Don't wanna hear about it - ft. Graham & Aidan

Don’t wanna hear about it

Niall & Aidan & Graham

L'ascenseur redémarre, à ma plus grande stupeur. Franchement, je ne pensais pas que ça marcherait. A croire que c'est pas si difficile que ça d'être un réparateur, il suffit de bidouiller les fils et hop, on passe pour un héros. Bon, je m'emporte un peu, c'est juste un ascenseur. Et puis, heureusement que le truc s'est remis en marche sinon, on aurait eu l'air malin, coincés ici et serrés comme des sardines. Je relève la tête, juste à temps pour voir le sourire de Niall. Durant ce moment de flottement, je prends conscience de toute l'ampleur de la situation. J'ai roulé une pelle et joué les amants avec mon meilleur ami d'enfance que je n'avais pas vu depuis 10 ans et qui m'a annoncé être un confrériste. Non, je ne vois pas le problème, tout va bien dans ma vie. Il manquerait plus qu'on doive faire un plan à 3 avec Graham devant les flics et ce serait parfait. D'ailleurs, en parlant de la diva « Mouai, t'as juste échangé un avocat contre un ouvrier en fait ? Ça c'est ce qu'on appelle le progrès. » J'allais riposter mais Niall fut plus rapide « Au moins, lui, il n’a pas de problème de plomberie. » J'aurai pas dit mieux. Je tente même pas de retenir le petit ricanement narquois qui m'échappe, presque malgré moi.

« Merci bien, vous êtes plutôt doués avec vos doigts. » J'arque un sourcil et je tourne la tête vers Niall, un sourire sur le visage  « Je vous le fais pas dire… » En apparence, j'ai l'air de m'amuser de la situation et faut l'avouer, c'est vrai. La situation est très drôle mais en vérité, je suis légèrement dans la merde. N'ayant pas mes faux papiers d'identité sur moi, je vais devoir donner le seul document que j'ai à ma disposition, mon permis de conduire et qui, malheureusement, est authentique. Tout simplement parce que ce permis, je l'ai passé en Écosse et que je n'ai jamais eu le courage de m'en séparer. Trop de souvenirs y sont attachés. Je savais que ça me poserait des problèmes un jour mais en faire un faux, ça me donnait l'impression de trahir mon pays d'origine. Pour l'identité, c'est différent, je reste Écossais, il n'y a que le nom qui change et puis, une carte d'identité, ça se change mais le permis de conduire, ça se garde pour toujours. Putain de sentimentalisme.

« N'annule pas tout de suite la demande au central, on sait jamais que cette saloperie nous refasse le coup de la panne... Et ça leur fera un peu les pieds de venir jusqu'ici pour rien ahah. » Mon sang se glace dans mes veines. Fais chier ! Si jamais les choses avaient mal tourné, on aurait pu se débarrasser facilement de trois flics mais s'ils appellent du renfort, ça va compliquer les choses. Ok, soyons sérieux deux minutes. Nous sommes six personnes dans un ascenseur, Niall, Graham, les trois flics et moi. Si se débarrasser de cadavres dans un ascenseur est plutôt aisé, ça risque d'être plus difficile dans le parking où on risquerait fortement d'attirer l'attention sur nous et donc, de compromettre le penthouse. Tuer ces trois flics maintenant serait tout simplement stupide puisque nous aurons sûrement les renforts qui se demanderont où sont leurs collègues, s'ils nous attendent pas déjà à la sortie. Il ne reste donc plus beaucoup d'options, soit on se la joue réglo et il faudra nettoyer les registres derrière soit on tente de les convaincre d'annuler les renforts, mais avec peu de chances de réussite, soit on tente un passage en force, au risque de se faire descendre et de devoir se cacher comme des criminels. Décidément, cette situation pue la merde à plein nez.

