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 I'm so sorry [Karen Page]

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MessageSujet: I'm so sorry [Karen Page]   I'm so sorry [Karen Page] EmptyVen 9 Déc - 22:42

I'm so sorry

C'est toujours difficile de devoir renoncer à une personne à cause d'une vie secrète bien remplie dont on est conscient qui plus est. L'engrenage qu'est le destin a voulu que sa vie amoureuse soit supprimée à jamais pour laisser place à un destin finalement plus grand, plus vaste, plus dangereux. S'il n'avait pas aidé ce vieil homme à traverser la route lorsqu'il était petit, est-ce qu'il en serait à là aujourd'hui ? Tel un effet papillon de nombreuses choses ne se seraient pas passées comme prévue. Sa rencontre avec Foggy, Karen, la mort de son père, son métier d'avocat. C'est un peu comme vivre dans une réalité alternative en sachant que la vie aurait surement pris une tournure différente. Que serait-il aujourd'hui ? Seul dieu le sait et malheureusement il n'a pas ce don de parler au seigneur. A qui se réfère t'il de ses problèmes ? Matthew est un homme croyant, un homme possédant une ouverture d'esprit assez vaste et pour cause sa présence quelque peu régulière à l'église pour parler au père Lantom qui a toujours été d'une grande aide morale lorsque Matt se retrouvait malgré lui sur un chemin flou et tortueux.

« Je me sens animé par une mission, j'ai l'impression que des gens comptent sur moi et pourtant je ne cesse de me remettre en question concernant mes choix. Est-ce que je fais les choses bien ? Mal ? Je suis perdu mon père....je ne sais plus quoi faire. »

Une certaine appréhension, tristesse faisait écho dans le parloir où était assis Matthew alors que le père Lantom se trouvait de l'autre coté à écouter attentivement les paroles du fidèle paroissien qu'est l'avocat. Les lunettes sur le nez, Matt ressentait l'envie de parler avec une personne compétente et pouvant l'éclairer sur un tel sujet aussi sensible. Au fond....qui était-il réellement ?

« Je pense que vous endossez un rôle qui n'est pas le votre. Vous êtes un homme qui n'a nul besoin de se remettre en question. Qu'avez-vous fait exactement ? »

Tellement de choses qu'il ne trouverait probablement pas le temps de faire une liste. Il y avait néanmoins quelque chose qui le tracassait plus que ses activités nocturnes et sa double-vie. Jamais il n'a osé parler de ça, une première pour lui que de se livrer sur un tel sujet et dieu sait que ce n'est pas facile. Il baissa d'ailleurs légèrement la tête vers le bas tout en tentant de s'exprimer correctement.

« Il y a peu j'ai fais preuve d’égoïsme en me renfermant dans une spirale de solitude et de colère que je ne peux maitriser. Une part de moi n'arrive pas à se faire à cette vie, comme si quelque chose me poussait à agir contre mon gré. Je suis conscient que c'est mal, j'ai blessé des personnes et je m'en veux terriblement. Le problème est que je ne peux pas faire marche arrière pour réparer mes erreurs. Je... »

Le père Lantom ne perdit pas un seul instant pour l'interrompre en touchant comme à son habitude dans le mille. Aussi surprenant que cela puisse être, Matt a toujours pensé que le père Lantom était doté d'un don de voyance qui lui sert grandement dans sa profession.

« Une femme ? »

Un léger silence s'installa où Matt sentir le père Lantom le regardait, le fixer avec un sourire compatissant sur le visage. A découvert, voilà une chose avec laquelle il avait du mal.

« Le ton de votre voix en dit long sur votre pensée Matthew. Votre choix égoïste a t'il un rapport avec cette femme ?.... Bien sur. Vous ne pouvez pas faire marche arrière, mais vous pouvez toujours faire en sorte de vous repentir pour vous faire pardonner de vos péchés. La tolérance est un acte digne de notre seigneur, le pardon est nécessaire pour continuer de coexister tous ensemble. Je ne sais pas ce que vous avez fait, mais vous ne devez pas vous morfondre sur un tel choix, cela ne fera qu'engendrer le coté négatif de votre personne. Vous-etes quelqu'un de bien Matthew et peu importe ce que les autres pensent, faites confiance à votre cœur, suivez le chemin qu'il vous guide et gardez en tête que restez soi-même est la meilleure des choses à faire pour vous comme pour votre entourage. »

Que répondre à ça ? Père Lantom a toujours eu des paroles saintes et précises qui font que bien souvent c'est une sorte d'illumination qui vient balayer la brume sombre dans l'esprit de l'avocat.

