[DÉFI] C'est quoi les nouilles ? - Ft Maxwell

En général lorsqu'il est seul, Jean-Akira profite du moment pour visiter. Quand on est agent de SHIELD et HYDRA, c'est toujours difficile de trouver un instant pour être un touriste respectable. Et notre protagoniste compte bien l'être, il ne veut pas passer l'ensemble de son séjour sur Terre dans sa chambre d’hôtel métaphorique. Ainsi notre protagoniste passe une bonne partie de son temps libre à explorer. Vaquer sans objectif, espérant découvrir quelque chose. Ou même ne rien découvrir du tout, simplement se balader. Bien sûr "balader" prend un autre sens avec un être cosmique super-humain. Alors que l'on imagine plutôt des enfants batifolant dans des champs lorsque le mot est utilisé, dans le cas de Ivankov la réalité est toute autre. Il batifole dans les airs. En essayant d'éviter du mieux qu'il peut les avions et gratte-ciels. La meilleur technique consiste souvent à se balader dans les grands déserts terriens. Seulement c'est chiant le désert, y a que de la caillasse. Ainsi nous retrouvons l'extraterrestre sur le toit d'un immeuble. Regardant autour de lui, en surveillant vaguement que personne ne l'observe, puis se lançant dans le vide. L'agent vola quelques secondes avant d’atterrir à nouveau sur un bâtiment différent. C'est beaucoup plus sympa de visiter les rues de New-York vues de haut qu'au milieu de la foule.
Soudainement le Héraut tourna la tête. Quelque chose attirait son attention. Tel un Spider-Man ou Daredevil il pris un air sérieux, froncis les sourcils et s'approcha du rebord. En dessous, Chinatown. Partout, une forte odeur de nourriture, aspirant la curiosité de n'importe quel touriste s'approchant un minimum du célèbre quartier. Son ventre gargouille, sa langue traverse ses lèvres, sa salive commence à bouger. Et nous retrouvons l'être cosmique, bondissant dans une ruelle déserte avant de rejoindre un endroit un peu plus illuminé. Autour de lui tout le monde s'activait, essayant du mieux qu'ils peuvent de faire vivre les rues de la grande cité. Enfin relativement, hein. Par rapport à l'espace, c'est quand même drôlement petit New-York. Jean-Akira il en a vu des tas de cités. De celles qui font la taille d'une large planète, aux minuscules habitées par des êtres microscopiques. Par contre la bouffe chinoise, il connait pas.
Ainsi notre héros décida d'arrêter un passant pour se renseigner. Si vous avez des difficultés à aborder du monde dans la rue, les pouvoirs cosmiques sont peut-être votre solution. Suffit de tendre le bras devant quelqu'un et vous êtes certains qu'il décidera -plus ou moins rapidement selon la personne- de vous remarquer. Au début on percute le membre. Ensuite on continu d'avancer en espérant que l'idiot à qui il appartient le retirera du chemin. Seulement là, on se rend compte que le bras ne bouge pas, et d'ailleurs il nous a arrêté alors qu'on marchait à pleine vitesse, c'est un peu étrange. Oh non, ce serait quand même pas le bras de l'une de ces créatures dont les actualités parlent tout le temps quand même ? S'il vous plait, faites que non. J'ai de la famille, des enfants et laissé le four allumé, épargnez-moi. Ah non, c'est juste un type avec un sourire beaucoup trop niais pour être dangereux.

- Dites mon brave Commença Ivankov en essayant du mieux qu'il puisse d'être poli. Vous savez où je pourrave trouver l'établissement d'où vient cette... Il cherche un adjectif. C'est vraiment compliqué le langage terrien Belle ? Merveilleuse ! Odeur ?
- Heu, bah... les nouilles ?
- C'est quoi les nouilles ?

Après avoir essayé de décrire des nouilles à notre protagoniste -principalement en les comparant à des vers de terre, ce qui impliqua ensuite d'expliquer à quoi ressemblait les vers en question- le badaud lui pointa finalement un restaurant approprié avant de continuer son chemin avec soulagement. C'est avec un sourire radieux, cette fois devant l'idée de manger plutôt que pour essayer d'être poli, que l'alien entra dans le bâtiment. Bondé. Bien sûr la plupart des autres touristes se seraient alors retirés, pour essayer un des très nombreux autres restaurants dans le quartier. Seulement Jean-Akira, lui, n'était pas au courant que les nouilles, ça se trouve chez plus d'un cuisinier. Lorsqu'il était à l'université, l'agent ne mangeait pas des pâtes cinq fois par semaine, mais un espèce de liquide étrange -fluorescent- possédant les qualités d'un repas complet -lui aussi extraterrestre le repas complet. Donc à base d'animaux dont vous n'avez jamais entendu parler, et de légumes dont vous ne voulez pas entendre parler-.
Dans tous les cas, Ivankov faisait désormais la queue, attendant avec impatience qu'on lui serve ses nouilles. Une fois que se fut fait, il se tourna vers l'une des rares chaises libre du restaurant avant de demander à l'autre homme occupant la table

- Excusez-moi mon autre brave Puis l'envie de manger effaça son reste de politesse forcée Je peux m’asseoir ici ?

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C'EST QUOI LES NOUILLES ?

Maxwell ∞ Jean-Akira

Les lèvres pincées, assis à ma table, mon regard parcourait avec attention le journal que je serrais un peu plus chaque seconde entre mes main. Depuis quand le journalisme avait-il à ce point perdu en objectivité ? Je laissais échapper un claquement de langue agacé alors que je terminais de lire ce réquisitoire contre le Registration Act. Article qui avait probablement été rédigé par un mutant, au vue de certains propos choisit. Je m'interrompis d'ailleurs dans ma lecture pour aller trouver le nom de l'auteur de ce torchon. Il faudrait que je vérifie s'il était déjà dans la base de donnée des mutants recensés. Bien sur, je n'étais pas sensé avoir accès à cette liste. Mais ma position un peu particulière m'avait permit d'obtenir certains passe-droits. Et si ce nom ne figurait pas sur les listes, il y aurait de fortes chance pour que j'envoie Raegan à ses trousses, juste pour être sur qu'un mutant aussi publiquement engagé soit bien dans le système. Ou je pourrais aussi le dénoncer anonymement à la police... Après tout, nous ne savions pas exactement combien de ces bêtes de foires étaient parmi nous. Les forces de l'ordre encourageaient donc à la délation, même anonyme.

