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 Losing your memory ◊ Gwen

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MessageSujet: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptySam 16 Avr - 1:11


Losing your memory ◊ Gwen & Gideon
I would have loved you all my life



Il n’arrête pas d’y penser. Depuis qu’il a recommencé à respirer il n’arrête pas d’y penser. Qui est cette femme sur cette photo qu’on a sciemment laissé dans sa poche ? À croire le mot laissait avec, elle est sensée être son épouse, mais alors pourquoi ne se souvient il pas d’elle ? Quand on s’engage pour la vie avec quelqu’un, n’est-il pas sensé laisser un souvenir indélébile ? Apparemment pas. Ce manque de souvenirs le frustre au plus haut point. Il a toujours l’impression d’avoir quelque chose sur le bout de la langue, une poussière de sa vie passer qu’il n’arrive pas à avaler et ça le met parfois dans tout ses états. Comment réussir à se reconstruire quand on a l’impression d’être enseveli par les débris d’une vie déjà passée ?

Pourtant, le visage de cette femme n’a cessé de le hanter jusqu’à ce qu’il se décide à faire des recherches. Enfin. Plutôt jusqu’à ce que Kate le convainc d’être un peu curieux. Après tout ce temps passé dans la rue, il en avait presque oublié qu’il avait eu une autre vie avant. Il faut dire qu’avec les coups qu’il s’est pris dans la face, les souvenirs s’effacent encore plus vite et quand tu dois survivre dans un milieu hostile t’apprends vite à oublier ce qui est inutile à continuer de vivre jusqu’au lendemain. Seulement, une fois qu’il n’a plus eu à s’inquiéter pour le lendemain, bien au chaud chez la Bishop, il s’est souvenu des quelques objets qu’il avait dans sa poche en se réveillant et c’est cette Gwen qui a occupé la plupart de ses pensées à partir de là. Étrange sensation. Peu à peu, il s’était renseigné sur elle, ça n’avait pas été simple. Une photo, un nom et aucune certitude. Cependant, il était arrivé à faire une part de lumière sur l’identité de cette blonde et par la même occasion sur ce qu’il avait été. Du moins, ce que les journaux pouvaient en dire. Dyson. il avait laissé cette identité derrière lui, pour sa sécurité, pour pouvoir continuer à vivre sans encombre. Peut-être aurait-il mieux fait de laisser tout ça derrière lui, cette femme, cette plaque et tout le reste. Tirer un trait là-dessus et recommencer ailleurs. Après tout il est sensé être mort. Alors pourquoi s’acharner ?

Malgré la logique, New-York l’empêche de partir. Il y a quelque chose dans cette ville qui le clou au sol. Puis il a trouvé des gens pour l’aider ici, Kate, mais aussi la confrérie qui l’aide à se reconstruire, à maîtriser ce qu’il est, l’accepter aussi. Sa vie aurait presque pu être tranquille si seulement le destin ne s’en était pas mêlé. Ce soir-là, il devait donner un autre de ces combats clandestins. Il n’en fait plus autant qu’il y a quelques mois. Il s’est calmé, mais il aime bien l’ambiance dans ce genre de lieux, cette effervescence, toute cette agressivité refoulée, ça lui en filerait presque des frissons. On lui a dit que c’était une occasion en or ce soir. Un moyen de gagner gros et il n’a pas pu refuser. Il n’avait aucune raison de le faire non plus. C’est donc tout naturellement qu’il avait accepté et c’était rendu sur le lieu du combat. Il ne stressait plus à l’idée de se battre, au fil du temps il avait compris qu’il avait ça dans le sens. Peu importe ce qu’il avait bien pu être avant, son corps savait quoi faire pour combattre. Il avait ça dans le sang. Ce combat là devait se dérouler comme les autres, un beau spectacle, des coups échangés, un peu de sang versé et un paquet de billets à l’arrivée. La mécanique était bien huilé. Sauf que cette fois-ci il n’a pas eu le temps de terminer. Quelques minutes après le coup d’envoi la foule s’est agité. Les gens ont commencé à s’inquiéter et les flics n’ont pas tardé à débarquer. Gideon a eu le temps de se mêler aux personnes public. Il ne tiens pas tant que ça à se faire remarquer. Enfin, sauf si le destin en décide autrement.


© ACIDBRAIN
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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptyDim 17 Avr - 22:30



 
LOSING YOUR MEMORY



feat Gideon Sawyer; The Bronx

 

 

Le rituel du repas mensuel chez sa mère à toujours quelque chose de rassurant aux yeux de Gwen. C'est une habitude qui s'est mise en place d'elle même depuis près de cinq ans. Depuis que les deux femmes ont perdus les hommes qui comptaient le plus pour elles. A chacun de ses repas, elles se font la promesse silencieuse de ne pas évoquer le passé, mais leurs yeux maquillés sont lourds de fantômes et de souvenirs.
Ce soir, sans savoir vraiment pourquoi, Gwen n'arrive pas à savourer le rôti préparé avec amour par sa mère. Cette dernière remarque le regard évasif de son enfant et tente une approche en douceur.

« Tu n'aimes plus ma cuis... »

Une sonnerie de téléphone interrompt la femme alors que Gwen sort son portable de la poche de son jean. Inconsciemment, elle se sent comme délivrée par le gong et adresse un sourire d'excuse à sa mère.

« C'est le boulot. »

Sur cette simple phrase, la blonde se lève de table, sentant le regard lourd de sa mère dans son dos alors qu'elle quitte le salon. Madame Caulfield déteste ce travail depuis qu'il lui a enlevé son mari, et craint qu'il ne lui enlève sa fille un jour prochain. Mais malgré de longues discussions houleuses, Gwen ne change pas d'avis, bien au contraire.
Le couloir de l'appartement de luxe accueil une Gwen qui fait glisser son doigt sur l'écran tactile avant de porter l'appareil à son oreille.