« Ouais, je coup de la panne… Je connais bien… » La pique de Niall me sort de mes pensées et m'arrache à peine un léger sourire. Si on veut tenter quelque chose, il faut le tenter maintenant. Je me relève en m'époussetant pour enlever la saleté. J'effleure de la main mon arme à feu, cachée à l'abri des regards, franchement, s'il n'y avait pas ces putains de renforts, on en aurait déjà fini avec ces flics. Je me souviens que j'ai encore le portefeuille volé sur moi. Aucune idée de ce que Niall a fait de l'autre, il a du le jeter, sans doute. Enfin bref, ça m'est d'aucune utilité ici. « Est-ce que cette unité est bien nécessaire ? J’avoue que toute cette histoire me dépasse un peu. Je me sens un peu comme un criminel se faisant accompagné au poste alors que, fondamentalement, je n’ai rien fait de mal. » Je jette un coup d’œil à Niall. Je lui rétorquerai bien qu'en tant que confrériste, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité mais étant donné que Graham et lui ont accepté de me sauver les fesses, je me retiens. Ce serait vraiment salaud de ma part. Surtout qu'ils auraient pu me balancer, ça aurait été plus simple pour tout le monde. « Oui, pas la peine de les faire se déplacer pour une diva qui a piqué une crise d'hystérie. » Je glisse un regard à Graham « Je suppose que c'est bon, maintenant. Il va juste rentrer chez lui pour pleurer et on va oublier cette histoire ». Je m'adosse à l'ascenseur, près de Niall « Je mangerais bien chinois, ce soir, pas toi ? » Je tente la technique du « Ça y est, c'est fini, on va être sage, maintenant » tandis que l'ascenseur ralentit. Après encore quelques instants, il s'arrête et je sens une boule dans ma gorge. C'est le moment de vérité.

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Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Au moins, lui, il n’a pas de problème de plomberie. »

Je plissais les yeux, un air mauvais passant sur mes traits. Si je ne reprenais pas la main rapidement, Niall emporterais cette partie. Mais pour être honnête, je n'avais pas le beau rôle dans l'histoire. Mon but principal était de taper sur les nerfs des policiers pour faire grimper le quotient sympathie d'Aidan. Qu'est ce que je ferais pas pour aider un mutant...

« On en revient toujours là, pas vrai ? Est ce qu'il y a un jour eut plus que le cul qui t'as jamais intéresse ?
-Merci bien, vous êtes plutôt doués avec vos doigts.
-Je vous le fais pas dire…
-Qu'est ce que je disais ? »

Affichant un air choqué et boudeur, je croisais les bras sur ma poitrine avec humeur, me déplaçant pour placer les flics entre moi et le pseudo couple. Je dois bien avouer que la situation m'amusait beaucoup. Entraîner un groupe de flic en centre d'une dispute conjugale, voilà une activité qui ne se présentait pas tout les jours ! Bon, on risquait gros, aucun doute là dessus. Mais je suis avec Niall, on est en route pour le parking. Au pire, on décampe avec Marilyn.

« N'annule pas tout de suite la demande au central, on sait jamais que cette saloperie nous refasse le coup de la panne... Et ça leur fera un peu les pieds de venir jusqu'ici pour rien ahah.
-Ouais, je coup de la panne… Je connais bien…  »

Ouh, elle était basse celle là. Mon regard se plonge dans celui de mon colocataire un bref instant, avant que je ne le voie glisser ses mains dans ses poches. Oula, pas bon du tout. On pouvait tout à fait s'en sortir sans que personne ne soit blessé. Tout le monde a son prix. J'envoyais à l'ex-clochard un regard sévère, et cette fois ci plus aucune malice n'y brillait. Quelques instants plus tard, je sentis mon téléphone vibrer contre ma cuisse. Je m'adossais à nouveau à la parois de l'ascenseur et glissais ma main dans ma poche pour toucher l'appareil.

‘T’as une idée pour le sortir de là si ses papiers sont pas correct ? J’ai une arme sur moi mais faire ça dans le parking n’est pas vraiment un bon plan. Je ne veux pas compromettre la sécurité du penthouse non plus.’

« Est-ce que cette unité est bien nécessaire ? J’avoue que toute cette histoire me dépasse un peu. Je me sens un peu comme un criminel se faisant accompagné au poste alors que, fondamentalement, je n’ai rien fait de mal. »

Je n'écoutais que d'une oreille distraite la complainte de mon colocataire, bien que mes yeux soient braqués sur lui. Au bout de quelques secondes, je commandais à Bettie de répondre au sms qu'il m'avait envoyé.