Je déposais le journal sur la table ou j'étais assis et attrapais mes baguettes pour jauger l'état de mon plat de nouilles. Je n'étais pas un habitué de l'endroit. Mais le restaurant chinois ou je me rendais habituellement était occasionnellement en vacance, et le propriétaire m'avait chaudement recommandé cet établissement. Mais jusqu'à présent, je n'étais pas spécialement convaincu. Sans doute fallait-il imputer la faute à ma lecture désagréable.

« Excusez-moi mon autre brave. Je peux m’asseoir ici ? »

Je relevais le regard vers l'étranger qui s'adressait de toute évidence à moi. Mon regard parcourus brièvement la salle bondée pour me rendre compte que, effectivement, cette place devait être l'une des dernières libres du restaurant. J'écartais mon journal pour le mettre sur le coté et dégager de la place à l'homme charismatique qui se tenait en face de moi. J'aurais pu plus mal tomber. Manger en compagnie d'un bel homme était toujours un plaisir après tout.

« Je vous en prie, installez vous. »

Je lui désignais la chaise en face de moi de la main avant de jeter un œil à l'article que je n'avais toujours pas terminé et décidais de laisser les choses ainsi. Ce torchon m'avait déjà suffisamment mit de mauvaise humeur comme ça. Je reportais mon attention sur l'inconnu en face de moi, lui offrant un sourire poli. Voila une distraction qui tombait à merveille.

« Vous êtes aussi venu découvrir leurs nouilles ou vous travaillez dans le coin? »

J'attendis que l'homme soit assis en face de moi avant de me mettre finalement à manger, portant avec dextérité les nouilles à ma bouche avec l'aide de mes baguettes. Ils donnaient généralement des couverts, mais je préférais manger mes repars asiatiques avec des baguettes par respect pour la culture à laquelle je devais ces délicieux repas. Et je devais bien admettre que leurs nouilles n'étaient effectivement pas mauvaises du tout, bien qu'elles n'égalent pas la qualité de celles de l'établissement auquel j'étais habitué.

Je clignais cependant plusieurs fois des yeux comme la réponse de mon vis-à-vis me parvint comme un bourdonnement sourd aux oreilles. Et maintenant que j'y prêtais attention, les bruits du restaurants n'étaient plus qu'un vaste brouhaha confus. Je posais maladroitement une main sur la table pour tenter de me stabiliser, prenant soudainement conscience que mon sens de l'équilibre vacillait dangereusement comme je sentais mes membres devenirs gourds. Je tentais d'articuler quelques chose pour appeler à l'aide mais échouais lamentablement à articuler la moindre syllabe. Une minute de plus et je sombrais dans l'inconscience, tombant de ma chaise au passage.

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S'il y a une chose que Jean-Akira apprécie chez les humains, c'est leur ouverture d'esprit. Dans l'espace suffit de regarder de travers un alien et il déclare guerre à votre planète -souvent en prétextant qu'il n'aime pas votre "culture"-. Au moins sur Terre il y a des gens agréables, qui n'hésite pas à partager leur table avec des inconnus. Bon légèrement moins quand l'inconnu en question rentre chez vous par la fenêtre, s'assoit et attend le repas avec les autres enfants. Comme notre héros l'a malheureusement découvert. Par contre dans un restaurant, ça passe très bien. Ainsi nous retrouvons Ivankov, content de pouvoir partager une place avec un être vivant plutôt que manger seul dans un coin. Si l'extraterrestre est particulièrement sociable, il ne s'est pas vraiment fait d'amis en dehors du boulot. Et sortir avec des assassins ou agents aigris, c'est pas toujours très agréable. Le Héraut déposa donc son bol sur la table avant de s'installer. Il était toujours intrigué par le plat, particulièrement le côté liquide. Bizarre qu'on puisse manger du liquide. Ce n'est qu'en regardant plus attentivement que l'agent découvrit la présence de longues tiges étranges baignant dans la soupe. Avant qu'il puisse se plonger dans un examen plus précis, son camarade de repas commença à parler.

- Vous êtes aussi venu découvrir leurs nouilles ou vous travaillez dans le coin?
- Je découvre ! C'est la première fois que j'en mange et je comptais Jean-Akira s'arrêta doucement en découvrant la technique de son interlocuteur. D'un geste maîtrisé, il attrapait les tiges pour les faire disparaître dans sa bouche. Les yeux écarquillés, notre protagoniste se demanda si cet homme était l'un des super-héros dont il entendait tant parler. Une telle capacité devait évidemment sortir du commun.

Pendant un instant Ivankov se demanda si ses pouvoirs cosmiques pouvaient lui permettre de manger, d'une façon ou d'une autre. Seulement la seule idée qui lui vint fut de balancer des rayons d'énergies, en espérant que ça projetterait les nouilles aux alentours de sa bouche. Il décida de se rabattre sur les baguettes. Lorsque l'on parcourt l'univers, les dangers ne manquent pas. Même sur terre, les obstacles sont nombreux. Et le bon JA, il a parcouru un tas de galaxies, survécu des années durant dans les situations les plus extrêmes imaginables. Pourtant il ne fut jamais confronté à une telle tâche. A quelque chose semblant aussi insurmontable. Il avait beau plonger les baguettes dans le liquide, aucune pâte ne s'accrochait. L'alien essaya toutes les tactiques lui traversant l'esprit -la plupart résultant en une baguette, ou deux pour les plus exotiques, dans l’œil-.

