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 Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash

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MessageSujet: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyLun 13 Juin - 0:53

◇ Can I have a cup of tea ? ◇



Marian, Asper, Niall, Graham, Orvind and Loki



Heureusement pour Loki, la téléportation n'était pas quelque chose qui puisait énormément dans ses ressources. Les deux sorts qu'il venait en revanche de jeter respectivement à Niall et à Rogue pensaient déjà un peu plus, il lui fallait les maintenir jusqu'à ce que ces derniers se portent mieux.

Le dieu apparu au milieu du salon qu'il avait visualisé en même temps que le trio de mutant. Le dieu  des mensonges avait perdu assez de temps, et c'est pourquoi il apparut aux yeux de tous. Il n'était pas dans son armure de guerre rutilante, ne portait pas son casque si distinctif et avait les cheveux moins long que ce qu'il ne les avait eu à l'époque, mais vêtu comme il était, de noir, de vert et de cuir, sans parler des fils d'or qui brodaient des arabesques celtique ça et là sur le tissus, il ne fallait que quelques minutes, voire secondes pour associer l'inconnu qui était apparu entre les membres de la confrérie et l'envahisseur alien qui avait tenté d'asservir la race humaine avant de lancer une invasion il y a quatre ans de cela.

Le dieu du chaos ne comptait pas demander gentiment à tout le monde de se pousser pour le laisser travailler. Il poussa Marian, qui faisait toujours pression sur le corps d'Orvind, et ne comptait pas le lâcher sans rechigner visiblement, pour ramasser ce dernier comme s'il le pesait rien et l'allonger sur la table après avoir fait valser dans un grand fracas tout ce qu'elle entreposait.

Graham avait lâché un cri avant de se précipiter vers son amant, le dieu ne le laissa cependant pas approcher à plus d'un mètre, et le technopathe se retrouva à faire un vol plané jusque sur le canapé qui se trouvait à quelques mètres de là, poussé par une force invisible.

- Laissez-moi de l'espace mortels.

Le ton était plus froid et bien plus sec que ce qu'avait bien pu entendre Graham dans sa tête, mais aucun doute n'était possible, la voix était sensiblement la même. Orvind était secoué de tremblements, de spasmes, sûrement dû à la téléportation dans son état actuel et de violentes quintes d'une toux rauque, qui laissaient s'échapper de ses lèvres le sang qui infiltrait ses poumons. Il n'en avait pas pour bien longtemps, et Loki arracha littéralement le vêtement que portait l'intangible pour dégager son torse et avoir vue sur ce qui l'attendait. Il se plaça à côté de son visage pour lui ouvrir la bouche et placer entre ses dents un petit rondin de bois qu'il venait de faire apparaître entre ses doigts avant de croiser le regard du mortel, qui voyait apparaître sous ses yeux son dieu pour la première fois. Le Jotun afficha un sourire penaud devant le mortel à l'agonie.

- Ça va être douloureux.

Et sans plus d'avertissements que cela, le dieu posa sa main gauche sur le torse du brun, et de la gauche délogea la pièce de métal qui y était fiché. Le mutant qui avait à peine eu le temps de hurler sa douleur perdit connaissance. Rien d'étonnant, le choc était grand, et Loki n'avait pas particulièrement le temps pour une anesthésie en bonne et due forme.

Le sang avait giclé sur le dieu, qui se concentrait à maintenir l'hémorragie violente d'une part, et d'autre part, à nettoyer la plaie des fibres de tissus et des éclats de métal et de peinture de carrosserie qui s'y était logé. Les mains quelques centimètres au dessus de la plaie, le sorcier laissait ses doigts danser dans d'infimes et rapides mouvements, guidant ainsi son seiðr dans son travail, refermant et ressoudant les artères et veines sous-claviculaire sectionnées.
La concentration était telle qu'il en oubliait le monde qui l'entourait. La magie était un art qui nécessitait une concentration, une finesse et une dextérité impressionnante, comme la chirurgie. Pratiquer la chirurgie à l'aide de la magie était au final un exercice relativement complexe, et Loki n'étais pas non plus un expert en la matière.

Orvind semblait avoir reprit connaissance, sa respiration redevenait erratique, et tandis que le dieu s’efforçait de nettoyer ses poumons en même temps qu'il les refermait, la douleur devait être à son summum, et le se décida enfin à désensibiliser l'humain. Pas le temps de faire de chichis, c'est les nerfs du corps tout entier que Loki déconnecta.

Ainsi le mortel redevint plus ou moins statique, et le dieu pu continuer le travail dans le calme relatif. Levant rapidement les yeux vers le mutant, il constata que Graham, pâle comme un mort, avait profité de sa concentration pour revenir auprès de son ami, et glissait une main dans ses cheveux dans le but de l'apaiser certainement. Non pas que cela servirait à quelque chose à présent, l'intangible devait-être aussi sensible qu'un grand paraplégique.

Loki commençait à en voir le bout, toutes les veines avaient été refermées, les chairs se retricotaient ensemble rapidement, et la plaie, nettoyée au fur et à mesure commençait enfin à  se fermer, laissant apparaître dans une ligne horizontale un tissu cicatriciel rouge vif. La main droite du dieu se posa sur le torse du mutant, continuant à guérir les lésions de l'intérieur, tandis qu'il jetait enfin un œil aux alentours. Les autres semblaient s'être occupé de Niall, qui avait reprit des couleurs, et avait un bras emmitouflée dans un draps, sûrement faute de pouvoir faire un bandage digne de ce nom sur un bras en charpie.

Marian tremblante, les mains, l'un des bras ensanglanté, et à demi dévêtue, compressait comme elle pouvait le draps déjà imbibé et dégoulinant de sang sur le bras, dans le but de retenir ce flux interminable. Évidemment, le corps de Niall, drogué comme il était, produisait du sang en quantité monstrueuse pour palier la perte constante tandis que le cœur pompait à tout rompre. Au moins, il vivait, pour le moment.

Le dieu des mensonges fit apparaître sa cape sur les épaules de la seule femme du groupe, qui prenait enfin une pause, tandis qu'un inconnu prenait le relais pour s'occuper du mutant qui se vidait encore et toujours de son sang, les bras remplit de fournitures de premiers soin. Évidemment, de lourds regard pesaient sur lui, mais tous étaient trop occupé pour le fixer des heures durant. Le jeu des questions réponses viendrait après coup, lorsque tout le monde serait sur pieds.






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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyLun 13 Juin - 1:49

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyLun 13 Juin - 2:20



they said the most you care the most you have to lose
ft Confrérie & Loki; Loft de Vind & Asper




Le sang coule à flots. Il s'échappe d'Ørvind, emportant la vie, balayant l'espoir comme un torrent. La pression de Marian n'y change rien. Même l'arrivée de Scott et son aide au final non surprenante bien que la situation soit des plus hostile n'y peuvent rien. Au moment où la brune s'apprête à adresser quelques mots au X-Man, ce dernier tombe soudain inconscient, comme frappé à l'arrière du crâne. Marian n'a même pas le temps de pousser une exclamation de surprise que déjà, l'étrange sensation ressentie avant d’atterrir dans le BlackBird se fait sentir à nouveau.

Le décor change soudainement et il n'est pas difficile pour la mutante de reconnaître les lieux sur lesquels elle ne s'attarde cependant pas. Trop occupé à retenir un haut le coeur en portant une main sur sa bouche, tâchant sa peau du sang d'Ørvind. L'incompréhension comme la surprise explosent dans ses iris noisettes alors qu'un étranger la repousse du corps du Norvégien. De premier abord, Marian ouvre la bouche afin d’interpeller le Dieu qui porte son ami avant de le poser sur la table du salon, débarrassée de tout encombrement. Elle est interrompu par le cri de Graham qui feint à s'approcher de leur ami commun, repoussé jusqu'au canapé. En voyant ce vol plané comme mue par une force invisible, et malgré la tête qui lui tourne plus que de raison, la mutante réussi aisément à reconstituer les événements dans le hangar de l'Institut Xavier. Il est pourtant difficile de croire que le Dieu ayant manqué de réduire New York en cendres quatre ans auparavant, soit apparu comme par magie pour les sauver de leur extraction pitoyable.

Il n'est cependant pas le temps de poser des questions car Loki s'affaire sur le corps d'Ørvind, laissant finalement Graham s'approcher. Marian suit les opérations quelques instants, l'air hagard, avant de se tourner sur le coté. Son regard croise alors celui d'Asper qui semble tout aussi choqué qu'eux. Elle ne cherche même pas à le saluer d'une pique comme elle a l'habitude de le faire. Se relevant péniblement, Marian fait quelques pas en direction du meilleur ami d'Ørvind, son regard glissant ensuite vers Niall juste à côté. Il semble retrouver des couleurs, par on ne sait quel miracle pense Marian, avant de se souvenir de la présence de Loki, mais son bras saigne toujours autant, si ce n'est plus. Malgré les tensions entre les deux hommes, Asper a la bonne idée de secours de porter un drap qu'il déchire pour essayer d'arrêter l'effusion de sang.
La brune prend place à côté de Niall, appuyant comme précédemment sur le Norvégien, ses mains sur son bras couvert du drap qui s'imbibe rapidement de pourpre. Elle garde les yeux baissés. La dernière fois qu'elle a croisé le regard de Niall ce soir, il était empli d'une douleur effroyable. A cause d'elle. Ce souvenir et la culpabilité qui remonte, font trembler la jeune femme déjà fébrile à cause des émotions, du voyage, et de sa propre blessure.

