you'd better be on your toes + (CONFRÉRIE vs. X-MEN)

FIGHT & FRIENDSHIP

— brotherhood vs x-men  —

C'était un risque, et pas des moindres, qu'il avait pris en choisissant de s'approcher de la porte, il en était pleinement conscient. Mais à ce stade, seul le mélange des odeurs de la nicotine froide et du tabac encore chaud faisait office de piste. Ørvind savait que Marian et Zain ne tarderaient pas à apparaître mais il avait aussi prévu de son côté, en silence, que si l'opportunité de libérer Niall sans leur aide s'offrait à eux ils la saisiraient. Le temps qui s'était écoulé entre la flamme allumant la bougie sur le perron et leur dos se collant près de la porte, aussi court soit-il, était sujet à être perturbé à n'importe quel instant. Un incident est si vite arrivé, et dans un établissement remplis de mutants les statistiques et probabilités qu'un élève se réveille, qu'un autre adversaire choisisse cette même nuit pour lancer des combats ou qu'un artefact quelconque fasse des siennes, étaient décuplées plus qu'ailleurs. Aussi, quand Ørvind fit signe à Graham qu'il allait faire passer son oreille à travers la paroi — plus discret qu'une tête qui apparaît dans le vide — pour s'assurer qu'il s'agissait ou non de Niall, il avait bien en tête de rapidement terminer cette mission de sauvetage et mettre le plus de distance possible entre eux et l'établissement.
Donc, quand un cri glaçant retentit de l'autre côté de la porte, il sût aussitôt que c'était mort pour le côté discrétion.

Il n'eut cependant pas le temps de se demander s'ils devaient aller voir qui se trouvait dans cette pièce et ce qui s'y passait, une silhouette traversant soudainement la porte, manquant de les percuter, amenant avec elle l'odeur de la cigarette et du fer chaud. « Faut qu’on s’arrache d’ici. Vite. » Cette voix. Ce visage. Ces yeux qu'il avait un jour croisé dans une matinée froide et humide d'une rue crasseuse de New-York. Ørvind lâcha immédiatement la main de Graham qu'il avait saisit à l'instant même où cette menace venue de nulle part était apparue, inconsciemment, et il déserra sa prise sur la mini-grenade chimique coincée dans sa veste, son cerveau reconnaissant Niall mais sa surprise encore vivace. La seconde d'après, il se retrouvait à courir dans les couloirs, la main de l'écossais tenant fermement son poignet, tâchant sa manche d'un liquide rougeâtre, poisseux. Trente-deux heures. C'était la durée de vie de ce vêtement sans qu'il ne subisse le même destin que ses prédécesseurs de couleur bleue emmenés en mission. Et pourquoi était-ce l'unique chose à laquelle son cerveau s'accrochait tandis que le trio courrait avec coordination comme s'ils l'avaient toujours fait ?

Rapidement, ils atteignirent une pièce qui fut choisie à la hâte comme cachette temporaire. Quand la porte se referma derrière eux, le premier réflexe d'Ørvind fut de freiner sa course pour se retourner et lancer un regard noir à Niall, ne sachant trop s'il devait le frapper pour avoir ruiner sa chemise, lui hurler que c'était un idiot, qu'ils s'étaient inquiétés, ou juste le secouer pour qu'ils ne perdent pas une seconde de plus dans cet endroit et qu'ils avancent. Il était tellement furieux. On venait lui sauver les miches et c'était ainsi qu'il remerciait ses alliés, en foutant le plan en l'air ? Ørvind avait passé des heures à se remémorer les distances des lieux, à se souvenir l'intensité des résonances des bruits dans tel endroit pour savoir quel chemin éviter. Ils avaient même décider de quelles routes prendre en se séparant pour plus de sécurité sur le chemin de New-York. Et l'écossais venait de tout gâcher. « Je sais pas comment tu fais pour encaisser ce genre de choses Vind… » Il aurait pu lui répondre avec humour que c'était une question d'habitude, que ce n'était qu'un débutant, que tout se joue dans la façon de faire rentrer sa main entre les nerfs, une pointe de notion d'anatomie était suffisante et qu'il serait heureux de lui apprendre au travers d’entraînements — de préférence sur Niall lui-même, du moins c'était la charmante idée que lui proposait sa gorge nouée de rage et battant encore sous la récente course — mais il était trop énervé, ses poings serrés pour se retenir d'envoyer un coup de poing droit dans la mâchoire de Cheater finirent par être croisés sous ses bras le temps qu'il rassemble ses esprits. « Putain… Je vais gerber… » Comme s'ils n'avaient pas assez de problèmes. Niall avait laissé des traces derrière eux et maintenant ils devraient être retardés pendant qu'il vide sa bile sur le sol ? Non, hors de question, il allait devoir se retenir. « Espèce de crétin ! » s'exclama Graham après avoir décoché une claque sur la tête de l'écossais, toujours pas assez violemment au goût d'Ørvind. Son amant maugréait l'acte criminel qui avait rendu poisseux de sang leur ami, que ça avait intérête d'être de la légitime défense sinon il l'abandonnerait là. Le norvégien se doutait bien que ce n'était pas vrai, que c'était la colère qu'il parlait, même en ayant tué quelqu'un Niall repartirait avec eux. Pourtant, la remarque fit grimacer le scientifique, n’accueillant pas avec bonheur ce rappel du côté beaucoup plus pacifiste de Graham. C'était une grosse différence entre eux, sujette à de possibles disputes d'après ce qu'il entendait à présent, et, au fond, le norvégien n'arrivait même pas à en être énervé. Il trouvait même ça compréhensible. Foutus sentiments qui auraient pu le détourner de la voie de la violence s'il ne jugeait pas que, parfois, c'était la seule solution pour protéger leurs combats.