- C'est drôlement difficile à maîtriser ces trucs là, j'me demande quel entraînement vous avez passé pour réussir. C'est ça qu'ils enseignent dans les Dodgeo ? Après avoir regardé une dernière fois les ustensiles, Ivankov en vint à une déduction inévitable Bon, moi j'vais prendre avec les mains, hein...

Et il le fit. Le goût était assez étrange. C'était d'abord délicieux, évidemment, quand on est habitué aux fast-food spatiaux, tout paraît génial. Puis venait l'étrange. Un peu arrière goût bizarre, pas désagréable, mais qui faisait tourner la tête de notre héros. Ce dernier tenta d'articuler un commentaire avant de tomber sourdement la tête contre la table. Avant d'aborder la suite des événements, nous allons parler de l'humanité un peu. C'est assez incroyable à quel point les êtres humains sont capables de totalement ignorer ce qui les entoure. Ce n'est même pas forcément conscient. Leur cerveau semble juste être fait pour remarquer le moins de choses possibles. C'est sans doute un instinct de survie, tenter de ne se faire surtout pas inclure dans quoi que ce soit. On pourrait croire que lorsqu'ils se regroupent -par exemple dans un restaurant- leur cerveau s'allume un peu plus. Au contraire, plus il y a de monde, moins l'on veut remarquer. Comme ça on a une excuse, les autres aussi ils ignorent ! Ainsi deux hommes peuvent très bien tomber dans les pommes sans attirer l'attention. L'un d'eux peut être attrapé avant de toucher le sol par un troisième, et le second être porté par un dernier. Tout ça dans la furtivité la plus complète.

Nous retrouvons donc nos deux protagonistes, ayant traversés la rue grâce à leurs nouveaux amis, à l'arrière d'un petit camion. A la fois endormis, bâillonnés et les bras attachés. Entourés par les deux autres cagoulés. Une après-midi qui s'annonçait pleine de péripéties. Préparez le popcorn.

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C'EST QUOI LES NOUILLES ?

Maxwell ∞ Jean-Akira

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'homme qui avait rejoins ma table était hors du commun, pour ne pas dire étrange. Peut-être était ce la façon dont il scrutait son bol de nouille, comme s'il ne savait pas par quel bout commencer, ou le regard admiratif qu'il me lança alors que je commençais à manger. Peut-être n'avait-il jamais mangé asiatique de sa vie ? Je sais que manipuler des baguettes est un vrai calvaire pour certains, mais sans doute pas à ce point là. Mais il y avait quelque chose dans son attitude, une sorte de candeur peut-être, qui m'avait fait sourire en l'observant se débattre avec son plat avant qu'il ne décide de manger avec les mains. J'avais voulus lui signaler qu'il suffisait de demander pour obtenir des couverts, mais il était déjà trop tard. Non, décidément, le bel homme en face de moi était du genre atypique. Les mots qu'il utilisait étaient étrange également, tantôt d'une politesse extrême, tantôt très familier. Le tout créait une atmosphère très particulière autour de l'inconnu. Atmosphère qui n'était pas désagréable, finalement. Ce furent mes dernières pensées avant de sombrer dans l'inconscience.

Lorsque je revins à moi, j'étais allongé sur un sol dur, secoué par des cahots. L'esprit complètement embrumé, la tête douloureuse, je tentais de me masser les tempes. Seulement pour constater que je ne pouvais pas bouger. Je me serais bien contenté de me rendormir si je n'avais pas sentis la morsure du plastique contre mes poignets. J'avais toutes les peines du monde à prendre conscience de mon environnement, mais il y avait quelque chose qui n'allait pas, qui ne tournait pas rond.

Prenant mon courage à deux mains, je me forçais à ouvrir péniblement les yeux. Je me sentais comme un lendemain de cuite, quand Milo me traînait hors du lit sans douceur pour me punir de mes excès de la veille. Sauf que ce n'était pas le visage bienveillant de mon ex-mari qui se trouvait devant moi, mais un inconnu tout aussi dans les vapes que moi. Attendez, est ce que c'était de la bave que je voyais là ? Je clignais à nouveau des yeux, j'avais l'impression d'être dans un bol de gelée, de bouger au ralentit. Les bruits ambiants sonnaient comme une cacophonie sourde à mes oreilles.

Il me fallut plusieurs minutes pour parvenir à rouler sur mon dos, grimaçant comme le plafond tourna et tangua sous l'effet du mouvement. Les sons autour de moi étaient plus clair à présent, plus distinct. Mon regard finit par quitter le plafond pour se balader dans la pièce. Non, pas la pièce. L'habitacle. J'étais dans une camionnette, à l'arrière. Cette simple idée fit grandir la peur au plus profond de moi, l'adrénaline effaçant en partie l'engourdissement. Et à présent, je le reconnaissais, l'homme à mes cotés. C'était le bel inconnu qui m'avait rejoins au restaurant. Un rapide coup d’œil m'indiqua qu'il était lui aussi attaché.

Grondant contre mes muscles endoloris, je gigotais un temps pour m'asseoir contre les parois de la camionnette. Je voulus parler pour interpeller l'homme à mes cotés, lui demander s'il avait la moindre idée de ce que nous faisions là, mais seulement un vague bruit étouffé parvint à franchir le seuil de mes lèvres, me permettant de prendre conscience que j'étais bâillonné par un épais morceau de scotch. La vérité c'est que j'avais déjà ma petite idée, mais je ne parvenais pas à comprendre pourquoi ils l'avaient prit lui aussi.