« Merci mon père pour vos conseils et votre attention. »

Effectuant le signe de croix, Matthew attendit quelques secondes avant de sortir du parloir et suivre son cœur. Il est probablement trop tard étant donné la nouvelle qu'il a apprit, mais il ne peut pas continuer à se mettre à l'écart en se coupant du monde, de ses proches. Faut dire qu'il n'a jamais été doué dans tout ce qui est aveux et sentiments, mais il doit être honnête envers lui et tirer un trait sur ce qu'il éprouve est définitivement une grossière erreur. Alors oui il risque de se prendre un mur, oui c'est malvenu et vraiment osé de sa part, mais que risque t'il au final ? La sincérité a toujours été quelque chose de précieux pour lui, le moment est venu de le prouver une nouvelle fois. Allant au passage chez le fleuriste du coin, Matthew acheta un bouquet de jonquilles jaune. Il y a une signification à tout ça et autant dire que c'était de plus en plus déroutant pour lui cette démarche même s'il tentait de faire bonne figure.

Sortant du fleuriste avec le bouquet, il prit la direction de l'appartement de Karen en espérant qu'elle soit là. D'après ses souvenirs et vu l'heure actuelle, elle ne doit normalement pas se trouver au bureau, donc il y a deux possibilités: soit elle est chez elle, soit elle est sortit prendre un verre avec Foggy. Une chance sur deux. Si son cerveau était en ébullition, il suffisait d'attendre qu'il se trouve sur le bas de la porte d'entrée de l'appartement de Karen pour que l'hésitation le prenne de court. Non, il ne pouvait pas faire irruption à cette heure pour lui faire part de ce qu'il ressent et encore moins en sachant qu'elle est enceinte. Non, ça ne lui ressemblait pas. Pourtant il en avait besoin dans le fond, il était en quelque sorte fautif dans cette histoire. Jamais il n'avait prévu qu'elle viendrait chez lui pour le découvrir avec Elektra dans l'appartement, surtout qu'ils ne faisaient rien en soi, ils n'étaient pas ensemble. Son cœur se mit à battre à une allure irrégulière, son bras hésitant eut du mal à se lever pour que la main vienne cogner contre la porte et s'il semblait prêt extérieurement, au final il n'eut pas ce courage et se rétracta en restant planté là, devant la porte. C'est trop dur. Devoir faire face à celle qu'il aime et qu'il a déçut n'est pas chose aisée. Soupirant très légèrement, i tourna les talons, dos à la porte prêt à repartir. Ça fait tellement longtemps qu'il ne l'a pas revu, si ça ne tenait qu'à lui et si la situation s'y prêtait, il n'aurait pas hésité une seule seconde...malheureusement tout était contre lui à cet instant. Autant en temps que Daredevil il sait gérer les choses, mais en tant que simple civil...c'est une autre histoire surtout quand ça concerne les sentiments.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: I'm so sorry [Karen Page]   I'm so sorry [Karen Page] EmptyLun 12 Déc - 2:12