« Lieutenant Caulfield, j'écoute. »

Dans le miroir qui lui renvoie son image, Gwen peut observer ses propres sourcils se hausser en entendant la voix d'un collègue au bout du fil. Un petit sourire étire ses lèvres alors que son camarade lui demande de l'aide pour une intervention dans dix minutes. Un regroupement pour un combat clandestin dans le Bronx. Pas le premier, pas le dernier. Mais si ça peut coincer quelques dealeurs ou autre, toute info est bonne à prendre. Gwen ne se fait pas prier et accepte sans discuter. A cet instant, sa mère fait irruption dans le couloir, lui tendant sa veste et son écharpe.

« Tu es bien comme ton père... » souffle Margaret. Cela ressemble à un reproche, mais l'attendrissement dans sa voix est indéniable. Cela fait sourire Gwen.

« Tel père, telle fille,  » réplique la jeune femme en enfilant ses affaires. « Je t'envoie un message pour te dire que je suis bien rentrée, promis. » Elle embrasse sa mère sur le front et quitte l'appartement en dévalant les escaliers malgré ses talons.

Sa voiture l'attend en bas, mais la première chose que fait Gwen, c'est ouvrir le coffre où l'attendent une paire de rangers qu'elle enfile à la place de ses escarpins. Elle troque également sa veste cintrée contre son blouson de patrouille et enfile sa ceinture de travail. Talkiewalkie, badge, arme, menottes, en somme : la parfaite panoplie de la petite fliquette.
Le moteur vrombit alors que Gwen attache sa ceinture avant de démarrer au quart de tour en direction du quartier où l'attendent ses collègues. Pas question d'être en retard pour la fête.

Ses collègues se sont garés quelques rues en retrait, pour ne pas attirer l'attention. Certains sont en civils, d'autres en uniformes. Ils saluent Gwen alors qu'elle sort de son véhicule. Un certain Raphael la taquine sur son chemisier délicat en dessous de son blouson et son maquillage. Elle accepte la boutade avec humour en rétorquant qu'on peut être flic et chic. Le topo est rapide : quelques policiers en civils vont d'abord entrer dans les lieux pour un rapide repérage, puis ils lanceront l'assaut pour essayer de coincer le plus de monde. Simple, mais en général efficace quand on possède l'effet de surprise comme c'est le cas cette nuit. Un peu d'action ne fait pas de mal à Gwen, et elle acquiesce comme ses camarades.

Comme prévu, quelques agents en civils entrent par une porte menant au sous-sol où se déroulent les combats. D'autres se postent au niveau des autres sorties pour intercepter un maximum de monde. Gwen attend près de l'entrée principale avec quelques collègues. Au bout de quelques minutes, un signalement radio et un mouvement de panique à l'intérieur indiquent que les festivités ont commencées. C'est au tour de Gwen et son équipe d'un soir de pénétrer dans le bâtiment. Ils laissent sciemment passer certaines personnes qui, cela se voient, ne sont là que pour observer les combats. Ce sont les plus gros poissons qu'ils cherchent à ferrer.
Il fait sombre, humide, et à la musique étouffée, on devine bien qu'on est en dessous d'une boite de nuit. Sans doute la couverture pour les organisateurs.

« Ici Caulfield, postez moi des gens à l'entrée de la boite de nuit, » souffle rapidement Gwen dans sa radio avant d'enfoncer du pied la porte au bout du couloir sombre qu'elle vient de traverser en vitesse.
C'est ici que se déroulent les combats. Un sous-sol d'une taille conséquente, au centre des barrières pour délimiter le périmètres de la scène, par terre des billets tombés dans la panique, des bouteilles d'alcool. L'odeur de tabac est désagréable, tout comme celle de transpiration. Déjà, certains agents ont cloués au sol des suspects pas assez réactif. Il ne pourront pas arrêter tout le monde, mais Gwen repère sa cible en un clin d'oeil. Un homme qui se trouvait au centre de la scène de combat saute par dessus les barrières et enfile une veste pour cacher sa nudité partielle. Il était sans doute en plein combat lors de l'arrivée des policiers, et au vu de sa carrure, il a l'air plutôt habitué. C'est le poisson que Gwen veut choper ce soir.
La petite montée d'adrénaline si particulière à son boulot se fait sentir et le lieutenant contourne les barrières, évitant la foule qui se disperse, se dirigeant en courant vers sa cible. Elle parvient à lui juste avant que l'homme n'atteigne une volée de marche menant sans doute à la boite de nuit au dessus d'eux, et sous le coup de l'impulsion, Gwen s'élance. De ses bras, elle ceinture l'individu et de par son élan, elle l'entraine au sol brutalement. Bien sûr, il se débat. Bien sûr, ils roulent sur le béton poussiéreux. Gwen sent sa tête se cogner, à moins que ce ne soit lui qui l'ai frappé, elle ne sait pas trop. D'un geste vif alors qu'elle se sert de ses jambes pour retourner la situation et plaquer l'homme dos à terre, la jeune femme détache sa matraque qu'elle positionne avec force sous sa gorge. Elle ne se gêne pas pour appuyer comme bon lui semble, et sur son visage un petit sourire se dessine.

