Sujet: caught in the storm x ft Bucky Ven 9 Déc - 17:23
caught in the storm
Sharon x Bucky
« caught in a lie »
La petite voix dans ma tête avait parlé. Elle m'avait donné un ordre. Au départ, j'en avais été horrifiée au point d'avaler plusieurs somnifères d'un coup pour être sûre de retourner dormir pendant quelques heures. Mon petit problème ne s'arrangeait définitivement pas. Et plus ça allait, plus je paniquais. Je ne trouvais pas de solution. Je faisais comme si tout allait bien. La vérité était tout autre. Je me sentais déboussolée et perdue. Chaque matin en me levant je mettais ce masque de confiance en moi sur mon visage pour espérer passer la journée. Mais chaque jour ce dernier se craquelait sans que je ne puisse rien faire. Il n'y avait rien de pire que l'impuissance. Résignée à mon triste sort, j'avais repoussée cette petite voix dans un coin de mon esprit. Malheureusement, l'ordre s'était fait plus insistant au fil des heures jusqu'à devenir une évidence au fur et à mesure des jours. Je devins obsédée par ce dernier et ne parvins plus à penser à autre chose. J'étais focalisée, concentrée sur mon objectif. Si bien que j'en oubliais les autres. Peu à peu des plans se formèrent dans mon esprit jusqu'à former une opération complète. L'opération attraper le soldat de l'hiver était en théorie finalisée. Il ne restait plus qu'à passer à la partie pratique. Sans savoir comment, je savais que je n'avais pas le droit à l'erreur. Je devais réussir. L'autre alternative n'était pas une option. L'échec n'était pas toléré ici. Il n'avait pas sa place. Et puis, je détestais échouer.
L'exécution de mon plan dû cependant attendre deux semaines de plus lorsque je me retrouvais envoyée en mission. Je grognais tout le long et réussis à me mettre tous les agents qui y participaient à dos. Ma réponse fut de hisser un sourcil blond parfaitement définit face à leurs réprimandes. Ce n'était pas de ma faute si j'avais mieux à faire et qu'ils me faisaient tous autant qu'ils étaient perdre mon temps. Par chance, ou malchance selon les points de vues, personne ne trouva mon comportement bizarre et une fois de retour à New York je pus me détacher du groupe sans même prendre la peine de dire au revoir. Personne ne s'en formalisa. Ils étaient bien trop contents de me voir disparaître de toute façon. Je fis un rapide détour par ma chambre pour enfiler un pantalon de jogging et une veste à capuches que je rabattis sur mes cheveux blonds. Je glissais également une arme à la ceinture et accrochais un couteau le long de ma jambe en dessous du tissu ample du pantalon. Je glissais enfin un poing américain dans une poche avant d'attraper un tout petit objet qui une fois en contact avec l'ennemi relâchait un courant électrique de forte intensité. Il allait bien me falloir ça pour mettre Barnes par terre. Je ne devais pas le tuer, mais je ne pouvais pas le prendre conscient non plus. Cela aurait été du suicide. Une fois prête, je quittais le quartier général et redescendis vers New York et notamment vers le Bronx.
La première chose que je fis en arrivant sur place fut de me connecter à un ordinateur dans un petit cybercafé. Je regardais mes voisins de droite et de gauche avant de me connecter à des réseaux espions indépendants. Rien ne devait pouvoir me relier au SHIELD ou à une autre organisation. J'étais en mission pour HYDRA sans que je ne le sache complètement mais je n'allais pas le crier sur tous les toits. J'avais longuement réfléchi à comment faire sortir Barnes de sa cachette. Nous n'étions pas amis et le seul lien qu'il y avait eu entre nous était mort en même temps que Steve. Il avait donc fallu que je trouve autre chose. Après réflexion, envoyer un message crypté, en relation avec Steve ou un souvenir qu'ils partageaient, sur des canaux officieux m'était apparu comme une évidence. Il fallait quelque chose que seul lui pouvait comprendre. Quelque chose d'assez personnel pour piquer sa curiosité. J'espérais que mon idée allait fonctionner parce que pour le moment j'avouais que je n'en avais pas forcément d'autre. Je trouverai si nécessaire mais j'aimerais autant m'épargner cette peine. Une fois mon message envoyé, je me déconnectais et effaçais toute trace de ma présence en ligne. Je payais pour ma présence tout en faisant attention à ne jamais montrer mon visage à la seule caméra de l'endroit. Après ça je disparus dans les rues mal fréquentées de cette partie du quartier. Je l'avais choisi pour ça après tout. Ici personne ne posait de questions et chacun s'occupait de ce qu'il le regardait. La discrétion de cet endroit était parfaite et tout à fait ce que je recherchais. D'un pas retenu, je m'engouffrais dans une petite ruelle sombre dans laquelle je retrouvais le van que j'étais venue garer là avant de partir en mission. Je rentrais dans ce dernier et appuyais sur les commandes de l'équipement de surveillances pour allumer toutes les caméras que j'avais savamment disposés un peu partout. Le point de rendez-vous se trouvait dans la rue juste perpendiculaire à celle dans laquelle je me trouvais. Je le verrais arriver.
Maintenant je n'avais plus qu'à attendre qu'il pointe le bout de son nez. Je savais que cela pouvait prendre jusqu'à quelques jours. Il n'y avait pas vraiment de moyen pour moi de savoir à quel moment il verrait mon message. J'avais donc tout préparé en conséquence. J'avais de quoi dormir et me sustenter dans ce van pour au moins une semaine. C'était le délai d'attente que je m'étais laissée avant de relancer un nouveau message sur le darknet. J'étais persistante et puis j'avais une mission à compléter. Je ne laissais jamais le travail à moitié fait. Qu'importe que je râle ou grogne, le boulot était toujours fait. Lorsque cela était possible bien entendu. Il y avait toujours des missions qui étaient condamnées dans le début juste parce que l'information reçue pour la mener à bien était mauvaise. Il y avait des inconnus que l'on ne pouvait pas non plus prévoir. Dans ce cas là, pour le bien et la survie de l'équipe, il était toujours plus intelligent de battre en retraite. Se faire tous tuer ne menait jamais à rien. Parfois abandonner revenait à attendre à nouveau une autre dizaine d'années avant de remettre la main sur la personne ou l'objet recherché. Ici c'était un peu la même chose. Si je ne mettais pas la main sur Barnes, il y avait de forte chance pour qu'il disparaisse sans que je ne puisse le retrouver avant longtemps. Il était hors de question que cela arrive. Je devais l'attraper et le menais à l'endroit indiqué. Autre chose n'était pas imaginable. « Tu ne m'échapperas pas » soufflais je pour moi-même dans le silence du véhicule. La partie était lancée. Le Soldat allait rentrer à la maison. Avec les siens.