How to train a dragon? ❊ Feat Poor E. Sirus

Poor E. Sirus ❧ Katherine A. Pryde

« Lockheed s’il te plaît, j’ai des tas choses à faire, on se baladera plus tard ! »

Le petit dragon voletait au dessus de la mutante, attrapant ses cheveux ou ses vêtements et tirant gentiment dessus. Face à son absence de réaction, il se posait sur son épaule (voire même directement sur l’immense paquet de copie placé sur son bureau) en geignant. Il pouvait se promener seul, ce n’était absolument pas interdit tant qu’il ne quittait pas le parc de l’institut, il avait juste envie qu’elle l’accompagne, comme souvent.

Depuis leur rencontre dans l’espace, les deux amis étaient devenus fusionnels (malgré quelques épisodes de séparations plus ou moins volontaires…) se comprenant très bien et ce même si le dragonneau ne parlait pas anglais. Pour des oreilles terriennes, il émettait des petits cris, des grognements, c’était en réalité une langue, sa langue natale. Kitty voulait l’apprendre mais il n’existait aucun registre, aucune trace de ce langage sur terre. Alors ils parlaient avec des signes, des regards. Aujourd’hui, ce n’était plus un problème, comme s’ils avaient créé leurs propres mots.

« Tu sais que je n’aime pas leur rendre en retard, je préfère que ce soit encore frais dans leur esprit. Tu sais qu’ils sont pires que des poissons rouges ! »

S’exclama-t-elle alors que Lockheed s’était emparé d’une partie du paquet, se dirigeant vers la fenêtre en en éparpillant de partout. Kitty s’était levée d’un bond, tentant tant bien que mal de récupérer toutes les feuilles en ronchonnant. L’alien était mort de rire, regardant son amie le suivre, à la fois énervée et amusée. Ce n’était pas la première fois qu’ils s’amusaient avec les copies du jeune professeur, à son grand damne d’ailleurs. Ce qu’il voulait vraiment ? Qu’elle sorte dans le parc pour terminer sa corvée, l’accompagnant donc sans vraiment prendre part à son amusement. Exigeant ? Un peu oui, mais c’était souvent pour le bien de la mutante.

« Ça va, j’ai compris ! Tu sais que je n’aime pas corriger dehors avec le vent, je compte sur toi pour attraper les copies fuyardes ! »

Corriger ses copies dehors était agréable, surtout à cette période de l’année : Il faisait bon mais le soleil n’était pas trop fort et ne brulait donc pas les yeux en se reflétant sur les feuilles. En revanche, la légère brise qui régnait ces derniers temps pouvait représenter un vrai challenge. L’un des rares que Kitty n’appréciait pas vraiment. Contrainte mais pas vraiment forcée, la jeune femme s’empara de son gros paquet de feuille et de son stylo avant de rejoindre le dragonneau sur leur table habituelle. Lockheed était passé par la fenêtre, trônant déjà fièrement sur les copies qu’il avait embarqué.

Ce temps ne donnait vraiment pas envie de travailler, il faisait trop beau pour se concentrer… Kitty aurait préféré courir ou s’entraîner mais il fallait travailler, surtout qu’elle commençait à peine sa carrière de professeur et qu’il lui restait beaucoup de choses à apprendre. Une fois ses copies corrigées, il fallait qu’elle pense aux cours à venir, qu’elle réfléchisse à de bonnes façons de formuler les choses qui lui semblent pourtant évidentes. Ce n’était pas un travail facile, heureusement, elle avait toujours eu de bons modèles ici. D’ailleurs, l’un de ses modèles était dans les parages : Poor.

Les deux jeunes enseignantes s’entendaient bien et Katherine voyait vraiment Poor comme un mentor. En effet, malgré les apparences, elles n’avaient pas du tout le même âge et Kitty admirait grandement son aînée. Souvent, elles s’entraînaient ensemble, elles discutaient des élèves mais aussi de leurs méthodes. Poor était vraiment très avenante envers Kitty et cette dernière lui devait beaucoup. Depuis son retour à l’institut, elle avait vraiment l’impression que Poor l’avait prise sous son aile et c’était une réelle chance.

