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 past never leaves you, (feat warren)

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MessageSujet: past never leaves you, (feat warren)   past never leaves you, (feat warren) EmptyDim 15 Jan - 13:38

past never leaves you
Betsy & Warren
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.

Accoudée au balcon de sa chambre, le soleil venait enfin chasser sa nuit entachée de sombres cauchemars venus gâcher la beauté du jour. Comment rêver dans un monde comme celui-ci ? La mutante avait depuis longtemps abandonnée son optimisme sur le futur et elle commençait à sombrer doucement dans le pessimisme. Même les rayons solaires qui venaient caresser ses traits n'arrivaient pas à réchauffer son cœur meurtris. Le vent balayait doucement sa chevelure ébène aux reflets violines, songeuse. Tant de pertes, d’échecs et de regrets à seulement trente ans. Tornade était occupée à arroser les plantes extérieures tandis que quelques élèves s'amusaient dans le parc de l'institut. Une insouciance d'adolescent qui lui manquait cruellement à l'heure des responsabilités douloureuses d'une vie d'adulte. Les mains sales, tâchées par le sang de ses ennemis, la conscience lourde et l'âme esseulée par cette rupture brutale et pourtant réfléchie. Comment ne pas penser à lui lorsqu'elle perdait son regard dans l'immensité des cieux ? Royaume des anges et d'un en particulier qui avait marqué la vie de la mutante. Betsy se demanda alors si le temps n'était pas venu de se tourner vers d'autres horizons. Warren n'était plus là et son frère était en Angleterre, retenu par ses devoirs de Captain. Un moment de solitude qui la rendit vulnérable sur le moment, quittant alors le balcon en laissant la brise matinale balayer les mémoires du passé.

Une fois douchée et habillée d'une robe noire courte à manche longue, Betsy quitta sa chambre pour retrouver les couloirs bruyants de l'école. Les jeunes riaient, courraient dans les corridors avec une joie de vivre qui était absente chez la protagoniste. Contrairement aux autres X-Man, elle n'enseignait pas aux élèves. Elle se contentait de temps en temps de diriger quelques sessions de la salle des dangers et prenait aussi le temps de s'intéresser aux jeunes mutants. Ils étaient l'avenir et les plus âgés se devaient de prendre soin de la future relève. Avec le Registration Act, le manoir n'avait jamais semblé aussi divisé. Betsy étant de ceux qui n'avaient pas souhaités collaborer, indignée par cette loi qu'elle jugeait fasciste. Elle trouvait même que le recensement de certains était synonyme de trahison, une résignation. Cependant elle s'abstenait de juger les choix des autres, préférant mener une guerre solitaire contre le bras armé du Registration Act.

Dimanche et son glacial cortège hivernal et ennuyeux. Elle errait dans le manoir à la recherche de Scott afin de rouvrir le débat houleux du recensement et du manque de position de Charles. Le bruit de ses talons éclaboussant le parquet étaient portés par l’écho invisible, utilisant ses dons psychiques pour pister le leader des X-Men. En arrivant devant son bureau, elle se figea sur place en tombant sur Warren en pleine discussion avec Cyclops. Deux choix s'offrirent alors à elle : agir comme une adulte ou rebrousser chemin. Le pire choix étant de ne pas en faire, elle se résigna au mauvais et tourna alors les talons, bousculant au passage une élève qui trimbalait des livres d'école. Un regard énervée pour la pauvre étudiante qui avait fait raté son plan d'évasion. Le bruit attira alors l'attention sur elle et fût bien obligée de mettre son embarras de côté en allant saluer les deux hommes après avoir aidé la jeune femme. « Scott. » Un sourire pour son coéquipier tandis qu'elle posait enfin son regard vairon sur Warren. « Salut. » Souffla alors Betsy qui apportait avec elle une gêne palpable au sein du trio. Cyclops préféra alors s'éclipser dans son bureau, laissant les deux mutants se retrouver après six mois sans aucuns contacts. « J'espère que tu vas bien. Ça fait plaisir de te voir ... Mais je veux pas te ralentir si tu as des trucs à faire ... » C'était douloureux de le revoir. Du sel sur les plaies encore fraîches. Tiraillée entre l'envie de partir et de retrouver le confort sécurisant de ses bras dans une étreinte réconfortante et sempiternelle.
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MessageSujet: Re: past never leaves you, (feat warren)   past never leaves you, (feat warren) EmptyLun 16 Jan - 3:01

