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 Never say never [Maidan]

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MessageSujet: Never say never [Maidan]   Never say never [Maidan] EmptySam 11 Fév - 0:38



Never say never
Maisie ξ Aidan

Deux jours. Je peux m’absenter deux petits jours sans que mon monde s’écroule n’est-ce pas ? C’est sans compter sur Niall et Aidan, toujours prêts pour faire en sorte que mon estomac se noue, que mes nerfs soient à vifs, que mon cœur lâche.
J’étais partie pleine d’espoirs, grâce à Maxwell qui avait réussi à faire exposer mes toiles dans une galerie renommée de Los Angeles. J’étais si contente mais nerveuse aussi. J’en avais parlé à personne, je préférais voir comment les choses allaient se passer… Je n’ai pas vraiment eu le temps de le découvrir. Un texto de mon frère et le sol s’est dérobé sous mes pieds. Aidan était blessé, suffisamment pour que Solus soit obligé de prendre les choses en mains et que Niall me précise que ce n’était pas beau à voir. Si il se permettait de mettre l’accent sur ce point, je n’osais imaginer ce qui était arrivé à Aidan. Après un message bien sentit à mon frère, j’ai foncé à mon hôtel, j’ai mis mes affaires dans ma valise, sans faire attention si j’avais tout pris, puis j’ai filé à l’aéroport. J’ai pris le premier vol pour New York. Et comme je m’y suis prise au dernier moment, il n’y avait plus que des places en première classe. Génial ! Comme si j’avais les moyens ! Je vais voler pour la première fois en première et je ne vais même pas en profiter tellement je suis dans un état de nerf proche de la crise, et j’ai six longues heures de voyage pour m’inquiéter, imagine le pire… J’aboie presque sur l’hotesse à chaque fois qu’elle vient me proposer un truc – sauf quand c’est de l’alcool. J’en ai besoin et au prix du billet, j’ai bien l’intention de vider leurs bouteilles ! Mais je me sens nauséeuse. Je dois en savoir plus, mais c’est impossible, les portables doivent rester éteints et j’enrage. Comment va Aidan ? Solus a-t-il pu faire quelque chose ? Et Niall dans tout ça ? Je ne sais même pas si il est blessé. Cet imbécile ne me l’aurait pas dit, je le connais. Je vais les tuer tous les deux ! Si ils ne sont pas déjà morts. Ma colère laisse place à la peur. Je ne veux pas les perdre, je ne peux pas ! Je n’y survivrai pas une seconde fois. Je commence à avoir mal au ventre et je sens des fourmillements dans tout mon corps. Je me sens mal, vraiment. Je sais ce que j’ai : je fais une crise d’angoisse. Ce n’est pas la première, j’en fais depuis des années. J’ai appris à les gérer, mais là, vu la situation, ça va être compliqué. Je me penche en avance, la tête entre les jambes et j’essaie de respirer profondément. Dans un avion, ce n’est pas super facile de faire ce genre d’exercice. Autre chose : Je met mon casque sur mes oreilles, de la musique à fond et j’essaie de penser à l’instant présent pas à ce qui m’attend à l’arrivée, juste à maintenant. Mais je n’y arrive pas, c’est trop dur. Dernier recours : je prends un xanax que je fais fondre sous ma langue et au bout de quinze minutes la crise est passée, mais pas le stresse.

Il m’a rongé durant les six heures de vol et j’ai des envies de meurtres. La connerie des deux compagnons, la peur, ma crise d’angoisse et enfin le manque de sommeil me rendent dangereuse. Je prends un taxi à l’aéroport et je lui donne l’adresse, enfin je le fais s’arrêter bien avant la planque de Solus. Je ne suis pas folle, ni inconsciente. Je traîne ma valise le long du chemin. Le premier qui me parle, je le bouffe. Sérieusement.

