Kélian ~~ Quand la peur prend le dessus |en cours|

Je suis né en août mille neuf cent quatre-vingt-dix-sept, j’ai vécue cinq ans à Miami, d’où ma couleur de peau assez bronzée. Mes parents ont été mutés quand j’avais cinq et c’est un long périple pour un gamin de cinq ans que de faire 20 heure de route pour rallier les deux villes.

À mes 7 ans, je me suis cassé le bras en montant dans un arbre quand un de mes amis me proposa le défi d’y monter, car je ne suis qu’une poule mouillée. Piqué au vif, je suis monté, mais comme Icare, je me suis trop approché du soleil et je me suis brûlé des ailes métamorphoriquement hein, je suis juste retombé comme une crotte.

À mes 10 ans, mes parents se sont séparés et ma mère a eu ma garde, la cause de la séparation n’est en rien ma faute, mais celle de mon père, qui voyait d’autres femmes et ma mère l’apprit et elle ne là pas supportée. Depuis ce jour je n’ai plus jamais vu mon père qui est parti vivre en Europe. Je lui en veux, car je n’ai jamais eu de nouvelle de lui, à part une carte pour mon anniversaire avec juste écris « Joyeux anniversaire Papa. » , sans rien de plus. Et de même pour noël… À mes 14 ans, j’ai répondu à mon père et je lui ai demandé de ne plus m’envoyer de carte. Car je ne supportais pas d’avoir des nouvelles d’une personne, enfin si on peut appeler ça avoir des nouvelles, qui a brisé une famille pour aller batifolait pour son propre plaisir à droite et à gauche.

À mes 16 ans j’ai commencé à avoir de l’attirance pour les hommes, je venais de sortir d’une relation compliquée avec une fille, je pensais l’aimer mais je ne savais rien de l’amour et je me suis trompé, elle s’en est rendu compte très vite et à briser notre couple. Mais elle ne s’en est pas arrêté là, elle a lancé des rumeurs sur moi comme quoi je ne supportais pas la voir nue ou encore des choses bien pires. Mais je n’ai fait que me cacher, je ne répliquais pas, je ne voulais pas m’abaisser à son niveau. Un de mes amis, un des rares qui me restaient après cette trahison, m’est venue en aide, me portant son soutien pour me reconstruire. Petit à petit, j’ai repris goût à la vie, souriant même aux gens qui me rabaissaient. Et j’ai commencé à éprouver des sentiments pour lui. Je ne pouvais plus me passer de cet homme qui avait tout fait pour me faire sortir d’une spirale défaitiste. Je pensais tout d’abord que c’était de la reconnaissance, mais je me suis vite rendu compte que je ne pouvais me passer de lui, que mes pensées étaient toutes tournées vers lui. J’en étais tombé amoureux… Je lui ai demandé ce qu’il ressentait pour moi et par la même occasion, je lui ai avoué que je l’aimais, que j’étais tombé amoureux de lui… Nous avons passé deux ans ensemble, mais nos vies après les cours nous ont forcé à nous éloigner l’un de l’autre. Et nous avons préféré nous séparer sur un accord commun que de nous faire souffrir avec une relation à distance.

Pendant ma 18e année, j’ai réussi mes examens pour mon entrée en école d’infirmier. J’ai suivi les cours jusqu’à l’incident.
À mes 19 ans, j’ai emménagé chez moi, car je voulais de mon indépendance. Pendant deux années de cours, j’ai trouvé un autre copain et je m’étais installé avec lui, je vivais le parfait idylle, c’était un amour raisonnable nous nous aimions l’un comme l’autre de façon identique et c’est ce que j’appréciais chez lui en plus de son honnêteté. Mais pendant ma vingtième année, avec des amis nous avons fait une soirée. Mon copain et moi avons invité des personnes de notre classe pour un petit repas, j’ai passé une journée entière aux fourneaux pour régaler les morfales qui me servent de potes. J’ai donc mis les petits plats dans les grands, une salade de chèvre chaud et de bacon frit. Puis du riz et du saumon. Et pour finir une tarte aux citrons meringué. À la fin du repas, nos invité partis, je suis allé dans la salle de bain, une sensation de ballonnement et d’oppression, se fit sentir, comme si quelqu’un ou quelque chose appuyait sur ma cage thoracique puis après, ce fut le noir complet. Je suis réveillé quelques jours plus tard, allongé sur le sol, des débris de pierre m’entourant. Il faisait noir, il n’y avait pas un bruit. Enfin, s’il y en avait un au fond dans ma tête, un murmure imperceptible en un premier temps puis de plus en plus fort, et qui ressemblait à des mots. La voix d’une femme qui n’avait rien à offrir à son mari pour leur anniversaire de mariage. Puis une seconde voix est apparue celle d’un enfant qui s’ennuyait et qui ne savait que faire. Puis plusieurs voix sont venues se greffer aux premières, le bruit est devenu assourdissant et la peur m’a pris à la gorge. Je ne savais que faire, qui appeler… Je suis allé aux urgences, mais je ne savais comment expliquer ce qui s’étais passé. Alors je suis parti. Je me suis caché chez moi ratant ma troisième année d’infirmier. Je me croyais fou, j’ai lu des livres qui parlait de dédoublement de la personnalité, une sorte de maladie cérébrale que l’on appelle la schizophrénie. Je me suis donc enfermé chez moi loin de tout payant le loyer de mon appartement par un apport régulier d’argent de la part de ma mère. Je passais mes journées dans le noir, j’avais peur de bouger, peur de respirer…

La seule fois où je suis sortie, c’était pour me faire des courses et j’ai vu aux informations que Captain America venait de mourir. Je suis resté debout au milieu du trottoir, comment un homme comme lui pouvais bien mourir, comment était-il mort ? Un de mes héros préférés a rendu l’âme. Un coup de klaxon me fit sursauter et une sorte d’onde de choc fit exploser les vitres qui m’entouraient. Je suis parti en courant jusqu’à mon appartement. Avec une seule question en tête… « Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est moi qui ai fait ça ? ». Mais après quelque temps, j’ai compris que je n’étais pas fou, mais que j’avais une faculté qui me permettais d’entendre les pensées des autres et de faire bouger les objets par la force de mon esprit. Je me suis donc construis une sorte de mur entre moi et le monde qui m’entoure. Je me suis trouvé un petit job d’aide-soignant dans une maison de retraite pour continuer de payer mon loyer et surtout pour soulager ma mère. Mais maintenant les crises sont beaucoup plus forte même avec mes barrières, je les entends et ça me fait peur. J’ai besoin d’aide, car je ne sais pas encore combien de temps, je vais tenir…

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