[DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian
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Sujet: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Ven 24 Juin - 0:22
Alcohol is bad for health
Willow ξ Niall
Sortir dans les bars n’est pas vraiment dans mes habitudes. Mais ce soir était un soir un peu particulier. Bien que ça soit une date que je ne communique à personne, aujourd’hui, en ce début de mois de juillet, c’est mon anniversaire. Rien d’exceptionnel. J’ai juste fait un tour du Soleil en plus. Cela n’a pas de réelle importance. Pas une raison pour que les autres m’offrent des cadeaux, pas de quoi en faire un fromage. Mais depuis que je suis en Amérique, cette journée à prit une tout autre signification pour moi. C’est devenu un moment de solitude ou je regarde en arrière, ou je laisse les souvenir de l’Écosse revenir. C’est pour cela que j’ai été jusqu’à Brooklyn ce soir. Là-bas, il y a un bar tenu par un ancien écossais ressemblant à l’un des pubs qu’on a chez nous.
C’est le seul jour de l’année où je m’autorise à regarder vers le passé et où je laisse mes souvenirs remonter. Tous les bons moments, les nuits passées avec Aidan sur le bord d’un éperon à se passer un joint et à refaire le monde, les beuveries, les longues discussions que je pouvais avoir avec ma petite sœur, l’odeur de la mer, les paysages. Ce n’était pas un moment magique, un moment de bonheur. Mon anniversaire était devenu synonyme de nostalgie et de mal du pays.
Mon chien à mes pieds, je savoure un whisky écossais alors que j’observe sans vraiment le voir le reste du bar s’agiter et fêter je ne sais trop quoi. L’ambiance me met du baume au cœur mais me rappelle aussi cruellement tout ce que j’ai laissé derrière moi en m’envolant pour New-York. Je fais tourner le liquide ambré dans son verre, les glaçons suivant paresseusement le mouvement. Je suis à moitié affalé sur ma table, mon regard parcourt le décor du lieu et je sens tout le poids de l’absence de l’Écosse me peser sur les épaules. Combien d’années déjà que je suis ici ? Ca va faire tellement de temps… Et je n’ai rien fait de ma vie depuis. Un lourd soupire m’échappe.
Ma date d’anniversaire est un peu mon secret personnel. Même Graham ne la connait pas. Sur mes papiers, j’ai fait noter la date de mon arrivée à New-York ainsi que mon année de naissance. Et j’ai pris soin de passer cette date à esquiver mon meilleur ami. Je ne suis pas un grand fan des festivités. C’est surtout beaucoup de gaspillage pour pas grand-chose. Je vais à nouveau tourner mon whisky dans son verre, observant le liquide tournoyer. « Bouges pas Graeme. » Transpirant la nostalgie, je me relève et je vais faire un tour express aux toilettes, laissant mon chien protéger ma consommation.
Lorsque je reviens, mon verre est toujours là. Je m’affale à nouveau en face, continuant de jouer avec le liquide comme s’il était à lui seul l’activité de la soirée. Alors que mon regard de perds dans le liquide ambré, je laisse les souvenirs affluer. Je revois les rues d’Édimbourg, Aidan et moi dévalant les rues alors qu’un commerçant nous traitait de délinquants, les heures d’ennuis passés sur les bancs d’école à être aussi infernal que possible. Mais aussi Maisie, ma douce petite sœur. Je me demande si elle va bien. Ces derniers mois, mon passé m’est plus que revenu en pleine face. Tout ce que je m’étais appliqué à oublier était revenu dans ma vie, m’explosant à la gueule. Aidan, Maisie, Jeff. Ils étaient tous revenus. Je sors une cigarette de ma poche et je l’allume d’un geste mécanique.
Je quitte enfin mon verre des yeux et je m’affale sur la banquette, laissant mon regard vagabonder dans l’assemblée. Là, je tombe sur un visage connu qui m’observe déjà. Willow, une amie de Graham. Je ne suis pas vraiment ravi de la voir ce soir. Je tire sur ma cigarette presque rageusement alors qu’elle s’approche de moi. Elle s’assit en face de moi et avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit, je me lève. Bon, ok. J’ai l’air d’être en train de me barrer sans aucun respect. Mais il n’en est rien.
Je marche jusqu’à une table solitaire où un autre verre de whisky a été abandonné. Je le ramasse et je le ramène à la brune, le déposant devant elle. « C’est tout ce que je peux t’offrir pour ce soir. » Le feeling n’est jamais bien passé entre elle et moi. Mais ce soir est un soir un peu spécial. Je peux bien faire un effort avec elle. Je me rassis à ma place et juste après, je vide d’une traite mon verre. L’alcool me brule la gorge, apaisant un peu la nostalgie qui me serre aujourd’hui le cœur. « Alors… Comment tu vas Willow ? » Ca me parait presque bizarre de lui faire la conversation. En général, on se contente de se regarder en chien de faïence jusqu’à ce que l’un de nous deux ne doive quitter la pièce. J’ai toujours eu le sentiment qu’un truc ne tournait pas rond avec la brune.
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Ven 24 Juin - 22:39
Niall & Willow
5 juillet 2016,
Elle est assise sur son lit, l’ordinateur posé sur ses cuisses et le dos appuyé contre le mur derrière elle. Ses yeux sont rivés sur l’écran, une demi-heure qu’elle essaie de se concentrer mais rien n’y fait : impossible de garder son esprit focalisé sur les lignes qui s’étalent sur l’écran. Ses doigts pianotent distraitement et un peu nerveusement le rebord du Macbook tandis qu’elle se mordille la lèvre. La pièce dans laquelle elle se trouve, sa chambre, lui est complètement inconnue, étrangère. Cela ne fait que quelques jours qu’elle y a aménagé, abandonnant son appartement chéri dans le Queens pour immigrer dans Brooklyn. Avec une autre personne. Oui. Willow Greene vivre avec quelqu’un d’autre qu’elle-même. Une première. Mais elle n’a pas le choix. Après les emmerdes qu’elle a eu avec Venom, le RA, il lui faut maintenant faire profil bas et disparaître de la circulation. Willow Greene n’est plus et à la place, Ivy Phillips l’a remplacée. Identité différente, visage différent, tout ça pour que personne ne puisse la trouver. Pas même sa nouvelle colocataire ne connait son vrai visage, Willow prenant grand-soin de toujours porter son masque multi-visages lorsqu’elle est en présence de Jane Hawke. La brune referme brusquement le clapet de son ordinateur et l’abandonne juste à côté d’elle, sur les papiers qui se sont éparpillés sur les draps. Will se laisse glisser sur le lit, la tête dans l’oreiller et les yeux rivés sur le plafond. Ses mains récupèrent quelques feuilles qu’elle regarde un peu distraitement, des morceaux de sa nouvelle thèse de chimie, des factures diverses ainsi qu’un dessin d’enfant glissé entre les papiers importants. La brune regarde l’image, un arc-en-ciel aux traits maladroits, un soleil portant une paire de lunettes de soleil et une petite signature au stylo pailleté. Cela arrache un petit sourire à Will, sourire qui s’évanouit bien vite lorsque ses doigts rencontrent des billets d’avions. Ils sont deux, à destination du Royaume-Uni et aux noms d’Amanda Spencer et Eleanor Greene. Sa mâchoire se serre tout comme son coeur et Willow préfère écarte de sa vue les deux billets. Il n’y a pas de date de départ, la jeune femme les a pris il y a quelques temps, lorsque ses pouvoirs sont apparus du jour au lendemain et qu’elle a compris que la situation allait vite s’envenimer. C’est le cas. Sauf qu’elle n’a pas envie. Pas envie de renvoyer sa fille à l’autre bout du monde sans même avoir la certitude qu’elle la reverra un jour.