'On peut toujours essayer de les acheter. Nos fonds s'étendent à peu près aussi loin qu'on le désire. Pour peu qu'on ait pas à faire à un Captain America en herbe, ils devraient être corruptibles. Soit ça, soit on trouve très vite un moyen de les faire chanter.'

« Oui, pas la peine de les faire se déplacer pour une diva qui a piqué une crise d'hystérie. Je suppose que c'est bon, maintenant. Il va juste rentrer chez lui pour pleurer et on va oublier cette histoire. Je mangerais bien chinois, ce soir, pas toi ?
-Oh mais regardez moi ça, il t'as déjà changé en docile petite chienne. Tu aboies beaucoup petit roquet, mais est ce que tu mords ? »

L'ascenseur s'arrête finalement et les portes s'ouvrent. Je ne perds pas une seconde avant d'en franchir le seuil avec de grands mouvements énervés. A nouveau, ma main vint effleurer mon téléphone et j'envoyais un message à mon colocataire.

'C'est toi qui va devoir négocier, si je m'en charge ils vont tout de suite flairer qu'on se fout de leur gueule depuis le début. Je vais essayer d'en tenir deux à l'écart, tu prends le gros dur.'

A peine le message envoyé, je me dirigeais vers les deux sous-fifres qui étaient sortis à leur tour de l'ascenseur et m'intercalais entre eux, pointant la tablette que l'autre tenait toujours dans ses mains.

« Mais dites moi, messieurs, c'est la première fois que je vois ce genre de choses. A quoi ça vous sert exactement ? Si ce n'est pas indiscret bien sur. »

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Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Hmm, me dicte pas mon boulot, kid. Primo, c'est juste des électriciens, j'ai pas parlé du SWAT. Deuzio, je remets pas en cause ta personne mais plutôt ta petite copine et ce tant qu’on n’aura pas vu ses fichus papiers. » … Kid ? Je reste choqué de la manière dont le flic se permet de me parler. J’ai vraiment une gueule à me faire appeler gamin ? Je fais une tête de plus que ce nabot et ma carrure est plus large que la sienne ! Je pince les lèvres, mécontent de m’être fait rembarré de la sorte. Dommage que l’arrachage de poumon ne soit pas un sport que l’on peut se permettre de pratiquer n’importe où… Parce que, soudainement, j’aurais bien envie de m’y remettre… Mon téléphone vibre dans ma poche, m’arrachant à mes pensées noires. J’effleure l’appareil du bout des doigts, lui demandant de me communiquer le message comme j’ai si bien apprit à le faire au contact de mon colocataire et partenaire.

'On peut toujours essayer de les acheter. Nos fonds s'étendent à peu près aussi loin qu'on le désire. Pour peu qu'on ait pas à faire à un Captain America en herbe, ils devraient être corruptibles. Soit ça, soit on trouve très vite un moyen de les faire chanter.'

« Oui, pas la peine de les faire se déplacer pour une diva qui a piqué une crise d'hystérie. Je suppose que c'est bon, maintenant. Il va juste rentrer chez lui pour pleurer et on va oublier cette histoire. Je mangerais bien chinois, ce soir, pas toi ? » « Oh mais regardez-moi ça, il t’a déjà changé en docile petite chienne. Tu aboies beaucoup petit roquet, mais est-ce que tu mords ? » Je lève les yeux au ciel et lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrent, je sors sans trop demander mon reste. Jouer avec Graham est toujours un plaisir mais, en faisant le bilan de la situation, cela commence sérieusement à manquer de charme. Aidan qui nous vole, les flics qui débarquent à cause d’un manque de discrétion de ses gars, on se fait identifier comme mutant. Ça commence à bien faire tout cela. J’espère que le rouquin à des faux papiers avec lui…

'C'est toi qui va devoir négocier, si je m'en charge ils vont tout de suite flairer qu'on se fout de leur gueule depuis le début. Je vais essayer d'en tenir deux à l'écart, tu prends le gros dur.'

