Des choses à se dire ou comment faire le point ... - Feat Malcolm

Des choses à se dire ou comment faire le point ...

Gabrielle & Malcolm

Tu lui avais envoyé un message pour lui donner rendez-vous sur Time Square. Avec les dernières nouvelles que tu avais reçue, que tu avais vu de tes propres yeux, tu te disais que peut être tu pourrais à présent aller de l'avant avec Malcolm, parce que cette histoire stagnait depuis maintenant, un bout de temps, essentiellement par ta faute d'ailleurs. Tu n'arrivais pas à aller de l'avant à cause de la mort de ton frère, mais finalement, celui-ci n'était pas mort, pas vraiment, enfin c'était compliquée. Tu l'expliquerais peut être à Malcolm, tu verrais le moment venu, mais avec ce poids en moins sur tes épaules, tu devrais réussir à aller de l'avant de façon véritable, peut être pas à pas de géants, mais tu arrêteras de faire des pas de fourmis. Dans ton coeur, tu ne savais pas si ce qu'il était été réciproque à vrai dire. C'était un ami, un très bon ami, un ami proche, mais fallait-il sauter le pas pour devenir enfin plus proche ? Tu le pensais, tu l'avais résolu dans ton esprit, mais à présent il fallait voir ce qu'il en pensait avant de l'incruster en profondeur dans ton coeur, parce que tu ne voulais qu'il se retrouve brisé d'un seul coup alors que tu ne te sera basé que sur des suppositions. Depuis ce jour là, ce jour où il t'avait sauvé d'une mort certaine, disons d'un bien mauvais pas, il prenait de tes nouvelles et tu lui en donnais. Parfois c'était toi qui prenait des nouvelles du photographe quand il ne t'en avait pas donné. Il vous arrivait de vous voir de temps en temps, pour discuter, boire un verre, mais rien de plus. Tu ne connaissais pas tout de lui, et la réciproque était bien vrai, mais voilà cette situation ne pouvait à ton sens plus durée. Mais tu avais un blocage, blocage qui était à présent disparu, du moins tu en avais l'impression comme si tu t'étais interdit de vraiment aimé quelqu'un à cause de la mort de ton frère. Mais cette mort n'existait plus, ton premier père le savait, Milo le savait, mais Maxwell non, du moins pour le moment. Tu te disais que peut être ils arriveraient à revenir ensemble si leur cher fils n'était plus mort. Autrement dit, tout ce que tu désirais pour eux serait à présent à nouveau potentiellement possible. Alors pourquoi se priver de ces choses pour un fait qui était à présent caduque ? Tu lui avais donc donné rendez-vous pour le début de soirée dans ce bar de Time Square. Tu avais des choses à lui dire, pour faire un peu le point sur votre situation, qui allait sans doute se simplifier, du moins tu l'espérais. Si tu pouvais avancer sans un voile devant tes yeux à ce niveau ce serait tellement mieux pour toi, et pour lui aussi.

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feat Gabrielle Chapman

De nouveau je jetais la chemise que je venais d’essayer sur le lit… J’avais fait exactement la même chose avec la vingtaine d’autres vêtements avant de me rendre compte que mon comportement clochait. J’attrapais mon téléphone préalablement posé sur une étagère de mon dressing pour relire le message. Au final, pourquoi est-ce que je stressais ? Gaby m’avait seulement demandé de la rejoindre à Time Square comme il nous arrivait parfois de le faire pour boire un café ou grignoter un morceau. Il n’y avait donc pas de quoi angoissé ! En théorie bien sûr parce que chaque rendez-vous avec la jolie jeune femme était pour moi une torture. Elle n’était pas qu’une simple amie, elle était bien plus que cela et ce, depuis que j’avais croisé son regard azuré. Bien sûr, je ne lui avais pas dit et même ma sœur trouvait la différence d’âge un peu excessive. Enfin, je pense qu’elle disait cela car Gaby était plus jeune qu’elle et qu’elle était assez possessive avec son grand frère.
Cependant, je ne m’expliquais pas pourquoi aujourd’hui j’étais stressé de la sorte. On aurait cru que je me rendais à un rencard non prévu. Je prenais donc une grande inspiration et me motivais à agir normalement. Comme je n’étais pas en retard je buvais même un café pour remettre les compteurs à zéro. Je retournais ensuite dans ma chambre devant la pile de linge et en fus amusé. Oui ! Petit à petit je me détendais et me disais que rien n’avait changé… que Gaby et moi allions seulement passer un bon moment ensemble. Rien de plus ! J’attrapais donc un t-shirt et un jean que j’enfilais rapidement avant d’aller dans la salle de bains arrangé ma coupe de cheveux… enfin, mes cheveux. Une pointe de parfum et je filais prendre le métro. Je n’avais pas envie de conduire à cette heure-ci et surtout je voulais être à l’heure.

Une fois à Time Square il ne me fallu que quelques secondes pour repérer la jeune femme. La robe qu’elle portait n’était pas faite pour m’aider puisqu’elle sublimait chacune de ses formes. Je marquais donc un temps d’arrêt pour l’observer et j’aurais presque été tenté de capturer son image du moment. Gaby était de ces personnes photogéniques à souhait ; je m’en étais rendu compte grâce aux très rares clichés que j’avais pu faire. Malgré ce fait, je ne faisais pas de photo et je me dirigeais vers la jeune femme en souriant. Je lui adressais un signe de la main lorsque son regard se posa sur moi.
En quelques pas j’étais près d’elle pour lui faire la bise tandis que ma main effleurait ‘‘accidentellement’’ la sienne.

- Salut Gaby ! Comment vas-tu ? demandais-je enjoué.

Oui ! Je cachais bien mon jeu… J’étais là, à me comporter comme un ami alors que mes désirs étaient tout autres. J’aurais aimé pouvoir le lui dire mais cette situation amicale entre nous était devenue un obstacle. Je ne voulais pas la perdre et je n’avais donc pas assez de cran pour lui avouer ce que je lui cachais depuis notre toute première rencontre.

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Gabrielle & Malcolm

Comment avait-il réagit à ton message ? Après tout, ce n'était pas si différent des autres fois, n'est ce pas ? Tu lui avais juste donné rendez-vous dans ce bar de Time Square, comme parfois, pourtant, tu le savais, aujourd'hui allait être la fin d'un cycle, et le début d'un autre encore meilleur, un cycle qu'il aimerait, que tu aimeras aussi, tu en es certaines. Tu avais réussi à dépasser ce stade si compliqué pour toi, celui qui s'apparentait au deuil, mais ce deuil n'avait plus lieux d'être puisque Zachary n'était pas mort, mais bien en vie, même s'il était devenue différent du coup, mais ce n'était pas très grave pour toi, au contraire, ton frère t'avait été rendu. Tu n'avais pas pu le rejeter à cause de cette différence, comment aurais-tu pu te regarder dans un miroir si tu avais agit de la sorte ? Non, même s'il était à présent un optimisé, il n'en restait pas moins ton frère, remettant par la même occasion certains de tes idéaux en cause. Bien entendu, tu n'allais pas quitter le parti collectif de cette façon, ni même douter des valeurs prônées par celui-ci, mais comme pour chaque règle, il y avait ces exceptions. Il en faisait bien entendu parti, parce que non seulement, il était ton frère, mais surtout parce qu'il n'avait fait que subir ce qu'il avait eu. Est ce qu'il voulait subir toutes ces expériences ? Non, sans doute que non, mais HYDRA lui avait fait cela, c'était la nouvelle organisation à abattre pour toi, et quand tes pères le sauront, cela ne fait aucun doute qu'ils seront de ton avis. Mais ce soir, tu allais mettre cela dans un coin de ta tête pour te consacrer à des notes de vie bien plus positive, les meilleures que tu puisses avoir, celles qui te réjouiront pour les années à venir, tu en étais convaincue. Mais comment le lui dire ? Comment savoir si tout cela est vraiment réciproque ? S'il ne t'appréciait pas un minimum, il ne serait plus là dans ton cercle d'ami depuis un petit moment. Mais non, il était encore là, bien accroché à ces personnes qui ont pris de l'importance pour toi, et ce soir, ce serait un soir particulier. Tu avais fait un effort pour la robe, à vrai dire, tu en portes très souvent, mais ce soir, elle te mettait particulièrement bien en valeur, tes formes, ton sourire, tes yeux. Parce que oui, s'il a de nombreux atouts, tu n'es pas mal lotie tout aussi, n'est ce pas ? Tu t'installais donc dans ce bar, en l'attendant et il ne tarda pas à venir, te faisant un signe de la main en te voyant, et venant bien rapidement vers toi. Ton coeur battait un peu plus fort que d'habitude, parce que ce que tu allais lui dire était fort, différent de ce que vous vous racontiez habituellement. Tu avais encore cette crainte d'être rejetée même si au fond, tu n'y pensais pas, tu ne voulais pas y penser.