Willow se redresse brusquement ; elle a besoin d’air. De respirer. Elle range les papiers, les trie en vitesse avant de renfiler son masque et prendre à nouveau l’identité d’Ivy Spencer. La brune enfile une paire d’escarpins noirs, passe un coup de brosse dans ses cheveux et récupère son sac à main avant de quitter sa chambre. Elle évite les deux chiens de sa colocataire… Oui, des chiens. Willow ne les aime pas énormément mais fait d’immenses efforts pour supporter le bazar qui règne. Enfin ce n’est pas si horrible que cela mais pour Will la maniaque, c’est l’enfer. Elle relativise en se disant qu’il y a pire. Ca marche. Des fois. Jane est sur le canapé, devant la télé et la petite brune lui fait un petit signe de la main avant de sortir, lui disant qu’elle ne rentrera pas trop tard, elle va juste faire un tour. Puis elle sort. Les escaliers sont dévalés, Willow retrouve l’extérieur brûlant de New York ; elle n’a jamais vraiment aimé les grosses chaleurs comme à New York, cette moiteur qui vous colle à la peau. Rien à voir avec la chaleur sèche de l’Irak qu’elle a connu à deux reprises pendant plusieurs mois. La brune glisse ses mains dans les poches de sa robe, remonte les rues sans trop savoir où aller. Elle aurait pu essayer de voir joindre Graham mais elle ignore pourquoi, partager son blues avec lui ne semble pas être la meilleure des idées. Elle ne sait même pas pourquoi. Ses pas finissent finalement par la mener devant un bar écossais ; un endroit qu’elle n’a pas franchement l’habitude de fréquenter et elle ignore pourquoi, discrètement et sans que personne ne s’en rende compte, elle retire son masque. Personne ne viendra l’embêter ici.
La porte poussée, elle ne sait pas trop quoi faire. Willow n’est pas une grande habituée des bars, ne buvant jamais ou très rarement, ce n’est pas le genre à écumer les lieux comme celui-ci. C’est juste quand elle va s’approcher du comptoir que son regard se pose sur une silhouette connue. Niall. Le meilleur ami de son propre meilleur ami. Avec lequel… Oh eh bien avec lequel elle n’a franchement jamais sympathisé. Le courant n’est jamais passé entre eux deux, tous deux trouvant l’autre louche et cachant quelque chose. Niall n’a pas tord au sujet de Willow qui n’a jamais été réellement entièrement honnête sur sa vie. Mais d’un côté, il y a des circonstances atténuantes. Après avoir hésité plusieurs secondes, la petite brune finit par s’avancer jusqu’à la table de Niall et… S’asseoir. Oui. Cela l’étonne elle-même. Voilà une situation plutôt inattendue ! Durant un court moment, Will pense que ce dernier va s’en aller mais revient avec un verre de whisky qui a été laissé sur une autre table. L’agent plisse son nez avec perplexité puis hausse des épaules. Elle ne boira pas. Enfin… Non.
« Alors… Comment tu vas Willow ? »
La brune ne répond pas de suite, elle observe le liquide ambré avec une certaine appréhension. Non pas car déjà consommé par quelqu’un d’autre -pas que- mais parce que l’odeur ne lui rappelle que de mauvais souvenirs qu’elle aimerait pouvoir effacer. Dans un premier temps, Will hausse des épaules avec un vague hochement de tête.
« On fait aller. Répond-t-elle en reposant son regard sur l’homme en face d’elle. Et toi, Niall ? Tout seul dans un bar, face à un verre de whisky… C’est un peu triste, comm façon de passer une soirée. »
Elle vient appuyer son dos contre le dosser moelleux de la banquette, passe une main dans ses cheveux bruns.
« Enfin, j’allais probablement faire sensiblement la même chose que toi ; je sais que nous n’avons jamais été les meilleurs amis du monde mais pourquoi rester seuls ? »
Willow fait signe qu’on reserve Niall et elle dans la foulée. Non vraiment, boire dans le verre d’un autre la rebute énormément. Les verres sont rapidement remplacés, la brune prend le sien et se remet à regarder la boisson.
« C’est pour moi. Ca me fait plaisir et ce n’est même pas ironique. Elle porte le verre à son nez, a une légère grimace. Je crois que la dernière fois que j’ai bu du whisky, je devais avoir vingt-trois ans. »
La brune fait tinter son verre contre celui de Niall avant de boire l’alcool d’une traite, non sans une grimace de dégoût. L’alcool lui brûle vivement la gorge, ce n’est vraiment pas agréable.
