Sujet: Like a lost puppy — ft. Gwen Mer 25 Mai - 10:53
Like a lost puppy
Gwen ξ Milo
Je me serais attendu à avoir au moins un carton ou deux… Mais non. Étonnement, tout tenait dans mes quelques valises. Toutes mes possessions. A vrai dire, j’avais laissé tout ce qui était télévision et compagnie là-bas. Cela allégeait grandement le déménagement. Je n’ai plus l’âge ou l’envie de me prendre la tête avec ce genre de choses alors que je suis seul. Je m’appuie contre la portière du taxi et je ferme les yeux un bref instant. Bien sûr que cela devait finir comme cela. Le moteur du véhicule ronronne, le chauffeur a abandonné l’idée de me faire la conversation. Je croise les bras, essayant de me réchauffer. Il ne fait pas très chaud ce soir. Cependant, avec le chauffage poussé à l’extrême ronronnant dans l’appareil, je ne devrais pas avoir froid comme cela. Peut-être est-ce la déception.
Ce gout amer dans ma bouche. Je n’aurais jamais cru ça d’Hawkeye. Le vengeur que j’estimais le plus. Cela a été une fierté pendant un temps de vivre dans son immeuble. Mais aujourd’hui, c’est uniquement pour cette raison que je suis parti. Parce que mes convictions d’aujourd’hui ne collent plus à la sympathie que j’éprouve pour cet homme. Qu’il ne s’est pas recensé et a été plutôt clair sur la chose ; il ne le fera pas. Je rouvre les yeux. Au revoir les soirées barbecue sur le toit de l’immeuble, les deux gamines adorables de la voisine, les jours à surveiller Lucky pendant que Clint faisait Dieu sait quoi. Encore une fois, je perds mes repères. Cela fait moins mal que lorsque j’ai dû quitter Wells mais cela n’est pas pour autant plus agréable.
Le taxi s’arrête. Je sors mon portefeuille et je lance quelques billets au conducteur sans réelle conviction. Cela m’étonnerait qu’elle me laisse à la porte mais, maintenant que je suis devant chez elle et que je commence à décharger mes nombreuses valises, je me rends compte que j’aurais dû l’appeler, lui demander avant. Je suis mortifié de ne pas y avoir pensé avant. Le taxi démarre et s’éloigne sans un regard en arrière. Je le regarde s’éloigner dans la nuit. J’espère au moins qu’elle est chez elle. Je doute arriver à me trouver un hôtel ou un taxi à cette heure-ci sur Staten Island.
Alors, maladroitement, j’attrape tous mes bagages, ce qui me force à prendre une position peut élégante et confortable. Je m’avance d’un pas mal assuré dans la cours avant de la bâtisse. Je suis déjà venu une ou deux fois ici par le passé, avec Wells. A l’époque, je portais toujours mon alliance et nous essayions de faire chacun le deuil d’un proche disparu pendant l’invasion Chitaurii de New-York. Cela me ramène loin derrière.
Je soupir de soulagement lorsque j’arrive devant la porte. Par chance, il ne pleut pas. Il n’aurait plus manqué que cela pour que la scène soit un beau cliché, comme dans les films. Je prends le temps d’organiser mes valises pour qu’elles aient moins l’air d’avoir été jetées sur le pas de la porte et finalement, je me retrouve debout devant la porte. J’ai un peu honte… A mon âge, devoir demander à une amie de m’héberger comme si j’avais 20 ans et que j’étais un ado que ses parents venaient de foutre à la porte. Mais ce n’est que temporaire. J’ai de l’argent de côté… C’est juste le temps de retourner ma veste et de me trouver un autre endroit où vivre. Alors, finalement, je prends mon courage à deux mains et je sonne.
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Mer 25 Mai - 13:49
Like a lost puppy
ft Milo Stevenson; Home
Comme d'habitude, c'est une Gwen fatiguée qui passe le pas de la maison qu'elle occupe depuis de nombreuses années maintenant. Au fil du temps, certaines choses ont changées, les fantômes habitent les couloirs, les souvenirs hantent les murs. Mais la femme ne quitterait cet endroit pour rien au monde. C'est chez elle, qu'importe la poussière qui recouvre les photos de mariage. Le silence et le noir accueillent le Lieutenant qui pose son sac et sa veste sur le porte-manteau de l'entrée spacieuse, à l'image du reste des lieux. Ses chaussures sont laissées le long du couloir, et elle ne prend même pas la peine d'allumer les lumières pour trouver le chemin de la salle de bain du premier étage juste à côté de sa chambre : la plus pratique pour elle. Une douche chaude est ce dont Gwen a le plus besoin ce soir. L'eau brûlante et le savon à la vanille sont les meilleurs remèdes contre les courbatures et la fatigue. Surtout qu'elle sait pertinemment qu'elle ne peut pas se coucher, pas maintenant. Les heures supplémentaires sont le lot quotidien de la blonde mais elle peut difficilement s'en plaindre. Quoi qu'il en coûte, elle ne changerait ça contre rien.
