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 You really broke my heart. - Stephen

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MessageSujet: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyLun 4 Juil - 16:07

Clea & Stephen 


Clea marche d’un pas lent dans une fumée épaisse qui lui brulerait sûrement les poumons si celle-ci se trouvait dans son état physique et non astral. Par réflex, elle enjambe les corps calcinés répandus sur le sol noir et cramé. Il y a de tout, des vieux, des gosses, de simples paysans ou quelques rebelles voir même des sbires de Dormammu. La blonde se trouve dans ce qui pourrait s’apparenter à un village humain datant du quinzième siècle ; à quelques détails près et celui-ci se trouvant dans la Dark Dimension. Il ne reste plus rien qu’un tas de cendres et de corps qui continuent de fumer. L’air est irrespirable, l’odeur de la chair brûlée est épouvantable et Clea aurait aimé ne plus jamais la sentir. Dans l’une des maisons maintenant détruite, se trouvait dans le sous-sol une planque utilisée par la rébellion ; une de celles dans laquelle Clea s’est déjà réfugiée pour échapper à son oncle. Lentement mais sûrement, Dormammu remonte la piste, trouve les cachettes des rebelles pour tout faire brûler. Pas de pitié. Pourquoi en avoir ? Pourquoi en ferait-il preuve ? Les yeux bleus de la jeune femme se remplissent de larmes ; elle ne peut pas supporter cette vue plus longtemps et son âme regagne son corps, allongé sur le lit conjugal. La blonde s’assied rapidement, ignorant le malaise qui l’envahit et la nausée qui étreint son ventre. Cela fait un peu plus de trois heures qu’elle a quitté son corps, le retour est toujours plus ou moins laborieux mais le souvenir des odeurs putrides est présent dans sa tête et ça ne l’aide pas. La sorcière prend de profondes inspirations et expirations pour chasser le malaise ainsi que faire passer cette sensation de tête qui ne cesse de tourner. Lentement, attendre de se sentir un peu mieux pour pouvoir se lever complètement. La maison est à peu près silencieuse, Clea ne ressent pas la présence de Stephen ; ce dernier a dû sortir avec Gatsby pendant qu’elle étaient plongée dans sa transe. Elle le fait régulièrement, n’aimant pas rester trop longtemps sans nouvelles de sa dimension. Même si à chacun de ses voyages, celle-ci revient à elle un peu plus désespérée et consternée avec cette envie brûlante de faire payer son oncle pour les sévices qu’il fait subir à son peuple. Elle n’en fera rien, plus toute seule et sans avoir un plan un peu concret. Sa main glisse sur les quelques plis de sa robe à fleurs ; robe offerte par Stephen, quelques jours plutôt. Elle l’aime beaucoup et son mari a toujours eu très bon goût. Toujours ! Ses lèvres s’étirent dans un petit sourire puis elle descend les escaliers à la recherche de quelque chose à faire pour s’occuper.

Du bruit venant de la cuisine, sûrement Wong qui s’affaire à elle ne sait quoi. Clea va le rejoindre lorsqu’on frappe à la lourde porte d’entrée. La blonde s’arrête net, prévient Wong qu’elle s’en occupe et s’empresse d’aller ouvrir la porte. De l’autre côté, un jeune femme aux cheveux sombres et courts tout à fait charmante qui plisse ses yeux gris en voyant apparaître Clea à la place de… Stephen. C’est au tour de la sorcière de froncer ses sourcils après avoir entendu les pensées plutôt surprises de l’inconnue. Que vient-elle faire ici ? Que veut-elle ? Tout ce que peut entendre Clea, c’est la stupeur de la brune et rien d’autre.

« Je peux vous aider ?
-Euh… Je cherchais Stephen, il est là ?
-Non, mais je peux peut-être prendre un message ? Demande Clea, l’air de rien.
-C’est-à-dire que j’aurais préféré lui parler en tête-à-tête. Vous êtes sa soeur ? »

Les yeux de la blonde s’écarquillent. Sa soeur ? Pardon ?

« Non, je suis son épouse.
-Son épouse ?? » Fait la brune avec un air sceptique et amusé à la fois.

Là. Là Clea trouve cette historie louche. Et quand bien même elle n’aime pas explorer les pensées ou encore les souvenirs des gens mais… Non, cette jeune femme ne lui inspire pas confiance. Pourquoi désire-t-elle à tout prix voir Stephen ? Les images s’imposent brusquement devant ses yeux… Des images que la sorcière aurait finalement préférées ne jamais voir. Elle ferme avec force ses paupières, veut les chasser le plus vite possible mais c’est impossible : elles sont gravées dans son esprit. Sa main se lève, se place devant le visage de l’amante de Stephen et une très faible lumière illumine sa peau, venant effacer toutes traces du sorcier des souvenirs de la jeune femme.

« Vous n’êtes jamais venue ici, à la place vous allez rentrer chez vous et réfléchir à quoi faire d’utile dans votre vie. » Dit Clea d’une voix éteinte.

Puis elle referme la porte au nez de la femme qui cligne des yeux avec incompréhension ; se demandant sûrement ce qu’elle fait là. Clea se retourne pour se retrouver nez-à-nez avec Wong qui en a assez attendu. Ses yeux sont embués de larmes, elle se mord les lèvres et esquisse un vague sourire triste.

« Ce n’est pas la seule, n’est-ce pas ? »

Silence. Elle hoche lentement de la tête, comprenant ce que ce silence signifie. Clea croise ses bras contre sa poitrine, contourne Wong pour monter avec rapidité les escaliers et s’isoler dans la chambre. Allongée sur le matelas, le visage caché dans son oreiller, la sorcière éclate en sanglots. Son coeur lui fait mal, tellement mal. Pourtant ce n’est pas à Stephen qu’elle en veut mais à elle seule. Elle n’aurait jamais dû partir, tout cela ne se serait jamais produit et son coeur ne serait pas ainsi brisé.

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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyLun 11 Juil - 15:54


   
❝You really
broke my heart❞
   Clea & Stephen
On paye le prix de ses erreurs. C'est une constante qui reviendra toujours, qui est inévitable dans le monde dans lequel nous vivons, dans n'importe quel monde même. Stephen le savait mieux que quiconque. Il avait payé pour son arrogance, il avait payé pour son égoïsme, il avait payé pour son égocentrisme. Il payait, chaque jour, le prix de la magie. Chaque chose que l'on fait, chaque geste, chaque parole, a une répercussion sur notre vie et sur le monde. Les gens pensent que l'Effet Papillon est juste un film qui n'aurait vraiment pas dû avoir de suite, mais ils ont tort. C'est une chose réelle, inévitable. Même sans changer le passé, chaque chose a son impact. C'est un fait.
Pourtant l'homme qui savait que tout avait une conséquence continuait toujours de faire des erreurs plus grosses les unes que les autres. C'était la nature humaine, tout simplement, et jamais personne ne pourrait s'en empêcher. Stephen ne l'avait pas su. Il vivait chaque jour dans la peur de voir ressurgir cette partie de son passé, une partie déjà trop récente encore à son goût. Il savait que sa femme le découvrirait un jour, il avait songé lui dire lui-même dans l'espoir que cela atténuerait la douleur mais il ne l'avait pas fait, il en avait été incapable. Il ne pouvait pas regarder sa femme et lui dire qu'il avait fait ce qu'un mari pouvait faire de pire. Il l'avait déjà vu pleurer et tempêter, il avait toujours détesté cela. Alors causer la plus grosse crise qu'elle ai jamais pu avoir ? Non, il ne pouvait s'y résoudre. Alors il s'était tut et avait demandé à Wong de se taire lui aussi. Le majordome n'avait pas approuvé mais il avait obéit. Ce n'était pas à lui de dire quoi que ce soit à Clea, cela ne concernait que les deux époux. Une remarque qui n'avait pas eu le don de rassurer Stephen.