« Ah oui, maintenant je me souviens pourquoi je n’en bois jamais. »
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Sam 25 Juin - 17:42
Alcohol is bad for health
Willow ξ Niall
Observant la brune, je bois une gorgée de whisky. Ce n’est pas vraiment la compagnie rêvée pour un anniversaire mais je suppose qu’on finit par s’y faire à force d’avoir la poisse… Au moins, je n’ai pas grand-chose à dire à la brune. Si la conversation s’entame, elle retombera vite. Dans ma poche, je sens mon téléphone vibrer. Sans doute Aidan qui veut me souhaiter un bon anniversaire. Je l’ai fuis toute la journée comme si j’avais été un enfant ayant fait une bêtise ne voulant pas se faire taper sur les doigts. J’ai même un peu du mal à comprendre pourquoi ça me dérange autant de laisser les autres me souhaiter un bon anniversaire. Peut-être est-ce simplement parce que cela fait plus de dix ans que personne ne me l’a souhaité, que depuis mon départ d’Écosse, c’est une notion qui semble avoir disparue. L’une des nombreuses choses que j’ai laissées derrière moi. Et si mon passé semble d’avis de me retrouver pour le moment, je ne suis pas encore prêt à le laisser entièrement faire à nouveau partie de mon quotidien. C’est comme si Niall le jeune mutant avec des rêves plein la tête percutait le Niall confrériste qui a passé sa vie à s’en prendre plein la gueule. Ce n’est pas compatible. Et me souvenir de mes rêves d’adolescence, c’est quelque chose de devenu douloureux
« On fait aller. Et toi, Niall ? Tout seul dans un bar, face à un verre de whisky… C’est un peu triste, comme façon de passer une soirée. » La remarque m’arrache un sourire et une exclamation sarcastique alors que mon regard retombe à nouveau sur l’objet du crime, mon verre. Je préfère ça à une soirée passée avec Graham qui va plus que probablement me faire une soirée telle qu’il aurait envie d’en avoir une avant de penser à ce dont j’ai personnellement envie. « Enfin, j’allais probablement faire sensiblement la même chose que toi ; je sais que nous n’avons jamais été les meilleurs amis du monde mais pourquoi rester seuls ? » Cela m’étonne de la brune. On n’a jamais eu aucun feeling l’un avec l’autre. On s’est contenté de se méfier en s’observant de loin. Je n’accorde pas facilement ma confiance et je n’ai jamais eu envie de tenter quoi que ce soit pour me rapprocher d’elle. Et j’ai le sentiment que c’était réciproque. Mais le fait est là, on a l’air d’être tous les deux partis pour une soirée à boire en solitaire. Et je ne me sentirais pas mal de lui cacher ma date d’anniversaire, contrairement à Graham. Pourquoi pas. Alors qu’elle fait un signe au barman pour nous faire changer nos verres, je finis cul sec le miens avant le changement. Je l’ai payé cet alcool après tout. Et cette marque est difficile à trouver en Amérique. Je comptais bien profiter du gout de ma patrie me réchauffant la gorge.
Des verres neufs sont placés devant nous et c’est amusé que je l’observe regardé le liquide ambré comme s’il allait lui sauter à la gorge. « C’est pour moi. Ça me fait plaisir et ce n’est même pas ironique. Je crois que la dernière fois que j’ai bu du whisky, je devais avoir vingt-trois ans. » Sa grimace m’arrache un léger rire. Pas de moquerie, juste de l’amusement. Les verres tintent et je ne bois pas tout de suite, observant le dégout se peindre sur son visage avec amusement. « Ah oui, maintenant je me souviens pourquoi je n’en bois jamais. » Je porte le verre à mes lèvres en ricanant. Je l’imite, vidant mon verre d’une traite. Pure bravade de ma part, une fierté à la con. Comme si le potentiel d’une personne pouvait se mesurer à sa capacité à ingurgiter de l’alcool fort. « A Rome, fais comme les romains. Si tu viens dans un bar écossais, il faut boire écossais. Merci pour le verre. »
Pourtant, bien que ça soit une marque que j’avais l’habitude de boire lorsque je vivais en Écosse, le gout m’en a semblé légèrement différent, un peu plus sucré. Je jette un bref regard à mon verre. Ce n’est pas vraiment sensé être sucré… L’arrière-gout est pourtant le même, le gout du whisky prenant toute son ampleur par la suite, camouflant ce je-ne-sais-quoi que je pense avoir gouté. « Qu’est ce qui t’amène ici d’ailleurs ? J’ai pas souvenir que tu sois de Brooklyn… » Je relève mon regard vers la brune et je retire ma veste en cuir que j’avais gardé jusqu’alors. J’ai soudainement chaud. Sans doute l’alcool mais j’ai rarement aussi vite réagit à un cul sec de whisky. Déjà, je me sens transpirer et le contrôle total de mon corps commence à m’échapper. Pourtant, je n’ai pas la sensation d’être ivre ou quoi que ce soit. Je me calle au fond du dossier de la banquette, essayant de camoufler mon mal être à la brune, bien trop fier que pour admettre quoi que ce soit en face d’elle. « Graham s’est inquiété pour toi après que tu aies arrêté de lui donner des nouvelles du jour au lendemain… » On repassera pour la sympathie mais c’est plus fort que moi avec elle. Voir Graham s’inquiéter de ne plus avoir de nouvelles du jour au lendemain me crispait à chaque fois. Quelque part, j’avais toujours sentit que quelque chose ne tournais pas rond chez la brune. Et la voir revenir comme une fleur après tout ce temps, cela posait à question. « J’espère que t’es allée t’excuser. Il a été imbuvable pendant plusieurs semaines... Et c’est moi qui devais le supporter. »
Je fronce les sourcils quand ma vision change petit à petit. Je suis plutôt coutumier aux différents effets que peuvent avoir les drogues sur l’organisme et c’est ce qui me pousse à poser à nouveau mes yeux sur mon verre alors que ma vision vient de passer lentement totalement au rouge. Je fronce les sourcils alors que je relève la tête vers la brune. Immédiatement, les doutes que j’ai pu avoir sur elle m’explosent en plein visage. C’est elle qui a fait changer nos verres, qui m’a approché sans raison. J’ai toujours trop chaud, ma vision est passée au rouge et je ressens cette même perte de contrôle qui peut être agréable lorsque prévue avant une prise de drogue. Mais là, ça n’a rien d’agréable. Mon cœur s’affole et je me sens paniquer. « Qu’est-ce que tu as fait mettre dans mon verre ? » Le ton est inutilement agressif. Je ramasse ma veste et je me lève maladroitement. Je sens la panique et l’angoisse monter. « Je me tire d’ici. » La fuite, solution de facilité. Je siffle maladroitement mon chien qui m’emboite le pas alors que je peine déjà à rejoindre la sortie du bar. Mon esprit paniqué font aller mes jambes trop rapidement pour mon corps rendu gourd par dieu sait ce qu’il y avait dans ce verre. Je dois m’arrêter à plusieurs reprises avant d’être dehors.