C'est donc une fois lavée et emmitouflée dans un épais peignoir en polaire que Gwen se dirige vers son bureau, non sans avoir fait un détour par la cuisine et avoir donc un sandwich dans une main et un verre de vin dans l'autre. Il faut bien ça pour bosser sur des dossiers jusqu'à l'aube. Il semble cependant que Morphée en ai décidé autrement pour la blonde car à peine le sandwich terminé et le verre de vin à moitié entamé, le sommeil vient accueillir Gwen qui s'endort joue contre le bureau.
La sonnerie qui retentit dans la maison fait sursauter Gwen en la tirant brusquement de son sommeil. Dans son geste, elle fait malencontreusement tomber le verre dont le vin se répand sur la moquette blanche de sa salle de travail. Jurant dans sa barbe, elle ramasse néanmoins le verre et le dépose à la cuisine avant de se diriger vers la porte d'entrée. Sa curiosité commence à l'emporter sur l'énervement du réveil en sursaut : qui peut donc bien venir à cette heure-ci ? Elle n'attend personne, et aux dernières nouvelles elle n'a pas non plus commandé une pizza. Finalement face à la porte massive en bois, une silhouette est visible à travers le verre. Floue à cause de l'effet de la matière et des motifs, mais quelqu'un est bel et bien là. Par réflexe, Gwen sert son peignoir davantage autour d'elle et déverrouille la porte, qui s'ouvre sur son invité surprise.
« Milo ? » Question rhétorique bien sûr. Elle reconnait bien là son vieil ami, et c'est plus la surprise qui parle pour elle dans cette interrogation. « Est-ce que ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Le regard azur de la femme s'égare entre son ami et les valises qui l'accompagnent. Ses sourcils se froncent, et elle ouvre davantage la porte pour lui laisser la place. « Entre, ne reste pas dehors. Pose tes affaires dans l'entrée. » Sur ces mots, elle aide bien entendu Milo avec ses bagages inattendus et referme la porte derrière eux. Pour le saluer d'une meilleure façon, Gwen lui offre une brève étreinte amicale avant de chercher son regard, visiblement inquiète. « Viens, on sera mieux au salon. Installe toi, je vais nous chercher quelque chose à boire. »
Milo connait le chemin du salon, et Gwen le laisse donc pour faire un crochet par la cuisine d'où elle ressort avec la bouteille de vin précédemment entamée et deux verres. Elle rejoint son ami et aîné dans le salon, déposant tout cela sur la table basse entre le canapé et la cheminée.
« Tu as l'air frigorifié Milo, tu veux que j'allume un feu ? » s'enquit Gwen en lui jetant un coup d'oeil toujours aussi inquiet et perdu, servant le vin dans les verres puis en tendant un à son ami. « Tiens, ça te fera du bien. »
La blonde cherche le regard de son ami, espérant y trouver des réponses sur la raison de sa venue ici. Elle repense aux valises et fronce un peu les sourcils en buvant une gorgée de vin.
« Tu t'es fais expulsé de l'appartement ? » demande Gwen avec alors, une naïveté presque touchante.
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Mer 25 Mai - 14:33
Like a lost puppy
Gwen ξ Milo
La porte s’ouvre et c’est une Gwen visiblement fatiguée qui me fait face. J’aurais vraiment du l’appeler avant de venir. Sa joue est un peu rouge, la connaissant, elle a dû s’endormir en travaillant. Vu la forme de la marque, je dirais un bureau ou l’accoudoir d’un fauteuil. Je me garde cependant de faire la moindre remarque. Je suis déjà bien assez mal à l’aise de venir ici sans même l’avoir appelée avant. Le fait de me rendre compte que je viens de la réveiller n’aide en rien. « Milo ? Est-ce que ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ? » Je me mordille la lèvre alors que mon regard coupable se pose sur le sol. Oui, j’aurais vraiment du l’appeler. J’allais lui répondre quand elle reprit la parole. « Entre, ne reste pas dehors. Pose tes affaires dans l'entrée. »
J’hoche la tête et, à deux, on rentre mes quelques maigres possessions dans son hall d’entrée. Une fois à l’intérieur, je laisse mon regard balayer les yeux. A l’époque, cela m’avait déjà marqué mais je vivais dans le luxe, aux crochets de mon mari. Il y avait certes eu un décalage mais pas aussi grand qu’aujourd’hui. Il y a quelques heures, j’étais encore en train d’empaqueter mes affaires dans un appartement pas bien grand dans l’un des quartiers les plus pourris de Brooklyn. Dire que les deux lieux sont différents serait un euphémisme.