« Wow, doucement, tu comptes aller où comme ça ? On est pas préss... »

Le souffle de Gwen se bloque dans sa gorge. Les fantômes ont vraiment décidés de la hanter ce soir. Elle ne trouve pas la blague très drôle. Son visage se ferme tandis qu'autour d'elle, le monde tourne au ralentit. Son regard n'arrive pas à se détacher de ce visage un peu trop familier. Mais c'est impossible. Cela ne peut pas être lui. Par quel moyen, quel maléfice cela pourrait-il être lui ? La jeune femme n'y croit pas, la ressemblance est juste troublante. Et pourtant, elle reconnaitrait ces yeux entre milles.
Elle n'entend pas ses collègues lui parler via la radio, ni ceux qui sont en train de menotter des suspects dans la pièce. Elle n'entend plus rien. Que les battements sourds de son coeur qui transpercent ses tympans. Et enfin, sa propre voix, lointaine. Si lointaine. Dans un murmure, pour prononcer ce prénom qui n'as pas franchi ses lèvres depuis quatre ans. Depuis ce cri déchirant poussé dans le silence de sa radio.

« Dyson... »

Ce n'est même pas une question. Le doute qui a put s'installer en quelques secondes n'a plus lieu d'être. Pas quand elle regarde ces yeux.




 
 

 
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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptySam 23 Avr - 13:16


Losing your memory ◊ Gwen & Gideon
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Le match n’aura pas duré longtemps. Il ne sera certainement pas payé pour ça. Les flics sont vraiment des empêcheurs de tourner en rond. Qu’est-ce que ça peut bien leur faire qu’ils se battent dans un sous-sol ? Ce n’est pas comme s’ils faisaient ça sur la voie publique. Ils doivent vraiment s’ennuyer pour venir les empêcher de faire ce qu’ils veulent. Quand il voit la cavalerie débarquer, il se dépêche de se mêler à la foule. Il ne tient pas vraiment à se faire attraper. Il n’oublie pas qu’il a été flic et qu’à tout moment il risque de croiser un de ses anciens collègues qui risque de le reconnaître. Il a une nouvelle identité, il s’est débrouillé pour qu’elle soit crédible, mais on ne sait jamais. Il ne tient pas à jouer avec le feu. Il veut rester à New York et avec la nouvelle politique en vigueur, il ne tient pas à entrer dans le collimateur des autorités. Ils seraient capables de lui fourrer une de leur puce de force et ça, il n’en veut pas. Il aurait vite l’impression d’être un chien qu’on veut suivre à la trace. Ce n’est pas vraiment une impression agréable, qu’il ne tient pas forcément à expérimenter. Il file à travers la marre des visages qu’il ne reconnaît pas et fini par se retrouver face à une sortie. L’entrée de la boîte juste au-dessus, un bon moyen de fuir, une fois là-haut, il sera bien difficile aux autorités de le retrouver.

Encore faut-il qu’il y arrive. Alors qu’il se pensait hors de danger, il sent des bras s’accrocher à sa taille, le faisant basculer. Il manque de peu les marches et sauve donc ses dents par la même occasion. L’espace d’un instant, il se demande si elles repousseraient avec l’adrénaline. Sans plus réfléchir il essaye de se défaire de cette étreinte forcée. Il ne remarque même pas l’identité de la personne qui essaye de le plaquer au sol. Il se contente de lutter pour prendre le dessus et fuir vers un endroit plus sûr. Seulement, ils n’ont pas l’air d’être du même avis et avant de pouvoir s’échapper ou que ce soit, il se retrouve sur le dos, une matraque sous la gorge, l’empêchant de bouger d’avantage. On ne lui avait jamais faite celle-là. Il grogne. Cette position n’est pas vraiment confortable. Il n’écoute même pas ce que l’autre raconte, la seule idée qu’il a en tête c’est de se barrer d’ici. Si on l’amène au poste, il risque vraiment sa peau et l’air de rien il y tient. Il n’a pas réussi à revenir d’entre les morts pour se faire capturer par un putain de policier. Il essaye de se redresser, s’étouffant à moitié comme un idiot. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il relève vraiment la tête vers la personne au-dessus de lui, c’est aussi à ce moment-là qu’il se rend compte que c’est une femme, une blonde, qui à l’air de bien s’amuser.

L’espace d’un instant, elle a l’air d’être troublée, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi et il n’en faut pas plus à Gideon pour retourner la situation et se retrouver une nouvelle fois au-dessus, prêt à s’échapper pour fuir le plus loin possible. Ce n’est que l’entente d’un mot qui le fait se paralyser. Dyson. Ce prénom, il l’avait enterré il y a un moment maintenant, pour pouvoir revêtir une nouvelle identité et recommencer une nouvelle vie. Puis là, ça le frappe, comme une gifle de Hulk en pleine face. Si sa tête n’avait pas été accroché à ses épaules, elle aurait certainement volé plusieurs mètres plus loin. Ce visage, il le reconnaît. Enfin pas vraiment, parce qu’au fond il n’a pas l’impression de le connaître personnellement, du moins pas comme il le devrait, mais il a souvent contemplé ses traits sur la photo qu’on lui avait laissé, puis ensuite sur le net, à la recherche d’informations sur la seule personne qui avait un lien avec son ancienne vie. Gwen, celle qui avait été sa femme, du moins de ce qui avait pu en lire. Combien y a t il de chance pour qu’il tombe sur elle, parmi tous les policiers de New York ? Le destin lui joue forcément un tour. Il se redresse, se détachant de la jeune femme comme si elle était soudainement devenue de la lave en fusion. « Je… je ne vois pas de quoi vous parlez » essaye-t-il maladroitement, essayant tout de même de fuir de nouveau vers la sortie la plus proche. Trop de pensées se bouscule dans son esprit pour qu’il puisse penser correctement. Il a besoin de prendre l’air.
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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptySam 23 Avr - 14:42



 
LOSING YOUR MEMORY



feat Gideon Sawyer; The Bronx

 

 

Le trouble évident de Gwen ainsi que son inattention lui valent un instant de flottement qui lui fait perdre sa position de force alors que l'homme en profite pour reprendre le dessus. A son tour, Gwen se retrouve dos au sol. Au dessus d'elle, celui qu'elle pense être l'homme perdu il y a plus de quatre ans. A l'entente du prénom qu'elle prononce, l'étranger semble tout aussi troublé qu'elle. Vivement, il se relève pour s'écarter d'elle, balbutie quelques mots, et prend la fuite par la porte de la boite de nuit. La porte n'est pas encore refermée qu'un des collègues de la jeune femme fait mine de vouloir se lancer après la cible.