Mais oui, c’est bien connu. Je suis quelqu’un de très doué pour les négociations. J’ai jamais rien eu, je n’ai aucune idée de comment on achète quelqu’un. Je ne joue pas avec l’argent que je ne possède pas. Bizarrement, cette solution me met trop mal à l’aise que pour que je ne me lance tout de suite. J’ai bien envie de laisser l’affaire couler et de ramasser les morceaux derrière. Cela sera sans doute le plus facile à faire. Je regard du flic en chef est suffisamment strict et sévère que pour me laisser sous-entendre qu’il vaut mieux ne pas tenter de les acheter.

‘Laisse tomber, je sais pas acheter les gens. C’est pas moi qui joue avec des sommes astronomiques en général. Il risque pas grand-chose et, au pire, on nettoiera derrière lui. De la sorte, il sera même obligé de te rendre ton ordinateur.’

Je laisse Graham faire son show avec la tablette du mec. C’est vrai que si on peut savoir ce que c’est et à quoi ça sert, ça serait un plus non négligeable. Genre, quelque chose de vraiment intéressant. Surtout qu’il semblerait que ce soit l’appareil qui nous ait identifié comme porteurs du génome X. « Elle est où votre caisse, qu'on en finisse.. » Je ne peux qu’être d’accords avec le policier grincheux. D’un mouvement de tête, je les dirige jusqu’à la voiture du mutant. Il sera toujours temps de brouiller les pistes derrière cette intervention et, au pire, ils ont juste son identité et son adresse. Mais leur détecteur étant visiblement défectueux, ils n’ont rien contre lui. On devrait facilement pouvoir aller modifier leur rapport dans leur dos par la suite. « C’est l’impala, juste là. »

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Niall & Aidan & Graham

« Hmm, me dicte pas mon boulot, kid. Primo, c'est juste des électriciens, j'ai pas parlé du SWAT. Deuzio, je remets pas en cause ta personne mais plutôt ta petite copine et ce tant qu’on n’aura pas vu ses fichus papiers. » Petite copine ? Putain mais il se prend pour qui lui ? Le mec a trois poils sur le visage, il se prend pour un homme. Je vais tellement lui faire bouffer du respect qu'il va chier le Traité sur la Tolérance. Et puis, kid ? Franchement ? Qui dit ça encore de nos jours ? Surtout que Niall fait tout de même une tête de plus que lui. Alors, c'est vrai que la taille, ça ne compte pas mais, là, faut tout de même choisir ses mots avec un peu plus d'attention. Ce flic veut jouer aux gros durs mais c'est comme si je voulais devenir mannequin pour femme. Dès fois, c'est pas faute de bonne volonté mais c'est la nature qui t'en empêche.

« Oh mais regardez-moi ça, il t’a déjà changé en docile petite chienne. Tu aboies beaucoup petit roquet, mais est-ce que tu mords ? » Je jette un regard noir à Graham, jamais il la ferme, lui. Il commence à me les briser à toujours vouloir avoir le dernier mot. Bon, tout ceci n'est qu'un jeu mais ça commence à devenir lourd. Il est plus que temps que cette histoire se termine. Heureusement, les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin. Tant mieux, être coller comme ça à Niall, ça commençait légèrement à devenir gênant.

Je jette un œil en passant à Graham qui occupe deux flics avec leur tablette tandis qu'on se dirige vers la voiture. L'enfoiré de tout à l'heure a l'air plutôt décidé à en finir tout de suite. Tant mieux « Elle est où votre caisse, qu'on en finisse.. » Je parcours le parking du regard et je suis Niall qui est parti devant. Je glisse ma main dans ma poche. On peut tenter de l'acheter, histoire qu'il oublie ce petit incident. De l'autre, on est bientôt sorti d'affaire et ce serait stupide de gâcher nos chances maintenant. Tout le monde a un prix mais ça ne sert à rien de forcer quand la personne est à bout de nerf, ça ne ferait que l'énerver encore plus et là, on a clairement pas besoin de ça.