" Bonsoir Flash. Je me porte très bien puisque je suis ici et toi comment ça va ? "

Tu aimais bien l'appeler par son surnom parfois. Cela faisait référence à son métier de photographe, avec les flashs des appareils, sans aucun rapport avec un héros d'une firme concurrente qui va très vite. Tu levais le bras vers un serveur, sans faire plus que ça attention à la main de Malcolm qui s'était presque collée à la tienne. Il faut dire que tu as d'autres préoccupations en tête. Peut être qu'une fois tout ce que tu avais sur le coeur dit et que l'autre en face l'avait accepté, tu feras attention à ce genre de geste.

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feat Gabrielle Chapman

En n'allant à mon invitation du soir je m’étais rendu compte que je ne savais pas si c’était pour simplement boire un verre ou alors grignoter un morceau. Mais rien d’étonnant car nos retrouvailles avec Gabrielle n’avaient pas forcément d’organisation précise. C’était ce qui me plaisait ! Une fois ensemble, on improvisait. Enfin, il n’y avait pas que ça que j’aimais dans nos rencontres mais ce détail, qui n’en était pas un, la jolie jeune femme l’ignorait. Elle ne savait pas non plus à quel point elle m’attirait et au final j’en venais à me demander pourquoi je ne lui avais jamais dit. Tout aurait été tellement plus simple... non ? Et surtout, tout aurait été clair et défini. J’obtenais ma réponse lorsque j’arrivais sur le lieu du rendez-vous ! Je ne voulais pas la perdre… Cette sublime jeune femme comptait trop pour moi.
L’air de rien je m’étais donc approché pour la saluer, lui frôlant la main comme je le faisais parfois et sans qu’elle ne s’en rende compte, comme toujours. Je souris aux paroles de la belle en entendant mon surnom prononcé par sa voix enchanteresse… Je ne savais même plus à quel moment ce surnom m’avait été donné mais cela m’amusait lorsqu’il était dit par Gabrielle. A sa question je regardais autour de nous !

- Je vais très bien… Ces derniers temps je n’ai pas vraiment eu l’occasion de prendre des bains de foule, avouais-je simplement. Tu es vraiment resplendissante, dis-je naturellement alors qu’elle hélait le serveur.

Ce compliment n’aurait sûrement rien d’alarmant. Après tout c’est ce que l’on peut se dire entre amis… Et peut-être avait-elle un ‘‘after’’ de prévu après notre rendez-vous. Bizarrement, ou pas, cette idée ne me plut absolument pas, je ne voulais pas l'imaginer en compagnie d'amis masculins et je décidais de déjà réfléchir à ce que j’allais boire. J’en venais à me dire que je choisirais en fonction de ce que la demoiselle consommerait. Je n’aimais pas être le seul à boire un cocktail alcoolisé pendant que les autres se contentaient de jus de fruits ou de café.
Le serveur nous faisant signe qu’il allait arriver je reportais mon attention sur la beauté qui me tenait compagnie pendant cette soirée et un sourire apparu sur mon visage. Heureusement pour moi il n’était pas rare de me voir sourire même si ce dernier n’était pas en rapport avec ma bonne humeur habituelle. Il n’y avait pas que ça qui était un trait marquant de ma personnalité. En effet, j’étais très bavard et ce, depuis toujours… Je n’aimais pas vraiment quand des blancs s’installaient même si c’était seulement le temps d’attendre un serveur.

- Qu’est-ce que tu raconte de beau ? Pas trop de dossier à gérer au boulot ? Parce que ça doit être une sacré pression de bosser dans ce genre de domaine… Je ne pourrais pas, j’ai trop besoin de m’évader ! Voilà pourquoi je te tire mon chapeau, dis-je avec un clin d’œil.

Chacun des mots que je prononçais étaient sincères. Je n’aurais jamais pu faire le même travail que Gabrielle ! J’avais trop besoin de me sentir libre, indépendant. Je ne voulais pas avoir de supérieur et depuis que j’étais mon propre patron mon métier était réellement devenu ma passion. Je ne rechignais jamais à me lever le matin. J’étais heureux ! Mais je me rendais compte, lorsque cette pensée me traversa l’esprit, que je pourrais l’être davantage si j’avais plus de cran. Je fixais donc Gaby en me demandant si elle avait déjà ne serait-ce qu’imaginé ce que je ressentais pour elle ! Bien entendu je ne lui disais rien et je me contentais d’attendre qu’elle parle à son tour.

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Gabrielle & Malcolm

Parfois tu l'appelais Flash, parfois simplement Malcolm, tu n'utilisais que très rarement d'autres appellations, comme son nom de famille ou d'autres choses. Mais là, ce soir, tu avais eu envie de l'appeler par son surnom ce qui semblait lui plaire. En même temps, en ta compagnie, il était toujours souriant et gentil, comme au premier jour alors que toi tu avais été plus bas que terre. Mais il n'avait pas agit simplement pour te séduire, il avait vraiment voulu t'aider, et peut être qu'il s'était fait du soucis par la suite, qu'une aussi belle jeune femme se mette aussi bêtement en danger. Ainsi, à intervalles plus ou moins réguliers, vous preniez un peu de temps pour vous deux. Mais cela restait plus ou moins amical, comme si finalement, tu ne t'étais jamais décidé à le faire sortir de la zone amicale. Pourtant, ces derniers temps, tu ne cessait de penser à lui, parce que justement, tu te disais que peut être tu devais arrêter de te voiler la face à son sujet, qu'il y avait de l'amour entre vous et que cet amour était véritablement réciproque. Oui, c'était une certitude. Et ce soir, il ne manqua pas de te complimenter, comme souvent d'ailleurs, mais la saveur était encore plus particulière au vue de ce que tu avais l'intention de lui dire et de lui demander. Il te dit alors qu'il n'avait pas eu l'occasion de prendre des bains de foules ces derniers temps. Tu ne savais pas pourquoi, tu allais lui poser la question sans doute, peut être avait-il été un peu malade sans que tu ne le saches. En tout cas, tu faisais signe au serveur de venir et celui servant déjà un client vous fit signe qu'il allait arriver. Malcolm te posa alors une question habituelle lors de vos rendez-vous. Et cette fois-ci encore, il te fit un compliment, comme si cela pouvait te charmer plus que tu ne l'étais déjà. Il te parlait de ton boulot, du fait que tu avais à traiter tout un tas de dossier et que cela ne pourrait pas lui plaire, qu'il avait besoin d'évasion.