Au fond, il espérait que cela n'arriverait jamais. Voilà pourquoi il en repoussait toujours l'idée dans le fond de son esprit jusqu'à souvent réussir à oublier même qu'il avait été infidèle. C'était plus facile de faire l'autruche. Plus lâche, mais plus facile. Stephen pouvait être aussi courageux qu'il voulait sur le champs de bataille, il serait toujours lâche quand il s'agirait de faire pleurer sa femme. Il ne supporte pas de voir les larmes couler sur son visage, il préfère baiser ses joues que les humidifier. Mais il ne peut pas s'empêcher de lui faire du mal, il faut croire. Car ce qu'il redoutait est finalement bel et bien arrivé.

Il s'en doute pas lorsqu'il passe le pas de la porte, pour lui ce n'est qu'une journée comme toute les autres. Il revient de promener Gatsby comme il le fait si souvent. Il aurait aimé le faire avec sa femme, coupler la balade du chien avec une promenade en amoureux, mais sa chère et tendre était plongée dans sa méditation lorsqu'il était parti et il n'avait pas voulu la déranger. Il se doutait d'où elle était allée, là où elle allait souvent lorsqu'elle méditait seule. Il n'avait pas voulu l'arracher à ça. Alors il était parti seul, la promenade en amoureux pourrait bien attendre une prochaine fois. Du moins le pensait-il en partant.
C'est la tête de Wong qui lui fait comprendre que quelque chose ne va pas. Il n'a pas la tête des mauvais jours, mais on peut clairement voir dessus qu'il est inquiet. Il l'est souvent, avec un ami comme Stephen, mais cette fois le sorcier n'a rien fait de compromettant pour lui-même. Alors il s'approche pour demander ce qu'il se passe.

— Cléa sait.

Deux mots simples mais qui transpercent le cœur de Stephen de part en part. Voilà. Le jour qu'il avait tant redouté était finalement arrivé, elle l'avait apprise d'une autre façon que par son biais. La culpabilité qu'il avait tant oblitérée jusque là lui retomba d'un coup sur les épaules, lourd fardeau qui lui coupait le souffle et l'empêchait même de penser. Il l'avait fait. Il l'avait blessée.

— Comment… ?
— Suzy est venu te voir. C'est Cléa qui a ouvert.

Il se souvenait de Suzy. Une petite à la peau pâle, un peu replète. Elle avait de petits yeux gris et de courts cheveux foncés. Elle était artiste make-up, une façon jolie de dire qu'elle travaillait au Sephora du coin. Elle lui avait rappelé Cléa, avec son entêtement occasionnel. Comment souvent, il s'était laissé avoir, il l'avait ramenée chez lui et avait cédé à son désir jamais assouvi.

Il monte vers leur chambre, il se doute que c'est là qu'elle sera. C'est toujours là qu'elle vient lorsqu'elle ne va pas bien, qu'elle a besoin de souffler ou de pleurer. Il entend les sanglots avant même de rentrer dans la pièce et il sait que c'est mauvais, très mauvais. Il entre dans la pièce, il a été lâche un moment mais il ne peut plus l'être. Comme tout le monde, il va devoir faire face aux conséquences de ses actes. Il avance doucement, et vient s'asseoir sur le lit près d'elle mais ne la touche pas. Peut-être qu'elle ne voudra plus qu'il la touche. Il remarque qu'elle porte la robe qu'il lui a offerte peu avant. De quoi le culpabiliser encore un peu plus, lui faire se rendre compte qu'il a voulu masquer sa culpabilité par des cadeaux.

— Je suis désolé Cléa… Désolé que tu l'ai appris comme ça et désolé de ce que j'ai fait. Je sais que s'excuser ne résoudra rien, mais...

Les mots s'étouffent dans sa gorge. Il ne sait même pas vraiment quoi dire, y a-t-il seulement quelque chose à dire ? Il sera coupable de toute façon, coupable d'avoir été infidèle, de n'avoir pas su l'attendre comme il l'aurait dû.
   
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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyMar 12 Juil - 18:37

Clea & Stephen 


L’oreiller serré contre sa poitrine, Clea s’est lentement recroquevillée sur elle-même et ainsi éclater en sanglots. C’est un véritable torrent de larmes qui inonde ses joues, vient tremper le coussin d’eau salée. Ce qu’elle peut avoir mal… C’est un peu comme si quelqu’un était venu lui enfoncer une dague au plus profond de son coeur, le saignant à blanc pour ensuite le laisser ainsi à demi-mort. Jamais elle n’aurait cru qu’on puisse ressentir une telle douleur, que l’amour puisse faire si mal. Il est rentré. Clea sent la présence de son époux dans l’immense maison, elle ne sait pas si elle a envie qu’il la rejoigne, la sorcière voudrait éviter qu’il la voit comme ça, en proie au chagrin. Avec un peu de chance, il pensera qu’elle est toujours plongée dans sa méditation et ne viendra pas vérifier dans leur chambre… Mais Wong ? Va-t-il rester silencieux sur la rencontre infortunée qu’a fait Clea, quelques minutes plus tôt ? C’est moins sûr. Elle entend déjà les pas dans les escaliers alors la blonde se recroqueville un peu plus, serre les dents pour étouffer les sanglots mais certains lui échappent ; juste avant que la porte ne s’ouvre. Le silence règne. Il est lourd. L’ambiance est emplie de douleur et de tristesse, Clea ose à peine respirer, bouger quand Stephen s’installe sur le lit. Qui parlera le premier ? Certainement pas elle. Pour dire quoi ? Qu’elle est tombée sur une de ses maîtresses ? Il le sait.

« Je suis désolé Cléa… Désolé que tu l'ai appris comme ça et désolé de ce que j'ai fait. Je sais que s'excuser ne résoudra rien, mais… »

Un sanglot. La sorcière ne sait que répondre. Elle aussi, est désolée d’avoir découvert l’adultère de son époux. Mais le pire sont encore les images qui ne cessent de s’interposer devant ses yeux, elle le voit en train d’enlacer cette jeune femme, ses lèvres sur les siennes, ses mains qui glissent sur sa peau. Clea se lève brusquement du lit, les mains sur son visage en faisant attention de toujours garder son dos tourné vers Strange. Elle s’approche de la fenêtre, regarde par la vitre les quelques personnes qui marchent dans la rue.
Elle se tourne vers Stephen, avec l’intention de parler mais elle se fige alors qu’une dernière fois, les souvenirs de sa maîtresse envahissent son esprit. Elle reconnait le décor familier du Sanctum, de ces murs qu’elle connait si bien. Alors en plus de la tromper, il a fallu que ce soit ici ? La pensée lui donne la nausée, elle fait un pas en arrière pour s’éloigner de Stephen. Sa bouche s’entrouvre légèrement sauf qu’aucun mot ne réussit à sortir, ils restent sur le seuil de ses lèvres. Elle doit sortir. Prendre l’air. Se retrouver seule dans un endroit où personne ne viendra l’importuner, où elle pourra réfléchir sans que les images ne l’assaillent. Alors, elle disparaît.