J’arrive enfin devant ce qui abrite un hôpital clandestin et à peine entrée, je lance ma valise dans un coin. Je marche d’un pas déterminé, les sourcils froncés de colère. « Maisie, c'est bien ça » Tiens, le docteur des mutants m'a repéré. Si il n'a pas une bonne nouvelle pour moi, je lui pête les dents « Tu viens voir Aidan ? » « Et Niall. » Je suis d’une humeur massacrante et si il ne l’a pas remarqué à mon ton, c’est qu’il est stupide – même s’il m’a soigné. « Je réussi à faire rentrer Niall chez lui pour qu’il se repose. Il ne voulait pas laisser Aidan. » Sa voix est froide. Il faut dire qu'on ne se connait pas vraiment tous les deux et que je ne suis pas en super disposition pour faire ami-ami avec lui. « Il va bien ? » L’inquiétude perce dans ma voix. « Il n’avait pas une égratignure, c’est Aidan qui était dans un sale état, mais on l’a soigné. Il va mieux, mais il doit rester au lit. Viens avec moi, je t’emmène le voir. » J’ai mal au cœur. J’ai envie de vomir, oui, c’est ça. J’ai peur de ce que je vais découvrir… Et c’est presque hésitante que j’entre dans sa chambre. Sauf qu’il n’y a personne. « Il est où ?! » Il fronce les sourcils, il n'a pas l'air vraiment ravi de voir la chambre vide à son tour. « Il m’a déjà fait le coup… il est parti. » Je sens que Solus ne va pas laisser passer ça auprès d'Aidan, mais si il veut le tuer, il devra attendre son tour, j'étais là la première. « Si il l’a déjà fait, pourquoi t’as pas mis quelqu’un devant sa porte ?! t’es con ou tu le fais exprès ?! » C’est décidé, c’est Solus que je vais buter ! « Calme-toi, il était encore là il y a cinq minutes, il n’est pas allé loin. Je vais envoyer quelqu'un le chercher.» Je m'en fous de ce qu'il veut faire, je préfère courir le plus vite possible vers la sortie de secours. Soyons lucide : par où Aidan passerait pour s’éclipser ? certainement pas par la porte principale !

Après deux couloirs et un virage serré dans lequel j’ai failli me prendre un mur en pleine face, je le vois. Je cours encore plus vite et avant qu’il ne franchise la porte de sortie, je lui agrippe le bras et je l’oblige à se tourner vers moi avec toute la force dont je dispose. « Espèce de… » Ma main est levée, prête à s’abattre sur sa joue. Je le sais, il le sait aussi. Mais elle retombe mollement le long de mon corps. Et contre toute attente, c’est mon front qui se presse contre son épaule – je ne sais pas où sont ses blessures, il s’est habillé pour quitter l’hopital, alors si je lui fais mal, je ne le sais pas. « Imbécile… tu imagine tous ce qui m’est passé par la tête ? Je croyais que tu étais… tu fais chier. » Je ne le regarde pas, je ne vois que le sol vu ma position penchée mais on peut entendre ma voit trembler et deviner que tout est retombé et que je pleure.
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MessageSujet: Re: Never say never [Maidan]   Never say never [Maidan] EmptyMar 21 Fév - 1:28



Never say never
Maisie ξ Aidan

Je l’admets, je n’ai peut-être pas eu l’idée du siècle, mais j’en peux plus de rester couché. Ça fait deux jours. Deux putains de jours que je suis cloué au lit à passer mes journées, fixant le plafond, complètement assommé par les antidouleurs. Pendant que Solus et Niall discutaient, je suis enfin parvenu à trifouiller et à me débrancher de toutes ces machines. J’ai déjà réussi à sortir une fois, mais je n’avais pas encore atteint la porte que Solus a débarqué et m’a bien fait comprendre que la prochaine fois qu’il me reprenait hors du lit, ça allait chier. Sauf que là, j’en ai marre. Je ne peux absolument rien faire ! Je me sens inutile et mis de côté. Je suis blessé, pas agonisant, je peux rentrer chez moi. Par contre, je ne suis pas encore suicidaire, je n’ai pas envie de voir un Solus fou furieux débarquer chez moi et me ramener de force à la clinique. Je vais simplement prendre l’air.

Je profite d’un moment d’inattention ou plutôt, je profite du fait que Solus soit occupé ailleurs pour enfiler en vitesse des vêtements. Une plainte de douleur m’échappe alors que je soulève ma jambe droite pour m’asseoir sur le bord du lit. J’attrape une paire de béquilles à côté du lit. Je ne sais pas qui a laissé ça là, mais ce n'était pas vraiment malin. Enfin, je suppose que je vais te remercier, mystérieux donateur. À peine deux pas qu’il faut déjà que je reprenne mon souffle. Mon corps tout entier n’est qu’une boule de douleur. Je regrette déjà d’être sorti du lit, mais tant pis, j’ai trop besoin de prendre l’air alors, je décide d’ignorer la douleur lancinante et je file en direction de la sortie de secours. J’avance vraiment lentement et ça me fait enrager d’être aussi lent. Même avec les derniers effets des antidouleurs, j’ai vraiment du mal à avancer. J’en aurais presque des vertiges. Je fais de nombreuses pauses. En 5 minutes, j’ai fait le trajet que je ferais en 30 secondes. Bordel, je vais tellement tuer cet enfoiré d’agent d’ARES.

