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 -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan

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MessageSujet: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyMar 14 Juin - 0:29

Reagan & Willow 


Mars 2010, Londres.

La brosse glisse doucement dans ses longs cheveux bruns encore légèrement humides après la douche. Le miroir de la salle de bain est un peu embué ainsi que la petite fenêtre rond qui donne sur la cour intérieure de l’immeuble ; Willow l’a ouverte mais juste quelques instants avant de la refermer à cause de l’air glacée s’engouffrant dans la pièce. La brune n’est pas particulièrement frileuse seulement l’écarte de température entre la salle de bain et l’extérieur brumeux et pluvieux de la ville de Londres ne lui plait pas énormément. Elle abandonne sa brosse à cheveux, sortant sur la pointe des pieds afin de retourner dans sa chambre ; située à l’autre bout du couloir. Deux mois qu’elle a aménagé dans ce nouvel appartement et pourtant, cela lui procure encore une sensation étrange lorsqu’elle s’y trouve. Par moment, la jolie scientifique repense au studio ridiculement petit dans lequel elle a habité presque dix ans ; celui dans lequel elle a trouvé une véritable indépendance durement gagnée à l’âge de quatorze ans. Elle a une brève pensée pour son voisin de l’époque, Asper, qui a quitté le pays quelques mois plus tôt. Willow ne s’est que rarement attaché à des personnes, durant sa vie, mais n’aimant pas les imprévus, le rapide départ de son ami lui a laissé un drôle de goût amer dans la bouche. Un peu distraitement, la brunette enfile la jupe tailleur marine ; son regard est rivé sur les livres et papiers éparpillés un peu partout sur son lit encore défait. Will ne dort pas beaucoup, juste ce qu’il faut pour être en forme ; elle préfère passer ses nuits à travailler ou jouer du piano : au grand dam de sa voisine Amanda. Une infirmière quinquagénaire veuve et plutôt discrète, Willow ne se souvient pas l’avoir entendue se plaindre du raffut qu’elle peut faire la nuit, notamment sur les coups de deux heures du matin. Ses doigts boutonnent rapidement sa chemise blanche puis elle s’attaque au bazar « insupportable » qui règne. Les livres sont refermés, rangés, les papiers triés avec une minutie maniaque avant que les draps soient arrangés au carré. Rien ne dépasse. Tout est millimétré avec précision. Ordre et minutie, voilà deux mots qui plaisant à Will.

Ses escarpins ont été enfilés, elle a récupéré sa clef usb encore branchée à son ordinateur portable avant de se glisser dans son manteau et de quitter son appartement bien chauffé. Un frisson parcourt le dos de la jeune femme lorsque le froid mordant du petit matin l’englobe et elle rentre sa tête entre ses épaules durant quelques secondes. Juste le temps de fermer sa porte à clef et de traverser la coursive menant aux escaliers dont les marches sont devenues glissantes à cause de la fine couche de givre qui a recouvert Londres. Quel hiver de chien ! La rue est encore un peu vide, le district de Clerkenwell s’éveille doucement et dans la morosité accentuée par un brouillard épais. Willow presse le pas pour rejoindre la station de métro la plus proche, à quelques rues de là. Quelques personnes marches sur les quais ouverts de la station, tous emmitouflés dans de chauds manteaux et attendant leur métro. La brune a glissé ses écouteurs dans ses oreilles, ses doigts pianotent dans ses poches au rythme du Nocturne en si bémol 9/1 de Chopin. Son regard guète l’arriver du train prévu pour deux petites minutes ; elle cache son nez dans son écharpe pour le protéger le plus possible du froid piquant sa peau. C’est désagréable. Aussi soupire-t-elle de soulagement lorsque le train fait enfin son apparition et qu’elle peut s’engouffrer dans le wagon. S’installant dans un coin, à l’écart des deux-trois personnes présentes, elle sort un livre de son sac qui la tiendra occuper pendant la trentaine de minutes de trajet. Les lignes en allemand de l’ouvrage « Les principes physiques de la théorie des quanta » d’Heisenberg s’étalent sous ses yeux, la coupent momentanément du monde jusqu’à ce que le wagon s’arrête finalement à l’arrêt Victoria. Elle bondit de son siège, se faufile entre les gens et sort finalement de la station avec empressement.

Le quartier général du Secret Intelligence Service n’est qu’à quelques pas de là. Situé en bord de la Tamise, le building ressemble à une construction faite de légo, ces jouets pour enfants qui font incroyablement mal lorsque l’on marche dessus. L’architecture du lieu a toujours plus ou moins déplu à Willow, elle ne peut s’empêche de froncer son petit nez à chaque fois qu’elle le voit. C’est plus fort qu’elle. La sécurité est passée, son manteau est retiré, l’agent du MI6 gagne un des ascenseurs. Elle a, dans une heure, un briefing sur la prochaine mission à laquelle elle prendra part. Sur le terrain. Si au tout début, Willow était cantonné aux laboratoires cela fait quelques mois qu’elle est maintenant un agent de terrain à part entière. Un besoin impérieux de se mettre en danger et de sortir des lignes directrices de la science l’ont conduit à poursuivre une formation accélérée au Fort Monckton ; lieu de formation des agents du MI6. Will a abandonné son manteau, elle inspecte les dossiers qui lui ont été parvenus quelques minutes plus tôt ; cette mission risque d’être épineuse. On frappe à la porte vitrée du bureau qu’elle partage avec deux autres agents, elle lève les yeux des pages blanches qu’elle remet bien vite dans le porte-documents. Déjà ? La brunette a tout juste l’impression d’être arrivée quelques minutes plus tôt. Elle emporte tout avec elle, longe le couloir qui mène à la petite salle de conférence réquisitionner pour l’occasion. La pièce est déjà occupée par les agents qui feront partie de la mission ; ceux qui seront envoyés sur le terrain. Plus une personne inconnue de Willow. Ses yeux bruns scrutent les traits du visage de l’homme avec une certaine attention jusqu’à ce qu’elle ne soit interrompue par son supérieur se raclant la gorge. Néanmoins, l’attention de l’agent se porte difficilement sur ce que raconte son boss. Une source sûre leur a fait transmettre des échantillons d’une arme biologique en cours de création dans une cellule terroriste située en Irak. C’est uniquement car elle tourne les yeux vers lui qu’elle réagit directement lorsqu’il s’adresse à elle.

« Agent Greene. »

La brunette se lève ; récupère la télécommande du projecteur et s’installe face à ses collègues.

« Les quelques échantillons montrent que l’arme n’est pas encore totalement mise au point. Certaines séquences sont bancales et les toxines instables. Celles-ci sont dérivées de l’aflatoxine et bien qu’elles ne soient pas encore au point, particulièrement violentes. Les cobayes ayant inhalés les toxines sont morts en moins de quarante-huit heures, le cerveau en parti liquéfié, les poumons brûlés et plusieurs organes nécrosés. Fait-elle tout en passant une main dans ses cheveux. Il est bien entendu exclu de détruire les laboratoires. Libérer les toxines dans l’atmosphère causerait des dégâts épouvantables sur les populations locales. Il faut donc détruire les échantillons directement dans les laboratoires, de façon sûre. »

Sa part du travail est faite ; elle est juste là pour mettre un peu la pression en dévoilant les effets de l’arme qu’ils doivent détruire avant que celle-ci ne soit utilisée. Willow regagne son siège, laissant à nouveau la place à son supérieur qui, enfin, introduit le nouveau venu.

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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptySam 18 Juin - 22:46

Once upon a time
Willow & Reagan
-Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan CutRcKC
Appuyé contre la rambarde du Westminster Bridge, Reagan observait les navettes des City Cruises aller et venir sur la Tamise. Il était encore tôt mais déjà les lumières de la ville de Londres commençaient à scintiller sur la surface de l’eau sombre. Si les bateaux n’avaient pas encore commencé leurs circuits touristiques, trimballant les badauds d’un bout à l’autre de la capitale anglaise, les équipages étaient déjà sur le pied de guerre. C’est ce qu’il aimait dans les grandes villes. Tout ce qui se passait en coulisse. Les gens de l’ombre. Il aimait se lever aux aurores, être le témoins de ces gens qui travaillaient d’arrache-pied pour faire de la ville ce qu’elle était. Ça lui permettait de garder les pieds sur terre dans une vie qui était parfois plus que surréaliste. De voir que quoi qu’il fasse, le monde continuait toujours de tourner. Qu’il y avait toujours des gens qui se levaient le matin pour faire du pain, nettoyer les ordures, des petites choses de la vie qu’on avait trop souvent tendance à oublier. Des gens qui continuait à suivre leurs habitudes quelles que soient l’adversité de la vie. Cela faisait des années qu’il n’avait pas mis les pieds à Londres. Il aimait bien l’ambiance de la métropole, ce petit côté british un peu pincé. Il avait toujours trouvé que les britanniques avaient une sorte de classe innée. De la tenue.