« NON ! » s'écrie un peu trop fort la blonde, ce qui stoppe immédiatement son acolyte. « Je m'en charge. Seule. »

A partir de cet instant, le doute n'est plus permis pour Gwen. Sans réfléchir une seconde de plus, elle se redresse d'un bond et s'engouffre dans la boite de nuit.

Agression sonore. Visuelle. Olfactive. L'alcool et la sueur. La musiques et les rires. Les lumières rouges, bleues, éclatantes. La jeunesse New Yorkaise en pleine débauche sociale. Gwen s'arrête un instant. Avec la foule, il est difficile de repérer son suspect. Au bout de quelques secondes, le regard de la jeune femme réussit à capter la silhouette qu'elle cherche. De nouveau, elle s'élance. Bouscule des groupes, des couples, renverse des verres qui se brisent au sol. Une table basse entourée de banquettes lui barre la route. Elle prend appuie sur ses bras et saute par dessus en repliant ses jambes sous elle. La porte d'entrée s'ouvre et se referme. Il a dut déjà sortir de la discothèque. Gwen jure violemment et enfonce son badge dans le visage d'un jeune qu'elle vient de bousculer et qui commence à chercher la merde. Il ne demande pas son reste, et Gwen peut sortir de la boite de nuit à son tour.

Le froid soudain, surtout comparé à la chaleur étouffante de la pièce qu'elle quitte, mord son visage brutalement. Mais le pire, c'est sans doute la pluie, qui a visiblement commencé à tomber alors qu'ils étaient au sous-sol. Les gouttes sont fines, mais glaciales et la forte de la précipitation impressionnante. Il ne faudra pas une minutes pour que Gwen soit trempée. Un coup de tête à gauche, un à droite. Elle le repère à nouveau. Il court, visiblement bien décidé à lui échapper. Les semelles lourdes de Gwen tapent le trottoir. En voyant cette tornade blonde, les citoyens nocturnes sous leurs parapluies ont le réflexe de s'écarter, sauf les plus alcoolisés qui semblent s'amuser de la situation et se la jouent supporteurs du marathon. Bande d'abrutis.
Il tourne, comme si il voulait privilégier les ruelles moins peuplées, plus discrètes. Comme si il était habitué à vivre dans la rue. Gwen tourne dans la ruelle juste avant celle empruntée par sa cible, car elle sait que les deux se rejoignent.

Elle manque de glisser à cause d'une flaque, et grimace en sentant une douleur naître soudainement dans sa cheville. Cela ne la fait pas ralentir pour autant. La lumière est faible dans ce genre de lieux, mais en bifurquant pour rejoindre la ruelle qui l'intéresse, elle le voit. Elle a réussi à rattraper son retard, et n'est plus qu'à une vingtaine de mètre de lui. Dyson.
Gwen oscille entre le doute et les certitudes. Il a fuit en entendant ce mot. Il a fuit en croisant son regard. Une demi-seconde de réflexion et la jeune femme dégaine son arme, l'or de son alliance qu'elle n'a jamais ôtée tinte contre la crosse. Or et noir.

Puis le clic de la sécurité qu'on enlève résonne avant qu'elle ne hausse la voix.
« Police, arrêtez-vous immédiatement ! » La précision est inutile, bien sûre, mais les phrases habituelles comme celle-ci redonnent une contenance à la jeune femme troublée. « Dyson ! » Si, la fois précédente, le prénom n'avait été que murmure, c'est désormais un cri. A peine caché par le vacarme de la pluie qui cingle des poubelles en métal. Dans cette voix, la détresse, et une colère qui pointe.

L'incompréhension nourri cette colère. Jamais Gwen n'aurait pensé revoir un jour ce visage, se plonger dans ces yeux. Et pourtant. Que s'est-il passé ? Elle était à la morgue, pour reconnaître le corps. Elle était à l'enterrement, pour embrasser une dernière fois cette peau froide et rigide. Les yeux fermés à jamais. Les larmes qui déteignent le maquillage funéraire. Le cercueil engloutit par la terre sombre. Si c'est bien lui, si Dyson est dans cette ruelle avec elle, Gwen estime mériter des explications. Car à cet instant, la jeune femme est déchirée. Par l'amour pour l'homme qu'elle pensait disparu à jamais, et par l'incompréhension de le voir surgir devant ses yeux.