Graham rajouta quelque chose au sujet d'une étudiante et son seul réflexe fut de hausser un sourcil, intrigué. En quoi était-ce moins acceptable de tuer une étudiante que quelqu'un d'autre ? Lui il l'avait bien fait, tuer un adolescent, ça ne lui avait pas posé davantage de problèmes que ça... Mais il n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage. « Quelqu'un à une idée de ou on se trouve, et de comment au juste on sort d'ici ? » Ørvind poussa un soupir, toujours tendu, l'urgence de l'instant imprévu l’écrasant et il acquiesça après quelques secondes de silence. Il savait où ils étaient : éloignés de leur sortie de secours. Rebrousser chemin était à coup sûr le seul moyen de se faire prendre, car si la personne était morte, ses cris, eux, ne tarderaient pas à rameuter d'autres mutants. Il fallait passer par l'autre côté. Le côté où Ørvind avait refusé d'emprunter à moins d'une catastrophe durant l'élaboration du plan. Parce qu'il y avait trop de nostalgie mais aussi parce qu'il suffisait que la surveillance soit un peu accentuée pour un nouveau jouet des X-Men et ils seraient dans un pétrin encore plus énorme. « Le hangar. dit-il en regardant le fond de la pièce comme si ce coin poussiéreux s'illuminait à ce souvenir. On fonce pour traverser trois couloirs, il y'aura ensuite une porte électrifiée avec un code pour accéder au hangar. Quand on sera là-bas, on se rue sur la sortie qui donne au parc. De là, avec un gros sprint, on devrait atteindre la voiture en une bonne minute. C'est pas la meilleure manière de partir discrètement mais c'est désormais la seule qu'on a ! »  Il avait terminé sa phrase avec un grincement de dents, adressant sa rage déjà atténuée vers Niall. Il était heureux de le voir vivant, il ne savait pas comment l'exprimer et se désintéresserait de cette question dans la seconde qui suivra, mais il ne pouvait cacher la joie de voir le mutant entier, secoué c'est vrai, mais en un seul morceau. « 167. »  vint-il souffler à l'oreille de Niall tandis qu'il posa une main sur son épaule pour l'aider à se reprendre et le suivre, de force. « 167 dollars. C'est la somme excessive que j'ai du rajouter en plus dans l'achat de donuts, essence, thé et plats à emporter pour le rassurer de ta disparition. Prépares-toi à mettre la main au portefeuille quand on sera sortit de là. »  Et ni une ni deux, il poussa l'écossais à travers le mur, le suivant de près après avoir attrapé la main de Graham, non sans un sourire désolé, ce qui allait suivre lui demanderait de retenir un moment sa respiration et ne lui procurera pas des sensations agréables entre traverser des conduits d'eaux brûlantes et de tubes à refroidissement.
Enfin, si c'était toujours la même structure qu'il y a six ans.

État de la progression:

Croisent-ils Rogue ?:

FIGHT & FRIENDSHIP

— brotherhood vs x-men  —

« Salut. » C'était la chose la plus intelligente que son cerveau concentré sur leur course put émettre. Déjà parce que la surprise l’étreignit, brutalement, mais aussi parce qu'il manqua de perdre l'équilibre un instant, son corps balançant déjà vers l'attaque et ses poings se serrant pour la défense. Le visage de Rogue était loin de lui être étranger. D'abord parce qu'ils avaient été tous deux des membres de l'Institut en même temps, puis quand le norvégien avait pris la poudre d'escampette et avait confronté les X-Men plusieurs fois dans des combats qui avait été loin d'être amicales, elle était parmi eux. Et puis enfin parce qu'elle avait rejoint la Confrérie depuis peu — la voix de la raison sans doute, en vieillissant bon nombre de mutants semblaient rejoindre leurs rangs, c'était étrange d'y penser maintenant mais peut-être devrait-il se lancer dans une étude scientifique à ce sujet, avec des données, des graphiques et un beau tableau blanc —, alors oui, Rogue, là, dans ce couloir en pleine mission de sauvetage un peu ratée, ça restait une surprise. De plus, le scientifique n'avait pas souvenir qu'elle eut été présente à la réunion express qu'il avait tenu pour discuter de comment sortir Niall de là — réunion à laquelle on avait d'ailleurs vu trois-quatre autres visages qui avaient bien pris soin d'êtres désormais absents — On ne pouvait pas dire qu'il était malheureux de la voir ici, après tout une alliée de cette puissance ça ne se refusait pas. Cependant, il avait encore les quelques souvenirs d'un passé tumultueux et ponctué par des conflits. Jamais directement entre eux mais ils en avaient fait partis, c'était une réalité. Il avait même encore parfois le réflexe coriace de serrer la mâchoire et être sur ses gardes quand il la croisait dans les couloirs du QG. Pourtant, il savait qu'il avait confiance en Rogue, ou du moins que l'envie de lui faire traverser un mur ne se réveillant pas dans sa gorge quand il la voyait. Ørvind était pourtant le genre de mutant qui refuse de collaborer à moins de pouvoir y glisser ses idées et propres plans, qui est têtu et méfiant, ne laissant jamais une seconde chance. Ici, c'était différent, et il l'exprima simplement par un sourire avant de se faire entraîner par son amant qui s'activa sur la console.

Draugur profita de cette courte pause pour jeter un regard vers Niall, camouflant son inquiétude derrière un froncement de sourcil qu'il tenta d'être dégoûté. Visiblement, le mutant n'allait pas bien. Et si il se fit la promesse de proposer des cours à l'écossais pour endurcir son cœur et mieux supporter la vue du sang, il nota qu'en cet instant, la situation devait être assez pénible pour leur ami. Il tenta vainement de se souvenir la première fois qu'il avait lui même sortit les tripes d'une victime, et étrangement l'aspect visqueux sur les doigts lui revint en mémoire. C'était nouveau, c'était chaud et ses membres tremblaient en même temps. Il avait gémit de douleur en silence alors qu'il n'était pas blessé et il avait sentit s'être enfoncé dans la peur avant de s'accrocher aux viscères qu'il tenait en main pour garder contenance. Peut-être qu'avec l’entraînement, Niall s'y fera.
Il détourna rapidement ses yeux de la scène et fixa les mains de Graham, occupé sur la console. Vraiment, il devait lui dire un jour, qu'il le trouvait remarquable. Ørvind voulu soudainement se faire violence, cela faisait trop de fois en une soirée que ses esprits divaguaient sous prétexte qu'ils pouvaient y résister. Bientôt il finirait, juste en regardant le technopathe faire du thé, par entendre en fond sonore la musique qu'il aime écouter en pensant à Graham, laissant son cerveau s'engourdir sous les multiples sensations mêlant joie, inquiétude, peur, envie et rage. Ce n'était pas une bonne chose, Apser finirait par se moquer de lui. « ... que t’as fait ? » Le son lui parvint à peine aux oreilles, la porte s'ouvrant devant eux, telle une libération, la promesse d'une fuite moins ratée que prévue et il s'apprêta à glisser un baiser brûlant avec rapidité sur la tempe de son amant, juste pour le remercier de ne pas les avoir laissé crever dans ce couloir, quand le mutant s'arrêta. « Et merde... »


Devant eux, présent comme si c'était un poisson d'avril à une mission déjà bien difficile, se tenait Cyclope. Là, avec ses lunettes rouges, dans l'endroit qui aurait du être traversé en quatrième vitesse par leur petit groupe loin d'être le bienvenu dans l'établissement. Draugur serra immédiatement des poings, se collant davantage à Graham même si lui tenir la main suffisait à partager sa mutation. Se retrouver devant Cyclope c'était meilleur façon de ponctuer cette façon de manière pourrie. On aurait pu lui mettre Wolverine devant les yeux qu'il se sentirait toujours un peu mal à l'aise dans sa chemise, mais Cyclope, c'était un mutant qu'il avait eu tant en respect. Ils avaient partagés des combats, des idées, des inquiétudes, des disputes pour le bien d'un élève ou d'un autre. Et là, se retrouver face à lui, ennemis, pas pour la première fois c'est vrai, c'était toujours aussi désagréable. « Lui et moi on était potes avant. Mais plus vraiment maintenant... » glissa-t-il à l'oreille de Graham en sentant que l'ambiance s'était refroidie d'au moins cent degrés. Commentaire inutile, regard plein de défi et presque d'amusement lancé au X-Men avec une certaine irresponsabilité motivée par la fierté d'avoir su pénétrer dans l'enceinte de l'Institut sans qu'ils ne se soient fait repérer. Il s'apprêtait à faire un commentaire là-dessus et sur le fait qu'il était peut-être temps de nettoyer ses lunettes, mais tout se passe ensuite trop vite.
Cyclope rappela à Rogue que c'était une école, qu'il y avait des étudiants ici — encore une fois Ørvind ne comprenait pas pourquoi on attachait plus d'importance à ce détail que si c'était un hôtel pour mutants — et personne nu le temps d'agir que déjà, un rayon rouge fondit sur eux, violent, éblouissant. Draugur n'eut pas le temps de voir où est-ce qu'il alla se percuter, trop loin de Niall et Rogue pour les toucher et partager la mutation. Et surtout, à peine eut-il remarqué ce que Cyclope s'apprêtait à faire que son corps avait engagé un ballet qu'il commençait à connaître un peu trop par cœur, s'imposant devant Graham sans le lâcher, posant une main sur son bassin et le jetant sur le côté, heurtant dans sa chute et avec son épaule, un imposant levier dont il avait toujours ignoré l'utilité.

