same but different w/ T'Challa

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T'Challa & Leila

Le sang de Leila n’avait fait qu’un tour, il lui avait fallu deux bonnes minutes pour enlever ses propres ongles de la peau de son avant-bras qu’elle avait bien failli lacérer. La boule au ventre, la gorge serrée, elle avait voulu sortir de la salle, mais autour d’elle se trouvait un nombre incalculable de caméras sur pieds, et elle était comme piégée. Il faut dire que la situation actuelle mondiale présentait un avantage certain pour les journalistes, il ne se passait pas un jour sans que l’on fasse une nouvelle annonce. Et aujourd’hui, un nouveau projet était en cours, entre Stark Industries et le Wakanda. S’en était trop pour Leila, elle avait besoin d’air et d’un bon verre de rhum arrangé.
La conférence arrivait à sa fin, tout le monde remballait ses affaires, les journalistes commençaient déjà à parler entre eux tandis que Tony Stark se levait, fermant sa veste de costard. C’est ce moment que Leila choisit pour lever la main, laissant les bracelets qu’elle portait au poignet cliqueter les uns sur les autres dans un petit bruit cristallin. Ces mêmes bracelets venaient du Wakanda, et la personne qui les lui avait offert se trouvait lui aussi dans cette pièce. Relevant son sac à main sur son épaule, faisant claquer ses talons pour signaler sa présence, la jeune femme se faufila jusqu’à l’homme qu’elle souhaitait interpelé, gardant la main bien haute, espérant qu’il la remarque et stop sa propre progression.
Leila ne connaissait que trop bien T’Challa Iqadi, elle savait que contrairement à son nouvel allier Tony Stark, il n’était pas très friand des after party avec les journalistes et les coupes de champagne, préférant s’éloigner de tous ces moustiques si il avait mieux à faire. Mais ce soir, Miss Taylor n’avait pas l’intention de le laisse s’échapper si vite. Il fallait qu’elle l’intercepte avant les autres et surtout avant qu’il ne rejoigne les deux armoires à glace qui se trouvaient à l’entrée de la pièce, attendant leur dirigeant.
« Monsieur Iqadi, deux mots s’il vous plait. » Le ton de Leila était sec tandis qu’elle se glissait devant sa cible. Ses prunelles noires plongeant dans les iris sombre de son interlocuteur. T’Challa la connaissait bien lui aussi, il savait qu’il ne pouvait échapper à la détermination de la jeune femme, ils c’étaient côtoyés assez longtemps pour apprendre à se connaître comme personne. Mais c’était un autre temps, une autre époque, et aujourd’hui tous deux avaient bien changé, la séparation, le silence, l’éloignement, ils étaient presque des inconnus aujourd’hui, malgré tout il restait cette chose en eux, ces moments partagés qui les liais à tout jamais dans les limbes de la nostalgie.
Leila s’approcha un peu plus de l’homme à la carrure impressionnante qui lui faisait face. Plus impressionnant, plus mature, plus ténébreux aussi. Elle sentit son estomac se tordre et son rythme cardiaque s’accélérer, mais la détermination et la déception était plus forte que tout et Leila ne put s’empêcher de reprendre la parole, dents serrés et sa main se crispant sur la anse de son sac.
« T’Challa, ce n’est pas la journaliste qui veut te parler tu peux me croire. »
Parlant assez bas pour que personne ne puisse l’entendre, Leila fronça les sourcils tandis qu’elle sentait une pression assez forte sur son épaule. Les deux gardes du corps du Prince avaient repéré l’arrêt dans la progression de leur protéger et malgré l’aspect peu intimidant de la demoiselle, avaient décidé de prendre les devants, préférant certainement se recevoir des coups de sac à main et d’ongle, plutôt qu’avoir à s’excuser auprès de leur employeur de ne pas l’avoir débarrassé du petit parasite à talon qui l’empêchait de retourner à sa tranquillité.
Leila leur lança un regard noir, ce même regard qui lui avait sauvé bien souvent la mise dans les rues de Harlem lorsqu’un jeune homme se montrait bien trop entreprenant, sa condition de femme était parfois difficile à porter, mais elle avait su créer ses propres armes pour se faire respecter derrière cet aspect bien lisse qu’elle déployait autour d’elle de petite fille modèle.
Mordant sa lèvre inférieur, prête à leur lancer une réplique acérée, mais la présence de T’Challa la retint et elle reporta son regard sur lui, le scrutant, attendant sa réaction. La laisserait-elle ainsi, se faire sortir par ses deux matafs, ou bien allait-il réagir, et accepter de lui parler un moment, cela lui faisait-il quelque chose de la revoir après ces années loin l’un de l’autre, qu’y avait-il derrière la dureté de ces traits qu’elle ne lui reconnaissait pas … ? Tant de questions se bousculaient dans son esprit auxquelles elle n’avait pas de réponses, et si il y avait bien une chose à savoir sur Leila Taylor, c’est qu’elle déteste ne pas avoir la réponse.