Il me faut quelques secondes avant de rendre son étreinte à Gwen. Je suis fatigué et mal à l’aise. Mal à l’aise de débarquer ici la bouche en cœur dans le but de lui demander de m’héberger le temps que je trouve autre chose. Mais son étreinte me fait du bien, me réchauffe le cœur. Au moins, ici, je ne suis pas seul. Et c’est sans doute pour cela que je suis venu ici d’instinct. Une nuit à l’hôtel aurait été pénible. « Viens, on sera mieux au salon. Installe-toi, je vais nous chercher quelque chose à boire. » Je la remercie du regard et je me dirige vers le salon. Cela fait longtemps que je ne suis plus venu et je manque me perdre en chemin. La taille de cette maison est vertigineuse. C’est à se demander comment Gwen fait pour supporter la solitude dans cette grande maison vide.
Je me pose dans l’un des fauteuils du salon et je laisse mon regard se perdre dans l’observation de la cheminée. Mon esprit, lui, est ailleurs. Il se repasse la discussion que j’ai eue avec Clint, le déroulement des choses. Je lâche un soupire. Les choses sont probablement mieux comme cela. Je n’ose pas imaginer l’éclat médiatique que cela aurait donné si quelqu’un avait fini par apprendre que je payais mon loyer à un ancien Avenger ayant refusé de se recensé. Cela aurait été tout aussi mauvais pour son image que pour la mienne. Et je ne peux pas me permettre ce genre d’erreur pour le moment. Pas alors que le parti est décrié autant qu’il gagne en popularité.
« Tu as l'air frigorifié Milo, tu veux que j'allume un feu ? » Je m’arrache à la contemplation de la cheminée et je pose mon regard sur la belle blonde. Elle me tend un verre de vin et je ne peux faire autre chose que lui sourire. Gwen a toujours été comme cela. Et malgré qu’on ne se soit pas rencontré dans les meilleures circonstances du monde, elle s’est toujours montré généreuse voir protectrice vis-à-vis de Wells et moi. Cette relation d’échange et de soutiens, je ne l’échangerais probablement que contre très peu de choses. Et quand je dis très peu de choses, je parle uniquement de ma famille. « Tiens, ça te fera du bien. » J’accepte le verre mais je n’y bois pas tout de suite. « Merci Gwen mais ça ne sera pas nécessaire. Je crois que c’est surtout psychologique. Ça va passer. »
« Tu t'es fait expulser de l'appartement ? » Je me force à lui sourire et je l’imite, buvant à mon tour une gorgée de vin. « Disons que le propriétaire et moi sommes tombés d’accords sur le fait qu’il valait mieux pour nous deux que je m’en ailles. Le Vice-Président du Parti Collectif payant son loyer à un Avenger déchu et non recensé, ça ferait tache dans les journaux. C’est un gars bien et je ne veux pas lui causer de problèmes. » J’hoche à nouveau la tête, mon regard se perdant sur le sol. Mes lèvres se pincent légèrement. Je ne devrais peut-être pas parler de ça à un Lieutenant du NYPD mais bon… Il fallait bien expliquer au minimum les choses non ? C’est la moindre des choses compte tenu de ce que je compte lui demander.
« Je suis désolé de débarquer au milieu de la nuit. Je n’ai pas vraiment réfléchis. J’aurais dû appeler avant, te demander si je pouvais passer un peu de temps chez toi le temps de me trouver un nouvel appartement. J’ai la sensation de m’imposer et en plus, je pense que je t’ai réveillée. » Je repose mon regard sur elle et je bois une gorgée de vin. Je suis tellement sollicité au travail que je commence à faire n’importe quoi dans ma vie privée. Il serait temps que je me réveille un peu. Je laisse un rire un poil amer m’échapper. « Et voilà, je fais tout de travers ce soir. Laisse-moi reprendre depuis le début. » Je dépose mon verre de vin, pas sûr que l’alcool soit une excellente combinaison à faire avec ma fatigue psychologique.