L’air frai m’explose en plein visage. La route est rouge, le trottoir est rouge. Il n’y a plus que cette couleur tout autour de moi. Je m’appuie contre un mur contre lequel je pose ma tête. Je respire trop vite, mon cœur bat la chamade et mon regard se perd dans le ciel carmin. D’une main maladroite, je tire sur mon t-shirt pour essayer de me donner un peu d’air frai. « Putain… » Dans cet état, je n’irais pas bien loin… Le pire anniversaire de ma vie…
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Mer 29 Juin - 16:00
Niall & Willow
« A Rome, fais comme les romains. Si tu viens dans un bar écossais, il faut boire écossais. Merci pour le verre. » Dit Niall.
La phrase fait sourire Willow qui acquiesce avec un vague sourire amusé. C’est bien parce qu’elle a le moral dans les chaussettes que la jeune femme s’accorde un verre d’alcool. Même si en temps normal, elle n’aurait jamais songé à boire pour essayer de faire passer sa profonde morosité qui l’habite depuis plusieurs semaines. Dans le fond, même si avoir un pouvoir ne la dérange pas plus que cela, à cause de cette connerie de RA puis tout le reste qui en découle. Le verre a été vidé et elle le repose maintenant sur la table ; c’est vrai qu’il a un goût un peu sucré, pour un whisky. Non pas que Will soit une fine connaisseuse mais tout de même… Dans ses souvenirs, cet alcool n’a pas un goût comme ça… Peut-être est-ce un whisky spécial ! Qui sait ? La jeune femme n’a pas demandé de détails et n’aurait pas franchement pensé à le faire. Elle croise ses bras contre sa poitrine, c’est étrange… Elle a un peu froid. Pourtant, il fait plutôt chaud en ce début de juillet mais soudainement, la température de son corps est tombé.
« Qu’est ce qui t’amène ici d’ailleurs ? J’ai pas souvenir que tu sois de Brooklyn… -Rien de spécial, envie de faire un tour. Répond-elle en haussant des épaules. Non, en effet, j’étais dans le Queens mais j’ai déménagé depuis peu. »
Ah, son vieil appartement… Celui dans lequel elle a habité pendant quatre ans… Il lui manque, c’est vrai. Non pas que le nouveau ne soit pas bien mais… Ce n’est pas pareil. Il lui faut toujours un certain temps pour s’adapte à un nouvel environnement comme ça… Ainsi qu’à la présence permanente d’une colocataire. Ses doigts jouent avec le verre, elle observe les détails d’un peu plus près. Il est légèrement craqué par endroit, une mince fissure le parcourt sur sa longueur et ce dernier cassera bientôt. La voix cassante et peu aimable de Niall vient troubler le silence s’étant installé durant quelques instants. Il parle de Graham et la jeune femme baisse les yeux, elle sait ce qu’elle a fait subir à son meilleur ami, pas la peine de préciser qu’elle s’en veut énormément. Will comprend la rancoeur que peut éprouver l’écossais, il est probable que si les rôles avaient été échangés, elle aurait réagi de la même façon. Elle froid. Bon sang mais comment est-ce possible qu’elle puisse avoir froid comme ça ? La brune se mordille les lèvres, plisse son petit nez et relève finalement ses yeux pour regarder Niall.
« Je sais… Je l’ai vu il y a quelques temps et je me suis excusée auprès de lui. Tout comme je lui ai expliqué les raisons de ma soudaine disparition. »
Même qu’elle s’est retrouvée dans la salle de bain de Graham, quelques semaines plus tôt, alors que ce dernier prenait une douche. Rien que d’y penser, un sourire amusé vient étirer les lèvres de l’anglaise… Jusqu’au moment où un violent frisson parcourt tout le corps de la brune. Un frisson glacé, un peu de ce que l’on peut avoir lors d’un hiver rigoureux. Bon sang, mais que se passe-t-il ? Puis, la vision de la jeune femme se fait un peu trouble, comme si elle avait bien trop bu alors qu’elle n’a pris qu’un petit verre de rien du tout. Ses dents commencent à s’entrechoquer à cause des frissons consécutifs qui se déchainent. Aurait-elle de la fièvre ? Non, elle n’est pourtant pas malade. Ca ne peut pas être cela. C’est alors que le ton agressif de Niall l’alerte. Dans son verre ? Elle le regarde avec une air incrédule et surpris. Elle n’a rien fait. Serait-il possible qu’il se sente aussi mal qu’elle ? La brune attrape maladroitement le verre, respire l’odeur qui s’en émane encore mais elle n’arrive pas à percevoir une quelconque différence.
« Niall attends ! »
Il est déjà parti. Il zigzag. Elle doit le rattraper. A son tour elle se lève, ses jambes flanchent un peu et elle se rattrape juste à temps à la banquette pour ensuite marcher jusqu’à la porte. Sa vue est maintenant complètement floue, tout son corps est gelé. Elle titube, ne parvient pas à marcher droit à cause de la tête qui lui tourne violemment. La porte n’est pas loin, elle l’ouvre et alors qu’elle aimerait s’arrêter, elle trébuche et tombe contre le dos de Niall, l’emportant avec elle dans sa chute.
« P-p-p-p-pardon N-n-n-n-iall. Je n’ai r-r-r-ien m-m-mis dans ton v-v-v-erre. » Parvient-elle a particulier malgré ses dents qui s’entrechoquent.
Elle remarque que contrairement à elle, Niall a la peau brûlante. Mon Dieu. Il s’est transformé en bouillotte tandis qu’elle est un véritable glaçon. Quelqu’un aurait-il versé quelque chose dans son verre à elle aussi ? Probablement. Qui ? Aucune idée. Elle relève les yeux pour voir la route en face d’elle transformée en torrent tumultueux avec… Des requins. Elle recule brusquement sur le trottoir en tirant Niall loin de l’eau et du requin affamé qui veut l’attraper.
« ATTENTION, UN REQUIN ! »
Croyez-moi, hurler ceci en plein milieu de Brooklyn a quelque chose… De plutôt exceptionnel. Quelques personnes s’arrêtent pour regarder les deux badauds que sont Willow et Niall ; les prenant pour des drogués en plein trip ou alors qu’ils sont bien ivres. Les poissons sautent hors de l’eau, leurs puissants mâchoires claquent dans l’espoir de croquer un bout de Niall ou de Willow. Son dos est appuyé contre le mur du bar, elle cherche un moyen d’échapper à ses saloperies. Certes c’est une hallucination mais… Elle est extrêmement réelle et l’esprit embrumé de Will a du mal à discerner le vrai du faux.