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Leila Taylor ✧ T'Challa Iqadi

Assis sur mon fauteuil, j’écoute les différents intervenants se succéder au pupitre, chacun prononçant un discours sur la nécessité de continuer à traquer les mutants et autres personnes à pouvoirs qui ne veulent pas se recenser. Ils sont dangereux, c’est indéniable. Plus ils augmentent en nombre, plus le risque d’incidents à cause de leurs pouvoirs augmente de jours en jours. Mon père était pour, surtout après les nombreuses pertes que les Avengers avaient causées au rythme de leurs batailles effrénées. Le sang de mon propre peuple avait coulé à cause d’eux. Leurs activités contrôlées permettraient de réduire le nombre de catastrophes liées à leurs interventions, ce qui réduirait donc le nombre de morts. C’était pourtant simple à comprendre, mais certains des Avengers avaient décidé de n’en faire qu’à leur tête, devenant ainsi des hors-la-loi aux yeux de la justice américaine, et plus globalement au niveau mondial. La tête de proue de cette « résistante » étant Captain America, il était le plus recherché. Une fois l’ancien Avenger arrêté et derrière les barreaux, ce mouvement contestataire n’aurait plus aucune raison d’exister.

Afin de montrer ma bonne foi, et en tant que Black Panther, j’avais dû me mettre au « service » de la loi en me laissant mettre une puce dans la nuque. Si une personne comme Tony Stark le faisait, alors l’exemple devait être suivi. Cependant, j’avais prévu de me la retirer dès que je quitterai le pays pour rejoindre le Wakanda. Mais pour le rejoindre, il fallait d’abord que j’effectue ma mission, que j’accomplisse ma vengeance. Tuer le Soldat de l’Hiver. Peu importe que cela se passe sur le continent américain ou ailleurs, son sang devait couler pour les meurtres qu’il avait perpétrés pendant toute sa longue carrière en tant qu’assassin pour le compte de HYDRA. Si celui de mon père était encore pour satisfaire les pulsions meurtrières de ce sinistre groupe, alors c’est un ménage à une plus grande échelle qu’il fallait effectuer. HYDRA était bien connu pour alimenter les conflits mondiaux dans le but d’accroitre leur influence et dominer un peu plus. Par chance, Romanoff et Rogers avaient fait en sorte que cela ne se passe pas.

Enfin ce n’est qu’une hypothèse parmi tant d’autres. Le Soldat peut très bien avoir fait tout ça de son propre chef, pour le simple plaisir de déclencher une guerre à laquelle il aurait contribué en déclenchant les hostilités. Mes pensées étaient perdues, et ce n’est que quelques instants après le dernier intervenant que je me rendis compte que la conférence de presse était terminée. Par ma présence ici, je confirmais ma future implication dans le groupe ARES. Un groupuscule gouvernemental en partie financé par Stark, et dont le but était de protéger la population contre les dérives des personnes possédant des pouvoirs. Cela me permettrait par la même occasion de me rapprocher de la position de Barnes, de le retrouver et de faire ce qui devait être fait.