Je veux dire, tout ça devait être lié au Parti Collectif, non ? Ce que je ne parvenais pas à savoir, en revanche, c'était pourquoi moi ? Le rôle que je jouais était très particulier, mais également très secret. Il y avait peu de gens dans la confidence. Très peu. Un de mes mercenaire aurait-il parlé ? L'information aurait-elle malencontreusement fuité ? Ça ne pouvait pas être Scarlett elle même, n'est ce pas ?

Naturellement, je testais la résistance des colçons qui entravaient mes mains. Et comme on pouvait l'attendre de la part des petits languettes de plastique, c'était du solide. Du bout du pied, je secouais mon camarade d'infortune pour tenter de le réveiller, lui envoyant un regard inquiet. Lui aussi avait été bâillonné, tiens. Je ne l'avais pas remarqué plus tôt. Sans doute avais je été un peu trop dans le gaz pour cela. Je secouais doucement la tête, comme une vaine tentative de recouvrer l'entierté de mes facultés. Je me souvenais être au restaurant et faire la connaissance de l'homme en face de moi, puis plus rien jusqu'à maintenant. Combien de temps s'était écoulé au juste ?

Mon regard glissa à nouveau sur l'habitacle ou nous nous trouvions. Il n'y avait strictement rien à part nous. Rien du tout qui pourrait nous aider à sortir de là. Saisit un instant par la panique, je portais mes mains liées à la poche intérieure de ma veste de costume. Je priais pour qu'ils ne m'aient pas fouillés. Avec un peu de chance, j'avais toujours mon tazer sur moi. Nul doute qu'il nous serait utile pour nous tirer de cette situation.

Est ce que Wells a toujours son tazer sur lui?:

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[DÉFI] C'est quoi les nouilles ? - Ft Maxwell Dewell

Peu de gens connaissent vraiment l'étrangeté de s'endormir quelque part et se réveiller à un autre endroit. Ou si, mais dans de moindres mesures. Déjà se réveiller dans sa chambre car des potes nous y ont porté après s'être évanoui ivre mort, ça donne une sensation bizarre. Un malaise géographique. Alors imaginez dans une situation moins courante. Vous mangez vos nouilles et soudainement vous êtes dans un camion. Pas de rêve étrange entre les deux, pas de pause, juste la découverte surprenante. Celle qui attend Jean-Akira lorsqu'il aura décidé d'ouvrir les yeux. Le fait qu'un individu physiologiquement lambda comme Maxwell se réveille avant notre protagoniste est une preuve de la difficulté qu'il a avec les matins. Dans le sens général, même lorsque les matins en question sont en début d'après-midi et pas dans un lit mais à l'arrière d'un van.

Ainsi, avec un certain retard comparé à son nouveau camarade, Ivankov ouvre les yeux. Lentement. Les expressions qui lui traverse ensuite le visage sont beaucoup plus rapides. D'abord de la fatigue, évidemment. Puis de la surprise face à l'environnement inconnu. Une rapide inquiétude en remarquant que ses nouilles ne sont plus là. Remplacée aussitôt par de l'interrogation face à cette situation inattendue. L'alien regardait autour de lui avec intérêt. Il n'avait jamais été à l'arrière d'un camion et essayait de définir exactement ce qui l'entoure. Ca bougeait comme un véhicule terrien mais en même temps il n'y avait pas de sièges ou quoi que ce soit. Les humains ont cette obsession, ils semblent toujours vouloir être bien assit. Le sol ça leur suffit pas. Ainsi l'extraterrestre ne comprenait pas grand chose. Découvrir qu'il était attaché n'arrangea pas les choses. Est-ce que ça faisait partie du service du restaurant ? Si c'est le cas c'est drôlement conceptuel comme expérience.

Puis, alors que l'agent bougeait un peu pour regarder vers l'avant du véhicule, un homme armé entra dans son champs de vision. Ils devaient être plusieurs puisqu'il lança un vague "Ils sont réveillés" que notre héros entendit à peine. Il était trop occupé à consacrer son esprit à une vague de compréhension lui claquant le visage. Des kidnappeurs. Mais pourquoi ? C'est difficile quand on est un agent infiltré. Est-ce qu'ils travaillent pour le SHIELD ? Pour HYDRA ? Ou un organisme extérieur ennemi de l'un ou l'autre ? Dans tous les cas Jean-Akira était désormais tout excité. Son premier kidnappage. D'habitude il est beaucoup trop efficace, il tue les ennemis trop rapidement. Heureusement qu'il y a des fourbes pour changer un peu du train train quotidien. Finalement le véhicule s'arrêta, alors que l'être cosmique oubliait totalement son entraînement en n'essayant pas de repérer les directions qu'elle avait pris. Ça a l'air facile dans les films, mais en réalité on pense même pas à le faire.

C'est les yeux bandés que nos deux pauvres personnages sortirent du véhicule pour entrer dans un mystérieux bâtiment. Mystérieux parce qu'ils ne le voient pas, en soit c'est peut-être un McDo ou un autre truc pas étrange pour un sou. Finalement ils sont démasqués et laissés assis sur des chaises. Dans une pièce sombre, assez indéfinissable. C'est à cet instant que le Héraut se souvient d'un détail : il a des pouvoirs cosmiques. C'est l'instant suivant qu'il se sent trop faible pour les utiliser. La drogue est encore dans son système et il ne parvient pas à faire surgir sa super-force. Il est aussi -possiblement- encore plus abruti que d'habitude. C'est terrible les drogues. Alors que les criminels quittent la salle, Jean-Akira remarque enfin son camarade.

- Vous avez l'habitude de ce genre de trucs ? Moi c'est la première fois, je me demande bien ce qu'ils vont faire après.

Leurs laissent-ils du temps ?:

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[DÉFI] C'est quoi les nouilles ? - Ft Maxwell Deyes

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C'EST QUOI LES NOUILLES ?