Au bout de quelques instants, Marian peut sentir la main d'Asper se poser sur son épaule et elle recule, lui laissant prendre la relève pour faire pression sur le bras de l'ancien SDF. Un poids soudain apparaît sur les épaules de la brune, désormais couverte par une cape verte. Un regard en coin envers le Dieu alors qu'elle serre machinalement le tissu autour d'elle, et Marian se détourne de Niall. Un coup d'oeil et une main posée sur le front de Zain lui indiquent qu'il est certes toujours inconscient, mais pas blessé ni en danger. Au moins une bonne nouvelle.
Asper farfouille dans les fournitures d'urgence et de premier soin qu'il a ramené. Graham est près d'Ørvind, toujours sous les étranges et bons soins de Loki. Pendant quelques secondes, Marian observe une scène qu'elle n'aurait jamais imaginé même dans ses cauchemars, et finit par tourner les talons sans avoir finalement prononcé un mot. D'un pas rapide malgré ses jambes tremblantes, la jeune femme travers le couloir jusqu'à pénétrer dans la salle de bain du loft. La cape glisse de ses épaules sur le carrelage alors qu'elle se penche au dessus de l'évier.

Le miroir en face d'elle lui renvoie son image, visage presque verdâtre, couvert de sang comme ses cheveux poisseux, une pellicule de sueur couvrant sa peau progressivement. Le décor tourne soudainement et Marian est prise d'un haut le coeur qu'elle ne peut cette fois retenir. Elle n'a rien mangé depuis la veille, beaucoup trop stressée à l'idée de faire évader Niall, et le goût amer de la bile n'arrange en rien la situation. Cela lui brûle la gorge et elle ouvre difficilement le robinet pour que l'eau nettoie le liquide jaunâtre. Elle tousse et finit par se laisser glisser à genoux, les mains toujours accrochées au robinet contre lequel elle pose son front. La céramique froide contraste avec la chaleur de son corps, sans doute la fièvre montante à cause de sa blessure. Au gout de la bile s'ajoute celui des larmes que Marian ne peut retenir. Profitant de la solitude dans la salle de bain, la mutante laisse aller ses sanglots en tentant toutefois de les étouffer en se mordant le poing. La pression de ses paupières ne suffit par à retenir les perles de sel qui s'échappent de ses yeux alors que sa seconde main lâche le lavabo au robinet toujours allumé.

Sans même s'en rendre compte, Marian se recroqueville sur elle même contre le carrelage qui se tâche lui aussi du sang de sa blessure. Elle l'a presque oublié, la douleur de son bras, tant elle est occupée à trembler et à pleurer, peinant à respirer convenablement sous la crise de panique qui lui donne peu à peu l'impression d'étouffer.
Elle essaie pourtant de se convaincre que tout est fini, que Niall et Vind vont être soignés, et que même si Rogue n'est pas là Gambit prendra soin d'elle. Que la tête de Poor repoussera sans aucun doute, que Logan s'en sortira sans cicatrices, que Scott lui aussi ira bien... Elle essaie, Marian, de se dire qu'après tout, c'est son choix d'avoir quitté l'Institut. Elle ne pensait pas que tourner les talons serait si douloureux. On ne peut même pas appeler ça des regrets, la brune ne doute pas que changer de camps était nécessaire. Mais la culpabilité est bien là et quand elle ferme les yeux, ses larmes n'empêchent pas le visage choqué de Scott ou celui déçu de Logan d'apparaître. Les visages des X-Men sont cependant vite remplacés par celui d'Ørvind, puis de Niall.
Niall, dont elle n'arrive pas à se défaire du regard douloureux et plein d'incompréhension.
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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyLun 13 Juin - 3:14

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMar 14 Juin - 3:07

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMar 14 Juin - 7:11

Can I have a cup of tea
Confrérie & Loki
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID


Asper était debout au milieu de la pièce, en pleine imitation de Travolta dans Grease, dans une longue envolée lyrique "And I'm loooooooosing controoool...". Il toussa et se jeta sur le canapé. Qu'est-ce qu'il s'ennuyait... Il remit le son de la télé, repassant sur le film qu'il avait commencé à voir "J'ignorais que tu savais piloter un avion. - Piloter, oui. Atterrir, non." Asper coupa de nouveau le son de la télé d'un geste un peu rageur. Franchement, ces films avaient beaucoup moins d'attraits sans Vind à ses côtés pour doubler les répliques avec lui. Il fit une moue déconfite et regarda autour de lui. Mais bon dieu, où était Vind? Il n'avait pas souvenir de s'être jamais trompé sur une date. Et puis, c'était pas aujourd'hui qu'il devait passer une soirée chez Graham! Si? Le mutant jeta la télécommande sur un coin du canapé, avant de s'étirer et de se lever. Il jeta un regard circulaire sur la pièce. Tout était rangé et propre. Il avait bien du trouver une occupation en attendant l'arrivée de son coloc. Il savait Vind légèrement désorganisé, aussi devrait-il veiller au doigt et à l’œil qu'il ne foute pas le bordel dès le premier soir. Le repas attendait toujours d'être servi dans la cuisine, et les deux verres étaient posés négligemment sur la table basse. Il passa les mains dans les poches de son jean, soupira d'une manière mélodramatique, comme un grand sinistré de la vie, puis se dirigea d'un pas lourd vers la cuisine. Le reste de l'immeuble était calme et, derrière lui, le film continuait à tourner.

L'ensemble de la vaisselle de la semaine passée s'entassait dans l'évier, aussi se résolut-il à passer le temps en la terrassant rapidement. Il fit craquer ses doigts, et sur un air de défi, plongea dans l'action. Etant donné le tas astronomique de vaisselle, il savait qu'il allait passer un sale quart d'heure. La fenêtre ouverte laissait passer un air étonnement chaud pour l'époque, et étrangement calme, comme si l'orage arriverait rapidement. Il renifla, puis contre-attaqua à coups-d'éponge. Au bout d'une demie-heure, il acheva la conséquente armée de vaisselle sale au terme d'un duel qui avait nécessité des estocades avec de l'eau, et quelques flèches de mousses. Il jeta l'éponge dans l’évier nickel et se prit à poser comme un héros. Et à penser qu'on pourrait faire un film sur ces colocs ultra-sympas qui s'occupent de tout avec des colocs qui oublient qu'ils avaient une soirée Indiana Jones. Se rappeler de ça lui mit un coup au moral et il redescendit de quelques tons de bonne humeur. Alors qu'il entendait ça, il entendit un bruit sourd dans le salon. Étrange, il n'avait pas entendu la porte s'ouvrir et se refermer. Il était toujours en train de finir de s'essuyer les mains quand il passa dans le salon et lança un "T'es à la bou...". Et son cerveau se déconnecta un instant.

Il fut d'abord surpris par le nombre étrangement important de personnes qui se tenaient debout dans l'appartement. Bien que se tenir debout paraissait être un concept relativement absurde face à la troupe devant lui. Ironiquement, son esprit nota au passage à quel moment le film en était. "Seul le pénitent pourra le passer...seul le pénitent pourra le passer..." La vision de Henry Jones Sr complètement synchronisé avec son fils lui semblerait bientôt relever de l’anecdote et d'un coup du destin fumeux et cruel. Son cerveau avait du mal à appréhender ce qui était en train de se passer sur son parquet, comment tous ces gens étaient apparus. Idiot quand on se souvenait de son propre pouvoir. Il n'arrivait pas à mettre de noms sur les visages, jusqu'à ce qu'un visage familier, mais pas totalement apprécié, tombe à quatre pattes devant lui. Lorsque le visage se releva et prononça son si débile surnom, il poussa un soupir de découragement. Ce sentiment de découragement s'intensifia quand il répandit le contenu de son estomac sur ses chaussures. Malgré une pensée fugitive pour son parquet, son esprit commença à assimiler que quelque chose n'allait pas. Et quand il entendit le cri d'horreur que poussa Graham, il reconnut la forme élancée et étirée de son coloc, avachi sur la table et surplombée par un individu aussi fin et vêtu de noir et de vert. Son esprit poussa un cri rauque et strident, mais intérieur. Une épaisse veine se tendit sur son front, et il sut qu'il avait un teint qui blanchissait de secondes en secondes. Rapidement, il fit le décompte des individus, en aussi mauvais états les uns que les autres, et partit chercher des draps, qu'il déchira. Il en tendit un à Marian, qui le pressa sur le bras de Niall. Serrant les poings, il se téléporta sans un mot à la pharmacie la plus proche.

Il prit le plus de choses qu'il pouvait. A vrai dire, ce n'était plus son cerveau qui parlait - lui était en PLS dans un coin, en train de se demander ce qu'il se passait - non, c'était une réaction de survie qu'il connaissait bien, qu'il avait quand il devait protéger son meilleur ami. En se translatant de nouveau dans la pièce, il vit que l'inconnu était toujours penché autour de Vind. A l'évidence, celui-ci s'occupait suffisamment bien de lui. Il déposa malgré tout les fournitures près de la table. Rapidement, il regarda où on avait besoin de lui. Il vit Marian, presque en état de choc, toujours penchée sur Niall. Il se dirigea rapidement vers elle, passa une main sur son épaule et la poussa délicatement sur le côté, presque dans une tentative de l'asseoir. Il pressa de nouveau le drap sur l'épaule de Niall, qui s'imbibait de sang très rapidement. Il croisa le regard de Niall, avant de dire, d'un ton neutre qu'il voulait empathique "Calme-toi.". Asper avait oublié ses conflits avec les personnes qui se trouvaient dans la pièce. Alors qu'il venait à peine de prendre la place de Marian, il entendit Niall murmurait quelques mots, puis disparaitre soudainement. Dans l'urgence, son cerveau mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se produire. Il regarda autour de lui. Niall n'avait pas eu aller bien loin. Autour de lui, plus personne ne semblait en état critique, mais il jeta quand même un regard inquiet à Vind. Graham semblait déjà sur le coup, et Asper se mit à penser que, en fin de compte, il n'était pas si méchant. Acquiescant, il passa une main sur son visage, avant de mettre une couverture sur le mutant inconscient puis contempla l'étendue du désastre qui s'étendait sous ses yeux. Lorsqu'il vit que Vind regardait, difficilement autour de lui, il lui jeta un regard qu'il voulait en colère, mais qu'il n'arriva à teinter que d'inquiètude. Bordel, qu'il était amoché. Il n'entendit que faiblement les mots de "Thé" et de "Rhum", presque entièrement absorbé par la vision meurtrie de son ami, qui tourna de l'oeil aussitot. Et lentement, les mains sur les hanches comme une figure paternelle, pour lui-même comme pour l'assemblée devant lui, il commença à demander "On peut m'expliquer ce qu'il se passe merde?"



