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 Why'd you Fake it! [ft. Avalon]

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Anonymous

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MessageSujet: Why'd you Fake it! [ft. Avalon]   Why'd you Fake it! [ft. Avalon] EmptyMar 3 Mai - 20:51





Six heures de l’après-midi. Un soleil qui tombait peu à peu, emmenant avec lui la sécurité de sa lumière. Un moment magique et délicat. L'équilibre de la lumière et des ombres, penchant lentement vers le côté cachotier des deux. Sa chemise s'agence au bleu marin qui emplit le ciel, contrastant son blouson beige. Il sent la chaleur, faiblissante, ouvrant la porte au vent et a son souffle rafraichissant, mais aucunement froid. Merveilleuse nuit qui s'annonce, douce, calmante, le genre qui donne des idées au couple. Des idées aux fous. Ceux qui rêvent éveiller. Des idées aux pires personnes. Ceux qui se perdent dans leurs pensées. Ceux qui portent leurs couleurs fièrement, laissant leurs désirs rampé jusqu'au sein des autres. Une aura les encerclant, comme un phare invisible, invitant, malgré leurs messages clairs et nets. Danger. Bateau en dérive. Bateau échoué.

Bull était l'un de ces phares. Une lumière froide dans la normalité de la vie. Un puissant aimant d'attention et de recul, attirant de par sa liberté. Il était une bête dans un monde d'humain, un vieux rappelle au conte animé de Disney. La belle et la bête. Bull secouait la tête pour échapper à cette affreuse image. Tsss. Un film pour enfants n'était pas du tout respectueux de son immense talent. De sa personne unique. De son merveilleux caractère. Il n'y avait rien qui égalait son être, pas même les dieux descendus de nulle part.

Bull' s'engouffra dans un restaurant, s'extirpant de la foule extérieure, l'échangeant avec un intérieur chaud et accueillant. L'odeur de la viande braisée emplissait ces narines et détendait ces divers muscles. Il ne pouvait que retenir son coulis de bave pour l'instant, croqué dans un morceau juteux viendrait bien assez tôt. Le maître d'hôte le toisa, un regard inspecteur, avant de lui offrir un regard aussi chaleureux que générique.

" Réservation pour un, au nom de Benjamin Pointdexter. ♪"

Sa voix glissa sur l'air comme de la soie, s'infiltrant dans chaque orifice possible. Un naturel charmant, comment résister à la perfection après tout, impossible. Son propre sourire estompa celui de l'employé, questionnement sur sa sécurité, peut-être, avait-il ressentit la faim dans la voix du meurtrier. Sa soif incontrôlable. Bull ne mangeait pas que la viande animale, l'avait-il cerné, l'avait-il vécu dans sa petite tête. Son corps lui criait-il de courir. De fuir cet homme. Rare était les judicieux qui suivait leurs instincts faces à un prédateur tel que Bull. Rare était les survivants de ses envies. Ce rassasié d'un bon repas et d'une soirée relaxante n'était jamais suffisante. Plus. Bullseye devait toujours avoir plus.

De défi, De victime.

" Certainement. Veuillez me suivre."

Les deux hommes se faufilèrent dans la pièce aux lumières tamisées. L'endroit normalement invitant, se refroidissait par sa simple présence. Prenant de lui tout l'inconfort d'un plancher froid au réveil, d'une chaise qui tremble sous notre poids, d'un bruit de voiture inquiétant. Bull tendait ces invisibles tentacules dans toute la salle, se mettant à l'aise, marquant son territoire. Même sa table représentait la distance qu'on lui devait. Seule au côté des grandes vitres entrouvertes. Il pouvait sentir une brise venir et quitté le devant du restaurant, se laissant parfumé par les arômes aguichants de la cuisine. Ce vent était submergeant, culinairement érotique. Bull était dans un berceau de succulence, il ne s'en pouvait plus. L'être qu'il était se régalait d'une telle liberté d'exister, de ne pas être sous laisse, aussi fine soit-elle à son habitude. Son esprit jouait, se rependait, crapahutant sur les murs, les fenêtres, et même sur la rue dehors.

Assis, à côté de la vitre, il devait être une pièce d'art pour les yeux égaré des passants. Un monument à la bestialité qui se dressait comme un homme. Bull se révélait dans de telles idées, narcisse n'avait rien sur lui. La chaise libre devant lui était la seule qui osait le regarder dans les yeux.


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