« Hawkeye et moi avons jugé qu’il serait plus facile pour lui comme pour moi que je déménage et que nous nous comportions comme si nos routes ne se sont jamais croisés. Je ne le vends pas à la police, j’évite le scandale du Vice-Président qui loue un appartement à ce qu’il combat. J’ai donc fais mes affaires machinalement, sans réfléchir. J’ai oublié d’appeler pour te le demander. Mais le fait que je sois ici maintenant ne doit pas te faire accepter aveuglément la chose. Est-ce que je peux rester chez toi le temps de me trouver un nouvel endroit où vivre ? »
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Mer 25 Mai - 18:55
Like a lost puppy
ft Milo Stevenson; Home
La culpabilité et la peur de déranger se lisent dans les yeux de Milo avec une évidence criante. Ces sentiments inquiètent de plus belle Gwen alors qu'elle s'installe dans le canapé afin d'en savoir plus sur les problèmes de son ami, et les raisons qui l'ont poussé à venir ici à une heure aussi tardive. Il accepte le verre que la blonde offre par politesse et surtout au final, parce qu'elle en a aussi besoin elle-même.
« Merci Gwen mais ça ne sera pas nécessaire. Je crois que c’est surtout psychologique. Ça va passer. » Pas besoin d'un feu alors. La blonde acquiesce avec un petit sourire, faible, soucieux. « N'hésite pas si tu as besoin, en tout cas, » précise tout de même la bonde en croisant les jambes. Son propre verre dans une main, elle le porte à ses lèvres pour en boire une gorgée. Il faut dire qu'elle n'a guère put savourer le précédant. Son regard a du mal à quitter Milo. Son visage fatigué, épuisé même. Pas seulement physiquement. On peut sentir sa lassitude à des miles à la ronde. Lassitude qui trouve un écho au fond du lieutenant, sans que cette-dernière ne l'avoue vraiment.
« Disons que le propriétaire et moi sommes tombés d’accords sur le fait qu’il valait mieux pour nous deux que je m’en ailles. Le Vice-Président du Parti Collectif payant son loyer à un Avenger déchu et non recensé, ça ferait tache dans les journaux. C’est un gars bien et je ne veux pas lui causer de problèmes. » Ces mots tirent un haussement de sourcils à Gwen, mais elle n'en dit pas plus. Déjà, Milo reprend la parole. « Je suis désolé de débarquer au milieu de la nuit. Je n’ai pas vraiment réfléchis. J’aurais dû appeler avant, te demander si je pouvais passer un peu de temps chez toi le temps de me trouver un nouvel appartement. J’ai la sensation de m’imposer et en plus, je pense que je t’ai réveillée. »
Les derniers mots concernant son réveil impromptu font sourire la blonde, qui passe sa main libre dans sa tignasse.
« Je n'étais pas censée dormir de toutes manières, ne te préoccupes donc pas de cela. » « Et voilà, je fais tout de travers ce soir. Laisse-moi reprendre depuis le début. » Milo a ce petit rire amer qui serre le coeur de la femme. Elle n'apprécie guère de le voir ainsi. En réalité, Gwen ne fréquente que peu de gens en dehors du travail, et du Parti Collectif. Si ce sont des circonstances tragiques qui l'ont amenée à rencontrer Milo, il fait cependant partit des rares personnes qu'elles considère comme des amis. Presque de la famille. Et ils se comptent sur les doigts d'une main. Par conséquence, la blonde n'apprécie guère de voir son proche aussi perdu dans ses propos, ce qui reflétè sa détresse et sa fatigue psychologique.
« Hawkeye et moi avons jugé qu’il serait plus facile pour lui comme pour moi que je déménage et que nous nous comportions comme si nos routes ne se sont jamais croisés. Je ne le vends pas à la police, j’évite le scandale du Vice-Président qui loue un appartement à ce qu’il combat. J’ai donc fais mes affaires machinalement, sans réfléchir. J’ai oublié d’appeler pour te le demander. Mais le fait que je sois ici maintenant ne doit pas te faire accepter aveuglément la chose. Est-ce que je peux rester chez toi le temps de me trouver un nouvel endroit où vivre ? »
Un petit silence de la part de Gwen accueille les mots du vice-président du Parti Collectif. Puis un soupir, qu'elle coupe par une gorgée de vin.
« Franchement, Milo, je suis déçue... » commence Gwen en se massant une tempe, l'air grave. « Comment oses-tu douter de ton accueil chez moi ? » ajoute-t-elle avec un léger sourire étirant la commissure de ses lèvres. Cependant, elle retrouve vite son sérieux. « C'est compliqué tout ça, mais bien entendu, que tu peux rester ici quelques temps. Tu es ici chez toi, et il y a bien assez de place pour deux... » La seconde partie de la phrase meurt dans un souffle et Gwen tente de cacher cette gêne en prenant une gorgée de vin. La dernière fois qu'elle a vécu avec quelqu'un, qu'une personne vivait ici avec elle... Ça date d'une autre vie. Une vie où elle s’appelait Gwen Jones. Mais au final, cela ne peut lui faire que du bien. De troquer sa solitude contre un peu de compagnie. Qui sait, peut-être que c'est une thérapie qui ne peut leur être que bénéfique. Le regard de Gwen glisse sur le verre.