   
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D
écembre. La ville est balayée par un froid glacial, et illuminée par les diverses décorations de Noël, qui agressent les passants de leurs néons colorés. Un mois particulièrement rude météorologiquement parlant, mais remplit de tendresse, et de bonté. De nombreux sourire sont perceptibles, une chaleur humaine inhabituel. L’euphorie des fêtes de fin d’année apaise, fait oublier un instant les soucis du quotidien. Prendre le métro n’est plus aussi contraignant lorsque l’on croise un joyeux Père Noël au détour d’un couloir, ou bien lorsque résonne les diverses comptines de notre enfance. Assise à mon bureau, les yeux rivés à l’extérieur, j’observe ces petits flocons s’écraser doucement contre la fenêtre. Petite chose éphémère. Un jappement me tire de ma rêverie, mon regard se tourne alors vers le propriétaire de cette voix grave. Byamba. Son pelage immaculé rappelle la neige qui commence à recouvrir les trottoirs new-yorkais. Depuis peu, je me permets de l’emmener partout, cette boule de poils ne supportant plus la solitude. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que ma main effleure le sommet de son crâne. Le soleil décline à l’horizon, teintant les immeubles d’un léger ton orangé. La journée a été difficile au cabinet. Lentement, j’étire mes bras, puis mon dos, endoloris à force d’être restée assise. Mes mains se posent ensuite par réflexe sur mon ventre légèrement arrondi à cause du petit être qui s’y développe. La grossesse, une chose toute nouvelle, à la fois effrayante et exaltante. Effrayante due aux soudaines responsabilités dont je vais devoir faire face, à la solitude qui m’entoure, aux nouvelles sensations, au nouveau rôle de futur maman que je dois endosser, et exaltante dans l’idée de pouvoir donner la vie, et d’avoir enfin un but. Je ne sais encore comment je vais pouvoir m’en sortir sans le soutien du père, sans Robbie. Son absence commence à peser, à me plonger dans l’incertitude. Va-t-il revenir un jour ou bien vais-je devoir me débrouiller seule ? Un soupire m’échappe. Je jette un bref coup d’œil en direction de la pendule dans le bureau de Foggy. Je range brièvement mon bureau avant d’enfiler mon manteau, et d’attacher Byamba. Sac à l’épaule, je salue l’avocat encore le nez dans ses dossiers, puis quitte les lieux. Marcher est devenue une habitude appréciable. L’air frais mord mon visage, la neige s’agrippe à mon manteau. Mon estomac se manifeste, indiquant son envie irrépressible d’être remplit au plus vite. Quelques secondes de réflexion me sont nécessaires avant de prendre la décision de me détourner de mon chemin initial pour trouver où manger en compagnie de mon ami à poils. Je déambule dans les rues de longues minutes, avant d’être attirée par une enseigne, et le menu exposé qui annonce des plats relativement alléchants. D’un geste bref, j’interpelle l’un des serveurs qui s’approche afin de lui demander si le lieu accepte les animaux. Par chance, c’est le cas. Une petite soirée en tête à tête avec mon bodyguard à fourrure.

La nuit est tombée depuis un moment lorsque je quitte le restaurant. Les néons des panneaux publicitaires et des décorations m’aveuglent un instant. Mes yeux s’habituent à cette luminosité artificielle, et nous reprenons notre route vers l’appartement. La fatigue commence à se faire ressentir, mes muscles se raidissent, et mon esprit a énormément de mal à rester concentrer.  Arrivée en bas de l’immeuble, un soupir de soulagement m’échappe. J’échange un regard complice avec mon chien avant de monter une à une les marches jusqu’à mon pallier. Les poils de Byamba s’hérissent sans que je ne comprenne la raison, avant de remarquer une présence devant notre porte. Ma main se resserre autour de la laisse, le stress monte rapidement, qui cela peut-être ? Étrangement cette silhouette m’est familière, énormément. Cette façon de se tenir, le costume, et la canne..

— Matthew ?

Un prénom que je me risque à prononcer, ayant perdu l’habitude de le faire. Le visage légèrement déformé par la surprise, je monte enfin les dernières marches qui nous séparent. Ses absences répétées au cabinet, son silence, autant de petites choses qui m’ont permis de l’oublier, de passer à autre chose, du moins jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi est-il là ? Malgré cette rancœur persistante, m’éloigner entièrement m’est impossible. L’inquiétude à son sujet est bien trop grande. Instinctivement mon regard balaie les parties de son corps visibles, à la recherche des stigmates de sa double-identité, avant de s’arrêter sur ce bouquet coincé dans sa main. Une attention qui me touche sans vraiment que je ne m’en rende compte. Je détache Byamba, le laissant gratter la porte sans ménagement, avant de contourner l’avocat afin d’ouvrir mon appartement. J’y entre puis me retourne dans la direction de Matthew. Je ne peux pas le laisser comme ça. Une atmosphère pesante commence à se faire ressentir. D’un geste bref, je cale une mèche de cheveux derrière mon oreille, signe de ma nervosité. Je n’arrive décidément pas à garder mon sang froid en sa présence.

— Tu ne vas quand même pas rester sur le palier … entre.  

Je me permets de l’abandonner quelques instants, retirant mon manteau pour l’accrocher, ainsi que mes chaussures pour les ranger dans le coin approprié avant de l’aider à entrer. Il peut se débrouiller sans moi, mais c’est un réflexe difficile à effacer. Je referme doucement la porte derrière lui, avant de le fixer, les mains caler sur mes hanches.

— Il y a un souci au cabinet ?

Déshabituée des rencontres intimes, cette question m’a échappé sans que j’y réfléchisse réellement. Après tout ce temps, je ne sais ce qui aurait pu le pousser à venir me rendre visite hormis une affaire importante, ou bien un problème. Ou bien je me refuse inconsciemment à croire que cette visite soit anodine, me protégeant de ces sentiments enfouis.