(…)

Le dernier spectre se trouve face à elle. Après un combat acharné, Clea est parvenu à en détruire deux tandis que les trois autres ont été renvoyés dans la Dark Dimension suffisamment endommagés pour qu’ils ne reviennent pas de sitôt, un message à son oncle pour lui faire comprendre qu’il ne l’aura pas aussi facilement. Il tourne autour d’elle, les mains de Clea sont illuminées d’un puissant halo argenté ; elle est prête à répondre à la moindre attaque. Un jet de lumière bleu émerge des mains de la sorcière, en direction du spectre qui de son côté a lancé un maléfice sombre, d’une couleur pourpre. Les deux magies se rencontrent, s’entrechoquent, faisant jaillir des étincelles. Clea y met toute sa puissance, puisant un maximum de magie mais quelque chose est étrange ; celle-ci n’est pas comme d’ordinaire, semble moins aisée à contrôler. La déconcentration de la blonde s’étiole ; brusquement la lumière bleu disparait et le rayon pourpre l’atteint de plein fouet, l’expulsant plusieurs mètres en arrière. Ce n’est que lorsque son corps rencontre le bitume que sa magie consent à remarcher ; détruisant le dernier des spectres. Mais c’est trop tard, elle a été touchée. Clea se redresse difficilement, les effets du maléfice commencent déjà faire leur oeuvre. Une marque est apparue au creux du cou de Clea, un peu comme si on l’avait marqué au fer rouge. Des symboles asymétriques entrelacés. Elle doit se téléporter. La rue disparait, place au Sanctum. Ou plutôt aux escaliers ; très mauvais endroit où se téléporter. Son équilibre est précaire, elle n’a pas le temps de se rattraper à une rampe qu’elle dévale les escaliers dans un fracas à réveiller les morts.

Elle est allongée face contre terre, elle parvient à se redresser sur ses genoux tandis que des pas résonnent dans les escaliers. Ses bras sont repliés contre son ventre, ils sont venus s’y placer presque instinctivement sans qu’elle ne sache trop pourquoi. Le poison se répand dans son corps, la douleur commence à tétaniser ses muscles. La blonde relève la tête, des larmes dégoulinent le long de ses joues ; des larmes d’un sang noir comme l’encre. Ses pupilles sont dilatées, ses iris changent progressivement de couleur, ils passent du bleu ciel au pourpre profond.

« Il… M’a… Retrouvée. » Parvient-elle à dire avant de se replier sur elle-même à cause d’une violente douleur qui explose dans sa poitrine.

Tout son corps tremble, les veines de ses bras irradient d’une lueur violacée ; on peut suivre leur sillon à travers la peau pâle de Clea. Elles s’illuminent au fur et à mesure que le maléfice se propage dans son corps ; le point d’impact étant la poitrine de la sorcière. Une humaine normale serait morte sur le coup mais dans le cas de Clea, sa magie, bien que faible, tente de repousser celle qui veut l’envahir. Elle lutte autant qu’elle le peut. Elle tousse, recrache le même sang noir qui s'écoule de ses yeux. Clea faiblit. Rapidement. Trop rapidement.

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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyMar 12 Juil - 21:38


   
❝You really
broke my heart❞
   Clea & Stephen
Il ne supporte pas son visage, cette moue déçue et pleine de larme qui l'accueille dans la chambre et s'accentuent lorsqu'il tente de s'excuser. Mais d'excuse, il n'y en a pas à faire. Il a fauté gravement et le voilà qui fait face aux conséquences de ses actes comme il l'avait évité tout ce temps. Et ça fait mal, si mal, bien plus mal que ce qu'il aurait pu imaginer. Il se hait du plus profond de son être d'avoir fait ça à sa femme. Pendant toutes ces années il avait cru ne pas la mériter et c'était vrai. Il ne la méritait pas. Il n'était pas digne d'être marié à cette femme aussi géniale. Alors qu'elle se battait pour libérer un peuple de l'oppression, sacrifiant sa vie conjugale pour ses sujets, lui n'avait rien fait sinon rompre les engagements qu'il avait prit en l'épousant. Batifoler encore et encore dans son dos, profiter de son absence pour manquer à ses engagements, pour… Non, ce n'était même pas une question d'engagement. C'était une question d'amour. Il avait craché à la figure de l'amour qu'elle lui portait. Il n'en était pas digne.

Il tendit la main vers elle, sans dire un mot. Il ne savait pas quoi dire, il n'y avait tout simplement rien à dire. Il ressentait la douleur dans son âme, la douleur même que sa femme éprouvait à cette instant et c'est lui qui désormais avait les larmes aux yeux. Leurs âmes n'étaient qu'une, elles étaient liées à jamais. Aucune séparation ne saurait jamais leur retirer ça. Il avait pissé sur ce même lien, et aujourd'hui il ressentait la douleur de ce qu'il avait fait. Ça lui faisait mal. Ça lui explosait le cerveau. Ça lui broyait les tripes. Ça lui tordait l'estomac. Et ce n'était qu'un aperçu de ce que devait ressentir sa femme à ce moment-là.

Il baissa la main quand elle disparut. Il ne lui en voulait pas de partir, il comprenait l'irrépressible besoin d'air, de se tenir loin de lui. Lui non plus ne se supportait pas. Lui aussi aimerait pouvoir se téléporter loin de lui-même, mais il ne le peut pas. Il doit vivre avec ça, avec la personne qu'il est, avec le monstre qui fait du mal à ses proches. Il peut pas s'en empêcher, hein ? Sa sœur, sa mère, son père, son frère et maintenant sa femme ? Il rate tout avec tout le monde, il ne sait pas mener une putain de vie normale, non. Il faut toujours que Stephen Strange gâche ce qu'il a de plus beau dans la vie. Parce qu'il est un incapable. Putain. Il a besoin de.. Il ne sait pas. Quelque chose. Un truc qui saura faire passer tout ça. Boire. Oui, il a besoin de boire un truc. Pas de l'eau, pas du thé. Il doit rester une bouteille de vin quelque part, il en faut pour certains rituels. Il n'en boit plus depuis longtemps mais il en sent soudain le besoin, l'irrésistible besoin. Le besoin d'oubli.

(…)

Il tire presque avec force sur la cigarette qu'il tient en main. Il n'a pas bu mais il a bien failli. Il en a encore envie d'ailleurs mais Wong veille au grain, il le sait. Il l'a surpris juste à temps avec la bouteille dans les mains. Stephen n'a pas bu la moindre goutte, il s'est contenté de fondre en l'arme à peine la bouteille hors de sa portée. Et il avait dit à Wong ce qu'il avait sur le cœur, comment il se sentait désormais. Wong ne l'avait pas consolé, il n'avait pas dit que ce n'était rien. Il n'était pas ce genre de meilleur ami. Il avait enfoncé Stephen, au contraire. Mais ensuite il l'avait encouragé à ne plus recommencer, à se refaire une conscience. L'adultère et l'alcool, c'était un peu pareil. Il y avait toujours moyen de s'en guérir et d'à nouveau faire bonne figure devant ses proches.