Past never leaves you
Warren Worthington III & Elizabeth Braddock
« Scott, je serai à jamais un X-man, je suis entrain de me battre sur un front qui est dur à défendre, mais qui nous rendra service à tous plus tard. Tu sais que tu pourras toujours compter sur... » Un fracas près d'eux empêcha Warren de terminer sa phrase. Cela faisait un certain temps que Warren avait quitté l'institut. Le motif ? Un emploi sur Manhattan le contraignant d'habiter dans l'Upper West Side. Sur le papier il n'était plus un X-man, mais dans le cœur, il se battrait toute sa vie pour l'institut Xavier. Angel avait rejoint l'ARES, ce qui provoqua beaucoup d'incompréhension et parfois indignation de la part de ses anciens collègues et amis, mais Warren s'était toujours défendu en clamant que via ce dispositif le Gouvernement pouvait avoir une meilleure image des X-men puisque certains étaient prêts à travailler pour eux, et on pouvait par ce biais plus facilement arrêter les criminels. Dans l'ombre, Warren avait juré à Cyclope que s'il avait vent d'un mauvais plan de la part du Gouvernement et autre Parti Collectif, le leader des X-men en serait le premier au courant. De même, Warren savait que beaucoup d'X-men faillaient au recensement, mais fermait les yeux : c'était une perte de temps de surveiller des gens biens et ça diluait les bad guys dans la foule. Parmi ces gens réticents, il y avait Betsy.

Betsy, celle qui se tenait près d'eux, ramassant les livres de l'étudiante qu'elle avait bousculée, ou l'inverse. Warren eut un bug quand il l'aperçut, comme si le petit démon dans sa tête avait fait disjoncter un fusible que le petit ange peinait à remplacer. Cyclope attendait toujours la fin de la phrase de Warren, même si elle était évidente. Scott lui lança un « Toi ! » censé le réveiller, ce qui fonctionna et lui fit sortir un « ...Moi. » Warren avala sa salive et mit ses mains dans les poches de son jeans; il ne s'était pas attendu à la voir ici, il n'était pas tout à fait prêt. 6 mois que leur relation était terminée. Et à cause de quoi ? A cause du poste de Warren à New York City. Ce n'était même pas un problème de fond, juste un problème d'emploi du temps, Angel avait dû choisir entre son boulot et sa copine, et il a dû virer la meuf. Enfin virer la meuf, chacun veut avoir largué l'autre et au final on dit que ça s'est fait d'un commun accord. Warren souffrait toujours, la plaie de cette rupture ne s'était pas encore cicatrisée et plus Besty tapait ses talons pour s'approcher d'eux avec la force d'un juge frappant son maillet pour demander le silence à l'assemblée, plus la plaie se rouvrait. Le silence, elle l'obtint. Scott sourit à Betsy et Warren fit de même, bêtement, pour répondre à son commode salut.

Cyclope s'en alla... Warren ne l'a jamais autant haï. Il savait que Betsy et Warren c'était tendu, et au lieu d'essayer de sauver Angel (et Betsy) en faisant diversion, genre on va à la cafet ou alors j'ai envie de ramasser des pâquerettes viens avec moi, non, Scott était parti. Warren se vengerait, mais pas le temps d'y penser, elle était en face de lui, bredouillant des phrases bateaux. Warren allait aussi bredouiller des phrases bateaux, tenter d'avoir une conversation plate avec elle, il aurait aimé l'étreindre mais il ne pouvait pas leur faire plus de mal. Sortant ses mains de ses poches pour choisir de croiser les bras, Warren répondit : « Oui ça va, je ne vais pas tarder à partir, j'étais juste venu voir Scott. Et toi ? Tu habites toujours ici ? » Ce qui voulait dire pratiquement tout son contraire : *Non, ça va pas, je ne veux pas partir, j'espérais te croiser. Et toi ? Tu me rejoins dans l'Upper West Side ?*
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MessageSujet: Re: past never leaves you, (feat warren)   past never leaves you, (feat warren) EmptyLun 16 Jan - 16:01

past never leaves you
Betsy & Warren
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.