© Gasmask
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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMar 14 Juin - 15:31

◇ Can I have a cup of tea ? ◇



Marian, Asper, Niall, Graham, Orvind and Loki



Le dieu de la malice observait Orvind tenter vainement de se redresser, après avoir lâché quelques mots à l'intention de son amant. Plus important, il avait fait mention de Niall, que Loki avait vaguement senti disparaître un peu plus tôt. La réalisation qu'une téléportation avait eu lieu avait d'abord inquiété le dieu, il était activement recherché après tout.

Mais aucun Ase n'était là pour lui. Stephen Strange non plus. Seuls les mortels étaient présent. Le sorcier avait vu Marian passer un porte, sa cape sur les épaules, et Niall ayant disparu, elle était la prochaine sur sa liste. Orvind marmonnait toutes sortes de paroles, que Loki n'écoutait pas à vrai dire, plus concentré à maintenir les sorts qui permettaient d'upgrader Niall et Rogue. Sans parler de la puissante illusion qu'il maintenait en tous temps sur Asgard, pour faire croire à la présence du père de toutes choses dans ses quartiers, et de celle qui le cachait lui aux yeux de Heimdall.

Le dieu du chaos était habitué à faire bien des choses en même temps, son cerveau était capable de traiter une quantité d'informations qui l'étonnait parfois lui-même, et c'est perdu dans ses pensées, qu'il entendit celles de l'humain avec lequel il était connecté. Merci. Pardon. Je vous dois la vie. Dites-moi quoi faire. Il n'y a que vous, vous êtes le seul Dieu en qui j'ai pleinement foi. Partez, ils voudront vous tuer. Restez, j'ai encore des prières pour vous. 

Les iris verts avaient rencontré ceux bleutés de son hôte, le temps de l'échange, qui n'en était pas vraiment un. Il s'agissait plus une incruste cérébrale qu'autre chose. Les demandes étaient à peine contradictoire, et à la mention d'un déicide, Loki balaya la pièce du regard, recensant les personnes qui s'y trouvaient, et ce qu'elle pouvait bien être en train de faire. Il ne perçu aucune onde hostile, pour l'instant présent, et se contenta donc de ne rien ajouter.

Il n'était pas particulièrement tranquille pour autant, l'esprit toujours fermé hermétiquement, pour éviter toute intrusion de la mutante qu'il n'avait plus sous les yeux. Loki avait essayé de recenser les pouvoirs de chacun. Un intangible, un qui s'était dit technopathe, bien que le dieu ne savait exactement tout ce que cela pouvait impliquer et une qui avait un pouvoir d'ordre psychique, lequel, c'était bien là, la question. Il ignorait les capacités des autres personnes présente, il avait vu Niall se changer en dragon, pas bien imposant mais féroce. Un métamorphe peut-être ? Il n'était cependant pas sortit de la pièce en volant, mais en se téléportant, Heimdall savait-où.

 « Vous voulez une tasse de thé ? » Les paroles orales du Norvégien le firent revenir à lui, et tandis qu'il portait de nouveau son attention sur le mortel, celui-ci continua d'une voix légèrement écorchée. « Moi j'en prendrai bien une. Avec un rasade de rhum. Une GRANDE rasade de rhum. »

Et bien, au moins un qui avait le sens de l'hospitalité. Ce n'était pas donné à tout le monde. Un sourire s'était dessiné sur les lèvres du dieu, qui acquiesça d'une voix douce.

« J'en prendrais une bien volontiers.»

Évidemment, le mutant n'était pas en état de faire quoi que ce soit pour le moment, avoir une brève discussion sembla le faire presque perdre à nouveau connaissance. Graham était là pour le soutenir, tandis que l'inconnu, qui devait probablement vivre ici demanda à tout ce beau monde quelques informations sur la situation.  « On peut m'expliquer ce qu'il se passe merde? »

Le dieu ne lui accorda qu'un regard condescendant, avant qu'Orvind ne se décide à descendre de la table, sûrement pour aller préparer ce thé. Graham fut le premier à l'épauler dans la descente maladroite, et voyant que le technopathe, qui blêmissait de minutes en minutes, avait un peu de mal à soutenir le poids presque mort qu'était Orvind, Loki de plaça de l'autre côté de l'intangible, son mètre quatre-vingt treize à présent appréciable de tous, et le maintint par le bras pour l'emmener jusqu'au canapé. Les quelques mètres à faire n'étaient pas sensé être bien éprouvant, d'ailleurs, le mutant qui était, il y a quelques minutes de cela, aux portes de la mort ne s'en sortait pas trop mal.

La respiration erratique de Graham et les sons sifflant qui en ressortaient en revanche firent prendre conscience au dieu que ce dernier n'était peut-être pas aussi indemne qu'il le croyait, et lorsque les jambes de l'amant d'Orvind ne le soutinrent plus, le dieu des mensonges fit apparaître à son côté un double de lui-même, sensiblement identique, et solide au toucher, contrairement aux illusions qu'il appréciait créer la plupart du temps. Le second Loki avait levé les yeux au ciel dans un soupire d'exaspération.

C'est ainsi, sous le regard effaré d'Asper, qui suite à la chute de Graham, avait remplacé celui-ci aux côtés du Norvégien, que le Jotun ramena les deux hommes jusqu'au canapé, ou il les posa avec délicatesse. Son double resta aux côtés de Graham, tandis que l'original quitta Orvind pour partir à la recherche de Marian.

Il la trouva dans la salle de bain, en compagnie de Niall, qu'il ne pensait pas revoir de si tôt. Sa cape verte enroulée autour des épaules de la jeune femme, il laissa son regard glisser de l'un à l'autre des mortels avant de tendre la main vers Niall, qui avait décidément prévu de marquer toutes les pièces de l'appartement de son passage sanglant.

Le mutant prit la main tendue, et se releva avec l'aide du du sorcier, qui ressenti aussitôt la puissance qu'il avait accordé à l'humain. Sûrement ne s'en était-il encore rendu compte, mais il pouvait soulever à présent plusieurs tonnes sans grand mal, son poids avait peut-être doublé, faute à ses tissus corporels qui devenaient plus dense de secondes en secondes.

Marian semblait encore en état de choc, prostrée, Loki ne chercha pas à la mettre debout, il la ramassa tout simplement pour la porter jusque dans le salon, où il l'installa à côté d'Orvind, sur le canapé.

Pendant ce temps, son double avait forcé Graham a s'appuyer sur le dossier du canapé, Orvind s'était bien évidemment jeté directement sur lui, à coup de : « Qu'est-ce qu'il a ? Qu'est ce qui s'est-passé ? Par Loki, Graham, t'as pas intérêt à claquer, tu m'entends ?! » Les petites secousses que le mortel infligeait à son ami en le tenant par l'épaule n'aidait en rien, et le dieu attrapa donc les poignets de l'intangible pour les écarter du corps de l'autre mutant.

D'un simple geste de main, Loki avait fait disparaître le vêtement qui couvrait le torse de Graham, et en avait profité pour rhabiller Orvind, matérialisant sur sa peau un haut  Asgardien, fait de cuir et d'un tissu bleu nuit d'une incroyable douceur. On était de la royauté ou on ne l'était pas.  

L'hématome noirâtre, qui trônait sur le torse de Graham, tirait sur le bleu et le violet par endroits. Sa poitrine s'élevait et s’abaissait à un rythme effréné, le mortel semblait éviter un maximum de gonfler ses poumons, ce qui mit la puce à l'oreille du Jotun. Il se pencha sur le brun et tira vers le haut ses paupières, unes à unes, pour constater la dilatation des vaisseaux sanguins au fond de ses yeux.

« Perforation du poumon. »Nota-t-il plus pour lui même qu'autre chose. C'est à cet instant que son double, ou l'orginial plutôt, été arrivé pour déposer Marian à côté de l'intangible.

« J'ai besoin de quelqu'un pour faire pression sur sa plaie.»

Évidemment, Orvind, aux premiers abords perturbé par la vision double des dieux de la malice, s'était tourné vers la mutante et avait tendu la main vers elle, prêt à aider. Loki gifla cette main, lançant un regard sévère à l'intention du croyant.

« Pas toi. Lui.» Coupa-t-il d'un ton tranchant en désignant Asper.

Le dieu, dans sa forme originale avait quitté la jeune femme pour retourner vers Niall, appuyé contre un mur, qui l'aidait vraisemblablement à tenir debout. Pas d'humeur bavarde, il l'attrapa par le bras encore valide pour le traîner jusqu'à la table sur laquelle il le fit asseoir. Cette dernière grinça un peu sous le nouveau poids du mutant lorsque Loki lui ordonna de s'allonger.

L'humain n'était pas conscient de sa force nouvelle et le sorcier comptait bien l'attacher durant les soins pour éviter tout débordement.Visiblement récitent, le jeune homme lança un regard de détresse vers ses amis, les appelant d'un petit «  Vind ? Graham ? » avant d’apercevoir que l'homme qui s'occupait de Graham était sensiblement identique à celui qui voulait l'allonger sur la table.

« Les morsures de dragon ne sont pas particulièrement propre, il va falloir que je désinfecte tout ça.»

Loki ne se fit pas prier plus longtemps, il posa la main sur le torse de Niall et poussa ce dernier dos à la table. A peine entré en contact avec cette dernière, l'humain se vit fermement attaché à celle-ci, par des liens qu'il ne voyait pas avec exactitude. Ils avaient l'air de fins filaments lumineux, couleur blanche à argent. En apparence peu impressionnant, ils pouvaient tenir en échec des forces colossale, et s'étaient enroulés autour de ses chevilles, de son torse,  et se son bras encore en état.

Une fois chose faîte, le dieu se pencha sur le bras en lambeau, dont les os étaient brisés, l'épaule disloquée. De nouveau, Loki fit disparaître un vêtement ce soir, mettant à nu le haut du corps du mutant attaché. Il fit apparaître le même type de barre de bois qu'il avait utilisé il y a quelques minutes pour Orvind et le présenta devant les lèvres de Niall, qui lui lança un regard interrogateur.

« Il se pourrait que cela chatouille légèrement.» Fut la seule explication de Loki.

Avec le pouvoir qui coulait dans les veines du mutant, le dieu ne s'embêterait pas avec un sort pour l'endormir, qui devrait d'ailleurs être bien plus puissant que la normale. De même pour la suppression des sensations. Le mutant accepta de mettre la barre entre ses dents, et le dieu des mensonges, qui visiblement, s'improvisait guérisseur aujourd'hui fit apparaître une matière translucide et visqueuse, qui rependit sur le bras entier de l'humain, qui allait hurler à la mort. Ça brûlerait, atrocement, mais il fallait bien ça. Les saloperies et bactéries que véhiculaient les grands reptiles étaient meurtrières, une morsure bénigne pouvait s'avérer être fatale si elle n'était pas correctement nettoyée.

Non, Loki n’appréciait pas voir le corps du mortel se tordre dans la douleur, n'allait pas vous imaginer de telles choses voyons, c'était un mal nécessaire, vraiment, le dieu n'aurait pas pu l'endormir. Retenant un sourire qui n'était pas de circonstances, le sorcier se mit au travail, se félicitant mentalement pour avoir attaché le corps qui tentait de se débattre sous la douleur. La langue d'Argent replaça d'abord l'épaule, puis ressouda les os un par un, avant de s'attacher aux tendons, muscles, veines et chairs à vif. Le travail serait long et quelque peu fastidieux, mais rien d'impossible pour Loki.

A quelques mètres de là, son double avait posé avec la plus grande des délicatesse les mains sur le torse de Graham, qui commençait à paniquer. Le manque d'oxygène et les coups de poignards qu'il prenait à chaque inspiration n'aidaient en rien à le rassurer. Heureusement, son amant était là. Loki n'était pas très doux dans ses mots ou ses attentions, à contrario de ses gestes qui respiraient la fluidité et la souplesse.
Le dieu des mensonges n'allait pas ouvrir l'humain, mais travailler de l'intérieur. Il avait fermé les yeux pour cela, se concentrant sur le cours de sa magie à travers le corps du mutant. Il avait en premier lieu sorti la pointe de la côte brisée qui avait percé le poumon, faisant se branler le corps de l'homme dans un spasme douloureux. Puis il avait refermé la brèche, et s'affairait enfin à remettre les côtes en place, une à une, le visage figé dans une expression d’extrême concentration.

Le sorcier avait toujours été multitâche, mais il devait avouer qu'il commençait à faiblir, la fatigue de ses journées et de ses nuits précédentes n'aidant en rien. Il restait cependant totalement maître de son corps, heureusement pour ses patients, qui ne survivraient sûrement pas à une déflagration de magie brute à travers leurs corps, déjà en piteux états.  






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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMar 14 Juin - 16:49



they said the most you care the most you have to lose
ft Confrérie & Loki; Loft de Vind & Asper




Des bruits et des paroles étouffées proviennent à Marian depuis le salon. Elle n'arrive pas à les identifier, à savoir s'il s'agit de bonnes ou de mauvaises choses, et à l'instant présent, elle n'arrive pas à y accorder de l'importance. Plus les secondes passent, plus sa respiration se fait difficile à cause des sanglots et de la crise de panique. Plus l'oxygène manque à son esprit et ses poumons en embrasant sa cage thoracique, plus la jeune femme s'éloigne de l'instant présent. Les yeux entrouverts, la salle de bain autour d'elle s'efface lentement, couverte progressivement d'un voile sombre.

C'est une main qui se pose sur son épaule qui raccroche Marian à la réalité, l'empêchant de sombrer dans l'inconscience.

« Marian… »

La voix est familière, bien qu'elle ne soit jamais parvenue aux oreilles de la concernée avec une telle intonation. L'entente de son prénom par Niall, crispe la jeune femme dans un faible gémissement.

« Tu... es blessée... »

Avec toute la volonté qu'elle peut rassembler, et le peu de force qui lui reste, Marian se redresse tant bien que mal pour se tourner vers l'ancien sans-abri. Un regard lui indique qu'il est aussi clairement en état de choc, comme elle. Tous deux sont sur le sol de la salle de bain qui se tâche de sang, tremblants, frissonnants, pris de sueurs froides, la tête qui leur tourne.

« Non, ça... »

« ... va, je vais bien, c'est toi qu'il faut soigner. » Voilà ce que veut dire Marian à son ami au bras en charpie. Mais les mots se coincent dans la gorge irritée de la brune tandis qu'elle baisse les yeux, incapable de croiser son regard. Trop effrayée à l'éventualité d'y lire à nouveau la peur. Trop angoissée à l'idée d'y voir des reproches. La culpabilité serre à nouveau son coeur et, les yeux toujours fuyant, elle récupère la cape au sol pour s'y rouler dedans. Cachant sa blessure, cachant sa semi-nudité alors que Niall a déjà vu tout ce qu'il y avait à voir l'autre fois, à la piscine de l'Institut Xavier. Marian ferme les yeux à la pensée de ce souvenir en poussant un soupir rauque, faible. Fatigué.

Des pas se font entendre jusqu'à la salle de bain au carrelage imbibé de sang. Marian perçoit des mouvements, des bruissements, mais n'ouvre pas les yeux. Elle n'ouvre toujours pas les yeux quand elle se sent levée du sol puis portée jusqu'au salon qu'elle vient de quitter quelques minutes auparavant. C'est finalement quand elle sent le moelleux du canapé que la mutante ouvre les paupières. La luminosité lui fait froncer les sourcils.

« J'ai besoin de quelqu'un pour faire pression sur sa plaie. »

Du coin de l'oeil, la brune aperçoit Ørvind, à côté d'elle sur le sofa, qui tend la main avant qu'on ne lui assène une tape.

« Pas toi. Lui. »

En suivant la désignation de Loki, Marian retient un soupir. Un premier temps, elle laisse Asper faire comme demandé -ordonné ?, pression sur son bras. Mais au bout de quelques instants, les nerfs à vifs, elle repousse le mutant avec un peu plus de froideur qu'elle ne l'aurait voulu étant donné les circonstances.

« Je vais bien. »

Ses yeux noisettes quittent le visage d'Asper pour regarder en direction de la table du salon, dont le bois se gorge de nombreux sangs. Désormais, c'est Niall qui s'y trouve.
Marian ne cherche pas à bouger. Ni à se lever, ni à sauter dans les bras de chaque personne présente, chose qu'elle ferait normalement pour exprimer son soulagement même si la situation ne si prête guère. Même Asper aurait eu droit à une étreinte. Chaque personne ici qui connait un tant soit peu la mutante, sait qu'elle est du genre affective et n'hésite pas à embrasser les gens, communicant ses émotions sans pudeur.
Elle n'en fait rien. Se contente de se recroqueviller en position fœtale sur le canapé où l'on vient de la déposer. La cape émeraude est déjà tâchée de sang, et la jeune femme y plonge son visage également maculé de pourpre. Son nez s'enfoui dans le tissus épais, plus doux que n'importe lequel de ses pulls d'hiver qu'elle affectionne tant. L'odeur est agréable, étonnement rassurante en dépit du propriétaire du vêtement. Mais il faut bien avouer qu'à cet instant, Marian n'en a que faire. Tout ce qu'elle se répète, c'est qu'elle doit la vie de ses amis, ainsi que la sienne, à cette divinité qui est en désormais en train de s'occuper du bras déchiré de Niall et de Graham en même temps.

Le visage caché dans la cape se crispe à l'entente de la douleur de Niall, hurlant sur la table où Loki l'a attaché pour qu'il évite de bouger. De l'autre côté, ce sont les souffles plein de souffrance de Graham qui se font entendre. Même si Marian ne connait pas Graham depuis plus de quelques heures, et que leurs premiers mots échangés ont été brefs, entendre son mal est tout aussi insupportable que lorsqu'il s'agit de Niall ou Ørvind. Ce dernier s'occupe du technopathe pendant que le double -à moins que ce ne soit l'autre, le double- du Dieu s'emploie à le soigner.

Marian ne se souvient pas du moment où elle a arrêté de pleurer. Mais le fait est qu'elle est là, roulée en boule sur ce canapé. Inutile. Cette constatation fait bouillir ses nerfs contre sa propre personne et, au risque de fâcher le Dieu, la mutante se lève. Elle vacille un instant et, gardant la cape serrée autour d'elle, Marian se dirige vers la cuisine.
Asper s'y trouve déjà, faisant bouillir de l'eau, sortant des tasses. Le regard fuyant, la mutante passe à côté du meilleur ami d'Ørvind, ouvrant des tiroirs à la recherche de quelque chose de fort à boire.

« Désolée... Pour tout à l'heure, » souffle l'ancienne professeur, faisant référence à son refus d'aide de la part d'Asper. Elle sait que ce geste était déplacé de sa part, et que ce n'est certainement pas le moment de se baser sur des vieilles rancunes. Asper semble d'accord sur ce point, ou alors juste déconnecté de la situation, et lui indique l'endroit où sont rangés les alcools.
Sans même savoir que le norvégien en a fait la mention plus tôt, Marian attrape une bouteille de rhum et, après une seconde d'hésitation, une seconde.

