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 SCENE TWO •• samarian

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MessageSujet: SCENE TWO •• samarian   SCENE TWO •• samarian EmptyMer 3 Fév - 2:31


scene two feat marian e. carson


Il est sept heures et deux minutes quand Samuel pénètre dans l'immense immeuble situé au 10 West End Avenue. Ce dernier ne reflète pour l'instant qu'un ciel d'un bleu profond qui tire vers les roses, grâce à ses centaines de vitres. On peut deviner des formes noires contre les baies vitrées,  des ombres humaines qui se baladent devant le panorama.

On dit de New York qu'elle ne dort jamais. Pourtant la bâtisse semble prendre vie petit à petit. Tout comme les rues. De nombreux taxis se faufilent entre les voies, des hommes et des femmes attendent leur bus en regardant leur montre toutes les deux minutes, d'autres s'arrêtent au café du coin et puisent dans le liquide bouillant une énergie nécessaire à leur journée. Tandis que la rue et les habitants de New York deviennent plus agressifs, le docteur Fawkes s'engouffre dans le building de verre, puis l'ascenseur, direction le onzième étage. Des visages lui sourient, font un geste de la main, d'autres moins agréables montent les yeux au plafond lorsque l'habitacle se remplit peu à peu.

Il profite du trajet pour se plonger dans ses pensées. Se souvenir de ce qui a changé ces deux dernières semaines. Son absence à Central Park le dimanche matin. Il le sait. Il y pense chaque jour. Il ne dort qu'à moitié. Le visage d'Elie apparaît en premier dans son esprit mais il vite effacé par celui d'une inconnue. Une inconnue aux yeux ébènes et au sourire brillant. Mais aussi aux sourcils froncés, aux traits tirés de colère et aux mots tranchants comme des lames de rasoir. Des mots qui blessent. Qui crient, qui le jugent, le montre du doigt. Une inconnue sur qui il a utilisé son pouvoir sans en juger les conséquence. Il n'allait pas la revoir après tout. Elle n'était qu'un visage parmi tant d'autres.

Le bruit aigu de la cage de fer retentit et sort le docteur d'une certaine torpeur. Il sort à son étage avant de suivre un long couloir, ce dernier tapissé de moquette beige à motifs géométriques, d'un très mauvais goût selon lui. Il jette un air dédaigneux au mur qu'il voit tous les matins comme si le regarder intensément pouvait y changer quelque chose. Les chaussures noire hors de prix tapent le parquet, faisant résonner le bruit dans tout le corridor qui heurte également les cloisons. Il passe une main dans ses mèches sombres, regarde l'heure sur son téléphone. Sept heures quatorze. Soupir. Si seulement la journée pouvait vite se passer. Si seulement il pouvait repartir en arrière. Reprendre l'ascenseur, un taxi, faire le trajet à l'envers comme si il ne s'était jamais produit. Au lieu de ça, il enfonce la poignée de l'appartement 104 ouvert, entre. Une odeur de vanille

A l'intérieur l'appartement se présente comme un cabinet médical classique, malgré quelques détails. En face de lui une bulle d'accueil en arc de cercle de bois blanc où le secrétaire prends les rendez-vous. Les murs de l'appartement sont tapissés de bleu. Certains murs ont un bleu plus foncé comme ceux de son bureau. Le parquet est d'un gris clair reposant pour les yeux et le mobilier reste simpliste. Des fauteuils en tissus gris, des chaises et une table en bois brut. Quelques journaux pour patienter. Pas de plante à l'horizon. Quelques cadres avec des photos en noir et blanc, achetés dans un quelconque magasin pour combler les murs vides. Une décoration à l'image de Samuel. Neutre, grise, une certaine froideur. Propre, rangé, ordonné. Triste. Vide.

Il prends la peine de saluer son secrétaire à l'accueil d'un léger sourire et il pose le gobelet en plastique vide sur le bureau de ce dernier pour lui faire signe de le remplir. La journée va être longue, autant qu'il soit réveillé pour recevoir ses clients. Il traverse la salle d'attente vide située à droite de la pièce pour ouvrir une porte à vitrage teinté. Il la referme avec une certaine précaution. Le bureau se trouve devant lui à quelques mètres, la pièce toute en longueur, ne disposant que d'une seule fenêtre. Le parquet gris continue ici jusqu'à la salle à sa gauche où le matériel médical est entreposé et où il ausculte ses patients. Il pose son manteau d'un gris foncé sur le porte manteau à l'entrée, dévoilant sa chemise pourpre ainsi qu'une cravate noire assortie à son pantalon. Samuel se dirige sans sourciller vers son bureau. Ce dernier est fait à partir d'un bois foncé dont les nervures et nœuds de la matière première sont presque imperceptibles. La décoration encore une fois est des plus discrète. Des cadres, plus grands cette fois ci mais toujours en noir et blanc ornent le bleu du mur, représentant des montagnes et paysages.

