더 뛰게 해줘
나를 더 뛰게 해줘
두 발에 상처만 가득해도
니 얼굴만 보면 웃는 나니까
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s e p t
Il se lève sur le toit glissant de la maison de sa meilleure amie, gosse de sept ans au sourire espiègle et yeux bridés n'ayant peur de rien
“Tshh! Vas t'en!” elle lui crie pour qu'il se retourne. Jared la trouve jolie, Andrea, mais elle passe son temps à lui rapeller ce qu'il oublie et ça lui tape sur les nerfs.
“Non” il réplique d'une voix chantante avant de se glisser par sa fenêtre avec agilité, elle lâche un petit cri avant de le pousser avec amusement
"Allez! Mes parents vont apeller ton papa si ils te voient ici...” A la mention de son père il fronce les sourcils et regarde le sol en soupirant.
Il ne veut pas le voir encore une fois, ressentir a nouveau la douloureuse chaleur sur sa joue et devoir ravaler les larmes de honte qui gonflent dans ses yeux, mais il le faut, il est trop jeune. Ses pupilles sombres remontent vers Andrea, la fille blonde à l'accent étrange, et il comprends qu'elle s'en veut mais ne le dira pas. Au lieu de s'excuser, elle gambade aux alentours de sa grande chambre colorée d'enfant gâtée avant de soudainement se retourner vers lui
“Jaja, ma maman elle dit que ta maman elle est partie parce que c'était une mutante!” elle pouffe
“Tu t'imagines! Elle est vraiment folle ma maman des fois”Silence. Il ne veut pas lui dire que c'est la vérité, mais que maman n'est pas partie, elle a disparu. Papa lui dit tous les jours. Jared force un sourire sur son visage enfantin avant de sauter sur le lit de la fille en riant avec elle.
d o u z e
“J'ai pas besoin de ton aide”Douze ans, il grogne derrière ses cheveux noirs. Elle le fixe du haut de son allure pêtante, entourée de sa bande d'amies "normales" et continue son monologue. La neige tombe doucement autour d'eux
“Ecoute, Jay. Il y a des docteurs pour ça maintenant... Je suis sûre que mon père peut—” “La ferme.” Il la coupe en plein milieu de son discours.
Il est différent, oui, mais elle n'a pas à lui vouloir de la pitié. Jamais de pitié de la part d'Andrea. Jamais. Ça vous retombe dessus. Tout vous retombe dessus avec elle. C'est la seule qui sait pour la tempête et les mains gelées de cet autre garçon. Papa aussi le sait. Il a hurlé. L'école militaire pour toi. Jared s'en souvient bien. Il renifle dans l'air froid en regardant son ancienne meilleure amie. Un sourire apparait sur ses lèvres alors qu'elle se retourne.
Quelqu'un comme elle ne doit pas fréquenter quelqu'un comme lui. Ce serait mauvais pour elle.
“J'te déteste! T'es vraiment qu'un sale mutant!” Andrea lui hurle dessus avant de partir avec ses deux autres volailles, tête haute et poings serrés.
Jared soupire en regardant la neige tomber sur ses pieds. Il se sent seul soudain. Est ce que c'est sa faute?
s e i z e
Jared ouvre les yeux en pleine nuit, la chaleur des dortoirs pleins à craquer lui donne envie de hurler. Tant d'hommes amassés en un seul endroit, délinquents, souhait et forcés, tous si différents mais semblables dans le même moment. Il aime ça, mais pas la chaleur qu'ils dégagent. Ça le rend malade.