Alors à la place il fumait. Wong l'avait interdit dans la chambre mais Stephen s'en foutait complètement à ce moment-là. Il en avait besoin, pour tenter de s'occuper. S'il ne s'occupait pas un peu il allait devenir fou. Voilà plusieurs heures que sa femme a disparu et il a dû utiliser toute la force de sa volonté pour ne pas lancer un sort de localisation histoire d'aller la rejoindre. Mais elle n'a pas besoin qu'il la rejoigne en ce moment, elle a besoin d'être seule avec elle-même.

Il sursaute lorsque le bruit résonne dans la maison. Un instant il croit que Gatsby dévale les escaliers mais ce n'est pas le bruit régulier de ses pattes qui martèlent les marches. C'est autre chose, quelque chose qui chute, qui tombe, qui dévale. Il bondit sur ses pieds et s'y précipite. Il voit Wong sortir de sa chambre, si ce n'est pas lui… Cléa. Il fonce en bas des escaliers où se trouve sa femme recroquevillée au sol. Il fonce pour voir si elle n'a rien mais ce n'est pas le cas. Il voit ses yeux qui deviennent rouge, ses larmes d'un noir d'encre qui tâchent ses joues pâles. Un maléfice, il en est certain mais quoi ?

— Il… M’a… Retrouvée.

Il n'a pas besoin de demandé qui. La signature magique est évidente, il sait parfaitement à qui il a affaire. Dormammu, l'oncle de sa femme qui veut leur mort à tout deux. Il s'abaisse pour prendre sa femme en mariée, se faisant voir d'elle, lui montrant qu'il était là, qu'elle était en sécurité à la maison. Il ne sait pas si elle veut vraiment le voir en ce moment, mais elle est en état critique sous le coup d'un sortilège et il doit faire vite. Il remonte les escaliers en trombe, pressé de trouver une solution et de la soigner. Il sent bien qu'elle faiblit, ce n'est pas un sortilège fait pour simplement blesser, c'est bien plus que cela.

— Tiens bon, chérie, je suis là, je vais te soigner...

Stephen la pose sur leur lit, dans cette chambre qui sent maintenant la clope. Il ignore l'odeur et les mégots dans la poubelle, il se contente de la poser et de caresser délicatement ses cheveux. Il la voit qui souffre. Il faut faire vite. Alors il active sa magie, chercher la source de ce mal. Vite…


Stephen repère la marque, mais l'identifie-t-il ?:
   
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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyMar 12 Juil - 21:38

Le membre 'Stephen Strange' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyMar 12 Juil - 23:12

Clea & Stephen 


La douleur irradie tout son corps. Celle-ci part de sa poitrine ; là où le sort l’a touchée de plein fouet. Il a fallu que le spectre parvienne à la heurter en plein coeur ; là où le maléfice a le plus de chance de faire des dégâts et surtout, de se répandre rapidement. Combien de minutes se sont écoulées depuis que Clea été blessée ? Trois ? Pas beaucoup plus. Et déjà, la magie noire déploie ses tentacules dans l’être de la sorcière, cherchant à se nourrir de sa force vitale, de sa magie. Son sang est infecté, celui-ci est devenu plus noir que l’encre de Chine, les veines sont mauves, brillent d’une lueur inquiétante tandis que la peau de Clea devient de plus en plus blanche. Son visage est relevé vers Stephen qui a dévalé les marches à sa rencontrer ; sa vue est brouillée mais elle parvient à voir sa silhouette qui se penche sur elle, la prend délicatement mais rapidement dans ses bras. Les images qui ne cessaient de la harceler quelques heures plus tôt se sont effacées de sa mémoire ; cela a-t-il réellement de l’importance, finalement ? Non. C’est ce que son temps seule avec elle-même lui a fait réaliser. Certes, c’était de l’adultère pur et dur mais… C’est elle qui s’en est allée durant vingt ans sans donner la moindre nouvelle, lui s’est retrouvé seul, forcé de l’attendre, incertain. Ces filles ne sont rien, n’ont pas d’importance car c’est elle qu’il aime et c’est finalement la seule chose qui importe. Alors Clea lui pardonne. Tout. Il faudra qu’elle le lui dise… Quand elle parviendra à parler. Sa tête est mollement retombée contre la poitrine de son époux, tâchant sa chemise d’hémoglobine sombre. Elle se sent comme un pantin désarticulé, ses membres ne lui répondent plus, elle est incapable de bouger ne serait-ce qu’un doigt. Poupée de porcelaine brisée ; Stephen la dépose avec délicatesse sur leur lit. Elle a perdu prise. Ne sait plus où elle est. Ce qu’il se passe. Ses repères ont volé en éclats, la voix de Strange n’arrive même pas à la faire réagir. C’est comme si elle avait déjà perdu la bataille qui fait rage dans son corps. Rien ne semble pouvoir la ramener à la réalité.

Si. Une odeur particulière. Quelque chose qui vient lui piquer le nez ; titiller ses sens endormis et éveiller sa conscience. Ses paupières s’ouvrent d’un coup ; son coeur fait un violent bond dans sa cage thoracique, donnant l’impression qu’il va exploser. Elle n’a pas encore perdu. Ses pupilles sont entièrement devenues de la même couleur pourpre que le jet de lumière créé par le maléfice. Le reste de l’oeil commence à prendre une teinte noire. Sa peau n’en finit pas de se décolorer pourtant, le processus semble freiner un tout petit peu. Il lui reste encore de la magie, encore assez pour tenter de repousser le maléfice le plus longtemps possible. La sorcière se redresse brusquement sur le lit, en position assise alors qu’un vif regain d’énergie semble la tirer vers le haut. Un halo argenté illumine tout son être, l’englobe entièrement, Clea ne se laissera pas faire aussi facilement. Toute sa magie est mobilisée ; ses gènes Faltine l’aidant considérablement en lui permettant de créer de l’énergie mystique pour alimenter sa magie. Et ça marche. Ses yeux retrouvent leur couleur habituelle, sa peau reprend une teinte normale ; le maléfice faiblit. Fourbe magie noire ; celle-ci attendait justement que Clea use de sa magie pour s’en nourrir, dévorer cette énergie pure et puissante. La lumière argenté s’éteint tout à coup ; les yeux de la blonde redeviennent pourpre avant de passer au noir intense. Son teint prend le même que celui d’un cadavre et son corps se crispe pour retomber mollement sur le matelas. Une sueur froide dégouline le long de ses tempes ; son regard désespérément cherche celui de son époux, sa main trouve celle de Stephen qu’elle serre de toutes ses forces. Elle entend vaguement Wong dans la pièce, qui court avec les livres qu’il a trouvés. Il faudrait que Stephen les consulte mais Clea refuse de lâcher sa main, de cesser de le regarder.

« Je… Te… Pardonne… » Articule-t-elle avec grande difficulté.