Il s’assoit sur la chaise derrière le bureau, s’agrippe au bureau pour s'approcher de l'ordinateur portable dans le coin droit du meuble. Il ouvre l'écran, appuie sur le bouton power. L'écran s'allume et il finit par entrer son mot de passe. Sa session s'ouvre sur un bureau clair et sobre, au fond assorti aux murs. Il déplace la souris depuis le pad pour ouvrir son emploi du temps. Rapide coup d’œil sur les patients de la journée. Certains sont des habitués, d'autres des noms dont il n'a jamais vu. Ses yeux sont attirés par l'ombre derrière la vitre blanche, une ombre masculine qui entre sans toquer pour lui servir un nouveau café. Le secrétaire rentre à pas feutrés, contournant le tapis à franges au sol pour ne pas le tâcher. Samuel daigne lui accorder un regard. Regard auquel il ajoute un sourire et un merci. La porte à nouveau se ferme, tremblant sur ses gonds, vibrant d'un petit bruit métallique. Le silence retombe, Samuel plongeant à nouveau sur son planning. Journée longue, comme hier, comme sans doute la semaine d'après. Ce vendredi a quelque chose d'oppressant. Sans doute car le ciel a beaucoup de mal à se lever. On peut percevoir des rayons orangeâtre au loin, traversant avec difficulté d'épais nuages.

Douze heures quinze. Samuel grignote un hot-dog cherché en urgence au coin de la rue dans le boui-boui le plus proche. La salle d'attente fourmille de patients qui ne pensent qu'à discuter avec leur progéniture ou débattre de la couverture du dernier Cosmopolitan. Il jette l'emballage papier vide dans la poubelle et bipe Benjamin son secrétaire pour recevoir son prochain malade. Il est midi vingt et Samuel a envie de se pendre à son balcon. Il est midi vingt et Samuel ne pense qu'à boire un whisky coca des plus rafraîchissants.

Cinq heures cinquante. Samuel respire entre deux patients. Plutôt avant le dernier, comme lui a annoncé son secrétaire avant de quitter les lieux. Il cligne des yeux vigoureusement, se lève de sa chaise dont il sent ses membres endoloris par la position assise et se dégourdit quelques instants devant la baie vitrée. Il s'étire, baille, passe ses doigts sur ses tempes. Le docteur fait volte face pour chercher son mug des mains et en siroter le contenant. Il tourne sa tête pour voir l'extérieur du bâtiment. Le soleil commence à se coucher même si très peu vu dans la journée. La pluie ne se montre toujours pas, mais on peut entendre le grondement du tonnerre. Tout en bas, la rue est en effervescence. Les petits êtres se remuent, s'agitent, courent dans tous les sens. Les voitures roulent au ralenti, les piétons profitant des bouchons pour traverser au beau milieu de la route. Plongé dans le spectacle de puces, il entends au loin que quelqu'un toque à la porte.

« Entrez. »

Naturellement, sans pression. Sa voix est toujours grave, sans pression. On peut entendre derrière lui la porte qui grince et s'ouvre lentement. Dos au patient, il ne se tourne à aucun prix. La vue est bien plus belle que n'importe quel visage. Il prends une autre gorgée, soupire. La journée est bientôt finie. Plus qu'une personne à voir. A supporter. Il pourra rentrer chez lui. Nourrir son chat. Profiter de son week-end. Sans aller à Central Park. Sans la regarder indéfiniment.

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MessageSujet: Re: SCENE TWO •• samarian   SCENE TWO •• samarian EmptyMer 3 Fév - 18:41



 
Do you understand that we will never be the same again?
The future's in our hands and we will never be the same again



    feat Samuel M. Fawkes; 10 West End Avenue

 

 

Infirmerie de l'Institut Xavier. Marian est allongée sur une table d'opérations, électrodes sur la poitrine, capteurs sur les tempes. Les mains du professeur Charles Xavier entourent le haut de son crâne. Cela fait plus d'une heure que cela dure. Infiltrer le cerveau de quelqu'un est toujours très délicat, surtout quand on touche aux souvenirs.
Au bout d'encore quelques minutes, Marian est autorisée à reprendre connaissance. Ses paupières papillonnent, laissant à nouveau filtrer la lumière des néons blancs qui agressent ses yeux. Ses doigts viennent décrocher les patchs sur sa peau, et elle se relève à peine que déjà, l'octogénaire lui indique de l'attendre ici.
Marian descend de la table d'opérations, et enfile ses chaussures posées en dessous une heure auparavant. Elle se frotte les tempes, se pince l'arrête du nez. La sensation après que quelqu'un se soit introduit dans votre cerveau n'est pas des plus agréable, et elle la ressent un peu trop souvent à son goût ces derniers temps.
Au bout d'une dizaine de minutes, les portes de l'infirmerie s'ouvre à nouveau. Le professeur Xavier est de retour. Elle sait qu'il l'as trouvé.