Maxwell ∞ Jean-Akira

Je retins une exclamation colérique en notant la disparition de mon tazer. Ces gars savaient ce qu'ils faisaient de toute évidence. Et rien dans cette situation ne faisait sens. Je connaissais à peine l'homme attaché à mes cotés. Pourquoi nous ? Et surtout, pourquoi avaient-ils jugés utile d'embarquer ce type avec moi ? Il y avait forcément une raison...

Le véhicule s'immobilisa et bientôt, on nous enfila des sacs sur la tête pour nous aveugler. Encore à moitié sonné, je me laissais entraîner sans montrer de résistance. Et ça sembla duré une éternité. Une éternité à marcher à petit pas, à trébucher contre le vide, à anticiper une possible chute qui ne venait pas. Était ce une exécution ? Si oui, alors, encore une fois, pourquoi nous deux ?

Enfin, on nous arrache nos masques, juste avant de nous faire nous asseoir, calmant un peu l'angoisse qui montait en moi. Si c'était une exécution, ils auraient probablement déjà tiré. Alors quoi ? Une prise d'otage ? Mais ils n'avaient pas pu savoir ou me trouver, je n'avais moi même pas été certain de choisir ce restaurant ce midi...

Mon regard balais la pièce, pour tenter de définir ou nous nous trouvons. En vain bien sur. Il fait sombre, les fenêtre ont été obstruées par d'épaisses planches en bois. Mais dans tout les cas, ce n'est pas le grand luxe... En même temps on se cachait rarement dans un quatre étoile quand on kidnappait des gens...

On nous ôta également nos baillons, à croire qu'ils ne craignaient pas que nos cris puissent attirer du monde. Et ci céder à la panique était tentant, le regard déterminé des hommes qui nous entouraient eurent plus d'effet que n'importe quelle menace qu'ils auraient pus formuler. Je restais calme, jetant un regard concerné à mon partenaire d'infortune alors que nos kidnappeurs nous laissaient seuls, quittant la pièce et fermant la porte derrière eux. Il ne fallut pas longtemps avant que l'autre homme ne se tourne vers moi à son tour, et encore une fois, il me surpris. Qu'était ce donc qui brillait au fond de ces yeux ?

« Vous avez l'habitude de ce genre de trucs ? Moi c'est la première fois, je me demande bien ce qu'ils vont faire après. »

Dieu aie pitié de moi, j'étais tombé sur un fou furieux. Je le regardais un bref instant, la bouche probablement ouverte de stupéfaction suite à sa remarque. Il avait presque l'air... Impatient ? Je ne pourrais donc compter que sur moi même pour sortir d'ici n'est ce pas ?

« Je... Non, bien sur que non... Qui pourrait avoir l'habitude de ce genre de choses ? Vous avez une idée de ce qu'on fait là ? »

Je détournais le regard de l'homme pour observer à nouveau notre environnement, le cœur battant à cent à l'heure. Puis mon regard se fixa vers la porte ou avaient disparus les autres hommes un peu plus tôt.

« J'ai bien une petite idée de pourquoi on voudrait me kidnapper, mais vous ? »

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Le joyeux otage regardait autour de lui avec un léger sourire. Les coutumes terriennes sont étranges, dans l'espace on se contente de tuer les gens. Pas de les attacher dans des entrepôts. De toute façon, des gens y en a partout, c'est pas comme s'il y avait risque d'en manquer. Jean-Akira lui même n'avait jamais kidnappé. Chercher des informations c'est pas vraiment son truc. Il préfère les ordres. Qu'on lui dise précisément qui taper/tuer/détruire, plutôt que lui demander de se renseigner tout seul.

« Je... Non, bien sur que non... Qui pourrait avoir l'habitude de ce genre de choses ? Vous avez une idée de ce qu'on fait là ? »

Tant mieux si l'interlocuteur n'en savait pas plus. Au moins l'effet de surprise serait là. Qu'allait donc faire les ravisseurs ? Interroger peut-être ? Voir torturer ? En tant qu'entité cosmique aux pouvoirs énormes, notre protagoniste n'a jamais été torturé. Même un peu de BDSM dans la chambre à coucher, il ne connaît pas. Une alien avait bien tenté de l'étrangler -érotiquement- une fois, mais sans succès. Même le cou est indestructible. Bien sûr la douleur il s'en est déjà pris. En masse parfois, les combats galactiques c'est pas tendre. Mais il a toujours supposé que la torture était plus subtile que ça. Avec des ustensiles exotiques et autres techniques mystérieuses. Mais nous nous éloignons narrativement, concentrons nous plutôt sur la réponse de Ivankov.

- Hm, pas facile à dire. Je crois qu'il vous nous demander des trucs, non ? C'est ça d'habitude il me semble... Le Héraut marque une petite pause de réflexion. Ou de l'argent peut-être !

Jean-Akira compte rapidement combien il a sur lui. Ce matin il a fait quelques courses. Alors il ne doit lui rester que, grand maximum, trois euros à l'agent. Est-ce assez pour payer une rançon ? Les extraterrestres n'ont pas le droit d'ouvrir des comptes en banque aux Etats-Unis, en tout cas selon les supérieurs d'HYDRA. Alors notre héros s'efforce d'utiliser tout son liquide, plutôt que garder des billets sous son lit.

« J'ai bien une petite idée de pourquoi on voudrait me kidnapper, mais vous ? » Le réflexe serait de répondre "Oui, à cause de mon boulot, j'ai beaucoup d'ennemis, après tout je suis à la fois agent du SHIELD et terroriste". Dans un anglais moins bon. Heureusement des heures de travail font que notre être cosmique est capable d'éviter ses réflexes débiles.
- Heu, non, je ne, ahah, pas du tout... Des heures et des heures de travail. D'entraînement poussé avec les meilleurs espions sur terre. Avec pour résultat cette réponse hyper-louche et hésitante. Vous croyez que ce sont qui, les gens ? Des terroristres ?