Sa main se crispe, son corps se tend. Une vague brûlante submerge la sorcière ; un brasier la dévore soudainement de l’intérieur. Ses yeux se révulsent ; la douleur est devenue insupportable. Quand bien même Clea voudrait s’en empêcher, elle est incapable de taire les hurlements de douleurs. Son âme est mise à vif, déchirée en mille morceaux ; la magie noire cherchant à la corrompre, à insinuer son venin jusqu’à la source même de son essence. Forcément… Les époux Strange étant lié par les lois de la Dark Dimension ; Clea n’est pas la seule à ressentir cette souffrance extrême. Leurs âmes ne sont qu’une ; si l’un souffre, l’autre souffrira à son tour. La douleur n’est pas aussi vive que pour Clea mais Stephen n’est pas en reste. Le corps de la blonde est entourée d’une vive lumière mauve qui s’intensifie rapidement.
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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyMar 12 Juil - 23:12

Le membre 'Clea Strange' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Pile ou Face' :
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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyJeu 28 Juil - 19:31


   
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Il voit bien qu'elle se bat mais il voit bien aussi qu'elle commence à perdre. Ses yeux miroitent de plus de couleur qu'un ciel de 4 juillet, mais il remarque bien que l'habituel bleu se fait rare, que le rouge puis le noir ne lui laissent plus de répit. Son teint aussi varie, fluctue, comme la force de sa magie qu'il sent émaner d'elle, qu'il peut presque voir s'éteindre à l’œil nu. La main de sa chère et tendre agrippe la sienne, la serre de toutes ses forces comme s'il était l'ancre qui lui permettait de ne pas dériver, comme s'il était la seule choses à laquelle se raccrocher. Et il craignait que ce ne soit vrai, que ce ne soit vraiment pour elle les derniers instants. Mais il ne pouvait pas accepter qu'elle parte, pas si tôt, pas après une dispute. Il voulait pouvoir la convaincre qu'il changerait pour elle, il voulait qu'à deux ils puissent reconstruire leur couple détruit. Il voulait qu'elle vive et qu'elle vive avec lui, jusqu'à la fin des temps. Il voulait l'aimer de tout son cœur chaque jour pendant l'éternité. Il voulait qu'elle soit la seule, qu'elle soit l'unique, qu'elle soit la bonne. Devant sa femme qui perdait grandement ses forces, il réalisait sa bêtise, son idiotie, son aveuglement. Il réalisait que s'il cherchait Cléa dans chaque femme, c'est parce qu'il n'y avait qu'une femme qui comptait. Elle ne serait jamais ailleurs, il ne la retrouverait jamais chez personne. Il n'y avait qu'elle.

— Je… Te… Pardonne… 

Sa gorge se serre, cette phrase sonne trop comme un adieu, comme les derniers mots que l'on dit à celui qu'on aime pour que notre souvenir ne le hante pas. Il connaissait sa femme, il savait comment elle était et elle savait comment il était. Si elle venait à mourir après avoir appris pour ses maîtresses, il vivrait à jamais dans le regret et elle le savait. Alors elle lui pardonnait, sûrement pas vraiment pour elle, sûrement pour apaiser son âme à lui. Faire comme si tout allait bien pour qu'il ne se blâme pas pour la nuit des temps. Mais comment ne pas se blâmer quand la raison pour laquelle elle était sortie, pour laquelle elle était ensorcelée, c'était qu'il l'avait trompée et déçue ? Stephen ne savait se pardonner, il ne l'avait jamais fait, il se blâmait toujours de ses actes passés.

— Pas moi.

Il savait qu'il devait la lâcher, détourner le regard d'elle pour lire le livre que Wong avait apporté. Il n'y parvient pas, il a peur que la lâcher la fasse totalement sombrer. Les hurlements lui vrillent les oreilles et les larmes lui monte aux yeux alors qu'il commence à se sentir plus impuissant que jamais, incapable de ne serait-ce que bouger. Était-ce là son prix pour avoir tué cet homme à l'aéroport ? Etait-ce là ce qu'il devait payer ? La mort de sa femme pour celle de l'homme. Non, il ne pouvait pas la perdre. Il devait la sauver.

Avant qu'il ne comprenne réellement ce qu'il se passe, le voilà contraint de lâcher sa femme, le dos brûlant de douleur alors qu'il vient de rencontrer le mur. Son souffle est court et il relève la tête pour sentir soudain cette électricité qui le parcourt, et lui aussi il hurle de douleur, de concert avec sa femme. Voilà donc ce qu'elle vit, voilà donc ce qu'elle ressent, et ce n'est encore qu'un petit échantillon, la vérité est bien pire, bien au-delà de ce qu'il peut ressentir. Il se redresse dans un craquement alors que sa colonne vertébrale tente de se remettre de la collision avec le mur et avance vers sa femme. Il prend le première livre et lit en diagonale, parcourt les pages et les mots, les lexiques et les tables d'illustration.

Stephen trouve-t-il une solution ?:


Stephen pousse un long hurlement de rage qui recouvrent presque les cris de douleur de sa femme. Il croit devenir fou, tout tourne autour de lui. Son dos fait mal, ses oreilles font mal, sa tête fait mal. Et le pire ? Il n'a pas réellement mal, tout ça n'est que le résultat de son immense rage qui s'amplifie de minute en minute. Non, c'est sa femme qui a mal, c'est elle qui souffre. Elle qui vit ces horreurs alors que c'est lui qui mériterait d'être là à crever, lui qui mériterait au moins ça pour le punir de ce qu'il avait fait à son aimée.

Et soudain, le déclic. Voilà donc la solution pour sauver sa femme, ce qu'il aurait dû faire depuis le début pour l'empêcher de sombrer un peu plus dans le mal qui la rongeait. Enfin il comprend ce qu'il était censé faire et n'a pas fait, ce que la magie attendait de lui pour ce qu'il avait fait. C'était logique. C'était la solution.
Il s'approche de sa femme, prudemment, assez près pour presque la touchée mais pas assez pour être repoussé. Le champs de force est restreint à sa peau pâle, il arrive à le sentir. Il espère que ce qu'il s'apprête à faire réussira malgré l'absence de contact, il ne supporterait pas un échec, il ne supporterait pas de la perdre.

— Telkat ak noj kolopis. Telkat ak noj kolopis. Telkat ak noj kolopis.

Il répète la même phrase en boucle, encore et encore, jusqu'à ce que la douleur le submerge, jusqu'à ce que sa voix s'étouffe dans sa propre gorge, jusqu'à ce que les larmes de ses yeux soient synonymes de sa douleur et plus sa peine. Il entend à peine Wong se précipiter vers lui, le sent à peine qui le soutient pour l'empêcher de s'effondrer à terre. Le tapis caresse doucement sa peau devenue hypersensible au contact, le fait hurler de douleur.