Je me levais de mon fauteuil, refermant un bouton de ma veste. Deux hommes vinrent dans ma direction. Ils étaient mes gardes du corps le temps de cette réunion. Ma garde personnelle avait dû rester à l’ambassade du Wakanda, les organisateurs préférant utiliser une entreprise privée pour assurer la protection des participants à cette réunion. La soirée continuant après, je préférais me retirer afin de rentrer. C’est alors que des bruits de talons se firent entendre non loin de moi. Je n’y prêtais pas attention pour le moment, trop occupé à regarder droit devant moi. J’avais entendu mon nom de prononcer, sans doute une journaliste voulant mes impressions et mes raisons sur mon implication dans ARES. Une voix, plus douce et discrète cette fois se manifesta. Mon sang ne fit qu’un tour dans mes veines. Je reconnaissais ce timbre, qui avait été si particulier à une période pour moi. Celui d’une femme que j’avais aimée il y a de ça plusieurs années avant de la quitter pour exercer au Wakanda. Nous nous arrêtions bien évidemment, les deux gardes du corps bloquant l’accès à la jeune femme, à Leila.

Je réfléchis un instant à ce qui allait suivre. En refusant de m’entretenir avec elle, je savais que Leila ne me laisserait pas avoir le dernier mot. Elle tenterait coute que coute d’obtenir une conversation avec moi. Mais en lui octroyant ce privilège, je m’exposais à l’interrogation même. Je ne savais pas pourquoi elle m’interpellait de la sorte. Peut-être qu’elle avait des choses à me reprocher, et notamment mon départ brusque. Je pouvais le comprendre. Bon, un choix est à faire. Je soupire légèrement puis renvoie mes deux gardes du corps d’un signe de la tête, leur montrant que sa présence ne me dérange pas.

« Je te laisse quelques minutes pour me poser tes questions. J’ai des affaires plus urgentes à régler à l’ambassade. » dis-je à Leila d’un ton sec. Je me mis à marcher dans la direction opposée de toute la foule, ouvrant ensuite une porte pour que l’on se retrouve seuls dans un couloir.