« Dyson Jones, vous êtes en état d'arrestation ! »

Il est de ces instants où l'on pense « Pitié, faites que je me trompe. » mais où l'on sait pertinemment ne pas avoir tort. C'est le cas présentement pour Gwen, qui serre les doigts sur son arme en soufflant à nouveau : « Arrête-toi... »


L'homme a t-il entendu précédemment, que Gwen ordonnait à ses collègues de la laisser seule après lui ?:

Conséquences relatives au résultat du dès:



 
 

 
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Stan Lee

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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptySam 23 Avr - 14:42

Le membre 'Gwen Caulfield' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptyDim 24 Avr - 20:10


Losing your memory ◊ Gwen & Gideon
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L’ambiance bien différente des sous-sols et de la boîte lui saute littéralement au visage. L’odeur lui agresse les narines et il n’a pas vraiment l’intention de s’attarder ici, il se débrouille pour traverser les lieux le plus rapidement possible, essayant de ne pas se faire repérer. Il jette parfois un regard derrière son épaule pour s’assurer qu’il n’est pas suivi, mais il faut dire qu’avec tout ce monde en mouvement c’est difficile de discerner une seule personne. Il fonce, il ne réfléchit pas vraiment. Il ne s’en laisse pas le temps, il sait que s’il repense à la personne qu’il vient de laisser derrière lui, il risque de se faire submerger par tout un tas de questions et qu’il sera incapable d’avancer d’avantage et il ne doit pas se laisser attraper. Il fonce, il pousse la porte de sortie sans se soucier du fait qu’il puisse y avoir quelqu’un de l’autre côté. Tant pis pour l’inconscient resté derrière la porte. Il ne prend pas le temps de se retourner et trace à travers les rues de New York. Il faut qu’il mette le plus de distance possible entre lui et cette femme. Surtout que maintenant qu’elle l’a reconnu elle a certainement ameuté tout ses collègues qui vont vouloir lui mettre la main dessus et franchement, il n’a pas hâte d’en rencontrer un autre. Les passants défilent, s’arrêtent même parfois sur son passage, ils doivent se demander ce qu’il lui prend, mais il s’en fiche, il fonce. Il regarde au-dessus de son épaule et se rend compte qu’elle est toujours derrière lui. Bordel, c’est qu’elle s’accroche. Heureusement, il connaît bien les rues de New-York, pour y avoir dormi un moment. Il sait où il peut aller pour la semer. Il se félicite d’avoir gardé une certaine forme physique. Il aurait eu l’air bien idiot s’il avait dû s’arrêter au bout de cinq minutes à cause d’une crise d’asthme ou juste parce qu’il était à bout de souffle. Crédibilité zéro. Sans ménagement, il tourne dans une ruelle plus calme que la grosse artère qu’il a empreinté au tout début. Il peut encore sentir la présence de Gwen dans son dos. Elle s’accroche vraiment, mais lui ne lâche pas l’affaire non plus, il est bien décidé à la semer. Il prend la direction opposé de l’endroit où il habite. Il ne tient pas à la conduire directement chez Kate. Déjà, parce qu’il ne tient pas à mettre en danger la jeune femme, mais aussi parce qu’il ne tient pas non plus à ce qu’elle puisse le retrouver plus tard. C’est que l’air de rien, il reste prudent le Gideon. Il n’a pas oublié les quelques conseils que lui a filé Niall quand il était encore dans la rue. Toujours protéger ses arrières. La ruelle dans laquelle il s’est aventuré est déserte. On pourrait croire que c’est une erreur de tactique. La logique aurait voulu qu’il reste dans un endroit peuplé, pour éviter de se faire abattre comme une vulgaire cible. Seulement, il sait aussi que ce n’est pas utile d’avoir des témoins de partout, surtout si on décide de lui tirer dessus, il ne veut mettre la vie de personne en danger. Puis, peut-être qu’au fond de lui, il a envie de se retrouver seul avec Gwen, dans l’espoir d’avoir quelques réponses à ses questions, même s’il n’est toujours pas certain qu’elle n’essaye pas de le piéger. Il n’a aucun moyen de le savoir et c’est certainement pour cela qu’il ne s'arrête pas de courir, même quand ils se retrouvent seuls dans cette ruelle. Il ne tient pas à prendre le risque et puis il se doute que maintenant qu’elle l’a reconnu, elle va se débrouiller pour le retrouver, quoiqu’il fasse. C’est son intuition qui le lui fait dire. Alors sans vouloir plus y réfléchir, il court, sans se retourner cette fois, il trace, le vent lui fouettant le visage et le haut de son torse abandonné par le tissu de sa veste. Il peut entendre le bruit des chaussures lourdes de la policière derrière lui, il n’a pas besoin de se retourner pour savoir qu’elle continue de le suivre. Soudainement, sa voix retenti derrière lui. Elle lui demande de s’arrêter, mais il ne préfère pas l’écouter, il ne se fera pas avoir si facilement. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait courser par un flic, quand il était dans la rue et qu’il devait voler pour se nourrir ça lui arrivait de devoir échapper aux forces de l’ordre qui n’aimaient pas vraiment sa façon de gagner sa croûte. Ce n’est pas sa première fois. « Cours toujours » souffle-t-il quand il l’entend crier dans son dos. Non, il ne s’arrêtera pas. Il aurait pu s’échapper, il ne lui aurait fallut que quelques secondes supplémentaire pour atteindre cet embranchement qui lui aurait permis de lui échapper sans qu’elle ne comprenne ce qui lui arrive. Ça aurait pu être un beau pied de nez, mais elle ne lui en a pas laissé le temps. Avant même qu’il ne puisse amorcer son mouvement pour s’échapper un bruit sourd se fait entendre derrière lui, puis une douleur au creux de son genou, douleur qui le fait tomber au sol. Il n’a pas le choix, sa jambe refuse de le soutenir d’avantage. Une douleur lancinante lui arrache une grimace. Bordel, elle a tiré cette conne. « Mais t’es complètement tarée! » lâche-t-il les dents serrées sous la douleur, en essayant de se redresser tant bien que mal. Il peut l’entendre s’approcher, ses pas lourd faisant presque raisonner le sol sous lui. Il se retourne, de toute façon il est incapable de se remettre à courir, là tout de suite. Il ne peut pas s’envoler non plus ou disparaître. Il n’a plus qu’une solution, faire face. La blonde s’approche et il lève les mains vers elle, pour l’empêcher d’avancer d’avantage. « Reste loin de moi, tu m’as déjà tiré une balle dans le genou, j’tiens pas à en recevoir une en pleine poitrine » pas qu’il est vraiment peur de la mort, il n’est même pas sûr de vraiment pouvoir mourir, juste qu’il n’a pas envie de tester immédiatement ses hypothèses sur le sujet.