« Tu veux manger quelque chose ? J'ai des... Plats tout prêts... Chinois... » La demande qui part d'une bonne intention se termine d'un air penaud. Il faut dire que depuis le temps, Gwen ne cuisine plus des masses. Son alimentation se résume à des sandwichs, des plats surgelés, et des pots de glace au beurre de cacahuète. Pas vraiment le type de la parfaite épouse.
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Mer 25 Mai - 21:45
Like a lost puppy
Gwen ξ Milo
Le silence pèse, s’installe, s’incruste. Je pose les yeux sur la blonde. Je sais que Gwen a un cœur gros comme le monde et qu’il y a peu de chance qu’elle me mette à la porte. Mais on ne sait jamais… Je pourrais aussi arriver au mauvais moment. « Franchement, Milo, je suis déçue... Comment oses-tu douter de ton accueil chez moi ? » Si quelque chose pince ma poitrine, cette sensation désagréable s’envole rapidement et je m’accorde un sourire, répondant au sien. « C'est compliqué tout ça, mais bien entendu, que tu peux rester ici quelques temps. Tu es ici chez toi, et il y a bien assez de place pour deux... » Mon regard se balade dans la pièce. Effectivement. Je me demande si ce salon n’est pas plus grand que l’entièreté de l’appartement que je viens de quitter.
Je sais que Gwen ne s’est jamais vraiment remise de la mort de son époux. Tout comme je ne m’étais pas remis de la mort de Zach. Ma propre solitude me rongeait dans mon petit appartement au milieu de Brooklyn. Je n’ai pas la moindre idée de comment elle peut arriver à combler le vide ici. Dans cette grande maison… vide… Où elle vit seule, où il n’y a pas d’activité en dehors d’elle. Je sais que moi, cela me rongerait. Ou alors je me retrouverais avec au moins deux chiens ou quatre chats, histoire d’animer un peu la bâtisse. Je vais lancer l’idée quand je me rappelle de ses allergies. Du coup, je ne dis rien, décidant que ce serait probablement retirer le couteau dans la plaie.
D’ailleurs, je vais devoir arrêter le bénévolat au refuge le temps où je serais ici. C’est beaucoup trop loin pour que mon emploi me le permette encore. Et les trajets vers le siège social vont me prendre une éternité. Mais ce n’est que temporaire n’est-ce pas ? Quand mon regard se repose à nouveau sur la blonde, j’y décèle un soupçon de nostalgie et de tristesse. Peut-être que venir ici n’était pas une si bonne idée que cela. Je ne veux pas que ma présence fasse remonter certaines choses chez elle. Et je sais qu’elle ne me le dira pas si cela venait à arriver.
« Tu veux manger quelque chose ? J'ai des... Plats tout prêts... Chinois... » Je fronce un peu les sourcils. C’est donc là son alimentation ? Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais, après tout, tout comme moi, elle se tue au travail pour oublier sa perte. Mais, je le sais, ce n’est pas sain comme méthode de vie. Mes os et mes muscles peuvent en attester. Peut-être que, finalement, se confronter à la bêtise butée de l’autre nous ouvrira les yeux sur nos propres dérives personnelles. Peut-être que, dans le font, cela peut être thérapeutique. Pour elle tout comme pour moi.
« Je vois le genre… Le temps où je suis ici, laisse-moi m’occuper de la cuisine. Je pense que ça ne peut pas te faire de mal. » Je lâche un petit rire, essayant de détendre l’atmosphère. « C’est à se demander comment tu fais pour garder la ligne en te nourrissant de café et de plats chinois surgelés. » Je récupère mon verre de vin et y bois une nouvelle gorgée, juste pour le goût.
« Je ne travaille pas demain. Il n’y a rien qui nécessite obligatoirement ma présence alors j’ai pris un congé. Cela me laissera le temps de jeter un œil aux petites annonces et déballer le minimum vital de mes valises. J’irais faire quelques courses pour le repas du soir. Cela m’a l’air nécessaire. Tu rentres à quelle heure du boulot en général ? » Je sais, brusque changement d’attitude. Mais lui faire la cuisine me semble être la moindre des choses compte tenu du fait que je m’impose un peu.
Quand mes yeux croisent les siens, je ne peux m’empêcher de lui sourire. « Merci beaucoup Gwen. Je savais que je pouvais compter sur toi. Cela m’ennuie de m’imposer. Je ne resterais pas longtemps. Juste le temps de trouver quelque chose dans mes moyens pas trop loin du siège du Parti. »
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Mer 25 Mai - 23:31
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L'ambiance lourde d'inquiétudes et de questions semble s'alléger un peu. Gwen espère apaiser un peu son ami en l'acceptant ainsi chez elle : peut-être qu'un peu de compagnie lui fera du bien, autant qu'à elle. Pourtant, elle préfère jouer cartes sur tables directement : surtout concernant son absence de talents culinaires. Enfin, pas exactement. Gwen est capable de cuisiner dans le domaine du normal. Seulement, elle n'en a ni l'envie, et encore moins le temps.