Il se sent fondre. Il se sent brûler. Il sent le feu de la douleur qui lui dévore chaque secondes les entrailles, qui l'infecte, qui le tue. Cléa n'était pas humaine, lui l'était. Malgré son statut et sa magie, il l'était. Tout allait vite, si vite, trop vite, plus qu'il n'avait jamais vu un sort aller vite. Il sert le poing sur parquet, le racle de ses oncles en commençant à convulser. Sa magie tente encore de le sauver mais la faiblesse de son humanité la handicape, lui fait rapidement perdre du terrain. Il sombre de plus en plus, sa vue se brouille. Le noir se fait doucement autour de lui et il se retrouve prisonnier de son propre corps, prisonnier de sa propre conscience. Il a peur mais il est presque soulagé, heureux d'avoir sauver celle qu'il aime. Elle, et les deux petites vies qu'il a fugacement ressenti en elle.   
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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyJeu 28 Juil - 19:31

Le membre 'Stephen Strange' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyJeu 28 Juil - 22:03

Clea & Stephen 


La main de Stephen qui tenait fermement la sienne disparait brusquement, le sorcier ayant été violemment éjecté par le champ de force qui s’est déplié autour de la jeune femme. Celui-ci n’est pas étendu, à peine quelques centimètres de la peau de Clea, recouvrant tout son corps. Celui qui tenterait de toucher la blonde se recevra une puissante décharge électrique comme celle qui a traversé tous les membres de Stephen au point d’en être rejeté contre le mur d’en face. Maintenant que Clea ne sent plus la main de son époux, c’est un peu comme si la dernière chose qui pouvait la rattacher au monde des vivants vient de s’en aller. Bien que ses yeux soient grand ouverts, elle n’y voit que du noir. Un noir profond, intense que pas un seul rayon de lumière ne semble pouvoir percer. Son ouïe est inexistante, elle n’entend même pas la voix de son époux, ses propres cris de douleur, rien. La sorcière est simplement privé de toutes sensations sensorielles, uniquement la douleur et le feu ardent restent présents. C’est horrible. Plus horrible que toutes les douleurs jamais ressentis en plusieurs millénaires d’existence. Les hurlements de Clea commencent doucement à se tarir, la lave qui coulait dans ses veines, qui se répandait dans son corps s’atténue. A la place, c’est une sensation glaciale qui fait son apparition au niveau de sa poitrine, de son coeur. Le froid remplace le feu, se glisse dans les veines pour venir endormir tous les muscles de la sorcière. Sa poitrine se soulève à peine, sous l’effet d’une respiration bientôt inexistante. Son coeur est bientôt lui aussi engourdi, faiblit. D’ici quelques instants, il s’arrêtera complètement de battre et alors, la deuxième phase du maléfice prendra place : la transformation. Si le sort tuerait n’importe qui, le sang mhuruuk de Clea l’en empêche ou plutôt, la transforme en l’un de ces spectres qu’elle s’est retrouvée à affronter un peu plus tôt. Le point de non-retour sera atteint lorsque ses paupières se rouvriront, que plus une once de bleu n’illuminera ses pupilles et que seul le rouge et le noir régneront.

Ce moment ne vient pas. Le froid se retire doucement de son corps, ses membres retrouvent leur souplesse habituelle, sa peau blafarde s’assombrit, ses joues rosissent un peu plus et son coeur recommence à battre à une allure normale. Le maléfice s’efface petit-à-petit, s’envole et laisse la magie de Clea en paix. Ses sensations reviennent également, d’abord l’ouïe. Elle peut vaguement entendre une voix mais bien que lointaine, la sorcière la reconnait aisément : Stephen. Pourtant, elle ne parvient pas à comprendre le sens de ses mots, ce que sa voix murmure mais tout ce qu’elle sait, c’est que le sort qu’on lui a jeté s’affaibli. Aurait-il trouvé dans ses livres un moyen de l’en débarrasser ? Est-il seulement possible qu’il ait été décrit dans un quelconque bouquin grimoire ? Il n’est plus. Son corps, son âme et sa magie sont entièrement débarrassés des tentacules sombres qui ne cessaient de s’étendre en elle. Ses yeux s’ouvrent, ses pupilles sont redevenues claires et pures, pas une once de rouge ne reste. Seules les larmes noires qui ont laissé un sillon sur sa peau pâle. Des cris vrillent ses tympans, lui font souffrir le martyre. Stephen. La sorcière se redresse brusquement sur le lit, son regard se pose sur le corps de son époux agité par de vives convulsions. Sa bouche s’entrouvre ; il n’a pas détruit le maléfice, il l’a juste transféré. Il a pris la décision de se sacrifier pour permettre à Clea de vivre. La blonde se précipite vers lui, Wong s’écarte et elle prend son époux dans ses bras.

« Qu’as-tu fait ?! » Articule-t-elle difficilement à cause des sanglots qui obstruent sa gorge.

Il ne pourra pas tenir aussi longtemps qu’elle. Il a beau être le Sorcier Suprême, il reste humain et bien plut vulnérable à ce sort que Clea. Il va tout simplement mourir. Pas de transformation. Juste la mort. Ce qu’elle refuse. La jeune femme réfléchit à toute vitesse, le maléfice est vieux, plus utilisé depuis des millénaires, les mhuruuks ayant été presque tous tués ou exilés dans d’autres dimensions par sa mère et son oncle. Elle passe une main dans les cheveux sombres de Stephen, combien de temps lui reste-t-il ? Quelques minutes ? Clea peut ressentir la douleur qui déchire son âme, plus faible que quelques instants plus tôt mais elle sait quel calvaire est en train de vivre son époux. Elle ne peut pas rester là à ne rien faire, à le laisser mourir. La jeune femme relève les yeux pour les poser sur Wong.

« Sors. Et n’entre sous aucun prétexte. Peu importe ce que tu entendras, je t’interdis formellement de rentrer, c’est compris ? »

Son ton est sérieux, tranchant et le majordome hoche de la tête pour ensuite quitter la chambre à coucher des Strange. Il est hors de question de mettre sa vie en danger et si Stephen doit mourir alors elle mourra avec lui. Elle ne voit pas l’intérêt d’une vie sans son époux, ne supporterait pas de passer l’éternité sans son âme-soeur. Clea dépose doucement le corps de Stephen sur le sol, juste le temps de créer un bouclier autour d’eux qui empêchera toute énergie magique de se répandre dans le restant de la pièce et dans la demeure. Elle reprend alors son mari contre elle, caresse son visage avec tendresse, dépose un baiser sur son front brûlant.

« Sois fort mon amour, résiste encore un peu, tout sera bientôt terminé. Je te le promets. » Murmure Clea, les larmes aux yeux.

Que ce soit par la levée de la malédiction ou leur mort à tous deux, ce calvaire prendra fin. Clea n’a aucune garanti du résultat, c’est du quitte au double. Ils vivent ou ils meurent, l’un ne s’en sortira pas sans l’autre. Elle prend une profonde inspiration puis se penche sur Stephen afin de poser ses lèvres sur les siennes dans un baiser qui pourra être le tout dernier des époux Strange. La magie de Clea court dans ses veines tel un fleuve tumultueux ; elle se joint rapidement à celle de Stephen et le maléfice tente de venir infecter à nouveau Clea. Les deux magies s’entremêlent, ne se repoussent pas, étant liées l’une à l’autre comme leurs âmes. La sorcière use son énergie mystique pour renforcer et alimenter un peu plus les deux magies. Au tout début, c’est un faible halo doré qui entoure Stephen et Clea pour ensuite s’intensifier. La lumière est maintenant si vive qu’elle pourrait brûler la rétine d’un oeil humain et si le bouclier ne maintenait pas la magie ; la maison serait rasée, voir tout le quartier. Le maléfice, bien que se nourrissant de la magie, ne peut supporter un tel afflux ; il se gave mais c’est aussi cela qui l’affaibli. Comme un glouton, il cherche à tout prix à ingurgiter la magie qui irradie les Strange. C’est trop pour lui. Ca cause sa perte ; il ne peut résister aux deux magies jointes. Il s’échappe, s’évapore des Strange pour partir en fumée avant de disparaître. Le halo s’affaiblit, le bouclier se brise au moment où la lumière s’éteint complètement. Les lèvres se séparent et le corps de Clea tombe sur le sol à côté de son époux, sa tête contre la sienne, sans connaissance.

Cela dure un court instant. Les paupières de la sorcière s’ouvrent péniblement, elle se sent… Vidée. Complètement épuisée. Ses yeux se posent sur le visage de Stephen, il a repris des couleurs et est également en vie ; quelques larmes dégoulinent le long des joues de Clea. Elle a réussi, non, ils ont réussi. Ils sont vivants. Epuisés mais vivants. La blonde n’a pas à beaucoup tendre le bras pour venir caresser la joue de Stephen, jamais elle ne s’est sentie autant soulagée.

« Stephen… » Chuchote-t-elle

Clea parvient à se redresser, à se rapprocher un peu plus de son mari pour se pencher sur lui afin de s’assurer qu’il n’a rien, que le maléfice n’a pas laissé de traces ou séquelles. Mais il semble aller bien, Dieu merci, il n’a rien, il est sain et sauf. Son front se pose doucement contre celui de son époux, Clea ferme ses paupières. Dormammu n’aura pas réussi à les séparer, pas cette fois.

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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyVen 29 Juil - 11:37


   
❝You really
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Il ne sent pas le froid aussi distinctement que sa femme avant lui. Non, il est humain et il n'a pas le temps dissocier les douleurs entre elles, il ne peut que souffrir et hurler, ou hurle-t-il vraiment ? Tout ça n'est-il donc plus que dans sa propre tête ? Il sent bien que la brûlure est différente quand le froid l'envahit mais il ne l'identifie pas comme tel, il sent juste que ça brûle, encore et encore jusqu'au plus profond de son être. Sa poitrine peine à se soulever, il ressent un lourd poids qui appuie encore et encore jusqu'à l'étouffer, qui lui coupe le souffle et lui donne l'impression qu'à tout instant il pourrait exploser. Est-ce qu'il pleure ? Est-ce qu'il bave ? Est-ce qu'il vomi même ? Qu'importe finalement. Nul n'est jamais digne dans la mort, elle nous prend tous de la même façon. Nu de tout artifice, nu de corps, juste un âme esseulée qu'on emmène au royaume d'après.

Il trouvait cette idée rassurante, un royaume d'après. Quand il était petit on lui avait appris que Dieu l'accueillerai en son Paradis s'il était bon, qu'il y vivrait parmi les grands et les anges. Sa mère était la plus fervente de la famille, elle lui avait raconté nombre d'histoires sur les anges, sur leur combat et leur courage. « Toi aussi tu seras un homme bon et courageux, n'est-ce pas ? » Voilà ce qu'elle lui disait, voilà ce qu'elle voulait de lui. Il savait qu'il l'avait déçu, lui qui était revenu la soigner, lui qui avait échoué. Il se souvenait avoir pleuré lorsque le prêtre de la ville était venu lui faire l'extrême onction. Il avait eu envie de hurler ce jour-là, de dire qu'elle allait encore vivre et que de toute façon même au seuil de la mort elle n'avait aucun péché à faire repentir. Mais elle était morte quand même, parce que la mort s'en foutait qu'elle n'ai jamais pêché.
Il avait perdu foi en la religion et l'au-delà après cela. Si Dieu ne pouvait prendre soin de ses fidèles, alors en quoi était-il mieux que lui-même, le médecin impuissant à sauver ceux qu'il aime ? En rien, ils étaient tous deux décevants. Alors il avait arrêté de croire aux belles histoires de sa mère pour ne plus croire qu'en l'argent. Et l'argent l'avait rendu stupide. Avait manqué de le tuer en quelques sortes. Il était devenu le magicien qu'il était et avait compris. Oui, il y avait un au-delà, rien de plus qu'une autre dimension du plan astral. Il n'y avait jamais pensé plus que cela mais ce jour-là, cela le frappait. Il était heureux de savoir qu'il n'était pas rien, soulagé que son voyage continue. Même s'il le ferait seul loin des êtres qu'il avait aimé.

Et soudain une douleur plus vive, encore, la brûlure qui s'intensifie et ne sait plus où donner de la tête. Il avale la magie encore et encore, tel un glouton qui ne saurait plus s'arrêter. Stephen ignorait qu'il avait autant de potentiel en lui, il se savait puissant depuis qu'il était Suprême mais pas autant. Et puis une magie soudain qui lui semble douce dans l'aigreur de la douleur. Sa femme. Il sent la présence de sa femme qui l'emplit, qui brille autour de lui tel un halo protecteur. Elle est là. Elle l'aide. Elle ne l'abandonne pas. Malgré ce qu'il lui a fait, malgré la trahison qu'il lui a infligé, elle continue de le soutenir et de le sauver. De l'aimer peut-être même, qui sait ?

Le vide l'entour désormais. Plus de douleur, plus de cri, juste l'épuisement qui le ronge et l'affaisse. Un instant il songe à rester dans cet état comateux, n'y est-il pas bien ? Il ne pourra plus faire de mal à personne, et quelqu'un qui maîtrise son propre esprit comme Stephen peut tout à fait se forcer lui-même à rester ainsi. Mais il y a une vie qui l'attend à l'extérieur. Un travail, des amis, une femme qui continue de s'attacher à lui et… Est-ce qu'il les a vraiment senti ? Tout ça est si flou désormais mais il était tellement sûr de lui quelques minutes auparavant…

— Stephen…

Ses yeux s'ouvrent difficilement et papillonnent. Pendant un instant, tout est flou autour de lui. Il reconnaît vaguement la silhouette de sa femme, les beaux cheveux blancs qui encadre son doux visage. Il remarque le bleu de ses yeux et sourit un peu. Il les préfère tellement au rouge et au noir qui les ont habités quelques minutes plus tôt. Leurs fronts se touchent et il ferme à nouveau les paupières, savourant l'instant. Quelques décennies auparavant, tout ceci aurait été un Lundi comme les autres. Ils s'étaient habitués aux attaques, à manquer de se perdre l'un l'autre et à rester sur le fil du rasoir. La mort ne leur faisait pas peur, c'était celle de l'autre qui les effrayaient, mais ils vivaient avec cette peur. Parce qu'ils étaient des magiciens, des sorciers suprêmes, et que la mort les attendait au coin de chaque rue. C'était leur vie mais les vingt ans passés avaient changé la donne. Ce qui était un Lundi comme les autres avait disparu, remplacé par d'autres Lundis, et voilà qu'ils ne savaient plus ce qu'était manquer de se perdre, qu'ils redécouvraient l'effroyable sensation.

— Je t'aime tellement, Cléa… Je t'aime, oh si tu savais comme je regrette… C'est toi que j'aime, c'est toi… Il n'y a que toi qui compte. Toi et… Toi et eux…

Il en est sûr maintenant. Pas au moment où il le dit mais au moment où il pose sa main sur son ventre. Il sent la magie de sa femme l'électriser, sa présence le rassurer. Et il les sent aussi, les deux autres petites présences. Encore bien petites, à peine conscientes. Il est sûr qu'elles sont deux, il le sent au plus profond de son être et malgré la fatigue et le souvenir encore cuisant de la douleur, il sourit. Ça leur aurait pris du temps, mais ils y étaient finalement arrivés, hein ? Leurs enfants tant attendus, presque providentiel finalement.