La narration omnisciente nous permet de voir que les kidnappeurs, pendant ce temps, se préparent. Les deux rencontrés plus tôt prenaient une rapide pause café. Se remettant du stress après une mission réussie. Faut pas croire mais un kidnappage c'est intense, même pour les méchants. C'est pas parce qu'ils sont mauvais qu'ils ne ressentent rien. Une troisième criminelle est avec eux, le visage caché elle aussi. De part son attitude lassée face aux deux autres, c'est sans doute la boss. Et vous pouvez croire mes intuitions, je l'ai déjà dit, j'suis omniscient.

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C'EST QUOI LES NOUILLES ?

Maxwell ∞ Jean-Akira

« Hm, pas facile à dire. Je crois qu'il vous nous demander des trucs, non ? C'est ça d'habitude il me semble... Ou de l'argent peut-être ! »

Oui, ou bien il s'agissait d'un groupe de pro-mutant qui estimaient qu'avec le Registration Act, le Parti Collectif avait porté atteinte à la liberté des plus-qu'humains, et que quelqu'un devait payer pour ça... Un frisson d'horreur parcouru ma colonne vertébrale dans toute sa longueur. Tout ça n'annonçait rien de bon. J’espérais sincèrement qu'il s'agisse ici uniquement d'argent. Ça n'avait pas de sens de me kidnapper moi pour porter atteinte au parti. Sauf peut-être s'ils avaient découvert ma réelle implication dans ce dernier, ce qui était fort peu probable. Je me forçais à respirer calmement, me raccrochant à cette pensée comme à une bouée de sauvetage. Ils ne pouvaient pas savoir, ce n'était pas possible.

Étonnement, je parvins à conserver mon calme, bien que l’appréhension et la peur ne m'étreigne toujours. Sans doute que ma détermination à défendre ce en quoi je croyais, les actes que je jugeais nécessaire pour le bien commun, était plus forte que l'envie de céder à la panique.

« Heu, non, je ne, ahah, pas du tout... Vous croyez que ce sont qui, les gens ? Des terroristes ? »

Je fronçais les sourcils, envoyant un regard dur à mon partenaire d'infortune. Sérieusement ? Il avait des raisons d'être kidnappé ? Dans tout les cas, on ne pouvait pas vraiment dire qu'il brillait par sa capacité à mentir. Si ça ce trouve, ces gars on juste une histoire à régler avec l'autre fou, et je ne suis qu'un dommage collatéral. Se serait bien... Plus de chance de m'en tirer en un seul morceau...

« Ne me mentez pas, on est dans le même bateau tout les deux. Mais... Attendez. Des... Terroristes auraient de bonne raisons de vous enlever ? Bon sang, mais vous êtes qui ? »

Autant dire que, d'un coup, tout le charme exotique et décalé que j'avais pus trouver à cet inconnu dont je ne connaissais même pas le prénom avait soudainement disparu. J'avais juste une envie urgente de lui écraser mon poing dans la figure. Parce que c'était clair maintenant, il y avait de très fortes chances pour que se soit lui qui nous ait conduit dans cette galère. Inconsciemment, je fit jouer mes poignets contre la bandelette de plastique qui les tenait attachés. Bien sur, je parvins tout juste à marquer ma peau de traces rouges douloureuses.

« Dites moi au moins que vous avez des contacts ou des amis qui vont s’inquiéter de votre absence, qui vont vous chercher ? Parce que c'est pas mon cas. Du moins pas tout de suite. Mince, j'ai une amie qui est lieutenant de police. Si seulement je pouvais lui envoyer un message... »

Mais si les kidnappeurs avaient songé à me soustraire mon taser, ils ne risquaient pas d'avoir laissé mon téléphone dans ma poche. Appeller Gwen à la rescousse était donc pour l'instant hors du champ des possible. D'autant plus que je n'avais aucune idée de où nous nous trouvions.

Je fus interrompus dans le cours de mes pensée par l'entrée d'une femme masquée, flanquée de deux hommes, peut-être ceux qui conduisaient la camionnette. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne semblait pas exactement heureuse. Je décidais tout de même de tenter ma chance.

« Vous allez peut-être enfin nous dire ce que nous faisons ici ?
-Je suis certaines que vous savez déjà que vos employeurs sont prêt à débourser une coquette somme pour vous récupérer. Restez tranquille et personne ne sera blessé. »

Sans vraiment pouvoir me contrôler, je jetais un regard à l'homme attaché à mes cotés. Elle pouvait parler du fait que Scarlett Connely serait sans doute prête à payer une rançon pour me récupérer, après tout, tout le monde ne serait pas prêt à faire ce que je faisais pour elle. Mais j'en doutais fort. Ma main à couper qu'il s'agissait d'ennuis que le menteur de l'année m'avait rapporté en s'asseyant à ma table.

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« Ne me mentez pas, on est dans le même bateau tout les deux. »

Jean-Akira est abasourdi que cet inconnu ai si bien réussi à lire dans son mensonge. Lui même est bien incapable de reconnaître lorsque quelqu'un ment. Pendant un instant il hésita à lui demander son secret. Essayer d'en apprendre plus sur la technique, afin de s'améliorer. C'est son peu d'instinct d'espion qui empêcha l'agent de le faire. Même lui réalisait qu'essayer de devenir meilleur au mensonge, en révélant que l'on mentait, n'est peut-être pas une idée du tonnerre de Dieu. Alors notre héros se contenta de rire nerveusement, en espérant que son interlocuteur passerait rapidement à un autre sujet. Ce qui fut le cas. Merci dieu de la conversation. La suite n'était cependant pas plus reluisante, avec une question sur les terroristes. A vrai dire, Ivankov lança cette proposition par hasard. Il avait vu à la télé que les terroristes kidnappent parfois. Le fait est, le Héraut ne savait même pas vraiment ce qu'était un terroriste. Il lui arrive d'utiliser des mots inconnus pour essayer de paraître sur de lui. Le fait qu'il les utilise souvent sans contexte joue malheureusement en sa défaveur.