« Je vois le genre… Le temps où je suis ici, laisse-moi m’occuper de la cuisine. Je pense que ça ne peut pas te faire de mal... C’est à se demander comment tu fais pour garder la ligne en te nourrissant de café et de plats chinois surgelés. »
Comme Milo au milieu de sa phrase, c'est au tour de Gwen de laisser échapper un rire. Sa remarque est amusante et la blonde rebondit dessus avec un petit clin d'oeil.
« Secret de femme ! » lance-t-elle non sans savoir que la seule pour laquelle elle garde la ligne, c'est parce que son boulot la fait bouger toute la journée. Et parfois toute la nuit. Sans oublier les heures libres passées dans la salle de sport de la maison. Malgré tout et son implication dans son travail, Gwen reste quelqu'un qui aime prendre soin d'elle que ce soit par le sport ou les soins esthétiques. Et c'est quelque chose qu'elle est fière de ne pas avoir perdu en dépit du décès de son époux. Une gorgée de vin de la part de Milo, juste pour le plaisir, et la blonde l'imite en tendant ses jambes pour poser ses pieds nus sur la table basse.
« Je ne travaille pas demain. Il n’y a rien qui nécessite obligatoirement ma présence alors j’ai pris un congé. Cela me laissera le temps de jeter un œil aux petites annonces et déballer le minimum vital de mes valises. J’irais faire quelques courses pour le repas du soir. Cela m’a l’air nécessaire. Tu rentres à quelle heure du boulot en général ? »
Gwen regarde son collègue un instant, un peu étonnée, avant d'éclater de rire brièvement. Comme à chaque fois qu'elle rit, sa main vient devant sa bouche, une habitude prise depuis toute petite.
« Ahah, excuse-moi, » souffle la blonde en recouvrant son sérieux malgré son sourire toujours aussi présent, « tu ne perds pas de temps. Tu aurais pu venir faire mes courses et la cuisine des années plus tôt tu sais ! » Le sourire de Gwen est attendri, à la fois reconnaissant envers Milo de prendre ce genre d'initiative, et rassuré qu'il n'ai plus cet air si coupable sur le visage. Le voir à nouveau avec son petit sourire est une merveilleuse nouvelle. « Tu verras que j'ai des horaires très.. Décalées. Je pense qu'il faudra que je te dise au jour le jour, je ne suis jamais rentrée à la même heure. Et je ne te parle même pas des moments où on me rappelle alors que je suis à la maison depuis moins d'une heure. » On pourrait croire à une plainte, mais le lieutenant est loin de se morfondre sur son sort. Son métier, elle l'a choisi en toute connaissance de cause, et elle ne l'échangerait pour rien au monde. « Merci beaucoup Gwen. Je savais que je pouvais compter sur toi. Cela m’ennuie de m’imposer. Je ne resterais pas longtemps. Juste le temps de trouver quelque chose dans mes moyens pas trop loin du siège du Parti. »
La blonde répond franchement au sourire de Milo et secoue légèrement la tête en se levant.
« Avec plaisir, Miles, et tu ne t'imposes en rien. Au moins il y aura un peu plus de vie dans cette maison ! » Son ton se veut enjoué et elle s'étire légèrement avant de faire signe à son ami de la suivre. « Viens, je vais te montrer ta chambre. » Sur ces mots, Gwen ouvre la marche et traverse le salon pour accéder à l'escalier principal menant à l'étage. Le couloir est dôté de nombreuses portes et Gwen guide son nouveau colocataire tout au bout. Une porte, que la blonde ouvre, sur l'une des cinq chambres de la demeure.
