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| And he told me I was holy. | Winter Widow. | |
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| Sujet: And he told me I was holy. | Winter Widow. Ven 20 Nov - 14:36 | |
| And he told my I was holy. | Natalia & James | |
Les Veuves. C'était au fil de ses explorations silencieuses dans les couloirs qu'il les avait aperçues. Graciles, belles, dangereuses. Il appréciait ce qu'elles représentaient et bien qu'on lui tannait assez souvent qu'il avait du travail auquel s'atteler plutôt que de les observer, James continuait de poser son regard de glace sur les petites danseuses à chaque fois qu'il passait devant les classes auxquelles elles étaient assignées. Le KGB recelait beaucoup de secrets auxquels il n'avait pas accès, lui, simple soldat, machine à tuer. Il était l'assassin parfait que l'on aimait avoir à ses côtés pour la sûreté que cela rapportait, l'atout dont personne n'avait entendu parler parce que le projet Winter Soldier ne venait que d'être lancé. Même après les années qui s'étaient écoulées, ne laissant sur son visage qu'une neutralité apparentée aux sentiments qu'on lui avait demandé d'abandonner, les russes ne venaient que de prendre le monopole de l'opération qu'HYDRA avait commencé. Deux organisations en valaient mieux qu'une lorsqu'il s'agissait de former le plus redoutable homme jamais crée. Ainsi se retrouvait-il propulsé dans une base qu'il n'aurait jamais cru se voir un jour fouler, pourtant ainsi se déroulaient les longues après-midis durant lesquelles il avait à s'occuper. Écouter les briefings ainsi que les débriefings, observer l'avancée des matériels qu'ils développaient, assister aux entraînements de la nouvelle brochette qu'ils venaient d'engager. Ici, les espions se succédaient. Ils grandissaient, mûrissaient, périssaient, et une nouvelle élite était préparée. C'était barbare et sanglant, de simples gamins que l'on acclimatait sans remords à un travail ordinairement exécuté par des personnes bien plus âgées. Sauf qu'il s'en fichait. Il ne bronchait pas, restant aussi silencieux lorsqu'il les voyait crever comme des bêtes.
Dans cette joyeuse petite usine à fabriquer de véritables machines à tuer, les entraînements s'effectuaient de deux façons. Il y avait celle que l'on pouvait qualifier de douce, où la bataille comptait plus que l'issue finale, où les corps s'entrechoquaient, où la pratique était répétée afin d'exceller. Et il y avait celle où les enfants se combattaient pour que les véritables maillons forts soient sélectionnés. La seconde catégorie ne l'intéressait pas, il faisait généralement en sorte de ne pas être appelé lorsque cela avait lieu. Ce n'était pas par compassion, ni par pitié, et encore moins par dégoût. Il n'en comprenait simplement pas l'intérêt puisque même pour les plus faibles, il y avait moyen de s'améliorer. Gardant en conscience que lui-même avait été au bas de l'échelle, n'ayant que pour seule et simple capacité de savoir tirer, il n'avait jamais été un grand combattant surentraîné. Sauf qu'il avait été taillé, aiguisé, et que désormais il était prêt à vouloir enseigner.
Le projet Widow lui avait été alors confié, même si son attention ne s'était pas portée sur toutes les candidates que les supérieurs avaient gardées. Vingt-huit représentait un gros nombre, surtout pour une cellule que l'on qualifiait de secrète. Mais soit, qui était-il pour contester ce que des gens mieux placés décidaient ? Il n'était qu'une ombre, une tâche que l'on pouvait facilement effacer malgré qu'il était le seul de son gabarit. Un modèle unique, un jouet fabriqué en une seule édition. James n'était pas encore certain quant au fait de savoir si cela lui plaisait ou le répugnait, sauf qu'à ce stade sa vie, il préférait se déconnecter, agir plutôt que penser. Voilà pourquoi apprendre à des gamines à se battre semblait la meilleure opportunité qu'il ait à se mettre sous la dent en attendant d'être ré-affecté.
