Situation (pas très) tendue (PV Ororo)

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Situation (pas très) tendueOroro

Tom était en week-end, c'était bien.

Contrairement à ses collègues, ceci dit, la perspective d'être "libéré" pendant quelques jours ne lui offrait pas vraiment de joie. Déjà parce qu'il était déjà difficile pour lui de ressentir un tel sentiment, mais aussi parce que l'idée de ne pas travailler lui offrait un étrange sentiment d'inquiétude.

Comment dire... c'est comme s'il ne pouvait pas se concentrer sur quelque chose. Le travail, après tout, lui permettait de bien focaliser son intérêt sur un sujet précis, ce qui lui permettait donc de ne pas penser à quelques sujets désagréables.

Comme : qui sera sa prochaine victime ?

Tom anticipait donc le week-end avec une certaine appréhension : il n'avait aucun mal avec l'idée de tuer, mais il savait parfaitement que cette satanée puce le suivrait n'importe où : sa vieille méthode de poignarder silencieusement la victime avant de déposer l'arme du crime dans un coin isolé pour ensuite la faire exploser en paix, supprimant toute évidence, était complètement contrée par le fait que les policiers pouvaient aisément savoir où il se trouvait à l'heure du crime.

Ces puces étaient faites avec brillo. Il aimerait beaucoup se retrouver face à face avec le créateur de ces dernières pour lui coller une balle entre les deux yeux.

Heureusement, l'un de ses collègues avait cru bon de tenir une petite réunion pour présenter quelques "atouts relaxants". Une idée stupide, mais il restait preneur, surtout qu'elle ne comptait pas sur l'achat d'objets souvent coûteux : en fait, c'était quelque chose de gratuit qu'il pouvait faire en une journée, idéal, donc, pour un homme plutôt radin.

L'idée était de prendre sa voiture et d'aller dans des chemins plus verts, simplement. Loin du stress de la ville, des super-vilains et autres abominations dans le type. Tom aurait été un homme différent, il aurait accepté pour se souvenir de ses jours plus heureux avec sa soeur et son père, dans l'ambiance agréable et polie de Maysville.

Mais Tom était un homme qui tuait des personnes, qui avait grandi avec une soeur sociopathe et un père absent, et qui avait un tracker fiché sur le cou, comme un vulgaire animal : ainsi, il vit la forêt comme un moyen utile de se débarrasser du monde, simplement. D'imaginer vivre dans un univers sans humains, mutants ou dieux. Le sien.

Attendant Samedi matin, Tom décida donc de partir en "balade", une petite étape agréable qui prendra le matin et le milieu de la journée, au pire, et qui lui laissera le temps de rentrer avant que le soleil ne se couche. Il décida, pour l'occasion, d'aller dans de vrais bois, contrairement aux autres, qui se dirigèrent vers Central Park.

Il comprenait l'intérêt : un endroit vert auquel l'on pouvait accéder facilement, mais il y'avait des humains là bas, et des humains, c'est ce dont il voulait s'éloigner pour le moment.

Le voyage vers la forêt en elle-même ne fut pas désagréable, juste ennuyant. Il entreprit d'allumer la radio, histoire d'écouter un peu de Jazz, puis observa le monde qui l'entourait, alors que ce dernier passait du gris de Manhattan aux verts des endroits plus éloignés de la ville.

Son visage resta de marbre, mais il réalisa rapidement qu'il se sentait plus... léger alors que les voitures se faisaient moins nombreuses, qu'il voyait moins d'auto-stoppeurs sur les routes et autres signes qui signalaient un départ de la grande pomme. Il en serait presque ravi !

Après un moment, notre homme arrêta sa voiture et la rangea sur une quelconque motte de terre, avant d'en sortir, fermant la porte au passage.

Dégainant une boîte à cigarettes, avant de s'en allumer une, Tom s'avança un peu, observant encore ses alentours : Manhattan n'était qu'un point sur sa distance, il n'y avait pas de voitures près de lui, pas de randonneurs ennuyeux.... la liberté totale. On dirait.

Il leva les mains au ciel et attendit un moment, espérant recevoir le même sentiment cathartique que lors de ses meurtres. Il était venu pour ça, après tout...

Une intense chaleur le réveilla, semble t-il. La faute à un drôle de mec qui s'était pointé vers lui : plutôt maigre et à l'air drogué. Le genre de type qu'il méprisait, quoi. Sauf qu'il avait des flammes sur les mains.

Un mutant ?

Alors, le blaireau, on vient profiter de la nature ?

Tom se retrouvait en position de faiblesse : il avait de quoi tuer cet homme, d'après le contrôle primaire qu'il semblait avoir sur sa mutation (a l'inverse du contrôle plus fin de Tom) mais ce serait jugé comme un crime, non ? Et il finirait en prison.

Et puis, il n'était pas d'humeur à se faire brûler pour rien.

Désirez vous mon argent ?

Le pyrokinétique rit et tint sa main en avant, alors que Tom fronça les sourcils : si jamais il voulait s'en tirer, il allait avoir besoin d'aide.

» in a sticky situation ✤ feat. Maya.