« Voilà, c'est la seconde plus grande, » annonce-t-elle en allumant la lumière, « après la mienne. La porte là, » montre Gwen du doigt sur le pan de mur jouxtant celui de la porte d'entrée, « c'est la salle de bain reliée uniquement à cette chambre. Puis tu as tout ce qu'il faut pour ranger tes affaires, mais n'hésite pas si il te manque quoi que ce soit. Et si tu veux, mon bureau est à ta disposition, c'est la seconde porte à gauche quand tu viens des escaliers. Ensuite, mhm... » Gwen fait une petite moue songeuse. C'est la première fois depuis longtemps que quelqu'un vient ainsi chez elle, et elle a peur de manquer à certains de ses devoirs d'hôte. « Bien sûr, tu es ici chez toi, et tu peux aller à la salle de sport, ou à la piscine quand le temps s'y prêtera. » Petit silence pendant lequel la blonde regarde autour d'elle avant de souffler d'un air contrarié, les bras croisés : « J'ai l'impression d'oublier quelque chose... »
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Jeu 9 Juin - 18:52
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Gwen ξ Milo
« Avec plaisir, Miles, et tu ne t'imposes en rien. Au moins il y aura un peu plus de vie dans cette maison ! Viens, je vais te montrer ta chambre. » Sans un mot, je suis la blonde dans sa maison. Mon regard traine, observe les détails de la bâtisse. Après tout, je vais momentanément vivre ici. Mes yeux curieux accrochent les détails, les habitudes de la maison. Je ne veux pas déranger et je ne veux pas être un poids pour elle. Parce que, quoi qu’elle en dise, je m’impose chez elle. La moindre des politesses aurait été de lui téléphoner, de lui demander avant de finir avec mes valises sur son perron sans lui laisser d’autre choix que de me laisser entrer. Alors qu’on rejoint le hall d’entrée, j’en profite pour ramasser quelques-unes de mes valises histoire de minimiser les trajets et de ne pas encombrer le hall de mes affaires.
Je dois bien avouer que je me souvenais qu’elle vivait dans un endroit vachement grand mais dans mes souvenirs, cela n’avait pas un gout aussi… démesuré. Finalement on arrive dans une chambre et je manque en lâcher mes valises. Rien que cette pièce doit probablement être plus grande que le trou à rat dont je sors. « Voilà, c'est la seconde plus grande, après la mienne. La porte là, c'est la salle de bain reliée uniquement à cette chambre. Puis tu as tout ce qu'il faut pour ranger tes affaires, mais n'hésite pas si il te manque quoi que ce soit. Et si tu veux, mon bureau est à ta disposition, c'est la seconde porte à gauche quand tu viens des escaliers. Ensuite, mhm... » Je rectifie, c’est effectivement plus grand que l’appartement dans lequel j’ai vécu ces dernières années.
« Bien sûr, tu es ici chez toi, et tu peux aller à la salle de sport, ou à la piscine quand le temps s'y prêtera. » Oh, j’avais oublié ce détail aussi. Je suis au courant pour la piscine mais… Une salle de sport ? C’est dans un vrai manoir que je viens de tomber en fait. L’espace d’un instant, je me demande où elle trouve autant d’argent puis, je me souviens de sa situation familiale. Cela aide en effet. Et me laisse un peu rêveur. J’aurais sans doute pu faire mes études en vétérinaire si ma famille à moi avait eu un peu plus d’argents. Je n’ose même pas imaginer qui je serais devenu avec une fortune pareille à ma disposition.
Quelque part, j’ai toujours été envieux de Gwen. Malgré son histoire, sa famille a accepté qui elle était et elle a gardé contact avec eux. De mon côté, depuis que j’ai quitté le domicile familial pour m’installer avec Wells, je n’ai plus de nouvelles de personnes. Ils m’avaient prévenu d’une certaine manière… Ce n’est pas comme si c’était une surprise non plus… Je dépose l’un de mes sacs sur le lit alors que du regard, je parcours la pièce. « J'ai l'impression d'oublier quelque chose... »« Gwen… » Je me tourne vers elle, un sourire attendrit sur le visage. « Je te rassure, tu n’oublies rien. C’est déjà très aimable à toi de m’accueillir chez toi. Surtout que cette chambre est à elle seule plus grande que l’appartement que je viens de quitter. »
Prit d’une impulsion, je fais un pas dans sa direction et je l’enlace. J’ai toujours été quelqu’un de tactile et je me vois mal me contenter d’un merci alors qu’elle accepte de m’héberger le temps que je retrouve un appartement. « Merci Gwen. Tu es formidable. » Lorsque je m’éloigne, je ne peux m’empêcher de noter ses traits tirés par la fatigue. Je ne dois pas être beaucoup mieux qu’elle. Mais malgré cette bonne nouvelle et ce lit qui m’a l’air bien trop confortable pour mon propre bien, je n’ai pas envie de trouver le sommeil tout de suite. « Tu as l’air épuisée. Tu devrais te reposer. Fais comme si je n’étais pas là. Je ne veux pas déranger ton quotidien. »
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Sujet: Re: Like a lost puppy — ft. Gwen Dim 12 Juin - 15:04
Like a lost puppy
ft Milo Stevenson; Home
Après la mort de Dyson, l'idée de vendre la maison a souvent effleuré Gwen. L'immense demeure emplie de fantômes, de souvenirs, tout ça était insupportable pour la jeune femme. Tout autant que l'était l'idée de vendre la maison qu'elle avait choisi avec Dyson, projetant leur avenir ensemble, parlant parfois même d'enfants. Désormais, la moitié de la maison, voir plus, était inutilisée. Les chambres d'amis servaient peu, de même que quatre des cinq salle de bain. Etant seule et passant le plus clair de son temps au boulot, Gwen aurait tout à fait put déménager pour prendre un duplex ou un appartement plus petit, pour lequel elle n'aurait pas eu besoin de payer de femme de ménage. Elle avait presque réussi à quitter les lieux mais, à la veille de la signature de la vente, elle avait tout annulé. Vendre cette maison, c'était comme effacer le peu qui lui restait de Dyson.
