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 So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel

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MessageSujet: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMer 15 Juin - 3:38



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

Graeme assit à mes pieds, je vérifie l’adresse sur le papier que j’ai volé plus tôt dans la journée. Franchement, me retrouver maintenant face à cette porte, je me sens un peu comme un stalker. Mais, plus que cela, j’ai mes raisons d’insister. Ma vie sentimentale est un véritable désert, et cela ne date pas d’hier. Entre les missions pour la Confrérie et maintenant celle d’Icare, je n’ai plus vraiment le temps de faire des rencontres, même quand il s’agit de coups d’un soir. La dernière personne avec qui j’ai pu dormir, c’est Marian. En plus de ne pas être du bon sexe, elle est et restera une amie chère. Pas le genre de personne pour qui j’aurais un jour la moindre attirance. Depuis le temps qu’elle est friendzonée, il faut dire… Et encore, cette nuit remonte à plus d’un mois maintenant et nous étions à des années lumières de penser à quoi que ce soit du genre.

Bref, lorsque le charmant petit brun qui s’était occupé de Graeme il y a plusieurs mois de cela m’avait enfin envoyé un sms –j’espère qu’il ne sera pas aussi lent pour le reste- je m’étais dit que c’était une bonne occasion. En plus d’être parfaitement mon type, je lui en dois toujours une pour avoir soigné gratuitement mon chien. Ensuite, un gars qui m’envoie un sms en ayant visiblement l’envie de commencer un truc, ça ne m’est plus arrivé depuis mon adolescence. Je alors que j’avais répondu à ses messages, je m’étais à nouveau sentis l’âme d’un jeune homme à qui le monde tendait les bras. L’espace de quelques instants, j’avais retrouvé mon insouciance. Et cette insouciance m’avait fait un bien fou. L’espace de quelques secondes, j’avais oublié le conflit dans lequel les mutants sont empêtré, oubliée la Confrérie, oublié Icare, oublié l’argent que je dois mettre de côté pour pouvoir me louer un appartement. L’espace de quelques instants, j’étais redevenu un jeune homme naïf qui se faisait draguer par sms.

Et cette sensation, j’avais envie de la retrouver, de la vivre au quotidien. Vivre un truc normal de temps en temps. Ma vie a tellement été une succession de folie ces derniers temps que j’en avais oublié que ce genre de moments est encore possible. Et puis, plus que tout cela, il y a cette attirance que je commence à ressentir pour Aidan. C’est stupide, c’est idiot et c’est… pas dans l’ordre des choses. Je considère Aidan comme un frère, je ne devrais pas physiquement réagir à sa proximité. Voir quelqu’un d’autre ne pourra que me faire du bien et me sortir de ce schéma de pensé qui me perturbe. Oui, c’est plus que probablement cela, j’ai juste besoin de voir quelqu’un. Cela fait trop longtemps maintenant.

Surtout que pour être à l’heure au rendez-vous, cela a été une vraie course. Finir un boulot pour Icare, prendre le métro jusque chez Aidan, découvrir qu’il est sorti en laissant Graeme seul. A partir de là, j’ai été obligé de prendre mon chien avec. Il déteste la solitude et il aurait encore finit par gratter un meuble ou pisser dans un coin si j’étais repartis après une brève douche en le laissant seul à nouveau. Pour sa défense, il n’a jamais été vraiment seul et ce depuis que je l’ai ramassé à la rue alors qu’il n’était encore qu’un jeune chiot. Et depuis, on ne s’est plus vraiment quitté. On a dormi ensemble, partagé notre nourriture, on s’est mutuellement tenu chaud les nuits d’hivers. Il m’a sauvé tout comme je l’ai sauvé. Un compagnon fidèle à qui je ne tournerais jamais le dos. Et je sais que c’est réciproque. Même si Graeme a toujours été un froussard qui panique lorsque trop d’inconnus se tiennent autour de lui. Dans les grandes foules, il n’est pas rare que je doive le porter parce qu’il refuse de bouger tant la panique le tétanise.

J’avais donc été obligé de le prendre avec moi. Même si Gabriel avait l’air d’avoir certaines choses en tête pour lesquelles la présence d’un chien pouvait s’avérer handicapante. Et je m’étais rendu au point de rendez-vous et j’avais attendu une demi-heure. Sans nouvel de sa part et lassé de jouer à va-chercher avec Graeme, j’avais rejoint le cabinet de vétérinaire où il travaille. Et là, j’avais vu la salle d’attente pleine. Sans vraiment plus attendre, j’avais fouiné et farfouillé. Jusqu’à me trouver dans une pièce où, je l’admets, je ne pense pas avoir le droit d’aller. Et après avoir peut-être crocheté un tiroir ou deux, j’avais trouvé une fiche de paye avec son adresse dessus. Bon. Ok. Je l’avoue. Travailler pour Icare et la Confrérie, ça a totalement brouillé ma limite de ce qu’il est socialement acceptable de faire pour retrouver quelqu’un. Mais, à ma décharge, je fonctionne comme cela depuis plus de huit mois et les choses se sont toujours déroulées sans encombre.

Et me voici maintenant, devant sa porte à hésiter. Mais comme ça me ferait quand même chier d’avoir perdu autant de temps à remonter sa piste pour finalement me détourner maintenant, mon doigt finit enfin par enfoncer la sonnette alors que je fourre la fiche de paye dans la poche arrière de mon jeans. Ok, je n’ai aucune idée de comment je vais justifier ma présence ici. Mais j’ai envie de tenter ma chance avec ce gars.
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMer 15 Juin - 5:15





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall


D'accord, c'était moche. D'ailleurs je m'en voulait toujours mais c'était la solution qui me paraissait la plus évidente.
Assis sur mon canapé blanc, une jambe pliée sur l'autre, je mordillais nerveusement l'ongle de mon pouce tout en fixant mon téléphone portable laissé à l'abandon sur la table basse. Bon ... peut être que je devrais prendre sur moi et envoyer un message pour m'excuser ou expliquer les raisons de ce lapin, mais qu'est ce que pouvais dire ... Hey salut, désolé de t'avoir posé un lapin après que tu ais attendu un an pour avoir de mes nouvelles mais en fait j'suis un mutant et je suis porteur du virus X1R1 ! ... Non vraiment c'était une très mauvaise idée, puis avec un peu de chance il sera vexé et ne donnera plus jamais de nouvelles de sa vie puis il trouvera un autre cabinet vétérinaire ... D'accord c'était un peu extrême et ça ressemblait au raisonnement d'une adolescente.
Poussant un soupir en m'affalant un peu plus dans mon canapé je rejetais la tête en arrière pour la poser contre le dossier de celui ci avant de me redresser brutalement, choppant le téléphone pour appuyer longuement sur la touche centrale et l'éteindre avant de le lancer vers le canapé en face. D'accord, c'était excessif mais attendre dans l'angoisse d'entendre le vibreur annonçant un message de la part de cet homme était bien pire.

" Comment ça vous pensez que j'ai eu tord ? ... Non. Non ce n'est pas qu'un prétexte cette histoire de virus ! "

Si, évidemment que si, c'était un énorme prétexte. D'accord c'était tout de même l'une des raisons qui m'avait poussée à me défiler mais j'avais également peur de rencontrer à nouveau quelqu'un, j'veux dire en dehors du boulot. Bizarrement avec les bêtes le feeling passait tout de suite mieux, je les comprenaient, la plupart du temps, elles me comprenaient et basta, avec les êtres humains c'était une autre histoire. Lui semblait être sur de lui, et même si je ne manque pas d'assurance j'avoue que devoir me confronter à une situation qui pourrait déraper et engendrer ... d'autres choses était beaucoup moins facile qu'échanger quelques texto tout en essayant de draguer subtilement.
Je ne comptais même plus le temps que j'avais passé ici seul, à vrai dire je n'avais même jamais ramené personne mes seules relations étaient professionnels ou parfois quelques coups d'un soir qui me ramenaient chez eux.

Tout en lançant un regard vers mes chiens, dont l'un mordillait son jouet favori tandis que Lady me fixait toujours, je quittais le canapé pour me diriger dans la cuisine, posant un verre sur le bar séparant la pièce du salon puis je me mis à éplucher quelques fruits. Rien de tel qu'un smoothie frais pour se détendre.
Une fois les fruits coupés en morceaux ce fut le passage au mixeur mais pendant que je gardais une main sur le couvercle, le bruit de l’appareil couvrant presque tout les autres sons, je fronçais les sourcils après avoir entendu quelque chose ressemblant à une sonnette. Directement je fus sur le qui vive lançant un regard vers Chick et Lady qui avaient redressés les oreilles et tournés la tête vers la porte d'entrée.

" C'est surement chez le voisin. "

Quand la deuxième sonnerie retentit, je ne pu m’empêcher de sursauter, ça ne pouvait pas être ma boss, je m'étais fais porter pale afin de rester ici pour éviter toute contamination avec le monde extérieur et j'étais presque certain que personne ne connaissais mon adresse.

" Et si c'était un tueur en série ... Non ... pourquoi il sonnerait ... sauf si c'est pour me faire baisser ma garde ... "

J'entendis presque Lady soupirer face à mes craintes ridicules et rapidement elle se dirigea vers la porte suivit de près par Chick qui se mit à aboyer après avoir reniflé sous la porte.

" Chut ! ... Faites comme ci y'avait personne ici ! ... Attends ... un autre chien ? "

Intrigué, j'arquais un sourcil tout en me saisissant du premier truc qui me passais sous la main, à savoir une poire, et je me dirigeai vers la porte, me maudissant intérieurement de ne pas avoir choisit un appartement où les portes étaient munies de judas. Le coeur battant rapidement dans ma poitrine, je posais une main sur la poignée avant de l'abaisser après avoir tourné la clé dans la serrure.
Inconsciemment mon premier reflex fut de regarder vers l'animal qui pointait le bout de son nez vers moi.

" Graeme ..?! "

En une fraction de seconde tout était clair dans mon esprit mais je priais intérieurement pour que ce soit un rêve dont je pouvais m'éveiller. Malheureusement en levant les yeux, suivant le corps qui se tenait droit à côté du husky, je tomba face à face avec son propriétaire, le même à qui je venais de poser un lapin plus tôt dans la journée. Entrouvrant les lèvres alors qu'aucun son ne parvenait à sortir, je gardais mon regard plongé dans les yeux clairs de Niall, une main dans le dos, cachant la poire dont je m'étais munie, le corps bloquant toujours le passage de ma porte pour éviter que mes chiens ne sortent mais également pour "protéger" mon intérieur.

" Comment t'as eu mon adresse ? ... Et comment t'as passé les portes en bas ? "

Ce n'était surement pas la meilleure chose à dire mais c'était la seule chose qui avait réussi à s'échapper de mon esprit. Étrangement lorsque je soignais son chien, la conversation s'était engagée naturellement mais maintenant que je lui faisais face, je ne pouvais contrôler mes pensées qui se bousculaient dans ma tête tout aussi submergée par les trois chiens autour de moi, mais ce qui étaient pire encore c'était cet espèce de sensation dans mon ventre comme ci j'étais stressé ... vraiment, c'était ridicule. Serrant la poire dans ma main, je ne pouvais qu'attendre une réaction de sa part en espérant que ça ne soit pas trop dur tandis que je repoussais légèrement Chick, curieux de se faire un nouvel ami, derrière moi à l'aide de ma jambe gauche.

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 16 Juin - 0:16



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

Je sonne une fois… J’attends un bref instant avant d’insister. Cela fait-il de moi quelqu’un de désespéré si je crochète sa porte si dans dix minutes j’ai la confirmation qu’il n’y a bel et bien personne chez lui ? Mmmmh… Oui, ça sonne encore plus stalker que je reste de l’histoire. Ça serait en quelque sorte le summum. Et dire que j’ai osé dire à Aidan que si je voulais une relation stable, je voulais qu’elle commence sur des bonnes bases. Pas que je veuille une relation stable avec le jeune homme. Loin de moi cette idée. Je ne suis absolument pas taillé pour être un petit ami exemplaire. Et ça rendrait ma vie encore plus complexe qu’elle ne l’est déjà. Mais… Avec quoi je suis en train de me prendre la tête ? J’appuie une nouvelle fois sur la sonnette et cette fois, ci, des aboiements me répondent. Déjà, Graeme hésite entre la curiosité et la sécurité. Mais sans doute à cause du surnombre en face, il choisit sagement d’aller se cacher derrière mes jambes comme le peureux que cette boule de poile a toujours été. Ne vous y méprenez pas, j’adore mon chien. Mais je ne comprends pas d’où lui vient cette peur constante de ceux qu’il ne connait pas.

Et finalement, alors que je n’y croyais plus, la porte s’ouvre. Je retire ma main de la poche interne de ma veste en cuir l’air que rien, laissant mon kit de crochetage là où il est. Je vais déjà du mal à expliquer ma présence ici je pense, pas besoin de passer par la case voleur indépendant. Et… Alors que je vois son visage intrigué et étonné, je me rends compte que, comme le dernier des idiots, je n’ai absolument rien prévu comme excuse pour ma présence ici. Il va me prendre pour un putain de stalker. Il n’y a que dans une comédie romantique que quelqu’un pourrait trouver ça mignon comme comportement. Et encore… Il faut vraiment que je revois les limites de libertés de chacun.

« Graeme ..?! » Je ne peux retenir un léger rire alors que je me rends compte qu’il se souvient plus de mon chien que de moi. Ok, ça commence mal. Non, en fait, ça a déjà commencé. Peut-être aurais-je du me contenter d’accepter le fait que je me sois pris un lapin et rentrer chez moi en attendant un nouvel sms… Mais je n’avais pas envie d’attendre encore une demi-année. Du coup, je prends le taureau par les cornes, quitte à un peu brusquer ce charmant jeune homme. « Comment t'as eu mon adresse ? ... Et comment t'as passé les portes en bas ? » Euh… Oups ? Je ne peux pas honnêtement lui dire qu’il y a très peu de portes ménagères qui me résistent. Il n’est pas vraiment temps de vanter l’agilité de mes mains. Et puis… Bonjour à toi aussi ? Oh mon Dieu, tout cela partait définitivement très mal. J’espère que ça ne finira pas avec Gabriel appelant les flics.

Je vais pour lui répondre quand je remarque ce bourdonnement familier. Il vient du brun. Je fronce les sourcils et je reste une demi-seconde la bouche ouverte avant de finalement me reprendre. « Un vieil homme m’a ouvert. » Quel immeuble n’avait pas son vieillard ? A croire que c’est une obligation à NYC, un ratio à respecter. « Et… Je me rends compte que j’aurais juste dû t’envoyer un sms plutôt que d’aller demander ton adresse chez le vétérinaire où tu travail… Ça aurait probablement été moins flippant comme manœuvre… Désolé pour ça. J’aurais pas dus. Vraiment. Je sais pas m’arrêter à temps, c’est tout moi ça. » Un rire gêné m’échappe et je me passe une main dans la nuque. « Mais, pour tout t’avouer, je ne voulais pas attendre une seconde fois autant de temps avant de recevoir à nouveau un sms de ta part. »

Je baisse les yeux sur Graeme alors que je le vois avancer de lui-même vers le brun. Voilà qui est peu coutumier. Surtout avec les deux chiens juste derrière le jeune homme. Et c’est avec une réelle surprise que je vois mon husky s’allonger aux pieds de Gabriel. Je sais ce qu’il va faire, il le fait souvent avec moi quand il a besoin de calin. Je ne pense pas avoir déjà vu un autre chien aussi tactile que lui, bien qu’il ne le soit qu’avec moi. Je retiens un léger rire quand je vois mon chien poser sa tête sur les pieds du brun, allant mordiller le haut de l’une de ses deux chaussettes bleu flash à… imprimé dinosaures roses… Bon, peut-être que ce n’est pas si dramatique si Graeme fait un trou dedans un tirant dessus pour réclamer de l’affection… Vu la tête de la chose…

Ne voulant cependant pas qu’il abime les vêtements du jeune homme, je m’accroupis, laissant siffler une remarque amusée hors de mes lèvres. « Graeme, arrête ça. Ce ne sont pas mes chaussettes que tu tires là. » J’attrape délicatement la truffe de mon chien et je le force à ramener sa gueule vers moi, comme je le fais souvent lorsqu’il veut jouer et qu’il se montre un peu trop violent. A genoux sur le sol, je relève la tête vers le brun. « Désolé pour ça. D’habitude c’est un couillon sans nom qui panique dès qu’il croise une nouvelle tête. Je ne l’ai jamais vu être aussi rapidement en confiance avec quelqu’un. »
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 16 Juin - 5:00





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall

" Un vieil homme m’a ouvert. "

Note à moi même, penser à toucher deux mots au concierge sur sa manie à laisser entrer n'importe qui dans l'immeuble. Je m’apprêtais à répondre quelque chose, où au moins le saluer, c'est vrai que je ne l'avais pas réellement accueilli de la manière la plus chaleureuse qui soit, mais j'avais surtout était surpris et pris de cour, mais il continua dans sa lancée, ce qui me fit pincer les lèvres dans un petit sourire tout en l'observant s'excuser.

"  Et… Je me rends compte que j’aurais juste dû t’envoyer un sms plutôt que d’aller demander ton adresse chez le vétérinaire où tu travail… Ça aurait probablement été moins flippant comme manœuvre… Désolé pour ça. J’aurais pas dus. Vraiment. Je sais pas m’arrêter à temps, c’est tout moi ça. "

Son rire est vraiment craquant. Si je m'étais sentit mal à l'aise de l'avoir en face de moi, surtout après le lapin que je venais de lui poser, je ne pouvais que constater qu'il était gêné à son tour d'avoir eu à faire tout ça pour me retrouver et surtout qu'il venait de tout m'avouer. Bizarre, mais je devais le reconnaître il avait du cran.

" C'est flippant je te l'accorde ... Mais je suis flatté que tu ais pris la peine de faire tout ça ! "

A mon tour de rire doucement, baissant quelques instant la tête avant de me mordiller légèrement la lèvre inférieure lorsqu'il évoqua mon long retard pour l'envoie de ce sms. Au moins il ne m'avait pas oublié et semblait toujours être intéressé ... non, forcément qu'il était intéressé, on ne se donne pas autant de mal juste pour ... discuter, si ?  

" Oui ... excuse moi pour ça ...et pour le lapin. "

Relevant les yeux vers son visage je pu remarquer cette différence de taille bien présente entre nous, je n'y avais pas vraiment prêté attention la première fois, bon c'est vrai je m'occupais plus de son chien mais je mentirais en disant que le maître n'avait pas attiré mon attention. Un peu gêné de l'avoir fixé aussi longtemps sans rien dire, je fus soulagé lorsque Graeme s'approcha dans le but d'avoir un peu de caresse. Il se souvenait de ce que nous avions fait pour lui lorsque Niall nous l'avait amené et je pouvais sentir qu'il était content de me revoir. D'un regard amusé, j'arquais un sourcil tout en regardant le husky s'abaisser pour venir poser se tête contre mes pieds mais lorsque j'entendis le mot chaussette resonner dans mon esprit, je n'eu pas le temps de réagir avant que celui ci ne vienne mordiller la dite paire.
Génial, maintenant l'attention de Niall se porterait forcément dessus ... j'aimais mes chaussette, sincèrement, et j'en avais même tout une collection, mais de là à les sortir au premier rendez-vous.