" Ce n'est pas pire que d'habitude tu sais. J'ai toujours du boulot. La paperasse, il n'y a que ça de vrai. Non, mais en ce moment, ça va, mais avec la rentrée des classes et tout, le pseudo calme de l'été va de nouveau s'estomper. Et toi ? Tu as fait quoi comme photos récemment pour ne pas avoir pris de bains de foules ? "

Et hop, tu glissais la question comme si de rien n'était, pour savoir pourquoi il n'avait pas pris de bains de foules dans ce genre là. Il ne faut pas qu'il se tue au travail, comme tu pouvais le faire parfois quand tu avais envie d'avancer un peu trop. Mais bon, juriste, avocate, ce n'est pas un métier facile, et ça l'est encore moins quand tu es celle du parti collectif, mais tu en avais l'habitude depuis maintenant plusieurs mois. Le serveur arrivait donc et tu prenais un Sex On The Beach comme cocktail, laissant à Malcolm tout le loisir de choisir le sien.

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feat Gabrielle Chapman

En entendant la jeune femme m’appeler par mon surnom je me rendais compte que c’était ce que je faisais toujours à son égard. Si je l’avais cité par son prénom cela devait être une ou deux fois et encore, je n’en étais pas certain. J’avais tellement l’habitude de penser à elle comme Gaby que cela me faisait bizarre quand je me rappelais que son prénom était en réalité Gabrielle. Enfin, peu importait cela, le principal étant que j’allais passer un bon moment avec la demoiselle ce qui allait me faire le plus grand bien. Ces derniers jours je n’avais pas eu l’occasion de sortir beaucoup puisque je me levais aux aurores pour réaliser des photos du « Natural New York » comme l’avait appelé mon client. Cela m’avait fait sourire car il y avait bien longtemps que la verdure n’avait plus sa place dans la ville si on ne comptait pas Central Park. D’ailleurs, ce lieu sacré des new-yorkais pouvait être magnifique mais aussi très dangereux puisqu’il n’était pas toujours fréquenté par des personnes honnêtes. Je le savais depuis longtemps mais je m’en étais davantage rendu compte en m’y rendant tôt le matin.
Cependant je ne m’attardais pas plus longtemps sur ce genre de pensées et m’intéressais sans aucun effort à Gaby. Prendre de ses nouvelles était une habitude et j’aimais savoir si tout allait bien pour elle dans la vie de tous les jours mais aussi au boulot. Ce dernier m’aurait parut être une véritable torture car je ne supportais pas d’être enfermé, excepté dans ma chambre noire bien entendu. J’écoutais donc la jeune femme un léger sourire accroché aux lèvres pendant qu’elle me donnait des nouvelles avant de me retourner la question.

- Moi ? Je suis obligé de me lever aux aurores depuis quelques temps mais je n’ai pas à me plaindre, répondis-je en souriant. J’ai un nouveau client qui souhaite des clichés pour un thème intitulé « Natural New York »... Comme s’il était simple de faire des photos de la nature en dehors de Central Park. Je marquais une pause amusée. Il pensait que c’était mission impossible avant que je ne lui dise que l’aurore laisse de grandes marges de manœuvre. Certaines de nos rues sont magnifiquement fleuries et les clichés sans la foule habituelle sont superbes. Cela en presque étonnant ! ajoutais-je enthousiaste. Je marquais ensuite une pause en me demandant ce que Gaby pouvait penser de mon métier et je cherchais donc un indice à la question. Je pourrais te montrer les clichés si tu veux.

Comment ça une excuse pour l’inviter ? Oui, c’était un peu… beaucoup vrai ! Mais il fallait bien que les choses évoluent, que je vois si mes sentiments étaient partagés. Et il était clair que je n’allais pas lui demander de but en blanc. Je n’étais pas du genre à être aussi direct ! Dommage… Cette pensée me fit esquisser un sourire tandis que la belle choisissait un cocktail alcoolisé.
Je choisissais donc un Hemingway ! Cocktail que j’avais eu le plaisir de déguster et surtout d'apprécier lors d’une merveilleuse soirée au bord du lac d’Annecy, en France.

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Gabrielle & Malcolm

Le boulot, surtout celui du parti collectif te prenait énormément de temps en journée, mais une fois le soir venu, tu n'étais plus la même en règle générale. Enfin, tu restais une juriste, avocate du parti collectif, mais si tu pouvais éviter de trop y penser ça t'arrangeait grandement. Il y avait bien eu ce type bizarre un soir dans un bar qui était venu te parler du parti, te posant les mêmes questions différemment pour avoir d'autres détails, mais en général, tu n'en parles pas trop même s'il te prends du temps. Là, c'était Malcolm qui te demandait, alors tu lui répondais franchement, comme souvent. Tu ne lui cachais rien, il n'y avait pas vraiment de barrière entre lui et toi à ce niveau là. Il n'était pas tout à fait un confident, mais tu lui disais les choses comme tu les pensais. Il t'expliqua donc pourquoi il ne prenait pas de bains de foules en ce moment, c'était pour un client qui semblait être un peu particulier à en voir ces demandes, mais il ne s'était pas départie de son talent et semblait relever le défi avec une certaine ingéniosité. Cela te plaisait grandement. Il te proposait même de voir certains de ces clichés, et très honnêtement, tu avais bien envie de les voir.

" Les demandes de ce client sont particulières en effet, mais oui, j'aimerais bien voir certains de ces clichés, je suis certaine qu'ils sont parfaitement parfait, parce que tu es doué dans ce que tu entreprends. "

S'il t'avait fait quelques compliments précédemment, c'était à ton tour de lui en faire, alors que depuis le temps, tu n'avais jamais vraiment vu ce qu'il faisait, mais sans aucun doute, il était doué dans la photographie au vue de ces voyages à travers le monde. Il devait pouvoir faire un livre avec tout ça, racontant de magnifiques histoires, ou des histoires plus tristes comme cela arrive avec certaines photos. Le serveur était donc arrivé à notre table, tu prenais ton cocktail et il prenait le sien que tu ne connaissais pas, mais sans doute devait-il avoir bon goût. Le serveur nous les apporta rapidement, si bien que votre conversation ne s'était pas vraiment relancée. Tu hésitais à lui prendre la main et à lui dire les choses, ce n'est pas si souvent que cela t'arrive alors tu te montrais hésitante, mais finalement tu te lançais, le regardant de tes grands yeux.

" Tu sais Malcolm, tu te souviens le jour de notre rencontre ? Le fait que tu m'as ramassé dans la rue parce que j'avais beaucoup trop bu, que j'étais dans un état second et que tu m'as sauvé ? On est resté en contact, et tout et je crois que plus je reste avec toi, plus je t'apprécie, mais plus qu'amicalement. "

Et là, tu n'arrive plus à dire un mot de plus ton visage devenant soudainement rouge, d'un rouge gêné, celui qui dit à l'autre que tu te mettrais bien dans un trou de souris pour t'y enfermer dedans.

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feat Gabrielle Chapman

Le début de nos soirées étaient toujours identiques ce qui n’enlevait rien à leur charme. Nous prenions mutuellement des nouvelles l’un de l’autre puisque nous ne passions pas toutes nos journées ensemble. Loin de là, ce qui était bien malheureux de mon point de vue. Nos rencontres se faisaient de manière aléatoire même si je devais avouer que je faisais en sorte qu’elles ne soient pas trop éloignées. C’est sûrement pour cela que j’étais d’autant plus ravi lorsque l’invitation émanait de Gaby. Savoir qu’elle avait envie de passer du temps avec moi me comblait de bonheur et je chassais l’idée qu’elle puisse ne pas avoir la même conception de nos rencontres.
Bref, le boulot était toujours la première question. Histoire de savoir si tout allait bien… On ne s’attardait jamais vraiment sur le sujet car qui a envie de parler boulot lorsqu’il n’y est plus ? Euh… moi ! Mais c’est différent, c’est plus une passion de mon point vue. Passion, certes, mais qui me fait vivre… Et d’un point de vue je n’avais pas à me plaindre puisque j’avais une galerie et un superbe appartement dont j’étais l’heureux proprio. Je me rendais d’ailleurs compte que Gaby et moi nous étions toujours vus sur des terrains neutres… ni chez elle, ni chez moi ! Étonnant mais je n’y réfléchissais pas plus longtemps et répondais à la jeune femme qui n’était pas contre le fait de voir mes clichés. Le compliment que Gaby m’adressa ensuite fit apparaître un sourire radieux sur mon visage…

- Tu seras la première à les voir dans ce cas, lui annonçais-je. Mon client est parti pendant un mois. D’ailleurs sa demande n’est pas si bizarre que ça quand on sait qu’il vient d’une petite ville du Canada. Les lacs et les grands espaces verdoyants ou enneigés doivent lui manquer. Je marquais une pause en repensant à mes séjours dans ce pays sauvage. En même temps je le comprends… Ce pays est magnifique quand on veut se déconnecter ! Tu as déjà eu l’occasion de le visiter ?