Alors forcément, il avait enfilé un costard ce matin-là. Il connaissait un peu les petites manies du MI6. Ces gars-là étaient toujours très propres sur eux. Au premier regard, personne ne pourrait penser qu’il s’agissait d’agents de terrain impitoyables. Il avait encore quelques contacts dans l’agence gouvernementale anglaise. Des contacts qui remontaient encore au temps où il était toujours dans l’armée américaine. À l’époque, il faisait parti des forces spéciales, il croyait encore le discours du pays pour lequel il s’était engagé. C’était à cette période qu’il avait commencé à avoir des doutes sur les motivations des gouvernements en général. Il avait collaboré avec plusieurs services gouvernementaux européens sous l’égide de l’OTAN lors de la guerre du Kosovo. C’était ici, à Londres qu’il avait dû venir faire son rapport à la fin des conflits, dans les locaux du MI6. Durant les années qui étaient passés, il n’avait pas été rare qu’il les rencarde sur certaines cibles, pour certaines missions et vice-versa. Il connaissait encore l’un ou l’autre agent dont la réputation n’était plus à faire. Le genre des gars droit et honnête en qui il pouvait placer sa confiance et avec qui il continuait de collaborer. Il ne fut donc pas surpris que l’un d’eux l’appelle il y a quelques jours pour lui proposer un boulot. Un job de consultant sur une mission un peu délicate.

Il s’agissait de se rendre en Irak avec une équipe du MI6 pour neutraliser ce qui semblait être les prémices d’une arme bactériologique plutôt sérieuse. Reagan avait quelques notions en sciences mais ce n’était certainement pas pour cela qu’on l’avait contacté. Il avait une très bonne connaissance du terrain. Durant son service, il avait été longtemps en poste au Moyen-Orient. Il connaissait parfaitement la géographie du terrain, la culture. Pour avoir été assez longtemps en contact avec la population, il avait même acquis des notions de la langue. Il n’était pas parfaitement bilingue mais il se débrouillait largement pour pouvoir tout comprendre et établir des dialogues avec les locaux. Bien sûr, il avait hésité sur le moment. Il n’était pas retourné en Irak depuis sa dernière mission dans l’armée. La perte de Jamila, la boucherie qui avait suivi. Toutes ces images lui étaient remonté à l’esprit comme un ras-de-marée. Il n’était pas sûr d’être capable de faire face à toutes ces émotions et il savait pertinemment que c’est ce qui arriverait s’il retournait là-bas. C’était un pan de sa vie qu’il avait essayé d’effacer de sa mémoire, en vain. D’un autre côté, il ne pouvait nier le motif même de sa reconversion.

Il n’était pas devenu mercenaire par hasard. En perdant l’amour de sa vie, il avait perdu son humanité. La seule chose qui le faisait encore tenir était la poursuite de son objectif. La venger, elle et tous les innocents qui avaient péri ce jour-là. Seulement les informations dont il disposait étaient infimes. Tout ce qu’il savait c’était que l’homme qui était à l’origine de ce massacre était un mutant, originaire d’Irak mais probablement installé sur le sol américain. Chaque fois qu’il avait une nouvelle piste, elle se relevait être fausse ou dépassée. Reagan avait mis un pied dans le monde du crime, des manipulations et de l’argent sale pour arriver à retrouver cet homme. Il ne travaillait pas pour l’argent. Il troquait ses services contre des informations. Parfois il travaillait simplement parce que les desseins de ses commanditaires suivaient ses principes ou partageait ses intérêts. Tous ces contrats l’avait finalement mené ici, à Londres. Il espérait bien qu’en acceptant cette mission, le MI6 aurait quelque chose de tangible à lui fournir en contre-partie.

Il avait passé une partie de la nuit à revoir le dossier dans la chambre de son Bed and Breakfast, situé juste en face du St Thomas Hospital. Il avait dormi quelques heures avant de finir par quitter sa pension pour aller prendre l’air. Le soleil était à peine levé. Tout en marchant, le regard rivé sur le sol, il revoyait un à un les points de la mission. C’était le genre travail qui requerrait tout le professionnalisme dont on pouvait faire preuve. Il avait décidé de faire le chemin qui le séparait des locaux du MI6 à pied. Le col de son manteau relevé et les mains dans les poches, il avançait à pas rapide dans l’air brumeux du petit matin, longeant la Tamise qui lui renvoyait ses embruns. Il faisait plus froid qu’il ne l’avait pensé mais il y était habitué. Arrivé au quartier général du Secret Intelligence Service, ses anciens collaborateurs l’avaient accueillis nan sans une certaine nostalgie. Les souvenirs qu’il partageaient avec ses hommes marqueraient à jamais la mémoire de chacun d’eux. Ils avaient ça en commun et les gens qui n’étaient pas présent à cette époque n’était pas en mesure de comprendre quel lien particulier les liait. Quelques poignées de main plus tard, il s’était retrouvé assis dans une salle de réunion, entouré d’agents dont il ne connaissait pas l’identité pour la plupart. Reagan n’y prêtait pas grande attention. Il était là pour faire un travail précis, pas pour faire du social. Il n’avait pas besoin d’ami. Il n’y avait pas de place pour ça dans sa vie.

Son dossier ouvert devant lui, il parcourait les photos aériennes prises sur le terrain. Il réagit pas non plus quand le commandant de la mission commença à établir les différentes phases de leur mission. Il connaissait le protocole. Il était seulement là par politesse. C’est seulement lorsque l’agent Greene prit la parole qu’il finit par relever la tête. Cette voix cristalline, clair. Sans même qu’il ne la voit, elle avait attiré son attention. Ses mots savamment choisis, des paroles fermes et efficaces. Il ne put s’empêcher de relever les yeux pour l’observer. C’était un joli brin de fille. Une petite brune qui ne semblait pas avoir froid aux yeux. Il avait été étonné en la voyant de voir qu’elle était si jeune. Et pourtant tellement sûre d’elle. Il ne l’avait pas quitté des yeux, même une fois qu’elle avait cesser de parler, laissant la parole à son chef qui avait enchaîné. Ce n’est que lorsqu’il fini par entendre son propre nom qu’il se rendit compte qu’il était en train de la dévisager. Il se tourna alors vers l’agent du MI6 qui était en train de le présenter. L’ancien militaire sentait les regards se tourner sur lui avec plus d’insistance qu’ils n’avaient pu l’être jusqu’à présent. Pour ces gens-là, il était certainement une curiosité.

« Mr Nash sera notre consultant en Irak. Il sera présent avec l’équipe pour établir le lien avec les locaux et guider la mission sur place. Ses connaissances du terrain et des autochtones seront essentiels pour la réussite de cette mission. Quelque chose à ajouter Nash ? »

Reagan releva la tête et balaya l’assemblée du regard. Il semblait suspendu à ses lèvres comme s’il allait leur révéler l’origine du Big Bang.