" Graeme, arrête ça. Ce ne sont pas mes chaussettes que tu tires là. "


" Ne t'en fais ... pas, ce n'est rien il a simplement besoin d'affection et ... que tu lui gratte le dessous du museau. "

Tout en parlant, j'essaie de rester le plus "normal" possible, affichant un sourire détendu alors que j'essayais de me débarrasser de Chick qui grattait l'arrière de ma jambe, se mettant sur ses petites pattes pour essayer d'atteindre la poire que je tenais toujours dans ma main.

" Désolé pour ça. D’habitude c’est un couillon sans nom qui panique dès qu’il croise une nouvelle tête. Je ne l’ai jamais vu être aussi rapidement en confiance avec quelqu’un. "

Un nouveau rire m'échappa tandis que je déposais ma main sur la tête de Graeme, le caressant tendrement en le regardant dans les yeux.

" J'ai ...un bon feeling avec les bêtes et ... ils le sentent. Hm Graeme ? Tu m'aimes bien toi aussi ? "

Toujours souriant, je me redressais tandis que le chien s'était mis à remuer vivement la queue, confirmant mes dires. L'ouverture des portes de l'ascenseur au bout du couloir me firent descendre de mon petit nuage, me rappelant que j'avais laissé mon "rendez-vous" sur le paillasson.

" Tu veux entrer peut-être ? ...Enfin je me doute que tu n'as pas fais tout ce chemin pour rester dehors. Enlève simplement tes chaussures à l'intérieur s'il te plait. "

Oui c'était plus fort que moi mais j'aimais garder mon intérieur propre et ordonné. Sans me retourner j'avançais dans l'appartement, suivit par mes deux chiens qui semblaient plus intéressés par Graeme que par quoi que ce soit d'autre, et je déposais la poire sur le bar. La pièce principale était spacieuse, constituée d'un grand salon lumineux, d'une baie vitrée donnant vue sur Central Park, la cuisine était ouverte mais séparée de cette pièce par le bar et un peu plus loin dans le renfoncement se trouvait la porte menant à ma chambre ainsi qu'à la salle de bain.

" Tu veux boire quelque chose ? "


Lançant un regard derrière moi, j'affichais un petit sourire en me dirigeant ensuite vers la cuisine. J'avais laissé la préparation de mon smoothie à l'abandon mais j'en profitais pour le mettre au frigo afin de le garder au frai. Mon attention fut un instant détournée par les chiens qui s'apprivoisaient. Chick était un petit nerveux, tournant constamment autour de Graeme tout en remuant la queue, la langue pendante tandis que Lady s'était allongée, museau posé contre ses pattes. J'étais facilement distrait par leur pensées et émotions mais en m'accoudant au bar, mon regard vint rencontrer la lettre de l’hôpital que j'avais laissé traîner un peu plus loin vers la corbeille de fruit.
Dans l'excitation j'avais presque oublié pourquoi j'avais posé un lapin à ce homme qui aurait vraiment pu faire carrière dans le mannequina si il soignait un peu plus son apparence. Mais maintenant qu'il était là, chez moi, je ne pouvais plus le virer comme ça sans explications.


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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptySam 18 Juin - 23:30



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

Je l’observe caresser mon chien, pas très heureux de voir Graeme me voler la vedette auprès d’un homme qui m’intéresse. « J'ai ...un bon feeling avec les bêtes et ... ils le sentent. Hm Graeme ? Tu m'aimes bien toi aussi ? » Malgré tout, la réaction de mon chien m’arrache un sourire. Il est effectivement rare de le voir aussi facilement à l’aise avec quelqu’un. Raison de plus pour faire en sorte que cela marche avec lui. Avoir quelqu’un pour faire du dogsitting de temps en temps, ça ne serait pas de refus. Bien que je n’aime pas l’idée de ne pas avoir Graeme avec moi, je dois reconnaître que pour certaines missions, je ne veux pas qu’il court de risques inutiles.

« Tu veux entrer peut-être ? ...Enfin je me doute que tu n'as pas fait tout ce chemin pour rester dehors. Enlève simplement tes chaussures à l'intérieur s'il te plait. » Je me redresse en le remerciant pour l’invitation. Je ne sais pas comment me comporter vis-à-vis de lui. Je ne pense pas qu’il y ait vraiment place à l’imagination quant à ce que nous attendons tous les deux de cette rencontre. Mais aborder le sujet me semble… délicat. C’est une danse que je n’ai plus pratiqué depuis longtemps. J’ai eu autre chose à penser il faut dire. Je m’exécute donc, retirant mes Doc Marteens –un cadeau de Graham- d’un geste assuré. Je les dépose près de l’entrée et lorsque je me retourne, je ne peux m’empêcher de laisser trainer mon regard sur la nuque du mutant.

Je cherche du regard la petite cicatrice qui m’indiquerait s’il s’est plié ou pas au Registration Act. Je ne fais pas trop attention au lieu, je préfère essayer de me dévisser la tête pour avoir ma réponse. Ma curiosité me perdra. Malheureusement pour moi, ses cheveux me cachent sa nuque et je dois faire un effort pour ne pas me montrer trop déçu lorsqu’il se retourne vers moi avec un charmant sourire. « Tu veux boire quelque chose ? » Je ne m’attendais pas à cette question. Elle me désarçonne un peu. « De l’eau, c’est parfait. » Je ne veux pas m’imposer plus que nécessaire et je ne connais pas ses habitudes à lui. Et puis, un verre d’eau, de temps en temps, ça ne peut pas me faire de mal.

Je ne sais pas trop quoi faire ou sur quel pied danser. Pour ce qui est du flirt, je ne sais plus comment m’y prendre. Je le rejoins à la cuisine, suivit de près par Graeme. Je manque de trébucher plusieurs fois sur lui alors qu’il essaye de se cacher entre mes jambes, intimidé par le corgi qui semblait juste curieux. Je ne me plains cependant pas, habitué que je suis à ce genre de comportement de sa part. Je cherche un sujet de conversation de manière un peu désespérée avant de repenser à l’incident de tout à l’heure. Un sourire amusé étire alors mes lèvres. « Jolies chaussettes au fait. » Ma remarque n’est pas méchante et l’amusement brille dans mon regard. Personnellement, je trouve ça plutôt mignon mais je crois que j’ai un sérieux crush sur Gabriel.

Il me donne mon verre d’eau et je n’y touche pas tout de suite. Je m’adosse à un meuble. Graeme essaye de se glisser entre le dis meuble et mes jambes, semblant vouloir fuir pour de bon le corgi. « Graeme… c’est toi le plus gros des deux… » Je me décale cependant pour le laisser se cacher en levant les yeux au ciel bien qu’un léger sourire ne se dessine sur mon visage. Je reporte ensuite mon attention sur Gabriel. « Alors… Demander le numéro des clients, c’est quelque chose que tu fais souvent ou j’ai raison d’espérer avoir une chance ? » Bon, ok, on repassera sur la délicatesse de l’approche mais je préfère mettre les choses à plat tout de suite histoire de ne pas risquer de perdre plus de temps que nécessaire au cas où je me serais trompé sur ses intentions.

Je dépose le verre sur le meuble et je m’avance vers lui. La curiosité me ronge. J’ai envie de savoir quel est sa mutation mais je n’ose pas le copier chez lui. Pour ce que j’en sais, cela pourrait être dangereux et je ne maîtrise jamais une mutation lorsque je la copie pour la première fois. L’apprentissage a été suffisamment douloureux que pour que je ne fasse plus la faute. Et plus que cela, je veux savoir s’il y a quelque chose sur sa nuque. Alors, sans vraiment lui donner le temps de répondre, je passe une main dans sa barbe naissante, caressant sa joue avant de glisser dans mon cou. Mes doigts rejoignent ensuite sa nuque. Mon regard accroche le sien et je manque presque oublier le but de base de la manœuvre. Du bout des doigts, je caresse donc sa nuque, remarquant la légère cicatrice. Hum… Recensé. Pas sûr que lui parler de ma propre mutation soit une bonne chose. « Ais-je raison d’espérer que tu m’embrasses ? » ma voix sort comme un souffle et j’ai envie de me foutre des baffes pour l’attitude beaucoup trop cavalière. Mais j’avais besoin d’assouvir ma curiosité sinon je n’aurais probablement pas écouté la suite de la conversation. Et je me serais mal vu lui poser la question de but en blanc…
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyLun 20 Juin - 23:25





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall

J'étais plutôt surpris qu'il me demande un verre d'eau, évidemment j'évitais de juger les gens à leur apparence, mais je pouvais clairement voir que lui et moi n’appartenions pas au même milieu social. Rien de vraiment dérangeant et à vrai dire je le trouvais plutôt craquant dans ses t-shirts de groupe de rock ou métal, même sa barbe lui donnait un côté vraiment sexy sans paraître "sale".  Alors que j'ouvre le frigo, implacablement ordonné et dont on ne peut apercevoir que des produits sains et pas un seul morceau de viande, j'entends Chick sautiller sur ses petites pattes, ses griffes frottant sur le bois clair du parquet, visiblement, il est excité de voir un nouveau chien dans l'appartement au grand dam de celui ci, et il doit certainement sentir que j'apprécie la compagnie du maître de celui ci. Sans m'en occuper d'avantage, je ferme le frigo et ouvre un placard, poussant un peu sur la pointe de mes pieds pour attraper un verre et lui servir son verre.

" Jolies chaussettes au fait. "

Avant de me retourner, mon regard descend vers les dites chaussettes et je sens une chaleur se répandre sur mon visage et me monter jusqu'aux oreilles. Et merde ! J'avais presque oublié que j'avais choisis celles là ce matin ... Bon, au moins il à l'air de trouver ça drôle vu le sourire qu'il tire lorsque je me retourne pour lui donner son verre. Heureusement Chicken est là pour détourner l'attention et me donner une raison de la fermer sur ce sujet afin de ne pas révéler le fameux tiroir à chaussettes qui contient toutes sortes d'abominations, pire même que celle que je porte actuellement.

" Graeme… c’est toi le plus gros des deux… "

Le comportement de ce husky, tout comme la réaction de son propriétaire m'arrache un rire alors que je lance un regard à Chick pour qu'il se calme un peu mais je doute qu'il m'obéira par simple pensée, j'ai encore du mal avec la maîtrise de ce pouvoir, du moins la partie télépathique.

" Chick ... Laisse le un peu tranquille hm ? "

Sans lâcher mon corgi du regard, je le vois s'arrêter et me lancer un regard avant de repartir auprès de Lady qui est restée sur son coussin dans le salon. C'était peut-être un peu trop radical comme méthode mais au moins Graeme peut se détendre un peu désormais, le pauvre est littéralement coincé entre le meuble de ma cuisine et les jambes de son maître.

" Oh j'en ai presque oublié de te présenter mes ch..."

" Alors… Demander le numéro des clients, c’est quelque chose que tu fais souvent ou j’ai raison d’espérer avoir une chance ? "

Sa phrase sort en même temps que la mienne, mais je pense que nous sommes tout deux trop préoccupés par cette question plutôt que par les petits noms que portes mes compagnons. Je reste presque bouche bée, ou du moins les lèvres entrouvertes, pris de cours par cette question et je me vois très mal lui répondre la vérité, à savoir, ton chien m'a raconté les conditions dans lesquelles vous avez vécus et aussi, je te trouve vraiment beau et j'aimerai te revoir ... D'un autre côté, autant lui dire la vérité tout de suite, sur l'attirance évidemment, pas sur le côté mutant.  
Baissant un instant les yeux, je laisse cependant mes lèvres s'étirer dans un sourire gêné, rougissant à nouveau. Il faut dire que je n'ai plus l'habitude d'être dragué, et ça fait vraiment un moment que je n'ai vu personne, peut-être que je suis un peu rouillé à ce niveau mais de toute façon j'ai toujours été le plus timide des deux, parfois même un peu trop coincé.
Je n'avais toujours pas levé les yeux, mais avant de prononcer quoi que ce soit, j'avais entendu Niall s'approcher suffisamment pour faire passer la distance qui nous séparait de quelques mètres à quelques centimètres. Nos regards s'accrochent une fois encore, assez pour que j'ai le temps de m'égarer dans les prunelles claires du jeune homme qui glisse une main contre ma joue.

" Je pense que ... tu as bien fais de venir ici, ou au moins d'espérer, je ne t'aurais pas demandé ton numéro si tu ne m’intéressais ...pas "

Je ne réfléchis plus vraiment aux mots qui franchissent mes lèvres, et je ne m'aperçois même pas que ma voix à baissée d'un ton,  lorsque je lui réponds. Tout ce qui m'importe ce sont ses doigts, parcourant ma nuque. Le frisson agréable qui descend le long de ma colonne vertébrale me fait oublier ce qu'il est en train de caresser et je l'entends poser cette question fatidique.

" Ais-je raison d’espérer que tu m’embrasses ? "

En une seconde tout me reviens en mémoire, comme ci je m'étais pris un violent coup au visage. Les examens, la lettre, le virus ... la raison pour laquelle je lui avais posé un lapin. Sans réfléchir, je plaque le bout de mes doigts contre ses lèvres alors qu'il s'approche un peu trop dangereusement, tout en reculant le visage, m'échappant de son emprise. Encore confus, je vois Graeme sauter sur son propriétaire, debout sur ses deux pattes, et je sais que c'est de ma faute qu'il réagit ainsi, inconsciemment j'ai du le pousser à éloigner Niall de moi. Evidemment il n'est pas agressif et ne grogne pas, il retombe rapidement sur ses pattes et reprend son comportement habituel, secouant légèrement la tête comme pour chasser mon esprit du sien.

" Ecoute je...Je suis désolé, j'avais pas l'intention de réagir comme ça ..."

J'avais envie de ce baiser, presque autant que lui, mais risquer une contamination ... ce n'était pas dans mes principes. Tout en poussant un soupir, je me tourne dos à lui, passant une main sur mon visage avant de me pencher, appuyant les deux paumes de mes mains contre le bar, mon regard fixé sur cette enveloppe.
Peut-être que je devrais lui dire... c'était sûrement la décision la plus sage, de toute façon c'était la seule solution si j'espérais avoir quelque chose avec lui, et dans le pire des cas, il partirait, mais j'aurai été sincère.
Tout en me pinçant les lèvres, je regarde Lady et Chick' qui s'étaient tout les deux levés, surveillant la cuisine après ce petit incident entre Niall et moi puis je me tourne vers lui, décidé à tout lui dire.

" Si je me suis pas pointé tout à l'heure ... et que je t'ai repoussé c'est parce que je suis malade ... pas le genre de grippe ou autre... en réalité je suis même pas certain de savoir clairement ce que j'ai. Je suppose que t'as entendu parlé du X1-R1 ... J'ai appris que j'étais contaminé... et je ne voulais pas prendre le risque de contaminer quelqu'un d'autre avant de recevoir un traitement. "

Avec un peu de chance il ne penserait pas en premier lieu que je suis un mutant mais juste un être humain contaminé, ce qui à bien y réfléchir n'était pas tellement mieux. Tendu, j'hésitais à fuir son regard, ou même à fuir tout court mais nous étions dans mon appartement, alors à part m'enfermer dans ma chambre en espérant qu'il parte je n'avais pas grand chose à faire.
J'étais nerveux quant à sa réaction et autant dire que si il décidait de me tourner le dos comme à un pestiféré, j'aurai certainement du mal à m'en remettre et il me faudrait un bon moment pour essayer de me trouver quelqu'un d'autre.

" ... Dis quelque chose au moins. "

D'accord, ce n'était peut-être pas bon non plus de le brusquer, mais le silence était pire que tout, et tout en détournant le regard vers le salon, je ne pouvais m'empêcher de m'insulter mentalement pour m'être attaché un peu trop rapidement à ce presque inconnu. C'est surement ça qu'on appelait un coup de foudre.



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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMar 21 Juin - 0:46



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Alors que mes doigts caressent sa nuque, je goute pour la première fois depuis longtemps à une notion de vie plus calme. Il est recensé. Un parfait petit citoyen modèle. Dans une vie bien propre et bien rangée. Quelqu’un de probablement stable qui suit son bonhomme de chemin en suivant la loi, quoi qu’il arrive. Tout l’opposé de ce que je suis. Je vis du vol et je me bats pour mes convictions, même si cela implique de faire des choses moches. Et si cela ne me serait jamais passé par la tête plus tôt, là, tout de suite, ces lèvres représentent cette vie plus calme que j’aurais peut-être pu mener si j’avais croisé d’autres personnes à certains moments clés de ma vie.

Embrasser ces lèvres, ce serait embrasser l’espace de quelques heures, cette vie plus posée que je m’étais toujours imaginé étant tout jeune. Ce serait m’octroyer une parenthèse dans le chaos qu’est mon quotidien, une respiration après une longue apnée. Un moment pour décompresser. Alors je tente ma chance. Je me suis déjà montré suffisamment cavalier que pour ne pas m’arrêter en si bonne route. Mais alors que je m’approche un peu plus je me retrouve repoussé à la fois par lui et par mon chien. Je recule d’un pas et lève les mains en l’air. Je coule un regard à Graeme qui a l’air de se comporter normalement. « Ecoute je...Je suis désolé, j'avais pas l'intention de réagir comme ça ... » Je quitte mon chien des yeux, laissant la question de son comportement inhabituel en suspens. Après tout, Gabriel est un mutant et je ne sais pas dont il est capable. Cela ne m’étonnerait pas que les choses soient liées.

« Non, c’est moi. Je n’ai plus fait ce genre de choses depuis longtemps et j’ai encore une fois probablement été trop loin. » Je me mords la langue. Crétin. Déprécie toi encore devant le mec que tu as envie de foutre dans ton lit ! Il n’a pas encore bien comprit à quel point t’es un tocard qui ne vaut pas un clou. Ne sachant quoi faire de mes mains, je les glisse dans les poches de mon jeans, un peu penaud, un peu déçu. En vrai, je suis surtout en colère contre moi-même. A cause de ma foutue curiosité, je fais fuir un mec mignon qui en plus m’a l’air d’être quelqu’un de très agréable.

Lorsqu’il se retourne vers moi, je suis prêt à prendre le chemin de la sortie après m’être mangé une remarque acerbe. Il m’a l’air du genre timide et à ne pas laisser passer une attitude trop cavalière. J’ai été trop vite, trop loin en interprétant mal ses signaux. Ce serait tout à fait normal qu’il me demande de partir. Surtout que je me suis imposé alors qu’il n’est pas venu à notre rencard. « Si je me suis pas pointé tout à l'heure ... et que je t'ai repoussé c'est parce que je suis malade ... pas le genre de grippe ou autre... en réalité je suis même pas certain de savoir clairement ce que j'ai. Je suppose que t'as entendu parlé du X1-R1 ... J'ai appris que j'étais contaminé... et je ne voulais pas prendre le risque de contaminer quelqu'un d'autre avant de recevoir un traitement. » Oh…

Voilà qui était pour le moins… surprenant… Comme tout le monde, j’avais entendu les cris alarmant de la presse, de la pandémie mortelle touchant finalement les États-Unis. Je ne me suis cependant jamais senti concerné par le X1R1. Ma mutation me rend imperméable à ce dernier. Je peux en être porteur sans jamais le savoir. Contaminer des non-mutants ne me pose pas un réel cas de confiance. Mes proches, les personnes auxquelles je tiens, sont tous des mutants. Si je venais à être contaminé, je ne blesserais personne à qui je tiens. Et je n’ai que faire du bien être d’inconnus non-mutants. Cela peut sembler rude mais, chacun sa merde après tout.