« Miss Sirus ! »

« J’aurais besoin de votre avis… »

Ajouta-t-elle, un peu gênée. En fait, elle corrigeait des copies sans vraiment être sûre de s’y prendre correctement. Les résultats n’étaient pas très bons et elle se sentait coupable. En parler à un autre professeur la rassurerait grandement. En échange, elles pourraient s’entraîner ensemble ou même aller manger quelque part, comme elles le faisaient souvent. Profitant de la distraction, Lockheed s’envola sans attendre pour aller s’amuser dans son coin.

©clever love.

How to train a dragon?

Poor et Katherine

J'aimais bien être ici, c'était un endroit que je n'avais encore envie de quitter même si je savais très clairement que d'ici quelques années, je serais en fin de cycle. Mais dans combien de temps cela se fera-t-il ? Je n'en ai pas la moindre idée, je peux encore rester dix ans, vingts ans sans doute même. Je ne suis pas encore lassée de ce mode de vie alors que pourtant, je suis arrivée au début des années 1990, autrement dit un bon moment maintenant. Ce n'était pas encore les débuts, l'Institut avec le professeur étaient là depuis un moment, mais j'ai vu pas mal de monde débarquer, rester X-Men, ou alors s'en aller pour voler de ces propres ailes, ou rejoindre l'ennemi pour certain, c'est dommage mais cela est arrivé plus souvent qu'on ne le croit. Et puis bon, certains ont un coeur mauvais dès la jeunesse. Je sais que mon coeur a été maltraité, et que durant un certain temps, il a été un peu perdu, mais c'est la malédiction qui coule dans mes veines. Enfin, je ne sais pas si c'est une véritable malédiction à vrai dire. Certains le voit de cette façon, parce que je suis sur cette terre depuis 128 ans. J'ai vu de nombreux malheurs sous mes yeux, j'ai participé parfois, souvent même après la seconde guerre mondiale, j'ai pris mon indépendance vis à vis de mon Italie natale pour voyager à travers le monde, faire des affaires, accumuler des biens. J'ai tué, beaucoup, beaucoup trop de personnes pour amasser de l'argent et des choses matérielles. Je m'en veux parfois d'avoir agit de la sorte, mais aujourd'hui, j'utilise cela pour faire le bien autour de moi, à l'Institut avec les élèves ou les professeurs, parfois, je ramasse quelques brebis perdues, du moins, je tente de les amadouer, ce n'est clairement pas évident. Mais c'est comme ça, je suis professeur d'histoire, pas la matière la plus importante pour nos mutants, pourtant, ils aiment en général m'écouter. Il faut dire que parfois, je leur donne des détails que l'histoire même a oublié parce que personne n'en a jamais rien su. Et oui, j'ai joué un rôle, un rôle que je pourrais qualifié de presque anodin à vrai dire, mais un rôle quand même, alors je leur raconte mon histoire, mais c'est l'histoire du monde. Je leur parle de ce qu'ils savent plus ou moins, en leur donnant les détails qui les fait accrocher à ce que je dis. Bien souvent, ils voient les événements sous un autre angle. Parce que si l'histoire n'a pas toujours parlé des mutants, ils sont là depuis la nuit des temps ou presque. Ils étaient là durant la 1ère guerre mondiale, et durant la seconde aussi. J'ai jouée un rôle dans la bataille qui a délivré Naples, une âpre bataille qui a duré plusieurs jours et qui a fait des ravages. Mais c'est comme ça. Je ne peux rien revendiquer, parce que personne ne me croirait ou presque. Je venais donc de finir un cours d'histoire sur cette bataille justement. L'histoire n'en dit pas grand chose, à travers le monde, elle n'est pas très connue. En dehors des italiens, personne ne la connait ou presque, alors qu'elle a marqué un tournant incroyable durant la deuxième guerre mondiale. Le temps était bon aujourd'hui, alors je décidais d'aller faire un tour dehors. C'est ainsi que je tombais sur Katherine. Il n'y a pas si longtemps, elle était encore une élève ici, mais à présent, elle avait embrassé son destin de professeur, et elle s'en donnait la peine. Elle semblait cependant un peu soucieuse. C'est donc assez logiquement qu'en me voyant, elle m'appela pour me demander conseil. Je ne savais pas encore quel était son soucis, mais je le saurais bien vite.