Je tends la main vers la poignée de la sortie de secours. Je l’ai finalement atteint. J’y croyais plus. J’entends des pas claquer derrière moi. Et merde, si c’est Solus, je vais prendre cher, mais le bruit de pas ne ressemble pas du tout à ceux de Solus. Non, c’est… « Espèce de… » Maisie ?! Ok, je crois que je préférerais que ce soit Solus à cet instant. Je manque de trébucher au moment où elle m’oblige à me retourner, surpris et devant manœuvrer avec les béquilles. Sa main est levée et je serre instinctivement les dents, m’attendant à me la prendre. Je pose mon regard sur elle, la défiant presque de franchir le pas. Vas-y, tu attends quoi ? Il reste un peu de place sur le côté droit, fais-toi plaisir. Je suis un peu pris de court quand sa main retombe et que son front vient rencontrer mon épaule épargnée par l’agent d’ARES. Cependant, ce geste me fait grimacer, m’obligeant à trouver un nouvel équilibre déjà précaire. « Imbécile… tu imagines tout ce qui m’est passé par la tête ? Je croyais que tu étais… Tu fais chier. » Je me racle la gorge, ma voix est encore un peu rauque, mais ça va beaucoup mieux par rapport à il y a deux jours « Je sais, je suis désolé » Est-ce que je le suis vraiment ? Je ne sais pas. À vrai dire, je ne sais pas trop quoi lui dire. Je pose délicatement une main sur son visage et je chasse les lèvres qui coulent. Je n’aime pas la voir pleurer, je ne crois pas l’avoir déjà vu pleurer… « Maisie, je vais bien, d’accord ? Solus m’a remis sur pied, ça va » Ma voix n’est qu’un souffle que je lui murmure. Je mens, évidemment que ça ne va pas. Je vais sûrement avoir des problèmes avec ma jambe droite toute ma vie, mon épaule droite est pour l’instant inutilisable, ma gorge est toujours douloureuse et violacée, mon œil gauche commence à peine à retrouver sa couleur normale et il y a sûrement d’autres trucs dont Solus n’a pas encore eu le temps de m’expliquer en détails. A part ça, tout baigne. En parlant de Solus, le voilà qui s’avance vers nous avec une chaise roulante, le visage toujours impassible, mais la colère et l’inquiétude transpercent dans sa voix

« Aidan, je te prie de t’asseoir immédiatement dans cette chaise, je te ramène à ton lit d’hôpital. Je t’ai pourtant formellement interdit de poser le pied par terre
- J’ai besoin de prendre l’air, j’en peux plus de rester couché.
- Dans ce cas-là, demande et on voit ce qu’on peut faire. Ne m’oblige pas à en venir à des méthodes extrêmes pour que tu te tiennes tranquille »

Je retiens un soupir d’exaspération, je me contente de fusiller Solus du regard avant de céder, à court d’option. De toute façon, ça ne sert à rien de forcer le passage jusqu’à la sortie, je me ferais instantanément arrêter par Mouse et Solus. Cette situation me fait vraiment chier. Je m’assois donc dans cette foutue chaise et, à ma surprise, on se dirige vers la sortie de secours. Lorsque la porte s’ouvre, je sens enfin l’air frais. Ça m’avait tellement manqué. Bon, je suis encore assis, mais c’est un début. De toute façon, j’ai usé toute mon énergie pour me traîner jusqu’ici, je n'ai pas la force d’essayer de me tenir debout. « Maisie, je te le laisse, fais attention à ce qu’il ne se fasse pas encore la malle » J’esquisse un vague sourire tandis que le médecin retourne à ses occupations et nous laisse tous les deux ici, face à un vague parking complètement désert.

