[défi] It's a god-awful small affair | Rogue&Havok

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It's a god-awful small affair

Havok ✧ Rogue

Préparer une révolution mutante ne dispense pas des tâches ingrates du quotidien. Cependant le fait d’être fiché terroriste potentiel empêche une certaine quiétude dans l’action de ces tâches dès qu’elles se passent en extérieur. Ainsi, même faire ses courses devenait un challenge. Mais Rogue tournait comme un lion en cage et elle avait besoin de sortir, même pour quelque chose d’aussi trivial que d’acheter un paquet de lessive. Une sortie qui n’impliquait pas de faire péter un labo clandestin ou les fonds de campagnes du PC.
Elle extirpa de son armoire sa tenue de moto, il y avait un moment qu’elle ne l’avait pas sorti et même si elle pouvait voler, le bruit du moteur vrombissant lui rappelait une époque qui fut courte mais paisible ou tout était plus simple. Son casque vissé sur la tête et dépassant allégrement les limitations de vitesses sur les routes sinueuses et verdoyantes avant la ville. Le trafic de la banlieue newyorkaise eut tôt fait de la ralentir bien qu’elle se permette de serpenter entre les voitures pour gagner du temps.

Le parking était bondé. Rogue soupira, elle n’appréciait pas vraiment la foule, sa mutation étant particulièrement nocive sur quiconque frôlerait par mégarde sa peau, elle devait passer son temps à faire attention à ses mouvements et à ceux des autres. Elle se résolut à conserver sa veste de moto malgré la douceur printanière mais aussi ses mitaines. Elle passa son bras à travers la visisère ouverte de son casque et parti d’un pas décidé vers le centre commercial. Elle commençait déjà à regretter sa décision alors qu’elle aurait simplement pu aller s’installer dans un parc.

Son casque accroché à un bras, un cabas sur l’autre, elle déambulait dans les rayons, sans rien y trouver. L’opulence et la diversité l’empêchait de se concentrer et elle n’avait pour l’instant dans son panier qu’un sachet de bonbon et un paquet de pâtes. Les hauts parleurs diffusaient une musique datée, un morceau qui avait dû être le tubé de l’été en 1999 et dont Rogue ne parvenait pas à se souvenir le titre, simplement l’agacement de sa tante acariâtre contre la soupe musicale aux paroles impudiques. Sa faisait des années qu’elle n’avait plus pensé à cette femme et elle se demanda distraitement si elle était toujours en vie ou si sa haine avait fini par la consumer sous la forme d’une maladie des nerfs particulièrement vives.

Soudain un cri strident résonna la faisant sursauter, elle et tous les badauds aux alentours. Une odeur de plastique brûlée envahit le rayon et Rogue se retourna vers sa provenance. Un type éructait, criant après tout le monde, un feu avait commencé à consumer un rayonnage à côté de lui. Le cri provenait d’une femme qui semblait tétanisée par la scène, les mains levées et tremblantes. Le type était blafard, en sueur et comme agité de spasme. Un infecté. Ils étaient de plus en plus répandus et ils ne passaient plus deux jours sans qu’un cas passe aux infos. Une boule de feu se forma alors dans les mains de l’infecté, qu’il balança dans un rayonnage provoquant cette fois un mouvement de panique, tout le monde se mit à courir, sans trop savoir où.

Portée par son constant besoin d’agir Rogue abandonna son panier à demi vide, prête à intervenir, lorsqu’elle aperçut non loin d’elle Alex Summers. Si la situation n’était pas aussi confuse elle aurait été sincèrement heureuse de le voir, elle s’était toujours bien entendue avec lui. Moins rigide que son frère, il avait su sortir de son ombre et s’émanciper. « Alex ! » appela-t-elle à travers la foule paniquée. A eux deux ils pouvaient peut être le maîtriser, sans amplifier la panique qu’essayaient d’organiser des vigiles trop peu nombreux et visiblement pressés de s’enfuir aussi. Ce n’est pas tant le feu, que la perspective d’une contamination qui provoquait cet état. Une nouvelle boule de feu fit se renverser un rayonnage et les bouteilles d’alcool déversèrent leur contenu créant un conducteur pour les flammes qui se répandirent vivement. « Il faut le neutraliser ! »