Les bras croisés, il attendait dans la salle qu'on lui avait indiquée. Un ring se présentait en son centre, quelques bancs vidés de toute trace humaine résidaient à ses côtés, lui rappelant désagréablement qu'à n'importe quel instant, cet enseignement pouvait être suivi par des agents. Ses doigts de chair glissèrent distraitement sur une corde, ce jour était consacré à la jeune Romanova. Elle était la recrue la plus performante d'après la vieille aigrie qui s'occupait des jeunes femmes. Il ne l'avait encore jamais remarquée, bien que sa chevelure de feu était reconnaissable entre milles. Ses lèvres se pincèrent avant qu'il ne tourna la tête vers la seule source de bruit, le claquement de la porte brisant ainsi le silence qui avait régné durant les longues minutes où il s'était cantonné à attendre. Se redressant, il plissa les yeux pour jauger la demoiselle, aussi fragile et douce qu'elle semblait paraître il y avait cette note meurtrière qui se dessinait dans l'émeraude de son regard. Et ça lui plaisait.
- Natalia ?
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| Sujet: Re: And he told me I was holy. | Winter Widow. Ven 22 Jan - 18:43 | |
| And he told me i was holy winer widow Natalia Romanova ∞ James B. Barnes Projet Veuve Noire. Programme Black Widow, appelez ça comme vous le désirez, l’effet est le même, un profond sentiment de dégoût va parcourir le corps de Natalia. Elle est jeune - pas plus que la vingtaine – et a déjà vécu et connu l’horreur, l’enfer. Elle avait très rapidement compris une chose. Être la meilleure l’éviterai de nombreuses souffrances.. Oui, mais à quelle prix ? Tout ceci n’était qu’un épisode qui détruisait ces jeunes filles. Au stade ou Nat était, elle avait déjà tué trois jeunes filles, plus jeunes qu’elle pour réussir. Deux part balles, la troisième, sous les coups de la rousse. Natalia savait que le programme Black Widow allait, non pas la tuer, mais la transformer ou plutôt la détruire, la déshumaniser. Mais il fallait survivre. Et pour ça, Nat dansait. Danser pour rester humaine. Pour ne pas être un simple robot, une machine à tuer. Ne pas devenir sympathique avec ceux qu’elle pourrait tuer au prochain cours était aussi une clef importante. Mais c’était difficile, Nat, ayant toujours vécue seule, ne manquait pas de désir d’avoir des proches, des amis.. Mais dans un contexte ou la mort d’autrui est votre ticket de survie, vous ne pouvez être amie qu’avec vous-même, amie vos peurs, amie avec la mort… Le temps passait et Nat’ ne cessait de se démarquer, de devenir plus fort, plus puissante et surtout plus imprévisible. Malgré ces nombreux ‘meurtres’ elle arrivait à garder cette douceur de visage qui pousserai quiconque à la confiance.. Cette tromperie était réellement le plus, ce plus qui, dans les années à venir allait, sans l’ombre d’un doute, la sauver plus d’une fois. Son entrainement avec Barnes se déroulait quelques jours après son hystérotomie. Cette phase du programme a été, sans l’ombre d’un doute, la plus douloureuse, la plus traumatisante. Les conditions d’interventions n’étaient guère parfaites et les douleurs se faisaient encore sentir. Elle en garderait deux grandes cicatrices sur le bas ventre. Deux marques au fer rouge, deux marques qui l’empêchera d’être une vraie femme, une mère… Mais Natalia qui ne cessa de garder espoir disparu : resté humaine, et pouvoir vivre loin de cet enfer, c’était impossible maintenant. Elle venait d’être mutilée à vie, elle n’aura jamais la chance de porter un enfant.. Elle aura beau fuir, ces cicatrices, cette souffrance sera toujours là, elle. Et si elle savait comment son futur se présenterait… Elle poussa la lourde porte de la salle d’entrainement. Elle avança d’un pas décidé. Son visage était doux, mais son regard était empli de rage, de colère, de haine et de détermination. Elle voudrait tuer pur ce qu’on lui a volé, elle le fera, s’il le pouvait. Elle se sent vide, et ça, c’est pire que la mort. « Natalia ? » C’était la première fois qu’elle avait Bucky devant elle. Bien sûr, elle l’avait déjà aperçu dans les couloirs, mais il s’agit toujours de rencontre, de regards furtifs et rapides. Elle déposa son sac sur un des bancs. Elle fit un discret sourire, se tenant droite. « Oui, Monsieur ! » La politesse et le respect des aînées étaient une chose très sérieuse ici. Un manque de respect et on pouvait se faire torturer sans l’ombre d’un doute. Elle inclina le buste en signe de respect et avança vers le ring. Elle portait un petit short en jogging qui laissait voir ces longues jambes blanches. Des chaussures de sport classique et un débardeur qui laissait voir les nouveaux bandages de sa post-opération. « Par quoi allons-nous commencer, Monsieur ? » Nat’ s’étira les bras, puis les jambes tout en attendant la réponse de son professeur. Elle se doutait bien qu’elle n’allait pas tricoter avec, mais, elle préférait demander. Peut-être voulait-il voir de nouvelles techniques d’attaque ou de défense, ou peut-être voulait-il tout de suite envisager un combat, comme dans des conditions réelles. Dans les deux cas, tout en s’étirant, la futur Black Widow était prêt à montrer à ce professeur qu’elle fera tout pour survivre. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: And he told me I was holy. | Winter Widow. Dim 28 Fév - 18:42 | |