Mais, comment le dire à Gabriel ? Il me semble du genre à vivre sa vie bien rangée. Ne paniquerait-il pas à me savoir mutant non recensé ? Il a mon nom et mon prénom… Même mon numéro de téléphone. Même si, légalement, je suis toujours sans domicile fixe, avec ces informations, il ne sera pas difficile de me retrouver s’il venait à donner mon signalement aux flics.  Et je ne le connais pas encore assez bien que pour lui faire cette déclaration. Mais rester après cette annonce, ce serait comme un aveu muet.

« ... Dis quelque chose au moins. » Sa voix me ramène au présent. Mes yeux s’étant égarés retombent sur lui et alors que je le vois, le regard incertain, essayant de deviner ma réaction, je pense en premier avec la partie basse de mon corps, avant même de laisser ma raison s’exprimer. « Tu veux vraiment savoir ce que je pense du X1R1… ? »

Je retire mes mains de mes poches et cette fois ci je me lance pour de bon. Alors que je m’approche, j’étouffe sa mutation pour éviter les réactions violentes. Presque sèchement, ma main retrouve rapidement sa nuque et je le tire à moi sans plus de cérémonie. Et enfin, j’embrasse ces lèvres si tentantes, je goute cette fameuse vie moins chaotique que la mienne. Et cette sensation me plait, la saveur de ses lèvres m’enivre. Sous ma main, cette fameuse petite puce de rien du tout essaye de me gâcher mon plaisir. Une petite voix au fond de ma tête me répète que je suis en train de faire une connerie, que je vais le regretter quand il appellera les flics et que je me ferais pucer de force. Mais je la chasse d’un revers de la main mental. Et je me plonge dans le moment présent, je savoure cet instant de liberté pure où je ne pense plus à mes activités illégales, ou je me contente de vivre. Ainsi, tout contre ses lèvres, j’ai l’impression de prendre ma première inspiration depuis plus de dix ans maintenant.

Finalement, je romps le contact. Je ne m’éloigne pas beaucoup plus. Cependant ma main relâche sa pression dans sa nuque. Je ne le retiens plus. S’il veut me repousser, il peut entièrement le faire. Et s’il le fait, je respecterais son choix et je partirais. J’ai déjà bien assez chamboulé ce jeune homme. « Si contamination il devait y avoir, elle vient d’être faite. Je ne sais pas toi mais moi, j’appelle ça un problème en moins. Ne t’inquiète pas, cela ne me fera rien. » Lui mentir en lui disant que je suis vacciné ? Non, il y a déjà tellement de choses sur lesquels je vais devoir mentir s’il ne me chasse pas de chez lui à coup de pied au cul… Je ne veux pas lui mentir sur ma nature. Mais l’absence de puce dans ma nuque m’empêche de lui dire de but en blanc que mon gène mutant me rends insensible aux effets du X1R1, tout comme la presque totalité de mon entourage.
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMar 21 Juin - 3:25





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall

" Tu veux vraiment savoir ce que je pense du X1R1… ? "

J'ignore ce qu'il y'a dans sa voix, ou même ce que cette phrase va m'annoncer mais je sais que je ne peux plus me défiler. Sans même avoir le temps de réagir, je le vois s'avancer et tout semble s’accélérer. Pour la première fois depuis mon adolescence, mes pensées sont claires, comme ci toutes les choses qui pouvaient les parasiter, toutes ces connexions, ces liens que j'avais avec le moindre animal s'étaient effacés. Le silence est apaisant mais de courte durée, je sens une nouvelle fois sa main serrer ma nuque et je le suis dans son mouvement, avançant vers lui sans réticence. L'assurance qu'il dégage par ce simple geste me permet de fermer les yeux, me laissant succomber au baiser. Il me semble maladroit au début, parce que je n'ai plus l'habitude, parce qu'il y'a des années que je ne n'ai plus embrassé quelqu'un, réellement embrasser.
Ce baiser semble être la promesse de quelque chose de nouveau, quelque chose de bien, et je ne suis plus seul, dans ses bras, pendant ce court instant, j'ai l'impression d'être invincible, capable d'affronter n'importe quoi.
Mes mains remontent sur ses hanches et finissent par glisser contre son dos, je sens que mon corps ne m'obéit plus vraiment, il agit simplement, répondant à cette étreinte qui chamboule mon esprit.
L'espace de quelques secondes, j’agrippe son t-shirt du bout des doigts, au risque de le froisser, comme pour le retenir, j'ai peur que ce moment s'arrête, peur de devoir affronter la réalité après ça ... et ça arrive, je sens ses lèvres quitter les miennes, ne laissant qu'une sensation de manque et la froideur de l'air les caresser. J'ouvre les yeux, levant légèrement le visage pour rencontrer son regard, j'ai certainement les pupilles dilatées, mais je constate que lui aussi. Sa main ne tarde pas à s'échapper elle aussi et j'ai pourtant l'impression de sentir encore la pression qu'il exerçait sur ma nuque. Moi je ne l'ai toujours pas lâcher, si je le fait je crains qu'il s'éloigne ou pire encore, qu'il disparaisse.

" Si contamination il devait y avoir, elle vient d’être faite. Je ne sais pas toi mais moi, j’appelle ça un problème en moins. Ne t’inquiète pas, cela ne me fera rien. "


Ces mots résonnent dans mon esprit. Je me permet de croire naïvement qu'il dit ça pour moi, parce que je suis plus important à ses yeux que n'importe quelle maladie et je me complais à croire en cette idée. Si j'avais cherché un peu plus loin derrière le sens de ces mots, j'aurais certainement compris bien plus vite, mais ce n'est pas le cas. Je le regarde, sans savoir quoi répondre, mes mes yeux doivent certainement briller d'une étincelle que je ne pensais plus ressentir un jour dans ma vie, je sais pourtant que je dois lui répondre à mon tour, mais tout recommence à se bousculer dans ma tête. J'ai envie de lui dire, de lui faire comprendre ce qu'il a déclenché en moi mais comment exprimer tout ça par de simples mots.
Je met fin à l'échange de regard que nous avions pour baisser un instant les yeux, me pinçant les lèvres. Impossible de prendre une décision, ni même de trouver les mots juste, mais mon coeur semble tambouriner contre ma poitrine et je sais au fond de moi quelle est la meilleure des réponses.
Sans réfléchir, je glisse mes mains le long de son dos, avant de venir les poser contre son torse pour le faire reculer. Je l'accompagne dans ce mouvement un peu brusque, manquant presque de me prendre Graeme dans les jambes, et je me stoppe une fois que je sens son dos rencontrer le bord du bar en pierre. Peut-être que je lui ai fait mal, je m'en excuserais plus tard mais dans la seconde qui suit, je me hisse sur la pointe des pieds tout en agrippant le col de son t-shirt, tirant légèrement dessus pour lui faire pencher la tête afin que nos lèvres ne se rencontrent une nouvelle fois.
Il y a plus d'assurance dans ce baiser, mais les sensations sont toujours les mêmes, l'envie, le désir, l'attraction de la nouveauté, le frisson de l'inconnu et ce sentiment d’apaisement, de bien être, comme ci il était ce que j'avais toujours cherché.
Mes mains ne semble plus vouloir se décrocher de son t-shirt, et tout en serrant la poigne de ma main gauche, j'approfondis ce baiser, laissant le bout de ma langue caresser sa lèvre inférieure.
Peut être que j'aurais du tout stopper, j'ai surement franchis la limite qui interdit maintenant un retour arrière mais sincèrement, je n'en ai pas la moindre envie, tout ce que je souhaite à présent, c'est être ici, avec lui et me laisser aller dans ses bras, peut importe la suite, peut importe ce qui se passera, l'instant présent est tout ce qui compte dans mon esprit, il est tout ce qui compte.


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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMar 21 Juin - 16:57



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Gabriel ξ Niall

Mon corps réagit vite au contact du sien et je dois lutter pour me séparer de ses lèvres, pour rester quelqu’un de correct. Mon corps et mon esprit rentrent dans une lutte acharnée pour ne pas fondre à nouveau sur lui, pour redécouvrir avec plaisir la douce saveur de ses lèvres rougies par le baiser échangé.  Depuis combien de temps n’ai-je plus volontairement embrassé quelqu’un ? Depuis combien de temps n’ai-je plus connu les plaisirs charnels ? Bien trop longtemps. Mon corps répond de lui-même à Gabriel, motivé par la douce promesse qu’il puisse se passer quelque chose de plus sérieux qu’une embrassade entre nous.

Mon cœur bat vite, me donnant un léger vertige pas trop désagréable. Je le regarde baisser les yeux et je le sens rater un battement. Malgré qu’il m’ai rendu mon baiser, je goutte à nouveau à la peur de l’entendre me demander de sortir de chez lui, de me faire rejeter. Dans ce domaine, j’ai toujours été plutôt du genre à attendre que quelqu’un porte son intérêt sur moi. J’ai rarement été celui en demande, celui qui risquait de se faire entendre un rejet. Et je dois bien avouer que je n’aime pas beaucoup cette position.

Un long frisson court le long de mon dos alors que je sens ses mains sur mon corps. Elles sont douces et délicates mais ses gestes sont animés par un besoin presque primal. Je me laisse manœuvrer alors que je sens un sourire me monter aux lèvres. Je lâche une légère plainte surprise lorsque mon dos se heurte à quelque chose de solide et de pas très agréable. Ma grimace n’est cependant que de courte durée, vite remplacée à nouveau par un sourire alors que ses lèvres se pressent contre les miennes. Il a l’air plus sûr de lui et j’en profite pour ceinturer ses hanches d’un bras, le tirant tout contre moi.

Les premières secondes, la proximité de ce corps contre le mien me parait presque étrange, presque inappropriée. Mais alors que j’ouvre les lèvres pour approfondir le baiser, que ma langue part à la découverte de la sienne, je me détends dans cette proximité retrouvée. Et je le savoure enfin. Toute la saveur délicate de sa langue contre la mienne, la fermeté de sa poigne s’accrochant à mon t-shirt, la tension dans son dos tendu par l’effort pour se hisser à ma hauteur, l’abandon dont il fait déjà preuve.

D’aucuns seraient choqués de voir la tournure des choses, de nous voir nous sauter ainsi dessus, nous dévêtant de toute retenue au fil des secondes qui s’écoulent, au fil de notre proximité enivrante. Mais n’est-ce pas le propre de l’Homme ? Aussi évolué que nous sommes, nous restons des animaux avec des besoins primaires à assouvir. Manger, chier, baiser. Le trio incontournable. C’est pour cela qu’on  se retrouve tous autant fasciné par la nourriture, que toutes ces applications de rencontre existent, qu’on se contente souvent de chercher un coup d’un soir plus qu’un compagnon.

Mais je n’ai encore aucune idée de ce que je veux avec Gabriel. Peut-être qu’avoir ce point stable dans ma vie serait une bonne chose. Peut-être que lui donner une vraie chance ne pourrait pas me faire de mal. Quoi qu’il en soit, l’attirance est visiblement présente. A regret mais après plusieurs minutes, je lâche enfin ses lèvres, le souffle légèrement court. Si je veux me donner une chance de faire autre chose de cette relation un jour, peut-être que ne pas mentir par omission sur toute la ligne serait une bonne chose. Et puis, si les choses dérapent, il sera toujours temps de demander à Graham de nettoyer derrière moi.

Je n’aime pas l’idée d’être honnête là-dessus avec lui. Mais j’aime encore moins l’idée de cacher ce que je suis, de ne pas le mentionner, comme si c’était quelque chose de honteux. Je n’ai pas honte d’être un mutant, je ne veux pas avoir à me cacher et surtout pas auprès de quelqu’un auprès de qui je compte être physiquement si proche. « Il faut que je t’avoue quelque chose… » Ma voix n’est qu’un souffle, quelques mots murmurés sur le ton de la confidence. Nos souffles se mêlent, mes yeux sont accrochés dans les siens. La confession pourrait difficilement être plus intime… Ou alors il faudrait moins de vêtements entre nous pour cela.

Comment le dire clairement ? Parler de ce dont je suis capable directement ? Je me souviens de la réaction de Marian, se vexant que je ne lui ai pas fait savoir tout de suite de ma connaissance de sa situation de mutante, de ne pas l’avoir fait remarquer pendant tout ce temps alors que je savais. Me reprochera-t-il la même chose malgré le fait qu’on se rencontre réellement pour la première fois aujourd’hui ? « Je suis un mutant qui copie et étouffe les mutations des autres. » Comme écho à mes paroles, je relâche mon contrôle sur sa mutation, lui en rendant le contrôle total. « Je ne veux pas me cacher. Je suis fier de ce que je suis. Si les choses doivent prendre cette direction entre nous, c’est quelque chose que tu dois savoir sur moi. » Reste plus qu’à espérer qu’il ne pense pas à me demander ce que je pense du Registration Act. Car il semblerait que nous ne soyons pas d’accords sur le sujet….
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 23 Juin - 3:45





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall
J'ignore ce qui me pousse à agir ainsi, ce comportement primaire presque bestial ne me ressemble pas, moi qui ai toujours refusé même un simple baiser lors d'un premier rendez-vous. Peut être me suis-je abstenu trop longtemps, ou tout simplement est-ce ces dernières semaines difficiles qui me pousse à agir sans retenue, ne plus penser, simplement se laisser guider par son instinct, ses envie.
Je sens le bras de Niall me soutenir, gardant précieusement mon corps contre le sien, il approfondit le baiser, et je me laisse guider par sa langue qui semble plus experte que la mienne.

Si je prenais quelques secondes pour réfléchir à ce que je ce que je suis en train de faire, je me mettrais probablement une claque mentale avant de partir dans un débat avec mes chiens, leur clamant que je ne sais pratiquement rien de cet homme, que ce que je suis en train de faire est complètement inconscient et digne d'un adolescent ... à vrai dire j'en sais plus sur son Graeme que sur lui même, mais je ne prends pas le temps de le faire, me laissant simplement consumer par le désir et la sensation apaisante que je ressens à être dans ses bras, tandis que nos langues s'entremêlent dans un ballet qui s'accorde un peu mieux à chaque seconde.

Finalement, le baiser se rompt, il y met fin, une fois encore, mais ce n'est pas plus mal. Nous reprenons tout deux notre souffle, et je sens que mes joues ont prit une belle couleur rosées, tout comme mes lèvres certainement. La magie ne s'est pas brisée au contraire, mon corps est toujours serré contre le sien, si bien que je peux presque sentir les battements de son propres coeur. Doucement je me remet droit sur la plante de mes pieds, libérant son t-shirt de mon emprise mais mes yeux ne quittent pas les siens.
J'hésite à prendre la parole, qu'est-ce que je devrais dire d'ailleurs, c'était bien ? Merci ? ... Non c'est ridicule.

« Il faut que je t’avoue quelque chose… »


" Oh ... "

Mon coeur manque un battement et je le sens se serrer dans ma poitrine, finalement peut-être aurais-je mieux fais de prendre la parole le premier. Malgré tout, sa voix raque résonne dans mon esprit, provoquant une nouvelle fois un agréable frisson qui glisse le long de mon dos, mais ses mots viennent rapidement semer la panique dans mon esprit.
J'ai peur de ce qu'il veut m'avouer, peut-être pense t'il à la connerie qu'il vient de faire, peut-être à t'il déjà quelqu'un dans sa vie... et si il était marié ? Non ..., il n'a pas d'alliance et il n'aurait pas fait tous ces efforts pour me retrouver...

Malgré mes inquiétudes, je soutiens son regard, prêt à entendre ce qu'il a à me dire et je songe à cette situation déjà bien trop intime entre nous, je me sens un peu ridicule de me sentir si bien dans ses bras, et je suis même soulagé qu'il me garde ainsi contre lui.

« Je suis un mutant qui copie et étouffe les mutations des autres. »

Cette fois ci aucun son ne franchis mes lèvres, je les entrouvre légèrement, fronçant les sourcils pendant que j’analyse les informations mais à peine sa phrase terminée, je sens un petit bourdonnement familier me revenir aux oreilles. Après un petit mouvement de tête, je sens à nouveau cette connexion entre Chick, Lady, Graeme et moi, et je me permet de pousser un petit soupir de soulagement. Je n'avais même pas fait attention lorsqu'il avait disparu, j'avais simplement ressentit cette sensation de calme dans mon esprit, mais maintenant qu'il était de retour je savais qu’inconsciemment il me manquait quelque chose qui fait partit de moi.

« Je ne veux pas me cacher. Je suis fier de ce que je suis. Si les choses doivent prendre cette direction entre nous, c’est quelque chose que tu dois savoir sur moi. »

Lorsque Niall reprend la parole, je me rends compte que je n'ai plus prononcé un mot depuis cette confidence. Fier, mutant, deux mots que j'ai rarement eu l'occasion d'entendre l'un avec l'autre ... Niall semble être à des années lumières de mes propres avis, je n'ai pas honte d'être un mutant et je sais que je n'échangerais ça pour rien au monde, mais ce n'est pas comme ça qu'on m'a éduqué. Mon père considérait le gêne mutant comme une erreur de la nature, si bien que ma mère l'a complètement renié alors j'ai appris dans mon coin et je suis resté seul.
A vrai dire c'est la première fois que je rencontre un autre mutant, du moins consciemment, je suis certain d'en avoir croisé tout au long de ma vie, mais comment aurais-je pu le savoir ...

Doucement, je remonte une main vers son visage, faisant courir mes doigts dans sa barbe rousse avant de caresser délicatement sa joue, un petit sourire naissant sur mes lèvres. La fin de sa phrase me réchauffe le coeur, j'ai envie de rire bêtement, simplement parce qu'il semble vouloir plus qu'une simple histoire d'un soir, il m'a accordé sa confiance.

" Je suppose que tu as compris pour moi ..."


Pas besoin de lui avouer que j'en étais un moi aussi, si il avait pu étouffer ma mutation, il le savait déjà, mais puisqu'il s'était confié, c'était à mon tour de partager ce dont j'étais capable.

" Je vais te montrer ... "

Me libérant de son emprise, je l'invite à me suivre dans le salon avant de m'accroupir, tout en lançant un regard à Graeme. Il ne faut pas longtemps avant que le husky ne me rejoigne, s'asseyant face à moi avant de pencher la tête pour venir coller son front contre le mien tandis que je ferme les yeux en même temps que lui. Un petit sourire étire mes lèvres alors que je passe une main dans les poils du chien avant de me redresser.