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Le centre commercial. Alexander s’y rendait de temps en temps comme tout le monde, pour faire ses courses principalement, mais parfois il y passait pour voir ou suivre une personne. Aujourd’hui c’était des nécessités personnelles qui l’amenaient. Le mutant se mouvait dans la foule comme un être humain lambda. Ses pensées étaient inévitablement tournées vers le Registration Act. Ce dernier occupait l’esprit de toutes les personnes concernées par cet enregistrement. Havok n’avait aucune envie d’apparaître sur le moindre listing, et cela ne le tentait pas du tout d’être fiché. Contrairement à d’autres, sa position était plutôt neutre. Il n’agissait pas directement contre cette situation comme d’autres groupes. Il s’interrogeait sur la situation des personnes ayant accepté d’être enregistrées. Pouvait-elle encore se promener comme il le faisait actuellement. Etait-il sous surveillance constante. Alex n’avait aucune envie de le savoir ou de le vivre, mais il était aussi conscient qu’il finirait par être impliqué et par devoir choisir un camp. La loi était passée, et elle allait être appliquée de gré ou de force. Il n’avait aucun doute sur cet état des choses. D’ailleurs, il pouvait entendre en passant près de certains groupes des discussions autour de ce fichage. Parfois c’était plutôt ce fameux virus qui occupait la conversation. Des sujets préoccupants pour tous finalement.

Ses courses étaient presque terminées. Il avait pris tout ce dont il avait besoin, même si il reviendrait sûrement pour compléter ses achats. Vivre au jour le jour était un peu son crédo ces derniers temps, ne sachant pas quand on viendrait frapper à sa porte pour l’obliger à se ficher. Dans le meilleur des cas. Alexander n‘avait pas encore discuté du fichage avec son frère, et il ne connaissait pas encore sa position à ce sujet… Même si il se doutait déjà de sa réponse. Il l’imaginait difficilement aller à l’encontre de cette démarche, qui entrait parfaitement en corrélation avec l‘envie de cohabitation du Professeur Xavier. Alors qu’il allait quitter le magasin, des cris l’interpellèrent. Quelques secondes d’hésitation le bloquèrent sur place, mais une bousculade le ramena à la réalité. Un soupir fut sa première action, avant de se retourner pour prendre le chemin inverse des fuyards. Une odeur de plastique brûlé lui parvint, forte et désagréable. Il ne savait pas vraiment ce qu’il allait trouver… Ni même si il serait d’une quelconque utilité. Une fois arrivé à destination, son regard se posa sur un homme totalement paniqué. Il hallucinait visiblement… Ou alors il voyait des choses que lui ne pouvait voir. Très rapidement, Alex comprit que cet homme était infecté. Difficile de ne pas le comprendre avec sa peau blafarde. Et un mec possédant des pouvoirs tant qu’à faire. Il avait bien fait de faire demi-tour.

_ « Rogue… »

Ce fut sa première réaction quand il tourna la tête vers la personne l’ayant interpellée. Enfin il avait entendu son nom et s’était tourné par réflexe. Cela aurait pu être pour une autre personne. Anna était présente. A un autre moment, il aurait sûrement fait un large sourire avant de venir à sa rencontre. Mais pour le moment, ils avaient un autre problème à gérer. D’un simple regard, il comprit que la jeune femme souhaitait agir et comptait sur son aide pour empêcher l’homme de tout détruire. Tout le monde fuyait. Alexander se rapprocha de son amie. Il l’avait toujours apprécié et s’était toujours montré présent pour elle, même quand elle avait choisi de rejoindre la confrérie.

_ « Et t’as une idée. Dans son état, je doute qu’il nous écoute vraiment… » Alex resta quelques secondes silencieux, avant de prendre la parole à l’attention de l’homme. « [color=slateblueEh Monsieur… Regardez-moi.[/color] » Il s’approchait les mains levées, comme un signe de paix. « On peut peut-être vous aider. Calmez-vous et venez avec nous. Tout ira bien. »

Alex n’en savait rien, mais inutile d’inquiéter l’homme plus que nécessaire. Le pouvoir de Rogue aurait été intéressant dans cette situation, et l’homme aurait été assommé. Malheureusement c’était courir le risque d’une contamination. Le feu se répandait dans la pièce, et la chaleur montait en flèche. Sur ce dernier point, Havok ne ressentait rien. Il tenta de faire signe à Anna de le contourner… Il pourrait tenter de l’assommer par derrière. Et puis il y avait ce feu qui se répandait de plus en plus. A priori le magasin avait été vidé. Alex se préparait à utiliser ses pouvoirs dans le pire des cas, même si il préférait éviter de s’en servir dans un lieu public.