De retour au salon, les bouteilles sont posées sur le sol, à côté du canapé. Marian jette un nouveau regard au Dieu, dédoublés à deux endroits différents pour s'occuper de deux personnes différentes, et estime qu'il est déjà bien assez occupé comme ça. Sans compter les précédentes téléportation, et tout ce qui s'était passé dans le hangar. Les fournitures de secours apportées par Asper sont toujours en vrac, à moitié au sol, et la brune y fouille une seconde pour attraper le flacon d'alcool pharmaceutique et une bande.
Après une grande gorgée de rhum pour calmer ses tremblements, ses sueurs froides, et faire passer le goût toujours présent de la bile, Marian ouvre le flacon d'alcool de pharmacie. La cape divine ne repose désormais plus que sur une épaule et sur le bras opposé, la jeune femme laisse couler le liquide translucide sur sa plaie sale et béante. Les nerfs déjà à vif, la brûlure lui arrache un grognement qu'elle peine à étouffer et sans insister, elle serre la bande avec force autour de son bras. C'est simplement une solution temporaire, pour patienter en attendant mieux et parce qu'elle refuse de monopoliser les soins de qui que ce soit alors que tout le monde ici en a plus besoin qu'elle. Et bon, soyons honnête, ce n'est pas pire que cette fois dans l'espace avec Kate.
Pourtant, Marian est à deux doigts de tourner de l'oeil et elle avale une autre gorgée de rhum pour faire passer tout ça, ainsi qu'aider ses jambes à la porter tandis qu'elle se dirige vers la table où se trouve Niall.

Miroir de la situation précédente entre Graham et Ørvind, Marian rejoint Niall en proie aux soins de Loki. Elle se place du côté de son bras valide et glisse une main dans la sienne. Si la brune n'ose toujours pas croiser le regard de son ami, elle s'accroupit et, ses doigts entrelacés aux siens, dépose ses lèvres sur le dos de sa main. Brièvement, intensément. Elle sait que la douleur du mutant est sans pareille, elle peut sentir sa main se crisper sur la sienne avec une force inouïe alors que son corps attaché fait trembler la table. La force de Niall la fait grimacer, une légère incompréhension teintant ses yeux dont les sourcils se froncent. La douleur semble être immense, mais cela ne justifie pas une telle pression. Mais alors qu'elle essaie de comprendre, Marian sent ses doigts craquer dans un bruit sinistre qu'elle accompagne, malgré toute sa bonne volonté, d'un cri de douleur se mêlant à ceux de Niall. Elle tente de retirer sa main, mais la pression est toujours trop forte pour elle. Soufflant lourdement en gémissant son mal, elle se félicite d'avoir gardé la bouteille de rhum dans son autre main et boit au goulot une troisième fois.
La situation est tellement incongrue, qu'elle lâche, entre deux gémissements de douleur, un petit rire nerveux. Maintenant sans emploi, elle pourrait presque écrire un best-seller sur cette soirée afin d'avoir un nouveau salaire.

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMar 14 Juin - 21:37

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMar 14 Juin - 22:59

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMer 15 Juin - 19:29

Can I have a cup of tea
Confrérie & Loki
After the gates of prophecies A million light years away from me Straight for the eye of destiny Reaching the point of tears. ▬ WOODKID

La scène aurait pu être comique si elle n’était pas dramatique. Les mains sur les hanches, le mutant téleporteur fut soudain pris  d’un vertige, et il s’appuya sur un mur pour éviter que les gens ne le voient chanceler. Non, ce n’était pas possible. Vind n’avait pas participé à une mission qui apparaissait maintenant à Asper comme suicidaire. Il ne venait pas d’apparaitre à moitié mort dans leur loft. Non, il n’y avait pas une tripotée de mutants qui vomissaient tripes et biles sur son plancher en ce moment. Alternant entre le chaud et le froid, il respira bruyamment avant de se frapper doucement le poing sur le front. Ce n’était pas de ça dont ils avaient besoin. Ce n’était pas cet Asper là dont ils avaient besoin. C’était de celui qui seraient capable de rattraper leurs énormes gaffes, celui qui rattrapait les erreurs de Vind aussi vite que ce dernier les commettait. Il se redressa, et s’il n’était pas particulièrement grand, il avait l’impression d’être un géant devant toutes ces pâles figures blessées. Seul l’inconnu semblait en aussi grande forme que lui. Asper embrassa la scène du regard. La scène aurait pu être comique, si elle n’était pas dramatique.

Il vit son meilleur ami tenter de se lever, et son amant se précipiter pour le soutenir. Le cœur du mutant se serra, lui qui n’était toujours pas habitué à la façon dont les deux s’étaient rapprochés aussi vite, lui qui ne supportait toujours pas les coupures de courant pendant les ébats des deux mutants. Mais il passait outre, parce que c’était ce qu’un ami ferait. Il observa le duo insolite. On aurait dit deux gladiateurs qui revenaient du combat, trop fiers pour se reposer un instant. Cependant, il vit le teint de Graham virer au livide, et il ne comprit qu’une fraction de seconde trop tard ce qui allait se produire. Alors qu’il se précipitait pour rattraper à la fois son coloc et l’amant de ce dernier, son cerveau buta sur le fait qu’un deuxième inconnu venait juste de le faire. Un jumeau ? A vrai dire, vu ce qu’il se passait, il se foutait pas mal des coïncidences. Inconsciemment, il jeta un regard inquiet à Graham. Comment Vind survivrait-il sans lui ? Asper serait là, oui, mais il savait qu’il avait été relégué à un plan moindre dans les intérêts de Vind depuis l’arrivée de Graham. A cette idée, il referma les lèvres qui s’apprêtaient à laisser passer un mot d’encouragement à l’égard de Graham.  Jalousie ? Sans doute. Mais pas plus que ça. Il prit la place de Graham à côté du Norvégien, sans un mot, même si c’était pour l’accompagner pour quelques pas.

En sentant la présence de son meilleur ami à ses côtés, il se rasséréna légèrement, avant que son inquiétude reprenne le dessus. Il lança un regard  en biais à son ami, cherchant à discerner une lueur dans ses yeux. Lui qui à chaque regard lancé à Graham était d’habitude si coloré et enjoué, semblait  presque apeuré et livide. Instinctivement, le côté fraternel qu’il ressentait à son égard repris le dessus et il marmonna, autant pour lui que pour le norvégien à ses côtés.   « Mais qu’est-ce qui t’as pris bordel ?! Pas un mot, rien. Je veux bien comprendre pourquoi t’as fait ça. Mais pas me prévenir, rien me dire, même pas un putain de SMS. Rien. Pas avant, ni même une fois parti. Tu pensais que j’allais m’y opposer ?! Putain ouais, t’as foutrement raison! Et je sais que je n’aurais pas pu te raisonner, alors je serais venu. Je serais venu pour vous aider à le sortir de là parce que c’est ton ami, comme t’es le mien et je suis le tien, c’est ce que je me dis en tout cas. On devrait tout se dire, pas de secrets quoi. Qu’est-ce que j’aurais fait si ce mec était pas intervenu, ou pire, si t’étais pas revenu, et que personne m’avait averti ?! Tu sais à quel point je m’inquiète quand tu disparais! Ca t’a traversé l’esprit à un moment ?! Alors, t’as intérêt à te remettre, et à te remettre rapidement. Parce que je vais aller péter la gueule à ceux qui t’ont fait ça, et une fois que ce sera fait, que tout sera terminé, tu me promettras de plus jamais faire un truc pareil, merde! » Il savait qu’il était dur, mais son cœur était complètement perdu. Il n’aurait plus de cœur sans lui. C’est son seul ami, et même Nathalie savait que les deux mutants étaient fusionnels, deux frères, deux rocs perdus dans une même tempête.  Evidemment qu’il allait lui pardonner, c’était déjà fait depuis qu’il l’avait vu comme ça. Comment pourrait-il lui en vouloir ? Le temps qu’il parle, ils étaient arrivés à côté du canapé, et Vind se jeta près de son amant, en criant « Qu'est-ce qu'il a ? Qu'est ce qui s'est-passé ? Par Loki, Graham, t'as pas intérêt à claquer, tu m'entends ?! » Une pique acerbe et un poignard dans le cœur passèrent dans la tête de Asper, dont la vue fut presque immédiatement perturbé par un fin brouillard de larme, tant il se sentait inutile et relégué au second plan.

Il détourna la tête, tout en se frottant les yeux. L’inconnu ramenait Marian qui semblait encore dans un mauvais état. Il posa Marian sur le canapé, avant de dire que quelqu’un devait faire pression sur la plaie. Vind se détourna pour essayer de le faire, mais il fut repoussé par l’inconnu, qui pointa Asper du doigt en ordonnant que ce soit lui qui s’en occupe. Un instant, Asper resta, perdu au milieu du vide, sur un fil de conscience, avant de se rapprocher de Marian. Il avait même oublié la tension qu’il y avait entre eux deux. Il posa ses deux mains sur la plaie de Marian, l’air absent. Lorsqu’elle le repoussa, en jetant un froid   « Je vais bien » , il sentit un souffle glacé sur sa nuque. Asper resta penaud un instant, la regardant se recroqueviller sur elle-même. Il se relève, et continue d’observer ce qui se passait dans la pièce. Il voyait Niall se tordre de douleur sur la table, Graham souffrir sur le canapé, mais Asper n’entendait rien, comme si un épais mur s’était posé sur ses oreilles. Sourd et absent, d’un pas lent et lourd, il se dirigea vers la cuisine, où il posa ses mains sur l’évier. Il ne sut pas s’il avait crié à ce moment-là. Il se souvient juste d’avoir ouvert la bouche, senti sa mâchoire se crisper ainsi que ses poings, dont les phalanges blanchirent sur l’évier. Mais il retrouva lentement l’audition, fit jaillir l’eau du robinet et voulut se laver les mains, oubliant que l’eau était bouillante, prête pour le thé. Il sentit ses mains souffrir, et il les retira lentement, lâchant un grognement d’exaspération. Rien n’allait bien aujourd’hui. Il les secoua d’une façon idiote, puis commença à sortir les tasses.