Abandonnés par Scott, la mutante se retrouva donc seule avec Warren et son embarras. Elle ne savait pas vraiment quelle posture adoptée; les mains se croisant alors sous sa poitrine tout en s’immobilisant contre le mur. Elle détailla un instant les traits du blond, le temps n'ayant en rien altéré son charme, toujours aussi séduisant et captivée par le céruléen de ses iris. Les lippes serrées, elle ne savait pas vraiment quoi dire, se laissant aller à des banalités quelques peu navrantes. Les couloirs de l'institut paraissaient si triste depuis qu'il était parti. Il ne manquait pas seulement à l'anglaise, mais bien à tout le monde dans le manoir. Warren n'était pas simplement un X-Man emblématique de l'école, mais un membre de cette grande famille. Une rupture difficile, encaissée douloureusement et par dépit. Betsy n'avait même pas cherché à le retenir, résignée à voir l'homme qu'elle aimait s'envoler vers d'autres aventures. Le contraindre à rester aurait été quelque-chose de très égoïste, ne pouvant pas l'empêcher d'aller vers sa vocation de médecin alors qu'il allait certainement sauver des vies. L'altruisme faisait parti de sa palette de qualité et malgré cette relation désormais terminée — elle était fière de lui. Pourtant son cœur se serrait à l'entendre, à le voir et à sentir son parfum flotter autour de lui. Ce n'était pas seulement son métier et son entrée dans l'ARES qui avait précipité la fin de ce couple, mais aussi les heures sombres qu'ils vivaient tous. Un contexte dramatique qui s'étendait comme une ombre entre-eux et qui les empêchaient d'être heureux.

Elizabeth baissa alors les yeux pour admirer le plancher afin de chasser la tristesse perceptible logée dans ses traits. Elle savait bien qu'un jour ou l'autre elle aurait été amenée à le revoir, mais peut-être qu'aujourd'hui c'était trop tôt. « Oui ça va, je ne vais pas tarder à partir, j'étais juste venu voir Scott. Et toi ? Tu habites toujours ici ? » Le blond croisa alors les bras tandis que la brune releva son regard pour le regarder. Un sourire furtif illumina alors ses traits, haussant un instant les épaules.  « Je fais aller merci. Toujours ici oui ... » Pour combien de temps ? Pensa-elle en détournant un instant les yeux pour suivre un étudiant qui passait devant eux. Considérée comme fugitive par le gouvernement, elle n'avait nul part d'autre où aller. L'Angleterre portait la marque douloureuse de la mort de ses parents et la récente disparition de son grand-frère. Elle n'avait ni la force et encore moins le courage de retrouver le manoir familial. Il y avait bien Brian, mais il était trop occupé avec ses devoirs de Captain. L'institut demeurait pour l'instant son seul foyer.

« Laisse moi te raccompagner alors. » Un léger sourire tandis qu'elle emboîtait le pas en direction de l'extérieur. Chaque recoins du manoir était marqué par les souvenirs de leur vie de couple. Deux ans de relation ne s'oubliaient pas en un claquement de doigt. Le paradoxe était qu'en tant que télépathe, elle pouvait modifier les souvenirs des autres, effacer des moments douloureux mais elle était incapable d'alléger sa propre peine. En marchant aux côtés de Warren, elle était tentée de fouiller son esprit et de connaître les moindres détails de ces six derniers mois. Cependant, elle ne se servait par de ses pouvoirs télépathiques sur ses proches, une question d'éthique personnelle et de respect de l'intimité de l'autre surtout. « L'institut ne te manque pas trop ? Tu dois être bien occupé avec l'hôpital et ... » Elle marqua une pause, comme-ci ARES était un mot tabou absolu. Betsy comprenait qu'à moitié le choix de son ex-compagnon de rejoindre ce mouvement. « Et ta nouvelle activité. » Fini-elle par conclure en attrapant son manteau à l'entrée afin d'affronter le froid hivernal du parc. Un vent frais qui fit envoler sa longue chevelure, à présent totalement réveillée par ce froid vicieux qui s'infiltrait par tous les recoins. « En tout cas tu manques à beaucoup de monde ici. Tu es pressé ? Car je peux t'offrir un café ou quelque-chose d'autre je sais pas. » Betsy se frotta alors les bras, grelottante à cause du froid. Elle avait envie de lui demander de rester pour profiter au maximum de sa présence malgré la douleur que cela lui infligeait de le revoir. Ils étaient adultes et ils n'allaient pas pouvoir s'éviter indéfiniment de toute façon.  
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MessageSujet: Re: past never leaves you, (feat warren)   past never leaves you, (feat warren) EmptyMer 18 Jan - 16:56