« Les règles sont différentes là-bas. Vous devrez vous adapter à la culture, respecter les moeurs et l’ordre des choses établis. Suivez correctement mes directives et vous aurez peut-être une chance de récupérer cette saloperie de toxine et de rentrer chez vous en un seul morceau… »


Évidemment, la vulgarité, le franc-parlé, tout ça faisait un peu partie du spectacle. Mais Reagan savait que la première impression était souvent la plus importante. Il fallait qu’il mette les choses au point tout de suite, s’il voulait pouvoir mener sa mission à bien. Le commandant c’était raclé nerveusement la gorge avant de reprendre la parole. Reagan s’était alors un peu affalé sur sa chaise, de façon à libérer une partie de son champ de vision. Sans vraiment réaliser, il s’était remis à observer la petite brune, la détaillant de profil, suivant chaque ligne de son visage, ses yeux glissant sur ses traits fins. Ce n’était absolument pas dans les habitudes de Reagan de dévisager les gens de cette manière, mais elle avait quelque chose de différent. Elle avait déclenché quelque chose chez lui avant même qu’il ne la voit. Quelque chose qu’il était incapable d’identifier. Incapable de mettre des mots sur ce qu’elle provoquait chez lui. Ça l’avait suffisamment intrigué pour qu’il se décide à l’accoster à la fin de la réunion, alors que tous les autres agents avaient quitté la pièce.

« Agent Greene, c’est ça ? Si j’ai bien compris, vous serez aussi de la partie. C’est assez étonnant de la part du MI6 de balancer d’aussi jeune recrue dans la fausse au lions… Vous devez être sacrement bonne dans votre domaine… »
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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyDim 19 Juin - 1:57

Reagan & Willow 


Mars 2010, Londres.

Après un dernier regard sur la petite assemblée composée de ses collègues et de l’étranger ; Willow regagne son siège avec une légère satisfaction. Elle est contente d’elle-même. Contente d’avoir réussi à être clair et concise en ne partant pas dans ses habituelles explications longues et bien trop compliquées pour la plupart des agents ici présents. Non en fait, il est fort à parier que personne à part elle ne peut avec la même exactitude qu’elle les effets du gaz et le pourquoi du comment. Ce n’est en aucun cas une façon pour Willow d’étaler son savoir, ce n’est pas le genre de la jeune femme qui a appris à ses dépends qu’il valait mieux garder une certaine modestie. La brune s’est clairement rendu compte du regard de l’inconnu, posé sur elle depuis un long moment et ce dernier ne semblant pas vouloir la lâcher un seul instant. Ca ne la dérange pas mais cela attise énormément sa curiosité ; il a beau porter un costard comme tous les autres ici présents, il exhale une aura qui lui semble aux antipodes de ses collègues. Et pourtant, Dieu sait que Will n’est pas des plus adroites pour repérer ce genre de choses étant donné qu’elle ne s’intéresse que peu aux autres êtres humains. Leurs regards se rencontrent ; le bleu profond la happe entièrement et durant quelques secondes, Willow est à son tour perdue sans réellement s’en rendre compte. Il faut la voix tranchante du supérieur pour pouvoir la sortir de sa soudaine transe. Elle se détourne du visage de l’homme, préférant se pencher sur les clichés aériens posés non-loin d’elle. La brune peut enfin mettre un nom sur le visage, non pas que ça l’intéresse réellement mais… Si, en fait si. La curiosité est plus forte qu’elle n’aurait pu le croire, ainsi est-elle légèrement satisfaite quand le chef invite Nash à s’exprimer à son tour. Toute l’attention est portée sur l’homme, les agents le fixent du regard avec une certaine perplexité. Néanmoins, elle ne se précipite pas pour le regarder, écoutant d’abord le timbre grave de sa voix, notant au passage l’accent américain ainsi que les mots qui heurtent un peu la bienséance dont tous sont habitués. Ca arrache un sourire en coin à Will qui se retient même de rire doucement. Il sait, en une seule phrase, mettre tout le monde d’accord et tous hochent la tête en silence. Sauf Willow. La brune entortille une mèche de ses cheveux, analyse la situation et continue à se questionner intérieurement. Pourquoi lui ? Après tout, il y a bien des membres du MI6 qui ont eu des missions au Moyen-Orient ; Willow en connait deux ou trois. Alors pourquoi faire venir une personne de l’extérieur ? Elle se mord doucement les lèvres, ses sourcils sont très légèrement froncés et elle se passe en tête toutes les suppositions possibles et imaginables. Enfin, beaucoup sont très rapidement jetées car improbables.

Tandis que son cerveau mouline, elle ressent comme de légers picotements à la base de sa nuque ; ceux que l’on ressent lorsqu’on a cette impression d’être observée. Willow sort de ses pensées, tourne très légèrement sa tête pour constater que Nash la regarde à nouveau. Encore une fois, ça n’inspire aucune gêne à la petite brune et au lieu d’essayer le moindre contact visuel, elle opte pour l’ignorance. La jeune femme pose son regard sur son chef, prétendant être extrêmement attentive au discours interminable, alors qu’intérieurement, elle trépigne d’impatience que tout se termine enfin. Peut-être, une fois le briefing, devrait-elle aller parler au blond mais elle ne le fera pas. C’est lui qui viendra tout seul. Elle le sait. Si certaines réactions humaines la perturbent et la laissent sceptique, il y en a quelques unes qui ne lui posent pas de soucis. Notamment lorsqu’elles impliquent des personnes du sexe masculin. La voix du chef se tait enfin ; quelques rapides questions posées par deux agents avant que la séance ne soit finalement levée. Ils connaissent la date de leur départ : demain avant l’aube. Ils n’ont pas le loisir d’attendre plus longtemps et Willow est à l’avance excitée de partir enfin sur le terrain. Enfin, quelque part de réellement dangereux. La brunette se lève, ramasse ses quelques dossiers qu’elle classe avec attention et minutie, prenant tout son temps. Une fois le dernier agent sorti et alors que Will va se diriger vers la porte, Nash l’interpelle. Gagné. Les lèvres de la jeune femme s’étirent dans un petit sourire charmant tandis qu’elle se tourne complètement vers son interlocuteur. 

« Exactement, je partirai avec vous demain matin. Si cela peut vous rassurer, vous n’êtes pas le seul à être étonné de me voir assignée sur cette mission et pour tout dire c’est ma toute première sur un terrain aussi tendu. Dit-elle sans pourtant perdre une once de confiance. Pourtant croyez-moi, vous allez avoir besoin de mes compétences. Je suis la seule à avoir réussi à décortiquer dans son entièreté la séquence primaire des toxines utilisées et personne d’autre ne sera capable de neutraliser le gaz et le détruire. »

Là où certains auraient mis des semaines, Willow n’a mis que deux jours. Deux journées intenses à ne pas dormir, à passer son nez plongé dans ses analyses, ses calculs. Au final, c’aura fini par payer et de toute façon, la scientifique a pris ça pour un jeu. Dangereux, certes mais pour elle, le monde est un terrain de jeu dans lequel tout peut être expérimenté et où la crainte de mourir n’existe pas. L’agent tend alors sa main vers Nash afin de serrer la sienne tout en souriant en coin.

« Appelez-moi Willow ; après tout, nous risquons de nous voir énormément dans les temps à venir. Dit Will dans un rire léger. En tout cas, on peut dire que vous avez su vous faire écouter et il y a fort à parier que certains de mes collègues ont pincé des lèvres. »

Pour un très court laps de temps, la jeune femme rompt le contact visuel mais juste une seconde, deux tout au plus, avant de replonger ses yeux vifs et brillants dans celui de Nash. Son regard est curieux, attentif mais non point dépourvu d’une pointe de malice et d’amusement face à la situation. Le blond a un visage tout à fait agréable à regarder, avec les traits marqués de son visage, il est même très séduisant.

« C’est un véritable plaisir d’avoir fait votre connaissance, Mr Nash. J’espère que notre collaboration portera ses fruits. Elle se mord brièvement la lèvre inférieur. Si vous voulez bien m’excuser, je dois encore finir de préparer le départ de demain et m’assurer que tout est en ordre. A demain, Mr Nash. »

Elle a prononcé cette dernière phrase sur un air léger, presque guilleret avant de se retourner après un dernier sourire un brun charmeur. Willow est plus ou moins satisfaite de ce premier contact bien que ce dernier lui ait laissé une impression étrange sur laquelle elle ne parvient pas à mettre un mot dessus. Bah ! Ce n’est probablement rien qu’un peu de curiosité et d’excitation à l’idée de partir enfin sur un terrain dangereux. Rien de plus.

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Note héhé:
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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyMar 21 Juin - 23:49

Once upon a time
Willow & Reagan
-Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan CutRcKC
Avril 2010, Ramadi, Irak.