" Katherine, ce serait un plaisir de te donner mon avis. Qu'est ce qui te tracasse comme ça ? "

Je pensais qu'il s'agissait de la pile de copies qu'elle avait devant elle, ça me semblait logique, mais peut être qu'elle était soucieuse à cause d'autres choses. Il y a de nombreuses raisons de l'être de nos jours, même si je n'en avais que très peu, voire aucune raison. Mais mon cas est particulier à vrai dire. J'attendais donc qu'elle m'énonce son problème avant de lui donner une possible solution.

Fiche codée par NyxBanana

Poor E. Sirus ❧ Katherine A. Pryde

Katherine n’était pas professeur depuis très longtemps mais ce travail était rapidement devenu une passion. Elle avait pourtant été très sceptique au départ, s’imaginant difficilement derrière un bureau toute la journée alors qu’elle pourrait être dehors, en mission, active et utile. Néanmoins, rapidement après avoir commencé, elle a réalisé qu’elle était également très utile dans sa salle de classe : Les élèves progressaient, lui demandaient de l’aide et des conseils, elle les aidait à être meilleur, que ce soit en informatique ou dans leur maîtrise d’eux-mêmes. Ce n’était pas non plus un travail aussi facile qu’elle le pensait, il fallait expliquer des choses qui semblaient évidente, avec des mots simples d’abord. Imaginer des exercices pour la pratique, pour qu’ils apprennent à gérer ses méthodes efficacement, corriger de façon juste ET utile. Ne pas trop sanctionner pour ne pas décourager, ne pas être trop généreux pour ne pas leur laisser penser que la vie était facile… Elle commençait à trouver un équilibre aujourd’hui, mais ce n’était pas encore parfait et elle avait la chance d’être extrêmement bien entourée.

Poor était un professeur depuis plus longtemps et, même si elles n’enseignaient pas la même matière, les méthodes de bases restaient les mêmes, les mécanismes étaient similaires. Kitty avait toujours beaucoup respecté Poor, aussi bien en temps que professeur que comme collègue. Elles avaient pourtant un grand nombre d’années d’écart, bien plus que ce qui était visible et aussi bien plus que ce qu’on pourrait imaginer d’ailleurs… Mais elles s’entendaient tout de même à merveille, étant souvent sur la même longueur d’onde. Et le sourire de la rousse était toujours un soulagement pour la jeune mutante, une source de confort. Sans grande surprise, Poor accepta de la conseiller et il fallut donc mettre des mots précis sur une impression… Chose complexe mais Kitty avait l’esprit vif et il lui suffit du temps d’un soupir pour formuler sa requête.

« Et bien… Je me sens atrocement coupable ! Il y a très peu de bonnes notes dans ces devoirs et je n’arrive pas à comprendre pourquoi. Je ne sais pas si c’est mon barème ou la leçon mais… Ils sont presque tous à côté de la plaque et, quoi qu’il en soit, j’ai peur que ce soit de ma faute. Comment faire dans ses cas là ? Peut-être ne pas noter et faire une correction plus poussée en les rendant ? Les erreurs sont souvent les mêmes mais d’autres sortent vraiment de nulle part… J’ai repris mon cours pour voir et je ne comprend vraiment pas où ils ont pu mal comprendre… »

Il y avait vraiment une sorte de tristesse dans son regard. Elle se sentait coupable et ne comprenait vraiment pas d’où venait le problème. La classe n’avait pas été très attentive le jour de cette leçon remarque… Peut-être avaient-ils raté des choses importantes qui pourraient expliquer un tel échec ?

« Après, ils avaient tous la tête ailleurs le jour de la leçon. Avec la situation à l’extérieure, j’ai peur qu’ils ne soient plus aussi… Innocents. Et finalement c’est ça qui m’inquiète le plus je crois… Ils sont à l’abri ici mais avec la mort de Captain America… Qe vont-ils devenir si ça dégénère ? »

En effet, la situation politique hors de ses murs était compliquée et la position des mutants était sur la sellette... Selon la décision des politiques, même les professeurs ne pourraient plus protéger les élèves et Kitty craignait vraiment une guerre civile et un drame. Elle n’était pas prête à perdre sa famille une fois de plus, hors de question de les mettre en danger. Mais comment les protéger de quelque chose d’aussi grand ? Alors oui, le contrôle était un problème, mais le reste l’était aussi. Kitty voulait être un professeur modèle, parfaite, elle voulait tout faire bien, comme toujours.

©clever love.

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