L'alien fut donc confronté à un problème majeur. Répondre à Maxwell, sans pour autant lui faire comprendre qu'il ne savait pas exactement ce qu'est un terroriste. Un criminel très certainement, mais à part ça, l'agent n'en savait rien.

- Les terroristes c'est pas ceux qui nous enlèvent tous ? commença-t-il de façon hésitante, avant de marquer une pause pour réfléchir. Ecoute tez se foira l'extraterrestre, ne maîtrisant pas totalement le vouvoiement Je crois que beaucoup de gens sont mon ennemi, alors y a peut-être quelques raisons...
« Dites moi au moins que vous avez des contacts ou des amis qui vont s’inquiéter de votre absence, qui vont vous chercher ? Parce que c'est pas mon cas. Du moins pas tout de suite. Mince, j'ai une amie qui est lieutenant de police. Si seulement je pouvais lui envoyer un message... »

Jean-Akira réfléchis intensément. Le SHIELD peut-être, mais en tant qu'agent s'infiltrant chez l'ennemi, ils sont habitués à ce qu'il disparaisse soudainement. Quant à HYDRA, ils sont trop méchants pour aller à la recherche d'employés disparus. Ce sont les désavantages de travailler pour une organisation maléfique.

- Je pense pas... Je suis arrivé sur la pla, dans le pays y a pas très longtemps. Je connais pas les gens à New-York... Le Héraut n'a pas le temps de continuer, les ravisseurs reviennent dans la pièce.

Employeurs... L'être cosmique ne voyait pas le SHIELD ou HYDRA payer pour le récupérer. Ils sont plutôt du genre à attendre qu'il s'en sorte tout seul. C'est ça d'être puissant, les gens attendant beaucoup de vous. Alors Jean-Akira essaya de faire fonctionner ses méninges... Une fois les organisations mises de côté, il se pencha sur les autres personnes avec qui il entretenait une relation liée à l'argent.

- Joe le proprio' ? Je sais pas s'il va payer, il se plaint tout le temps quand je viens lui demander de réparer la chaudière, et je crois que sa femme me regarde bizarezement, elle a pas l'air très gentille. Mais je suppose qu'on peut compter sur lui, il est pas si méchant, juste un peu bourru.
- ... Hein ?
- Il essaie de nous perdre boss faut le frapper ! Le frapper ! S'emporta l'homme masqué à la droite de celle qui servait apparemment de leader.
- Tu te calmes 003 ! On est des professionnels.
- Hé, c'est moi 003 ! Lui c'est Kidnappor !
- Ouais, je suis pas un
- Peu importe ! Cria la ravisseuse, alors que les deux autres baissaient la tête, vaincus. Après une courte pause, elle se tourna vers Maxwell. N'essayez pas de faire les malins, on a déjà contacté vos employeurs. Bientôt le téléphone au fond de la salle sonnera et nous pourrons annoncer la couleur. Si vous restez coopératifs, tout se passera bien.

Invité Invité

C'EST QUOI LES NOUILLES ?

Maxwell ∞ Jean-Akira

A chaque fois que ce type ouvre la bouche, j'en reste un peu plus estomaqué. De toute évidence, cet homme n'avait aucun sens commun et ne percevait pas le danger dans lequel nous étions. Notre situation était plus que précaire... Mais notre bonne santé respective indiquait qu'ils avaient besoin de nous vivant, même si je ne doutais pas un instant qu'il n'hésiteraient pas à faire usage de méthodes plus musclées si nécessaire.

Dans tout les cas, c'était certain, c'était la dernière fois que j'autorisais un inconnu à s'asseoir à ma table pour manger. J'aurais du m'en douter. Avec les jolis minois viennent toujours les problèmes...

« Joe le proprio' ? Je sais pas s'il va payer, il se plaint tout le temps quand je viens lui demander de réparer la chaudière, et je crois que sa femme me regarde bizarrement, elle a pas l'air très gentille. Mais je suppose qu'on peut compter sur lui, il est pas si méchant, juste un peu bourru.
- ... Hein ?
- Il essaie de nous perdre boss faut le frapper ! Le frapper !
Tu te calmes 003 ! On est des professionnels.
- Hé, c'est moi 003 ! Lui c'est Kidnappor !
- Ouais, je suis pas un...
- Peu importe ! N'essayez pas de faire les malins, on a déjà contacté vos employeurs. Bientôt le téléphone au fond de la salle sonnera et nous pourrons annoncer la couleur. Si vous restez coopératifs, tout se passera bien. »

Je fronçais les sourcils. Est ce que tout ça était une sorte de plaisanterie de mauvais goût ? Le trio devant nous n'avait pas l'air d'être si professionnel que ça. Mon regard passa de nos trois kidnappeurs à l'inconnu à mes cotés plusieurs fois. Plus les minutes s'écoulaient, plus j'avais la sensation que tout ça n'était qu'un rêve produit par une quelconque substance illicite. Entre l'autre qui déblatérait n'importe quoi et les criminels amateurs, il y avait de quoi...

C'est d'une voix pas très assurée que je repris finalement la parole, mon regard se fixant sur celle qui semblait être le leader du groupe.

« Mes employeurs ? Vous voulez parler de la galerie d'art ? »

Ma question est ponctuée d'un blanc, un regard incertain réponds au mien et je finis par hausser un sourcil. Ils ne savent rien pour le Parti Collectif, c'est impossible. Mais s'ils apprenaient que je bossais également là-bas, les choses pourraient rapidement s'envenimer... Finalement, la femme reprends la parole, se tournant à demi vers 003 et Kidnappor... Non, je suis désolé, mais c'est ridicule...