Déjà deux semaines qu’il avait quitté Londres. Le temps passait à une vitesse consternante. Deux semaines et il avait l’impression de piétiner. Pourtant il était le premier à savoir qu’une opération de cette envergure demandait non seulement une préparation en amont mais aussi une préparation sur le terrain. Après tout, c’était aussi pour ça qu’on lui avait demandé d’y prendre part. Mais ces deux semaines avaient été plus difficiles à gérer qu’il n’aurait pu le prévoir. Il savait que son retour en Irak ne serait pas sans conséquences. Il savait qu’il aurait à faire face à ses anciens démons, aussi profondément les eut-il enfouis. Il les avait sous-estimé, sans aucun doute. À peine avait-il foulé le sol de Ramadi que les odeurs, les bruits de la ville, le dialecte avaient brisé quelque chose en lui. Déjà quinze jours qu’ils étaient sur le sol irakien, quinze jours que ses souvenirs revenaient hanter ses nuits. Il avait mauvaise mine, il dormait mal. Reagan était rongé par la seule peur qui pouvait encore l’atteindre. La peur de se souvenir, la peur de fermer un oeil ou les deux. L’idée même de dormir lui était pénible. Alors il veillait, tant qu’il le pouvait. Heureusement pour lui, l’équipe du MI6 ne prêtait guerre attention à lui pour le moment.

Les agents de l’intelligence britannique n’étaient pas exempt d’une petite formation intensive pour les préparer au mieux pour le sol irakien. Quelques cours de langue rapides pour apprendre les formules d’usage, des repérages sur le sol local pour comprendre la culture, les moeurs et la hiérarchie qui construisaient la société irakienne. Bien sûr ils étaient tous entraîné mais rien ne valait quelques jours d’observation pour s’imprégner des us et coutumes locaux. Il leur faudrait se fondre dans la masse pour atteindre leur but. Voyager en nombre restreint et de manière anonyme était indispensable pour ne pas susciter la méfiance des scélérats qu’ils poursuivaient. Sans cela, leur mission serait plus qu’un échec. Non seulement il n’aurait pas l’opportunité de détruire la toxine mais en plus ils perdraient la trace des criminels sans espoir de remettre la main sur eux. Toutes les précautions étaient bonnes à prendre. Elle était plus que nécessaires. Sur ce coup-là, il n’avait pas vraiment le droit à l’erreur où les conséquences à payer serait plus que considérables. La vie de milliers d’êtres humains étaient entre leurs mains.

De quoi mettre la pression à un régiment entier. Eux n’était qu’une poignée et la tension se faisait ressentir depuis les premiers jours. Basé pour quelques jours dans un campement militaire fixe de l’ONU, Reagan avait trouvé de quoi s’occuper, se dérobant aux exercices de base que suivait ses autres « collègues ». Il avait revu certains de ses anciens frères d’armes mais les retrouvailles avaient été de courtes durée. Il n’avait pas le temps de refaire le monde. Ce qu’il avait besoin c’était d’informations. Savoir à quel vitesse le monde avait avancé ici pendant son absence. Prendre la température et retrouver certaines de ses sources locales, ici même à Ramadi. Il s’était tout de même rendu dans la tente de son état major pour un état des lieux. Il était important de faire le point. Il avait pris place autour d’une table qui regroupait tous les membres de son équipe d’intervention. Les points du jour ne l’intéressait pas directement mais il devait tout de même rester alerte et maîtriser la totalité des informations. Plus facile à dire qu’à faire. Reagan avait l’esprit ailleurs. Il était distrait depuis qu’il était arrivé. Il ne remarqua même pas tout de suite que l’agent Greene avait prit place à côté de lui.

C’est seulement lorsque le ton des voix commença à monter qu’il releva la tête pour tenter de prendre la discussion en cours de route. Depuis le début de cette mission, il s’était parfaitement rendu compte que certains des agents du MI6 était encore de la vieille école et que la présence d’un aussi jeune agent leur posait quelques problèmes. Une femme qui plus est. Le genre de comportement macho et misogyne que Reagan ne comprenait pas. Ils étaient au XXIe siècle, bon sang ! Reagan se serait bien autoriser à lever un peu la voix mais la petite brunette n’avait clairement pas besoin d’aide pour se défendre. Elle avait largement les arguments nécessaires pour se défendre et n’avait nullement besoin de faire ses preuves. Mais certains avaient encore du mal à le comprendre. Il l’observait silencieux, voyant l’agacement s’emparer de la jeune femme. Agacement qui se transformait peu à peu en quelque chose de plus ardent. L’ancien militaire n’avait nullement envie de se mêler de ce genre de conflit mais quand Willow finit par se lever violemment en brandissant les poings, son instinct lui dicta de calmer un peu le jeu.

Il attrapa la petite brune par derrière. L’enserrant contre lui, il l’entraîna à l’extérieur de la tente alors qu’elle poussait déjà divers jurons totalement inapproprié à son encontre tout en essayant de se débattre. Après avoir mis quelques mètres entre elle et le reste de l’équipe resté sous la tente, il finit par la lâcher en s’écartant un peu pour éviter de prendre un coup. Garder son sang froid, c’était peut-être la première chose qu’on devait apprendre pour rester en vie. Elle aurait besoin d’un peu d’entraînement pour apprendre à décharger sa colère et ses contrariétés. Et même si elle avait été clairement poussée à bout, il n’y avait pas de place pour les états d’âmes.

« Agent Greene, bon sang ! Reprenez-vous ! »
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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyMer 22 Juin - 0:55

Reagan & Willow 


Quinze jours. Deux semaines. L’arrivée en Irak avait été presque un choc ; l’endroit est tellement différent de tout ce que la jeune Willow a connu dans toute sa vie. Ce n’est pourtant pas sa première mission sur le terrain mais avant, elle a connu plutôt des pays européens ou encore l’Amérique du Sud, la Russie. Mais le Moyen-Orient ? Non. La langue, les paysages, rien n’est comparable avec tout ce qu’elle a vu par le passé et sûrement tout ce qu’elle verra. Leur équipe est réduite, ils ne sont que six agents du MI6 en plus de leur « consultant », Reagan Nash. Si vous voulez l’avis de Willow, ce dernier n’est pas tout à fait net. Oh, n’allez pas croire que la brune pense qu’il risque de se retourner ou quoi que ce soit, mais ce n’est pas un agent américain. Il a es attitudes d’ancien soldat ; Will l’a longuement observé en silence. Sa façon de se tenir droit comme un « i », sa raideur lorsqu’il marche et son silence. De plus, il connait l’Irak. Non, vraiment, Willow mettrait sa main à couper qu’il s’agit d’un ancien soldat reconverti. Probablement en mercenaire ou une chose du genre. Mais pourquoi ? Pourquoi retourner sur un terrain qui doit être rempli de traumatismes ? Est-ce une preuve de courage ou bien de folie ? Car Will, elle, jamais ne remettra les pieds dans la maison où elle habitait avec ses parents. Ils sont pourtant tous deux morts depuis longtemps mais les souvenirs sont des choses bien trop imprévisibles et incontrôlables. Alors pourquoi ? Cette question tourne dans l’esprit de la brunette mais elle n’ose pas la poser. Il faut dire qu’aborder Nash n’est une chose si aisée que cela ! Il est bien souvent à l’écart et son air fermé ne donne pas spécialement envie de s’approcher. En général, rien ne peut arrêter la jeune femme mais avec lui, elle préfère y aller doucement, comme si elle marchait sur des oeufs. Enfin.
Ce sont aussi deux semaines assez frustrante pour tous. Ils aimeraient pouvoir retrouver l’arme bactériologique mais avant, les agents du MI6 sont contraints de subir une formation accélérée et le mot « accéléré » convient parfaitement à Willow. Elle a toujours aimé lorsque les choses vont vite : puis à quoi bon s’attarder ? Surtout dans son cas où les informations sont toutes engrangés à la vitesse de l’éclair. La langue ? En deux semaines, elle se débrouille mieux que certains sur place depuis presque six mois. Sûrement que parler sept langues couramment l’aide. Ainsi que son QI de génie. Alors elle s’ennuie. Elabore des plans dans sa tête. Et pense beaucoup au cas Nash.