Il se lève, pâles pieds nus sur le sol de béton glacé et marche vers la fenêtre. Une voix muante l'appelle dans un soupir éreinté
“Qu'est ce que tu branle? Jay?” Il fronce le nez et ne répond pas. L'autre est assis dans le lit juste à coté du sien, il fait des insomnies et personne ne sait pourquoi, s'endort le jour. Pile le genre de gens chelous que Jay attirait. Alors qu'il s'accoude à la vitre ouverte, les pieds nus du garçon résonnent derrière lui et il lâche un soupir
“Ça te dis, on se casse?” Silence de gêne. Il lâche un petit rire dans une expiration et tourne son regard pétillant vers lui
“J'en sais rien. Pour aller où?” “Nulle part. Je veux voyager. On peux vivre sur les routes, ensemble, y a rien qui nous bloque.” L'autre hausse les épaules
“J'veux aller en Asie.” Un sourire sur leurs lèvres, bien sûr qu'on va y aller. C'est même forcé. Il a des choses à apprendre, quelque part là bas. Jared se souvient de son vrai nom et de ces histoires que sa mère lui racontait, souvenirs d'une histoire ancestrale, pays de rois, princes et guerres. Il frissonne dans l'air froid qui paradoxalement le réchauffe. Il irait là où elle vivait, peu importait comment.
J'te l'ai promis, M'man.
d i x — h u i t
“Vite ! S'il vous plait !” Il hurle dans une langue qu'il a apprit en deux ans, à moins que cela en soit une autre? Il ne sait plus. Ses mains gelées attrapent l'autre qui, penché devant le vide effrayant de la falaise, s'apprête à sauter, yeux sans vie, vides, qui ne veulent que se fermer une ultime fois.
“Tu peux pas faire ça ! 'Drew ! Pas de réponse.
Bien sûr qu'il peut faire ça. Qui est Jared pour lui ordonner ce genre de chose? Son meilleur ami, celui qui à fugué l'école militaire avec lui pour aller miraculeusement jusqu'en Asie, Corée, Japon, Chine orientale, Inde, et maintenant le Tibet. Il va l'abandonner? Seul? Au milieu du froid de l'ancien monastère qu'ils ont trouvé pour refuge. Jared desespère, la tempête se fait plus forte autour d'eux, sa faute. Puis il lâche sa main.
Et il tombe.
Jared est seul à nouveau, assis au milieu de la neige qui ne le fait même pas ciller. Les larmes couleraient silencieusement sur son visage s'il avait pu pleurer à cette température. La vieille femme derrière lui le fixe calmement et déclare de sa voix rauque et abimée par le temps ;
“C'est fini, Doyeong. Tu peux venir.” Les mains de Jay se serrent dans la neige, points aggripant la matière familière. Pourquoi? Il se languit de demander, mais les mots ne sortent pas, il est muet. Alors il se lève et la suit à l'intérieur du bâtiment de pierres, sans rien prononcer. Il voudrait les tuer, tous, pour Andrew, mais il doit attendre. Attendre et apprendre.
v i n g t
Il sourit sincèrement, des rires puissant s'échappent d'un bar d'Hongdae, Seoul. On claque les verres de soju et autres mélanges d'alcool, chante des chansons paillardes en gueulant.
“Un autre! Un autre! Un autre!” et Jared avale un autre verre, il ne les a pas compté. Ça faisait combien de temps qu'il n'était pas descendu à Seoul? Se faire des amis d'un soir et vivre comme les autres au lieu de rester enfermer dans les sous sols du monastère. Une semaine tous les ans. Pas une minute de plus. Alors il profite, rit, se comporte comme le dernier connard en ville, sort sans jamais s'arreter et attrape la vie à pleines dents. Parce que c'est ce qui est amusant avec son âge et sa situation.
Un bruit retenti dans la rue alors qu'il allait prendre un autre verre et Jared prefere soudain se lever et suivre la foule curieuse au dehors. Son sourire disparait lorsqu'il aperçoit deux mutants se battre, un soupire échappe ses lèvres et il pousse la foule pour arriver au centre du cercle immense laissé par les gens "normaux". Et eux sont là, l'un attachant des plantes, ses ronces, autour de l'autre qui ne scille même pas aux épines rougies alors que ses cicatrices se referment aussi vite qu'ouvertes
“Bon, va falloir arreter un peu, les cons, c'est comme ça tous les jours. J'suis pas la police moi...” Il continue sa tirade, geignant sur les idiots qui gâchent ses soirées depuis le début de la semaine alors qu'il gêle leurs chaussures au sol, brise les ronces d'un coup de pied bien placé et s'écarte pour éviter les coups des deux mutants énervés. Jared allait s'enerver lui aussi quand il vit l'un d'eux tomber, puis l'autre.