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Havok ✧ Rogue

L’état du type faisait peur à voir. Délirant, éructant, pas certains qu’ils soient en état de comprendre quoique ce soit. La solution la plus efficace était probablement de l’assommer et de laisser ensuite des spécialistes s’en charger. Rogue avait vu aux infos un spécialiste expliquer que le virus était tout à fait inoffensif pour les mutants, ils n’étaient que porteur sain en attente de contaminer des hôtes qu’il pourrait attaquer. L’apparition de ce virus en plein campagne pour le registration act lui apparaissait comme une coïncidence un peu grosse. Cependant et c’était un fait connu Rogue avait une légère tendance à une paranoïa gouvernementale. Elle en avait conscience et cela n’invalidait pas pour autant son ressenti.

D’un échange de regard avec Alex, elle sut qu’ils allaient essayer. Havok était le plus diplomate de leur duo improvisé, mes ses mots ne semblaient avoir aucun effet. L’homme releva la tête, ses yeux injectés de sang étaient vides d’expressions. Havok lui fit signe et elle comprit son plan, cependant un agent de sécurité héla Rogue et Havok pour leur intimer de rejoindre l’une des files chaotiques qui se dirigeaient vers les sorties, elle hésita, ne pas faire de vague était plutôt tentant. Une boule de feu coupa court ses hésitations, Rogue s’interposa dans un sursaut héroïque, lâchant son casque qui roula au sol. L’impact la fit tomber et des flammes léchaient son épais blouson de moto qu’elle s’empressa d’ôter et d’abandonner au sol. Elle jura de l’une des expressions imagées du sud tandis que le type se jeta impulsivement devant lui, courant maladroitement, comme un homme ivre, voulant rattraper la foule fuyante.

Rogue ramassa son casque de moto et d’un même le lança puissamment sur le type, comme dans une très étrange partie de bowling. Le casque cogna la tête du type qui tomba dans un empilement de conserves promotionnelles. « Mademoiselle il faut partir ! » insista l’agent en posant sa main sur son bras dénudé. Il s’appelait Spencer, il fréquentait Judith depuis trois mois, il considérait les mutants comme des aberrations et n’avait plus parlé à son cousin depuis que celui-ci avait avoué l’être. Rogue se dégagea sèchement, le contact n’avait pas duré plus de cinq secondes et l’homme s’était crispé sous la douleur, ses veines déjà saillantes, quelques gouttes de sueurs sur son front. Pris d’une panique qu’elle avait vu trop de fois, la douleur le faisant encore trembler, il brandit sa matraque, prêt à la frapper, elle attrapa l’arme qu’elle lui arracha sans effort et aperçut avec agacement certains de ses collègues arriver en renfort.

Ils n’avaient pas assez d’un infecté.

Rogue préféra prendre de la hauteur et décolla sans tenir compte des exclamations des flicaillons dégainant déjà leurs armes, prêt à la viser, elle. Elle était devenue soudainement la menace numéro une, alors que l’infecté s’était déjà relevé, écumant de rage. L’alarme incendie se déclencha soudain, en même temps que se déclenchait le système anti-incendie du centre commercial : des trombes d’eaux s’écoulèrent des plafonniers. Instantanément trempée, mais les feux nourrirent par endroit par les graisses ou l’alcool peinait à s’éteindre. Les agents criaient en dessous, lui ordonnant probablement de se rendre mais leurs voix étaient indistinctes. Leurs armes à feu levées vers elle lui envoyaient par contre un message limpide.

Dans un monde idéal, elle aurait peut-être simplement croisé un vieil ami en faisant ses courses, ils auraient parlé entre le rayon des condiments et celui des bonbons, jusqu’à ce qu’ils décident d’aller boire un café. Mais dans ce monde, ils étaient contraint d’affronter un homme inconscient de ses actions et l’imbécilité d’agents de sécurité, trop occupés à viser la fille qui volait, qu’à faire attention à l’excité qui balançait des boules de feu.