Une réunion, encore une fois. Willow quitte sa tente après avoir refermé son manuel d’arabe avec non sans le dire, une certaine appréhension. La brune n’aime pas énormément ce genre de moments, n’aime pas se retrouver dans la même pièce que ses collègues. Cinq hommes, bien plus âgés qu’elle et pas des plus ouverts quant à sa présence à cause de son âge mais aussi de son sexe. Les mains dans les poches de son short, elle pénètre la tente qui leur est réservée et va s’asseoir à la seule place libre et restante : celle à côté de Reagan Nash. Will prend place, légèrement tendue et écoute en silence. Pourtant, au bout de plusieurs minutes, elle commence à perdre patience mais ne laisse rien paraître en gardant un visage impassible.

« Ce passage risque d’être bien trop compliqué pour l’agent Greene.
-Je vous remercierai de ne pas parler pour moi. C’est la moindre des politesses. Répond froidement Willow. Il faudrait sérieusement que vous cessiez de me rabaisser à mon sexe ou à mon âge. »

L’agent hausse des épaules et Willow roule des yeux avant de croiser ses bras contre sa poitrine. Très bien. De toute façon, elle a l’habitude de ce genre de provocations, des blagues douteuses et des critiques loin d’être aussi dissimulées qu’ils le pensent. Ce monde n’est pas fait pour les femmes, disent-ils et il est vrai qu’elles ne sont pas si nombreuses que cela. D’un côté, ce n’est pas avec des misogynes comme eux que les choses changeront. Will ronge son frein, se tait et décide d’ignorer tout ce qui est désagréable. Leur stupidité glisse sur les rails de son indifférence. Ou presque.

« Il suffirait ensuite de détruire les labos et-
-Pardon ? Vous voulez rire ? Coupe la jeune femme. Vous comptez sincèrement faire sauter les laboratoires ?
-Après avoir neutralisé le gaz. Nous ne sommes pas idiots. Lui répond-t-on d’un ton agacé.
-Si, justement. Vous voulez faire exploser des laboratoires dans lesquels sont manipulés des gaz dangereux ; excusez-moi mais si ça ce n’est pas de la connerie, il va falloir me dire ce que c’est.
-Agent Greene, en tant que plus jeune recrue et moins expérimentée, vous feriez mieux d’écouter et apprendre.
-Aux dernières nouvelles, je suis la seule à posséder un doctorat en chimie moléculaire et la seule à avoir réussi à décortiquer la toxine. Et donc celle qui est la plus à même dire si oui ou non, foutre le feu est une bonne idée ou pas.
-Le hasard, c’est tout. » Quelqu’un marmonne.

Cette fois, c’est trop. Que l’on vienne remettre en question son expérience sur le terrain est une chose que Will peut tolérer mais ses capacités ? C’est elle, la plus intelligente de cette putain de chance. Aucun des six hommes ne peut la surpasser dans ses domaines. Personne. Elle se lève brusquement, faisant tomber sa chaise et prête à se jeter sur celui ayant osé dire que seul le hasard était à l’origine de son travail. Mais on l’attrape. Des bras l’enserrent et elle se sent attirée vers l’arrière tandis qu’elle se débat en usant de mots dont elle n’use que peu. Elle qui a toujours fait preuve de sang froid est en ébullition. Enfin on la lâche et Will peut constater qu’il s’agit de Nash et qui en plus, lui demande de se reprendre. La petite brune le regarde avec un air agacé et roule des yeux.

« Ah ça va hein ! Ils mériteraient que je les assomme à coup de chaises. Ces abrutis me cherchent depuis longtemps. Et je ne parle pas seulement des deux dernières semaines. Trois ans que je les supporte. Je suis censée faire quoi ? Sourire puis ensuite courber la tête parce que dans tous les cas je n’aurai pas le dessus. Personne ne vous a demandé de vous en mêler. » Finit-elle avec froideur.

La colère est toujours présente ; mais celle-ci a pris une forme plus habituelle, celle de la froideur et du détachement extrême. Le visage de Will est fermé à la moindre émotion mais son regard tranche comme la lame aiguisée d’un couteau.

« A quoi vous vous attendez ? A ce que j’aille m’excuser pour mon insubordination ? C’est mal me connaître. On pourra bien m’y traîner, dans cette putain de tente, je ne m’excuserai pas auprès de ces misogynes arriérés et fermés d’esprit. »

Elle plante ses mains sur ses hanches. Oh elle l’attend. Qu’il essaie seulement de l’approcher et elle le mordra jusqu’au sang. Il a beau faire trente centimètres de plus qu’elle, Willow est loin d’être impressionnée.

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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyDim 26 Juin - 22:48

Once upon a time
Willow & Reagan
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Avril 2010, Ramadi, Irak.

Au fur et à mesure de cette réunion, Reagan avait peu à peu senti la tension monter d’un cran. Il fallait dire que ces pseudos collègues y allaient un peu fort avec l’agent Greene. Cette bande de vieux machos avait encore une vision très conservatrice du travail de l’armée ou des forces spéciales. Ils pensaient encore qu’une femme n’avait rien à faire sur le terrain et évidemment, ça devait leur faire bizarre de se faire expliquer la vie par l’une d’entre elle, aussi jeune qui plus est. Mais ils n’étaient pas là pour avoir des états d’âmes ou pour discuter de l’organisation du MI6. Ils avaient un boulot à faire, une mission à mener à bien. Reagan était resté bien à l’écart, ne prenant pas part à la discussion jusqu’à ce que la petite brune finisse par céder et perdre son sang froid. Il avait réussi à la retenir in extremis et usa de son avantage physique sur elle pour l’emmener à l’extérieur de la tente dans laquelle se tenaient les conseils. Il faut dire que c’était un poil plume mais il ne fut pas surpris de voir quelle énergie elle était capable de fournir pour se libérer. Un vrai petite diable. Il la lâcha finalement avant de s’écarter et de laisser l’orage éclater.

Évidemment, l’intervention de Reagan n’était pas du goût de la brunette mais il était quasiment certain qu’elle aura fini par s’en prendre à l’intégrité physique de ces hommes s’il l’avait laissé faire. Celle-ci n’était pas bien épaisse mais elle semblait redoutable. C’était pour cette raison qu’il se tenait à une distance raisonnable d’elle. Pas question que toute cette colère se retourne contre lui. Reagan c’était appuyé contre le capot d’une jeep alors qu’elle continuait à exploser en verbes et se contentait de tripoter son vieux zippo des forces spéciales sans la regarder directement. Il ne pu s’empêcher de se retenir de sourire face à ce spectacle. Un sacré bout de femme cette Willow. Ce n’était pour rien que les ouragans ne portaient que des noms de femmes. Il aimait la manière dont elle se défendait. Elle ne se laissait pas faire. Par rien ni personne. Elle était sûre d’elle, impétueuse. Si les conditions avaient été différentes, si le contexte avait été autre, il aurait pu trouver ça craquant. C’était peut-être le cas, même s’il n’était pas prêt à le reconnaître. Elle avait du caractère, un tempérament à toute épreuve et Reagan aimait ça. Mais il fallait qu’elle prenne sur elle. Ce genre de mission ne laissait aucune place aux sentiments personnels quels qu’ils soient. Quand elle eut finalement fini, il releva  les yeux sur elle, l’air un chouillat provocateur.

« Ça y est ? Vous avez terminé ? … Je ne m’attends à rien du tout, contrairement à ce que vous pouvez penser… »

Le ton de sa voix était calme. Il la regardait à présent avec sérieux, sans ciller une seconde.

« À vrai dire, l’idée de rester assis sur ma chaise pendant que vous auriez mis cette bande de vieux machos fossilisés en pièces était plutôt alléchante… Mais j’ai des objectifs et ce genre d’incident aussi distrayant soit-il, me semble plutôt contreproductif. »

Il s’était redressé, quittant sa place pour se rapprocher doucement d’elle.