Il remarqua au dernier instant Marian, qui s’était glissée dans la cuisine, enroulée dans le drap. Un instant, il songea à lui dire d’aller se rasseoir, mais à quoi bon son avis. Elle commença à fouiller dans les placards, avant de lui lancer un « Désolée... Pour tout à l'heure, » .  D’un air absent, il hésita un instant à ne rien répondre. Qui avait-il à répondre ? Mais ce n’était plus l’heure des rancunes pour l’instant. « Ouais… pas grave. » lanca-t-il d’une voix pâteuse, tentant tant bien que mal d’apaiser les cœurs. Il indiqua d’un geste du menton le placard où étaient rangés les alcools, et il  vit la mutante repartir, le laissant de nouveau seul. Les deux mains toujours sur l’évier, partagé entre le froid du meuble et la brûlure de l’eau, semblaient mortes, battre d’un sentiment de survie toujours aussi forte. Il continua à préparer le thé, peut-être trop pour tout le monde, mais il avait besoin de s’occuper l’esprit. Le temps que le thé finisse de se préparer, il se laissa glisser le long du meuble, et s’assit, adossé à ce dernier, sur le sol de la cuisine. Dans le salon, il vit Marian, une main passée dans celle de Niall, étouffant presque un rire nerveux. Alors, pris d’une sorte de contamination de série b, il se mit à rire nerveusement, silencieusement, seul dans la cuisine. Lui-même ne savait pas si ces soubresauts de rire ne camouflaient pas des spasmes de sanglots. Il était complètement à la masse. Il ne sut pas combien de temps il resta vautré ainsi, ni si quelqu’un l’avait vu ainsi, mais seul le bruit que fit le thé prêt le ramena à un stade de la raison, le tirant d’un fatras d’idées, d’hypothèses, d’images imaginées alors qu’il tentait de savoir comment, pourquoi ils en étaient arrivés là. Il se releva, respirant un bon coup, renifla et essuya les quelques larmes qui coulaient le long de ses joues.

Asper se trouvait pitoyable, et il ne savait pas trop ce qui le rendait comme ça. Le fait qu’on s’attaque à ses amis ? Car oui, malgré ses tensions avec Marian, Niall ou même Graham, il les considérait comme les personnes se rapprochant le plus de ce que pouvaient être des amis. Le fait qu’on s’en soit pris à son meilleur ami ? Sans doute. Le fait que son meilleur ami s’éloigne de lui ? Il chassa cette idée d’un revers de la main qu’il voulut imaginaire. Mais sa main ne l’entendait pas de cette façon et reproduisit le même mouvement à l’identique, sauf que dans la réalité, il y avait un meuble sur la trajectoire. La main frappa du dos sur le meuble et Asper étouffa un juron de douleur. Il se releva péniblement, et plaça les tasses sur un plateau, ainsi que la théière, puis se dirigea vers le salon, où il ne savait pas comment les choses avaient évolués depuis, arborant un air toujours un peu absent et à l’ouest.
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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyJeu 16 Juin - 23:32

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyVen 17 Juin - 15:34

◇ Can I have a cup of tea ? ◇



Marian, Asper, Niall, Graham, Orvind and Loki



Loki, j'entends par là le Loki original, celui qui s'occupait d'un bras en charpie pendant que son propriétaire hurlait de douleur, avait commit une petite erreur. Pas grand chose, vraiment, il avait l'espace d'une seconde, oublié que l'homme à qui il avait mit un rondin de bois poli tout ce qu'il y a de plus ordinaire dans la bouche n'était plus un simple homme, mais bel et bien un surhomme.
Oh, le dieu ne s'en était pas rendu compte de suite.

Il avait fallu qu'il entende le craquement distinctif du bois pour que l'information soit traitée par le cerveau, qui recevait décidément trop de choses à la fois ce soir. Le brun leva les yeux vers le mutant à la barbe rousse l'espace d'une seconde avant de retourner à son travail. Il en faudrait plus pour ébrécher sa concentration. Plus, comme le hurlement de la seule femme du groupe, à quelques mètres de lui.

«  Par les couilles d'Odin. »

Et voilà que le dieu avait relié un muscle avec un tendon. La grimace d'exaspération qui apparue sur son visage fut des plus expressive, et la langue d'argent fit apparaître un troisième lui-même afin de régler le problème, tandis que lui réparait sa bévue.

Le nouveau Loki apparu à côté de l'original, et jeta un œil critique à la scène qu'il avait sous les yeux. La jeune femme qui portait encore sa cape sur les épaules avait effectué une approche furtive – Ou pas. Le dieu était tout simplement trop occupé pour avoir l’œil sur tout le monde. –  et avait eu la bonne idée de glisser sa main dans celle du mutant attaché à la table. Peut-être pour le rassurer ? Lui apporter un certain confort ? Rien qui ne lui sauverait la vie en soit. Au final, le seul qui avait du travail ici se voyait dérangé dans sa tâche.

Le clone fraîchement créé vint délivrer la main de la jeune femme en ouvrant de force les doigts de Niall, dont le corps commençait à se branler à la recherche d'air. Le dieu laissa la jeune brune s'écarter d'un pas avant de défaire les liens du mutant, qui se redressa sur la table en toussant et crachant le sang et les éclats de bois qu'il avait en bouche.
L'original, qui travaillait sur son bras avait prit une courte pause. Os, muscles, nerfs, tendons, veines, tout avait été réparé de ce côté là, ne restait plus que les chairs à reformer et refermer. L'hémorragie infernale avait enfin cessé, et le Jotun lâcha un souffle de soulagement. Voilà qui arrangeait pas mal la situation. Il se redressa et fit disparaître le sang qui maculait ses mains de rouge, pour prendre la mâchoire de Niall en main et lui tourner la tête vers lui.

« Ouvre la bouche que j'arrange ça. » Ordonna-t-il d'un ton qui ne laissait place à la contestation. Le mutant ouvrit la bouche presque immédiatement, et Loki débarrassa celle-ci du sang et des copeaux de bois qui restaient ça et là dans les quelques plaies.
Ça aurait pu être pire, la langue n'était pas sectionnée, simplement entaillée, de même pour l'intérieur d'une de ses joues. Le sang revenait vite en bouche de l'humain, et le guérisseur sur le pouce avait du mal à y voir clair.

Il fit apparaître dans sa main un petit pot fait d'argent, et l'ouvrit pour tremper son index ainsi que son majeur dans la crème couleur sable qui s'y trouvait.

« Tire la langue. »

Lâcha-t-il, et aussitôt fait, Loki débarrassa de nouveau cette dernière du sang qui la couvrait, pour voir l'entaille et la recouvrir de la pâte, qui contrairement au désinfectant, ne fit que picoter légèrement. Le brun fit de même pour la joue entaillée, avant de glisser une main sur la nuque du mutant, pour lui incliner la tête vers le sol.

« N'avale pas, garde la bouche ouverte, ça te dissuadera. »

Pendant ce temps, le dernier clone s'était occupé de Marian. Il l'avait gardé à un bon mètre de distance du mutant optimisé et avait prit délicatement son poignet pour observer l'état de la main meurtrie.

«  J'ai développé ses capacités physiques et biologique pour augmenter ses facultés de régénération. Il n'a pas conscience de la force qu'il possède actuellement, je vous conseille donc de garder vos distance ma dame. »

En soit, la blessure n'était pas catastrophique, en comparaison avec ce qu'il avait eu à soigner en cette soirée. Ce serait moins salissant, très certainement. Les petits os déplacés et brisés seraient toutefois un casse-tête à remettre ensemble, et Loki ne pouvait pas s'y mettre en même temps qu'il rafistolait un bras et une cage thoracique. Pas quand il devait rester caché aux yeux de Heimdall et qu'il devait garder l'illusion d'Odin à des mondes de là, tout en restant alerte à ce qu'il s'y passait.

Il laissa ses doigts effleurer la main blessée, tandis qu'un chatoiement vert la caressait. Suite à cette magie, la douleur de la brune s'effaça. Sa main était endormie, et elle pourrait ainsi patienter sans trop de mal. Loki se regarda délivrer le mutant de ses liens, et profita de la pause de son original pour s'occuper de l'entaille qui parcourait le bras de Marian, qui le regardait d'un air hébété.

« Je n'ai anesthésié que la main, votre bas risque de piquer. Rien de bien méchant cela dit. »

Et pour une fois, il ne minimisait rien. La douleur ne serait pas à son comble comme elle pouvait l'avoir été pour Graham ou Niall. Évidemment, la sensation des chairs qui se refermeraient ne serait pas des plus agréable, mais rien d'extrême.

Le dieu fit glisser sa cape de l'épaule blessée de la jeune femme, et plaça ainsi ses deux pouces de chaque côté de l'entaille pour les faire glisser lentement le long de celle-ci, de l'épaule vers le coude, laissant sur son passage la plaie se refermer lentement et les chairs fusionner de nouveau. Peut-être la vue était-elle un peu impressionnante pour une personne qui en avait déjà tant vu ce soir. Loki sentit la jeune femme vaciller, et ni une ni deux, il passa un bras sous son aisselle pour la maintenir sur ses pieds. Évidemment, sa cape tomba sur le sol dans le mouvement.
Peut-être était-il préférable de l'asseoir pour terminer les soins.

«  Très bien, retour au canapé. »

Et sur ces mots, il conduisit la jeune femme là même où il l'avait laissé quelques minutes plus tôt. Une fois assise, le dieu reprit les soins, et referma la plaie, laissant sur le bras de la damoiselle une ligne rouge écarlate.