Quelques instants s’écoulent avant que je ne reprenne la parole « Et toi, comment tu vas ? Aux dernières nouvelles, tes œuvres étaient exposées à Los Angeles » Je capte son regard interloqué et un sourire en coin se dessine sur mon visage « Eh, ne me regarde pas comme ça, c’est Maxwell qui me l’a dit. Je suis vraiment content pour toi que ça fonctionne et que les gens apprécient ce que tu fais » J’essaye d’anticiper sa réaction, d’interpréter une émotion, mais pour l’instant, c’est plutôt difficile. Je sais que va arriver le moment où je vais devoir expliquer ce qu’il s’est passé et que justement, elle va s’énerver pour avoir tenté d’éluder la question. Elle est comme son frère, elle est comme moi, une explosion de colère et d’insultes pour cacher son inquiétude. Finalement, je mes mots flotter dans l'air et j’attends sa réaction sans vraiment d’appréhension, je la connais depuis le temps, je sais ce qui m’attend.

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MessageSujet: Re: Never say never [Maidan]   Never say never [Maidan] EmptyMar 21 Fév - 22:35



Never say never
Maisie ξ Aidan

Merde… j’ai perdu toute ma crédibilité. Mes larmes coulent bêtement le long de mes joues. J’ai eu tellement peur. La colère et les nerfs y sont aussi pour quelque chose. Mais je n’ai pas l’habitude de pleurer, pas devant les autres en tout cas. « Je sais, je suis désolé » C’est facile ça ! Etre désolé après coup. Comme il m’a dit être désolé de m’avoir quitté sans un mot. S’excuser est une chose trop facile. Comme si n pouvait faire toutes les conneries du monde du moment qu’on s’excuse après. Non, ça ne marche pas comme ça. Une simple phrase ne peut pas effacer toute la douleur, la peur et la colère qui m’ont submergé pendant de longues heures. Mais ça, il ne le comprends pas.

Il essuie mes larmes mais je ne le regarde pas dans les yeux. Je ne peux pas lui faire face, les yeux humides. « Maisie, je vais bien, d’accord ? Solus m’a remis sur pied, ça va. » Je lève brusquement le visage vers le sien. Jusqu’à quand ? Un jour, il ne pourra pas soigner. » Mon regard est grave comme mon expression. Il le sait n’est-ce pas ? Qu’un jour il sera dans un tel état que même Solus ne pourra rien pour lui. Est-ce que son arrogance l’aveugle ou bien n’a-t-il pas conscience de ce que sa disparition engendrerait ? Niall et moi… comment croit-il que nous vivrions sa mort ?  

« Aidan, je te prie de t’asseoir immédiatement dans cette chaise, je te ramène à ton lit d’hôpital. Je t’ai pourtant formellement interdit de poser le pied par terre. » Je profite de l’intervention de Solus pour chasser complètement les larmes de mon visage. « J’ai besoin de prendre l’air, j’en peux plus de rester couché. » « Dans ce cas-là, demande et on voit ce qu’on peut faire. Ne m’oblige pas à en venir à des méthodes extrêmes pour que tu te tiennes tranquille. » « Si t’as des sangles, je serai ravie de l’attacher à son lit. » Je propose un sourire sadique aux lèvres. Ma suggestion n’a pas l’air de faire mouche auprès de Solus qui amène Aidan dehors une fois ce dernier assis dans le fauteuil. Je suis le mouvement sans broncher. C’est vrai qu’il a besoin d’air. Ca peut se comprendre, mais si il n’avait pas fait le con – même si je ne connais les détails de l’histoire – il ne serait pas là. « Maisie, je te le laisse, fais attention à ce qu’il ne se fasse pas encore la malle » « T’en fais pas. Vu l’état dans lequel il est, un simple croche pied et il est immobilisé. » Nouveau sourire sadique, mais Solus ne relève toujours pas et retourne à l’intérieur. Comment on déride ce type ?

Nous voilà seuls et le silence semble s’étirer entre nous. Je ne sais pas quoi dire, entre l’engueuler pour s’être retrouvé dans cette situation et remercier le Seigneur qu’il ne soit pas mort. « Et toi, comment tu vas ? Aux dernières nouvelles, tes œuvres étaient exposées à Los Angeles » Je lui jette un regard surpris : je n’ai parlé à personne de cette exposition. Comment peut-il être au courant ? « Eh, ne me regarde pas comme ça, c’est Maxwell qui me l’a dit. Je suis vraiment content pour toi que ça fonctionne et que les gens apprécient ce que tu fais. » Je sors une cigarette de son paquet et je l’allume avant de la passer à Aidan, puis je répète la même opération pour moi. « Je ne sais pas encore ce que ça a donné. J’ai dû me casser en beau milieu du vernissage à cause d’un imbécile qui a choisi le bon moment pour jouer avec sa vie. » Je ne suis pas en colère. Je préfère être à ses cotés à cet instant.