« Mince, c'est qu'ils sont doués.
-Ouais, moi aussi j'y ais presque cru
-Moi j'ai pas douté un seul instant que ce mec racontait des cracks, j'suis trop bien entraîné pour ça.
-Who, tu sais même pas dire quand je triche au poker mec !
-Mais je t'emm...
-Ça suffit oui ?
-Vous avez trouvé mon porte-feuille non ? Alors vous savez qui je suis. Si vous tapez mon nom sur internet, vous trouverez rapidement ma galerie d'art. Je n'ai aucune idée de ce que vous nous voulez et d'ailleurs je ne... »

Je fus interrompus par le dit téléphone qui sonnait. Ce fut comme si toute la pièce s'était figée. Finalement, la femme sourit et se retourna pour aller décrocher d'un pas assuré. Attendez ? Les dits employeurs qu'ils avaient contactés rappelaient ? Mais il se passait quoi au juste ? Je lançais un regard d'incompréhension totale à mon compagnon d'infortune. C'était forcément lui. Son charabia et ses faux airs de mauvais menteur cacheraient-ils tout autre chose ?

« Oui, allô ?
-...
-Non, c'est vous qui allez m'écouter, et ne prenez pas ce ton là avec moi, nous avons vos agents.
-...
-Bien tenté mais ne racontez pas de bêtises, j'ai les agents Blake et Mortimer juste sous les yeux.
-...
-Vous bluffez. Je veux dix milles dollars dans une heure au point de rendez-vous sinon j’abats vos deux agents. »

C'est pas possible, on était tombé dans un mauvais téléfilm...

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Jean-Akira suivait à son tour la discussion, se demandant exactement ce qu'était une galerie d'art. Il retenait l'information, prêt à chercher plus tard pour en savoir un peu plus. L'art terrien l'avait très rapidement séduit, et il se faisait un plaisir de pouvoir en regarder dans un tunnel, ou toute autre forme de construction terrestre. Le partenaire d'infortune gagnait lui aussi en intérêt. Ivankov avait remarqué que les gens les plus adorés, sur notre planète, bien plus que les hommes politiques gouvernant le monde, étaient les artistes. Les stars comme ils disent de façon mystérieuse pour quelqu'un incapable de comprendre une métaphore. Ce type était-il connu ? Notre héros regardait maintenant son visage, essayant de déterminer s'il l'avait déjà aperçu à la télévision. Aucun souvenir ne lui revenait, mais il décida tout de même de prendre son autographe plus tard, dans le doute.

Alors que les grandioses criminels s'exclamaient, peu convaincus par la défense de l'humain, ce dernier se lança dans une explication un peu plus poussée. Si vous voulez mon avis, il résonnait un peu trop. S'attendait à pouvoir gagner grâce à la logique, une erreur basique lorsque l'on a affaire à des idiots. De son côté Jean-Akira tentait de se souvenir du nom, afin de taper sur internet plus tard. Sans grand succès, s'il a tendance à toujours se présenter lorsqu'il rencontre quelqu'un, c'est essentiellement du bluff. Il ne retient souvent rien, ou alors seulement des bribes d'informations quand son interlocuteur le fait à son tour.

En interrompant la tirade de Maxwell, le téléphone se permis aussi de stopper notre protagoniste dans ses pensées, le coupant alors qu'il s'imaginait déjà vivre à Hollywood avec les stars, dans la gloire et la bonne humeur. L'appel téléphonique n'apporta rien de tout ça, plongeant au contraire la situation dans encore plus d'incompréhension. Malgré son incapacité à piger ce qui se déroule généralement autour de lui, Jean-Akira savait au moins que son nom n'était ni Blake, ni Mortimer. Ca ne l'empêchait pas de sourire vaguement, comme à chaque fois qu'il est paumé dans une conversation. Le pauvre humanoïde serait sans doute heureux de savoir que cette fois, ce n'est pas juste lui qui ne comprend pas, l'impression est partagée par son nouvel ami.
- Il se passe quoi maintenant ? On attend un autre coup de téléphone ?[/color] L'extraterrestre essayait de s'intéresser à la situation, faire des efforts pour tenter de la rendre plus claire. Sans répondre, les kidnappers commencèrent à plier bagage, avant de porter nos deux attachés vers le véhicule. Bailloné à nouveau, l'entité cosmique passa les bons trois quarts d'heure de voyage allongé dans la camionette . N'essayant même pas de se délivrer, curieux de voir comment la suite allait se dérouler.

Imaginez un point de rendez-vous pour effectuer un échange d'otages. Si vous avez regardé quelques films clichés dans votre vie, l'image d'un parking vous vient certainement en tête. La bande avait sans doute regardé un paquet de mauvais films d'actions, puisqu'ils sélectionnèrent le parking derrière un McDo. Le temps passe, rien ne se déroule. Ou inversement. Après une vingtaine de minutes sans nouvelles, la leader accepta que 003 aille acheter des burgers pour tout le monde. Nos cinq protagonistes étaient assis sur le capot, mordant tranquillement dans la mauvaise fast-food alors que les minutes passaient. L'impatience se lisant de plus en plus dans les gestes et expressions de la mastermind. Une fois le repas terminé, il n'y avait plus d'excuses pour repousser l'appel.

- Allô ? Oui c'est encore moi, on attend là.
- ...
- Mais c'est pas possible d'être aussi borné ! Je vous avais prévenu. On est pas une bande de rigolo, maintenant j'abats.

La femme laissa tomber son sac McDo, transformé en poubelle dans laquelle se trouvait ses restes, pour sortir un léger pistolet de sa veste. Tout en tenant le portable de son autre main, elle pointa l'arme vers Jean-Akira. Avant de tirer. La balle, certainement sans s'en rendre compte, se contente de narguer la leader en percutant le crâne du Héraut. Sans laisser la moindre marque.

- ...
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