WILDBIRD
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MessageSujet: Re: I'm so sorry [Karen Page]   I'm so sorry [Karen Page] EmptyLun 12 Déc - 13:22

I'm so sorry

Il ne le montre pas, il ne le dit pas, mais sa frustration est sans égale à cause de son handicap. C'est comme avancer dans un tunnel sombre sans fin à la différence que dans celui-ci il y a toujours un espoir aussi minime est-il de voir la lumière. Malheureusement, Matthew n'a pas ce privilège et même si son sens radar reste actif, il ne peut se résoudre à se montrer défaitiste sur ce sujet. Il vit avec, ça fait partie de sa vie et s'il avait la capacité de pouvoir remonter dans le temps il est fort probable qu'il reproduise le sauvetage du vieil homme aveugle qui lui a causé l'accident. Le comble que de savoir qu'un voyant et devenu non-voyant en sauvant une personne faisant partie de la seconde catégorie. Au fond il est comme ça, il n'hésite jamais à partir au front pour secourir quelqu'un en danger, il a été élevé ainsi, ce courage intrépide et volontaire coule dans ses veines. Et puis disons-le clairement, ça lui sert de couverture pour sa double vie donc c'est un mal pour un bien.

D'ailleurs, en remontant dans ses souvenirs il se rappelle de temps en temps ses premières années à la fac lorsqu'il a rencontré Foggy pour la première fois. C'est un sacré celui-là, à l'heure actuelle il est probablement la seulement personne qu'il connaisse à dire des et faire des gaffes involontairement tout en les faisant passer pour des blagues qu'il juge pas marrante au final. Tout passe venant de lui et c'est bien une chose qu'il admire énormément, sa simplicité et sa sympathie...même s'il a fait face à quelques reprises à sa colère notamment lorsqu'il a découvert qu'il était sous le costume de Daredevil. Étant d'un grand soutien, il lui doit beaucoup et à cette simple pensée il songeait petit à petit à revenir au cabinet, sa vie originale. Son métier a été un point de départ le poussant à assumer ses extras nocturnes, la base, la ligne de départ. Peut-être a t'il agit de manière égoïste en mettant de coté son job d'avocat. Difficile de dire, mais en voyant ce qui se passe les soirs dans les ruelles d'Hell's Kitchen, un costume-cravate ne suffit pas, ne suffira jamais.

Une voix aussi douce qu'angélique vint le sortir de ses pensées perplexes, il pourrait la reconnaitre au milieu d'une foule, le ton de sa voix avait tendance à le soulager, à le sortir de la noirceur. Oui, il la voyait un peu comme son soleil avant que le drame ne se produise. Au mauvais endroit au mauvais moment comme on dit. S'il n'était pas Daredevil, peut-être aurait-il eut la chance de pouvoir construire quelque chose avec elle, d'avoir une vie stable sans devoir se préoccuper des problèmes externes. Une optique assez néfaste intérieurement quand on sait qu'il tient encore à elle, qu'il éprouve des choses malgré tout. Ne trouvant pas les mots sur le moment, Matthew esquissa un très léger sourire à demi-gênée comme pour s'excuser de venir à cette heure tardive en soi. Ce n'est pas vraiment dans ses habitudes d'aller chez quelqu'un sans prévenir et un téléphone n'est pas grande pratique pour un aveugle. Restant sur place en attendant que Karen le contourne pour ouvrir la porte de chez elle, il hésita un petit moment avant d'entrer...jusqu'à ce qu'elle l'y invite. Quittant l'air frais de l'extérieur pour la chaleur et l'odeur des plus agréables de l'intérieur, Matthew respira un bon bol d'air frais au passage alors qu'elle l'aidait à entrer.

« Merci. »

Situation gênante détectée. Depuis combien de temps n'a t'il pas eu un moment d'intimité de ce genre avec elle ? Depuis un moment, quelques temps avant qu'il ne lui révèle sa double identité. Par peur de se faire juger ? D'attiser l'inquiétude qu'elle a à son égard ? Probablement. Une preuve qu'elle tient à lui.

« Je n'y suis pas retourné depuis un moment. Comment va Foggy ? »

Autant prendre des nouvelles, c'est la moindre des choses même s'il n'ose pas imaginer la colère qui doit animer ce dernier. Enfin, au fond il se doute qu'il se porte bien, il arrive à remonter la pente peu importe si elle est longue ou non.

« Et toi ? Je savais pas si devais passer ou non, j'ai plus vraiment la notion du temps. »

Baissant légèrement la tête, il s'excusait à sa façon et elle le savait probablement, elle commençait à le connaitre à force de le côtoyer même si ce n'était plus vraiment d'actualité à ce jour. Suivant Karen dans son appartement grâce à son bras, Matthew se laissait guider alors qu'un second battement de cœur lui parvint aux oreilles et ce n'était pas celui de Karen...

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MessageSujet: Re: I'm so sorry [Karen Page]   I'm so sorry [Karen Page] EmptyMar 13 Déc - 23:08



   
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I
nstinct protecteur, presque maternelle, prendre soin de lui, l’aider est un réflexe devenu normal. Un pas après l’autre, le bras autour du sien, j’avance lentement en direction du salon, plus précisément du canapé. Prise au dépourvue par sa visite, mon corps devient maladroit, mon esprit s’embrouille. Je reste de longues secondes immobile, silencieuse, ne sachant que faire sur le moment, encore sonnée par la présence de Matthew. J’en oublie les bonnes manières. Sa voix résonne, me tire de mes songes, et un léger sourire me prend lorsque je repense à Foggy noyé dans les papiers, les nombreux dossiers, même si dans le fond ce n’est pas une situation enviable. Je ne sais que dire, les mots restent coincés dans ma gorge. Lui reprocher son absence, ou bien passer outre et essayer d’apaiser les choses ? La seconde option me semble beaucoup plus raisonnable. Je m’éloigne doucement, le laissant s’approprier les lieux.

— Il va bien, même si en ce moment il commence à fatiguer avec les nombreuses affaires qu’on reçoit … je ne sais pas s’il va réussir à sortir la tête de l’eau. Je lui apporte mon aide du mieux que je peux, mais maintenant que je travaille également au journal, c’est difficile. Tu dois revenir. Un appel au secours à peine dissimulé. Un reproche caché. Je vais bien, enfin j’essaie. Mes poings se serrent face aux différents ressentis qui me submergent soudainement. Ne t’en fais pas pour l’heure, je ne suis pas du genre à me coucher comme les poules, tu le sais …  

Je m’éloigne un peu plus, me dirigeant vers la cuisine pour trouver de quoi recevoir. Les visites sont une chose rare, personne n’ose venir dans ce quartier, et le mauvais état de l’appartement n’arrange rien. Plus les jours défilent, et plus je commence à penser que ce n’est pas un endroit où élever un enfant. Une seule chambre, une salle de bain étroite, abîmée, et des murs qui commencent à s’affaisser par endroit. Au fond, je suis contente que Matthew ne puisse pas constater cet environnement peu charmant. Bien évidemment que j’aurais préféré l’accueillir dans un appartement beaucoup plus fonctionnel, mais la vie à New-York est difficile, et malgré mes deux postes, joindre les deux bouts s’avèrent encore compliqué pour le moment. Un placard, un second, les portes claquent, mais je ne parviens pas à trouver ce que je cherche. Mince ! Vivre seule, c’est vivre au jour le jour en majeure partie, et oublier bien souvent de remplir les placards ou le réfrigérateurs. Depuis peu, je favorise les plats rapides, les commandes au restaurant du coin. Je dois être ridicule à courir partout dans la cuisine à la recherche de quoi mettre sur la table. Dernier placard, dernier espoir. Une bouteille de vin trône au milieu du vide, vestige d’un passé peu glorieux qui vient sauver la soirée, empêcher un désastre.

— Un verre de vin ?

Sans attendre sa réponse, je retourne à ses côtés, posant le verre sur la table basse, avant d’ouvrir délicatement la bouteille à l’aide d’un tire-bouchon. Un effluve subtil embaume peu à peu la pièce, me plongeant dans les souvenirs de nos soirées à déguster les meilleurs vins de la ville, du pays, accompagné de plats thaïlandais, et travaillant sur les affaires du jour. Des soirées sérieuses en apparence, mais qui recelaient une tendresse particulière que je ne parviens plus à retrouver aujourd’hui. Il y a encore quelques mois, travailler m’était agréable, encore plus en compagnie de Matthew, aujourd’hui ce n’est plus qu’une question de survie. Les affaires deviennent de plus en plus violentes, nombreuses. Le temps me manque. Le journal me sollicite plus que je ne l’imaginais. Délicatement, en silence, je prends à mon tour place sur le canapé, versant le précieux liquide carmin dans ce verre ballon. Il y a au moins une chose d’acceptable dans cet appartement, ma vaisselle.

— Et toi … ça va ? Tu t’en sors avec …  

Daredevil. Un nom, une situation difficile à réaliser, encore aujourd’hui. Un an s’est écoulé depuis la révélation, et depuis je n’ai cessé de guetter le moindre article, la petite information à son sujet, inquiète de ce qui aurait pu lui arriver. A cette annonce, mes souvenirs se sont retrouvés chamboulés, tout comme mes sentiments, mes convictions. Un retournement de situation déstabilisant. Mes doigts agrippe tout en douceur le cristal du verre, le soulevant de la table pour le ramener jusqu’à Matthew, ma seconde main attrapant la sienne pour le guider. Des gestes idiots, totalement inutiles étant donné ses capacités, mais je ne peux m’en empêcher, comme poussée par une force invisible qui me donne cette envie irrépressible de le toucher.

WILDBIRD
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MessageSujet: Re: I'm so sorry [Karen Page]   I'm so sorry [Karen Page] EmptyJeu 15 Déc - 13:34

I'm so sorry

Peut-il réellement passer outre les révélation qui lui sont parvenues au oreilles quelques temps plus tôt ? Faire comme si de rien de tout ça ne s'était produit ? Comme s'il venait de perdre son sens auditoire sur-développé ? Impossible, faudrait-il encore qu'il réussisse à retirer Karen de son esprit. Qui aurait pensé qu'un jour il ferait la rencontre d'une potentielle "criminelle" comme certains le disaient autrefois lorsqu'elle a été vu avec un couteau et les mains en sang aux cotés d'un cadavre, qu'elle finirait par devenir secrétaire juridique parfaitement stable et professionnelle et qu'ensembles ils auraient finit par entamer une petite histoire ? Pas lui en tout cas et pourtant il reste assez ouvert d'esprit. Certaines personnes vous marquent et Karen est bien placée dans le haut de la liste.

Peut-il réellement se résoudre à placer sa carrière "héroïque" de coté pour retrouver le système juridique aux dépends de la vie de plusieurs innocents que le gouvernement ne peut pas aider par fautes de moyens ? Non pas qu'il n'a pas confiance en la justice, il la croit dure comme fer, mais que font-ils face aux différents criminels régnant à Hell's Kitchen ? Sont-ils habilités à pouvoir les mettre derrière les barreaux ? La corruption existe et c'est monnaie-courante dans cette ville. Une preuve toute simple en la personne de Fisk que personne n'a jamais réussi à coffrer avant que Daredevil ne s'en charge personnellement. Les beaux discours, les faux sourires, les faux espoirs, personne ne prêtait la moindre attention aux failles pourtant visible à l’œil nu lorsqu'il se pointait devant les caméras. Vous vous dites surement comment est-ce qu'un aveugle peut prétendre une telle chose. La réponse est simple. Si on met de coté ses sens sur-développés, on ne peut pas nier le fait que Matthew est proche des gens, il reste attentif au moindre changement de ton, de voix, de panique pour y déceler la faille. Une leçon qu'il a apprit de son père avant qu'il ne meurt.

« Je ne peux pas revenir, pas maintenant. Foggy s'en sortira, il est bien plus coriace qu'il en a l'air. »

Matt' a une confiance aveugle -sans mauvais jeux de mots- en Foggy et sait pertinemment que rien ne l’arrêtera, il relèvera la tête comme il l'a toujours fait. Il ne faut jamais sous-estimer Foggy, à plusieurs reprises il a réussit à le surprendre et ce n'est probablement pas la dernière fois. C'était égoïste en soi, mais c'est compréhensible, il ne peut pas se trouver sur tout les fronts, Hell's Kitchen a besoin de lui, de Daredevil et c'est pas derrière un costume d'avocat qu'il réussira à briser le cercle des criminels. Est-ce qu'elle sera plus compréhensive que Foggy ? La connaissant il est fort probable que oui, mais sait-on jamais surtout en sachant qu'elle s'inquiète énormément depuis qu'elle a apprit qui il est.