" Je communique avec eux et je peux les contrôler, pas seulement les chiens, n'importe quel animal, les insectes, les oiseaux, les poissons ... tout ce qui vit sur cette planète. Je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre ... surtout pour ce qui est du contrôle, mais je m’entraîne presque tous les jours. "

Étrangement je me sens plus léger d'avoir pu révéler cette part de moi, elle était enfouie depuis bien trop longtemps et pour la première fois j'osais me confier sans avoir la peur qu'on me regarde comme une bête de foire ou même sans crainte d'être jugé.
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 23 Juin - 22:41



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Je réponds à son charmant sourire, rassuré de voir ses lèvres s’étirer plutôt que de me demander de partir de chez lui. C’est que je sens que je pourrais très vite m’attacher à lui… Trop peut-être ? Les choses vont peut-être vite entre nous mais je n’ai pas le temps de jouer le jeu des innombrables rendez-vous. Et, il faut bien se l’avouer, ce serait idiot de se mentir l’un à l’autre sous prétexte qu’il faut suivre les bons conseils de la société normative. Soyons honnête, on ne contacte pas ainsi quelqu’un lorsqu’on attends plus qu’un coup d’un soir… Non ? Enfin, je ne suis pas fermé à plus mais avant cela, il va falloir apprendre à se connaître un peu plus… « Je suppose que tu as compris pour moi ... » J’hoche la tête en silence. Donc il m’a senti agir sur lui.

Ma curiosité est piquée au vif. Je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer le type de mutation qu’il peut avoir, ce qu’il est capable de faire. Depuis l’incident du dragon, je me méfie toujours avant de copier quelque chose pour la première fois. Il faut croire que cet événement à influencer mon attitude sur bien des points. Alors que mon regard est plongé dans le sien, je vois ses yeux bleus sans vraiment les voir, perdu dans mes pensées, dans mes réflexions. Est-ce quelque chose de psychique ou de physique ? D’offensif ou de défensif ? « Je vais te montrer ... » Je manque presque ses mots. Mon esprit trouve un peu de repos alors que je le suis. La chaleur de son corps me manque déjà. Entre le regret et la curiosité brulante, je le suis jusqu’au salon. Il va nous faire sortir ? Est-ce quelque chose risquant d’abimer les lieux ?

Finalement, je l’observe s’accroupir, trépignant presque sur place d’impatience. J’ai toujours été trop curieux pour mon propre bien. Dès qu’une question ne trouve pas réponse, cela m’obsède. J’ai besoin de savoir, quitte à me mettre dans de sales situations pour avoir mes réponses. Je manque une nouvelle fois de copier sa mutation, décidant qu’il me faisait attendre trop longtemps. Je m’apprête à faire une remarque à Graeme pour qu’il s’éloigne du mutant qui s’apprêtait apparemment à me montrer ce dont il est capable. Pourtant, lorsque je le vois poser son front sur celui de Gabriel, ma bouche s’ouvre sur un ‘o’ muet. Bouche que je m’empresse de refermer alors qu’il se retourne pour me face à nouveau.

« Je communique avec eux et je peux les contrôler, pas seulement les chiens, n'importe quel animal, les insectes, les oiseaux, les poissons ... tout ce qui vit sur cette planète. Je sais que j'ai encore beaucoup à apprendre ... surtout pour ce qui est du contrôle, mais je m’entraîne presque tous les jours. » Un grand sourire monte sur mes lèvres alors que ses mots me rassurent. Rien de trop offensif ou dangereux. « J’espère que Graeme ne t’a pas dit du mal de moi alors. » Genre, que je suis un Confrériste ou que je vole pour vivre. Ça serait plutôt ennuyant si mon chien venait à me balancer… Et plutôt improbable aussi. Je le prends sur le ton de la rigolade mais, dans le fond, j’espère vraiment qu’il n’a rien trouvé de compromettant sur moi. Comme mon passé de SDF, même s’il a du s’en douter vu l’état de Graeme lors de notre première rencontre.

Je m’agenouille au sol et je passe une main sur la tête de mon chien. Je relève la tête pour jeter un œil à Gabriel. « C’est sans risque… ? Je veux dire… Quand je copie une mutation pour la première fois, je n’ai aucun contrôle dessus, il faut que j’apprenne à m’en servir comme n’importe qui. Je ne risque pas de lui faire du mal si je perds le contrôle après t’avoir copié ? » Dire que je suis excité à l’idée de pouvoir réellement communiqué avec Graeme est un faible mot. Toutes ces années, on s’est tenu côte à côte quel que soit la situation, on a traversé des horreurs ensemble, on était là pour se soutenir. On n’a pas besoin de télépathie pour se comprendre mais, si j’ai la possibilité de tenter l’expérience, je me vois mal la refuser. Je me dévisse presque le cou, lui lançant un sourire d’enfant heureux, oubliant au passage mon quotidien, mes problèmes, la Confrérie, Icare. Au contact de cet homme, j’en oublie le poids ma vie de tous les jours. « Tu voudrais bien me guider, me montrer comment m’y prendre ? »

Je n’ai que rarement l’occasion de demander à quelqu’un dont j’ai copié la mutation de m’expliquer ses mécaniques avant de passer à l’action. Souvent, je copie sur le vif, parce que j’ai besoin d’une mutation active pour me défendre ou pour attaquer. A part avec Zain, je n’ai jamais appris réellement, pas à pas à utiliser la mutation de quelqu’un d’autre. Ils sont justes à chaque fois parti du postulat que je les copiais avec une maîtrise semblable à la leur. A moi de suivre le rythme par la suite.

Prêt à saouler Gabriel jusqu’à ce qu’il menace de me flanquer à la porte avec ça, je m’assis en tailleurs devant Graeme alors que le corgi vient me tourner autour. Je lui tends une main pour lui laisser le temps de sentir mon odeur avant de le caresser. « Et comment s’appellent tes chiens ? » Je me dotue que s’il leur parle, il doit au moins avec une relation aussi particulière avec eux que l’est ma relation avec Graeme.

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyVen 24 Juin - 4:46





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall
" J’espère que Graeme ne t’a pas dit du mal de moi alors. "

Malgré le ton amusé de sa voix, je sens que quelque chose le dérange, peut-être a t-il simplement peur que j'apprenne qu'il à vécu dans la rue, chose que je sais déjà évidemment, mais ça n'a aucune importance à mes yeux. Il n'y a rien de honteux là dedans, au contraire, je le trouve courageux, affronter tout ça, vivre dans de telles conditions pendant des années, et pourtant parvenir à se remettre sur pied, c'est incroyable.
Un petit sourire étire mes lèvres alors que je passe une main sous le museau de Graeme pour le gratter doucement, lui faisant légèrement lever la tête.

" J'en ai appris un peu sur ton passé... A vrai dire quand tu nous l'a amené j'ai eu peur qu'il soit victime de maltraitance, je me renseigne toujours un peu sur les maîtres avant de m'occuper de l'état physique de l'animal. Il t'aime énormément, même chez les animaux domestique ou de compagnie c'est rare de voir un si grande dévotion. Ce lien entre vous, c'est quelque chose d'incroyable. "

Je me redresse une fois encore, laissant Graeme s'intéresser à son propriétaire comme il a si bien l'habitude de le faire. Un petit sourire trône toujours sur mes lèvres alors que je relève mes prunelles bleues vers Niall. J'aimerai partager avec lui ce que je ressens, ce lien entre Graeme est lui, c'est quelque chose que tout le monde devrait sentir une fois dans sa vie.
Chaque être vivant appartenant au monde animal entretient une connexion avec la nature que nous ne pourrons probablement jamais comprendre en tant qu'Homme, des liens et un amour particulier, mais les chiens eux sont les rares animaux à porter cet amour envers l'être humain.
On dit souvent qu'un chien vous aimera plus qu'il ne s'aime lui même, pour ma part je pense que c'est la vérité, et Niall et Graeme en sont la preuve parfaite.

" C’est sans risque… ? Je veux dire… Quand je copie une mutation pour la première fois, je n’ai aucun contrôle dessus, il faut que j’apprenne à m’en servir comme n’importe qui. Je ne risque pas de lui faire du mal si je perds le contrôle après t’avoir copié ? "

Niall s'est installé à son tour sur le parquet et tout en réfléchissant à sa question, je sens Chick pousser ma main avec le haut de sa tête dans l'espoir d'obtenir des caresses ce qui m'arrache un petit sourire amusé. Je passe ma main sur la tête de mon chien, lançant un regard à Lady qui nous surveille depuis son coussin, puis je viens le gratter derrière ses grandes oreilles, sachant que c'est ce qu'il préfère.

" Rassure toi c'est sans danger pour eux, si tu dois passer par un apprentissage tu ne saura probablement pas influencer leur comportement, pas volontairement en tout cas ... Quand mes pouvoirs ont commencé à se manifester, les animaux réagissaient différemment avec moi, parfois comme ci j'étais l'un des leur, parfois en se rassemblant près de moi ou encore en me fixant, leur comportement change uniquement de cette façon, mais il m'a fallu des années avant de pouvoir les influencer et leur faire faire des choses. En revanche tu pourras entendre et te faire comprendre, le seul risque c'est une très grosse migraine si tu essaies de communiquer avec eux pendant trop longtemps, et un saignement de nez ! "

Je sens que Niall est impatient, ça me fait du bien de pouvoir parler librement de mes dons, de partager cette partie de moi avec quelqu'un qui ne me juge pas comme étant différent. Je sais que sur le plan "officiel", Niall est encore un étranger pour moi, mais ce que je ressens depuis qu'il a sonné à ma porte est indescriptible. Un mélange de joie, d'inconscience, d'inconscience, d'envie, de curiosité... J'ignore pourquoi il me fait cet effet, peut-être suis-je en train de tomber amoureux ... à 35 ans, c'est ridicule.

" Tu voudrais bien me guider, me montrer comment m’y prendre ? "

Mon coeur fond littéralement lorsqu'il me pose cette question. Ce lien que j'entretiens avec les bêtes et l'une des choses les plus précieuses à mes yeux, et je sais que je ne le partagerait pas avec n'importe qui, pourtant quand c'est lui qui me le demande, je sais d'avance que la réponse sera oui...
Perdu dans mes pensées, je remarque que j'ai complètement oublié de répondre à Niall lorsque mon corgi se met à frotter mon dos à l'aide ses petites pattes, visiblement j'ai aussi oublié de continuer mes caresses ce qui ne lui plait pas vraiment. D'un petit geste de main, j'éloigne Chick avant qu'il n’abîme trop mon pull, et celui ci décide de partir bouder et d'aller embêter mon charmant invité qui est maintenant assis par terre au beau milieu de mon salon.

" Et comment s’appellent tes chiens ? "

Arquant un sourcil amusé, en regardant vers le corgi, je m'assoie correctement sur mes genoux, posant mes mains à plat sur mes cuisses, prêt à répondre à ses deux précédentes questions mais mes pensées furent interrompues par Chick', vers qui je redirige le regard.

" Malpoli ? ... Mais non je ne vous ai pas oublié, j'étais juste ...occupé. "


Occupé, ou plutôt mes lèvres, ma langue et mes pensées étaient occupés à autre chose, quelque chose je dois le reconnaître de plus attrayant que des présentations, même la présentation de mes chiens.

" Est-ce que je vous aime plus vous que ..."

Lui. Mon regard s'est dirigé inconsciemment dans la direction de Niall, même si je n'ai pas terminé ma phrase, mes yeux viennent de le faire pour moi. L'aimer ? C'est un bien grand mot, d'ailleurs je ne suis pas certain de savoir le définir, j'imagine que si j'ai envie qu'il reste avec moi, si j'aimerai apprendre à le connaitre, partager des choses avec lui, sortir, profiter à ses côtés, passer du temps avec lui... alors oui, je dois certainement beaucoup l'aimer, mais au fond de moi je sais que je vais trop vite, pourtant je n'y peux rien, mon coeur à décidé de s'enticher de ce barbu aux t-shirt improbable et toujours accompagné de son fidèle husky.
Je rougis certainement, mais je préfère chasser cette question pour répondre au dit barbu qui attend depuis maintenant quelques minutes et qui a du trouver ce spectacle un peu ridicule. Lorsqu'on vit seul avec ses chiens, forcément leur faire la conversation est une habitude mais parfois j'oublie que ce n'est pas vraiment dans les normes lorsqu'on est en présence d'autres humains.

" Chicken, ou Chick' mon corgi, ne m'en veut pas pour le nom il l'a choisit tout seul... Je l'ai adopté au refuge où je travaillais avant de venir ici et de changer de boulot, il était encore bébé. C'est un petit nerveux, il veut toujours courir après tout le monde, sortir, manger, et est un peu trop curieux, heureusement il se fatigue vite alors même si il tourne un peu trop autour de Graeme, il finira par se fatiguer tout seul. Et Lady, son inverse, elle est calme, douce, elle observe plus qu'elle n'agit mais si il y'a un problème je sais qu'elle sera toujours prête à intervenir. Je l'ai ... achetée, son ancien maître la battait, il a commencé à faire une scène en pleine rue, je suis intervenu puis finalement j'ai réussi à lui proposer un marché, il m'a donné son prix et j'ai agrandis ma famille. "

En réponse à mes dires, Lady vint s'asseoir à mes côtés, posant son museau sur ma cuisse droite tout en regardant Graeme. Elle gardait toujours les nouveaux chiens à l'oeil et je la savais parfois jalouse mais elle semblait calme avec le Husky ce qui me rassurait étant donné sa nature craintive.

" Et ... Si tu veux apprendre, je ne te garanti pas être le meilleur professeur, mais je peux au moins te montrer comment parler à Graeme. "

Moi même j'avais encore beaucoup à apprendre sur mes pouvoirs mais je pouvais au moins lui enseigner ce que je savais déjà.

" Lady, Chick, allaient dans la chambre, on ira se promener après, et vous pouvez prendre une friandise vous savez où elles sont. ... Une seule Chick. "


Tout en regardant mes chiens s'éloigner pour aller dans l'autre pièce de l'appartement, je passe une main sur mon pantalon pour en retirer les poils avant de m'approcher de Niall, prenant doucement sa main dans la mienne avant de la poser sur la tête de son chien.

" Au début tu vas entendre comme un bourdonnement, si j'ai demandé aux deux autres de partir c'est parce que tant que tu ne te concentre pas, tu vas capter des pensées un peu partout, crois moi ce n'est pas très agréable. Ça ne sera peut-être pas très clair au début, tu risques simplement d'entendre des mots, ou des brides de phrases, rien de très complet mais au plus tu te concentrera au plus ça deviendra clair. Graeme va sentir qu'il peut communiquer avec toi comme ci tu étais de son espèce, tout ce qu'il te restera à faire c'est te détendre et laisser cette connexion s'établir. Essaye de le regarder dans les yeux, ça t'aidera à rester concentrer sur lui. "


Au début, les distractions étaient nombreuses pour moi, le moindre insecte, l'oiseau qui chantait, le poisson rouge tournant dans son bocal, tout se mélangeait et finissais par me provoquer d'horribles migraines. C'était les seuls conseils que je pouvais lui donner pour le moment, même si je suis le possesseur de ce don, il est difficile à expliquer clairement, c'est quelque chose qu'il faut ressentir pour comprendre.
Étrangement, je suis impatient de voir Niall se servir de ses pouvoirs avant d'apprendre à se servir des miens, c'est quelque chose de vraiment spécial à mes yeux, quelque chose que nous partagerons tous les deux et tout en lui souriant une fois encore, je pose une main sur sa cuisse, la caressant doucement tout en attendant la suite des événements.

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyVen 24 Juin - 13:40



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

« J'en ai appris un peu sur ton passé... A vrai dire quand tu nous l'a amené j'ai eu peur qu'il soit victime de maltraitance, je me renseigne toujours un peu sur les maîtres avant de m'occuper de l'état physique de l'animal. Il t'aime énormément, même chez les animaux domestiques ou de compagnie c'est rare de voir une si grande dévotion. Ce lien entre vous, c'est quelque chose d'incroyable. » Je ne peux retenir une légère grimace. Il ne l’a pas dit mais l’a clairement sous-entendu. Il est au courant pour mon passé dans les rues. Je ne peux que m’étonner davantage d’être ici aujourd’hui. Généralement, on juge les SDF plutôt facilement et, surtout, on ne veut pas de contact avec eux. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai honte de mon passé mais à chaque fois que mes années à la rues reviennent sur le tapis, c’est ma fierté personnelle qui en prends un coup. « On s’est sauvé l’un l’autre… Ça crée des liens ce genre de choses. » Pour dire les choses en entier, nous n’avions que l’autre. Le seul point fixe quoi qu’il se passe. J’avais Jeff aussi. Mais ce n’était pas vraiment pareil. Les premières nuits, je les ais passées à tenir le chiot qu’il était à l’époque tout contre moi parce qu’il avait l’air mort de froid. J’ai de nombreuse fois sauté un repas pour que lui puisse manger. On a maigrit ensemble dans les mois difficiles, on a profité des après-midi à flâner au soleil ensemble, on a survécu ensemble.

Cependant, entendre ‘il t’aime énormément’ de la bouche de quelqu’un qui peut communiquer directement avec Graeme, ça fait quelque chose. Je ne peux m’empêcher d’aller le gratter derrière l’oreille. Ce que je suis attaché à cette boule de poil… Je ne sais pas ce que je ferais s’il venait à me quitter un jour. Je serais probablement dévasté. « Rassure toi c'est sans danger pour eux, si tu dois passer par un apprentissage tu ne sauras probablement pas influencer leur comportement, pas volontairement en tout cas ... Quand mes pouvoirs ont commencé à se manifester, les animaux réagissaient différemment avec moi, parfois comme si j'étais l'un des leur, parfois en se rassemblant près de moi ou encore en me fixant, leur comportement change uniquement de cette façon, mais il m'a fallu des années avant de pouvoir les influencer et leur faire faire des choses. En revanche tu pourras entendre et te faire comprendre, le seul risque c'est une très grosse migraine si tu essaies de communiquer avec eux pendant trop longtemps, et un saignement de nez ! » J’écoute attentivement, soucieux de ne blesser personne ici. Dans les faits, je n’ai pas besoin de sa permission pour le copier. Ce petit bourdonnement est présent chez lui, c’est suffisant. Il ne le remarquerait même pas. Mais ma dernière perte de contrôle a sans doute été suffisante que pour me rendre méfiant. Après tout, si Loki n’était pas intervenu, j’y laissais ma peau ou je perdais un bras.

Je chasse le long frisson d’horreur qui me remonte le long du dos et je lui demande comment s’appellent ses chiens alors qu’il ne m’a pas encore dit s’il accepterait de m’expliquer comment m’y prendre. « Malpoli ? ... Mais non je ne vous ai pas oublié, j'étais juste ...occupé. » Je ne peux cependant m’empêcher de sourire alors que je le vois discuter avec son chien le plus naturellement du monde, comme si je n’étais pas là. Effectivement, il aurait eu du mal à me présenter ses chiens alors que sa langue était activement occupée à caresser la mienne. Je retiens un petit rire et je tends la main pour ébouriffer les poils de crane du corgi plus que pour le caresser. « Est-ce que je vous aime plus vous que ... » Son regard tombe sur moi et il ne m’en faut pas plus pour comprendre ce qui est en train de se passer. Alors que je le vois piquer un fard, je ne peux cette fois ci plus retenir mon rire. Attention, je ne me moque pas. Je le trouve juste attendrissant. Je n’ai pas l’habitude de voir ce genre d’attitudes autour de moi. Gabriel est vraiment une bouffée d’air frai. Il est candide et on peut lire en lui comme dans un livre ouvert. C’est rafraichissant.

