Sujet: Visite Immobilière ft. Seth Mar 27 Oct - 14:43
Visite Immobilière
Seth & Eddie
Comprenez, Edward n’avait pas de « chez lui » à proprement parler. Cela ne voulait pas dire qu’il vivait sous les ponts. Il était un voyageur, pour ne pas dire un vil squatteur. En bref, il vaguait d’appartement inhabité en appartement inhabité, préférant ceux déjà meublés et, puisqu’il aimait faire le difficile, ceux avec une jolie vue sur la ville. Au cas où Spider Man ne se montre, il fallait qu’il puisse le voir de loin. Dans tous les cas, sa dernière planque avait commencé à le faire se sentir chez lui. Il s’agissait d’un appartement luxueux mis en vente il y avait près d’un an, et au vu du prix, certainement pas près de se vendre. Edward y avait tout ce dont il avait besoin : Un canapé, un frigo, et de l’espace. En bref, il n’avait aucune envie de déménager. Et c’était sans doute pour ça que le cadavre de l’agent immobilier reposait à ses pieds tachant le superbe parquet de grossières taches de sang. Et derrière lui, un minuscule petit homme. Il devait l’admettre : Il n’avait aucune idée de pourquoi il l’avait laissé en vie après avoir massacré l’agent immobilier devant ses yeux. Il fallait dire que le geste avait été plutôt spontané ; Un agent immobilier avec un double des clés, rentrant dans son appartement, son premier réflexe avait été de saisir le crâne de ce dernier et de l’écraser contre le sol jusqu’à ce qu’il ne soit plus que bouillie. Et de tirer son client à l’intérieur avant de faire claquer la porte, le ligotant grâce au symbiote. S’ils s’écoutaient, et bien il suffisait de jeter l’inconnu par la fenêtre. Mais il n’avait aucune envie de déménager, et un cadavre tombant du ciel attirerait forcément l’attention. Peut-être l’attention de Spider Man ? Non, non, mauvaise idée. Leur dernière rencontre lui avait laissé quelques bleus et des doigts à régénérer ; Et sa moitié de pouce n’était pas là pour faciliter les combats. Donc s’en débarrasser discrètement ? Hee, ils ne savaient pas. Quelque chose dans le regard de hérisson de l’autre homme l’empêchait de simplement le tuer.
Perdu dans ses pensées, ni lui ni Venom ne se prêtèrent réelle attention à leur prisonnier. Ils l’avaient balancé au milieu du salon comme un vulgaire déchet, entre les cartons de pizza et les bouteilles de boisson énergisantes, entre quelques vieux magazines sur le cancer et des revues pornographiques. Paradoxal. Comme deux envies différentes qui tiraient chacun de leur côté.
« Ok, qu’est-ce qu’on devrait faire de toi ? » En un battement de cil, le symbiote les recouvrait. « Manger son cerveau ? » Le visage d’Eddie apparaissait au milieu de la masse noire, la bouche énorme et pleine de dents. « Nan, il est innocent, on aime pas tuer les innocents. » Sa voix se déforma avant de reprendre une sonorité plus humaine. « On a bien tué l’agent immobilier ! Mais hee… Il nous avait surpris. » Comme choqué, Edward se dirigea à pas de géant vers son otage, retirant le bâillon de sa bouche. « Qu’est-ce que tu en penses, hm ? Evidemment tu vas plaider la vie. Mais tu dois promettre que tu ne balanceras pas notre piaule ! Et peut-être que là je te libérerai, deal ? »
Emi Burton
Invité Invité
Sujet: Re: Visite Immobilière ft. Seth Sam 31 Oct - 23:15
edward&seth ☆ visite immobilière
Sombres pensées qui restent, qui tournent et qui hantent. Persistantes, comme les images qui se répètent en boucle dans ton esprit. Il y avait d'abord eu l’incompréhension; celle-ci mêlée à la surprise de cette rare violence. Tu ne t'y étais clairement pas attendu et c'était dans une stupéfaction les plus totales que tu avais regardé la scène sans rien faire. De base, tu étais juste venu voir pour un appartement secondaire un peu plus près du travail, pour les jours où la charge de ce dernier serait trop grande. Visiblement, tu avais trouvé un palace digne de l'enfer. Déjà habité, qui plus est, par ce qui te sembla sur le coup être le diable lui-même. Ce diable qui avait fracassé cet agent immobilier qui n'avait rien demandé. Ce diable qui se parlait tout seul alors qu'une horrible texture noire s'amusait à aller et venir de sa peau, de son visage. Une atrocité dont aucun nom ne te vient à l'esprit. Tout ce qui te traverse actuellement, c'est la boule au ventre, les idées de toi mort sur le sol de cet appartement, aussi. Les infos s'arracheraient le scoop. Peut-être que cela aurait une bonne influence pour le Parti; un important politicien mort tué par ce qui semble être un mutant, si ce n'est un monstre. Et puis, qui te regretterait ? Cet abruti de Lesther que tu viens à peine de retrouver ? Probablement, oui, mais c'est uniquement parce qu'il ne sait pas la vérité. Scarlett Connelly ? Tu espères que oui, mais ton cœur te dit qu'elle pleurerait plus la porte de son sous-représentant plutôt que de ton être. Mademoiselle Greene peut-être ? Pourquoi diable ce nom te vient-il à l'esprit alors que tu es à la porte de la mort ? Oh, oui, car si tu meurs aujourd'hui tu lui mettrais un lapin ce week-end. Un lapin pour toute une vie. Tu pourrais presque hurler à la mort; mais non Seth, cette chose t'a bâillonné et elle te regarde en faisant son monologue que tu n'écoutes qu'à moitié.
Mais tu le vois se lever, bouger. Et là, la véritable peur commence à naître au fond de toi. Si tu n'avais pas d'amour propre, tu te serais probablement fais dessus. Cependant, tu es trop fier pour cela; alors tu écarquilles juste les yeux et tentes de reculer au maximum. Mobilité, réduite néanmoins, il ne prend pas longtemps pour arriver à ton niveau. Tu le fixes, les mirettes grandes ouvertes. Surprise, il t'enlève ton bâillon avant de te parler. C'est un peu un soulagement, en fait. Il te propose quelque chose et tu hoches la tête frénétiquement. D'accord ! D'accord, je ne dirais rien; c'est promis ! Tu n'as pas vraiment le choix, de toute façon; c'est soit cela soit la mort. Et tu as peur de cette mort, Seth, tu en as si peur que ta voix connaît ce terrible tremblement que seuls les condamnés usent. Tu ne sais même pas s'il tiendra parole, s'il ne te ment pas; s'il ne te tuera pas. Il n'est pas sain, tu le vois bien. Il ne semble même pas être humain. Alors tes mots te brûlent la gorge ainsi que la raison; tu aurais presque honte d'offrir ta promesse à une telle chose. Tu n'as pas le choix, pourtant. C'est nécessaire, quitte à mentir; ce ne serait qu'une fois de plus. Alors tu lui montres encore que c'est d'accord, qu'il n'y a pas de soucis. Deal, deal …