«  Le tissu cicatriciel restera fragile un jour ou deux, mieux vaut ne pas frotter, ou gratter. Bander vôtre bras serait préférable. »

Et sur ces mots, le clone disparu. Un de moins à gérer, Loki y voyait déjà plus clair dans son esprit. De retour dans son lui original, il avait laissé agir la pommade sur les plaies de Niall pendant une bonne minute, durant laquelle il était retourné travailler sur le bras, et il était à présent temps de rincer la crème. Le sorcier avait demandé – un peu moins sèchement cette fois-ci –  au mutant de relever la tête, et lorsque ce dernier l'avait fait, le Jotun avait prit soin de faire disparaître le sang et la salive qui avaient coulé sur le menton du blessé, maculant sa barbe.

«  Tire moi la langue jeune homme. »

La réplique eu au moins le mérite de faire sourire cette fois-ci – comme il pouvait – l'humain, qui s’exécuta. Le dieu passa expérimentalement la tranche de son index sur la langue de Niall, retirant la crème sur une zone, pour vérifier que tout était en ordre. Les coupures étaient refermées, et après avoir essuyé son doigt sur les restes du tee-shirt d'Ørvind, qui traînait encore là, Loki fit disparaître la pâte qui restait encore dans la bouche du mutant, avant de l'aider à descendre de la table, faisant attention au bras dont la peau manquait encore à certains endroits.

Le sort était efficace cependant, ces cellules se régénéraient avec une rapidité incontestable. Ce n'était pas flagrant à vue d'oeil, mais plus les minutes passeraient, plus l'amélioration se ferait voir.

« Il est préférable que tu ailles te rincer la bouche après ça. »

Et sans attendre plus longtemps, le dieu se tourna vers le salon. Il avait besoin de s'asseoir. Il avait besoin de cette tasse de thé.

Son autre lui, celui qui s'occupait de Graham avait eu la vie bien plus facile. L'homme qui avait commencé à se débattre sous la douleur des soins s'était vite retrouvé plaqué contre le canapé par la magie de Loki, dont la patience et la compréhension avaient finit par lâcher lorsqu'il s'était prit un coup de pied dans le tibias. Oh, il l'avait à peine senti, mais dans les faits, le geste était désagréable.

Loki n'avait pas manqué l'expression douloureuse qui avait pris place sur les traits du Norvégien, mais il avait actuellement plus important à gérer que les sentiments fragile des humains.  
S'en était suivit quelques instant de douleur brute pour le technopathe, avant que la souffrance ne se fane progressivement. Le replacement des côtes était douloureux, mais relativement rapide. Au moins, cet humain là semblait garder ses esprits, et lorsqu'il croisa le regard de Loki, après avoir aperçu son double un peu plus loin, il ne pu s'empêcher de lâcher un « Putain... Mais... T'es qui ? », qui arracha au dieu un de ses rares sourires du moment.

«  Je suis ta conscience, l'aurais-tu déjà oublié Graham ? »

Le ton était jovial, à la plaisanterie, tout comme celui qui avait résonné dans la tête du brun à l'institut Xavier. Ørvind s'était penché vers son amant, pour lui murmurer à l'oreille des mots que l'oreille aiguisée du dieu ne manqua pas d'entendre. « C'est Loki. Le dieu Malicieux. Je l'ai appelé. Sans faire exprès, entendons-nous bien. Il est venu nous aider. »
Le sorcier s'apprêtait à ajouter quelques mots, lorsqu'il s'entendit jurer un peu plus loin. Les images de son être original lui venait en tête, et avant même qu'il ait pû lever les yeux au ciel, agacé par sa propre inadvertance, il vit son fidèle se lever en toute hâte, renversant de nombreuses choses sur son passage, pour se jeter sur une sculpture et lui couvrir les oreilles. Sculpture que le dieu reconnu comme la représentation du père de toutes choses.

L'éclat de rire qui sortit alors de ses lèvres fut presque enfantin. Il avait enlevé sa main de la poitrine de Graham, qui avait reprit une couleur bien moins inquiétante, et s'était tourné pour mieux apprécier la scène. Ørvind refusait de le regarder, son amant en revanche ne pu manquer le regard brillant d'une malice presque mauvaise qui était apparu sur le visage du dieu. Un sourire à présent plus discret étiré sur les lèvres, c'était le visage que craignait bon nombre d'Ases. Celui qui les faisait regarder à deux fois autour deux avant d'entrer dans une pièce, avant de croiser l'embrochement d'un couloir. Car c'était celui qui hurlait que le dieu de la malice allait prendre plaisir à leur jouer des tours, plus ou moins créatifs.

Le dieu reprit cependant un air sérieux, lorsqu'Ørvind partit en cuisine, pendant que son double amenait Marian au salon, l'asseyant sur le bord du second canapé, disposé à angle droit du premier pour former un L et suivre ainsi l'angle du mur. D'une oreille, Loki percevait la conversation qui avait lieu dans la cuisine. Il ne se concentra cependant pas dessus, les querelles de ménage étaient loin de le passionner. Il s'apprêtait à disparaître lorsque le norvégien revint, et lui offrit une tasse de thé bien méritée. Par les Nornes, elle allait faire du bien. Le mortel avait d’effleuré ses doigts dans le geste, et Loki ne manqua de sourire lorsqu'il fut secoué d'un frisson. Du coin de l'oeil, il vit l'un de ses doubles disparaître, celui qui était aux côtés de Marian. Enfin.

Ørvind s'en était retourné vers son amant, et un  « Min elskede... Rhum ? Thé ? Tu préfères un verre d'eau ? Je peux te faire de la soupe aussi si tu veux. Ou bien du milkshake au chocolat, je peux vite aller acheter celui que tu aim—... »   fit d'abord arquer un sourcil au dieu, qui n'avait aucun mal à comprendre les mots d'amour échangés. Son visage se crispa cependant bien vite dans une moue sévère, qui arrêta l'intangible dans son élan. Il ne dit rien, pas pour l'instant cependant, et suivit du regard son fidèle aller s'installer dans un petit fauteuil, à côté du canapé où se trouvait Graham.

Un fauteuil rouge et moelleux apparu alors dans la pièce, non loin de celui d'Ørvind. Le dieu ne comptait pas prendre place dans l'un des deux canapés, entouré de mortels. Il ne s'y dirigea cependant pas immédiatement, et attendit que son original arrive jusqu'à lui.
En effet, le dieu qui avait envoyé Niall se rincer était de retour vers le salon, sa cape en main, il la drapa de nouveau sur les épaules de Marian, avant de se diriger vers son double, qui lui donna la tasse de thé, avant de disparaître.
Loki était de retour dans son unité, et c'est avec un long soupire qu'il se laissa tomber dans le fauteuil qui lui était destiné, avec une fluidité et une habileté contrôlée, évitant ainsi de renverser sa tasse de thé, qu'il porta à ses lèvres pour en apprécier une gorgée. Le rush était enfin terminé. Loki laissa sa tête basculer vers l'arrière en fermant les yeux pour lâcher un soupire de soulagement. Restait encore la main endormie de la brune à traiter, mais la pause thé était actuellement nécessaire. C'est les yeux toujours clos, que le dieu s'adressa à l'intention de son fidèle.

«  J'ai usé beaucoup d'énergie à te soigner Ørvind. Faire fit de cet effort de ma part en risquant de rouvrir ta plaie fraîchement refermée en allant courir à droite et à gauche est une étrange façon de m'en remercier. Ceci est valable pour chacun d'entre vous. Je ne suis pas d'une nature très généreuse, veillez à ne pas pousser ma bonté dans ses limites. »

Lentement, le dieu rouvrit les paupières, et se redressa, pour faire apparaître une très petite cruche en métal gravée, dont il versa un peu de son contenu, blanc et onctueux dans sa tasse. Oui, le dieu de la malice mettait du lait dans son thé. Aussi amer pouvait-il être, il appréciait les saveurs douces sur sa langue, et avait toujours eu un faible pour le sucre.
La cruche disparu aussi vite qu'elle était apparue, et Loki remua doucement le contenu de sa tasse en laissant son majeur tourner lentement au dessus de celle-ci, sous les regards des mortels présent.






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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyVen 17 Juin - 16:46



they said the most you care the most you have to lose
ft Confrérie & Loki; Loft de Vind & Asper




Oubliant le reste de la pièce, Marian se concentre sur Niall qui hurle sa souffrance comme un martyr. Il ne se passe que quelques minutes pour qu'elle joigne sa voix rauque de douleur rejoigne celle du mutant dont le corps fait trembler la table en chêne, le bois dégoulinant et poisseux de sang. La sensation est fulgurante et il faut quelques secondes à Marian vraiment réaliser que ce sont les os de sa main qui se sont brisés dans un craquement sinistre. Elle connaît bien la sensation des os brisés, la preuve en est son bras opposé toujours dans le plâtre depuis un mois. Elle ne pensait pas revivre cette douleur aussi vite.

La pression faite par Niall est trop puissante et, couplée à la douleur, impossible de retirer sa main meurtrie. Les secondes semblent durer des heures et finalement, l'étreinte se relâche, non sans l'intervention d'un troisième clone aux yeux verts.
Au moment où Marian récupère sa main qu'elle n'ose même pas regarder, devinant les doigts tordus en angles impossibles, elle pousse un soufflement lourd. Ses jambes de nouveau tremblantes lâchent et son dos rencontre le mur derrière elle, alors qu'elle s'y laisse glisser avec une grimace. Derechef, ce petit rire nerveux qu'elle étouffe d'une gorgée de rhum avant de lâcher dans un soupir, les lèvres étirées en un demi-sourire à moitié sarcastique.