| And he told my I was holy. | Natalia & James | |
La situation n'aidait qu'à réaliser à quel point ces filles étaient jeunes. Ça aurait dû l'affoler. Le répugner. Sauf qu'il était incapable de ressentir quoique ce soit pour ces gamines qui n'allaient être que de la chair à canon. Un beau conte dans l'histoire de la Russie. Comme si la Mère Patrie ne croulait pas déjà assez sous les armes qui y étaient fabriquées, mais l’industrialisation matérialiste n'équivalait pas la petite armée que les organisations comme celles-ci était en droit de créer. Les corps étaient moins fiables pourtant, moins résistants que l'acier ou le plomb. Des matières efficaces que les gens comme lui savaient manier, des heures de préparation pour y arriver.
Monsieur. Ça le faisait flancher. Un minuscule vacillement sur ses traits ordinairement lisses, qui n'exprimaient aucune émotion puisque les sentiments n'étaient qu'une illusion, une barrière qui l'empêchait d’exécuter correctement les tâches pour lesquelles il était sollicité. Le mot résonnait dans sa tête. Étrange. Rien que deux petites syllabes qui lui faisaient perdre sa stabilité, son regard hagard, ses lèvres tremblantes. C'était humain. C'était un titre de supériorité. Et il comprenait en la voyant devant lui, innocente, pure. Une simple gamine a qui la fragilité était impossible à enlever, malgré tout ce par quoi ils la faisaient passer. Les bandages le prouvaient, humaine restait-elle, aussi meurtrière murmurait-on qu'elle était. Tout ce qui ne nous tuait pas nous rendait plus forts, la Chambre Rouge n'avait que trop bien compris le concept. Ils déshumanisaient, n'hésitaient pas à faire hurler, saignées étaient les cordes vocales suite aux expérimentations qu'ils portaient. Les tests que chaque foutue personne entrée dans ce cauchemar effectuait. Sauf qu'il n'échappait pas à la règle, une simple fabrication bien qu'il n'était pas issu du même moule que ces fillettes. Cependant il avait le mérite de savoir lire des dossiers, de prendre des heures à déchiffrer des lignes qui ne délivraient que des informations terrifiantes. L'âge auquel elles commençaient à être formées.. Il ne se souvenait plus de sa jeunesse. Il n'en avait pas eu. Les jouets n'en avaient pas. Ces filles avaient été réelles autrefois, auraient pu grandir si elles n'avaient pas été enrôlées. Les avait-on forcées ? Était-ce leur propre choix ? Qu'était-ce que le libre-arbitre à une phase de la vie où malléabilité était un mot d'ordre ?
Se tendant lorsque ses oreilles entendirent à nouveau le titre respectueux, James la toisa sans pour autant lui répondre. Il ne la connaissait pas. Elle ne le connaissait pas. Il n'avait rien à lui devoir. Et sa précédente opération n'entraverait en rien l'entraînement qui était prévu. Qu'est-ce qui était prévu ? Un programme. Non. Voir déjà comment elle se débrouillait, apprendre les mouvements qu'elle connaissait, la façon dont elle se mouvait. La réputation qu'ils donnaient à leurs petites ballerines était impressionnante. S'il était considéré comme un fantôme, elles étaient un mythe. Du moins, il n'en resterait qu'une pour prétendre à la dénomination. Et son but était d'aider celle-là. Parce qu'elle était différente. Parce qu'elle lui donnait presque envie d'être compatissant. Pas de la pitié, non, il ne voulait pas la donner, elle ne souhaitait pas la recevoir. Mais par humanité. Expirant lentement, le brun s'accroupit et se contenta de faire une simple balayette dans le but de la faucher, se redressant immédiatement, les mains en garde. C'était ce par quoi ils allaient commencer. Un combat stérile pour qu'il ait une idée de ce qu'elle valait. La danse n'était pas une discipline si éloignée, chaque geste étant aussi dangereux que l'était un coup bien porté. Ainsi avait-il déjà une base sur laquelle s'appuyer pour savoir ce que ce petit corps recelait après avoir vu ses semblables tant de fois tourner. Délicates mais efficaces.