Ce soir, bien des années plus tard, Gwen se félicite d'avoir gardé la demeure. Elle est heureuse de pouvoir mener Milo à travers les couloirs, lui montrant sa nouvelle chambre, lui indiquant tout ce dont il peut avoir besoin. Jamais elle n'avait pensé à ce que quelqu'un d'autre vive ici avec elle, même temporairement, mais finalement, cela semblait être une bonne solution. Cela fait si longtemps que Gwen n'a pas accueilli quelqu'un chez elle que, même si il s'agit de Milo et qu'il fait partie des gens les plus proches d'elle, elle se sent un peu nerveuse. Il s'agit toujours de faire bonne impression, même si elle a ouvert la porte en peignoir. La blonde laisse Milo poser ses sacs comme il le souhaite alors qu'elle croise les bras en faisant une moue soucieuse d'avoir omis un quelconque détail ou information utile à son nouvel invité.
« Gwen... » La concernée lève son regard azur vers Milo alors que celui-ci reprend déjà : « Je te rassure, tu n’oublies rien. C’est déjà très aimable à toi de m’accueillir chez toi. Surtout que cette chambre est à elle seule plus grande que l’appartement que je viens de quitter. »
Elle esquisse un petit rire, bien consciente qu'en effet, une maison de cette taille n'est pas le privilège de tout le monde. Alors qu'elle s'apprête à répondre avec humour, l'étreinte soudaine de son collègue et ami la surprend. Un sourire étirant ses lèvres, Gwen passe alors également ses bras autour de Milo.
« Merci Gwen. Tu es formidable. » La blonde lève gentiment les yeux au plafond en laissant Milo s'écarter, lui souriant toujours. « N’exagérons rien, voyons. » Il faut dire que peu de personnes peuvent se vanter de connaître vraiment Gwen, ce qu'elle cache derrière cette apparence élégante, froide et hautaine. Milo est l'une des rares personnes à savoir réellement ce qu'il y a au fond d'elle, l'une des rares personnes qu'elle laisse entrer dans sa vie privée sans craindre un mauvais retour. Elle lui fait entièrement confiance.
« Tu as l’air épuisée. Tu devrais te reposer. Fais comme si je n’étais pas là. Je ne veux pas déranger ton quotidien. »
Gwen laisse échapper un petit rire en passant une main dans ses cheveux encore un peu humide de sa douche précédente.
« Tu as raison, je suis morte de fatigue... Je ferais mieux d'aller me coucher pour... » Elle s'interrompt en se tapant sur le front. « Je sais ce que j'ai oublié ! » s'exclame Gwen avant d'ajouter, tournant les talons : « Je reviens dans une minute. » Sur ces mots, elle quitte la chambre et on peut entendre le bruit de ses pieds nus dévaler l'escalier de bois.
Comme promis, elle revient rapidement dans la pièce, venant près de Milo. Un sourire fier et amusé dévoile ses dents alors qu'elle semble cacher quelque chose dans sa main.
« Comme je t'ai dis, on risque d'avoir des horaires plutôt décalées alors voilà. » Sa main libre vient prendre l'une de Milo pour y déposer ce qu'elle cache dans l'autre : un simple double de la clé de la porte d'entrée. D'ordinaire elle le planque dans un pot de fleur lui même bien caché, mais désormais, Milo en a plus besoin qu'elle. « Comme ça tu n'as pas à m'attendre pour rentrer ou sortir, c'est quand même mieux. » Sur ces mots, Gwen suit le conseil donné un peu plus tôt par son ami : « Je vais me coucher, mais n'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit encore une fois. » Son sourire revient gratifier Milo de lumière. « Bonne nuit, Miles. » Gwen se rapproche alors pour poser un baiser affectif sur la joue de son aîné et quitte finalement la chambre pour rejoindre la sienne.
En se glissant sous les draps, la sensation de ne plus être seule dans la maison tire un petit sourire ému au lieutenant Caulfield.