« C’est l’impala, juste là. » Je sors les clés de ma poche et je monte à l'intérieur. Je me penche pour fouiller dans la boîte à gant. Je m'arrête, je vois le fameux bout de papier, usé par le temps. J'hésite, l'idée de tirer sur le flic et de filer me traverse l'esprit mais je me ravise. Je compromettrais tout le bâtiment si je faisais ça et je mettrais Graham et Niall dans la merde. Pour le moment, ils ont essayé de m'aider à m'en sortir alors, je ne vais pas foutre en l'air leurs vies de cette façon. Je sors le permis de conduire et je le donne à l'agent de police. Il peut vérifier si ça lui chante, c'est un vrai, malheureusement « Vous voyez ? Tout est en règle » Je récupère mon permis et je le remets à sa place. Je me tourne ensuite vers le policier « On ne va pas vous retenir plus longtemps »

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Aidan ∞ Graham ∞ Niall

Et bien et bien et bien... Il semblerait que mon charme légendaire ait encore frappé. Aidan peut bien bouder autant qu'il veut, je suis toujours en pétard contre ce type pour avoir volé mes filles et mes papiers. Ça lui fera les pieds. Donc je me contentais de servir à l'agent pivoine un sourire charmeur alors que je laissais nos épaules se frôler à dessein, et à plusieurs reprises.

« Oh, euh, je n'ai pas le droit d'en parler, v-vous savez, »

Oh aller, je peux faire mieux que ça quand même. Je posais discrètement ma main dans le dos de l'homme, un peu trop bas que pour être parfaitement innocente et  l'encourageait d'un regard curieux. Pas bien dur quand on savait que je n'avais qu'une envie, mettre ma main sur ce machin pour voir de quoi il retournait.

« Mais p-puisque c'est vous... O-on a une s-sorte de logiciel qui nous p-permet de... »

J'ai crus pendant un bref instant que c'était gagné, mais mon petit pivoine personnel s'arrêta brusquement. En suivant son regard, je tombais sur celui, noir comme l'encre, de son supérieur. C'était toujours une histoire de hiérarchie pas vrai ? Au même moment, je reçois un nouveau message sur mon téléphone, que je lis d'une pensée.

‘Laisse tomber, je sais pas acheter les gens. C’est pas moi qui joue avec des sommes astronomiques en général. Il risque pas grand-chose et, au pire, on nettoiera derrière lui. De la sorte, il sera même obligé de te rendre ton ordinateur.’

Bon, je suppose que ce n'est pas plus mal non plus comme ça. Du coup, je peux laisser tomber le second agent pour me concentrer sur Pivoine pour tenter d'en apprendre plus sur sa machine.

'Oh mais il a plutôt intérêt à me rendre Candice, Carmen et mes papiers. Je plaisante pas avec ça. Doigt de fée n'a certainement pas envie d'affronter les conséquences d'un tel acte.'

Une fois mon message envoyé, je me tournais plus franchement vers Pivoine, m'appuyant un peu plus contre lui, affichant un nouveau sourire. Pour parfaire le tour, je me mis à caresser doucement son dos du pouce.

« Je suis vraiment désolé, j'aurais du me douter que vous n'aviez pas le droit de m'en parler. Je n'aurais pas du faire de scène non plus. Mais bon, des histoires comme ça, ça doit vous arriver tout le temps non ? »

Je me penchais un peu plus vers lui pour lui parler sur un ton beaucoup plus bas, ma main libre venant distraitement effleurer la sienne, et la tablette qu'il tenait également. Bingo. Au moment ou les premiers mots de ma phrase franchirent mes lèvres, j'étais déjà en train d'interroger la tablette sur son utilité.

« Vous savez ce que j'aime bien avec vous ? Nos job sont complémentaire. A nous deux, nous représentons la justice. Il faut bien admettre que ça a quelque chose... D’excitant... »

Bon, j'en faisais sans doute des tonnes, mais difficile de draguer correctement Pivoine et de me concentrer sur ma tâche première en même temps. Et bordel de merde, ce truc était vraiment capable d'identifier les mutants des non-mutants ? Si c'était bien le cas, les histoires comme ça risquaient fort de se multiplier. Je lançais un regard en coin à mon colocataire et son ami d'enfance, espérant que tout ce passait bien pour eux. Il faudrait absolument que je parle avec Niall de cette découverte. En fait, il faudrait en parler avec la Confrérie elle même.