Face à ces joues rougissantes et ce regard un peu confus, comme en proie au doute, je me laisse aller à mon impulsion du moment. D’une main, j’attrape le col du son t-shirt et je le tire légèrement à moi alors que je me penche aussi. Au milieu de mon rire, les lèvres largement étirées par un sourire, je l’embrasse à nouveau. Rien de profond, rien de sensuel. Juste un smack que je prolonge peut-être un peu plus que de raison. Les choses se mettent beaucoup trop vite en place mais je me sens déjà bien à ses côtés. C’est comme revivre à nouveau. Je n’ai aucune envie de sortir de cet appartement, de reprendre ma vie là où je l’ai laissée. Je ne veux plus penser à la cicatrice de cette puce que j’ai sentie dans sa nuque, je ne veux plus penser au fait que les mutants ne seront jamais acceptés des sapiens. Alors je me laisse aller dans ce moment. Je relâche enfin ses lèvres, reprenant ma place et lui laissant à nouveau la parole.

« Chicken, ou Chick' mon corgi, ne m'en veut pas pour le nom il l'a choisi tout seul... Je l'ai adopté au refuge où je travaillais avant de venir ici et de changer de boulot, il était encore bébé. C'est un petit nerveux, il veut toujours courir après tout le monde, sortir, manger, et est un peu trop curieux, heureusement il se fatigue vite alors même si il tourne un peu trop autour de Graeme, il finira par se fatiguer tout seul. Et Lady, son inverse, elle est calme, douce, elle observe plus qu'elle n'agit mais si il y'a un problème je sais qu'elle sera toujours prête à intervenir. Je l'ai ... achetée, son ancien maître la battait, il a commencé à faire une scène en pleine rue, je suis intervenu puis finalement j'ai réussi à lui proposer un marché, il m'a donné son prix et j'ai agrandis ma famille. »

En écho à ses paroles, Lady nous rejoint et mon sourire amusé s’attendrit un peu. C’est aussi une belle histoire que celle-là. « Et ... Si tu veux apprendre, je ne te garantis pas être le meilleur professeur, mais je peux au moins te montrer comment parler à Graeme. » J’hoche la tête, désireux d’apprendre. Distraitement, je l’écoute demander à Lady et Chick –quel drôle de nom- de s’éloigner. « Au début tu vas entendre comme un bourdonnement, si j'ai demandé aux deux autres de partir c'est parce que tant que tu ne te concentre pas, tu vas capter des pensées un peu partout, crois-moi ce n'est pas très agréable. Ça ne sera peut-être pas très clair au début, tu risques simplement d'entendre des mots, ou des brides de phrases, rien de très complet mais au plus tu te concentreras au plus ça deviendra clair. Graeme va sentir qu'il peut communiquer avec toi comme si tu étais de son espèce, tout ce qu'il te restera à faire c'est te détendre et laisser cette connexion s'établir. Essaye de le regarder dans les yeux, ça t'aidera à rester concentrer sur lui. »

La main sur la tête de Graeme, je me concentre sur le bourdonnement qu’émet Gabriel. A vrai dire, ce n’est pas réellement un bourdonnement. C’est plus comme une vibration sans réellement en être une. Je n’ai jamais réussi à mettre un mot sur cette sensation. Je sais juste que ça vibre et bourdonne. Ce n’est réellement attaché à aucun des sens du corps humains. Cela ne touche pas l’ouïe, ni la vue, ni le touché. Rien de tout cela. C’est quelque chose en plus. Quand j’évolue dans une foule, que je ne me concentre pas dessus, les vibrations sont faibles. Je pourrais presque les rater. Mais quand je me concentre sur l’une d’entre elle, les vibrations deviennent moins anarchiques, plus facile à cerner. Ensuite, c’est tout naturellement que j’adapte mes propres vibrations au sienne, comme un gant qu’on enfile.

Il fut une époque ou copier une mutation me demandait beaucoup de travail et de concentration. Cela pouvait parfois durer plusieurs minutes. Aujourd’hui, avec mes expériences passées, cela ne prend que quelques secondes. Juste le temps d’isoler la vibration, le bourdonnement. Je ne suis cependant toujours pas capable de conserver une mutation copiée trop longtemps. Car en plus de devoir garder ma propre vibration identique à celle d’un autre mutant, je dois me concentrer sur la mutation que j’ai copié, sur comment la maîtriser. Cela devient vite épuisant. Alors que je copie la mutation de Gabriel, j’entends directement le bourdonnement dont il m’a parlé. Par chance, j’ai l’habitude d’être entouré de mutants, recevoir plusieurs informations du genre n’est pas un gros problème. Ce n’est pas comme si j’étais entouré d’une cinquantaine de mutant, ce qui finit indéniablement par attaquer mon oreille interne et à me faire perdre l’équilibre tout en me donnant la nausée. Ce n’est pas joli à voir.

« Bon… C’est partit… Graeme… » Comme il me l’a conseillé, je plonge mon regard dans les yeux de mon chien. Me servant de ma propre expérience avec les mutants, j’essaye d’isoler le bourdonnement. Alors que je commence à percevoir quelques mots, une main vient de poser sur ma cuisse. Sur le coup, je perds toute la concentration accumulée et je n’arrive plus qu’à penser à cette main. Il va vraiment falloir que je fasse quelque chose pour cette tension sexuelle… Je ferme les yeux et je soupire, me donnant quelques seconde pour me recentré avant de porter à nouveau mon attention sur mon chien.

Et assez rapidement, je réussis à le percevoir. Un sourire tendre me monte aux lèvres et je souffle sur la truffe de mon chien, comme je le fais parfois lorsqu’il a envie de jouer. « Moi aussi j’suis content de t’entendre, vieux. » Je lâche un nouveau rire, juste heureux de cette communication fraichement installée. Mes mains viennent se perdre dans son encolure alors qu’il pose une patte sur mon épaule pour venir ensuite me lécher le visage. « Alors, comme ça tu racontes notre vie à des inconnus hein ? » Toujours en train de rire, je le laisse me pousser à la renverse. Cependant, j’essaye tout de même d’éloigner sa gueule de mon visage, essayant d’échapper aux coups de langue. « Graeme, je sais que t’es content mais j’suis pas un bout de viande. » Mon rire se calme un peu alors que mon husky se calme un peu. Toujours sous lui, je lance un regard et un sourire à Gabriel. « C’est incroyable ! »
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMer 29 Juin - 15:11





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall
" Bon… C’est partit… Graeme… "

Le temps semble s'être figé lorsque Niall dépose sa main sur la tête de son chien. Je le regarde, assis au milieu de mon salon, utilisant ses propres dons pour tenter de comprendre les miens. C'est un spectacle presque magique à mes yeux, jamais je n'avais rencontré d'autre mutant, jamais je n'avais vu un autre mutant utiliser ses dons, s'en est hypnotisant. La pièce est calme, même Graeme semble avoir compris l'importance de ce moment, il ne bouge pas, reste calme, les yeux rivés vers son maître.
Je reste assis également, ramenant mes jambes contre mon torse pour pouvoir poser mon menton sur mes genoux. J'ai pu remarquer que mon geste à quelque peu déconcentré Niall, ce qui m'a arraché un sourire attendrit, mais désormais, je le laisse se concentrer, établir ce lien qu'il attend impatiemment avec son chien.
Je peux presque imaginer ce qui se passe dans la tête de l'homme face à moi, les murmures qui commencent à se former dans son esprit pour devenir un son distinct puis la connexion, ce moment si particulier où tu entres réellement en contact avec un autre être vivant, ou tu le comprends et l'entend pour la première fois.

Je redresse la tête en voyant un sourire étirer ses lèvres et je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, je me sais chanceux de pouvoir assister à ce moment si particulier entre eux, j'en suis presque ému.

" Moi aussi j’suis content de t’entendre, vieux. "


Son rire me réchauffe le coeur et je souris à mon tour, encerclant mes jambes avec mes bras. Ils sont beau tous les deux, une amitié que rien ne pourra briser, la fidélité est loin d'être une chose rare chez un chien, mais je sais que Niall le sera tout autant envers son fidèle compagnon.

" Alors, comme ça tu racontes notre vie à des inconnus hein ? "

" Hey ! Il savait peut être que je ne resterai pas un inconnu ! "

Je l'accompagne dans son rire, me redressant légèrement pour venir ébouriffer les poils du Husky avant de me relever, laissant Graeme renverser son maître qui tente désespéramment d'éviter ses léchouilles.

" Graeme, je sais que t’es content mais j’suis pas un bout de viande. "

Les laissant jouer quelques secondes, j'en profite pour trottiner jusqu'à la table basse pour attraper mon téléphone avant de revenir vers eux.

" C’est incroyable ! "

" Incroyable oui ... "

Mon sourire est sincère et j'hoche la tête en lui répondant. C'est tout à fait le terme qui convient, incroyable, cette fusion avec le monde qui nous entoure, avec les êtres qui peuplent cette planète.
Je reviens rapidement m'installer à côté d'eux, m'allongeant sur le dos en posant ma tête juste à côté de celle de Niall, activant la caméra frontal de mon smartphone, je le lève au dessus de nous et ris en me préparant à déclencher l'appareil photo.

" Dites Cheeeeeeese ! "

La première photo sera certainement réussie, mais à peine la suivante fut enclenchée que Graeme se mit à coller son museau au dessus de nos visages, couvrant la moitié de la caméra. Face à cette scène, je ne peux m'empêcher de rire aux éclats, repoussant gentiment le husky tout en restant allongé au sol sans faire attention à Chick qui déboule comme une flèche pour sauter sur mon invité, s'allongeant presque de tout son long sur lui.

" Chick ! Laisse le tranquille ! ... Lady pourquoi tu lui a ouvert ! "

Je ne peux plus m'empêcher de rire alors que mon corgi marche sans aucune gêne sur le torse de Niall pour venir me rejoindre, passant sous le nez de Graeme. Lady nous rejoint rapidement, penchant la tête vers mon visage pour venir humer mes cheveux avant de me pousser du bout de son museau. C'est rare pour eux de me voir comme ça, évidemment nous jouons souvent ensemble, mais jamais je ne me suis roulé par terre même dans mon propre appartement. Je sais que c'est grâce à Niall, sa présence me fait le plus grand bien et me pousse à libérer ce côté plus détendu que j'enfoui souvent sous mes airs de coincé.
Calment un peu mon hilarité, j'essaie le coin de mon œil droit d'un revers de main tout en levant les yeux vers Niall.
J'aimerai qu'il reste ici, avec moi, mais je sais que je ne peux pas lui demander une telle chose, après tout, nous nous connaissons à peine tous les deux mais je n'ai pas envie de le voir partir, ni même de le perdre.

Je me redresse enfin, restant assis sur le parquet avant que Chick ne vienne s'installer sur mes jambes, la langue pendante et les oreilles bien dressées sur sa tête. Je passe une main sur sa tête, venant le grattouiller derrière l'une de ses oreilles tout en lançant un regard à Lady qui s'approche enfin de Graeme. Elle est moins brusque que Chick, et passe les premières secondes à le regarder avant de pencher enfin la tête vers lui. Elle a toujours été plus craintive que le corgi, mais je sens que le feeling passe bien entre Graeme et elle.

" Ça va tu tiens le coup ? "

Je lance un regard à Niall. Avec l'arrivée des deux autres chiens, il a certainement perçu comme des parasites dans son lien avec son husky, mais il a l'air de bien s'en sortir. Je pousse un peu mon corgi pour le faire bouger et me relever tout en époussetant mes vêtements. Ils sont encore froissés et plein de poils ce qui m'arrache une petite grimace, bon ce n'est pas grand chose, je ferais une lessive ce soir mais je préfère quand même que Niall me voit sous mon meilleur jour.
A cette pensée, je baisse les yeux vers l'écran de mon téléphone et fais défiler les photos prises avant de sourire, songeant que j'irai surement en faire développer.

" Mon smoothie ! "

Étrangement cette pensée refait surface comme ça, sans aucune raison. J'abandonne le salon pour foncer dans la cuisine, elle n'est séparée que par le bar, mais généralement, mes chiens savent qu'ils ne peuvent pas trop venir traîner par ici. Comme le reste de l'appartement, tout est impeccablement rangé et propre, chaque chose à sa place. Tout en me lavant les mains, je lance un regard derrière le bar pour m'assurer que tout se passe bien de l'autre côté.

" Désolé j'étais en pleine préparation avant que tu débarque ici. "

Un petit sourire étire mes lèvres alors que j'essuie mes mains avec la serviette prévue à cet effet et je remet en route le mixeur pendant quelques seconde avant de retirer le blender pour aller le mettre au frigo.

" Au fait, tu as trouvé un logement ? ... Graeme m'a dit que tu vivais dans un appartement désormais. "

Je suis content pour eux mais au fond de moi j'espère qu'ils ne vivent pas trop loin, je me suis peut être un peu trop rapidement attaché à eux.

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMer 29 Juin - 16:25



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

« Dites Cheeeeeeese ! » Tout occupé que je suis à jouer avec mon chien, à découvrir cette connexion très particulière, à tester les limites, à travailler mon contrôle, je relève la tête sans comprendre. J’ai juste le temps de voir l’appareil capturer mon sourire. Je me surprends à rire à nouveau alors que Graeme s’interpose entre nous et l’appareil, curieux de savoir ce que Gabriel est en train de faire. Les rires du brun rejoignent les miens. Mon regard quitte l’appareil et se pose sur le mutant. Je prends quelques secondes pour observer ses traits. Je ne regrette pas d’avoir insisté. Les choses partaient plutôt mal. Qui aurait pu se douter que cela tournerait ainsi ? Un commentaire sarcastique de Graeme résonne dans ma tête et je repose mon regard sur mon chien. Je ne savais pas qu’il avait de la répartie tiens… Faudrait que j’ai une discussion avec Aidan et Graham sur le fait qu’ils ont appris à mon chien à se montrer sarcastique envers moi. J’allais attraper l’avant de son museau pour souffler sur sa truffe quand je sens un poids sur mon torse.

« Chick ! Laisse le tranquille ! ... Lady pourquoi tu lui as ouvert ! » Chick me marche dessus comme si j’étais un vulgaire paillasson. Soudainement, je me rends compte des différents bourdonnements qui m’entourent. C’est une sensation que je connais bien. Du moins, je ressens souvent quelque chose de semblable. Il me faut un peu de temps pour stabiliser mon lien avec Graeme. Alors que le corgi finit par rejoindre son maître mort de rire. Il me faut un peu de temps pour isoler Chick et Lady. Je m’ouvre ensuite à eux deux aussi. Je caresse mon husky, le grattant derrière l’oreille comme il me le demande alors que je me concentre sur les deux autres. Cela ne fonctionne pas tout à fait comme ma propre mutation, à vrai dire, une fois la connexion établie, cela n’a plus rien à voir. Mais les conseils de Gabriel sont utile et m’aident beaucoup dans la démarche.

Cependant, je dois avouer que le bourdonnement de fond, additionné à celui de Gabriel peut vite devenir dérangeant sur le long terme. J’ai un peu l’impression de revivre mon enfermement à l’Institut. Au début je peinais à me tenir debout avec tous les élèves de l’Institut vivant leur vie juste au-dessus de moi. Ils étaient trop proches et trop nombreux. Mon oreille interne en avait été sérieusement attaquée. Avec le temps, j’avais fini par prendre sur moi et par le supporter. « Ça va, tu tiens le coup ? » Je me redresse en poussant un peu Graeme. Ma connexion avec lui est toujours établie mais celles que j’essaye de créer avec les deux autres animaux perturbe un peu tout. Je laisse mon husky partir à la rencontre de Lady,  lui tapotant le flanc pour l’encourager dans sa démarche.

Je reporte ensuite mon attention sur Gabriel qui est en train de regarder les photos prises sur son téléphone. « J’ai l’habitude de ce genre de sensations. Ce n’est pas pareil mais, pour faire simple, pour moi, les mutants vibrent. C’est difficile à expliquer comme sensation. Mais on peut voir ça comme une sorte de parasitage. Quand trop de mutants sont autour de moi, cela perturbe mon oreille interne et donc mon équilibre et tout le reste. J’ai appris à mes dépends à gérer ce genre de sensations. » Je m’essuie le visage avec le bas de mon t-shirt. Pas que je ne sois pas un grand adepte de la bave mais… Ce n’est pas très agréable. « Mon smoothie ! » Je souris en regardant le brun filer à la cuisine. A mon tour, je me relève, laissant les chiens faires connaissance entre eux pendant que je travaille à cette fameuse connexion. « Désolé j'étais en pleine préparation avant que tu débarque ici. » « Pas de soucis, fait à ton aise. C’est moi qui ai débarqué à l’improviste. » Je manque rajouter ‘après t’avoir traqué comme un vieux pervers en chien’ mais je réussis à m’abstenir au dernier moment. Ne bousille pas tes chances Niall… On dit merci au son du mixeur qui a étouffé la fin de ma phrase, me laissant le temps de remarquer qu’il ne serait peut-être pas judicieux d’insister sur la chose.

Je vais m’appuyer au bar alors qu’il met son smoothie au frais. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres alors que je laisse mon regard trainer sur ses fesses alors qu’il range sa préparation au frigo. Je n’aime pas mater des inconnus mais on ne peut plus vraiment dire que Gabriel m’est inconnu non ? « Au fait, tu as trouvé un logement ? ... Graeme m'a dit que tu vivais dans un appartement désormais. » La question me crispe et je remonte le regard vers son visage. Il s’était montré suffisamment clair tout à l’heure mais j’avais osé espérer qu’il n’aborde pas le sujet. Un long frisson d’effroi me remonte le long du dos alors que je repense à ce sentiment que Marian m’avait fait revivre dans le hangar des X-Men. Celui de perdre tout ce pour quoi je me suis battu. Ma pire terreur. « Je… oui. » Je ne sais pas trop comment expliquer la chose. Me contenter d’un oui aurait été suffisant si mon visage n’avait pas probablement perdu une partie de ses couleurs lorsque le sujet a été évoqué.