— J'arrive à sentir leur présence si je me concentre. C'est ténu, ils sont si petits. Mais… Mais il sont là Cléa...
   
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MessageSujet: Re: You really broke my heart. - Stephen   You really broke my heart. - Stephen EmptyVen 29 Juil - 17:37

Clea & Stephen 


Ses doigts ne cessent de caresser les visage de Stephen avec beaucoup de tendresse. Elle est tellement soulagée de voir qu’il est vivant, que ses paupières s’ouvrent. Même s’il semble extrêmement fatigué, il esquisse un petit sourire qui vient réchauffer le coeur de Clea qui le lui rend. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un tel évènement se produit, leurs ennemis sont nombreux, puissants pour beaucoup et ils ont de toute façon l’habitude d’affronter toutes sortes de créatures dangereuses ou de déjouer, parfois in-extremis, les plans de Dormammu. Ils l’ont fait pendant bien longtemps, déjà bien avant leur mariage mais c’est devenu pire une fois qu’ils se sont mariés. Pire dans le sens que si l’un est blessé, souffre, l’autre ressent la même douleur et bien qu’elle soit un peu atténuée, il n’est rien de pire que de sentir son âme-soeur souffrir. Personne n’ayant été uni selon les traditions de la Dark Dimension ne peut les comprendre ou même imaginer ce que cette union implique. Clea dépose un baiser sur la joue de Stephen, elle espère qu’elle n’aura plus jamais à revivre un moment comme celui-ci mais sait déjà que c’est impossible ; ils ne vivront sûrement jamais une vie complètement paisible et dénuée de dangers. C’est ainsi, tous deux le savent et l’acceptent même s’ils n’ont pas réellement le choix. La sorcière se redresse légèrement, rouvre ses paupières pour pouvoir regarder à nouveau son époux dans les yeux, elle peut y lire une immense fatigue mais du soulagement ; à ce moment ils doivent probablement avoir le même regard.

« Je t'aime tellement, Cléa… Je t'aime, oh si tu savais comme je regrette…
-Shhhh. » Murmure-t-elle doucement.

Elle n’a pas le temps d’en dire plus, il ne lui en laisse pas le temps. Clea ne veut pas voir Stephen se flageller pour toute cette histoire ; elle le connait et sait qu’il se sent coupable. Elle aura beau lui dire qu’elle lui pardonne, il a été très clair, ce n’est pas son cas. Il est incapable de s’enlever le poids de la culpabilité qui l’accable, même des erreurs qu’il a faites bien des années plus tôt. La sorcière a déjà pardonné ses liaisons à son époux, elle n’y pense même plus et quand bien même l’attaque des spectres envoyés par Dormammu n’avait pas eu lieu, ça n’aurait rien changé. Elle est partie pendant vingt années, les a passées loin de lui sans lui donner de nouvelles. Il était seul. Sans garanti qu’elle lui revienne un jour. Qui sait si elle n’aurait pas fait la même chose, si les cas avaient été inversés ? Quoi qu’il en soit, Clea souhaite juste mettre tout ça derrière eux, clore cette histoire pour ne plus en parler. Jamais. Ses maîtresses font partie du passé, elle sait pertinemment qu’il ne le refera plus jamais. Il l’aime. Il vient de le lui dire et il a enchaîné en disant que seule elle comptait ses yeux. Ainsi que. Quoi ? Clea fronce légèrement ses sourcils avec un regard légèrement surprise. « Eux » ? Elle ne comprend pas. Jusqu’à ce que la main de Stephen vienne se poser sur son ventre. Tout s’éclair et la bouche de la blonde s’entrouvre légèrement sous la stupeur. Elle est enceinte. Après toutes ces années à tenter, à espérer en finissant à chaque fois par être déçus, ils y sont parvenus. Et Clea peine à réaliser. Sa main vient se mettre sur celle de son époux, elle se concentre à son tour et ça ne lui prend que très peu de temps pour ressentir les deux petits êtres dans son ventre ; sa gorge se serre.

« Je… Je les sens aussi. »

Sans qu’elle ne s’en soit rendue compte, ses yeux se sont embués, des larmes coulent le long de ses joues mais elle sourit. Elle peut sentir les deux vies en elle, leurs enfants, et son coeur est gonflé de joie. Enfin ! Enfin elle va pouvoir donner cette famille qu’ils voulaient tant, que Stephen espérait tant. Clea essuie ses yeux larmoyants sauf qu’ils s’humidifient à nouveau bien rapidement ; l’émotion lui serre le ventre. Elle aurait pu tout perdre. Son époux, leurs enfants. Tout. Comment est-il seulement possible que les tous petits êtres aient pu survivre au maléfice ? En principe, ils n’auraient pas tenu à moins que la magie de Clea les ait protégés ou qu’ils soient déjà gorgés de magie malgré leur taille minuscule. Peut-être des deux. En tout cas, ils sont toujours là, en bonne santé et ne semblent pas avoir été touchés par le mauvais sort. Un soulagement.

« Maintenant je comprends pourquoi ma magie ne cessait de faire des siennes. Nos enfants utilisent déjà la magie pour nous jouer des tours… Fait-elle dis un petit rire. Nos enfants… »

Puis Clea fond en larmes. Les sanglots la secouent et elle sent les bras de Stephen qui l’entourent pour le serrer contre lui mais elle est incapable de se calmer. Tout un tas de sentiments la submerge. De la joie, bien évidemment, comment pourrait-il en être autrement ? Du soulagement, encore une fois. Puis de l’angoisse. Une bonne dose d’angoisse qui enserre son coeur, tord son estomac. Dans quelle famille vont naître ces deux enfants ? Clea ne peut s’empêcher de penser à son oncle qui, lorsqu’il apprendra la grossesse de sa nièce ou la naissance des enfants Strange, voudra également s’en prendre à eux. Un nouveau moyen de briser Clea et Stephen ; il serait capable de tout pour les réduire à néant tout en les ayant fait souffrir le plus possible. Elle a peur que leurs enfants payent pour eux, qu’il leur arrive quoi que ce soit. La sorcière relève son visage, tente d’effacer les larmes et de calmer ses sanglots en prenant de grandes inspirations. Elle aura bien le temps. Elle dépose un tendre baiser sur les lèvres de son époux.

« Je t’aime Stephen. Elle embrasse encore une fois ses lèvres avec beaucoup de douceur et d’amour. Et je suis persuadée que tu feras un père merveilleux, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. »

Doucement, elle l’aide à se relever pour qu’il puisse s’allonger sur le lit afin de se reposer.

« Tu as besoin de repos. » Dit Clea en passant une main dans les cheveux bruns de son mari.

Avant qu’il ne puisse protester ou dire quoi que ce soit, la sorcière vient se blottir contre lui dans leur lit. C’est mieux ainsi puis comme si elle allait vraiment le laisser tout seul. Certainement pas. Clea ferme ses paupières, elle en a complètement oublié ce pauvre Wong qui doit se faire un sang d’encre dans le couloir. Après tout, elle lui a formellement interdit d’entrer dans la chambre. Sa main se pose contre son ventre, elle a un petit sourire sur ses lèvres et maintenant qu’elle ne pense plus à ce qui la préoccupe, irradie de bien-être et de bonheur.

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