« Il faut… Je n’habite pas très loin. Quelques rues… Si on reste l…AAAAH ! »
Un requin a sauté et est venu s’écraser contre le mur à côté de Niall. Putain de putain de putain.
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Mer 29 Juin - 20:16
Alcohol is bad for health
Willow ξ Niall
Une masse dans mon dos, je chute avant même d’avoir pu comprendre ce qu’il se passe. Je panique et j’angoisse. Elle m’a chopé. Mais bordel, qui est-elle ? Il y aurait tellement de raison pour lesquelles on pourrait en avoir après moi. Tellement de raisons qui font que, à tout moment, je m’attends à sentir le fer froids des menottes me cercler les poignets. « P-p-p-p-pardon N-n-n-n-iall. Je n’ai r-r-r-ien m-m-mis dans ton v-v-v-erre. » La voix paniquée et les dents qui claquent me sortent de ma paranoïa. Mon dos se courbe et je laisse échapper une exclamation de surprise alors que sa peau glacée touche ma peau bouillante, me faisant presque mal à cause de la forte différence de température.
Le poids sur mon dos finit par se relever et, difficilement, je fais pareil. J’ai du mal à tenir debout mais j’arrive à me tourner vers elle pour lui lancer un regard interrogateur. Et je ne vois sur son visage que la peur et l’angoisse. Je n’ai pas le temps de comprendre ce qu’il m’arrive qu’elle me dire en arrière, reculant avec moi. La terreur est lisible sur son visage rouge. Je n’arrive pas à m’arrêter avant et, prit par mon élan, je fais une rencontre faciale avec le mur. Il me faut quelques secondes pour me retourner. « ATTENTION, UN REQUIN ! » Pourtant, son cri me fait agir plus vite. Mon esprit engourdit ne se rends pas compte qu’un requin en liberté en plein Manhattan, ce n’est pas possible.
Mon corps reconnait lui-même la sensation de la drogue dans son organisme. Pourtant mon esprit est bien trop enfermé dans son bad trip que pour s’en rendre compte. Je me retourne donc pour voir ces fameux requins. Et je ne vois rien. Il n’y a que ce rouge vivace, les passants nous dévisageant comme si nous venions de crier à l’attaque de requin en plein Manhattan. Attendez… C’est ce qu’on vient de faire… Si je n’avais pas été aussi paniqué, la drogue m’aurait probablement rendu hilare à cette idée. Mais non, à la place, je cherche les requins. « Il faut… Je n’habite pas très loin. Quelques rues… Si on reste l…AAAAH ! » Sa voix me fait sursauter et, par instinct, je m’accroche à son haut. A travers son vêtement, je sens sa peau froide, glaciale. Comparativement, je suis déjà en nage, la chaleur m’étouffe et m’oppresse.
Quand je repose mes yeux sur la rue, je comprends pourquoi. Mon esprit drogué pense faire le lien entre ça et ma vision rougie. Un incendie. Sur le bâtiment juste en face. Les flammes lèchent le ciel obscurcit de la nuit. Je jette un œil derrière moi, trouvant qu’il fait quand même fort chaud. Je couine en remarquant que le bar était lui aussi en feu, que le mur sur lequel j’étais appuyé l’était tout autant. « On va bruler ! On va bruler ! » Mes mains maladroites lâchent son haut et peine à attraper correctement son avant-bras dans la panique. Je la tire loin du mur. « C’est par ou chez toi ? » J’ai le souffle court, on a tous les deux du mal à se tenir droit mais la peur nous fait avancer tous les deux.
On se porte l’un l’autre quand on titube trop, ponctuellement, un cri franchit ses lèvres ou les miennes. Alors qu’elle n’habite pas si loin que cela, j’ai l’impression qu’il nous faut des heures pour atteindre l’immeuble. Sur la route, je retire mon t-shirt qui le colle à la peau de transpiration. Je m’en sers pour éponger mon torse dégoulinant de sueur et ma nuque trempée. Du bout du pied, j’essaye d’éteindre un petit feu qui a pris naissance près de la brune qui était en train d’ouvrir la porte. Ses mains tremblantes de peur et de froid n’aidant pas. Je finis par frapper sur le foyer avec mon t-shirt couvert de transpiration pour essayer de l’étouffer.
Finalement, on rentre dans le bâtiment et on se précipite jusqu’à son étage. Les escaliers sont pénibles à monter mais nos cœurs apeurés pompent suffisamment de sang pour combattre le manque d’équilibre de la drogue coulant dans notre sang. Je meurs de chaud. Une fois devant sa porte, le même schéma d’ouverture recommence. Prit d’une impulsion et d’un besoin de fraicheur, je l’enlace par derrière, cherchant le contact de sa peau fraiche pour réguler un peu ma température. Elle est dans le même état que moi, si l’un de nous deux est ciblé, il faut se serrer les coudes dans notre situation. A mes pieds, Graeme aboie devant la porte, grattant pour entrer, rendu paniqué par nos cris et notre ‘course’ effrénée.
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Lun 11 Juil - 10:39
Niall & Willow
La drogue, on ne peut pas dire que Willow en soit une très grande habituée. Tout comme l’alcool. Elle connait les réactions chimiques mais pour ce qui est de l’expérience, on repassera. La seule drogue que la brune ait pu consommer, c’est de la morphine lors de son séjour à l’infirmerie du Shield après son retour d’Irak. Autant dire qu’elle était limitée et contrôlée. Donc non, se retrouver dans une délire psychotique qui n’a aucun sens est une grande première pour la jeune femme. Le dos plaqué contre le mur du bar derrière elle, Will fait de son mieux pour ne pas glisser dans l’eau tumultueuse qui se déchaine à la place de la route et dans laquelle des requins de toutes sortes tentent de grimper sur le trottoir pour venir manger les pieds de Niall et Willow. Bien heureusement, l’agent du Shield est ultra entraînée alors elle parvient à éviter les gros poissons toujours de justesse. On l’agrippe, quelque chose de chaud, brûlant même, touche sa peau et la réchauffe un peu. Cette bouillotte n’est autre que Niall qui, est plongé dans un délire au moins aussi violent que celui de Willow. Mais pas le même. Sa voix grave la fait brusquement sursauter alors qu’il hurle qu’ils vont brûler. Elle cligne des yeux, regarde autour d’elle mais ne voit pas l’ombre d’une fumée, d’une flamme, juste de l’eau et des ailerons de requins affamés. Peut-être est-ce lui qui a raison et qui est lucide, pense difficilement la brune. Après tout, des requins dans New-York ? Sérieusement ? On n’est pas dans Sharknado 2 ni dans un autre film Sy-Fy du genre. Oui. Il a raison. Son esprit est trop tordu, l’écossais est forcément le seul des deux à voir des choses censées. Will serre ses poings avec force, jusqu’à ce que ses ongles s’enfoncent dans ses paumes manière de l’éveiller un peu plus. Sa convaincre que tout ceci n’est qu’un délire. Très vrai. Mais délire quand même. Et échapper à l’incendie qu’elle ne peut pas voir. La main de Niall attrape son avant-bras pour la tirer, du mauvais côté. C’est elle qui force vers la direction opposée.
« Non par là !! »
Les requins sont toujours là, ils suivent de très près les deux drogués dans l’espoir de les manger. De temps en temps, Will rattrape Niall in-extremis avant qu’il ne tombe dans le torrent pour se faire grignoter par un requin marteau aux dents acérées. Pfiou ! C’en était moins une, pense Willow en passant le bras du rouquin sur ses épaules pour le soutenir. En fait, ils se soutiennent mutuellement. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissent, les deux britannique ne se tirent pas la gueule ou ne s’envoient pas des réflexions acerbes. Une grande première ! Comme quoi, la drogue peut créer des liens. Enfin, après dix minutes à marcher à l’allure de deux escargots, ils parviennent à atteindre l’immeuble de Brooklyn dans lequel habite Willow. Elle se retrouve devant le digicode et durant quelques instants, ne se souvient pas du code. Ses doigts tapent maladroitement, il faut qu’elle s’y reprenne à trois fois avant qu’un bippement ne retentisse, preuve que la porte est enfin déverrouillée. Ils s’engouffrent rapidement dans le hall mais il leur faut encore monter les escaliers. C’est un peu comme escalader l’Everest sans le moindre entraînement. Ils n’ont que deux étages mais c’est une véritable torture. Willow a l’impression que son coeur va lui ressortir par la bouche avec ses poumons, tant elle a du mal à respirer. Cinq… Quatre… Trois… Deux… Un. Ils ont réussi ! Quelques pas pour rejoindre la porte, là il faut que Willow fouille dans son sac à la recherche de ses clefs pour pouvoir ouvre la porte de l’appartement. Pourvu que sa coloc soit partie. Un sursaut. Des bras brûlants l’enserrent mais elle ne repousse pas l’écossais, ils ont tous les deux besoin l’un de l’autre. L’un est à deux doigts de la combustion tandis que l’autre de l’hypothermie. D’un pied, la brune ouvre la porte et ils s’engouffrent dans le petit appartement, le chien le premier.
Ils arrivent à peine dans le salon, toujours l’un contre l’autre que quelque chose change. Willow baisse les yeux pour regarder les bras qui l’enlacent et là… Ce ne sont pas des membres humains mais des tentacules noires et gluantes qui la serrent, la serrent un peu plus dans l’espoir de l’étouffer. : Venom. Un hurlement lui échappe, elle donne un violent coup de coude dans la mâchoire de Venom puis le fait basculer sur le sol, son pied posé sur son cou. Elle a attrapé son arme de service qu’elle a toujours sur elle ; le canon visant la tête de Venom. Non, Niall. Ses mains tremblent, elle cligne des yeux. Sa bouche s’entrouvre et elle recule, balançant son arme plus loin. Elle a failli tirer. Elle aurait pu tuer quelqu’un d’innocent. Ses bras se croisent contre sa poitrine. Son dos heurte le mur de la cuisine, elle se laisse glisser par terre. Des détonations retentissent, des hurlements de douleurs lui vrillent les tympans. Willow peut même sentir du sang imaginaire dégouliner sur sa peau. Le sien. Celui de ses camarades mort en Irak. Elle prend sa tête entre ses mains.
« Non non non non non. » Répète-t-elle, inlassablement.
Quand la brune relève les yeux, c’est pour voir une silhouette autre que celle de Niall. Un terroriste.
« ATTENTION DERRIÈRE-TOI ! »
Elle bondit sur ses jambes, a attrapé une poêle qui traîne là, prête à en démordre avec la troisième personne qui a fait son apparition.
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Lun 25 Juil - 10:12
ALCOHOL IS BAD FOR HEALTH.
ft Niall Southway & Willow Greene; Brooklyn
Sous le jet brûlant de la douche, Marian goûte à la sensation étrangement familière mais lointaine d'être "chez soi". Les éléments de la semaine se sont enchaînés d'une étrange manière. Alors qu'elle rentrait à New York avec plus de retard que prévu suite à un message inquiétant de Niall, son train avait déraillé en plein désert. Tant bien que mal, elle avait réussi à atteindre une chambre de motel où, en appelant Vind, c'était Asper qui avait volé à son secours pour la ramener au loft après qu'un chauffeur de taxi tente d'arrêter "Marian la terroriste mutante". Puis il y avait eu cette rencontre, à Hell's Kitchen, que la jeune femme n'arrivait pas à se sortir de la tête pour d'obscures raisons. Un rayon de soleil dans une nuit artificielle bien trop profonde. Des émotions, des morts, de la violence et du sang. Encore et toujours. En l'espace de cinq jours à peine. Si Vind avait insisté pour qu'elle reste au loft, la brune ne le pouvait pas. Pas avec cette puce dans sa nuque et encore moins avec la tension grimpante au côté d'Asper. Une tension bien différente de celle d'autrefois. C'est ainsi que, la veille, la brune se décida à répondre à une annonce de recherche de colocation. Bien sur, elle avait son masque, et des faux papiers. C'est sous le nom de Hawke Price qu'elle s'était présentée. Le courant était plutôt bien passé et après visite, et confirmation que Vega et Cortez, fraîchement récupérés, ne poseraient pas soucis, qu'elle avait signé les papiers et directement pris place dans sa nouvelle chambre. Elle n'avait de toutes façons pas grand chose à déménager, du peu qu'elle avait laissé au loft.