Un oui ne m’étonnerait pas puisqu’il s’agissait du pays voisin du nôtre et que la frontière n’était pas des plus difficiles à passer lorsque l’on était un honnête citoyen. Pour les autres, je ne savais pas !
Arriva ensuite le moment de choisir les boissons et comme à mon habitude j’attendais que Gaby fasse son choix tout en la regardant, l’admirant même. Lorsque ce fut chose faite je passais commande sans réellement regarder le serveur. Ce dernier fut d’ailleurs très rapide pour réaliser nos cocktails… Il m’aurait fallut un bon quart d’heure de plus mais je n’étais pas barman.
Cette pensée m’amusa et j’allais proposer à la belle demoiselle de trinquer lorsque son regard plongea dans le mien avec une intensité toute particulière. Voilà pourquoi je hochais simplement la tête de manière positive à sa première question. Comment aurais-je pu oublier ce jour ? Mais je ne savais pas pourquoi elle reparlait de cela aujourd’hui… surtout que nous n’avions plus vraiment aborder le sujet depuis cette fameuse nuit justement…

Cependant, les dernières paroles de Gaby me firent oublier tout le reste alors qu’elle rougissait légèrement. J’entrouvrais la bouche en me demandant si j’avais bien compris, si j’étais bel et bien éveillé et non pas en train de rêver.
Je me mordais légèrement la lèvre inférieure avant de me rendre compte que cet agissement pourrait être mal interpréter par Gaby.

- Je n’aurais jamais pensé t’entendre me dire ça Gaby… Je…

Ces mots aussi n’étaient pas d’une formulation exceptionnelle. J’étais en train de m’embrouiller à cause de la surprise. Alors je me taisais et esquissais un sourire tandis que ma main effleurait légèrement le visage de Gaby pour replacer une mèche derrière son oreille. J’eus soudain l’envie de l’embrasser mais je ne brusquais pas ce moment…

- C’est réciproque tu sais… et ça l’est depuis ce fameux soir, avouais-je enfin.

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Gabrielle & Malcolm

Et voilà, tu viens de te lancer, maladroitement, parce que ce n'est pas un sentiment que tu avoue facilement, parce que c'est quelques choses de tellement précieux pour toi, que tu n'as pas envie de le gâcher bêtement. En fait, tu penses à tes paternels qui se sont malheureusement déchirés alors qu'ils s'aimaient véritablement. Leurs raisons étaient très bonnes, tu n'en doutes pas, mais ils auraient du faire un effort. Tu sais que peut être tu réussiras à les unir en leur présentant véritablement Malcolm. Ils le connaissent, un peu, de loin, puisqu'ils savent que c'est lui qui t'a ramassé ce soir là, mais pas au delà de tout ceci. Ils ne savent pas que tu as continué à le voir après cet incident, de façon amicale, mais qu'en te rendant à l'évidence, tu as compris que tu l'aimais, en espérant bien entendu que la réciproque était véritable, parce que finalement, c'était ce que tu craignais le plus, d'être rejetée, tout simplement par lui. Mais avant d'en arriver là, il t'a parlé de ce client aux goûts un peu bizarre, et de ces clichés si particulier que tu aimerais bien voir. Malcolm t'explique donc que ces demandes ne sont pas si particulières quand on sait une chose sur les origines de son client. Il vient du Canada, alors forcément les étendues sauvages lui manque. Tu penses que c'est un cliché des habitants de ce pays, parce qu'il y a des villes aussi au Canada mais cela te fait sourire. Tu as déjà eu l'occasion d'y aller évidemment, presque tout les américains ont déjà fait un petit tour du côté du Canada même si tes visites ne t'ont pas marquées plus que cela à vrai dire.

" Sa cabane au fond du jardin doit lui manquer effectivement. Je me suis déjà rendue au Canada effectivement, c'est un beau pays, mais ici aussi nous avons de belles choses tu sais. "

Oui, rien d'extraordinaire, tu aimais autant les choses qui n'étaient pas très loin de chez toi. Mais ton esprit s'envolait déjà vers d'autres cieux que ceux du Canada. Tu voulais lui en parler la dernière fois déjà, mais tu n'avais pas réussi à sauter le pas, mais ce soir, tu venais de le faire, un peu maladroitement, mais tu avais réussi. Tu guettais donc sa réaction. Il se mordit alors la lèvre inférieure, mais tu ne savais pas comment interpréter ce geste là. Il ouvrit la bouche alors, visiblement surpris par ton annonce. C'était bon signe, n'est ce pas ? Il sourit, replaçant une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, sa main proche de son visage avant de te dire que c'était réciproque, depuis le jour de votre rencontre. Vous aviez attendu combien de temps comme ça ? Tu ne saurais dire exactement, mais ça faisait trop longtemps visiblement, vraiment trop longtemps. Finalement, tu approchais ton visage du sien, pour y déposer un baiser, le premier, mais certainement pas le dernier, tu l'espérais. Mais ce n'était que la première étape, il allait falloir maintenant le présenter à tes paternels, d'ici quelques temps, une autre paire de manches.

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feat Gabrielle Chapman

Depuis la réception du message de Gaby j’étais nerveux alors qu’il n’y avait aucune raison apparente. J’essayais de me convaincre que mon esprit me jouait des tours mais cela ne fonctionnait qu’à moitié ! Pourquoi ? C’était définitivement une question sans réponse d’autant plus que mon étrange sentiment ne s’était pas vraiment estompé en retrouvant la charmante jeune femme. Bien entendu, je n’en laissais rien paraître ! Cela faisait un moment déjà que je cachais mes sentiments pour Gaby, alors il était très facile pour moi de dissimuler ce léger malaise et de faire comme si de rien n’était… comme d’habitude quoi !
Je lui parlais donc de mon travail et de ma commande plus précisément. La conversation nous amena au Canada ! Un pays que j’aimais beaucoup et que Gaby, selon moi, avait déjà visité. Sinon, il était évident que je lui proposerais une escapade. Enfin… une virée ! Le terme d’escapade était sûrement trop romantique à entendre ce qui n’aurait pas été pour me déplaire. Un sourire s’afficha ensuite sur mon visage lorsque la jolie jeune femme déclara que notre pays n’avait rien à envier à son voisin. Je hochais la tête en pensant que cela était totalement vrai puisqu’elle y vivait. Cette pensée me fit sourire de plus belle alors que je laissais filer quelques secondes pour déguster une gorgée de mon cocktail. J’hésitais même à lui dire ce qui venait de me traverser l’esprit mais je me contentais de quelques mots…

- Oui, je le sais ! C’est pour cela que je suis revenu, ajoutais-je avec un clin d’œil.