Douleur aigüe au niveau de la nuque, une flechette, yeux qui se ferment et tête qui tappe sur le dur sol de béton.
~
Il rouvre les yeux douloureusement, couché au sol dans une vieille cellule de commissariat miteux. Un américain en costard se tien devant lui, son accent familier claque aux oreilles du canadien. Jared grogne, il a la bouche sèche et les oreilles bouchées mais il comprend tout ce qu'on lui dit. Putain.
Le monastère, détruit, dernier détenteur des secrets de la grand mère et des autres disciples à l'intérieur, protection, asile aux Etats Unis, la Main, le SHIELD, des mutants, de quoi? Les mots se mélangent dans son esprit embrumé mais il hoche doucement la tête sans savoir dans quoi il s'embarque. Ses doigts jouent avec la bague autour de son majeur et on l'attrape par le bras avant de le tirer sans ménagement hors de la cellule.
Il retourne à la maison ?
v i n g t — d e u x
“Bouge ton cul!” Il avait décidé de le menacer de son arme simplement, mais ses instincts avaient pris le dessus quand il l'attrapa par le bras et le lui tordu dans un angle peu naturel, le faisant tomber à genoux sur le sol dans un cri de douleur. Sa partenaire frisonnait chaque fois qu'elle le voyait sur les nerfs ainsi, visage froid et fermé qui donnait froid dans le dos, mais elle comprenait Jared. Ça faisait trois mois qu'ils traquaient le commanditeur de ce sbire qu'ils venaient d'attraper en plein milieu de sa planque, un appartement miteux du centre ville. Alors, oui, elle comprenait la détermination mêlée de haine qui brillait dans son regard.
Elle soupira lorsqu'elle sentit le famillier air froid autour d'eux et posa sa main sur son épaule
“Arrête. Il va rien dire. On l'amène au QG et on se débarassera de lui la bas.” “Je comprend même plus pourquoi on fait ça.” Il se calme, l'air autour d'eux se réchauffe doucement alors qu'il appuie sur un point dans la nuque de son otage et le menotte une fois évanoui.
“On va boire un verre, Abbs? Maintenant que je suis plus traqué par leur puce de merde.” Il sourit quand elle hoche la tête et ramasse le corps inconscient, le posant sur son épaule en grimaçant alors qu'il sort de l'appartement avec Abigail. Pas besoin de savoir qu'ils sont soulagé que le Registration Act ait pris fin pour remarquer que leur visages sont plus sereins qu'auparavant, même avec ces problèmes habituels qui les suivent constamment.
“Tu pense que Coulson va nous donner des vacances un jour?” elle pouffe en marchant à ses côtés dans les rues bondées de New York. Il hausse les épaules en passant un bras amical mais ereinté autour des siennes, et il sourit. La vie est plutôt clémente avec lui ces deux dernières années, il se souvient encore du bordel sans nom de son adolescence et les choses qui lui ont été inculquées par l'ancienne porteuse de sa bague.
Mais à présent il est heureux, en paix, pour une fois, et c'est avec un sourire qui exprime cet état d'esprit qu'il répond joueusement à sa partenaire.
“Faudrait lui demander. Tu penses qu'il a assez d'esclaves sous le coude pour se passer de deux agents?” Elle rit, il ne pense pas qu'il y ait besoin de preciser qu'il ne porte pas réellement ces pensées. On lui a sauvé la vie quand il avait vingt ans, et ça, il le doit à cet homme et aux autres travaillant comme lui, il ne l'oubliera pas.
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Laisse-moi continuer de courir
S'il te plait, laisse-moi continuer de courir
Même si mes pieds sont blessés et couverts de cicatrices
Je souris chaque fois que je te vois