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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptyMar 3 Mai - 19:13



 
LOSING YOUR MEMORY



feat Gideon Sawyer; The Bronx

 

 


Le coup de feu résonne en l'absence de silencieux sur l'arme de service du Lieutenant. Ce n'est pas très malin de sa part. A vrai dire, ce n'est pas comme si elle y avait réfléchi à deux fois. Pour une fois, Gwen agit sur un coup de tête. Elle ne sait pas vraiment ce qui la pousse à appuyer sur la gâchette. Le tintement de son alliance contre le métal lourd, les pas de cet homme qui s'éloignent d'elle, cette lueur dans son regard qu'elle a put apercevoir il y a quelques minutes.
A l'instant présent, Gwen surplombe l'homme à terre. La mâchoire serrée, les sourcils froncés.

« Mais t’es complètement tarée! »

Pour le coup, Gwen ne peut lui donner tort. Elle pouvait perdre son boulot comme ça. Sa carrière pour laquelle elle s'est tant battue, pendant tant d'années. Mais c'est aussi cet acte sur un coup de tête qui conforte la jeune femme dans ses positions. Si son instinct lui a indiqué d'appuyer sur la gâchette, c'est qu'elle n'est pas totalement dans l'erreur en affirmant que l'homme en face d'elle est Dyson Jones, mort en service plus de quatre ans auparavant.
La pluie incessante les trempe l'un comme l'autre. Lui, il tends les mains vers elle qui n'as toujours pas bougé, le dominant de sa hauteur et encore du canon de son arme pointé en sa direction.

« Reste loin de moi, tu m’as déjà tiré une balle dans le genou, j’tiens pas à en recevoir une en pleine poitrine. »

La blonde se mord la lèvre mais ne bouge pas pour autant, et baisse encore moins son arme. Elle a beau être en position de puissance actuellement, ses mains tremblent. Elle qui sait toujours faire preuve du plus grand self-contrôle, se sent plus perdue que jamais. Idéalement, Gwen devrait suivre la procédure. S'emparer de sa radio pour appeler ses collègues ainsi qu'une ambulance. Escorter le suspect menotté à l’hôpital, surveiller sa chambre pendant les examens, et l'interroger. Pourtant, quelque chose lui souffle que la méthode conventionnelle ne marchera pas vraiment ce soir. Gwen attrape sa radio, tenant toujours son arme de l'autre main.

« Lieutenant Caulfield, le suspect à filé, » annonce-t-elle dans la radio,
« il a remonté Cambreleng Avenue avant de prendre vers l'est en direction du parc. Établissez une surveillance sur les lignes Bx9, Bx19 et Bx17. » C'est un mensonge éhonté que Gwen est en train de monter afin d'envoyer ses collègues à l'opposé de leur position. Elle pense déjà qu'elle va le regretter mais pour une fois, pour la première fois, elle laisse passer sa vie privée avant son job. « Je rentre chez moi, je serais au poste à la première heure demain. Les interrogatoires ont intérêt de donner du concret. »

La radio éteinte retrouve sa place à la ceinture de Gwen, qui fini aussi par ranger son arme. Avec un genoux pareil, il ne pourra pas faire grand chose. A présent, ils sont aussi trempés que s'ils avaient sautés dans une piscine. Malgré son mouvement de recul, la blonde s'accroupit face à l'homme au sol. Elle ne le quitte pas des yeux pendant quelques secondes, avant de baisser le regard vers le genoux blessé.
Elle pourrait s'excuser, mais les mots se coincent dans sa gorge nouée. Et puis, il ne faut pas s'excuser, pas avant d'avoir des réponses.
« Si tu t'étais pas enfui dès le début on en serait pas là, » marmonne-t-elle avec une pointe de mauvaise foi mais de vérité également. Ses mèches blondes collent à son visage. Elle défait le foulard autour de son cou. Une étoffe hors de prix, offerte par sa mère. Sans même douter, Gwen se penche et enroule le tissu autour du genoux abîmé avec force. La mousseline délicate au motif fleuri s'imbibe rapidement du sang et de l'eau de pluie mais au moins, il y a une pression sur la blessure.

« Maintenant j'aimerais bien que tu arrêtes de me prendre pour une idiote... » Gwen quitte des yeux la blessure bandée sommairement, pour plonger son regard dans celui de l'homme qui serre les dents sous la douleur. « Il serait peut-être temps de jouer franc-jeu, tu ne crois pas, Dyson ? »

La blonde fait exprès de répéter ce prénom. Elle l'as plus prononcé ce soir, que pendant les quatre dernières années. La première surprise est passée et les émotions se chamboulent avec autant de puissance que les gouttent cinglant leurs visages. La joie essaie de se frayer un chemin à travers l'incompréhension. Mais ce qui domine le plus à présent, c'est la colère. Le doute est quasiment partit, Gwen est presque certaine d'avoir son défunt mari en face d'elle. Et avec cette certitude, les questions. La colère. Pourquoi ? Comment ? Depuis quand ? Pourquoi tu n'es pas rentré à la maison ? Et tant d'autres. Une seule réussi à franchir ses lèvres pour l'instant.