« Je ne savais pas que tu gardais du vin chez toi. Oui, je veux bien un verre. »

Loin de là une quelconque reproche, disons juste qu'il ne s'attendait pas à apprendre qu'une bouteille de vin se trouvait chez elle et pourtant il est déjà venu ici par le passé. Enfin, qui est-il pour émettre un quelconque jugement de toute façon ? Il ne se le permettrait pas. Attendant sagement sur le canapé qu'elle revienne de la cuisine où elle était partie quelques secondes plus tôt, Matt baissa légèrement son regard en repensant à l'étrange "rêve" qu'il a fait lorsqu'il est tombé inconscient après un affrontement avec La Main et Elektra. Et si tout ceci était une représentation de son avenir ? Et s'il était destiné à perdre ses proches un par un à cause de sa trop grande témérité, de son égoïsme et de sa négligence ? Aussi néfaste que cela puisse paraitre, il y pensait énormément depuis et ne cessait d'imaginer le pire venant d'un de ses ennemis. Il commence à en avoir un paquet et ça n'est jamais bon un tel "calme". L'odeur du vin attisa ses sensations nasales, un léger sourire en coin se dessina alors qu'il releva la tête au même moment. Remerciant d'un léger et discret signe de la tête Karen pour le verre qu'elle lui servit, il ne se retrouva pas vraiment étonné de la suite de la conversation. Une question dissimulant une parfaite et sensible inquiétude à son égard liée à ses activités nocturnes. Est-ce qu'il va bien ? Voilà une question superflue et qui en règle générale finissait par une seule et unique réponse...non. Devait-il lui mentir pour tenter de cacher le trouble subsistant en lui ? De faire en sorte qu'elle puisse avoir une certaine sérénité ? Tout ne serait qu'en apparence, au fond il sait que c'est impossible qu'elle le soit.

Soudainement, la main de Karen entra en contact avec la sienne dans une délicate et discrète attention qui commença à éveiller des souvenirs plus mémorables des jours et nuits passées en sa compagnie. Une chaleur indescriptible emplissait la pièce, les sens de Matthew furent alertés par ce changement brutal d'atmosphère qui pourtant n'avait rien de bizarre dans le sens où il ne se passait rien en soi. Elle est enceinte et probablement avec quelqu'un d'autre, ce n'est pas le genre de Matt' de vouloir mettre le bordel dans un couple alors que tout ce qu'il souhaite est que Karen puisse être heureuse. Un bien grand mot vu la vie qu'elle mène. Ne sachant pas vraiment où elle regardait, il prit comme repère le son de sa voix angélique pour pouvoir se situer un peu dans la rotation de son visage. Menton relevé, le visage impassible comme à son habitude lorsqu'il porte ses lunettes, il répondit franchement, honnêtement, il lui doit bien ça.

« Non. »

Pourquoi passer par quatre chemins quand on peut entrer directement dans le vif du sujet ? Elle a posée un question, il ne faisait que lui répondre sincèrement. Comme si ça allait la choquer, elle doit se douter que ce n'est pas facile contrairement au fait qu'elle n'imagine pas ce qui se trame dans l'ombre d'Hell's Kitchen.

« Fisk, la mafia, les criminels notoires et d'autres se font de plus en plus persistants, ils ne font plus dans la demi-mesure et n'hésite pas à mettre des civils en danger dans le seul but de me détruire. Je ne pensais pas que ça serait aussi difficile de gérer tout un réseau de criminels en puissance qui ne recule devant rien pour m'atteindre. »

Partageant ses inquiétudes et ses doutes avec Karen, c'était bien la première fois que ça se produisait, en règle générale il n'est pas du genre à parler de ça et encore moins à se confier. Faut dire qu'il n'a jamais vraiment eut besoin de le faire étant donné qu'il a prit ses distances peu de temps après qu'il lui a dit la vérité. La mettre en danger est la dernière chose qu'il souhaite, Foggy a bien faillit y rester à une époque à cause de lui, il ne se le pardonnerait jamais si un malheur venait à leur arriver. Mais il y a une explication à ses doutes, ses craintes et elle se nomme: Jack Murdock.

« J'ai vu mon père. »

Dit-il d'un ton plus inquiet et mystérieux tout en se détachant de ses précédentes paroles, comme si ceci n'avait rien à voir et pourtant tout était relié en quelque sorte. Détournant rapidement son visage vers la droite jusqu'à finir bien droit, il apporta le verre de vin à ses lèvres pour avaler une bonne gorgée de cette dernière et faire passer ce mélange de tristesse et incompréhension le prenant petit à petit à la gorge. Elle doit probablement le prendre pour un fou...comme beaucoup d'autres.

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MessageSujet: Re: I'm so sorry [Karen Page]   I'm so sorry [Karen Page] EmptyLun 19 Déc - 2:23



   
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    KAREDEVIL

D
es souvenirs, encore et toujours, des sensations lointaines qui reviennent, et ce petit frisson autrefois habituel, qui est aujourd’hui déroutant. Mes pensées sont embrumées, mes actions confuses. Je commence à peine à trouver mes marques dans cette monotonie soudaine, mais là voilà bouleversé par ce retour inattendu. Quelques mois auparavant je me serais réjouie en quelque sorte de cette visite, mais tout est différent désormais. Lentement, je brise le lien entre nos mains, retrouvant une position convenable. Ce parfum sucré que dégage le vin caresse subtilement mes narines ainsi que mon palais. Un goût qui me manque, mais aujourd’hui prohibé. L’alcool a longtemps été un refuge, une addiction cruelle, douloureuse, dans une vie sombre, tumultueuse. Le regard tourné dans sa direction, je remarque encore une fois ce bouquet de fleurs, encore prisonnier de sa main. Je ne sais quoi faire, me permettre ou non de lui retirer ? Avec tout ce temps qui s’est écoulée, cet éloignement, je ne sais pas, ou plus comment agir avec Matthew. Est-ce un geste approprié ? Cette couleur, leur éclat est captivant. Sa voix m’arrache à ma rêverie. Un mot, un seul, mais qui suffit amplement à exprimer sa douleur, sa détresse. Sans comprendre comment, ni pourquoi, je parviens à la ressentir. Un gouffre se creuse dans ma poitrine, mon estomac se noue. Le savoir ainsi me provoque une drôle de réaction. Mon visage se durcit, mes traits le démontrent. Sourcil froncé, la tête légèrement penché sur le côté, j’écoute attentivement ses explications, buvant ses paroles. Rien de nouveau, mais toujours difficile à entendre. Cette double-identité est une responsabilité lourde à porter, dangereuse. Ce héros, ce diable de Hell’s Kitchen je l’ai longtemps admiré, remercié pour ses actions, jusqu’à ce que je découvre qui se cache derrière ce masque. Dès que des sirènes retentissent au milieu de la nuit, ou bien que des informations au sujet d’une grosse affaire, d’un accident fuitent au journal, que son nom est prononcé, celui de Daredevil, l’inquiétude me gagne. J’ai dû faire face au monde qu’il affronte, duquel il nous protège, certes pas aussi souvent, mais assez pour me rendre compte qu’on n’en sort jamais totalement indemne. Que cela soit physiquement ou psychologiquement. En repensant à ces nombreuses confrontations, un souvenir douloureux refait surface. Dois-je lui en parler ? Cela le concerne, après tout si ce psychopathe me harcèle c’est à cause de ma proximité avec Matthew. Tout ce que j’ai dû endurer, traverser  en silence. Je n’ai jamais voulu l’inquiéter avec ça, j’aurais l’impression de lui ajouter une lourde charge de travail, ou bien de n’être qu’un fardeau. Ce n’est pas le moment.

— Ton père ? Mais … il est mort, non ?

Cette simple phrase réussit à faire monter l’inquiétude, mon corps se raidit en guise de réaction. Que lui arrive-t-il ? Son rôle de vigilante lui monte-t-il à la tête ? Toutes ces questions qui se bousculent soudainement. Cette histoire est en train de le ronger, de le pousser un peu plus vers un gouffre sans fond. En silence, sans attendre une réponse, je quitte le canapé pour la cuisine. Ma gorge est sèche. Je me sers donc un verre d’eau avant de retrouver ma place à ses côtés. J’en avale une longue gorgée. Cette soirée s’annonce éprouvante, intérieurement. Mes ongles s’agrippent désespérément contre la paroi translucide. Ma main libre vient se poser sur sa jambe, sa cuisse, un geste qui se veut rassurant. Hors de question que je le laisse vivre ça seul, mais il doit également connaître mon point de vue sur le sujet, enfin. Une révélation après autant de mois à l'éviter, à rejeter ce tête à tête.

— Ecoute Matthew, tu sais que tu peux compter sur moi. Si tu as besoin d’une oreille attentive, ou d’une épaule sur laquelle te poser, je suis là. Mais je pense que tu prends ton rôle de héros un peu trop à cœur. Tu dois arrêter, ou du moins faire une pause. Tu ne peux pas être sur tous les fronts Matthew … c’est impossible. A force de te mettre autant en danger tu vas finir par te faire tuer … et je ne veux pas que ça arrive. Sans m’en rendre compte, ma main resserre son étreinte sur la jambe de l’avocat. On a besoin de toi, de Matthew Murdock, l'avocat, pas seulement de Daredevil.

WILDBIRD
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