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Alexander ne s’était pas attendu à voir quelques courses se transformer en incident de cette ampleur. A croire que la malchance s’en était mêlée. Quelles chances y’avait-il pour qu’un infecté se trouve dans ce centre commercial, au moment où il s’y rendait. Havok aurait préféré pouvoir faire profil bas, surtout dans la situation actuelle. Son premier réflexe fut malgré tout d’intervenir. Ses pouvoirs étaient là pour aider même si les circonstances ne s’y prêtaient pas. Ses pensées s’étaient tournés vers cette personne contaminée, et brûlant tout sur son passage. Ou en tout cas autour d’elle pour le moment. Ce n’est qu’après coup qu’il avait pensé à tenter de se dissimuler, pour éviter d’être repéré et recherché par quiconque. Heureusement le feu avait pris dans de nombreux endroits, et suffirait à anéantir le peu d’élément permettant de le reconnaître. Enfin ce type de pensées ne tourna que quelques secondes dans son esprit. Pour le moment il était ravi de voir Anna à ses côtés, et de ne pas affronter ce problème seul. Il prit les devants et s’adressa à l’infecté, se sachant plus diplomate qu’elle. Même si sa diplomatie n’était pas non plus très efficace ou très prononcée. Il était plus calme et cela aidait dans ce type de situation. Havok tentait d’attirer son attention, ayant demandé à son amie de faire le tour pour tenter de l’assommer ou de l’arrêter. Il ne se souvenait plus vraiment des détails du virus. Contagieux ou pas pour les mutants… Cette question resta en suspens, et il comptait sur son amie pour prendre la bonne décision à ce sujet.

Leur plan aurait pu se dérouler à la perfection, et ne causer aucune victime supplémentaire. Malheureusement un agent de sécurité zélé intervint. La situation dégénéra rapidement. Anna intercepta une boule de feu protégeant l’agent. Alex fit tomber une rangée de conserve dans la direction opposée, tentant d’attirer l’attention de l’infecté. Celui-ci mordit à l’hameçon, et lança plusieurs boules de feu dans cette direction. C’était compliqué à présent. L’agent de sécurité était un témoin trop proche pour utiliser ses pouvoirs actuellement… La diversion ne dura qu’un temps tandis que l’infecté s’élançait vers le reste du magasin. Ce fut au tour d’Alexander de jurer. Il hésita à utiliser son pouvoir, et ses mains luirent pensant quelques secondes. Heureusement Anna eut le réflexe d’utiliser son casque avant d’être touché par le garde. Havok fit quelques pas pour garder l’infecté en visuel, et attendit avant d’intervenir pour venir aider son amie. Il connaissait son pouvoir pour l’avoir expérimenté par hasard quelques années auparavant. Une sensation bien désagréable. La suite fut d’une logique décevante. L’agent tenta de frapper Anna, tandis que ses collègues venaient en renfort. Quand elle s’envola, Alexander n’hésita plus. Il rabattit sa capuche sur sa tête, et lança plusieurs rayons sur les gardiens. L’intensité avait été modulée pour les assommer. Un mal de crâne les attendait à leur réveil. Tandis que Rogue attirait l’attention des gardiens, Havok s’élança à la poursuite de l’infecté. Des trombes d’eau se mirent à couler depuis le système incendie.

Tandis que Rogue jouait les appâts involontaire, Alexander lançait des rafales pour tenter d’éloigner l’infecté loin des innocents. Entassés pour tenter de sortir dans un chaos complet. Il aurait pu le viser directement, malheureusement il n’était pas sûr des conséquences de ce tir sur l’homme comme sur ses pouvoirs. Le feu s’éteignait un peu, mais certains d’entre eux alimentés pas des substances dangereuses continuaient de brûler. Enervé et un peu lassé, Alex se tourna vers les agents de sécurité tirant sur Rogue. Il visa un endroit à proximité d’eux, et lança une rafale puissante depuis son torse. L’explosion souffla les agents de sécurité.

_ « Un petit coup de main s’il te plait. J’hésite à lui tirer dessus… On ne sait jam… »

Son discours s’interrompit lorsqu’il sentit cette brusque chaleur à proximité. L’une des boules de feu le frôla, et il sentit les poils de son bras roussir… Sa peau ne fut pas totalement épargnée. Heureusement l’eau apaisait un peu cette douleur. Dans un accès de colère et de frustration, Havok lança une rafale vers l’infecté. Cette dernière entra en collision avec une boule de feu, et le souffle de l’explosion envoya valser les deux hommes. Alex fut un peu sonné, et mit quelques secondes à se redresser… Les explosions avaient vidées le centre commercial. Il se dit qu’il aurait dû se montrer plus attentif sur ce fameux virus.

