I don't know what to say [Pepper & Reine]

Les portes de l’ascenseur se referment. Je les fixe sans bouger. Je rêve ou Tony Stark vient de me proposer un travail? Je reste indécise un moment avant de comprendre que ce n’est pas le fruit de mon imagination. Il m’a demandé au moment de la fermeture des portes de réfléchir à un potentiel avenir avec sa compagnie. J’ai un sourire au moment où l’ascenseur s’anime. Le tube de transport qui m’a servie à amener la toile pour Tony jusqu’ici est à présent vide, immobile dans mes mains. Un peu plus léger aussi. Il faut dire que l’ampleur de l’œuvre était tel qu’elle avait un certain poids même s’il ne s’agit que de tissu et de peinture. J’ai vu les choses en grand avec cet œuvre là mais je pense que c’est justement ce qui a plu à Stark. Je suis donc fière de ma réussite. Finalement, lui offrir ce cadeau en remerciement de tout ce qu’il a fait pour moi était vraiment une bonne idée. Toutefois, venir lui donner en personne en était peut-être une moins bonne. De la sorte, j’ai appris à connaître le personnage. J’ai réalisé à quel point il était dévoué à sa mission d’être Iron Man et qu’il confronterait ainsi tous les dangers si nécessaire. Voilà qui m’a fait un petit pincement au cœur. L’idée qu’il ne soit de la sorte blessée voir tué m’a traversé l’esprit et je ne pouvais pas le supporter. Égoïstement, j’ai eu envie de lui dire de tout arrêter, surtout à cause de cette nouvelle loi qui l’expose énormément. Je me suis contenté de lui demander d’être prudent. C’est évident qu’il n’allait pas prendre mon conseil au sérieux. Et cela ne fait qu’amplifier mon angoisse qu’il risque sa vie constamment. La cause à beau être noble et les gens qu’il sauve (dont je fais partie d’ailleurs) doivent l’être, par contre je n’ai pas réussi à faire taire cette idée que je ne veux pas qu’il se sacrifie pour ça. Qu’est-ce que ça indique sur moi toute cette histoire? Que je tiens à lui parce que je me soucis de son bien-être? C’est possible. Je ne saurais dire. Je me sens surtout reconnaissante qu’il m’ait sauvé et que par la suite il ait été si généreux avec moi. Personne n’avait été aussi attentionné avec moi depuis bien longtemps, il me semble. Pour Tony, je sais que ce n’est pas grand-chose de dépenser de l’argent pour les frais médicaux d’une parfaite inconnue qu’il vient de secourir, mais pour moi ça signifie beaucoup. Et il me semble que rien de ce que je ne pourrais faire ne parviendra à payer ma dette envers lui.

L’ascenseur se met en route sans que j’aie à lui en donner l’ordre. FRIDAY me ramène à la sortie, je n’ai pas à m’en faire là-dessus. En fait, je suis tellement perdu dans mes pensées que je ne remarque pas à quel étage nous sommes lorsque l’ascenseur s’immobilise et ouvre ses portes. Évidemment, ce n’est pas la sortie. Je m’extirpe tout de même de là, le regard absent. Je ne remarque qu’au dernier moment la personne qui essai d’entrer alors que moi je veux sortir. Nous ne pouvons éviter la collision, même si ce n’est pas très brutal. Le choc est tout de même suffisant pour me couper le souffle et je réalise alors comment distraite j’ai été. Je recule de deux pas et relève la tête pour voir le visage d’une femme.

-Pardon, je m’excuse en me sentant rougir.

Je vois bien que ce n’est pas la sortie. Je retourne donc à l’intérieur de l’ascenseur en évitant de croiser le regard de la femme qui s’engouffre à ma suite. Lorsque les portes se referment, je me sens mal à l’aise d’être enfermé avec la personne dans laquelle je viens de rentrer dedans. J’ose un regard en sa direction à un certain moment et même si elle me semble concentrée, elle me le rend. J’ai alors un vague sentiment de l’avoir déjà vu quelque part. D’un coup, ça me revient et je ne parviens pas à cacher ma surprise en reconnaissant Pepper Potts. Mes yeux deviennent ronds et je tente de me reprendre en détournant le regard. Mais c’est trop tard, elle doit avoir vu que je l’ai reconnu. Si ça se trouve, elle me connaît aussi. Elle m’a surement vu aux nouvelles dans les bras d’Iron Man. Elle doit se demander ce que je fais ici. Le trajet vers la sortie me semble d’un seul coup interminable. Et je n’ai pas d’échappatoire. Je ne peux tout de même pas continuer de l’ignorer. En fait, si je le peux, mais elle pourrait le dire à Tony et ça je ne veux pas. Je me sens donc obliger de dire quelque chose :

-J’espère ne pas vous avoir fait mal, je marmonne en pensant évidemment au tube rigide de transport de ma toile qui se trouvait dans mes mains au moment de l’impact. J’étais distraite.

"Je t'assures Happy que je n'ai pas besoin de toi pour sortir aujourd'hui". C'était la seule phrase que Pepper Potts disait depuis des semaines. Tony avait demandé à Happy d'assister la jeune femme en tant que garde du corps. Bien sûre, Pepper n'avait pas eu son mot à dire et dès le lendemain matin, Happy était là pour la surveiller. Evidement, elle savait que c'était pour sa sécurité, surtout aptès l'accident dans l'avion où elle avait, encore une fois, faillit y rester à cause des mutans qui étaient contre Tony et jusqu'à cette prise d'otage, Pepper était comme la population mais il fallait croire qu'être la petite-amie d'Iron Man était une chose interessante pour ceux qui voulaient toucher le super héros.