« Ce que j’en dit c’est que ces types-là ne méritent pas que vous gaspilliez votre temps à tenter de les rendre moins stupides, Mademoiselle Greene… Votre chef ne vous aurait pas envoyé sur le terrain s’il n’était pas intimement persuadé que vous avez toutes les compétences requises pour mener à bien cette mission. Ça devrait leur suffire. Ça devrait vous suffire. Personnellement, je n’ai jamais eu aucun doute. Mais après tout, personne ne m’a demandé de m’en mêler, n’est-ce pas ? »


Il l’examina de haut en bas et ne put s’empêcher d’esquisser un nouveau sourire avant de tourner les talons. Si le spectacle offrait un peu d’action dans la routine du campement, Reagan n’avait tout de même pas l’intention de s’en mêler plus que de nécessaire. Il n’était pas là pour prendre parti. Il n’était pas agent du MI6, simplement consultant. Il n’était pas là pour régler les conflits interne ni pour jouer les médiateurs. Lui qui n’était pas quelqu’un de très sociable, il n’allait certainement s’occuper de gérer les états d’âme de chacun. Et puis elle avait été très claire. Elle était assez grande pour se débrouiller toute seule, il n’en avait aucun doute. Il avait d’autres chats à fouetter. Des gens à voir, des informations à récolter. Cette mission était aussi pour lui le prétexte de revenir ici, en Irak. Suivre des pistes infructueuses depuis des mois en espérant finir par trouver quelque chose. Alors qu’il commençait à s’éloigner, il sentit un soupçon de culpabilité le saisir. Elle n’avait besoin de personne, il l’avait bien compris mais était-ce judicieux de la laisser là en plan ? Après tout, qu’il le veuille ou non, en prenant la décision de la sortir de la tente, il avait prit parti. Pour elle, même si ça pouvait sembler confus.

« Allez, venez… vous avez besoin de vous changer un peu les idées… »

Tant pis pour ses recherches. Il aurait probablement d’autres occasions de glaner des informations et de vérifier ses sources. Il prit le chemin de la sortie de la base, zigzagant entre les tentes, contournant certains bâtiments. Il connaissait cette base comme sa poche. Un simple salut aux gardes qui surveillaient les allées et venus et ils étaient désormais à l’extérieur des enceintes de l’armée. Il était rare que les soldats vaquent parmis les civils en dehors des tours de surveillance. En général les militaires préféraient rester au camp, entre eux, à jouer aux cartes et à boire des bières spécialement importées. Reagan connaissait très bien la ville de Ramadi pour y avoir séjourner un certain temps. Et même s’il n’était pas revenu depuis plus de dix ans, il avait tout de suite retrouvé ses repères en arrivant. Arrivés au bout d’une rue, il s’arrêta alors et se retourna vers l’agent Willow, il retira son cheich de son coup et lui passa délicatement sur le haut de la tête, le lui nouant ensuite autour du coup comme le faisait les femmes d’ici.

« Certaines traditions ont la peau dures… Un jour peut-être que les femmes seront reconnues à leur juste valeur… »

Il avait fait cette remarque l’air de rien. Pour qu’elle comprenne qu’il était de son côté si elle avait encore un doute. Alors qu’ils étaient arrivé dans l’une des rues commerçantes du centre-ville, il l’entraîna à travers la foule de gens qui se promenaient là. Après quelques minutes où ils avaient du se frayer un passage à travers la populace, Reagan avait bifurqué dans une petite ruelle à peine remarquable. Elle était étroite et plutôt sombre. Arrivés au bout, ils tombèrent sur une petite cour intérieur dans laquelle se dressait quelques tables et banquettes. Quelques locaux étaient tranquillement installé là à boire le thé à la menthe et à fumer la chicha et ne portèrent absolument pas attention à eux. Reagan salua en arabe et fit un signe à un vieil homme qui leur indiqua une petite table entourée de pouffes autour de laquelle il prit place. Il n'emmenait généralement personne dans cet endroit. Cela faisait partie de ces petites choses qu'il gardait pour lui. Quelque part où échapper à son quotidien, à l'armée, à ses missions l'espace de quelques heures.
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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyJeu 7 Juil - 22:45

Reagan & Willow 


Ses bras sont sur ses hanches, dans une position qui la met prête à la dispute. Qui ne viendra pas. Reagan n’est pas agressif, ne cherche pas non plus à remonter les bretelles de la petite brune pour son petit coup d’éclat et ça, ça étonne Will. En temps normal, une autre personne ne se serait pas fait prier pour sermonner la jeune femme alors oui, ça lui change un peu. C’est presque agréable, un regard un peu surpris éclair les traits de la brune qui sort un peu de sa froideur. Les mots qui suivent ne font que renforcer le sentiment de légère incompréhension que ressent Willow à l’encontre du mercenaire. Plus ça va et plus elle ne sait quoi en penser.

« Ça devrait leur suffire. Ça devrait vous suffire. Personnellement, je n’ai jamais eu aucun doute. Mais après tout, personne ne m’a demandé de m’en mêler, n’est-ce pas ? »

Elle hoche de la tête avec un petit sourire, il a raison. Et Will s’est toujours efforcée de ne pas écouter les critiques mais il arrive forcément un moment où à force d’accumuler toute la pression, il faut bien qu’à un moment on évacue tout ça. Il aura juste fallu que cela tombe en Irak, lors d’une mission cruciale. Mais au moins, maintenant, la jeune femme se sent soulagée et sait qu’elle pourra encaisser les amabilités de ses abrutis de collègues. Un jour, elle réussira à avoir leur respect. Peut-être s’ils parviennent à bout de leur mission, si Willow parvient à prouver qu’elle peut être un élément indispensable. Ce qu’elle est, présentement, puisque personne dans l’équipe n’est en mesure de neutraliser le gaz mortel à part elle. Mais ça, il faudrait que les autres parviennent à le comprendre. Durant quelques instants, tous deux se regardent puis Reagan finit par s’en retourner pour s’éloigner. Bien, la conversation est donc terminé. Will va aller rejoindre sa tente et reprendre son apprentissage de l’arabe avec intensité. Puis peut-être revoir ses notes. Bref, s’occuper intelligemment avant de dormir quelques heures. Mais alors qu’elle va prendre la direction de sa tente, le blond se tourne vers elle, lui faisant signe de la suivre. La brune plisse les sourcils pourtant elle n’hésite pas et se rapproche de lui assez rapidement. Ce sera toujours plus intéressant que s’enfermer toute seule dans sa tente. Willow suit Reagan à travers le camp, se demandant où il va l’amener. Elle ne se mêle que peu aux autres soldats, déjà parce qu’elle n’est pas forcément à l’aise au milieu de tous ces hommes ; l’endroit ne comptant aucune femme à part elle. Alors forcément, il y a toujours une certaine crainte latente au fond de sa tête. Ils finissent par quitter le campement. Ah. Elle ne peut pas vraiment sortir sans cacher ses cheveux. Même si cette tradition débecte la jeune femme ; elle n’a pas réellement le choix dans un pays où la religion a autant d’importance. Reag y pense aussi, retirant son cheikh pour le passer sur les cheveux de la brune qui a tout juste le temps de les rassembler dans une queue-de-cheval basse afin de camoufler le plus possible les mèches sombres. La réflexion de l’homme la fait sourire. Elle l’aime bien, ce Reagan.

Silencieuse, elle suit le mercenaire de près. Ils passent dans des rues bondées ; Willow ne sait toujours pas quoi penser de l’Irak, n’ayant jamais mis les pieds au Moyen-Orient de toute sa vie avant maintenant. Elle ne parle pas, ici une femme ne dit rien à moins d’y être invitée et.. Elle n’a pas réellement envie de s’attirer des ennuis alors elle garde sans langue dans sa poche -aussi rare cela soit-il. Reagan semble connaître l’endroit, c’est un coin plutôt agréable et assez reculé, loin de l’agitation des rues de Ramadi ce que la jeune femme apprécie grandement. Elle s’assied en tailleurs sur l’une des poufs, replace une mèche brune s’échappant du foulard.

« Alors c’est ici, entre autre, que vous allez lorsque vous disparaissez ? » Dit-elle doucement avec un sourire en coin.