Je tire sur ma cigarette, réfléchissant. J’ai des choses à lui dire mais je connais déjà sa réponse. Portant je ne peux pas m’empêcher de le questionner : « Dis moi : Tu vas arrêter quand de jouer avec ta vie ? » Mon regard jusque là perdu dans le vague se pose sur lui et je m’agenouille afin d’être à sa hauteur, une main posée sur l’accoudoir de son fauteuil. « T’as plus vingt ans… T’as pas envie d’arrêter tout ça ? Avoir un boulot honnête, une petite maison et une personne avec qui partager ta vie ? Une vie normale en gros. »

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MessageSujet: Re: Never say never [Maidan]   Never say never [Maidan] EmptySam 25 Mar - 23:51



Never say never
Maisie ξ Aidan

La fumée gonfle mes poumons. Je tousse une ou deux fois. J’ai la gorge qui brûle, mais ça me fait du bien de retrouver une sensation familière. Depuis combien de temps n’ai-je pas fumé ? Deux jours, je crois. À mes blessures commençaient à s’ajouter les symptômes du manque. Je joue avec la cigarette entre mes doigts. « Je ne sais pas encore ce que ça a donné. J’ai dû me casser en beau milieu du vernissage à cause d’un imbécile qui a choisi le bon moment pour jouer avec sa vie. » Un vague sourire étire mes traits. Pour avoir joué ça, je ne vais pas le cacher, mais il semblerait que j’ai perdu, cette fois. Je pourrais m’excuser de lui faire rater son vernissage, mais je ne suis pas désolé. Certes, c’est important, mais il y en aura d’autres. Et puis, si vraiment elle veut savoir ce que cette exposition à donner, Maxwell lui fera sans doute un compte-rendu et aura les noms des personnes intéressées par son travail. Égoïstement, je suis plutôt touché qu'elle ait abandonné son vernissage et ait fait tout ce trajet pour moi

« Dis moi : Tu vas arrêter quand de jouer avec ta vie ? » Elle s’agenouille pour être à ma hauteur. Je tire sur ma cigarette. Je vois le truc venir. Je me retiens de soupirer. Je vais avoir droit au discours du ‘’trouve un emploi honnête, sois gentil et arrête les conneries’’. Je plonge mon regard dans le sien, que veut-elle que je lui dise ? Elle connaît très certainement déjà ma réponse. Je ne joue pas avec ma vie, je la vis, point barre. « T’as plus vingt ans… T’as pas envie d’arrêter tout ça ? Avoir un boulot honnête, une petite maison et une personne avec qui partager ta vie ? Une vie normale en gros. » Je lâche une exclamation sarcastique « Ouais, merci de me le rappeler » Évidemment que je n’ai plus vingt ans et, encore heureux. J’étais une véritable épave, bouffé par la drogue. Je savais même plus mettre un pied devant l’autre. Encore une fois, c’est grâce à Solus si j’ai pu m’en sortir. J’ai arrêté de compter le nombre de fois où j’ai eu la vie sauve grâce à lui. Chose que je vais éviter soigneusement de mentionner sinon, je donnerais raison à Maisie. « Et non, je n’ai pas envie d’arrêter, certainement pas. Icare, c’est toute ma vie. Si je lâche ça, je n’ai plus rien. Ce n’est pas un boulot honnête, mais ce boulot me convient parfaitement. Sérieusement, regarde-moi dans les yeux et ose me dire que je ferais un parfait petit avocat, avec une petite maison à l’écart de la ville, un jardin, un chien, trois gosses et quarante crédits sur le dos ! » Je porte rageusement ma cigarette à la bouche « C’est pas fait pour moi, ça » Je deviendrais dingue en cinq minutes. Je ne suis pas fait pour suivre les règles, pour être docile et faire ce qu’on attend de moi. Je ne l’ai jamais fait donc, c’est pas à 38 ans que je vais commencer.

Icare, ce n'est pas seulement un groupe de voleurs qui foutent la merde à droite et à gauche. C’est bien plus que ça et j’en suis garant. Pour une fois que ça se passe bien dans ma vie, je ne vais pas les laisser tomber. Surtout qu’eux ne l’ont pas fait, Solus et Lux tout particulièrement. « Me demander de me retirer d’Icare, c’est comme si je te demandais d’arrêter le dessin. Est-ce que tu le ferais ? Même en sachant que continuer à dessiner est dangereux pour toi et ton entourage ? »

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