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T'Challa & Leila

Le brouhaha ambiant, la pièce bondée, les derniers évènements, tous cela aurait de quoi déboussolé n’importe qui, sauf les deux personnes qui se faisaient face à présent tandis que les gardes du corps s’éloignaient. Oui il leur en fallait plus à tous les deux, et à présent qu’ils étaient réunis à nouveau, leur seule faiblesse était certainement leur passé.
Leila soupira de soulagement, tout en se détendant un court instant tandis que les deux armoires à glaces payés à donner des coups et botter des fesses s’éloignaient d’elle. Son regard se reportant sur T’Challa avec le premier sourire de la journée, un sourire franc qu’elle adressa à l’homme au regard fermé et au ton sec. Oui, le Prince du Wakanda avait bien changé, lui le nouveau super-héros qui s’alliait à Stark, lui l’homme qui était déjà promis à un grand destin, et qui lui avait caché bien des choses, elle s’en rendait compte aujourd’hui. Cet homme lui avait manqué. C’est parfois étrange de se rendre compte à quel point une personne vous à manquer qu’au moment où vous la retrouvez. Peut-être était-ce la fierté qui à l’époque avait permis à Leila de tourner la page, mais à présent qu’elle le suivait dans un couloir à l’écart de la foule, maintenant qu’elle pouvait de nouveau l’avoir rien que pour elle, elle s’en rendait compte, T’Challa comptait toujours pour elle. Peut-être était-ce pour cela d’ailleurs qu’elle n’acceptait pas la situation et les décisions qu’il prenait.
Une fois enfin seul, elle l’observa à nouveau, son sourire disparut de son visage et elle croisât les bras sur sa poitrine, ne sachant trop comment formuler ce qu’elle avait tout d’abord à lui dire.
« T’Challa, je … toutes mes condoléances pour ton père…j’aurai voulu venir aux obsèques mais je ne pouvais pas et … »
Elle s’égarait, ses mots se perdaient au fond de sa gorge et son estomac se serrait en se remémorant le moment où elle avait appris la mort de T’Chaka Iqadi, lorsque sa première pensée avait été pour l’homme qu’elle avait connu à l’Université, au milieu de ce restaurant miteux d’Harlem où elle avait ses habitudes, là où la télévision avait diffusé des images quasi apocalyptiques accusant Le Soldat de l’Hiver dans la foulée. Leila se souvient que le choc avait laissé place à la colère, puis à la compassion, elle était purement humaine et avait des réactions humaines, on ne pouvait l’en blâmer après tout.
« Pardon, ce n’est pas pour te dire cela que je voulais te voir… »
Face à elle, l’homme qu’elle avait connu était métamorphosé. Il avait la carrure d’un chef, le regard d’un chef, la tenue d’un chef, il n’était plus le jeune étudiant qu’il avait été. Et elle n’était plus la jeune étudiante qu’il avait connu non plus, malgré le fait qu’elle restait toujours aussi direct et parfois un peu trop direct même, elle avait appris à prendre en considération les sentiments d’autrui aujourd’hui, et à analyser ses propres sentiments dans la foulée.
« Tu ne peux pas continuer à t’allier avec Stark, tu ne te rends pas compte de ce que tu fais. Mon dieu si il m’entendait je serais virée… »
Les derniers mots de la journaliste furent murmurée comme pour elle-même tandis qu’elle mettait son pouce sur sa lèvre inférieur et observait un instant le couloir derrière l’épaule de T’Challa et derrière son propre dos. Mais il n’y avait personne dans les parages, et elle espérait aucun micro non plus. Elle ne faisait pas confiance à Stark, sa technologie était beaucoup trop avancée et cela avait tendance à la rendre parfois un peu paranoïaque. Au travail elle écrivait tout sur papier lorsque cela concernait le multimilliardaire, toutes les notes qu’elle prenait sur lui, toutes les informations qui lui passait sous la main, rien n’était copié sur informatique, car si on venait à retrouver sa trace sur la toile, nul doute que son rédacteur en chef et le patron de la chaîne la mettrait à la porte, Stark possédant l’entièreté des actions de la télévision pour laquelle elle travaillait.
Leila était donc pied et poing lié, ou presque, et tant qu’elle ne pouvait trouver un autre emploi elle se devait de se taire sur ce qu’elle pensait d’Iron-Man. Mais pas devant T’Challa, elle n’y arriverait pas, et voir un homme qu’elle avait tant respecté et admirer s’allier à un homme aussi dangereux et puissant qu’Anthony Stark cela lui faisait bien mal au cœur.

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Leila Taylor ✧ T'Challa Iqadi

Il était important que l’on se parle loin des caméras, loin du tumulte de la haute-société qui allait se rassembler dans le privé pour peaufiner encore un peu plus les derniers détails du groupe ARES. Je leur avais dit de m’envoyer un mail avec le rapport complet des discussions afin d’être au courant des avancées concernant le groupuscule. Je n’aimais pas ces longues réunions où il fallait donner son avis, discuter avec plusieurs personnes en même temps. Cela me donnait des maux de tête. Quitte à me montrer froid et distant, je préférais m’éclipser plutôt que d’offrir des faux sourires et des paroles flatteuses dont je ne pensais pas un mot. L’arrivée de Leila tombait plutôt bien, bien que la jeune femme étant désormais journaliste, elle jouerait sûrement à la fouineuse avec moi. Pas de chance pour elle, je ne suis pas d’humeur à rentrer dans son jeu, bien que la revoir, plus de dix ans après notre dernière discussion me fait tout de même plaisir. Ce n’est juste pas le bon moment. Je l’emmène donc dans une autre pièce, loin de toute cette agitation.