Hochant de la tête, elle s’écarte légèrement lorsque le vieil homme apporte le thé à la menthe et sert les verres joliment ornementés de motifs orientés légèrement effacés à cause de l’usure. Du thé ! Enfin. Du vrai. Certes pas anglais mais tout de même. Ca n’aura rien à voir avec leur café dont Willow ne raffole pas du tout. Rien que l’odeur de la menthe…

« Deux semaines sans boire de thé, je pense avoir atteint ma limite. Fait Will sur le ton de la plaisanterie. Et vraiment, appelez-moi Willow. Ou même Will. Mais Mademoiselle Greene… On pourra s’en passer. »

S’il se débarrasse du « mademoiselle », ce sera l’unique dans toute l’équipe à appeler Will par son prénom. Ce qui est quelque chose, tout de même ! Elle porte le verre à ses lèvres, buvant précautionneusement le liquide chaud afin de ne pas se brûler la langue. Pas trop. C’est ultra sucré, elle n’en a pas l’habitude mais ce n’est pas mauvais, c’est même bon ! Ah, on est bien loin de l’Earl Grey corsé que l’anglaise prend tous les matins néanmoins, elle aime bien. Ses yeux balayent rapidement l’endroit avant de se reposer sur le blond.

« Cela fait longtemps que vous avez quitté l’armée Américaine ? Demande doucement Willow, curieuse. Je me suis pas mal demandée pourquoi vous. Après tout, des anciens agents connaissant le pays ne manquent pas. Mais pourquoi faire appel à vous ? Je suppose que vous êtes un mercenaire, maintenant, il n’est pas si rare de tomber sur d’anciens soldats reconvertis en mercenaire. Seulement que l’agence ait choisi de vous faire confiance pour cette mission m’intrigue. »

Elle repose son verre sur la table, son attention étant toute tournée sur l’homme en face d’elle. Il a vraiment un beau visage. Très séduisant.

« N’y voyez là aucune indiscrétion ni curiosité malsaine ; j’en ai horreur. Et en toute honnêteté, je ne suis pas souvent intriguée par… Les personnes autour de moi en général. Mais vous. Vous soulevez bien des questions. »

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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyLun 26 Sep - 23:12

Once upon a time
Willow & Reagan
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Avril 2010, Ramadi, Irak.

Entrer dans cette petite cour à l’écart des rues passantes, c’était comme passer de l’autre côté du miroir. Ici, tous les bruits sourds de la ville n’étaient qu’un lointain murmure. Malgré l’obscurité qui régnait dans les petites rues de Ramadi, ce minuscule patio était baignée par une lumière douce et blanche traversant un puit de lumière naturel. Quelques lianes de vignes couraient indifféremment le long du mur, donnant une petite touche de verdure aux murs brunâtre de la ville de feu et de terre. Dans un coin, un vieux fumait la chicha, écumant régulièrement la fumée qui sortait de sous sa barbe fournie en rondelles parfaites. Reagan avait trouvé refuge ici il y avait déjà des années de cela. Entre ses quatre murs, il avait l’impression assez paradoxale d’être libre. Il se laissait aller à la mollesse des coussins et autres poufs qui entouraient les petites tables dans un désordre établi. Il ne prononça pas une parole jusqu’à ce que le vieux arrive pour le servir le thé. Pas besoin de commander ici, on ne servait que le thé et éventuellement le calumet de la paix pour les habitués. Il aimait cet endroit car personne ne lui avait jamais demandé qui il était ni ce qu’il faisait là. On ne lui posait pas de question et il était un client plutôt discret. Il n’emmenait personne ici, préférant garder ce genre de secret religieusement.

Aujourd’hui, il dérogeait à l’une de ses règles. Était-il moins inflexible qu’à l’époque ? Les années l’avaient-il modéré ? Non. Bien plus qu’avant, Reagan cherchait la solitude. Se soustraire à la société dans laquelle il était forcé d’évoluer. Qu’est-ce qui avait été différent ce jour-là ? Il esquissa un sourire quand elle l’interpella sur ses régulières disparitions. C’était plutôt une constatation qu’une réelle question. À peine étaient-ils installés qu’elle reprenait déjà la parole. Elle le faisait marrer avec sa gouaille un peu mutine. Avec son air de pas y toucher, typiquement british, c’était en réalité le feu sous la glace. L’ancien militaire laissait sa tête dodeliner contre le bord de la banquette. Il n’avait pas fermé l’oeil depuis plusieurs jours, ses paupières étaient lourdes et les traits de son visage marqués. Cette petite pause était salutaire. Comme s’il pouvait suspendre le temps et laisser la fatigue glisser sur lui. Il s’amusait de la voir s’enthousiasmer autant pour une tasse de thé. Il se contentait d’approcher la tasse de sa bouche, sans jamais en toucher le bord. Il laissait seulement les vapeurs venir lui chatouiller le nez et réveiller son odorat. À chaque fois ses sens papillonnais, à la recherche des odeurs qui peuplaient son passé. Reagan laissait refroidir son thé entre ses doigts en écoutant les questions de la jeune femme.

Pour toute réponse, il se contenta de siroter doucement son breuvage sucré. Il prenait tout son temps, se délectant du liquide. De la faire poireauter un peu par la même occasion. Elle n’y allait pas par quatre chemins, il fallait bien le lui accorder. Du peu qu’il avait pu voir d’elle, elle semblait franche et spontanée. Ah, elle n’avait pas la langue dans sa poche ça c’est sûr. Elle avait quelque chose de rafraîchissant. Lui qui n’aimait pas tellement parlé, surtout pas de lui, il se surprenait à entrevoir la possibilité d’un éventuel dialogue avec elle. Pas juste un échange de civilités. Elle le divertissait. Pas dans le sens d’un petit clown de foire mais dans le sens où il avait presque oublié pendant quelques minutes tout le poids qui reposait sur ses épaules. Il ne put s’empêcher de sourire discrètement quand elle lui avoua qu’il avait piqué sa curiosité. Il haussa les épaules l’air faussement contrit.

« Vous êtes une tête, agent Greene… mais vous vous posez beaucoup trop de questions… Il va falloir que vous appreniez à me faire confiance… »

Il continuait de siroter tranquillement son thé l’air de rien.

« Peut-être que c’est un domaine dans lequel je pourrais bien vous apprendre une chose ou deux… »

Il reposa doucement sa tasse sur le petit plateau avant de se laisser aller vers l’arrière, les yeux fermés, le visage offert à la lumière. Il laissa passer quelques seconde avant d’ajouter nan sans une certaine malice :

« Peut-être aussi que je suis le meilleur dans ce que je fais… »


Évidemment, ça ne répondait pas plus aux interrogations de la jeune femme. Mais il n’était pas encore venu le temps ou lui, Reagan Nash, s’épancherait auprès de la première personne venue. Elle était sympathique, il ne pouvait pas le nier. Mais il n’était pas là pour se faire des amis. Cette époque était révolue. S’il avait réussit à survivre, à avancer, c’était bien parce qu’il n’avait plus aucune attache, d’aucune sorte. Ce qui le rendait si redoutable et efficace était une réalité toute simple. Il n’avait rien à perdre. Et quand on avait plus rien à perdre, on avait plus peur de rien. Ou presque…
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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyMar 27 Sep - 0:34

Reagan & Willow 


Le verre aux couleurs autrefois chatoyantes et maintenant délavées est reposé sur la table. Willow a les yeux rivés sur Reagan et dans sa tête, une foule de questions lui traversent l’esprit. Il y a beaucoup de choses qu’elle aimerait savoir, dont elle aimerait avoir la confirmation. Alors elle parle, car c’est en général ce que fait la jeune femme : parler. Bien évidemment, ne croyez pas que la brune ira bavasser, oh non ! Ce n’est pas dans sa nature, elle a horreur des gens qui parlent juste pour faire du bruit, sans avoir des questions pertinentes. C’est peut-être pour cela que l’anglaise ne parvient pas si facilement à se faire des amis et que la présence de personnes qui n’ont pas les mêmes intérêts ou qui sont tout simplement moins pertinents qu’elle l’ennuie. Elle ignore à peu près tout de Nash, il n’est pas un grand bavard et elle ne parvient pas à mettre le doigt sur ce qui l’attire chez lui, sur ce qui fait qu’elle a envie d’en savoir un peu plus. Peut-être est-ce son regard ? Cet éclat terni qui brille dans ses yeux. Ce n’est sûrement pas le seul à avoir cela mais Willow n’y a jamais fait attention. Ses questions sont posées, elle ne cherche pas à mâcher ses mots. Pour quoi faire ? Nash n’est pas une petite chose à prendre avec des baguettes, Will se voit mal user de beaux mots pour poser des questions détournées. Autant être franche et directe.