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Aidan ∞ Graham ∞ Niall

Enfin, j’observe les policiers s’éloigner. Bon, ils ont la véritable identité d’Aidan mais ce n’est rien qu’on ne puisse pas arranger nous-même. A côté de l’impala de mon ami d’enfance, au fin fond de ce parking, je m’appuie sur la voiture et je croise les bras. Ce n’est pas vraiment l’endroit pour finir notre petite discussion. Nous sommes à portée des oreilles indiscrètes et il y a des choses que j’aimerais encore mettre au clair. J’attends cependant que les policiers ne soient plus en visuel avant de me décoller du capot de la voiture. Cette situation me tend. J’ai un job d’interview, une tentative de me trouver de quoi arrêter de vivre aux crochets de Graham et ça vire aux retrouvailles catastrophiques qui elles-mêmes se transforment en situation de crise quand le groupe dirigé par mon ami d’enfance volent mon meilleur ami et colocataire. J’espère qu’ils n’ont pas touchés à mes trucs…

Et en plus de ça, les flics nous tombent dessus. Cette journée n’en finit plus d’en finir. Je ne prends pas le risque de parler de tout ça ici. Sans un mot, j’attrape Aidan par le col de son costume et je le traine derrière moi pour aller réserver le même sort à Graham. Je les entends tous les deux protester mais je n’en fais pas grand état de fait, les trainant dans mon sillage. Direction l’ascenseur. Direction la maison. Je copie la mutation de Graham par sécurité. L’ascenseur est toujours là. Cela ne me demande donc que d’appuyer sur un bouton avant de les pousser tous les deux sans ménagement dans l’ascenseur. Je rentre à leur suite et pose ma main sur le tableau de commande, lui ordonnant de monter le plus rapidement possible et de ne s’arrêter qu’une fois en haut. D’un regard sombre, je détaille mes deux amis. J’arrive pas à croire qu’on lui a sauvé le cul alors qu’il vient de nous voler.

« Je vous préviens tous les deux. Cette journée est en train de sacrément me foutre les nerfs en boule. » Juste une mise en garde. L’un comme l’autre savent à quoi je peux ressembler quand je suis sur les nerfs. Ils savent tous les deux que je peux me montrer violent sans réellement le vouloir et que ma parole peut dépasser ma pensée. A des moments différents de ma vie, ils m’ont tous les deux déjà vu en colère ou les nerfs à vif. S’ils ont un peu d’instincts, ils devraient me foutre un peu la paix et me laisser respirer. J’essaye de faire le bilan de ce qu’il vient de se passer. On est obligé de prendre en compte ce qu’il vient de se passer. « La tablette… T’as pu identifier comment elle fonctionnait ? Ce truc nous a directement identifiés comme mutants. » Je plonge mon regard sérieux dans celui de Chipset…

… Avant de passer à Aidan. « On aurait pu lancer des recherches et préparer le terrain pour effacer ton identité par une autre sur le rapport de police mais bien sûr… Vu qu’Icare a volé le matériel qui nous aurait permis de le faire, nous voilà coincé… » Ce que cette situation peut m’énerver tout de même… « Si même des flics appelés pour une suspicion de vol sont en possession de ce genre d’appareils, il va falloir faire vite pour trouver une parade Chipset. On ne peut pas laisser un objet pareil dans les mains des flics. T’imagines le nombre de mutants qu’ils vont pucer de force avec une saloperie pareille ?! » De ma main libre, je vais effleurer mon téléphone, envoyant un sms aux membres de la Confrérie pour les mettre au courant et en garde contre l’existence de cette machine. Mieux vaut rester prudent. Finalement, les portes de l’ascenseur s’ouvrent enfin derrière moi et je me détourne sans un mot, retournant à l’intérieur du penthouse laissé dans un sale état. Je déteste cette sensation de voir mon passé rentré en collision avec mon présent, d’avoir la sensation de voir les deux choses qui font ma vie se percuter, se repousser. Aujourd’hui, c’est la Confrérie contre les voleurs. Deux mondes auxquels j’appartiens. Deux mondes auquel je ne peux pas tourner le dos.