Quoi qu'elle fasse, Happy était donc toujours là pour lui dire "Où tu vas?" "Qu'est ce que tu fais?" "Je viens avec toi!" un peu comme un gosse et ça, la PDG n'aimait pas. Et aujourd'hui, elle était particulièrement froide, elle n'avait pas vu Tony depuis un moment et, en plus de ça, Happy l'a suivait partout, jusqu'à rester derrière la porte des toilettes quand elle y était. Elle avait juste envie d'être seule quelques minutes! Aller au parc marché un moment, se vider la tête car dirriger une entreprises comme Stark Industrie, ce n'était pas de tout repos.

Elle avait tout de même réussit à sortir du bureau de Happy sans lui, elle s'était dirriger vers l'ascenceur et avait été prercuter par une jeune femme à l'intérieur qui, finalement, resta à l'intérieur de l'habitacle, un peu curieux selon la PDG mais tanpis. Un silence c'était installé, elle n'avait pas eu mal et au vue de ce qu'elle portait dans ses mains , elle devait être la jeune peintre dont Stark lui avait paler. Ils n'avaient pas beaucoup discuter en ce moment tous les deux mais il lui avait raconter avoir sauver une jeune femme et avoir payer ses soins. Tony devenait bon.

Les regards se croisant, le silence était encore plus lourd, pourtant, Pepper arborait son sourire doux, elle ne ferait pas de mal à une mouche. Puis, la jeune femme à ses côtés se mit à parler. A s'excuser plutôt, mais Pepper n'avait pas du tout eu mal, elle n'avait rien sentit. Elle se tourna alors vers elle en souriant. "Ce n'est rien, je n'ai pas eu mal." Le silence continua un instant. "Vous êtes la jeune femme que Tony a sauver n'est ce pas?"

Tout le monde est au fait que Tony et Pepper sont ensemble. Ce n’est un secret pour personne. Tout comme Iron Man a un visage très médiatisé, cette femme à côté de moi également. Elle est passée de l’assistante personnelle de Tony à la PDG de son entreprise. Ce n’est pas rien. J’ai toujours trouvé cette histoire intéressante. Stark est connu pour son amour des femmes, mais Pepper est quelqu’un de très professionnel. Alors, elle n’aurait pas succombé à son patron comme toutes les autres s’il n’y avait pas réellement de l’amour derrière. Des sentiments forts, créés à la longue par une confiance mutuelle. Une confiance suffisante pour que Stark en vienne à prendre la décision de la laisser diriger à sa place. Lorsque je regarde Pepper, je me sens intimidé pour deux raisons. La première étant parce que je me sens comme une étrangère dans leur intimité à tous les deux. Je débarque avec une toile pour lui et je me permets même de m’assoir et de lui faire la conversation autour d’un verre. Je me suis beaucoup trop incrusté. La seconde raison me frappe en la voyant. Tony vient de me proposer un travail. J’en ai certes besoin, mais est-ce que ça pourrait signifier plus? Est-ce qu’au fond il m’inviterait à… à me rapprocher de lui? Mais à quoi je pense! Il est en couple maintenant. Ça n’a jamais arrêté personne, mais je refuse de croire qu’il aurait pu avoir cet arrière pensé. J’ai beaucoup trop de respect pour lui et pour Pepper d’ailleurs, pour oser me faire de pareils scénarios. Pourtant, ça ne m’empêche pas de rougir un brin lorsqu’elle me reconnaît effectivement. Je baisse la tête quelques secondes, mais ça envoi tout de même le message que je ne suis pas du tout à l’aise. Voilà qui me contrarie. Courage, parle-lui. Je relève la tête et lui souris doucement. Elle me semble gentille à première vue et plus accessible qu’à la télévision également. Cela m’aide à me détendre et à cesser de serrer le tube dans mes mains.

-Oui, c’est moi, je lui avoue finalement. Je m’appelle Loreine.

Elle doit se demander ce que je fais ici. Pas seulement dans cet immeuble mais aussi dans cet ascenseur qui descend des appartements de Tony. La raison de ma visite me semble évidente, mais je préfère lui dire malgré tout :

-Je tenais à remercier Tony une fois de plus pour ce qu’il a fait pour moi. Je pense que ça lui a fait plaisir que je le fasse.

Cela est vrai. Il a apprécié visiblement ma visite brève, ainsi que mon cadeau. Il souhaite même installer la toile que j’ai peins dès ce soir, il me semble. L’emplacement est déjà choisi et je n’ai pas de doutes qu’il compte effectivement l’accrocher à cet endroit comme prévu. Il m’a paru sincère dans sa démarche. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sur la sortie.

-Merci FRIDAY, je dis en faisant quelques pas hors de l’ascenseur.

J’ai également fait sa connaissance à elle aujourd’hui. Et je pense que je vais me souvenir longtemps de sa simple existence. Elle est une merveille de technologie, comme toutes choses créées par Stark d’ailleurs. Je me retourne vers Pepper. Je ne sais pas où elle comptait aller en souhaitant elle aussi atteindre le rez-de-chaussée, mais je pense que je vais marcher un peu dans Downtown avant de rentrer chez moi.

-Le temps est chaud aujourd’hui. Si ça vous intéresse, on peut faire un petit bout de chemin ensemble encore?

Même si au départ j’étais intimidée, une certaine curiosité à rapidement prit la place. Je me suis rendu compte qu’au fond elle n’avait rien d’inaccessible et qu’elle m’est sympathique même. Tout comme j’ai appris à démystifier Tony aujourd’hui, il me semble que je suis en mesure de faire de même pour Pepper.