Après tout je m’étais exilé durant de longues années et j’avais fini par revenir car ma ville natale me manquait réellement. Je n’avais, par la suite, jamais regretté ce retour. Comment l’aurais-je pu alors que j’avais ma propre galerie, ainsi que mon appartement et surtout… que j’avais croisé le chemin de Gaby. Mon esprit aurait pu se perdre dans les détails de ce qu’avait été cette fameuse soirée mais une réalité inattendue capta toute mon attention.
En effet, les mots que Gabrielle étaient en train de prononcés me semblaient surréalistes ! Pourquoi ? Parce que j’avais rêvé de les entendre sans jamais imaginer que cela puisse véritablement arriver un jour. Voilà pourquoi je restais pantois durant quelques secondes… ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Puis je me ressaisissais et agissais en restant moi-même… ou presque ! Je l’aurais volontiers embrassé après avoir entendu de tels aveux mais je craignais que Gaby ne trouve cela trop précipité. Cependant, je faisais fausse route puisque la belle n’attendit pas pour agir. Ah la fougue de la jeunesse !

Ses lèvres s’étaient posées sur les miennes. Ce baiser, le premier, fut tendre, emplit d'amour et me fit frissonner. J’aurais aimé qu’il ne s’arrête jamais et je l’aurais volontiers prolongé si nous n’étions pas en public.
Lorsque nos visages s’éloignèrent lentement l’un de l’autre, je souriais à la jeune femme. Un sourire radieux, emplit de bonheur que je ne dissimulais pas du tout. Pourquoi l’aurais-je fait d’ailleurs ? Je n’avais plus à masquer mes sentiments !

- Tu es magnifique ! Je marquais une pause amusée. Par contre… Pourrais-tu me pincer s’il te plait ? demandais-je en souriant.

Car oui, j’avais l’impression de vivre un rêve éveillé ! D’ailleurs j’étais persuadé que ma sœur ne me croirait pas quand elle saurait le tournant qu’avait pris ma relation avec Gaby. Puis, je pensais à une autre chose plus stressante après avoir imaginé la réaction de ma famille… Les pères de Gaby ! Oups…

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Gabrielle & Malcolm

Ce n'est pas que tu n'avais pas envie de parler de son client avec sa commande de photographies si spécifique, mais tu avais tellement d'autres choses à lui dire, des choses bien plus importantes, parce que cela allait peut être changer la nature de votre relation, de votre futur tout simplement, et visiblement, Malcolm attendait ce moment depuis trop longtemps, mais tu n'avais pas osé, ou bien tu n'avais pas complètement réalisé qu'il faisait partie de ton paysage et que tu voulais qu'il soit encore plus là pour toi, comme au premier jour, comme lors de ce premier jour. Mais tu ne voulais pas que ce premier jour reste le summum de votre relation, tu voulais l'approfondir, et pas d'ami à amie, non, tu voulais que cela soit bien plus intime. Tu ne sais pas trop ce qui t'a décidé, mais tu l'as fait, enfin se disait le jeune homme en face de toi. Il pensait être dans un rêve éveillé, puisqu'il te demandait de le pincer ce qui te fit sourire de plus belle, montrant tes belles dents à sa personne. Mais avant cela il t'avait fait le compliment de te trouver magnifique, en même temps, il ne pouvait pas dire le contraire, n'est ce pas ? C'est tout à fait le cas, quoiqu'on en dise, tu fais partie de ces belles femmes, fortes, qui savent ce qu'elles veulent, en général, mais ces derniers temps, ton monde avait été remis en cause par certaines choses. Ton frère n'était pas mort, bien au contraire. Mais depuis que tu l'avais trouvé par hasard, il n'était plus revenu vers toi, comme un signe ? En tout cas, tu ne pinçais pas Malcolm, tu ne voulais pas lui faire mal.

" Je n'ai pas besoin de te pincer voyons. Tu n'es pas en train de rêver crois-moi. Désolé, si j'ai été longue à la détente, mais je crois que le moment où je devais me libérer de certaines entraves est enfin arrivés. "

Allait-il comprendre ce que tu venais de dire ? Possible, ou pas, mais ce n'était pas très grave. Tu avais pu faire ton deuil, un deuil qui s'était estompé parce que ton frère n'était plus mort. Intérieurement, tu savais que c'était la plus grande entrave qui t'empêchait d'aller de l'avant. Mais elle n'était plus, alors tu allais profiter de Malcolm comme tu aurais du le faire depuis des années, en tout cas depuis des mois au moins. Vous aviez du temps à rattraper.

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feat Gabrielle Chapman

Mon stress avait-il été un sentiment normal avant de venir ? Une sorte de pressentiment ? Oui, on le dirait. Maintenant la pression retombait et je réalisais que je ne rêvais pas ! J’avais eu le coup de foudre pour Gaby alors que je n’y avais jamais cru. Voilà pourquoi durant un long moment je m’étais voilé la face. Puis une phase plus dure était arrivée. Je l’avais accepté ! J’avais accepté d’aimer cette jeune femme mais je n’avais pas pu lui révéler. Pourquoi ? Parce qu’elle était jeune et fragile à l’époque… Bien sûr, elle ne l’était pas en règle générale et son caractère m’avait davantage rendu accro à sa personne. Puis il y avait notre différence d’âge ! Du moins c’était une excuse que j’utilisais pour me convaincre que je ne devais pas me lancer et qui m’avait été servi sur un plateau par ma sœur. Puis, il y avait eu la peur… J’avais craint de voir Gabrielle s’éloigner de moi si je lui avouais mes sentiments et que ces derniers n’avaient pas été réciproques. Tout cela avait-il été utile ? Non ! Je m’en rendais compte à présent.
Enfin, cela avait eu du bon car la jeune femme avait besoin de temps et elle me le disait à présent en ayant la gentillesse de ne pas me pincer ce qui me fit sourire. Je haussais brièvement les épaules quand elle déclara qu’elle avait été longue à la détente.

- En même temps je n’ai pas été des plus clairs vis-à-vis de mes sentiments envers toi, lui glissais-je doucement.

Puis Gaby parla de ces entraves qui avaient cessées d’exister. Je fronçais les sourcils en me demandant si elle faisait allusion à son frère. Nous n’avions que brièvement abordé le sujet qui semblait délicat mais je me souvenais parfaitement de la nuit où j’avais trouvé la jeune femme inconsciente. Elle avait demandé après lui alors qu’elle revenait à elle à l’hôpital et ce n’était que plus tard que j’avais appris qu’il était décédé. Comment ? Je l’ignorais ! Je n’avais jamais posé la question.
Doucement, j’entrelaçais mes doigts avec ceux de la jolie jeune femme qui venait de m’embrasser et j’esquissais un léger sourire. Je voulais lui poser la question mais j’hésitais. Puis je me lançais… Après tout, elle n’était pas obligée de me répondre.

- Ces entraves étaient en rapport avec… j’hésitais de nouveau… avec ton frère ?!

Bah oui, il n’était jamais simple de parler d’un mort et cela l’était davantage car je ne l’avais jamais connu, et ce ne serait jamais le cas. Et c’est sûrement pour ça que je rajoutais tendrement.

- Mais si c’est un sujet que tu ne veux pas aborder, je comprendrais parfaitement.

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Gabrielle & Malcolm

C'était bête, mais à cause de ton frère, tu avais fait en sorte de ne pas commencer une autre histoire que celle de l'amitié avec Malcolm, et puis aussi parce que tes pères avaient divorcés et que donc tu t'étais mises des barrières mentales pour ne pas aller dans ce sens avec lui, mais à présent que tu savais des choses, et bien voilà, tu avais décidée d'aller de l'avant, comme si le cran d'arrêt s'était enlevé, comme si finalement, tu avais fini par sauter du haut de cette rambarde pour sauter dans le vide. Un saut à l'élastique en quelques sortes, et visiblement, cela avait été une franche réussite parce que tu avais réussi à retomber au bon endroit, et que Malcolm avait bien accueilli cette nouvelle, au delà de tes espérances, c'est pour dire. Tu avais peur qu'il te rejette mais il ne l'avait pas fait il voulait même que tu le pince pour savoir s'il ne rêvait pas. Et puis voilà qu'il se trouvait des excuses, disant qu'il n'avait pas été forcément très clair sur la nature de ces sentiments alors que pourtant, il n'y avait pas photo, cela crevait l'écran qu'il en pinçait pour toi depuis le départ, mais tes yeux n'étaient pas ouvert à cet perspective là. Tu te mettais des œillères parce que tout simplement, tu ne pouvais pas penser à cela alors que ton frère était mort. Tu ne dirais cependant pas à Malcolm la vérité à son sujet, pour le moment, par crainte de sa réaction, une chose à la fois déjà que les révélations de ce soir étaient énormes, enfin, c'était déjà d'un bon niveau, une prochaine fois.

" Je pense que cela venait surtout de moi tu sais. Je ne pensais pas que cela soit possible, mais en vérité, je ne vois pas pourquoi je devrais me priver ainsi. "

Et puis, tu es un si bon partie Malcolm. C'est vrai quoi, c'est un ravissant jeune homme qui sera parfait pour toi Gaby, absolument parfait, même si votre relation a pu commencer un peu bizarrement puisqu'il t'a ramassée dans un piteuse état dans la rue. Il te demande alors si ces entraves étaient à cause de ton frère. Il vise juste mais tu sais très bien que ce n'est qu'une partie de tout cela.

" Non, mais je ne vais pas te le cacher, c'est une partie de ce qui m'entravait. Mais je pense qu'il est temps d'aller de l'avant de ne plus vivre dans le passé, tu ne crois pas ? "

Il serait surement de ton avis, assurément même, parce que Zach n'était plus depuis plusieurs années maintenant, même si c'était plus compliqué que ça au final.

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feat Gabrielle Chapman

En entendant les paroles de Gaby je ne pouvais regretter ces dernières années qui auraient pu être considérer par beaucoup comme une perte de temps. J’étais persuadé que tout c’était passé comme cela devait l’être et peu m’importait d’avoir attendu si longtemps ! Je pense qu’une déclaration de ma part plus précoce aurait eu un impact différent… pas forcément négatif mais il aurait été moins naturel. Pour ma part, j’avais su dès le premier regard et malgré la situation que je ressentais quelque chose de fort, d’intense pour cette jeune femme que je venais d’aider… Au fil de nos rencontres j’avais vite remarqué que cela n’était pas forcément réciproque et j’avais donc dissimulé mes sentiments pour les transformer ou plutôt les faire passer pour de l'amitié. Je n’avais pu m’empêcher de veiller constamment sur la jeune femme, sans qu’elle ne le remarque à chaque fois ! Je m’assurais juste qu’elle allait bien !
Le fait d’avoir attendu que celle que j’aimais découvre également que ses sentiments à mon égard n’était pas de l’amitié mais autre chose rendait cette soirée d’autant plus appréciable, pour ne pas dire magique. En bref, la patience dont j’avais fait preuve n’avait pas été vaine même si j’expliquais à Gaby que je n’avais pas été des plus clairs non plus avec elle. Pour détendre l’atmosphère je répondais à ses paroles en souriant…

- Il est vrai que cela ne serait pas des plus sérieux de te priver de quelqu’un tel que moi ! Et je t’assure que je suis très partial en disant cela, ajoutais-je avec un clin d’œil.

Je lui demandais ensuite si les entraves qui l’avaient empêché de s’ouvrir à moi étaient en rapport avec son frère. Tout ce que je savais de lui c’est qu’il comptait énormément pour elle et qu’il avait malheureusement disparu. Je n’avais jamais trop osé poser de questions à Gaby le concernant car c’était, sans aucun doute, un sujet douloureux. Ce soir encore je prenais des pincettes pour en parler et laissais même une porte de sortie à la jeune femme. Je ne voulais pas qu’elle se sente obligée de me parler de lui, je préférais que cela vienne d’elle-même.
Gaby me répondit mais pas complètement… Son frère n’était qu’une partie des ses entraves mais elle ne rajoutait rien concernant ce qui composait l’autre partie. Je fronçais légèrement les sourcils mais je ne posais pas de question… Je ne demandais rien car Gaby avait raison. Nous devions aller de l’avant ! Je hochais la tête en souriant.

- Je suis on ne peut plus d’accord, déclarais-je simplement avant d’afficher une moue pensive. Mais quelque chose ne va pas ! Nos boissons ne collent pas avec l’événement, ajoutais-je en souriant. Deux coupes de champagnes… le meilleur ! demandais-je au barman avant de me pencher vers la jolie jeune femme pour déposer un tendre baiser à la commissure de ses lèvres. Cette soirée n’est pas banale, autant nous faire plaisir.

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Gabrielle & Malcolm

Tu voulais rendre les choses plus simples ce soir, mais c'était avant tout parce que tu avais eu de petits changements dans ta vie. Alors, tu lui avais avoué quelques choses qui te paraissait à présent évident, alors qu'il y a encore quelques temps, tu ne t'aurais pas permis cela. C'était fou, mais c'était ainsi. Et Malcolm semblait être tout aussi ravi que toi, si ce n'est même plus que toi encore. Après tout, n'avait-il pas attendu plusieurs années, avant que je n'ouvre les yeux ? Si, sans doute, mais à présent, vous alliez pouvoir reprendre un peu de ce temps perdu bêtement, qu'on se le dise. Mais tu es un peu plus libre Gabrielle, alors tu te permets cela, mais qui te dit que tu ne vas pas retomber dans tes travers rapidement ? Personne ne peux le dire, pas même toi en vérité, mais ce soir, tu n'y penseras pas vraiment. Tu ne veux pas te priver de Malcolm et à cela, il te répond que ce serait effectivement une erreur, en toute modestie. C'est bête, mais cela te fait sourire, comme si finalement, vous n'auriez jamais dû vous séparer ce soir là, que vous auriez dû rester ensemble à jamais. Mais il y avait eu l'ombre de ton frère qui planait sur toi, le divorce de tes pères, et d'autres petites choses. La plus grosse entrave ayant été levée, tu l'avais invité ce soir pour que tout soit plus sérieux entre vous. Et c'était ce qui était arrivé, parce que même si vous vous entendiez bien, tu avais toujours cette crainte qu'il ne veuille pas de toi. Il avait accepté et à sa question, tu n'en avais pas trop révélé, lui disant simplement que tu voulais allé de l'avant, et c'était vrai. Sans doute qu'un jour, tu lui diras, peut être, quand votre relation sera encore plus solide. Malcolm semblait d'accord avec ta décision d'aller de l'avant, mais on ne peut pas marcher sur le passé éternellement. C'est alors qu'il te dit que quelques choses n'allait pas. Il fit signe à un serveur et commanda deux verres de champagne.

" Tu ne devrais pas, ça va te coûter cher tu sais. "

Cela te faisait légèrement rougir, même si cette soirée n'était pas ordinaire, il n'aurait pas dû penser à une telle folie, mais c'était sans doute le signe qu'il attendait depuis tellement longtemps qu'il ne voulait pas qu'il passe comme une lettre à la poste, de façon banale. Alors il allait marqué le coup, sans que tu ne saches quoi dire de plus, tu étais presque bouche bée.

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feat Gabrielle Chapman

En l’espace de quelques instants ma vie venait de prendre un autre sens… Au moment même où mes lèvres et celle de Gabrielle avaient échangé leur premier baiser j’avais su que tout serait différent ! Je n’aurais plus à dissimuler mes sentiments pour elle et c’était un poids qui s’envolait. Car on ne peut pas se rendre compte à quel point il est difficile d’aimer une personne sans pouvoir le dire… Non ! A présent je pourrais être moi-même et ne plus jouer à un faux jeu en faisant semblant de m’intéresser à d’autres femmes dont je me fichais complètement. Bien évidemment, j’avais apprécié certaines de mes dernières conquêtes mais jamais aimé. D’ailleurs je n’avais jamais eu l’hypocrisie de leur dire ces mots et c’est sûrement ce qui les avait fait fuir… Du moins, il me semblait que c’était cela puisque je n’avais jamais trop réfléchir à ces ruptures inévitables. De plus, pour être honnête je ne me souvenais pas de quand datait la dernière. Et allais-je y réfléchir maintenant ? Absolument pas !
J’appréciais chaque seconde qui passait et sourirais de bonheur… Jamais je ne me serais attendu à cela en venant ici même si ma joie de voir Gaby était déjà grande. A présent j’étais carrément aux anges et il fallait que je fête ça… que NOUS fêtions ça ! Je commandais donc deux coupes de champagne même si une bouteille complète aurait été de circonstance. Cependant, nous avions le temps pour ce genre de plaisir à présent… Et se prélasser avec une bouteille et des fraises se faisait en tête à tête. Je souriais alors à ma charmante compagnie en entendant ses paroles ! Je me fichais royalement du prix… L’argent je l’avais ! Ma galerie fonctionnait très bien et mes rentrées d’argent ne me servaient qu’à rembourser la fin mon crédit et m’octroyer quelques restaurants. Je n’étais pas du genre à sortir constamment même si j’aimais m’amuser.

- Bien sûr que je devrais Mademoiselle ! déclarais-je en souriant et en adressant un clin d’œil à Gaby. Tu ne pensais tout de même pas que j’allais me contenter d’un simple cocktail pour cette soirée ! Je marquais une pause. Après je reconnais que j’aurais pu te proposer de venir le boire chez moi puisque j’en ai aussi.

Est-ce que je l’invitais à venir chez moi ? Oui, en quelques sortes ! Et c’était un fait rare… Mais tout était différent à présent. Je n’étais plus qu’un simple ami… et cette pensée me fit sourire ! Je sortais de ma rêverie alors que mon estomac me rappelait discrètement à l’œil… Je n’avais rien avalé depuis le petit déjeuner et même si le champagne n’en serait que plus appréciable, je devais reconnaître que j’avais faim.
Alors que le barman remontait avec une bouteille de champagne je le délaissais du regard pour fixer Gabrielle.

- Je ne t’ai pas demandé… Tu as déjà mangé ?

Avec un peu de chance ce ne serait pas le cas et nous pourrions dîner ensemble…

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Gabrielle & Malcolm

Un poids semblait s'être envolé de dessus ces épaules à présent, te donnant cette sensation d'avoir perdu du temps, bêtement, pour rien. Mais vous alliez pouvoir prendre du temps pour vous deux, faire en sorte que ce long laps qui avait duré plusieurs années ne soit qu'un lointain souvenir, et que vous puissiez filer le parfait amour. Il ne faisait pas de doutes que cela sera le cas, tu en étais persuadée, tu aurais du t'en persuadée depuis plus longtemps que ça, mais tu ne peux pas remonter dans le temps, tu ne le peux pas. Même si tu n'aimes pas ces personnes avec des capacités étranges, parfois, tu aimerais bien remonter le temps pour changer certains détails de ton passé. Tu aimerais dire à Zachary de venir à la maison le jour où ces chitauris ont attaqués la terre, comme ça, ta famille n'aurait pas été décomposée. Mais cela voudrait dire que tu n'aurais jamais rencontré Malcolm, en tout cas pas de cette façon là. C'est pour cela que tu ne veux pas jouer avec le passé même si parfois, tu aimerais changer certains détails. Revenir en arrière pour commencer ta relation plus tôt avec lui serait une bonne chose cependant, des pour et des contre à tout cela. Il voulut donc vous payer deux coupes de champagne pour fêter l'occasion. Tu lui disais que ça allait faire cher mais le prix ne semblait pas être un soucis pour Malcolm. C'est vrai que tu ne t'étais jamais spécialement intéressée à ces finances. Il ne doit pas rouler sur l'or, mais il ne doit pas faire partie des plus pauvres non plus. Bref, il te fait clairement comprendre que l'argent n'était pas un soucis. Pour toi aussi, ce n'est pas vraiment un soucis à vrai dire, mais quand même, tu n'aimes pas dépenser des sommes folles pour des choses aussi futiles même si sur le moment, le geste te fait sourire. Il faut dire qu'au vue de ce qu'il semble ressentir, cette déclaration sonne comme une victoire qu'il veut fêter. Tu ne vas aller contre cela. Il te faisait donc la proposition d'aller chez lui, puisqu'il avait aussi du champagne à son appartement. Cela te fit sourire d'avantage. Tu voulais rattraper le temps perdu, mais ne serais-ce pas griller quelques étapes ? Tu ne savais pas si c'était une bonne idée, parce que ... Et puis non, arrête de faire ta frigide Gabrielle, pense un peu à toi, et prends du bon temps. Tu ne répondais pas alors à sa proposition, comme si tu étais en attente d'une décision, puis il te demanda si tu avais mangé avant de venir ici, chose que tu n'avais pas fait puisque tu étais venue ici après le boulot. Peut être qu'inconsciemment, tu avais l'intention de passer le restant de la soirée, et peut être de la nuit avec lui.

" Non, je n'ai pas mangé, peut être que nous pourrions le faire ensemble après ce verre de champagne, n'est ce pas ? "

Est ce qu'il voulait un truc vite fait, à emporter que vous pourriez manger chez lui ? Un restaurant un peu plus chic, sur place donc ? Tu ne savais pas, mais tu lui ferais confiance pour que ce premier repas en amoureux soit tout ce qu'il y avait de plus merveilleux.

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feat Gabrielle Chapman

Je n’étais pas du genre à faire des dépenses inutiles… Je savais me faire plaisir mais sans faire des achats irréfléchis. Pour ce soir, c’était différent ! Il était bien connu que le champagne vendu à la coupe dans les Pub était hors de prix mais ce n’était rien. C’était dépense était sans importance face au tournant que venait de prendre ma vie. Après toutes ces années j’avais vraiment commencé à croire que les sentiments de Gaby à mon égard ne changeraient jamais, que j’étais destiné à être un simple ami pour elle et tout avait changé ! Alors que je tentais depuis quelques mois, en vain, de voir si mon cœur pouvait être attiré par une autre personne j’apprenais aujourd’hui que Gabrielle ne voyait pas en moi qu’un simple ami mais bien plus. Pouvez-vous seulement imaginer à quel point j’étais heureux ? Oui ? Alors vous comprendrez pourquoi je disais que cette petite dépense champagnesque valait le coup.
En attendant le champagne que le serveur s’apprêtait à servir dans des coupes givrées, je demandais à Gaby si elle avait déjà mangé. J’en profitais pour me remémorer ce que j’avais dans mon frigo et que je pourrais préparer rapidement, histoire qu’elle ne s’ennuie pas ! Cette idée me fit sourire… Gaby chez moi en train de m’observer pendant que je cuisinais. La réponse de la demoiselle me sortit de mes pensées et me fit sourire alors que le barman déposait les deux coupes de champagne devant nous.

- Oui, c’est ce que nous allons après avoir trinqué. Je te laisserai choisir… Un dîner chez moi si tu n’as pas peur de me regarder cuisiner. Ou alors on garde cette idée pour un autre soir et on va en face ! continuais-je en indiquant un superbe restaurant en face du pub où nous étions.