camo©015 |
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| Sujet: Re: And he told me I was holy. | Winter Widow. Mar 22 Mar - 17:18 | |
| And he told me i was holy winer widow Natalia Romanova ∞ James B. Barnes L’atmosphère de la salle était légèrement chaleureuse mais un souffle froid pouvait aussi se sentir. Ce genre d’ambiance gênante à cause de cette dualité de sensation, de température. Ce qui était aussi gênant, c’était ce cours. Pourquoi elle ? Natalia était bonne, mais de là à avoir des cours personnels.. Elle ne le pensait pas. Elle oublie parfois qu’être la meilleure ici, c’est d’être une tueuse et le meurtre est devenu chose si courante dans son esprit qu’elle n’en voit plus l’exceptionnelle action qui terrifierait tout personne normalement constitué. Et puis, un nouveau professeur, unique à son apprentissage ? Ouais, c’était étrange… Et Natalia avait du mal à voir cela comme une chance -mais en réfléchissant, la seul chance qu’elle avait en ce moment, c’est d’être encore en vie- et voyait plus cela comme une preuve que la Chambre Rouge n’en avait pas fini avec elle. Natalia eu une discrète réaction d’étonnement. C’est l’appellation monsieur qui avait provoqué ce changement de visage chez son professeur ou était-ce autre chose ? Dans tous les cas, ça avait le mérite d’intriguer la jeune demoiselle. Mais pour autant elle ne s’embêta pas plus longtemps avec ça. Elle n’était pas à pour réfléchir, du moins pour comprendre. Elle était là, là à apprendre à survivre. Mais mine de rien, ce qui l’intriguait réellement, c’était cet homme. Il avait un je-ne-sais-quoi dans son regard qui montrait, derrière cette grande neutralité, une peur. Une peur similaire à ces consœurs Veuve Noire… Est-ce aussi une « victime » de la Chambre Rouge ? Là était la vraie question qu’elle se posait. La question dont elle aurait apprécié avoir une réponse… Mais on ne questionne pas ses supérieurs sur leur passée, c’est un classique du règlement. Mais en même temps.. Serait-ce si mal que ça de demander ? Ce n’est qu’une simple question après tout. Cependant, elle n’eut pas le temps de poser la question que le pourquoi de se venu commença : l’entrainement. D’ailleurs, commencer par une balayette, c’est assez étonnant. Ce n’est pas que ça soi prévisible, mais Nat s’attendait à s’en prendre plein la tronche dès les premières secondes. Natasha n’eut guère de difficulté pour éviter cette parade. Alors que son tibia encaissa le coup, elle s’étira pour faire un salto arrière et, avec la grâce qui lui était propre, elle retombe sur ses mains, puis sur jambes. Elle prit une position de combat, le corps en billet, les points prêts à dégainer. Mais devait-elle attaquer ? E n’a jamais frappé un professeur –uniquement ses consœurs, des mannequins et probablement d’innocentes victimes faisant offices de sac de sables- Mais ce n’est pas pour autant que la rousse laissa tomber sa garde, on ne sait jamais après tout. De longues minutes passèrent. Des échanges de regard se firent, mais aucune autres actions. Devait-elle dégainer ? Bordel, elle l’ignorait… Et si elle venait à se tromper, son erreur pourrait lui couper la vie. Surtout en vue de la carrure de son supérieur. Ce n’est pas que Natalia manquerait de confiance en elle, mais le manque d’expérience et le reste d’enfance en elle la mettait dans une position délicate. Puis, « Должен ли я ударить тебя ? » Peut-être ne comprenait-il pas l’anglais de tout à l’heure et peut-être que le russe est la solution. Après tout, nous sommes en URSS… Elle se répéta: « Сэр , я должен ударить вас ? » Autrement dit, « Monsieur, dois-je vous frapper ? » La question peut paraitre naïve mais elle n’avait jamais du frapper de professeur elle préférait demander et ne pas aller à l’encontre de règle, de ses règles. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: And he told me I was holy. | Winter Widow. Ven 20 Mai - 18:01 | |
| And he told my I was holy. | Natalia & James | |
Magnifiques. Fluettes. Éphémères. On les voulait durables mais elles étaient déjà remplaçables, un simple matériau qu'on tordait et distordait pour n'en tirer que les meilleurs résultats. Combien de langues savaient-elles parler ? Combien de techniques de combat étaient-elles aptes à maîtriser ? Combien de corps avaient-elles déjà fait tomber ? Au lieu d'être le modèle parfait de petites poupées, elles baignaient dans le cauchemar le plus complet. Apprenant à être les monstres que l'on craignait, ceux qui apparaissaient dans les histoires que l'on racontaient aux réels enfants, pas à ces gamines à qui l'on avait tout arraché. Ou presque. Tenté d'arracher l'humanité. Personne ne voulait avoir à faire aux produits que la Red Room concoctait. Il y avait les héros, ces légendes si belles qui étaient acclamées et appréciées. Et à côté, il y avait les défectueux, les redoutés. Les meurtriers dont il faisait partie et qu'il faisait perdurer en les entraînant personnellement. Sauf qu'il s'en fichait. Était complètement rongé par les mensonges dont on le bourrait si bien qu'il ne cherchait pas à s'en dépêtrer. Croyait que ses actions contribueraient au bien commun.