« Enfin, disons qu’on est dans une période de transition c’est… On avait un chez nous… Sauf que ce n’est plus vraiment possible. » Je sens Graeme s’asseoir à mes pieds, sa truffe venant chercher ma main. Il a senti ma détresse et vient me soutenir. « Je… écoute… » Je caresse Graeme, le remerciant silencieusement alors que mon autre main passe dans mes cheveux. « J’aime pas parler de ça. Sache juste que… ça va pour le moment. Un ami d’enfance que j’ai retrouvé par hasard m’héberge à moindre frais le temps que je me remettre d’une tuile. » Et quelle tuile. Il y en a même eu deux ou trois des tuiles… Entre mon appartement insalubre prenant feu avec toutes mes possessions à l’intérieur, l’annonce de mon cancer, le penthouse de Graham devenant un lieu de vie non sécurisé… J’ai eu mon lot de problème concernant ma vie et mes logements. Au moins, le problème du cancer était derrière moi depuis que j’avais copié la rouquine qui se régénère. « Pour le moment on est sur 32 W 40th St, juste en face de Bryant Park, plus bas dans le Midtown. »

Je tente un sourire mais ce sujet est bien trop crispant pour moi, faisant remonter en moi toute les craintes que j’étouffe au quotidien, tous ces choses qui m’effraient et que j’essaye d’ignorer tant bien que mal. Je ne veux pas penser à la possibilité de tout perdre une seconde fois. Je ne veux pas avoir à tout reprendre de zéro une nouvelle fois. Je ne veux plus ressentir ce profond désespoir qui m’avait serré le cœur, qui m’avait donné envie de m’allonger au sol et de me laisser mourir, qui m’avait donné la sensation que, quoi que je fasse, cette boucle infernale recommencera encore et toujours. « Cela ne te dérange pas que j’ai été si longtemps à la rue ? Graeme a du te dire que je l’ai ramassé alors qu’il n’était qu’un chiot abandonné il y a plus de 4 ans. Et ça faisait déjà un moment que je parcourais les rues de New York à ce moment-là… » Mon sourire s’est envolé, mes épaules sont tendues.

Je déteste ce sujet, je déteste tout ce qu’il peut porter. Mais je ne peux pas juste me détourner en lui disant ‘je ne veux pas en parler’. Ca ne serait pas juste pour lui et malgré le fait que je dois travailler mon souffle pour rester calme. A mes pieds, j’entends Graeme gronder, bientôt rejoint par Lady et Chick. Je sursaute quand ils se mettent à aboyer et je relâche la mutation de Gabriel à ce moment-là. L’instabilité émotionnelle n’est pas une bonne chose quand on essaye de maîtriser une nouvelle mutation. Le dragon me l’a encore prouvé l’autre jour quand j’ai manqué me tuer en me laissant submerger par l’instinct animal que sa mutation a créé en moi. « Pardon. J’aurais dû arrêter de copier dès que je sentais que je perdais le contrôle. Je… C’est un sujet sensible. Ca… m’angoisse pas mal… »
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 30 Juin - 2:39





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall
" Je… oui. "

Je le sens tendu et je regrette presque immédiatement ma question quand je vois l'expression de son visage. Son regard est semblable à celui d'un homme brisé et je sens mon coeur se serrer dans ma poitrine. Je suis toujours de l'autre côté de la cuisine, je n'ose pas bouger comme par peur de le déranger ou de l’interrompre. Mon regard n'exprime aucune pitié, c'est simplement de la compassion, j'aimerai réellement pouvoir faire quelque chose pour lui mais je ne sais vraiment rien de sa vie et je ne me permettrais pas de m'imposer de cette façon.

" Enfin, disons qu’on est dans une période de transition c’est… On avait un chez nous… Sauf que ce n’est plus vraiment possible. Je… écoute… J’aime pas parler de ça. Sache juste que… ça va pour le moment. Un ami d’enfance que j’ai retrouvé par hasard m’héberge à moindre frais le temps que je me remettre d’une tuile"

Je ne peux pas imaginer ce que c'est d'avoir une vie comme la sienne, une vie sans repère, sans réel chez soi, devoir bouger sans cesse sans avoir un seul endroit où pouvoir souffler. Doucement je m'approche de lui, laissant tout de même le bar nous séparer mais je glisse ma main sur la pierre de celui-ci avant de la poser sur celle de Niall, caressant sa peau d'un mouvement de pouce.

" Sache que tu seras toujours le bienvenue ici, si tu as besoin de quoi que ce soit, même d'un endroit pour faire un break, tu peux compter sur moi, de toute façon tu sais où je vis, ou je travaille et tu as mon numéro je pense que tu sauras me trouver."

Un petit rire m'échappe alors que j'essaie de détendre l'atmosphère avec cette dernière phrase. Mon regard est toujours fixé sur son visage, analysant presque inconsciemment chacun de ses traits. C'est un bel homme, inutile de le nier, et je me demande encore comment est-ce possible qu'il soit seul, mais sa vie dans la rue n'as pas vraiment du l'aider. Même cette barbe qui d'habitude me repousse un peu chez un homme, histoire d'hygiène et tout ça, ne me dérange pas chez lui, elle me donne envie d'y glisser mes doigts pour venir encadrer son visage et plonger mon regard dans le sien avant de lui voler un nouveau baiser.
Rougissant face à mes pensées, j'en oublie presque d'écouter lorsqu'il me donne son adresse.

" Pour le moment on est sur 32 W 40th St, juste en face de Bryant Park, plus bas dans le Midtown. "

Une bonne chose, ce n'est pas très loin de chez moi, encore faut-il que j'ai le courage de me rendre chez lui et "d'affronter" ce fameux ami. Il m'adresse un sourire mais il ne faut pas être devin pour comprendre que c'est une simple apparence, de toute façon son regard le trahit et je ne peux que serrer un peu plus ma main sur la sienne.

" Cela ne te dérange pas que j’ai été si longtemps à la rue ? Graeme a du te dire que je l’ai ramassé alors qu’il n’était qu’un chiot abandonné il y a plus de 4 ans. Et ça faisait déjà un moment que je parcourais les rues de New York à ce moment-là… "

Pendant un court instant je cherche mes mots, peut être devrais-je lui dire exactement tout ce que Graeme m'a raconté, ou simplement lui faire comprendre que ce n'est pas important à mes yeux. Une nouvelle fois, son expression me brise le coeur, tout son corps semble se tendre et reste crispé face à cette discussion mais avant que j'ai le temps de réagir, une sensation que je ne connais que trop bien vient interrompre mes pensées. Les trois canidés ont probablement ressentit la détresse des Niall et tout comme moi quand je laisse les émotions me submerger, il a perdu le contrôle. Calmement, je ferme les yeux quelques secondes pour calmer les esprits de nos chiens et Niall à certainement du relâcher son pouvoir car tout les trois se calment presque immédiatement. Lady à  tourné la tête vers nous, la penchant légèrement sur le côté et Chick est venu se réfugier vers moi tandis que Graeme est resté auprès de son maître.

" Pardon. J’aurais dû arrêter de copier dès que je sentais que je perdais le contrôle. Je… C’est un sujet sensible. Ca… m’angoisse pas mal… "

" Ne t'en fais pas, ça les désorientes légèrement mai c'est tout, rien de dangereux ou douloureux, ça m'arrive aussi de me laisser submerger ...c'est ...humain. "

Je le rejoint et m'installe à côté de lui, attendant qu'il se tourne vers moi pour glisser une main contre sa joue. Même si il ne le sait pas ou si il ne veut pas se l'avouer, il a besoin de quelqu'un. Je sens sa barbe rousse me chatouiller la paume de la main, je dois lever les yeux pour garder un contact visuel et mes lèvres dessinent un fin sourire, un sourire sincère, empli d'espoir.

" Ecoute ...Je me moque de ton passé, c'est derrière toi maintenant, ces épreuves ont fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui, tu devrais être fier de ça. Graeme m'a aussi venté tes bons côtés et quand je vois ce que tu as fais pour lui, je ne peux que penser du bien de toi. "

Certes il avait certainement des défauts et aussi une part d'ombre, comme tout le monde, mais je préférais ne pas y penser, tout ce que je souhaite c'est revoir un sourire éclairer son visage.

" Je ne prétends pas être celui qui sera le mieux placé pour te comprendre ou celui qui te convient le mieux ... Mais si je peux faire quelque chose pour toi je le ferais, même si c'est simplement m'asseoir et t'écouter. "

Je mordille légèrement ma lèvre inférieure puis remonte ma main sur sa nuque pour lui faire pencher la tête et déposer un baiser sur ses lèvres, rien de sensuel, un simple baiser, en signe de promesse et d'espoir.

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 30 Juin - 3:37



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

« Ne t'en fais pas, ça les désorientes légèrement mais c'est tout, rien de dangereux ou douloureux, ça m'arrive aussi de me laisser submerger ...c'est ...humain. » Je me passe une main dans la nuque. Gabriel me semble être le genre extrêmement tactile… Une chance que je ne le sois qu’avec mes amants et que c’est le rôle que j’espère bien le voir prendre. Sinon j’aurais fuis toutes ces petites attentions physiques comme la peste. Il se retrouve à nouveau à côté de moi et je lui lance un regard, rassuré de ne pas avoir fait de mal aux chiens. Ses doigts se retrouvent à nouveau dans ma barbe. J’appuie ma joue sur cette main, prenant ce contact pour ce qu’il est, un signe de réconfort.

Depuis combien de temps n’ai-je plus laissé personne me réconforter physiquement ? Probablement plus depuis la fois où mon j’ai appris que mon appartement était parti en fumé et que j’ai éclaté en sanglot dans les bras de Maxence, vaincu par une attaque dont je n’avais pas besoin alors que je luttais contre mon cancer du poumon. Je suis content que cette histoire soit derrière moi, que la situation soit aujourd’hui moins dramatique. Gabriel dégage une tendresse et une innocence apaisante. Malgré mes épaules nouées, je lâche un petit soupire pour essayer de me calmer. Alors que je vois un sourire réconfortant étirer ses lèvres, je ferme les yeux pour essayer de me recentrer.

Je me concentre sur sa voix. Cette voix, je sens que je vais apprendre à l’aimer à chaque seconde ou je pourrais l’entendre. « Ecoute ...Je me moque de ton passé, c'est derrière toi maintenant, ces épreuves ont fait de toi l'homme que tu es aujourd'hui, tu devrais être fier de ça. Graeme m'a aussi venté tes bons côtés et quand je vois ce que tu as fait pour lui, je ne peux que penser du bien de toi. » Je retiens une exclamation sarcastique et un commentaire dépréciateur. Il n’est pas lieu de se descendre plus que nécessaire devant lui mais s’il savait… Je ne suis pas quelqu’un de bien. A vrai dire, je ne suis pas sûr que les notions de bien et de mal soient quelque chose de réel. Ce genre de chose dépend tellement du point de vue… Mais d’un point de vue moral et bienpensant, je ne pense pas que Gabriel cautionnerait mes activités.

« Je ne prétends pas être celui qui sera le mieux placé pour te comprendre ou celui qui te convient le mieux ... Mais si je peux faire quelque chose pour toi je le ferais, même si c'est simplement m'asseoir et t'écouter. » Je rouvre les yeux, un peu étonné de voir l’investissement qu’il propose déjà de placer dans notre relation. Je me demande l’espace d’une seconde si on attend bien la même chose l’un et l’autre. Parce que rien n’empêche d’entretenir de bonnes relations avec un plan cul, tirant ainsi plus sur le sexfriends mais j’ai comme l’impression que Gabriel cherche quelque chose de plus sérieux. Soit ça, soit il s’attache beaucoup trop vite aux gens.

Il me fait me pencher et je le laisse cueillir mes lèvres sans un mot, sans une plainte. Et alors que je peux à nouveau les savourer, je cercle à nouveau ses hanches d’un bras, le tirant plus près de moi alors que j’approfondis ce baiser qui se voulait chaste et pur. A son contact, je me sens me détendre, je sens mes angoisses s’éloigner. « Merci… » Un simple mot soufflé tout contre ses lèvres, étouffé entre deux baisers mais répété deux ou trois fois pour être sûr qu’il l’entende.

Malgré que nous ne nous connaissons pas plus que cela et que je suis loin d’être quelqu’un de tactile, je romps le baiser pour aller enfouir mon nez dans sa nuque, posant en partie ma tête sur son épaule. Il est plus petit que moi et je dois partiellement me vouter pour prendre cette position mais ainsi, je peux découvrir son odeur. Il sent la coco et la vanille. L’odeur m’enivre et me calme. J’ai envie de mordre sa peau, de la lécher, de la gouter. Je n’en fais rien, me contentant de le tenir contre moi dans cette position maladroite. « Donne-moi juste quelques instants pour me recentrer… » Je referme les yeux et je laisse la chaleur de ce corps contre le miens m’apaiser. Cette odeur entêtante me chatouille les narines et finalement, après deux minutes de silence maintenu, je pose tendrement mes lèvres sur son cou, commençant un début d’exploration buccale. Je goute, je savoure, je mordille légèrement. L’une de mes mains descend dans le bas de son dos, s’arrêtant dans le creux de ses reins.

Comment se fait-il que la vie n’ait pas déjà brisé cet homme si naïf, si pur, si innocent ? Quel est son secret pour être passé ainsi en travers les mailles du filet alors que, comparativement, j’ai perdu mon innocence très tôt, m’en prenant plein la gueule toute ma vie durant ? J’ai l’impression que Gabriel est mon exact opposé en presque tout point. Est-ce pour cela que je trouve reposant d’être à ses côtés ? Peut-être. Après tout, il parait que les opposés s’attirent.
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 30 Juin - 18:08





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall
" Merci… "

Sa voix n'est plus qu'un souffle contre mes lèvres, je garde les yeux clos, le laissant profiter du réconfort que je lui offre. Nos corps pressés l'un contre l'autre me réchauffe et je me sens à nouveau en sécurité dans ses bras. Nos lèvres se quittent, j'en profite pour venir embrasser sa joue, laissant nos tête l'une contre l'autre. Mes doigts courent toujours sur sa nuque, caressant sa peau, effleurant les cheveux courts qui tombent dans sa nuque.
Son souffle au creux de mon cou me fais frissonner, inconsciemment, je serre ma main contre sa nuque, laissant mon autre bras passer derrière sa taille, maintenant notre étreinte.
Mes lèvres sont entrouvertes et j'ai surement le souffle court à force de retenir ma respiration à chacun de ses gestes. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine et je n'ose pas ouvrir les yeux, affronter la réalité et quitter ce confort qui s'est installé entre nous.

" Donne-moi juste quelques instants pour me recentrer… "

Incapable de répondre quoi que ce soit, je me contente de remonter une main dans ses cheveux, les caressant délicatements dans leur sens inverse. J'ai envie de lui dire qu'il peut prendre le temps qu'il veut, qu'être dans ses bras est la sensation la plus apaisante que je n'ai jamais connue, mais je suis déjà bien trop tactile avec lui, je le laisse me percer à jour sans tenter de résister, sans rien cacher, j'ai l'impression de me mettre à nu face à lui depuis qu'il a passé la porte de cet appartement.

Un petit gémissement quitte mes lèvres lorsqu'il part à la découverte de mon cou. Pris de surprise par ce geste, je manque de sursauter et ouvre les yeux avant de pincer les lèvres. Depuis combien de temps n'ai-je plus été intime avec quelqu'un... J'ai l'impression que ça fait une éternité. Une part de moi voudrait repousser cet inconnu qui me fait perdre mes moyens, pourtant je n'en fais rien, penchant la tête pour poser mon front contre son épaule.
Ses lèvres sont douces, je les sens glisser sur ma peau avec une délicatesse qui m'étonne. Est-il toujours comme ça ou est-ce seulement pour me ménager.
La main qu'il glisse sur mes reins me fait relever légèrement la tête, j'ai peur d'aller trop vite, peur que si nous franchissons ce cap, il partira.
Cette pensées me fait froncer les sourcils et je la chasse au plus profond de moi, si il ne voulait que ça, il ne se serait pas donné autant de mal, c'est un bel homme, il n'aurait surement aucun mal à trouver quelqu'un pour la nuit.

" Attends ... "

Voilà, le côté prude et coincé qui revient au galop. Doucement, je pose une main contre son torse, découvrant par la même occasion, sa musculature sous son t-shirt, j'installe une petite distance entre nous reculant légèrement sans pour autant briser l'intimité qui s'est installée. Je dois probablement avoir les joues rosies, et les cheveux bien moins ordonnés mais j'affronte tout de même le regard de Niall qui doit certainement s'interroger.

" Qu'est-ce que tu attends de moi exactement ... Je veux dire, là, tout de suite ? "

Bon ce n'est probablement pas la meilleure des questions, n'importe quelle personne normale aurait laissé les choses suivre leur cours au lieu de planter le moment avec des questions aussi gênantes, mais j'ai toujours été comme ça, laissant une petite crainte prendre le dessus et me faire agir n'importe comment.
Au fond je sais que je brûle du même désir que lui et ça m'effraie, cet homme me fait perdre mes moyens, et ce n'est pas forcément une bonne chose, je pourrais facilement m'abandonner au creux de ses bras sans aucune retenue.

Mon regard ne quitte pas le sien, ma main n'a pas bougée, pressée contre son torse qui se soulève doucement au rythme de sa respiration. Sans m'en rendre compte, j'essaie de reculer d'un autre pas mais mon dos rencontre le bord en pierre du bar ce qui m'arrache un petit hoquet de surprise.

" Ne crois pas que je n'ai pas envie ... c'est tout le contraire ! "

Je détourne un instant le regard, rougissant à nouveau face à cette dernière phrase, non mais qu'est-ce qui m'a pris de dire ça, si ça se trouve il voulait simplement un câlin sans rien de plus.

" Je... Je n'ai pas vraiment l'habitude de laisser les choses prendre cette tournure aussi ...rapidement. "


Surtout dans mon appartement, dans ma cuisine. Il faut dire que j'ai toujours été très réservé, autant dire que je m'en tenais aux classiques et toujours dans un lit, lumière basses, porte et rideaux fermés.
Je ne sais plus vraiment quoi répondre, j'ai peur d'avoir tout gâché. Je cherche une réponse dans son regard et l'espace d'un instant je regrette de ne pas savoir lire dans son esprit comme je sais le faire avec les animaux et malgré ça, j'aimerai qu'il m'embrasse à nouveau pour me faire taire, qu'il me fasse oublier toute cette gêne, ce côté trop coincé et incapable d'agir selon ses envies.
J'aimerai qu'il me prenne là maintenant, sur ce bar.

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyVen 1 Juil - 0:26



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

Alors que mon geste était purement innocent à la base, les choses dérapent lentement, prenant une pente que je n’avais pas calculée mais qui ne me déplait pas pour autant. Je sens son corps vibrer contre le mien, réagir à mes lèvres sur son cou. Je savoure chaque instant. Je colonise ce nouveau territoire par des baisers tendres, je l’envahis par le désir grandissant. Un gémissement s’échappe de ses lèvres et un long frisson de désir descend le long de mon dos pour venir mourir dans le creux de mes reins, demandant plus de contact, plus de proximité. Je n’ai jamais été un grand passionné de musique mais Gabriel pousse de si joli sons que je pourrais me surprendre à vouloir apprendre à jouer de cet instrument. Je frémis d’anticipation alors que j’imagine le concerto privé qu’il pourrait me donner.

« Attends ... » Je me retiens de grogner de frustration. Ce n’était pas tout à fait ce genre de choses que je voulais entendre sortir de ses lèvres. Il nous décolle légèrement, me forçant à quitter son cou. Je m’en détache à regret, me léchant les lèvres au passage. Si je veux jouer de cet instrument, il faut effectivement que j’apprenne mes gammes avant tout… Cependant, je ne comprends pas la raison de ce recul soudain. C’était globalement ce que nous attendions tous les deux non ? Surtout qu’on ne peut pas dire que je le force, pas alors qu’il m’offrait sa gorge en gémissant doucement. Soudainement, j’ai la sensation désagréable d’avoir été chauffé probablement pour rien. « Qu'est-ce que tu attends de moi exactement ... Je veux dire, là, tout de suite ? » Je me retiens de faire un commentaire. Une chose est sure, je ne veux pas parler là tout de suite. Il y a des choses bien plus intéressantes à faire dans l’immédiat.