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Havok ✧ Rogue

Les rafales qu’envoyaient Havok perturbaient l’infecté qui oscillait entre la folle compact et paniquée et le mutant. Il titubait, l’air hagard ou furieux, incertain de son propre état. C’était un état horrible, un état dont ils étaient peut-être déjà porteurs sains. Le virus était, dit-on, très volatile. Combien de personne avait-il déjà infecté ?
Rogue planait à bonne distance des agents et leurs armes, elle n’entendait pas ce qu’ils disaient ou plutôt tentait de lui hurler à travers la sonnerie stridente l’alarme et le fracas de l’eau. Soudain une rafale les souffla. Empêtrés les uns sur les autres ils formaient un monceau grotesque dont ils mettraient quelques temps à se dégager. Rogue redescendit vers Havok et c’est trop tard qu’elle vit que l’infecté le visa « Attention ! » cria –t-elle tandis qu’une boule de feu frôlait son bras. La riposte fut quasiment immédiate, Rogue n’eut pas le temps de le dissuader et vit impuissante les deux masses d’énergies entrer en collision. L’explosion fit s’effondrer les rayonnages dans un large rayon et Rogue fut soufflée à son tour, elle eut cependant le réflexe de croiser les bras devant son visage par mesure de précaution. « Alex tu vas bien ? » demanda-t-elle tandis qu’elle se posait à proximité de lui. Les agents étaient désormais bloqué par un barrage d’étalage et de produit, qu’ils ne mettraient certes pas trop de temps à contourner ou escalader, mais cela leur laissait un temps de répit de ce côté.

L’infecté se relevait maladroitement, Rogue constata avec une certaine pitié que celui-ci passait une main dans sa crinière et c’est de pleines mèches détrempées qui tombèrent au sol. Un frisson d’horreur passa le long de sa colonne vertébrale. « Arrête de lui tirer dessus, ça l’enrage et ça risque de finir par le tuer. » Ce qui en soit aurait peut-être été plus miséricordieux que de le laisser dans cet état, mais ils n’étaient personne pour décider. Elle était consciente que ses paroles n’apportaient aucune proposition de solution et à dire vrai elle commençait à songer qu’il était sans doute plus sage de se barrer du centre commercial avant que la cavalerie n’arrive. Et c’était certains qu’elle allait arriver. Le gouvernement était sur les dents et les effectifs avaient augmenté.

Son regard balaya le centre commercial dévasté, cherchant parmi les décombres quelque chose susceptible de le restreindre. Il est facile pour Rogue de tordre du métal, elle pourrait tout à faire en faire une enclave pour l’infecté. Mais il fallait aussi pouvoir l’atteindre, l’immobiliser pour qu’il ne puisse plus blesser quiconque ou se blesser lui-même. L’homme émit alors un hurlement déchirant et tira vers le ciel contre des ennemis qu’il était le seul à voir, vociférant. Ses attaques répéter firent se détacher une poutre métallique qui pendit misérablement, qui vacilla à un moment avant de recevoir une nouvelle attaque de se détacher. Elle jura puis lâcha à Havok « tiens le occupé ! », elle s’élança pour réceptionner la poutre avant qu’elle n’écrase le malheureux. L’épaisse structure métallique ne pesait rien pour elle, cependant ses mains glissaient sur le métal détrempé et sa longueur rendait son transport malhabile.
Prise d’un réflexe en voyant une boule de feu plus large que les autres arriver vers elle, elle entoura de ses bras la poutre et s’en servit comme d’une batte de baseball, le coup était joli et elle s’en amusa un instant. Sa puissance conjuguée à l’énergie de la boule ne fasse un trou propre et net dans le toit du bâtiment. C’était leur porte de sortie, plus sure que les voies terriennes sur lesquelles devaient s’être rassemblées tous les services disponibles. Rogue donna plusieurs coups de poings dans l’acier pour le tordre en un endroit, puis replongea a la rencontre de l’infecté, sur lequel elle largua la poutre tordue. Le bombé le coinçait sans l’écraser et le poids de la poutre rendait impossible pour cet homme seul et malade de le soulever. « Il faut qu’on se barre ! »

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