Elle était la première qu'il allait former et serait la dernière qu'il souhaiterait. Malgré ses questions polies et le manque d'assurance que ces dernières cachaient, il notait les capacités ainsi que le potentiel qu'elle avait. Bien entendu, après toutes les phases par lesquelles étaient passées leurs précieuses petites veuves, la Chambre Rouge était certaine de détenir les gros maillons que jamais ils ne voudraient voir filer. Ils les choisissaient bien, minutieusement, détruisaient les esprits frêles de celles dont ils ne s'encombreraient pas. Autrefois il avait été aussi anéanti, ne vivant désormais que dans un tissu d'artifices qui lui apparaissait comme banal, normal, la seule vérité qu'il était en droit d'appliquer. Pas de nom, pas d'identité, il était l'asset au même titre que ces gamines étaient des numéros. Romanova, la première. Il repensait au moment où il l'avait appelé par son prénom, se remémoraient des syllabes, les faisait à nouveau rouler mentalement sur une langue que peu souvent, il utilisait.
Sauf qu'elle l'incitait à s'en servir alors qu'il rejetait la parole, ne se servirait pas de ses cordes vocales usées par les cris qu'elles étaient habituées à pousser. Que pensait la petite araignée ? Qu'ils étaient là pour discuter ? Boire une tasse de thé ? Son regard se teinta de noir, preuve de son incapacité à ressentir ne serait-ce que de la sympathie. Il lui aurait bien hurlé de le frapper, de le fracasser, l'envoyer à terre pour ne plus jamais se relever. Mais sa stature demeurait droite et ses muscles crispés, et ce, malgré les minutes interminables qui s'écoulaient puisqu'elle semblait incapable de prendre une décision seule. Connaissait-elle la peur ? Non. Le respect, notion superflue lorsque deux personnes se battaient. D'un pas vif il s'en approcha, utilisant avec toute sa bonne conscience sa main gauche dont il se servit pour lui agripper la nuque tandis qu'il lui frappait le visage du plat de la main.
- мы здесь как раз за этим, Наталья.
Sa prise se desserra et avec plus de douceur, il la poussa. Nous sommes ici pour ça, Natalia. James n'avait originellement pas prévu de parler, ni de réagir à la langue maternelle de la jeune femme. L'américain sonnait lointain ainsi avait-il décidé qu'il ne s'en encombrerait pas. Bien qu'après l'avoir entendu, le russe n'avait plus rien de naturel. Les sourcils froncés sous le coup de la confusion, il s'humecta les lèvres avant de s'essayer à quelques mots.
- Tous les coups sont permis. Tu dois me faire mal.
Sans lui laisser le temps d'assimiler ses propos, le brun lança son poing métallique dans sa direction. Viser le ventre sans pour autant toucher ses bandages, éviter les dommages sur les points faibles. L'objectif n'était pas de la décourager, encore moins de se défouler sur elle. De plus, il n'était pas cruel et ne prenait aucun plaisir à voir ses adversaires dans la détresse ou l'agonie.
camo©015 |
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| Sujet: Re: And he told me I was holy. | Winter Widow. | |
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