Qu'active le levier ?:

you'd better be on your toes

CONFRÉRIE vs. X-MEN

Je n'arrive pas à dormir, une fois de plus. Je décide de descendre à la cuisine, vu l'heure, je pense que personne ne s'y trouvera et je pourrais tranquillement siroter une bière devant la télé en attendant que le jour se lève. J'ouvre la porte du frigo. Plus de bières. « Fais chier ». Je soupçonne un des gamins d'avoir fouillé dans mon stock. Il faudrait que je pense à mieux les cacher. Marian m'a offert une frigo de chambre mais bon, il est plutôt petit le frigo et je sais qu'il y en a deux ou trois dans le réfrigérateur commun. Enfin, normalement. Je me claque la tête contre le rebord, si je chope le gamin qui pique dans le frigo, je vais lui faire passer l'envie de se relever la nuit. Je regarde ce qui reste : une cannette de coca et une boisson de régime. Je vais pour choisir la cannette de coca lorsqu'un hurlement parvient à mes oreilles. Il me faut moins d'une demi-seconde pour reconnaître la voix de Poor. Je referme violemment la porte du frigo et je cours en direction de la source du bruit. Sur la route, je sens d'autres odeurs se mêler à celle de la rousse. Huit, en tout. Pour le moment, je suis trop loin pour les identifier mais ça se saurait tarder. Mes pas me conduisent vers le sous-sol. Que fais Poor ainsi que huit autres personnes au sous-sol ?

Je reconnais les odeurs de Shadow, Cyclope, Marian et celles de… Draugur et Malicia ? Je ralentis dans ma course. Vind a quitté les X-Men depuis des années et Malicia est partie il y a peu. Ils ont tous les deux rejoint la Confrérie, alors, que font-ils dans l'Institut ? Mon instinct me hurle qu'il y a quelque chose qui cloche. L'odeur du prisonnier, Niall, est elle-aussi présente. Lui aussi, est un confrériste. Trois sont toujours inconnues. Soudain, un mauvais pressentiment me parcours l'échine. Et il n'aurait quand même pas… ? Je repars en trombe vers le hangar, c'est là que les odeurs se rejoignent. Je dois me dépêcher, il se passe décidément des trucs louches dans cette école.

J'arrive dans le couloir, je vois distinctement huit formes. L'odeur du sang empli mes narines et titille mes instincts. C'est celui de Poor. Je sors les griffes, je vais tuer le responsable. Ok, Poor est peut-être immortel mais si la Confrérie est responsable de tout cela, je vais me faire un plaisir de les étriper, rien que pour la forme.

J'analyse la scène, le prisonnier, Niall, a les mains dégoulinantes de sang ainsi qu'un homme que je connais pas et Draugur. Scott attaque Malicia et dans le feu de l'action, Draugur éteint les lumières et Marian met une droite à Scott. Je suis déçu, la petite a décidé de rejoindre l'ennemi. Dommage, je l'aimais bien. Rien que pour avoir remis en place le lampadaire. Soudain, Blacky saute sur Niall et manque de lui arracher le bras. C'est Poor, en pleine forme, qui lui fait lâcher prise en mettant une droite au prisonnier qui tente de se faire la malle avec ses potes.

Je grogne et je me jette dans la bataille, filant droit vers l'intrus inconnu et Draugur. Les deux ont également le sang de Poor sur les mains. Je bouillonne de rage. Ils osent pénétrer dans l'école et en plus, ils s'en prennent à une X-Woman. Ces deux-là ne s'en sortiront pas vivants. J'arrive à leur hauteur, les gars, j'espère pour votre survie que vous savez esquiver.

Que fait Wolvie ?: