Dead by Daylight | ft. Aidan, Graham & Vind [!Violence!Trash]

Invité Invité

Dead by daylight

Aidan ξ Graham ξ Vind ξ Niall

Le cœur au bord des lèvres, je m’arrête en haut de la cage d’escalier. Mon cœur bat à cent à l’heure, il fait noir, je ne vois rien. J’entends les bruits de courses de mes amis derrière et devant moi. Il n’y a rien à part la panique. Je saute et j’escalade le rebord, rampant plus à l’étage que je n’y grimpe. Une main se saisit de la mienne et me hisse vers le haut. Je manque crier de surprise et de peur avant de me rendre compte qu’il ne s’agit que d’Aidan qui m’aide à le rejoindre dans une apparente sécurité. Je fournis un dernier effort, le souffle court et je me hisse jusqu’à lui. Je me laisse tomber le long du mur. L’écossais aide le norvégien à grimper à son tour, suivit de peu par Graham. Nos souffles semblent être cri dans le silence qui règne dans l’ancien asile. Dans l’obscurité, en silence, on s’observe, on se dévisage, on essaye de comprendre ce qui a bien pu se passer il y a quelques instants. Personne n’ose bouger, on a eu bien trop peur pour ça. Peut-être n’aurions-nous pas dû nous aventurer dans cet endroit… Je me mord les lèvres, osant à peine me redresser pour essayer de percevoir un mouvement à travers la vitre rendue trouble par la poussière et le temps ayant fait son œuvre. Rien. Je ne vois rien. Il n’y a rien que l’écho de nos souffles courts, de nos poumons cherchant désespérément à se remettre de cette course effrénée. Un bruit de tôle et de métal retenti au loin. Je n’ose pas penser à ce que cela signifie. Mon regard tombe dans celui de Graham. On vient de se faire enfermer dans la zone où bien c’est moi qui devient paranoïaque ?

♦ ♦ ♦

Je lève les yeux au ciel, exaspéré par le couple qui n’arrive décidément pas à se décoller ne serait-ce que dix minutes pour se reconnecter avec le monde qui l’entoure. Une chance, j’ai réussi à convaincre Aidan de nous accompagner à cette sortie d’Urban Exploration. On avait voulu marquer le coup pour fêter Halloween et aller prendre des photos de cet asile abandonné nous a paru être le meilleur moyen de vivre le meilleur Halloween de notre vie. Au programme, des frissons, des clichés du lieu, plus de frissons et un peu de camping histoire de se prouver qu’on n’est pas des froussards. Globalement, ce n’est qu’un lieu vide et abandonné, le genre de lieux que j’ai vu un nombre incalculable de fois alors que j’étais à la rue mais j’avoue venir simplement par curiosité. J’ai hâte de voir comment ils vont tous les trois se débrouiller pour dormir dehors sans choper la crève directement. Et puis, j’aimerais vraiment arriver à arracher l’un de ces cris si virils dont Graham a le secret.

Aidan m’emboite le pas alors qu’on s’enfonce dans le domaine, passant une lourde porte en métal. Mon regard se balade le long de cette dernière, suivant les câblages qui doivent dater de plusieurs décennies. Ils devaient sans doute ouvrir et fermer la porte en l’alimentant avec des générateurs ou ce genre de trucs. Devant nous, Graham prends déjà des photos, tout sourire. Deux trois photos de la porte et… Probablement une dizaine de Vind. Je fais tomber mon sac à dos de mon épaule et tout en marchant, j’en profite pour vérifier que j’ai bien tout ce dont on va avoir besoin. Il fait encore clair mais plus pour longtemps. Je sors une lampe torche que je donne à Aidan avant de sortir la mienne. Il est un peu tôt pour penser à l’allumer mais ce sera bien de les avoir à portée de main quand nécessaire. L’ambiance est bonne enfant. Graham et Aidan se taquinent, ce qui ne manque pas de me faire sourire. Je ne sais pas pourquoi mais ils me font un peu penser à un chien et un chat. Incapable de s’entendre plus de vingt minutes sans faire la moindre réflexion. Au moins, j’aurais quelqu’un de mon côté pour donner la peur de sa vie à Graham.

On se met en route vers le centre de notre intérêt ; l’asile. Cela prend un peu de temps de marche et on est rapidement obligé d’allumer les lampes torches. Du moins, on le fait lorsque Vind trébuche pour la première fois sur une racine. On s’arrête devant la porte d’entrée, les faisceaux des lampes la balayant, éclairant les endroits où l’ombre de la nuit se développe déjà. Je me retourne pour jeter un œil derrière nous et j’observe la petite forêt recouverte de brouillard, les couleurs carmines du coucher de soleil se reflétant dans la brume qui couvre le sol. Ils reprennent leur marche et je leur emboite le pas, prenant tout juste le temps de lever mon appareil photo pour immortaliser le panorama. Ils sont en train de grimper à une fenêtre brisée pour rentrer dans l’asile, se faisant la courte échelle pour ce faire. Alors que j’attends mon tour pour aider ou pour grimper, je jette un bref coup d’œil à mon cliché. Je fronce les sourcils, dubitatif, lorsque je remarque une silhouette sur la photo. Je suis secoué par un léger rire nerveux. C’est sans doute mon imagination qui fonctionne trop bien…

♦ ♦ ♦

« T’as entendu ça… ? » Mon regard tombe sur Vind. Je ne leur ai rien dit pour la photo mais, là, il me semble clair que quelque chose ne tourne pas rond. Cela fait deux heures qu’on tourne dans le bâtiment. A plusieurs reprises, on a entendu ce bruit bizarre. Celui de l’acier sur la tôle. Un raclement bruyant qui nous a dans un premier temps fait rire nerveusement. Mais là, nos nerfs commencent à être bien attaqués. Cela doit faire quoi… Cinq ? Six fois ? Ce n’est pas un phénomène naturel. Cette silhouette capturée par mon appareil numérique me revient en tête. Et si on n’était pas seul et qu’on nous faisait une mauvaise blague ? Un silence un peu trop angoissant à mon goût parcourt le groupe. Ça doit forcément être une mauvaise blague d’Halloween que quelqu’un est en train de nous faire… Après tout, ce n’était pas vraiment comme si quelque chose pouvait nous arriver ici, n’est-ce pas… ?

Et c’est là que je le vois, juste derrière Vind. Je sens toute couleur quitter mon visage et j’ai l’impression que mon cœur s’arrête. La silhouette. Grande, massive même. Le gars doit faire quoi… Deux fois ma carrure. J’attrape le norvégien par le col et je le tire en avant alors que je vois la silhouette abattre son bras vers lui. Je recule, totalement terrorisé lorsque je vois la machette s’abattre sur le sol, le tintement du métal sur le béton retentissant dans les murs du bâtiment abandonné. « Oh putain ! » Sans réfléchir, je me mets à courir, suivant Aidan dans la cage d’escalier.

♦ ♦ ♦

Je tends l’oreille, je n’entends pas de bruit de pas, pas de raclement. Je me laisse à nouveau tomber derrière la fenêtre. Je grimace alors que je sens quelque chose de gluant sous moi. Je me redresse légèrement et y jette un œil. Dans l’obscurité de la nuit, je ne vois rien. En plus, je crois que j’ai lâché ma lampe de poche tout à l’heure. J’ai quelque chose de poisseux dans la main. Je grimace alors que j’essaye de me convaincre que ce n’est pas du sang. Personne n’ose parler, je jette un œil autour de moi et je prends une inspiration bruyante quand je remarque le corps d’un canidé pas trop loin de moi, visiblement assez fraichement égorgée. Je m’éloigne en essayant de ne pas faire de bruit, rampant le plus loin possible du corps décharné commençant à sentir la mort. Putain, mais on est tombé sur quoi là… ?

Invité Invité

Date d'inscription : 22/10/2015 Messages : 776 Dollars : 5412

Le membre 'Ørvind Sveindsen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Trick or Treat' :
Dead by Daylight | ft. Aidan, Graham & Vind [!Violence!Trash] Trickdes

Invité Invité

DEAD BY DAYLIGHT : ASYLUM

AIDAN Ξ GRAHAM Ξ VIND Ξ NIALL

C'était bien simple. Je n'étais même pas certains d'avoir assimilé correctement ce qu'il venait de se passer. Mes souvenirs de ces pourtant récentes dernières poignées de minutes étaient floues et teintée d'un voile horrifique. Les choses s'étaient enchaînées à une vitesse folle, comme un château de carte qui s'écroule. Mais en bien plus flippant. Et ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas arriver. Qui traînait dans un putain d'asile désaffecté le soir d'Halloween bon sang ?

...

Ok, on traînait dans un putain d'asile désaffecté le soir d'Halloween... Mais on avait une raison parfaitement valable et légale surtout ! Bon sang... S'il n'y avait pas eu cette fois ou j'avais assisté à la chute mémorable de Vind dans la cage d'escalier, tête la première, cette journée aurait sans doute pu être la plus terrifiante de ma vie. Mais qui est ce que je berne au juste ? Je suis terrorisé. L'adrénaline qui m'avait donné suffisamment d'aplomb que pour fuir un peu plus tôt dans la soirée me paralysait à présent. A l’abri de notre refuge improvisé, seul la présence de l'homme de ma vie et celle de mon meilleur ami m'empêchaient de me rouler au sol pour pleurer toutes les larmes de mon corps en attendant la mort. Bon... Aidan était là aussi, et finalement ça aidait un peu, puisque je n'avais aucune envie de faire un nervous breakdown devant le type. Quand bien même j'ai actuellement toutes les raisons du monde de le faire.

Je me pressais un peu plus contre la présence rassurante de l'homme qui avait fait de la Norvège mon pays préféré. La familiarité de la sensation me calma un peu, me permis de m'ancrer un peu plus dans la réalité. Parce que oui, tout ça était bel et bien réel. Il fallait arrêter de se voiler la face.

Et comme un écho tragique à mes pensée, un bruit métallique grinçant résonna au sein de la battisse à l'abandon. Mon regard tomba dans celui de Niall alors que je forçais Vind à lâcher mon bras, dans l'unique but de glisser ma main dans la sienne et de la serrer avec force, puisant mon courage ou je pouvais le trouver.

« Comme personne n'a l'air de vouloir le dire à voix haute, je vais me permettre de le faire pour qu'on passe à autre chose : on est dans la merde, les gars. »

Je laissais un souffle tremblant m'échapper avant de prendre une grande inspiration. Il était largement temps de se sortir les doigts du cul et de se bouger. Si cette porte avait été fermée, il y avait forcément un moyen de l'ouvrir à nouveau. Et nul doute que les autres paniqueraient si je perdais ma verve habituelle.

Nul doute que le semblant de sang froid qui régnait encore dans les rangs reposaient sur mes épaules. Bien. Qu'il en soit ainsi.

« T'as pas un truc pire que la merde en stock ? Quitte à avoir des ennuis, autant pas faire les choses à moitié non ? C'est clairement pas notre genre. »

♦ ♦ ♦

Cette soirée s'annonçait sublime. Je n'étais pas vraiment un grand fan des nuit en plein air loin de mon petit confort, mais Vind avait eut l'air tellement enthousiaste à l'idée de participer à cette petite sauterie d'halloween. Et il m'avait regardé avec ce fichu regard. Celui face auquel toute résistance est inutile. Le genre d'arme de décision massive qu'il n'utilise généralement qu'avec sagesse (quand le pot de confiture arrive à son terme) ou lorsqu'il est malade (trois rédaction de testament au compteur, je commence à avoir de l'expérience). Je n'avais tout simplement pas pu refuser.

Mais, sincèrement, j'étais content d'être entouré de mes amis (et d'Aidan) pour cette soirée qui s'annonçait finalement mémorable. Dans tout les cas, elle avait commencé fort avec notre départ un peu précipité, quelques vannes à l'attention d'Aidan et un sermon mémorable de la part de Niall lorsqu'il s'était aperçus que je n'avais rien emporté d'autre que mon appareil photo et une boite de préservatif. J'avais eu beau lui expliquer que non, je n'avais pas prévu de m'envoyer en l'air à coté d'eux pendant la nuit, il n'a rien voulu entendre. Apparemment, le problème vne venait pas de la nature même de ces objets mais de leur nombre. Ce a quoi j'avais répondu que c'était faux, puisque j'avais mon appareil photo avec moi. Et que Vind était partis avec de quoi faire vivre un petit village pendant une semaine. Ma remarque sur la chaleur corporelle de mon amant fut quant à elle plutôt mal accueillie, tout comme celle sur le nombre d'objets (j'avais plus qu'assez de préservatif avec moi, merci bien, je n'étais pas inconscient à ce point là) à mon grand étonnement.

Bref, après ce début épique, nous étions à présent en chemin vers l'asile abandonné, et autant dire que je ne perdais pas de temps question photo. La silhouette de Vind se détachant au milieux des arbres, à la lueur d'un soleil couchant, valant tout l'or du monde à mes yeux.

Avec tout ça, l'ambiance était détendue et à la rigolade. Si je ne m'inquiétais aucunement de ce qu'il pourrait éventuellement se planquer dans les ombres, je ne me privais pas pour faire croire le contraire à mes amis à coup de longue tirades et de gestes dramatique. Toutes les excuses étaient bonnes pour rester dans le giron de mon norvégien (et être humain) préféré.

La nuit était déjà tombé au moment ou l'asile délabré se dressait devant nous. Une blague (hilarante) plus tard, on se faufilait par une fenêtre brisé pour commencer l'exploration à proprement dite. Et si au départ toute cette historie d'urbex n'était pas de mon goût, l'engouement de mon compagnon me piqua au vif et je me trouvais bien vite emballé par la découverte des coins et recoins du lieu désert.

Particulièrement lorsque urbex rimait avec gallochage indécent dans un recoin oublié de la face du monde. Bien sur, on aurait put se montrer plus discret. Mais ça aurait été loin d'être aussi amusant. Les remarques et plaintes désespéré de nos deux autres compagnons ne rendaient le tout que plus délectable encore. Et me voici en fan convaincu de l'urbex, songeant très certainement à pratiquer cette activité sous bases régulières.

Bien sur, il ne fallut pas longtemps avant que la tension ne monte un peu autour de nous. Après tout, l'ambiance n'était pas vraiment la plus rassurante, pour peu qu'on ait une imagination un peu fertile. Personnellement, ça ne me touchait pas. Les histoires de fantômes et d'esprits vengeurs, j'y croyais pas une seule seconde. Mais je n'allais certainement pas perdre une occasion de jouer mon intéressant. Puis avec un peu de chance, mon étalage d'angoisse mélodramatique calmerait les craintes de mon amant.

« T’as entendu ça… ?
-Probablement juste le vent... »

Oui, c'était probablement juste le vent qui poussait deux objets métallique à frotter l'un contre l'autre. Ou un vieux mécanisme rouillé qui tentait de fonctionner vaille que vaille. Puis, les choses dérapèrent aussi violemment que rapidement. Avant que je ne prenne conscience de quoi que se soit, Niall tirait Vind vers lui et révélait une silhouette massive armée d'une large lame.

Et aussi vite que j'avais vu mes amis entamer leur courses, je leur avais emboîté le pas. Mon cerveaux n'avait même pas finit de comprendre et d'assimiler ce que je venais de voir. Mon instinct avait prit le dessus alors qu'une litanie de oh mon dieu se déversait en continu dans ma tête. Et cette fois ci, ça n'avait strictement rien à voir avec ce truc que Vind faisait avec sa langue...

♦ ♦ ♦

« Vous avez du réseau ? »

Du réseau ? Oh, nos téléphones. Bien sur. Bon sang, ce que je pouvais être con quand l'avais peur. Et qu'est ce que je ferais sans cet homme ? Je fourrais ma main tremblante dans ma poche pour en sortir mon téléphone, allumant fébrilement l'écran. Bien sur, on allait pouvoir appeler les secours et sortir de là ! Ils viendraient nous chercher si on parvenait à les convaincre que ce n'était pas une farce. Et vu la panique ambiante, ça ne serait pas franchement difficile. Je laissais cependant échapper un léger gémissement de désespoir pur en notant que non, je n'avais pas de réseau. Faisant de mon mieux pour éviter de voir tout mes espoirs s'envoler, je composais tout de même le numéro des urgence avec lenteur, comme si l'absence de réseau annoncerait une possible condamnation à mort. Je portais le téléphone à mon oreille pour prendre conscience que oui, nous étions bien hors réseaux. C'était la dernière fois que je faisais confiance à un opérateur téléphonique. Et la simple idée que ça puisse vraiment être la dernière fois me donna envie de lancer le petit appareil avec force contre un mur, mais mon amant détourna bien vite mon attention.

« Tu vas bien ? Tout le monde va bien ?
-Je vais bien mais... Oh mon dieu, Vind, tu es blessé ! »

Je regrettais soudainement de ne pas être partit plus équipé à cette petite randonnée nocturne. Je me sentis pâlir un peu plus, si tenté est que ça soit encore possible alors que je tentais de manœuvrer mon compagnon pour pouvoir observer sa blessure. Une tâche bien difficile quand il refusait de lâcher ma main tout en tentant de s'éloigner pour faire dieu seul sait quoi. Je l’appelais plusieurs fois dans un murmure courroucé et inquiet, lui demandant de ramener son cul de crétin blessé par ici. Je serais bien aller le chercher, si mes jambes avaient bien voulu m'écouter.

Je retrouvais le contrôle de mon corps en voyant le téméraire de la bande revenir vers nous. Il s'installa à nouveau à l’abri et je m'appuyais contre lui. Il était possible qu'on doive déguerpir en courant, et je ne voulais certainement pas être dans le chemin de cet homme si parfait lorsque ça arriverait. Il avait couvert mes arrières déjà deux fois aujourd'hui, si mon cerveau fonctionnait encore correctement. Il était plus que temps que je ne lui rende la pareille.

Et puis, de toute façon, je ne pouvais pas vivre sans lui. Autant que se soit moi qui prenne les risques.

Je ne me fis cependant pas prier pour piocher dans le paquet de bonbons qu'il me tendit, choisissant un ourson vert et un blanc avec précaution avant de les porter à ma bouche. Je sursautais en revanche particulièrement violemment en entendant le raclement au loin. Au moins n'était-il pas dans le secteur. Ça voulait dire qu'on l'avait au moins un peu semé.

« On pourrait pas genre, revenir une bonne heure en arrière, quand je me moquais de Niall parce qu'il était pas à l'aise à cause de ces bruits ? Personne à prit un retourneur de temps pour qu'on puisse se la jouer à la Harry Potter au cas ou un psychopathe nous tomberait dessus dans un asile désaffecté le soir d'halloween ? J'ai laissé le mien dans une autre veste. Personne ? Vraiment ? »

Je me redressais un peu, risquant un regard au dehors, au travers la vitre pratiquement opaque de crasse. Je savais pertinemment que mes remarques n'aidaient personne, mais c'était plus fort que moi. Je ne pouvais pas m'en empêcher. La nervosité appelait la parole chez moi comme la bière amène à pisser. C'était mathématique.

« Le taré à l'air d'être dehors. C'est vrai qu'à sa place, j'aurais fais pareil. Quoi de mieux qu'une ballade nocturne par ce temps magnifique ? C'est reposant avant de tailler un groupe d'innocent en morceaux. C'est bien connu. »

Mon regard revint sur mes camarade, passant de l'un à l'autre avant de finalement s'arrêter sur Ørvind. Ouais, juste. Il fallait qu'on s'en sorte. Au moins lui. Et pour ça, il fallait commencer par se calmer un peu et par analyser la situation.

« On ne va pas pouvoir rester longtemps ici, il finira par nous mettre la main dessus. Est ce qu'on est sur d'être vraiment enfermé déjà ? Je veux dire, si il a pu fermer la porte, il y a forcément un moyen de l'ouvrir non ? Mais les choses essentielles avant tout... Tu vas bien Vind ? Et surtout, est ce que quelqu'un à une trousse de secours sur lui pour le soigner ? »

Invité Invité

Dead by Daylight

Niall ξ Graham ξ Ørvind ξ Aidan

Lancé dans une course effrénée, je sais que les autres me suivent toujours aux bruits de leurs pas claquant sur le sol. Je me fie uniquement à cela, n'ayant pas le courage ni l'envie de regarder derrière moi, surtout pour découvrir qu'on est bel et bien pourchassé et qu'il ne s'agit pas de notre imagination. Putain, je le retiens Niall avec ses idées d'Urban Exploration ! La prochaine fois qu'il a de bonnes idées comme ça, je lui ressortirai le souvenir de cette journée ! Et puis, évidemment, il fallait forcément qu'on visite un asile ! Pourquoi on visite jamais des trucs mignons, genre, un parc d'attraction… Non, laissez tomber, mauvais exemple.

Je grimpe à l'étage et je finis enfin par me retourner pour aider Niall et Vind à monter. Ah oui, et Graham aussi. Je l'avais presque oublié, celui-là. Une fois ''en sécurité'', je me recule, haletant. On se dévisage, personne n'ose prononcer le moindre mot, on est tous comme pétrifié. Cette situation est ridicule, vraiment, comme si quelqu'un avait vraiment essayé de nous tuer à coup de couteau. N'importe quoi… Même si le gars semblait bien réel, et la machette aussi, d'ailleurs. Enfin, je crois que c'était une machette, je ne suis pas sûr et franchement, je ne suis pas allé vérifier. Soudain, un bruit de taule retentit et je retiens un hoquet de frayeur. J'ai le cœur qui bat la chamade, encore secoué par la petite course-poursuite improvisée. Je croise le regard de Niall pour y chercher un quelconque réconfort mais, on est tous aussi terrifié les uns que les autres. Je déglutis avec difficulté et je prends une grande inspiration afin d'essayer de retrouver un semblant de calme. Je me répète en boucle que le bruit de taule qu'on vient d'entendre, c'est rien, c'est sûrement le vent. Ouais, voilà, le vent, rien d'autre.

« Comme personne n'a l'air de vouloir le dire à voix haute, je vais me permettre de le faire pour qu'on passe à autre chose : on est dans la merde, les gars.
-Waw, merci pour cette information, heureusement que tu es là, on n'aurait clairement pas pu deviner ça tout seul
-T'as pas un truc pire que la merde en stock ? Quitte à avoir des ennuis, autant pas faire les choses à moitié non ? C'est clairement pas notre genre. »

Oui, je suis rude avec Ørvind mais bon, au vu de la situation, il me pardonnera. De toute façon, qu'il me pardonne ou pas, ça me sera bien égal si on meurt ici.

♦ ♦ ♦

Pourquoi j'ai accepté de venir, déjà ? J'aurais pu passer une soirée tranquille, peut-être que j'aurais invité Maisie et qu'on aurait passé la soirée ensemble mais non, il a fallu que le grand frère Southway me demande de l'accompagner pour faire de l'Urbex, avec Graham ! Et Vind aussi. Sérieusement, il sait que Graham et moi, on peut pas se voir et il veut qu'on passe la soirée à explorer un vieil asile abandonné. Il n'a pas peur que je l'enferme dans une ancienne cellule et qu'on reparte sans lui. N'empêche, ça pourrait presque marcher. Un petit « Ne vous inquiétez pas, il nous rejoindra » et hop, bye bye. Ça aurait pu marcher s'il n'était pas tout le temps collé à Vind. Quel dommage, mes chances d'abandon réduites à néant.

Avant de partir, j'ai pris soin de prendre ce que je pensais nécessaire. De l'eau, de quoi manger, une lampe torche et une mini trousse de secours, juste au cas où. Et une corde aussi, pour attacher Graham à un arbre le temps qu'on explore l'asile et qu'on revienne le chercher après. Non, je déconne, j'ai pas pris de corde. Enfin bref, je suis plus ou moins opérationnel pour gâcher ma soirée.

On traverse une forêt afin de rejoindre l'asile. Dans l'ensemble, ça pourrait être pire. Graham ne parle pas tant que ça, il est beaucoup trop absorbé à prendre des photos de Vind. Pour ma part, je me contente de marcher, sans trop prêter attention à ce qu'il se passe sauf pour répondre aux piques de Graham et pour le remettre à sa place de temps en temps. Il y a des fois, je me demande comment Vind fait pour le supporter. Il doit avoir un filtre anti-conneries, je vois pas d'autre explication. Ou alors, il est sourd et il lit sur les lèvres.

« T’as entendu ça… ?
-Probablement juste le vent…
-Quelle bande de flippettes »

A peine ai-je prononcé cette phrase que je le regrette déjà, voyant Niall sauvé Vind d'un coup de machette. Je relève les yeux et c'est une véritable armoire à glace qui nous surplombe du haut de ses deux mètres et demi. Je prononce en cœur avec Niall un magnifique « Oh putain ! » et je détalle à toute vitesse vers la cage d'escalier, suivi de près par le reste de la bande.

♦ ♦ ♦

« Vous avez du réseau ? » Je fais vaguement attention aux paroles de Vind, les yeux rivés sur le corps du pauvre animal. J'attrape le bras de Niall pour l'aider à se relever, les yeux toujours rivés sur le cadavre décharné du canidé. La prochaine fois qu'il veut faire de l'Urban Exploration, il se le met bien profond là où je pense. Dans quoi on s'est fourré ?! D'abord, un mec essaie de nous tuer avec une machette, après, on trouve un cadavre de chien et apparemment, on est hors-réseau. C'est quoi cette blague ?! Oui, voilà, c'est sûrement une blague et cette carcasse est très certainement une fausse. Même si l'odeur est très réaliste, elle. Je me voile la face, on est dans la merde, on est dans la merde jusqu'au cou et on va crever dans cet asile.

« Tu vas bien ? Tout le monde va bien ?
-Je vais bien mais... Oh mon dieu, Vind, tu es blessé ! »

Je regarde de loin la blessure de Vind. C'est qu'une égratignure, il vivra… Enfin, j'espère qu'il est vacciné contre le tétanos. De toute façon, si l'autre taré nous chope, il n'aura pas le temps de mourir de la maladie. Je pourrais peut-être appliquer un désinfectant ou quelque chose mais vu qu'on a un tueur fou au cul, je préfère garder la trousse de secours pour de potentielles blessures plus graves. Mes muscles se tendent, prêt à déguerpir lorsque Vind entreprend d'ouvrir la porte. Je retiens mon souffle, attendant le moment fatidique où la porte allait grincer et où le tueur allait revenir par-ici mais le grincement ne vient pas et je me détends un tout petit peu.

« -On pourrait pas genre, revenir une bonne heure en arrière, quand je me moquais de Niall parce qu'il était pas à l'aise à cause de ces bruits ? Personne à prit un retourneur de temps pour qu'on puisse se la jouer à la Harry Potter au cas ou un psychopathe nous tomberait dessus dans un asile désaffecté le soir d'halloween ? J'ai laissé le mien dans une autre veste. Personne ? Vraiment ? Le taré à l'air d'être dehors. C'est vrai qu'à sa place, j'aurais fais pareil. Quoi de mieux qu'une ballade nocturne par ce temps magnifique ? C'est reposant avant de tailler un groupe d'innocent en morceaux. C'est bien connu. On ne va pas pouvoir rester longtemps ici, il finira par nous mettre la main dessus. Est ce qu'on est sur d'être vraiment enfermé déjà ? Je veux dire, si il a pu fermer la porte, il y a forcément un moyen de l'ouvrir non ? Mais les choses essentielles avant tout... Tu vas bien Vind ? Et surtout, est ce que quelqu'un à une trousse de secours sur lui pour le soigner ?
-Jamais tu la fermes ? »

Vas-y, continue de parler, c'est pas comme si on essayait d'être putain de silencieux pour ne pas attirer l'attention du tueur. Il a peut-être envie de mourir, j'en sais rien, mais moi pas. « Et non, pas de trousse de secours. En même temps, qui aurait pu deviner qu'un psychopathe fou de la machette essaierait de nous tuer ? » Soudain, un bruit de taule grinçante résonne tout prêt de nous, derrière la porte que Vind a plus ou moins barricadé. Je fusille Graham du regard. Bravo, franchement bravo, tu viens de nous condamner, espèce de diva attardée. Je recule lentement, m'éloignant le plus loin possible de la porte. Je cherche du regard une sortie, un échappatoire quelconque, une porte cachée, une échelle de secours, n'importe quoi. Au fond de la pièce, il y a l'air d'avoir un couloir étroit. Je fais un rapide signe aux autres et je chuchote à voix basse « Les gars, je crois qu'on peut passer par là » La réaction ne se fait pas attendre, sauf qu'au lieu de venir du groupe, elle vient du tueur qui, d'un coup de machette, frappe un grand coup sur la porte, me faisant sursauter de peur. Sans me faire prier, j'allume ma lampe torche et je m'engouffre dans le couloir, m'assurant à peine d'être suivi par le reste du groupe.

ROLL THE DICE ! :

Date d'inscription : 22/10/2015 Messages : 776 Dollars : 5412

Le membre 'Aidan Pàdraig' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Trick or Treat' :
Dead by Daylight | ft. Aidan, Graham & Vind [!Violence!Trash] Trickdes

Contenu sponsorisé

» Don't wanna hear about it - ft. Graham & Aidan
» Murphy's law is a bitch ft. Vind
» Hold on just a minute, let me stop you right there | ft. Vind & Mike
» [Bolivie] Kids aren't Alright [ft. Asper & Vind]
» Le voleur sachant voler ne volera pas plus haut que le vol d'une autruche - Feat Vind