J’ai l’impression que, soudainement, il me fait un procès pour m’être laissé emporté par le moment. N’importe qui aurait laissé les choses se faire naturellement mais il a fallu que je flash sur le gars qui se pose des questions, évidemment. Je n’ai aucune envie de foutre les choses en l’air avec lui. Il est déjà suffisamment rare de croiser quelqu’un avec qui j’accroche aussi bien à la première rencontre, ce n’est pas pour laisser mes pulsions détruire tout cela. L’espace de quelques secondes, je me demande si je suis le seul à vouloir que les choses ailles plus loin, si c’est moi qui ne suis plus à la page en matière de flirt et qui ait tout interprété de travers. « Ne crois pas que je n'ai pas envie ... c'est tout le contraire ! » Les mots viennent cependant apaiser mes craintes mais alimenter ma confusion. Je fronce légèrement les sourcils, totalement perdu face à l’attitude du brun. En général, c’est le moment où on n’ose pas avouer qu’on n’est finalement pas intéressé et qu’on sort une excuse bidon pour se sauver la mise.

Pourtant je vois ses joues s’empourprer face à sa déclaration et j’ai envie d’y croire. Envie de croire que ce petit bout d’innocence et de naïveté est possible, qu’il existe bel et bien et que je le tiens dans mes bras. Je ne veux pas le lâcher. Je veux prendre cette perle et la maintenir tout contre moi, la maintenir loin des regards extérieur. Garder ce trésor de fraicheur rien que pour moi. « Je... Je n'ai pas vraiment l'habitude de laisser les choses prendre cette tournure aussi ...rapidement. » Il a l’air aussi perdu que moi face à sa réaction. Je fais donc un gros effort pour ignorer mon début d’érection et mon corps en mal d’affection qui me hurle de laisser mes mains parcourir les zones les plus intimes de son corps. Je m’efforce d’oublier tout cela, de l’enfermer, alors que je me penche vers lui pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres.

Il me faut quelques secondes pour arriver à m’éloigner à nouveau, la tension est palpable et je sens mon souffle s’accélérer légèrement, le désir grimpant au fur et à mesure que je m’empêche de pousser les choses plus loin. Quand j’arrive à éloigner mes lèvres, c’est uniquement pour que mes mains viennent cercler son visage. Mon corps réclame un contact, quelque chose de physique. Je sens cette flamme qui brule en moi et j’ai du mal à me retenir de l’embrasser à nouveau. « Je ne veux qu’une chose Gabriel. Toi. Tout entier, tel que tu es. » Je ne sais pas si cette punchline plus que naze marche ou pas mais c’est proche de ce que je ressens.

Je cède et je l’embrasse à nouveau, plus avidement cette fois. Sa main sur mon torse se fait plus molle avant de se saisir fermement de mon t-shirt. Mes mains quittent ses joues alors qu’il me rend mon baiser. Elles s’en vont découvrir de nouveaux rivage, caresser son dos, le creux de ses reins, ses hanches. Aventurières hardi, elles vont jusqu’à partir à la découverte de ses fesses avant de remonter sans trop s’attarder, s’invitant sous le t-shirt du brun, découvrant la peau chaude et douce sous leurs paumes. Elles remontent le long de son dos, pressées de découvrir les courbes de ses omoplates, la courbe de son dos légèrement cambré, la sensation de la peau frémissant de désir sous elles.

Quand je sens ses mains partir elles aussi en découvertes, je prends cela comme une capitulation de sa part. Ses lèvres étouffent un gémissement alors que je frissonne sous ses caresses. Mes mains redescendent le long de son dos mais ce n’est que pour mieux remonter, accroché au bas de son t-shirt, le lui retirant dans la manœuvre. Mes lèvres retrouvent les siennes dès que possible et je me perds dans le baiser, ma langue jouant avec la sienne, venant la taquiner, le poussant à prendre des initiatives, à mettre sa timidité de côté. Mes mains découvrent son torse, redescendant le long de ce dernier sans s’attarder. N’y tenant plus, je vais agripper le haut de ses jambes, juste sous ses fesses et je le porte pour le déposer sur le bar. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que je perde à mon tour mon t-shirt et que mes mains ne commencent à s’attaquer au bouton de son pantalon.

_______________________________


L’eau coule sur mon corps et je savoure le jet chaud en profitant de la présence du brun à mes côtés. Il y a de la place pour deux dans cette douche mais depuis que le moment est un peu passé, je le sens un peu distant, un peu gêné. Il me tourne le dos et je n’ai aucun mal à imaginer ses joues rouges. Un léger sourire étire mes lèvres alors que je passe une main sur ses hanches, les cerclant en même temps que je le tire à moi pour une douce étreinte.

Je ne remarque même pas la cicatrice de la puce dans sa nuque, je me contente d’y poser un bref baisé avant d’aller souffler quelques mots au creux de son oreille. « Tu ne penses pas qu’il est un peu tard pour être gêné ? » Comme en écho à mes paroles, mes mains curieuses parcourent son torse. Elles ne font que découvrir, reprendre contact avec la notion de proximité corporelle avec un autre individu, je ne suis pas en train d’espérer un second round. Je ne m’étais pas attendu à cela, pas aussi vite, pas de manière aussi intense. Alors que j’embrasse le creux de son cou, je me rends compte que je ne veux pas que cela se limite à un coup d’un soir, comme je le voulais au début.

Dire qu’il y a une réelle alchimie entre Gabriel et moi est sans doute exagéré. Mais on ne peut pas non plus nier qu’il n’y ait pas quelque chose. Tout à mes réflexions, j’attrape le shampooing et, sans lui demander son avis, je commence à laver ses cheveux. « Désolé que les choses se soient passées si vite… Et de ne pas le regretter plus que ça… Tu ne m’en veux pas ? » Depuis quand je me soucie de l’avis des personnes que je ne connais pas depuis plus d’une journée ? C’est à croire que j’en arrive au même stade que certains hommes qui finissent par penser avec leur partie basse. Ce n’est peut-être pas le plus glorifiant mais au moins, j’en ai plus ou moins conscience… Une question me brule les lèvres mais je n’ose pas la poser, de peur de pousser ma chance trop loin en lui demandant l’autorisation de passer la nuit chez lui. Depuis combien de temps n’ai-je pas partagé le lit de quelqu’un ? La foi ou je me suis endormi d’épuisement sur l’épaule de Marian dans le sous-sol des X-Men ne compte pas, tout comme cette nuit juste après que la Confrérie soit venu m’y chercher. Cela n’avait rien d’intime et cela n’avait rien d’un lit non plus. Sans parler des réveils qui étaient loin d’être agréables.
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMar 5 Juil - 3:54





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall


" Je ne veux qu’une chose Gabriel. Toi. Tout entier, tel que tu es. "

Ses mots font l'effet d'une bombe dans mon esprit et en un instant mes doutes semblent s'être dissipés pour laisser place au même désir brûlant qui consume l'homme fasse à moi. J'aimerai cacher mon visage pour qu'il ne puisse pas le voir s'empourprer à nouveau ni même qu'il ne capte cette expression que doit refléter mes yeux et mes lèvres entrouvertes. La confusion, l'envie, l'angoisse qu'on peut ressentir lors de sa première fois... pourtant c'est loin d'être le cas pour moi, mais face à lui, je me sens à nouveau déboussolé.
Heureusement avant que j'ai le temps de me perdre d'avantage, ses lèvres viennent capter les miennes, m'offrant une chose à laquelle m'accrocher afin de chasser toutes les pensées de mon esprit. Mes gestes sont un peu plus brouillons, désordonnés, mais je sens le désir croître en moi alors que ses mains découvrent mon corps, passant même la frontière de mes vêtements.
La respiration courte, je souffle doucement contre ses lèvres, retenant quelques râles sous les caresse de Niall.
Mon corps semble réagir parfaitement à ses gestes et je me laisse glisser contre lui, rapprochant une fois encore nos deux corps désireux tout en laissant mes mains le découvrir, parcourant chaque parcelles de son corps au travers du tissus.
J'ai rendu les armes et Niall le sait, il a gagné, mais peut-on réellement parler d'une victoire personnelle si nous désirons tout deux la même chose ?
Nos lèvres se quittent l'espace d'une seconde, le temps qu'il me débarre de mon t-shirt, devenu apparemment trop encombrant, je sais que je rougis probablement, mais nos bouchent fondent de nouveau l'une sur l'autre, approfondissant un baiser plus pimenté. Nos langues se retrouvent, recommencent ce balais qu'elles connaissent désormais. Sans quitter ses lèvres, je passe les bras autour de son cou, le laissant me soulever et me soutenir contre lui, cette fois, je sens mon corps secouer par ce frisson bien trop agréable sachant très bien comment se déroulera la suite des événements.
Quittant ses lèvres rosies, je lâche une petite plainte et cambre le dos en sentant la pierre froide du bar entrer en contact avec ma peau brûlante de désir, plainte bien rapidement balayée lorsque Niall se penche au dessus de mon corps, et j'ose enfin lui ôter son haut, nous mettant ainsi à égalité.
Les yeux mi-clos, je glisse un regard fiévreux sur son torse, appréciant un peu trop le spectacle qui s'offre à moi. L'un de mes mains remonte sur celui ci, dessinant chacun de ses traits, de ses muscles et même les petites cicatrices, du bout des doigts tandis qu'il s'affaire à me débarrasser de mon jean, me laissant totalement livrer à sa volonté, le boxer déformé par  cette envie qu'il a fait grandir en moi.


_______________________________

Perdu dans mes pensées, je profite de l'eau chaude glissant sur mon corps toujours un peu endoloris et étourdit après nos ébats dans la cuisine. Le plafonnier de la douche est réglé parfaitement pour ne pas nous agresser par un jet trop fort, nous laissant profiter de la chaleur de l'eau ainsi que de la vapeur qui enveloppe maintenant la douche italienne ainsi que le reste de la salle de bain, embrumant la vitre de celle ci et le grand miroir au dessus de l'évier.

Je n'ai toujours pas osé regardé Niall depuis que nous somme entrés ici, et je sais qu'il commence à être dérangé par cette situation. A vrai dire, j'ignore même pourquoi j'agis ainsi, certainement pas par regret mais peut-être simplement parce que les choses sont allées bien trop vite à mon goût. En réponses à mes craintes, je sens les bras ferme de Niall encercler ma taille pour me ramener vers lui, laissant nos corps nu entrer en contact. Sa peau est douce malgré l'eau qui ruisselle dessus et je sens la chaleur provoquée par la douche s'en dégager, me laissant frissonner dans ses bras.
La tension accumulée dans mes épaules me quitte lorsque ses lèvres déposent un baiser sur ma nuque et un petit sourire retrouve une place sur mes lèvre lorsque je sens sa barbe me chatouiller l'oreille.

" Tu ne penses pas qu’il est un peu tard pour être gêné ? "

Si, certainement trop tard, et ce n'est pas mon bar qui dira le contraire... d'ailleurs il faudra que je le nettoie, que je le désinfecte, plusieurs fois même ! Après tout, c'est là dessus que je cuisine et que je mange la plupart du temps.
Mon regard descends vers ses mains qui semblent découvrir mon corps une seconde fois. Je songe à ce qu'il espère par ce geste, remettre ça ici ? Sous la douche ? Je ne suis même pas certain d'en être physiquement capable aussi rapidement après la première de tout à l'heure. Mon corps me fait légèrement souffrir, le bar n'est surement pas l'endroit le plus confortable de cet appartement mais je dois avouer que ça pimente pas mal les choses et au moins je pourrais rayer ça de ma liste de succès contre mon côté sainte ni-touche coincé. Pourtant je sens que mon dos et mes reins vont me faire regretter ce choix, je pense même avoir hérité d'un énorme bleu juste au dessus des fesses.

Finalement mes questions se dissipent lorsque je remarque que Niall ne tente rien d'autre, il semble simplement apprécier la découverte de mon corps, sous une lumière différente dans un autre environnement, une autre situation.
J'allais me retourner pour lui faire face jusqu'à ce que je le vois s'emparer du shampoing pour venir me masser le crane, s'occupant délicatement de mes cheveux bruns.

" Désolé que les choses se soient passées si vite… Et de ne pas le regretter plus que ça… Tu ne m’en veux pas ? "

Un petit soupir d'aise quitte mes lèvres et je ferme les yeux, profitant de ce moment pendant quelques instants avant de lui répondre. Bizarrement je ne sais pas trop où mettre mes bras, et depuis le début de cette douche, j'ai tendance à les croiser sur mon torse ou tenter de cacher mon corps avec.
Les mots de Niall me rassurent un peu, il est lui aussi conscient de ça, et par chance, il ne regrette pas, ça ne devait pas être si mal que ça finalement, moi qui craignait d'être trop rouillé.
Sans me retourner, j'essaie de lever les yeux en tournant légèrement la tête pour l'apercevoir.

" Non... Je te l'ai dis, je n'ai pas l'habitude que les choses ailles aussi ...vite, mais je ne regrette pas moi non plus. "

Je marque une petite pause, réfléchissant à ce que je venais de lui avouer, mais c'était la vérité, je ne lui en voulait absolument pas, et je ne regrettait encore moins ce qui s'était passé entre nous.

" Et... merci ? ... C'était ...wow. "

Un petit rire quitte mes lèvres avant que je passe une main dans mes cheveux pour faire disparaître la dernière mousse laissée par le shampoing. Je n'ai jamais été très doué pour parler de ses choses là, mettre des mots sur les actes surtout dans ce domaine, ça me gêne énormément, mais je pense qu'il a compris l'essentiel.

Finalement, je me retourne et découvre enfin son visage, ses cheveux courts tombant légèrement sur le haut de son front, l'eau perlant sur ses mèches avant de glisser sur sa peau. J'ignore si c'est à cause des phéromones ou toutes ces conneries, mais je le trouve un peu plus beau à chaque regard.
Détournant mon attention pour ne pas paraître trop ridicule à le regarder ainsi, j'attrape la fleur de douche avant de lui faire signe de se retourner et lorsqu'il s’exécute, je commence à frotter délicatement son dos après avoir mis un peu de savon sur celui ci.
Mes gestes sont lents, doux, et je ne peux m'empêcher de dévorer son corps du regard, les muscles de son dos tendu, mon regard finit par glisser le long de sa colonne vertébrale pour s'arrêter sur ses fesses. Après tout, j'ai le droit de mater moi aussi et je dois dire que la vue est plutôt plaisante.
Un fin sourire trône sur mes lèvres, plutôt fier de moi je viens déposer un baiser sur sa colonne vertébrale avant de laisser tomber la fleur de douche pour passer mes bras autour de sa taille, calant ma tête contre son dos.

" Reste dormir ici ... s'il te plait. "

La question me torturait l'esprit depuis le début de la journée, mais après ça, c'était encore pire. Un moyen de concrétiser les choses plus ou moins, mais partager mon lit avec lui signifiait aussi que tout ça avait bien plus d'importance qu'une histoire de cul, en tout cas à mes yeux et je dois l'avouer, j'ai terriblement envie de me blottir dans ses bras, de m'endormir dans cette position et de me réveiller à ses côtés, qu'il soit la première chose que je vois en ouvrant les yeux pour commencer une autre journée.

Ma demande me torturait toujours l'esprit et à vrai dire j'ignorais comment réagir si la réponse venait à être négative mais avant que je ne sorte une connerie, une pensée vint interrompre les miennes, un sentiment étrange qui me fit froncer les sourcils.
Mes bras glissèrent lentement sur le corps de Niall, le libérant de mon étreinte avant que je ne tourne la tête vers la porte.

" Il y'a un problème avec les chiens. "

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyMer 6 Juil - 23:28



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

« Non... Je te l'ai dit, je n'ai pas l'habitude que les choses ailles aussi ...vite, mais je ne regrette pas moi non plus. » La remarque me fait sourire et je ne peux m’empêcher de me demander une nouvelle fois où on est en train d’aller avec tout cela, quelle est la direction qu’on est en train de prendre réellement. « Et... merci ? ... C'était ...wow. » Sa fraicheur et sa naïveté me font rire. Et je me rends compte que, en fait, je n’ai pas envie de me prendre la tête avec des questions pareilles. Les où va-t-on et quelle direction sommes nous en train de prendre, il sera toujours temps d’aviser avec le temps, avec l’évolution des choses. Mais cet homme tout contre moi est bien trop rafraichissant, m’amène bien trop de spontanéité que pour que je ne me mette à planifier la suite entre nous. Il se passera ce qu’il se passera. Je sais juste une chose. Je ne peux pas lui dire qui je suis réellement. Je ne peux pas lui dire le nombre de fois où je risque ma vie, où j’en prends d’autres. Je ne suis pas sûr qu’il puisse l’encaisser et quand bien même, c’est beaucoup trop tôt entre nous pour penser à me confier sur ce sujet.

Il se retourne et je peux savourer la vue de ses joues rougissantes sous la gêne de parler de ce genre de choses. Il me fait signe de faire demi-tour et je m’exécute sans me plaindre, un sourire toujours collé aux lèvres. Je ferme les yeux savourant la douce caresse de la fleur de douche me savonnant délicatement le dos. Je n’ai pas souvenir d’avoir partagé un moment aussi agréable dans un douche. C’est une sorte de découverte et je dois bien avouer que j’apprécie beaucoup pour le moment. Sous le contact du savon, je me détends totalement, ma respiration s’apaise et pour peu, je me laisserais bien totalement couler le long d’une paroi pour y faire une sieste. Je me laisse porter par le moment et le temps ne semble plus trop avoir d’emprise. Je ne sais pas combien de temps on reste ainsi mais, finalement, je sens ses lèvres sur ma colonne vertébrale et je frissonne doucement sous la caresse inhabituelle. On ne peut pas dire que j’ai l’habitude de ce genre de gestes tendres.

Un bras cercle ma taille. Bras que je caresse du bout des doigts avec toujours ce fin sourire qui étire mes lèvres. Depuis quand n’ai-je plus partagé ainsi l’intimité de quelqu’un ? Il y a un peu plus d’un an, cela m’aurait paru impossible. Et entre temps… J’ai été trop occupé que pour penser à sauter sur tout ce qui bouge. « Reste dormir ici… s’il te plait. » Mon sourire s’agrandit alors que sa demande vient faire écho à mon interrogation précédente. Mais avant que je n’aie le temps de répondre, il s’éloigne de moi, me faisant froncer les sourcils au passage. « Il y'a un problème avec les chiens. »

Soudainement, je me fiche. Un problème ? De quel type ? Je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour Graeme, la voix pressante de mon désormais amant n’étant pas pour me rassurer plus que nécessaire. Sans un mot, je me presse hors de la douche et je prends juste le temps pour attraper une serviette. Je ne sais pas pourquoi je le fais car je ne m’en serre même pas, me rendant tel que je suis dans le salon. Inutile de le nier, Gabriel m’a rendu cruellement inquiet. Et s’il était arrivé quelque chose à mon chien ? Je sais que cela finira par arriver m’ai j’ai du mal à concevoir ma vie sans Graeme, sans cette boule de poils à mes côtés, sans ce soutien constant qu’il m’apporte rien que par sa présence.