Les deux propositions me plaisaient tout autant et c’est pourquoi je laissais le choix à Gabrielle. Mais avant ça nous ne devions pas traîné avant de goûter à cette boisson fraîche aux bulles si fines. Avec un sourire je donnais sa coupe à Gaby et prenais la mienne que je levais un peu, de façon discrète et amusée.

- A cette soirée surprenante que je n’oublierais jamais ! Santé à toi Beauté, rajoutais-je avec un sourire charmant.

Combien de fois avais-je voulu lui dire à quel point elle était magnifique ? Des tas… Mais je m’étais contenté de lui dire qu’elle était jolie, ou que sa coiffure était sympa, et ce, uniquement parce que je ne voulais pas me dévoiler. A présent, tout était différent, je pouvais lui dire que je la trouvais sublime si je le souhaitais et frôler sa main libre du bout des doigts comme je venais de le faire.
Et rien que cela me comblait de bonheur !

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Gabrielle & Malcolm

Tu n'aurais pas dû te mettre des bâtons dans les roues de la sorte, te boycotter mais tu l'avais fait, et tu ne pouvais plus revenir en arrière. Ce n'est pas simple pour toi d'évoquer ce genre de sentiments, même à Malcolm que tu côtoies maintenant régulièrement depuis quelques années. Tu ne voulais pas dépasser le cadre du bon ami pour de mauvaises raisons. Mais à présent, le cap était dépassé et vous étiez tous les deux soulagés, plus particulièrement Malcolm qui avait pris la nouvelle avec encore plus de joie que tu ne l'aurais pensé. Il t'avait demandé si tu avais mangé et ce n'était pas le cas, enfin, si, comme d'habitude, tu n'avais pas vraiment pris le temps de manger quelques choses de sain et d'équilibré. Ton temps est si précieux, entre le parti collectif, et ton rôle d'avocate, tu as trop peu de temps pour toi, mais ce soir, tu vas rester le plus longtemps possible avec lui, parce que ce n'est pas un soir comme les autres. Le serveur vous apporte les deux coupes avant que Malcolm ne te propose d'aller manger chez lui si tu n'avais pas peur, ou en face, plus de sécurité mais moins d'intimité. Tu hésitais un instant. Tu te disais que cette soirée devait être la plus spéciale possible, et tu le voulais rien que pour toi alors tu opterais pour un repas chez lui, ce doit être beau un homme qui cuisine, n'est ce pas ? Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, il trinqua et je suivais le mouvement, buvant quelques bulles de cette boisson divine. Il t'appela beauté, ce qui te fit légèrement rougir. Les mots semblaient être tellement naturels dans sa bouche que tu te demandais depuis combien de temps il attendait de te les dires.

" Et bien, je n'ai pas peur. Allons chez toi, cela fait un petit moment que je n'ai plus vu un homme cuisiner. "

Le dernier que tu avais vu, c'était ton père Milo, et tu sais qu'il cuisine bien, comme si au fond, il était aussi bon qu'un certain Hannibal Lecter. Tu buvais donc une nouvelle gorgée, ce champagne était vraiment bon, mais tu ne faisais pas de doute quand au repas qu'il allait te préparer.

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feat Gabrielle Chapman

J’avais l’impression de flotter sur un nuage et d’être uniquement en présence de Gaby… Pour le Pub attirait du monde et à cette heure il était loin d’être calme. Il y avait toute sorte de personnes mais je n’y prêtais guère attention. Mon regard se portait sur la jeune femme à mes côtés, celle-là même qui venait de m’offrir la plus belle des surprises… m’avouer ses sentiments qui étaient les mêmes que les miens ! Autant dire que ce jour resterait marqué dans ma mémoire tout comme celui qui m’avait permis de rencontrer la jeune femme. Voilà pourquoi je n’avais pas hésité à opter pour le meilleur champagne du bar. Je voulais fêter cet événement !
Je me lançais même dans une invitation à dîner chez moi ou dans le restaurant se situant en face. Je ne voulais pas effrayer Gaby en précipitant trop les choses même s’il me semblait avoir attendu ses aveux un millénaire. Puis je ne voulais pas qu’elle s’ennuie en me regardant cuisiner même si j’avais plein de super recettes faciles à réaliser. Un sourire apparu alors sur mon visage quand Gaby accepta. Je ne me posais même pas la question de savoir quel était le dernier homme qu’elle avait vu cuisiner mais cela me mit un coup de pression. Il ne fallait pas que je me loupe ! Je me voyais mal lui dire qu’il allait falloir commander des pizzas en express mais si j’étais certain que Gaby ne m’en tiendrait pas rigueur. Cette pensée me fit sourire !

- J’ai pas intérêt à me louper, déclarais-je amusé. Sinon y’a de très bons traiteurs dans ma rue, ajoutais-je en exprimant mes pensées précédentes.

Tout en savourant le champagne je me remémorais ce que contenait mon frigo… Il était toujours plein de bonnes choses car un réfrigérateur vide me paraissait déprimant. Je savais donc j’avais tout ce qu’il faudrait sauf peut-être le dessert… Zut ! La pâtisserie et moi ça faisait deux, puis je me souvins du contenu de mon congélateur.

- Dis-moi ! Tu aimes les glaces Häagen-Dazs ? Comme dessert pour finir le dîner que je n’ai pas encore préparer, plaisantais-je.

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Gabrielle & Malcolm

Les choses allaient clairement prendre une autre tournure à présent pour toi puisque tu avais réussi à sauter le pas que tu aurais du sauter il y a de cela plusieurs mois au moins. Malcolm semblait être aux anges, plus que tu ne l'avais seulement imaginée alors tu étais encore plus heureuse. Imaginez que Malcolm la rejette ? Gabrielle aurait été déçue, n'est ce pas ? Bien que tu aurais été déçue, mais cette douce soirée, aurait été juste un peu plus amère que prévue. Là, elle était devenue douce et soyeuse. Il n'avait pas hésité à commander deux coupes de ce champagne coûteux pour fêter l'événement qui semblait être l'événement de l'année pour lui, quelques choses de presque fou. Il t'invitait donc chez lui, comme pour griller certaines étapes, parce que vous aviez attendus bien trop longtemps. Ce n'était pas faux, mais peut être qu'il ne fallait pas trop pousser non plus, tu ne savais pas trop, tu te laisserais allé quoiqu'il arrive, parce que tu veux que cette soirée soit la plus merveilleuse possible, pour lui, comme pour toi évidemment. Tu avais donc accepté d'aller aussi vite que la musique, aussi vite que le son mais tu n'iras pas aussi vite que la lumière, il ne faut pas pousser non plus. Chaque chose en son temps et ce soir, ce sera le repas fait en catastrophe, qui ne sera peut être pas le plus bon, mais qui fera plaisir à chacun. Malcolm se mettait d'un seul coup, une pression de fou sur les épaules et cela te fit sourire. Enfin, il riait de cela, mais ça se lisait sur son visage, il voulait bien faire, il voulait impressionner pour cette première. Bon, au cas où, il y avait le traiteur du coin de la rue pour sauver les meubles. Tu buvais une nouvelle gorgée de ce champagne, cela te faisait plaisir d'en boire même si ce n'est pas tous les jours évidemment. Il te demanda alors si tu aimais les glaces en dessert.

" Bien sur que j'aime ça, qui n'aime pas en même temps ? Ce sera parfait, j'en suis sûre, ne t'en fait pas pour ça Malcolm. "

Oui, il était un grand garçon, il saura faire ce qu'il faut pour ravir sa partenaire, en espérant que cette relation soit le début de quelques choses de durable et de fantastique, mais ça, Gabrielle, tu n'en doutais pas vraiment, n'est ce pas ? Tu finissais ta coupe de champagne donc, prête à en découdre avec le prochaine repas. Tu lui faisais un petit clin d'oeil, signe que tu étais prête pour aller chez lui, mais lui était-il prêt à t'accueillir ?

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