« Ačiū dievui. »

Au fond de sa voix éraillée, malgré son rictus ironique, ne résonne que respect et gratitude. Et pas seulement pour sa main, mais pour tout le reste. Sans le Dieu sur qui Marian perd un instant son regard noisette, ses amis seraient morts ce soir. Peut-être qu'elle aussi. Ou au mieux, après un passage à l'infirmerie, on l'aurait enfermée au sous-sol à la place de Niall en attendant de juger son acte de trahison. Un mouvement nerveux de la mâchoire accompagné d'une légère plainte soufflée. Le coup de Scott dessine déjà un bleu sur son visage. Au final, elle se dit qu'elle l'a bien mérité. Ce qu'il s'est passé ce soir aura des conséquences. Marian essaie de ne pas penser à l'éventualité d'un nouvel affrontement. D'une part, car à la vue d'Ørvind et de Niall, son sang bout subitement et la colère l'embrase. D'autre part, car elle n'est cependant pas certaine de pouvoir affronter les X-Men. Une nausée reprend la brune alors qu'elle se rend compte de l'ampleur de son acte, d'avoir ainsi tourné le dos aux personnes qui l'aident depuis ses treize ans, effaçant sa solitude.

Mais les années ont passé, tant en bien, qu'en mal avec le passage du Registration Act. Même si la décision est prise, les actes accomplis, et que Marian se retrouve dans ce salon remplis de Confréristes et d'un Dieu malicieux... C'est dur de réaliser. Qu'elle ne se glissera plus dans la chambre de Logan la nuit pour boire une bière. Que Scott ne sera plus là pour l'aider avec ses cauchemars. Que ses élèves ne la verront plus arriver avec enthousiasme. L'image des enfants souriant sur le terrain de sport ensoleillé fait naitre un sanglot brusque chez Marian, qui tente de l'étouffer par réflexe avec ses doigts. Mais la douleur de sa main la ramène à l'instant présent.

Elle se rend compte que son regard n'a pas quitté Loki. La surprise du début, l'appréhension et la crainte, tout ça s'est vite envolé. Pour laisser place à une sorte de respect et de gratitude, qu'elle peine à réaliser ressentir envers cette personne. Elle se souvient du carnage de New York puis de ses conversations avec Tony Stark quelques mois plus tôt. Travailler quelques semaines avec le milliardaire lui avait valu nombreux récits, plus ou moins extrapolé suivant l'implication d'Iron Man... Quoi qu'il en soit, elle en avait entendu assez pour ne pas douter de l'identité de la personne à la fois près de Niall, Graham et elle-même. Même si se retrouver dans ce salon à l'odeur forte de sang et de dégueulis en compagnie d'un Dieu nordique est quelque chose d'irréaliste. Et quant à savoir pourquoi et comment, ses questions auront le temps d'être posées quand personne ne sera plus en train de crier à la mort. En l'instant, elle sait seulement qu'elle ne pourra plus penser à cette personne comme le vilain décrit par Stark, mais comme le miracle qui a sauvé ses amis du néant.

Le triplé de Loki s'empare doucement de son poignet pour observer sa main aux multiples os brisés, qui commence déjà à gonfler.

« J'ai développé ses capacités physiques et biologiques pour augmenter ses facultés de régénération. Il n'a pas conscience de la force qu'il possède actuellement, je vous conseille donc de garder vos distances ma dame. »

En dépit de la fine pellicule de sueur que la douleur fait naître sur son front, Marian hausse un sourcil l'air de dire qu'elle aurait fait plus attention si elle avait été au courant. Mais comment en vouloir au Dieu qui les rafistole tous à la fois, d'oublier certaines informations ?
La main du Dieu, bien qu'il soit en trois exemplaires dans la pièce, semble aussi réelle que possible. Un instant, la brune pense à la réalité palpable des souvenirs quand elle utilise sa mutation, mais c'est encore différent. La magie, douce lumière verte, chatouille sa main blessée, faisant disparaître la douleur sous le regard ébahi de la jeune femme. Malgré tout ce qu'elle a vu cette nuit, ce genre de choses l'émerveillent toujours. Brièvement, elle se demande qu'elles sont les différences et similitudes entre les pouvoirs de Loki, et ceux de Stephen qui a utilisé la magie sur elle quelque mois plus tôt afin de l'exorciser.

« Je n'ai anesthésié que la main, votre bas risque de piquer. Rien de bien méchant cela dit. »

Marian se contente de hocher la tête. Physiquement, elle est celle qui s'en sort le mieux ce soir. Psychologiquement, c'est une autre histoire, et pas des plus prioritaires. Afin de s'occuper de son bras, Loki fait glisser sa propre cape toujours sur les épaules de la mutante qui frémit, tant par la chaleur qui la quitte que par sorte de pudeur inutile.
Débarrassé de la bande qu'elle avait mis un peu plus tôt, Marian jette un oeil critique à sa plaie. Elle saigne moins grâce à la pression du bandage, mais la profondeur de la blessure ainsi que l'écart entre les rebords sont trop importants. La brune entrouvre la bouche un instant, le regard cherchant Ørvind dans la pièce. Réflexe enfantin, réminiscence de ses dix-huit ans. Elle se ravise en baissant les yeux, déglutissant difficilement, une boule dans la gorge. Il a bien d'autres choses en tête à l'instant présent.

La sensation des pouces de Loki de part et d'autre de sa plaie aux bords gonflés et à vif fait se crisper un peu Marian, qui ne bronche cependant pas. Il y a bien assez de manifestations de douleur dans la pièce comme cela. Sa curiosité est bien trop forte en revanche, et la jeune femme ne peut s'empêcher de regarder le processus magique qui rapproche les chairs. Elle qui pense avoir tout vu ce soir, se retrouve quand même prise d'un léger vertige. La sensation et la vue des chairs qui se rapprochent pour fusionner à nouveau est des plus impressionnantes. La brune se sent vaciller, mais immédiatement, son nouvel infirmier personnel la soutient avec fermeté.

« Très bien, retour au canapé. »

« Volontiers, » souffle Marian avec une esquisse de sourire, suivant celui qui la conduit au second canapé, inoccupé. À peine assise, elle détourne cette fois les yeux, le clone reprenant les soins jusqu'à fermeture de la plaie.

« Le tissu cicatriciel restera fragile un jour ou deux, mieux vaut ne pas frotter, ou gratter. Bander votre bras serait préférable. »

« Merci beaucoup. »

Les mots sont humbles, sincères, et à peine franchissent-ils les lèvres de la mutante, que leur destinataire s'évanouit dans les airs. Prenant quelques instants pour se remettre de son vertige, Marian se redresse pour ramasser les fournitures médicales apportées par Asper et dans lesquelles elle pioche une nouvelle bande avant de retourner docilement au canapé. La dernière fois qu'elle l'a quitté, elle s'est cassé la main. Mieux vaut rester sage pour l'instant.

L'odeur du thé préparé par Asper a quelque chose de rassurant, mais si Marian hésite. Ce qui ne l'empêche pas de récupérer sa petite bouteille de rhum, meilleure amie depuis une heure.
L'alcool vient gratifier sa gorge. Elle ne sait pas combien elle a but, mais au moins, ses mains ne tremblent plus, ses yeux ne déversent plus un torrent de l'arme. Son souffle est un peu chaud, ambré comme la boisson. De toute façon, elle compte bien aider Ørvind et son colocataire à réparer les dégâts de l'appartement, que cela relève du ménage ou de l'achat d'un nouveau canapé si le sang a du mal à partir, elle pourra donc y ajouter une bouteille du meilleur rhum. L'argent gagné avec la vente de la Mini couleur soleil est bien suffisant.

Sans un mot, elle observe la scène évoluer comme on regarde une pièce de théâtre plus vraie que nature. Peu à peu, au bout de longues minutes, tout semble rentrer plus ou moins dans l'ordre. Bien que ses doubles ayant disparu, il est toujours étrange d'avoir un Dieu dans le salon. Surtout quand il fait apparaître un fauteuil pour se laisser tomber dedans avec une tasse de thé, et que l'on porte à nouveau sa cape sur les épaules.

« J'ai usé beaucoup d'énergie à te soigner Ørvind. Faire fit de cet effort de ma part en risquant de rouvrir ta plaie fraîchement refermée en allant courir à droite et à gauche est une étrange façon de m'en remercier. Ceci est valable pour chacun d'entre vous. Je ne suis pas d'une nature très généreuse, veillez à ne pas pousser ma bonté dans ses limites. »

Silencieuse, Marian esquisse un sourire mi-amusé, mi-coupable. Cette mimique lui rappelle que le bas de son visage est couvert de sang, ce dernier ayant séché et tiraillant sur sa peau. C'est l'instant que choisi Niall pour revenir dans le salon. En le voyant pénétrer à nouveau dans la pièce, Marian relève un peu la tête et, de sa main valide, tapote la place libre sur le canapé. À ses côtés. Le mutant semble en proie à une hésitation, mais vient finalement prendre place à côté de la brune.

« Heureuse de te revoir parmi nous, » souffle Marian, son regard recouvrant brièvement l'éclat malicieux que Niall connaît habituellement. Un peu de légèreté après tout cela semble déplacé, mais pour quiconque côtoie la brune, il est de notoriété que cela fait partie de sa façon d'être.
Peu soucieuse d'abîmer plus que nécessaire sa main brisée bien que désormais sans douleur, la jeune femme utilise sa main valide pour ouvrir la cape dans laquelle elle est emmitouflée, partageant l'étoffe avec Niall en se rapprochant de lui.
« Faudrait pas que t'attrape un rhume après tout ça, » fait-elle semblant de justifier d'un air innocent, contrastant avec le pourpre sur sa peau.

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyVen 17 Juin - 21:00

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyMer 22 Juin - 20:10

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MessageSujet: Re: Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash   Can I have a cup of tea ? [ Confrérie & Loki. ] !Rating Trash EmptyDim 26 Juin - 16:04

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