Je ne m’attends pas du tout à la scène face à laquelle je tombe. Nu et trempé, j’observe Graeme et Lady visiblement bloqués dans une situation plus que gênante. Une chance que je n’ai pas copié la mutation de Gabriel, cela aurait été terriblement gênant à voir si les pensées de mon chien s’étaient en plus additionnés à la scène. Après la frayeur que vient de me faire le mutant, voir qu’il ne s’agit que d’un accident de saillie me fait lâcher un petit rire, bien que nerveux. « Je crois qu’on leur a donné des idées… Il faudrait peut-être voir pour les dégager de là non ? Ça doit être horriblement gênant pour eux comme pour toi. » Je me retourne pour faire face à Gabriel, ignorant totalement les fenêtres aux rideaux ouverts. Si quelqu’un veut mater, qu’il ne se prive pas. Mon corps est semblables à nombreux autres. Je ne suis pas du genre pudique ou exhibitionniste. Juste, cela ne me dérange pas d’être vu nu. « Tu veux que je coupe ton contact pendant qu’on s’occupe de ça ? »

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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyDim 10 Juil - 2:35





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall

" Niall ! Attends ! "

Surpris par cette réaction, je coupe l'eau et suit son exemple, prenant tout de même le temps de nouer la serviette blanche autour de mes hanches. Peut-être aurais-je du lui dire qu'il n'avait pas trop à s’inquiéter, si c'était quelque chose de vital, je l'aurai senti et ce n'était pas le cas mais ma propre inquiétude avait du se ressentir et Niall a très bien pu s'imaginer le pire.
Contrairement à lui, je ne cours pas en quittant la salle de bain et je m'arrête même quelques secondes devant la porte de ma chambre, apercevant Chicken allongé, la tête enfoncée dans le paquet de friandise que je prends soin de cacher sous l'évier.

" Qu'est-ce que ... Chick ! "

Les sourcils froncés je réfléchis quelques secondes. Il n'aurait pas pu aller les chercher lui même, au vu de sa taille il lui est impossible d'ouvrir les placards même les plus bas.
Finalement le petit rire de Niall me ramène à la principale priorité maintenant que je sais que Chick n'est pas celui qui est "touché".  Je fais quelques pas pour rejoindre le salon mais me tourne immédiatement dos à la scène après avoir écarquillé les yeux. Étrangement je ne sais pas ce qui me gêne le plus, le chien de mon amant qui s'est littéralement fait ma chienne et qui apparemment est toujours bloqué en elle ou alors le dit-amant, nu comme un verre au milieu de mon salon et dont les dernières perles d'eau glissent sur sa peau.

" Je crois qu’on leur a donné des idées… Il faudrait peut-être voir pour les dégager de là non ? Ça doit être horriblement gênant pour eux comme pour toi. "

" Je ... c'est surement ma faute, l'un des aspect que je ne contrôle pas c'est les émotions trop forte ... ça se répercutent sur les animaux proches de moi...encore plus facilement quand j'ai déjà un lien bien particulier avec eux... "

Oui, c'est extrêmement dérangeant et je fais tout pour me concentrer sur Chick qui savoure le reste du paquet de biscuit, préférant sans aucuns doutes entendre la satisfaction qu'il tire à se goinfrer comme ça.
Conscient que je ne peux pas contourner le problème je fais volt-face mais mon nouvel amant imite mon mouvement et je me retrouve à nouveau à détourner la tête en rougissant alors que quelques filets d'eau coulent le long de mon visage à cause de mes cheveux encore trempés qui tombent sur mon front.

" Tu veux que je coupe ton contact pendant qu’on s’occupe de ça ? "

" Oui...oui s'il te plait ..et met quelque chose sur toi ! "

Sa proposition est un soulagement, j'aurai beaucoup moins de mal à gérer ce "problème" si je ne suis pas déconcentré par la crainte d'intercepter une des pensées des chiens ou quoi que ce soit d'autre, puis pour accompagner ma demande, j'attrape la serviette qu'il serre toujours dans sa main et la plaque sur son corps, couvrant au moins le bas de son ventre et le reste de son corps jusqu'aux dessus de ses genoux.
Je suis sûrement un peu plus rouge qu'avant, mais être en compagnie de quelqu'un qui semble aussi peu gêné ou complexé est assez déstabilisant pour quelqu'un de pudique comme moi. En pensant à ce côté "coincé", j'ai l'impression d'avoir déjà fait plus de progrès en quelques heures avec lui qu'en toute une vie.

Un petit soupir de soulagement m'échappe lorsque je me sens libéré de ma mutation, au moins aucun risque pour mes pensées et je sais que malgré tout, les chiens comprendrons, surement pas aussi bien mais ça ne devrait pas trop poser de problèmes.
Niall s'approche doucement et je l'arrête en attrapant son bras, me souvenant soudainement d'une question qu'il m'avait posée quelques instants plus tôt.

" Non attends ! ... Il ne faut surtout pas chercher à les séparer ... on risquerait de leur faire mal. Je te passe les détails mais ça peut entraîner des complications, déchirures, hémorragie ou fracture ... Il faut juste attendre, ça se fera de façon naturelle. "

Je sais que le nouage peut durer entre 5 et 30 minutes mais en général en 14 minutes c'est réglé. Finalement, je me tourne pour rire légèrement, évacuant sans doute un peu de stress et de gêne puis je lance un regard à Lady, pinçant doucement mes lèvres.

" Ma pauvre petite ... Tu vois pourquoi il ne faut pas parler aux inconnus !"

Mon regard revient sur Niall et je lui lance un petit sourire amusé avant de me retourner pour aller dans ma chambre, de toute façon à part attendre, nous ne pouvons plus faire grand chose pour Graeme et Lady. Je profite que Niall est encore au salon pour enfiler un boxer et noue une nouvelle fois la serviette autour de mes hanches au cas où il reviendrait.
Chick vient tourner autour de mes pieds, apparemment fier de lui, ce qui me fait arquer un sourcil avant de lever les yeux au ciel en secouant la tête.

" J'espère que tu t'es bien empiffré parce que ce soir les croquettes c'est niet pour toi ! Avec tout ce que t'as avalé j'espère juste que tu ne vas pas rendre dans l'appartement. "


Je me laisse tomber sur mon lit, donnant tout de même une caresse sur la tête de mon corgi, je dois le reconnaître, Lady a été plutôt futée pour l'éloigner. Assis au bord du lit, les mains posées à plat sur les draps, une pensée vient éclater dans mon esprit, me faisant de nouveau froncer les sourcils.

" Niall ... ? "

J'attends de l'apercevoir dans l'encadrement de la porte pour tourner la tête vers lui, essayant de me concentrer sur son visage plutôt que sur le reste de son corps encore bien trop exposé à mes yeux.

" Je sais que Graeme n'a pas été castré vu que ... c'est moi qui m'occupe de lui et ... je n'ai pas fais stérilisée Lady... "

Sans vraiment oser le dire, je sais ce que cela implique, la question que je me pose maintenant c'est que va t-on faire. Avec la situation délicate de mon amant je me doute qu'il ne pourra pas prendre de chiots, mais garder tout une portée ici, j'ignore si j'en serais capable. Prenant une profonde inspiration, je ferme les yeux un court instant, essayant de réfléchir à la situation.
Il y'a encore quelques heures, ma vie était tout ce qu'il y'a de plus calme et ordinaire, et j'ai décidé d'envoyer un sms. Maintenant voilà que j'ai envoyé en l'air pratiquement toutes mes règles à la con concernant mes amants, je suis tombé amoureux d'un homme qui semble être mon parfait opposé et dont je ne sais pratiquement rien et son chien vient certainement d'engrosser ma chienne... Désormais la seule chose qui résonne dans mon esprit est sans aucun doute "Bordel de merde ... comment ça a pu arriver."



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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyVen 22 Juil - 15:34



So... You can talk to my dog?
Gabriel ξ Niall

La scène à un gout de surréalisme à mes yeux. Dans un réflexe que je commence à maîtriser parfaitement, je coupe la mutation de Gabriel, coupant son lien avec les chiens alentours. Ni lui ni moi n’avons besoin de savoir ce qui les a poussés à faire cela. Même si, personnellement, j’ai ma petite idée. Si cela se reproduit à chaque fois que nous sommes proches, cela risque de posé problèmes… Peut-être devrais-je couper sa mutation aussi la prochaine fois que nous serrons intimes… Un soupir de soulagement lui échappe alors que je le libère des pensées parasites des chiens. Cependant, malgré le côté plus que gênant de la situation, je ne me peux m’empêcher de sourire alors qu’il presse ma serviette contre mon bas ventre.

Cette pudeur, cette candeur, c’est quelque chose que je n’ai plus vu depuis longtemps. Un courant d’air dans mon quotidien, une fraicheur que je me surprends à savourer. Plus par taquinerie qu’autre chose, je ne serre pas la serviette autour de ma taille, curieux de voir les limites du brun en matière d’exhibitionnisme entre deux personnes ayant couchés ensemble. Et aussi parce que le rouge qui couvre ses joues lui va cruellement bien. Il me donne envie d’aller gouter ses lèvres avec gourmandises, de me laisser aller à la luxure à ses côtés. C’est quelque chose qui m’a cruellement manqué tout ce temps sans même que je ne m’en rende compte. Avec un amant sincèrement intéressé, je compte bien ne pas me priver pour rattraper le temps perdu.

Je vais pour m’approcher des chiens, pour les aider à sortir de cette situation visiblement inconfortable quand Gabriel me barre la route. « Non attends ! ... Il ne faut surtout pas chercher à les séparer ... on risquerait de leur faire mal. Je te passe les détails mais ça peut entraîner des complications, déchirures, hémorragie ou fracture ... Il faut juste attendre, ça se fera de façon naturelle. » « Oh… » Je suis étonné et confus. Et je me rends compte que, alors que cela fait plusieurs années que j’ai ramassé Graeme dans le rue que, dans le fond, je n’y connais pas grand-chose en chiens.

Le rire du mutant brise l’instant de silence qui venait de s’installer. « Ma pauvre petite ... Tu vois pourquoi il ne faut pas parler aux inconnus ! » Il me lance un sourire amusé et mes lèvres s’étirent. L’envie de le taquiner revient. Le besoin de savoir ce qu’il lui fait pour se couvrir de cette teinte rosâtre qui lui va si bien au teint. « Avant de la plaindre, demande-toi si elle n’a pas aimé parler à un inconnu autant que toi. » Je lui lance un clin d’œil mutin et, pour seule réponse, je vois ses joues rougir et il file dans sa chambre. Je ne peux m’empêcher de rire doucement, attendrit par son attitude.

Totalement nu et encore trempé, en face des deux chiens coincés, je me laisse aller à un fou rire. La situation est étrange, improbable même. Mais cela fait un bien fou de sortir de ce quotidien pesant qui est le mien. Finalement, alors que mon rire se calme, j’entends sa voix s’élever depuis sa chambre. « Niall ... ? » Je me détourne des chiens pour me diriger vers sa chambre. Plus par jeu et par provocation, ma serviette ne cache plus ce qu’elle devrait et je me sèche négligemment la peau et les cheveux. Je m’amuse de voir son regard se forcer à rester concentrer sur mon visage. « Je sais que Graeme n'a pas été castré vu que ... c'est moi qui m'occupe de lui et ... je n'ai pas fait stérilisée Lady... » Mon sourire tombe et ma bouche s’ouvre en un ‘oh’ muet.

Je jette un bref regard aux chiens derrière moi avant de reporter mon attention sur Gabriel. « Je… C’est… Ça peut être un problème… Mais… Je suppose qu’il y a une chance pour que cela ne fonctionne pas ? Après tout, si ça se trouve, l’un ou l’autre est stérile de base… Ou tout simplement pas dans les bonnes périodes que pour qu’on se retrouve avec des chiots et… Bordel… J’suis désolé pour ça. » L’annonce m’ayant un peu refroidit, je fini enfin par nouer cette foutue serviette autour de mes hanches et je vais prendre place sur le lit, à ses côtés.

On ne se connait pas depuis plus de quelques heures. Il m’a probablement refilé son X1R1, nous nous sommes avoué nos mutations respectives, on a expérimenté avec tout cela, on s’est embrassé, on s’est envoyé en l’air dans sa cuisine et maintenant, mon chien vient très probablement d’engrosser sa chienne. Dire que les choses vont vites serait encore un euphémisme à ce stade. « Si ça arrive, je pourrais pas prendre de chiot chez moi… Ma situation n’est pas assez stable pour ça… Mais je pourrais en proposer à quelques amis. Je connais quelques personnes qui adorent les chiens… Mais bon, on n’en est pas encore là… »

Un silence se creuse pendant un moment où nous restons tous simplement là tous les deux à observer le mur en face de nous, sans doute en train de faire le point sur la situation l’un comme l’autre. Finalement, je décide qu’on verra bien comment les choses évolueront par la suite et je me laisse tomber en arrière sur le lit. L’odeur de lavande des draps me remplit les narines et j’observe le dos de Gabriel, observant les muscles que je devine sous la peau de son dos. Je prends le temps d’observer sa nuque, de descendre le long des omoplates avant de laisser mon regard chuter vers le bas de son dos. Je soulève une main et je vais caresser la peau dénudée avec une tendresse que je m’ignorais. « Je suis content que tu m’ai envoyé ce sms… » Parce que, même avec le rythme effréné que prennent les choses, je me sens bien en la présence du petit brun.
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MessageSujet: Re: So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel   So... You can talk to my dog? - ft.Gabriel EmptyJeu 4 Aoû - 0:15





SO... YOU CAN TALK TO MY DOG ?ft Niall

« Je… C’est… Ça peut être un problème… Mais… Je suppose qu’il y a une chance pour que cela ne fonctionne pas ? Après tout, si ça se trouve, l’un ou l’autre est stérile de base… Ou tout simplement pas dans les bonnes périodes que pour qu’on se retrouve avec des chiots et… Bordel… J’suis désolé pour ça. »

Pour ne pas l'affoler plus que je ne l'ai ne l'ai déjà fait je préfère garder le silence et ne pas le contredire bien que je sache et qu'il doit se douter lui aussi qu'aucun de nos deux compagnons n'ont de problèmes et même avec le bref contact que j'ai pu avoir avec Lady, je peux savoir que tout fonctionne ... normalement.
Ses excuses m'arrachent un petit sourire, j'ignore si il se rend compte de la façon dont il a chamboulé ma vie en une seule journée ou si il a l'habitude que tout lui échappe de la sorte mais pour ma part c'est presque une première, en tout cas depuis de nombreuses années.

Dieu merci, mon amant se décide enfin à garder cette serviette autour de ses hanches, dire que j'étais gêné et luttais pour ne pas descendre mon regard en dessous de son nombril serait un mensonge de toute pièce mais maintenant qu'il est "vêtu" je peux espérer retrouver un semblant de conversation normale avec lui.

Le matelas s'affaisse doucement lorsque Niall me rejoint, faisant se redresser Chick qui décide de descendre du lit pour aller s'installer sur le tapis devant l'armoire. Sans le regarder je rapproche une main dans la sienne pour frôler ses doigts dans une lente caresse. J'imagine qu'il est surement aussi déboussolé que moi et malgré ce que je semble ressentir pour lui, je ne peux m'empêcher de penser au fait que je ne connaisse rien de sa vie. Nova me passerait certainement un savon pour être aussi imprudent et je suis certain que sa réaction ne sera pas uniquement des félicitations lorsque je lui raconterai tout ça mais si jamais il y'avait un problème elle irait probablement tuer Niall de ses propres mains ce qui a bien y réfléchir ne me rassure pas pour autant.

« Si ça arrive, je pourrais pas prendre de chiot chez moi… Ma situation n’est pas assez stable pour ça… Mais je pourrais en proposer à quelques amis. Je connais quelques personnes qui adorent les chiens… Mais bon, on n’en est pas encore là… »

" N'y pense pas ... Nous aviserons si ça doit arriver. "

Je ne lui en veux pas, il a déjà bien assez avec Graeme, mais quand bien même je voudrais garder tous les chiots ici, ce serait un véritable enfer pour moi. Un petit poids me quitte en sachant que Niall pourrait confier les chiots à des personnes aimantes, et si ce sont ses amis, Graeme et Lady pourraient voir leur petits de temps en temps ce qui me rassure un peu plus.

" Merci. "

Je tourne enfin la tête vers lui pour lui sourire, essayant de ne plus penser à tout ça, après tout ce n'est pas encore arrivé, et ce n'est pas non plus comme ci nous allions nous marier ou être pères.
Le matelas bouge à nouveau lorsque Niall se laisse tomber dessus ce qui m'arrache un petit sourire, tant pis pour le lit fait, après tout j'ai fais exactement la même chose quelques instant plus tôt.
Cette situation semble presque irréelle, avoir une présence à ses côtés, pouvoir sentir la chaleur d'un autre corps, les caresses et l'affection d'un amant, j'avais oublié à quel point tout ça m'avait manqué, avoir quelqu'un dans ma vie.

Presque en écho à mes pensées, je frissonne sous la douceur de sa main caressant ma peau claire, fermant un instant les yeux pour profiter de ce contact, le gravant au fond de ma mémoire.

« Je suis content que tu m’ai envoyé ce sms… »

Ses mots me font ouvrir les yeux presque immédiatement. J'ignore si ce sentiment est réellement saint, mais j'ai l'impression qu'à cet instant je pourrais presque mourir de bonheur tant mon coeur s'affole. Je baisse un instant les yeux, respirant calmement bien qu'un peu plus profondément, j'ai presque envie de lui dire ce que je ressens, ce sentiment étrange, mais ça serait probablement ridicule.  
Finalement, un petit sourire vient éclairer mon visage et je me tourne vers lui, interrompant  un bref instant le contact qu'il y'avait entre nous. Ma main vient chercher la sienne pour la serrer tendrement tandis que je contemple une fois encore son visage qui semble si serein et différent de la première fois où je l'ai rencontré.

" J'en suis heureux moi aussi, je suis content que tu restes dormir. "

Je ressers ma poigne sur sa main et un petit rire amusé quitte mes lèvres. Evidemment ce n'est pas uniquement ce que j'ai à lui dire, mais c'est également vrai je ne peux pas le nier. Reprenant un peu mon sérieux, j'entrelace mes doigts avec les siens, caressant le dos de sa main à l'aide de mon pouce tout en baissant les yeux vers les draps, mordillant légèrement l'intérieur de ma joue.

" Ce sms ... c'est... surement l'une des meilleures décisions que j'ai prise dans ma vie. "


Dis comme ça c'est peut-être un peu gros, pourtant c'est ce que je ressens, j'ai réellement l'impression d'avoir trouvé le bon, la personne que j'attendais depuis si longtemps, celui qui me correspond et sans qui je ne peux plus m'imaginer.


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