La mutante coupe l'eau. Elle est seule ce soir, sa nouvelle camarade étant de sortie, et elle savoure le fait de pouvoir évoluer dans l'appartement sans son masque, qu'elle ne quittera sans doute pas en dehors de sa chambre fermée à clef. Dans le miroir de la salle de bain où elle doit encore prendre ses repères, Marian s'observe longuement, peau parsemée de gouttes encore chaudes. Elle ne se reconnait pas. Ni quand elle capte son propre regard, bien trop dur, bien trop cernés. Ni quand elle passe une main dans ses cheveux beaucoup plus longs qu'avant, cachant sa nuque souillée. Ni quand elle glisse les yeux le long de son corps abîmé par de nombreuses marques qu'elle n'aurait jamais pensé avoir trois mois plus tôt. La balle qui s'est fiché dans sa clavicule, celle dans sa cuisse, les déchirures laissés par les éclats de la vitre du train dans son dos commencent à peine à cicatriser comme il faut. Le souvenir des griffes d'Agony sur son avant bras, l’égratignure récente sur sa gorge. Un soupir franchit ses lèvres alors qu'elle détourne le regard pour sécher brièvement sa tignasse d'un coup de serviette, avant d'enrouler cette dernière autour de son corps détendu par la longue douche qu'elle vient de prendre. C'est encore presque nouveau de sentir bon le savon et c'est au final plutôt satisfaite que Marian ouvre la porte de la salle de bain. Elle sursaute en entendant des bruits dans le salon puis la cuisine. Des bruits étranges, qui ne ressemblent pas à "ma colocataire vient de rentrer tranquillement". L'ont t'ils déjà repérée ? Ne peut-elle même pas prendre une douche tranquillement ? Sans réfléchir, Marian se précipite dans le salon.
Une arme au sol, une inconnue qui hurle. Et Niall au sol, visiblement fraîchement frappé à la mâchoire.
« ATTENTION DERRIÈRE-TOI ! »
L'inconnue a une voix familière, bondissant pour se saisir d'une poêle agressive. La situation est confuse au possible mais ces dernières semaines ont beaucoup appris à Marian qui n'hésite pas à plonger sur l'arme à feu au sol. Ses mains lâchent la serviette humide pour se refermer sur l'arme, lourde. Chargée. La sécurité saute dans un petit cliquetis et elle met l'inconnue en joue, se plaçant entre elle et Niall. Niall qu'elle n'a pas revu depuis plus d'un mois. Depuis son arrestation. Niall qui lui a tant manqué. En dépit de l'adrénaline qui pulse dans ses veines, rendant sa respiration intense, Marian observe froidement la jeune femme à la poêle.
« Qu'est-ce que vous faites chez moi ? Comment êtes vous entrée ? » Les mots sont durs, glacials. Sans détacher ses prunelles de l'inconnue, Marian s'adresse à Niall, qui semble dans un état de panique aussi étrange que l'autre. « Niall, ça va ? Qu'est-ce que tu fous là ? » Pas très aimable pour des retrouvailles, mais l'heure n'est pas aux embrassades.
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Mer 3 Aoû - 20:27
Alcohol is bad for health
Willow ξ Niall
Mes bras cerclent cette source inespérée de fraicheur. Iceberg en plein enfer. Enfin, mon expérience personnelle du monde des morts m’a surtout apprit qu’il y faisait plus froids que chaud mais là n’est pas la question… La brune est froide comme la glace et cela me fait du bien, même si au contact de sa peau, j’en ai presque l’impression d’en perdre les sensations sur la mienne. Ankylosé par ce doux froid malgré tout apaisant, je reste collé à elle alors qu’on évolue maladroitement dans l’appartement. Mon nez dans ses cheveux, je ferme les yeux pour essayer d’oublier la ville en flamme, d’oublier tout cette folie qui se passe autour de nous. Et cela semble marcher. Jusqu’à ce qu’un cri d’effroi me vrille les oreilles, me faisant violemment sursauter.
Sans que je n’ai le temps de me rendre compte de quoi que ce soit, ma mâchoire est douloureuse et je suis le cul par terre. Ma chute est brève mais suffisante pour déclencher une crise d’angoisse. En l’espace d’une seconde, je ne suis plus dans l’appartement de Willow mais je suis au pied de cet immeuble, en face de la rouquine psychotique des X-Men. Autour de moi, des bris de verres. Mes yeux paniqués fouillent la scène. Je ne peux pas respirer. J’essaye de prendre de courtes inspirations paniquées alors que je perds mes repères.
Je n’arrive pas à bouger, je n’arrive plus à respirer. Je revis ma chute et ma paralysie. Des larmes coulent sur mes joues alors que je me rends compte de la raison pour laquelle je ne peux pas respirer. Au-dessus de moi, Poor qui me regarde avec dédain et dégout. Son pied vissé sur ma gorge, m’empêchant de chercher mon précieux oxygène. Mon cœur manque un battement alors que je vois l’arme pointée sur moi. Non. C’est ma dernière chance. Je ne peux pas mourir à nouveau. Pas de manière aussi stupide.
Par je ne sais quel miracle, Poor semble hésiter. Sa main se met à trembler. La bouche ouverte, je cherche désespérément mon air. Convaincu d’être paralysé, je ne fais pas le moindre mouvement. Finalement, elle recule, me laissant prendre de douloureuses goulées d’oxygènes, mon torse se gonflant et se vidant de manière anarchique alors que je cherche à récupérer mon air. Poor recule, comme prise de panique, comme si elle venait de voir un fantôme. « Non non non non non. ATTENTION DERRIÈRE-TOI ! » Je respire toujours avec peine lorsque je sursaute sous le cri. Je roule sur le côté alors que Poor disparait pour laisser place à Willow. Les bris de verres qui me donnaient la sensation de lacérer l’entièreté de mon corps ne sont plus là. Je vais bien, je suis en sécurité. Du moins, toute relative si j’en crois le cri d’alerte de la brune. Les joues humides et ma crise d’angoisse pas totalement calmée, je reste cependant prostré au sol, me recroquevillant sur moi-même en un gémissement plaintif plutôt que d’affronter de danger.
« Qu'est-ce que vous faites chez moi ? Comment êtes-vous entrée ? » Marian ? Je dois halluciner. Mon esprit drogué doit interpréter le fait qu’elle me manque, qu’elle a été l’une des premières personnes à qui j’ai voulu me confier sur ma brève mort, l’une des premières personnes à qui j’ai décidé de ne pas en parler aussi. Pour ne pas l’inquiéter plus que de raison. Je ne relève pas le visage, je me roule davantage sur moi-même, en position fœtale contre le sol. Mes mains viennent s’agripper à mes cheveux. Qu’est ce qui est réel ? Qu’est ce qui ne l’est pas ? « Niall, ça va ? Qu'est-ce que tu fous là ? » Je suis tenté de répondre aux mots de mon amie. Mais… S’ils n’étaient que le fruit de mon imagination ?