« Pourquoi as-tu simulé ta mort ? » demande-t-elle d'une petite voix débordant d'incompréhension.

Pour Gwen, c'est la seule explication plausible. Il n'est jamais mort, il a fait semblant. Mais pourquoi ? Une menace ? Du chantage ? Et ses collègues, ses supérieurs, sa famille, sont-ils dans le coup ? Est-ce pour cela que les beaux-parents ont déménagé juste après l'enterrement ?
Tout cela lui donne presque mal à la tête. Le trouble se lit sans difficulté dans les yeux bleus de la jeune femme qui tend une main tremblante vers la joue de l'homme sans pour autant le toucher.

 

 
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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptyMer 22 Juin - 10:31


Losing your memory ◊ Gwen & Gideon
I would have loved you all my life



Une balle dans le genou, rien que ça.
On a connu mieux pour prendre la fuite. Courir est désormais exclu et il lui faut passablement se concentrer pour réussir à se dresser sur ses deux jambes. Ce n’est peut-être pas la meilleure idée que de vouloir se relever, non, certainement pas. Il risque de faire pire que mieux, mais il ne se voit pas rester au sol avec la folle qui se rapproche, l’arme à la main. Il ne tient pas à prendre une balle en pleine poitrine ou entre les deux yeux. Il n’est pas encore prêt à mourir. Pas encore. Pas comme ça. Elle s’approche d’avantage et Gideon regrette de ne pas pouvoir bouger comme il le voudrait. Cependant, il ne se gêne pas pour lui faire savoir qu’il ne tient pas à ce qu’elle avance encore. Plus loin elle est et mieux il se porte. Heureusement, il a encore une langue pour s’exprimer. Faute de jambe, il a une bouche. C’est déjà ça. Seulement, ça n’a pas l’air de lui faire grand effet. Si bien qu’il se demande si elle l’a entendu. Elle ne bronche pas et garde son arme pointé sur lui. On peut dire que les flics de cette ville ont le sens de l’hospitalité ici. Il arque un sourcil quand il l’entend parler à sa radio. Il n’a pas prit la fuite, il est bien devant elle et avec l’état actuel de son genou, il ne risque pas d’aller bien loin. Il ne sait pas trop si c’est une bonne chose. Ses collègues envoyés loin, la blonde a tout le loisir de l’abattre dans cette ruelle déserte. Il aurait du choisir un endroit plus fréquenté. Putain, pourquoi il s’est mis en tête de s’isoler. Il est vraiment con quand il s’y met.

Gideon n’a pas vraiment peur de mourir. Non. Il sait que quelque chose en lui l’empêchera de réellement mourir. Il sait que pour lui, la mort n’est pas une étape finale, mais plutôt une transition. Au fond, il sait que si cette flic décide de lui tirer dessus, là tout de suite, et de le tuer dans cette ruelle sordide, il ne restera pas mort définitivement. Son corps du moins. Il finira par se réveiller, mais il sera redevenu une page vierge. Un nouveau livre à écrire et c’est ce qui lui fait peur. Pas la mort, l’absence de souvenirs. La dernière fois qu’il est revenu à la vie, il n’avait plus aucun souvenirs de ce qui avait bien pu lui arriver avant. Il s’était juste réveillé dans cette tombe, sans savoir comment il était arrivé ici. C’est une sensation atroce que de savoir qu’on a vécu, mais être incapable de savoir quoi. Il ne veut plus revivre ça. Jamais.

C’est le bruit de l’arme qui se range dans son étui qui tire Gid de ses pensées. Bon, elle la range, c’est une bonne chose. Enfin, c’est ce qu’il croit. Au moins, il ne se fera pas abattre ici, comme un vulgaire chien. Ce n’est pas pour autant qu’il est sorti d’affaires. Il ne sait toujours pas ce qu’elle a l’intention de lui faire et clairement, il n’est pas vraiment en état de détaler. Il faut qu’il trouve une solution pour se sortir de là et rapidement. Un rire sans joie s’échappe de ses lèvres quand il l’entend lui dire que ça ne serait pas arrivé s’il ne s’était pas enfui. Elle est sérieuse ? « Eh ouais, j’aurai dû me rendre bien sagement, on m’aurait offert des cookies » la blague ! Une grimace traverse son visage quand elle vient faire un garrot au-dessus de sa blessure. Il aurait certainement dû la remercier pour ça, il l’aurait certainement fait si seulement elle n’avait pas été la responsable de son état. Faut pas trop lui en demander non plus.