« Tu es sûre de vouloir t'y rendre seule ? » demande le mutant de son éternel voix douce et empathique.

« Certaine. »

Il n'y a pas besoin d'autre chose. Marian récupère l'adresse nécessaire à sa mission, et quitte les sous-sols de l'Institut.

•••



La Mini Cooper file sur l'asphalte. Marian, vêtue sommairement d'un jean et d'un pull en grosses mailles de laine d'un vieux rose pale, fixe la route d'un air songeur et déterminé. Un coup d'oeil au GPS de son téléphone lui indique qu'il ne lui reste plus que dix minutes avant d'atteindre New York. Le temps lui semble une éternité.
Les deux semaines qu'elle vient de vivre lui ont semblé durer des siècles. Depuis cet événement à Central Park, elle n'arrive pas à penser à autre chose. Il lui a pourtant fallu quelques jours pour convaincre Charles Xavier de l'aider avec sa mémoire bancale, et une fois le pouvoir utilisé sur Marian identifié, de se servir du Cerebro pour retrouver le mutant en question. L'inconnu de Central Park.
Sauf qu'entre temps, la vie de Marian a été un peu trop chamboulée pour qu'elle ne prenne le temps de se rendre à l'adresse notée sur un papier au fond de sa poche. 10 West End Avenue. Une recherche sur internet lui a rapidement appris que l'immeuble en question abrite un cabinet médical. Étrangement, cela ne l'étonne guère. Il a bien une tête de médecin. Une fois donc son emploi du temps un peu plus calme, la mutante prit rendez-vous dans le fameux cabinet. Vendredi. Dix-sept heures cinquante. Parfait. Vu les horaires des généralistes à New York, Marian ne doute pas d'être la dernière patiente de la semaine.


C'est un peu en avance qu'elle se gare sur la parking réservé à la clientèle du cabinet.
Marian sort du véhicule, et enroule son immense écharpe blanche autour de son cou. L'immeuble est impressionnant. Un miroir sur lequel se reflètent les nuages grisonnant et les piétons pressés. L'orage gronde même s'il ne pleut pas encore. Cette journée prend une tournure inquiétante. La jeune mutante sert ses bras autour d'elle. Elle ne sait pas du tout comment vont se dérouler les prochaines minutes, et cela l'angoisse un peu. Néanmoins, elle est toujours aussi en colère, voir même plus qu'elle ne pouvait l'être deux semaines auparavant, et elle entre dans l'immeuble d'un pas ferme. L'étage du cabinet est indiqué sur une plaque dans le hall principal.
L'ascenseur la mène à destination dans un bruit discret, et quand les portes s'ouvrent, Marian ne peut retenir une petite exclamation, impressionnée. L'endroit est plutôt classe, bien que laissant transparaître une certaine froideur. On peut difficile s'y sentir à l'aise.

« Bonsoir, j'ai pris rendez-vous, » s'annonce la mutante à l'accueil, « Carson, Marian. »

Le secrétaire jette un coup d'oeil à l'agenda, confirme les propos de la jeune femme, et l'invite à s'installer en salle d'attente en lui disant que le docteur la recevra d'ici quelques instants. Grâce à l'heure tardive, elle est la dernière client et, Dieu merci, la salle d'attente est vide. Elle n'aurait pas supporté des vieux croûtons ou des gamins qui braillent.
L'attente est de courte durée. A peine cinq minutes et déjà, le secrétaire vient lui annoncer qu'elle peut entrer dans le cabinet. Il est temps pour elle de revêtir son plus beau sourire, et son armure.

Un coup léger contre la porte, et Marian l'ouvre pour pénétrer dans la pièce. Il est là. Il lui tourne le dos, surplombant la ville depuis sa fenêtre. Il doit avoir un sacré complexe d'impuissance. Il ne prend même pas la peine de se tourner.
La mutante sourit. Elle réduit la distance en se dirigeant vers le bureau et, au lieu de s’asseoir sur les sièges réservés aux patients, ce qu'elle n'est clairement pas, elle contourne le meuble et se laisse tomber dans le fauteuil du médecin. Confortable au possible.

« Bonsoir, Docteur Fawkes. » Son sourire s'élargit. Elle est plutôt contente de son effet de surprise. Il ne devait clairement pas s'attendre à la revoir.   « Quoi que je peux t’appeler Samuel, non ? Je pense qu'après avoir essayé de me contrôler mentalement pour éviter d'assumer tes conneries en public, on est assez proche pour utiliser nos prénoms, tu ne crois pas ? »
 

 
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