Je peux constater son soulagement quand je congédie les deux gardes du corps qui n’attendaient que mon signal pour la mettre dehors. En y repensant de plus près, je ne sais pas qui aurait été le plus courtois entre ces deux hommes ou bien ma garde personnelle. Sans doute qu’avec les deux hommes, elle serait ressortie en un seul morceau. Une fois dans le couloir, je lui indiquais que je lui laissais quelques minutes afin qu’elle me pose ses questions. Froid et direct. Voilà ce que j’avais été avec la journaliste, anciennement petite amie alors que je faisais mes études dans ce pays. Leila me présenta ses condoléances juste après notre arrivée. Je ne montrais rien sur mon visage, aucune émotion ne trahissant ce que je pensais à l’heure actuelle.

« Merci, mais il y a juste eu une veillée funéraire. Les obsèques se dérouleront au Wakanda. Et comme tu le sais, les étrangers n’y sont pas les bienvenues, surtout pas après ce qui s’est passé à Vienne. »

Une fois encore, je gardais une teinte froide et distante avec Leila. La veillée funéraire que j’avais organisée, bien malgré moi, avait rassemblé quelques hauts dignitaires du pays ainsi que des Nations Unies. Les employés de l’ambassade voulaient également lui rendre un dernier hommage avant que sa dépouille ne retourne dans son pays d’origine. Ce qui serait sans moi, du moins pour le moment. Car je devais assouvir ma vengeance en mettant les mains sur Barnes. Rien ne me disait que j’allais tomber encore une fois sur lui. Bucarest avait été une chance, mais surtout une opportunité gâchée par les présences de Captain America ainsi que du Faucon. Ils avaient fait en sorte que leur ami puisse s’enfuir sans répondre à la justice. Ce n’est que partie remise, et avec les ressources d’ARES dont je pourrai disposer, il ne m’échapperait pas bien longtemps. En attendant, c’est un autre genre de problème que je devais régler, à savoir celui de Leila. Elle s’excusa, me donnant comme raison que ce n’était pas pour ça qu’elle souhaitait me voir.

Je lui lançais un regard interrogateur lorsqu’elle me dit que je ne devais pas poursuivre ma collaboration avec Stark ? Pour qui elle se prenait à me donner un tel ordre ? Jusqu’à maintenant, j’avais toujours agit de manière réfléchie et logique, et la collaboration avec Iron Man relevait de ces deux facteurs. Je croisais les bras, me demandant ce qu’elle avait derrière la tête pour me dire de tels propos. J’attendais quelques instants, m’interrogeant sur ses propos. Visiblement, elle n’en était qu’au début de ses « questions ». Je me devais donc de lui répondre de la manière la plus franche possible, aussi franche qu’elle ne l’avait été avec moi en me disant de ne pas suivre Stark.

« Désolé Leila, mais tu n’es pas en droit de me dire ce que je dois faire ou pas. Ma collaboration avec Stark ne te regarde pas, que ce soit de près ou de loin. Il est important de continuer à réguler l’augmentation des personnes possédant des pouvoirs ou encadrer les activités des groupes tels que les Avengers. » dis-je à la jeune femme en la regardant droit dans les yeux. « Tu n’es pas en mesure de comprendre ce qui se passe. »

Elle voulait aller droit au but ? Et bien j’y allais moi aussi en lui répondant du tac au tac. Pourtant, quand elle était venue me voir quelques minutes avant, elle me disait avoir des questions à me poser, et non pas des conseils à me donner. Je laissais tomber mes bras contre mon corps pour les mettre dans les poches de mon pantalon, me dirigeant vers la grande baie vitrée pour observer au plus bas du bâtiment.

« Je croyais que tu étais venue pour me poser des questions. Tu perds ton temps à essayer de me faire changer d’avis. Et crois-moi, je ne fais pas ça que pour mon propre compte, mais bien pour les intérêts de mon pays. »

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