Malgré moi, je ne peux résister au besoin de trouver le réconfort d’une voix amicale. Alors, ignorant totalement le monde autour de moi, c’est d’une voix rendue tremblante par l’angoisse que je me mets à raconter cette soirée à ce qui doit être une voix dans ma tête, une hallucination. « Je suis tombé Marian… Je suis encore tombé… J’étais dans un bar… en Écosse… J’étais avec une amie… une connaissance. On s’aime pas plus que ça. Elle est louche, elle cache un truc… Oh Marian… Je suis encore tombé… Je sens plus mes mains. Je crois que je suis paralysé à nouveau… Dis-moi que je bouge, dis-moi que je bouge, dis-moi que je bouge... Marian… Willow… Willow était là… Elle avait froid… Et moi j’avais chaud… La ville était en feu et remplis de requin… On est rentré chez Willow pour se mettre à l’abri et je suis tombé. Et Poor était là… Elle a encore essayé de me tuer… Je suis encore tombé Marian… »
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian Mar 23 Aoû - 16:21
Niall & Marian & Willow
Le délire est violent, beaucoup trop violent pour que Willow parvienne à le supporter. Les cauchemars, elle en a pris l’habitude depuis qu’elle est revenue d’Irak, elle s’est faite à l’idée de ne plus jamais réussir à dormir sans entendre les hurlements de douleur de ses coéquipiers tous décédés. Elle a admis l’idée qu’en fermant ses paupières, elle sentirait le sang de ses camarades, qu’elle percevrait l’odeur acre et terrible. Mais ça ne devait rester que de nuit, que lorsque son cerveau chercherait du repos. Les hallucinations, elle en a eu à son retour mais plus maintenant, ces dernières n’existent plus. C’est en tout cas ce qu’elle pensait. Mais là, face à Niall, son arme chargée et prête à tirer, elle se rend compte que son calvaire n’est peut-être pas terminé. Qu’entre Venom et les terroristes, sa vie n’est pas prête à prendre un tournant paisible. L’a-t-elle seulement été un jour ? Peut-être durant quelques semaines, il y a cinq ans, pendant ces courtes semaines d’un été particulier et qui lui ont laissé un goût amer dans la bouche. Willow balance l’arme loin d’elle, imaginez un peu si elle avait osé tirer sur Niall ? Jamais elle n’aurait pu se le pardonner. C’est pour cela qu’on ne veut pas la renvoyer sur le terrain. Elle est instable, dangereuse, risque de faire de véritables carnages si on la laisse avec une arme entre les mains. Willow a bondi sur ses jambes, le regard perdu et paniqué, l’appartement et là, elle reconnait les murs entre lesquels elle habite depuis très peu de temps. Mais un nouvel élément vient faire son apparition. Une troisième silhouette dont le visage est camouflé par un foulard à carreaux. Les mêmes que portaient les terroristes. Le sang de Will ne fait qu’un tour, elle attrape le premier objet contendant à savoir une poêle et prévient son ami d’infortune sur le sol :
« ATTENTION DERRIÈRE-TOI ! »
Willow est prête à en découdre, attaquera la personne si celle-ci s’approche un peu trop près d’elle ou bien de Niall. Après tout, c’est elle qui l’a conduit dans son appartement, c’est à elle de le protéger. L’inconnue est armée, ça ne rassure pas la brune qui n’a qu’une pauvre poêle comme arme pour se défendre et contrattaquer s’il le faut. Que faire ? Utiliser son pouvoir pour surprendre la personne et se retrouver ainsi derrière elle afin de l’assommer ? Dans l’état dans lequel est Will, elle n’est même pas certaine de réussir à se matérialiser au bon endroit et risque de se retrouver à l’autre bout de la planète sans le vouloir. Pourparler ? Tenter de trouver un compromis ? L’anglaise n’a rien à échanger, rien à proposer. Ils sont foutus. La voix froide du terroriste ou plutôt de la terroriste, vient claquer dans le silence qui règne dans la pièce :
« Qu'est-ce que vous faites chez moi ? Comment êtes-vous entrée ? -P-p-p… Pardon ? » Bredouille Will.
Chez elle ? Le foulard disparait et à la place d’une vision de cauchemar, c’est une femme vêtue d’une serviette de bain. Qu’est-ce que… Elle ne ressemble pas du tout à sa colocataire ! Se serait-elle trompée d’appartement ? Non, impossible, la clef est parfaitement entrée dans la serrure.
« Je suis chez moi. Et vous, qui êtes vous ? Qu’avez-vous fait à Hawke ? » Demande l’agent du Shield sans baisser sa poêle pour autant.
La voix, maintenant qu’elle y pense… Est la même. La même que celle avec qui elle partage l’appartement New-Yorkais. Etrange. Elle n’a pas le même visage, pourtant. Enfin, Willow est bien mal placée pour dire ça, c’est elle qui habite sous une fausse identité et sous un faux visage. Au sol, Niall est roulé en boule, parle. Il semble connaître la femme armée, il répète le même prénom : Marian. Serait-ce son prénom ? Will fronce les sourcils avant d’être soudainement prise d’une violente nausée et de faire tomber la poêle sur le sol pour se précipiter vers la poubelle dans laquelle elle dégobille le contenu de son estomac. Sa tête lui tourne, ses yeux brûlent et elle passe du froid au chaud dans des vagues terribles. Elle ouvre ensuite le congélateur afin d’attraper des glaçons qu’elle se met à sucer pour tenter de faire baisser la fièvre soudaine.
« J’habite ici. Je suis Ivy. Ou Willow. Les deux. Ca dépend qui me demande. On a été drogué, avec Niall. Je crois. J’ai envie de mourir, putain. Fait-elle en se laissant glisser sur le sol, dos contre un mur. On s’connait vaguement. C’est le meilleur ami de mon meilleur ami. Putain, faut que la terre arrête de tourner. »
Elle prend de profondes inspirations, continue de sucer les glaçons pour faire passer les autres nausées qui tordent son estomac. La situation est vraiment pourrie, putain.
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Sujet: Re: [DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian
[DEFI] Alcohol is bad for health - ft. Willow & Marian