Hélas, les réponses ne parviennent pas à satisfaire Willow. Pire encore, la voilà qui ressort frustrée. Frustrée de ne pas entendre ce qu’elle aimerait. A la place, il reste mystérieux, énigmatique et cela fait plisser son petit nez. Oui, parfaitement. Elle reste perplexe mais ses yeux bruns ne cessent pas pour autant de fixer avec intensité et interrogation l’homme en face d’elle. Ils suivent les courbes de son visage, les traits un peu durs et souvent fermés mais pas sur l’instant. Il semble détendu, comme elle ne l’a jamais vu auparavant. Ce n’est pas bien compliqué, me direz-vous, étant donné qu’ils ne se connaissent que depuis deux semaines. Pourtant, dans de telles situations, on apprend souvent bien vite les autres avec lesquels on doit cohabiter et coopérer. Et toutes les fois où Will a pu croiser Reagan, ce dernier a toujours eu la même attitude, plutôt fermé et taciturne, loin des autres.

« Je ne crois pas que l’on puisse se poser « beaucoup trop de questions », il suffit juste d’avoir les bonnes. Je suis une scientifique, c’est un peu mon boulot de démêler le pourquoi du comment en me posant des questions. Et pour être honnête, une formule de chimie est bien plus aisée à comprendre et à interpréter qu’un être humain. Dieu que les gens sont compliqués. »

Ses doigts enserrent le verre qu’elle porte lentement à ses lèvres afin de prendre une gorgée du thé un peu refroidi. C’est toujours aussi sucré, ça affole ses papilles gustatives qui ne savent pas trop comment réagir face à tant de sucre dans une tasse de thé. Willow n’en met jamais, en temps normal. Pour elle, c’est une hérésie que de masque le goût du thé en ajoutant du sucre superflu. Mais là c’est différent. Sans ça, la boisson chaude mentholée n’aurait probablement aucun intérêt. Son confort lui manque un peu. Dormir dans un vrai lit. Prendre une douche brûlante -quoi que vu les températures ici. Pouvoir se balader sans porter un ridicule foulard sur ses cheveux. Enfin, ce n’est que lorsqu’ils se mêlent à la population, pas si souvent que ça, donc. Ils sont là pour trouver une arme chimique, pas pour faire ami-ami. Enfin pas Willow, en tout cas. Le coté humain n’est pas sa priorité. Elle est là pour désactiver et détruire le gaz. C’est tout. Ensuite, elle reprendra son quotidien, retournera à ses recherches, à ses voyages.

« Vous torturez mon esprit et cela vous fait un peu trop sourire à mon goût. Dit-elle avec un air pourtant amusé. Et je vous ai déjà demandé de m’appeler Willow. Nous ne sommes pas sur le terrain, il n’y a rien de mal à laisser tous ces « mademoiselle » ou « agent Greene ». »

Elle se mordille la lèvre, se demande si elle fait bien. Il y a également quelque chose d’autre qu’elle souhaite dire à Reagan mais c’est une chose qu’elle ne fait que rarement.

« Et vous avez bien fait. De m’empêcher de me jeter sur mon collègue pour l’étrangler. Même si, de mon point de vu, il le méritait totalement, cela m’aurait mise dans une situation des plus inconfortables et remis un peu plus en doute ma légitimité. Donc… Merci ? Et je m’excuse, aussi… De vous avoir… Hurlé dessus ? Oui. C’était une attitude peu décente. En temps normal, nous autres, britanniques, sommes plutôt doués pour rester de marbre mais je dois avouer que je me suis légèrement laissée emporter.»

Légèrement, hein ?
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MessageSujet: Re: -Flashback ; Irak- Once upon a time. ✖ Reagan   -Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan EmptyMer 28 Sep - 22:57

Once upon a time
Willow & Reagan
-Flashback ; Irak- Once upon a time.  ✖ Reagan CutRcKC
Avril 2010, Ramadi, Irak.

Il sentait bien qu’elle le dévisageait depuis qu’ils avaient quitté les rues bondées de l’artère commerçante de Ramadi. Elle l’avait suivi sans poser la moindre question jusque dans le labyrinthe de la ville. Ils ne se connaissaient pas vraiment, pas assez pour pouvoir dire qu’ils pouvaient réellement se faire confiance mais il soupçonnait sa curiosité d’avoir eu le dernier mot au moment de choisir de le suivre. Il avait visé juste. Il semblait être un mystère qu’elle était résolu à percer. Scientifique dans l’âme, elle était de ceux qui cherchaient réponse à tout, qui tentaient de trouver une explication rationnelle au monde qui les entourait. Cette attention soudaine, forcément, ça flattait l’ancien militaire. Il s’en amusait un peu, se plaisait à la laisser mariner, restant vague dans ses réponses. Reagan aimait bien cette petite moue qui se dessinait sur le visage de la jeune femme quand elle avait une contrariété. Il se mordit subrepticement la lèvre inférieure alors qu’elle reprenait la parole. Cette minette ne s’arrêtait jamais de parler. Il ne pouvait s’empêcher de sourire intérieurement et peut-être que ça se voyait sur son visage. Avait-elle vraiment réponse à tout ?

Il la laissait argumenter, contredire ses paroles. Quelque chose lui disait qu’il valait mieux ne pas essayer d’avoir le dernier mot avec ce petit bout de femme. Il se contentait de l’observer en biais, silencieux. Elle n’était pas dupe de son petit manège et ils semblaient s’en amuser tous les deux. Même si l’ambiance s’était largement détendue depuis le moment où il l’avait sorti de la tente de l’état major, il ignora une nouvelle fois sa raquette, faisant mine de ne pas l’avoir entendu. Avoir des rapports, disons amicaux, n’empêchait pas de garder à l’esprit une sorte de hiérarchie. Reagan avait été, d’une certaine manière, élevé par l’armée et pour lui, les formules d’usage étaient essentielles pour garder une certaine distance avec les autres. Non pas qu’il soit supérieur à Willow, il n’était plus militaire et n’avait plus de grade officiel. Il ne s’autorisait que rarement la camaraderie, encore moins depuis qu’il était mercenaire. Une fois leur mission terminée, il se contenterait de disparaître de leur vie aussi furtivement qu’il y était entré. Il n’oublie pas pourquoi il était là. On lui avait promis une piste tangible pour retrouver la trace de Midas.

Reagan faisait tourner doucement son verre dans sa main, remuant le fond de thé avec langueur, mélangeant les derniers cristaux de sucre qui n’avait pas été totalement dissous dans l’eau chaude. Il releva la tête, les sourcils dressés par la surprise alors que Willow tentait d’exprimer ce qui ressemblait vraisemblablement à des remerciements. Ou peut-être des excuses il n’aurait pas vraiment su faire la différence. Elle lui expliqua que ce n’était pas dans ses habitudes de perdre son calme de la sorte ce à quoi il ne put s’empêcher de sourire une nouvelle fois. Légèrement laissée emportée ? Qu’est-ce que ça devait être quand la jeune femme se lâchait vraiment ? Il acquiesça d’un geste de la tête en signe d’entendement. Il cherchait un bon mot à lui répondre quand il fut interrompu par le bruit strident du muezzin qui se répandait dans les rues de la ville comme traînée de poudre.

« Il est temps de rentrer à la base… Vous devrez continuer votre petit interrogatoire un autre jour… »

Il lâcha quelques diram sur la table basse en se levant et tendit la main à la jeune femme pour l’inviter à se lever. Il salua respectueusement le vieux avant d’entraîner Willow derrière lui. Le reste du chemin se fit assez rapidement et silencieusement, comme si chacun émergeait de ce moment qu’ils avaient partagé aussi éphémère avait-il été. Cherchant l’un et l’autre à se chauger. Quelque chose en elle attisait sa curiosité sans qu’il n’arrive vraiment à mettre de mots dessus. Une fois de retour dans la base, il l’escorta jusqu’à l’entrée de sa tente.

« Bonne soirée, agent Greene… »

Il jeta un dernier regard à la jeune femme avant de disparaître à l’angle de « quartiers ». Il avait encore des gens à voir avant la fin de la nuit, des informations à glaner. Ce petit intermède ne devait pas le distraire de ses intentions premières.
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