Il arque un sourcil quand elle lui demande d’arrêter de la prendre pour une idiote. C’est beaucoup lui demander. Toutefois, quand son regard croise celui de la blonde qui vient de lui démonter un genou, il ne peut pas nier son trouble. Une sensation étrange au fond de la poitrine, quelque chose qu’il n’a jamais ressenti encore et pourtant, elle a une sensation de déjà vu. C’est étrange. Il ne sait pas vraiment trop quoi y penser et il n’a certainement pas encore la tête à ça sur le moment. Il tique quand elle l’appelle une nouvelle fois Dyson. « Je ne sais pas qui est le Dyson en question, mais ce n’est pas moi. » ce n’est pas vraiment un mensonge quand on y pense. ll n’est plus Dyson, il l’a certainement été un jour, mais il ne s’en souvient pas. Aujourd’hui, il est Gideon Sawyer. L’espace d’un instant il s’en veut, parce qu’il voit bien qu’elle est bouleversée l’hystérique, que quelque chose chez lui fait resurgir des souvenirs pas forcément agréable chez elle, mais lui ne se souvient de rien. La seule raison pour laquelle il l’a reconnu c’est parce qu’il a passé des heures à observer la photo d’elle qu’il avait dans sa poche en se réveillant, mais il ne sait pas vraiment qui elle est. Il aimerait lui expliquer tout ça, seulement, il sait très bien que ce n’est pas une bonne idée. Elle ne comprendrait certainement pas. « J’ai rien simulé du tout » se défend-t-il quand elle lui pose la question « Mais ce n’est pas une raison pour essayer de me tuer ce soir, hein! » on ne sait jamais, il préfère le préciser. Au cas où une nouvelle pulsion la traverse. Il n’oublie pas qu’elle a une arme chargée à portée de main. Elle a l’air perdu, il ne sait pas pourquoi ça le touche autant. Il ne la connaît pas. Il devrait s’en foutre et penser à comment il va se débrouiller pour se tirer de là. Il aimerait lui expliquer tout ça, seulement, il sait très bien que ce n’est pas une bonne idée. « J’pense que vous me prenez pour quelqu’un d’autre. » ouais, il peut toujours essayer de le lui faire croire. On ne sait jamais, sur un malentendu ça peut fonctionner.
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MessageSujet: Re: Losing your memory ◊ Gwen   Losing your memory ◊ Gwen EmptyVen 24 Juin - 10:54



LOSING YOUR MEMORY
ft Gideon Sawyer; Bronx




La main de Gwen reste suspendue en l'air, entre elle et l'homme. Sur sa paume, le sang de ce dernier quand elle a serré son foulard autour de sa blessure. Ses doigts se referment en poing qu'elle laisse tomber sur son genoux. Elle n'arrive même pas à se concentrer sur les mots. La voix est trop présente. Cette voix qu'elle n'a pas entendue depuis trop longtemps et surtout, qu'elle pensait perdue au fond de ses souvenirs. Comme un fantôme.  

« Je ne sais pas qui est le Dyson en question, mais ce n’est pas moi. »

Elle n'écoute pas les mots, les syllabes. Sauf celles du prénom. Ce prénom prononcé par cette voix la ramène des décennies en arrière, dans cette cours de récréation où il s'est présenté à elle pour la première fois alors que tous les autres lui tournaient le dos.
La pluie continue de s'abattre sur eux. Tant mieux. Au moins si elle craque et laisse couler des larmes, les gouttes et l’obscurité camoufleront le tout.

« J’ai rien simulé du tout » rétorque l'homme à sa question, « Mais ce n’est pas une raison pour essayer de me tuer ce soir, hein!  »

La réplique tire une esquisse de rire à la jeune femme, nerveuse. Une ébauche de sa voix qui meurt aussitôt dans sa gorge nouée, refoulant un sanglot. Peut-être devient-elle juste folle. Peut-être va-t-elle se faire virer pour avoir tiré sur un innocent en pleine rue. Pour avoir donné de fausses information à ses collègues. Pour avoir cru voir son époux décédé.

« J’pense que vous me prenez pour quelqu’un d’autre. »

Pourtant, à chaque fois que l'inconnu ouvre la bouche, les doutes qui s'emparent de Gwen s'envolent à nouveau. Elle ne peut pas se tromper. Elle reconnait cette voix. Elle en  connait toutes les intonations. Surprise, tristesse, colère, lassitude, satisfaction, inquiétude, jouissance. Le mensonge aussi. Bien qu'il fut rare dans leur couple.
Cette constatation tire un soupir à la jeune femme qui se redresse en tournant le dos, passant une main sur son visage, puis dans ses cheveux trempés pour les passer en arrière. Elle s'en veut d'avoir tiré, mais l’éventualité que l'homme lui file entre les doigts était insupportable. Mais maintenant ? La blonde ne peut décemment pas le questionner indéfiniment sous le déluge. Qui plus est, sa raison essaie aussi de la convaincre de son erreur, qu'il n'est pas celui qu'elle croit. Mais tout le reste de son corps hurle le contraire.

Après quelques instants pendant lesquels elle tourne le dos à l'homme, se mordant l'ongle du pouce nerveusement, Gwen fini par lui faire à nouveau face. Envolée la femme sûre d'elle, parfois hautaine et froide comme plaisantent ses collègues. Il ne reste plus que la confusion au fond de ses yeux. Bientôt rejoint par la tristesse et de nouveau, sa voix est pleine d'incompréhension.

« J'ai toujours sut savoir quand tu mentais... » La constatation est déception. Alors qu'elle reprend la parole, le coeur de Gwen lui inflige une pointe de douleur. Comme si il explosait tout en se serrant sur lui-même, lui coupant presque le souffle. « Je ne sais pas... Pourquoi on en est-là. Pourquoi tu feints ne pas me reconnaître ou... Ou pourquoi tu refuses de répondre à mes questions mais.... » Un sourire désespéré accompagné d'un rire nerveux secoue la blonde. « Il y a des moyens plus simples de changer de vie. Je sais pas moi. Démissionner. Divorcer. Au moins ça aurait été honnête. Je pensais qu'on valait mieux que ça. » Sans même s'en rendre compte, des perles salées roulent sur les joues de Gwen, suivant et se mêlant à la pluie. D'un geste de main, elle désigne la blessure qu'elle a elle-même infligée. « Tu veux que... Je te dépose quelque part ? A l'hôpital ou... Chez quelqu'un, peu importe... » Un haussement d'épaule avant qu'elle n'ajoute dans un murmure, détournant les yeux. « Et puis je sortirais de ta vie. »

Prononcer ces derniers mots lui fait mal. Encore plus que la mort supposée de Dyson. Mais il le faut. Parce qu'au final, c'est l'hypothèse la plus logique qui lui vient en l'instant. Même si elle ne comprends toujours pas.


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