Past never leaves you
Warren Worthington III & Elizabeth Braddock
Betsy et Warren avaient exactement la même position, les bras croisés à se fixer. Ils avaient à la fois plein de choses et rien à se dire, la rupture tirant de multiples voiles entre eux les empêchant de s’atteindre. Sans le vouloir, Angel avait fermé la conversation en annonçant qu’il devait partir, Betsy accepta en quelques sortes en voulant le raccompagner. Il n’avait même pas daigné lui répondre quand elle lui dit morose qu’elle était toujours ici, et que ça faisait aller, à part avec un petit hochement de tête. Non pas qu’il n’en avait rien à faire, non, juste parce que ça lui rappelait encore et encore qu’il n’était plus là pour elle.

Betsy et Warren marchèrent jusqu’à la porte principale, chaque pas déclenchant un souvenir heureux dans la tête de l’ange. Combien de fois avaient-ils parcouru ce hall ensemble ? Un nombre incalculable. Warren les voyait, assis sur le banc à côté de l’entrée, lui potassant, elle le regardant. Il ne voulait pas repenser à ses souvenirs, mais il n’y arrivait pas. Peut-être était-ce Psylocke qui, en colère contre lui ou pleine de regrets, lui infligeait de force ou sans s’en rendre de compte les souvenirs qu’ils avaient à deux. Angel chassa rapidement cette idée de son esprit, car si elle le sondait et découvrait qu’il pensait ça, il était sûr de ne plus jamais la revoir et il ne pouvait pas redouter une pire situation. En même temps, si elle le sondait, c’était contraire à ses principes à elle, donc elle n’aurait que ce qu’elle mérite… Mais après tout, peut-être le sonderait-elle juste pour se rassurer, juste pour s’assurer qu’elle n’est pas la seule à avoir encore des sentiments et à en souffrir tous les jours quand elle se réveille seule dans un lit de 140. Quand Psylocke lui demanda si tout se passait bien dans sa vie, si l’institut lui manquait, elle ne put prononcer le mot ARES pour laquelle Warren travaillait. Dur pour une fugitive d’admettre que son ex agissait pour le Gouvernement. Angel lui lança un « oh si » qui n’eut pas de suite à cause du vent le giflant quand il ouvrit la porte principale. Ce courant d’air fit voler une effluve du parfum de Betsy émanant de ses cheveux jusqu’aux narines du jeune homme. Ce parfum qui excitait encore ses sens et lui déclenchait une boule au ventre mélancolique.

Psylocke osa enfin, elle essaya de le retenir. Depuis le début de leur conversation, c’est elle qui menait la danse, un peu comme dans leur couple, et Warren se sentait un peu minable. Il attrapa la perche qu’elle venait de lui tendre et cracha le morceau : « Repose ton manteau, je pensais que je pourrais passer en coup de vent et repartir comme un voleur, mais en fait non. On a des choses à se dire Betsy, j’accepte le café. » Warren ne put cacher son sourire, comme un petit garçon qui vient de recevoir une bonne note à l’école, et referma la porte de l’institut. La regardant greloter, Warren eut envie de la prendre dans ses bras et se força à ne pas le faire. « Je n’ai pas envie d’être pressé, au pire je dirai à l’hôpital qu’une grand-mère s’est vautrée sur une plaque de verglas et que j’ai dû attendre les secours » Effroyable, mais c’était une excuse qui ne lui attirerait pas d’ennuis. Warren n’était pas une machine, il ne pouvait pas être 24h/24 dans son service à accueillir les patients, il sentait que dans peu de temps il devrait faire des choix. Un mi-temps ? Pourquoi pas, mais il attendrait que l’épidémie de grippe s’endigue.

Warren dégrafa à nouveau son long manteau et lui demanda simplement : « Cafet’ ? » Il était clair dans la tête de Warren qu’ils restaient dans l’institut et allaient à la cafétéria prendre leur café plutôt que de le prendre à la machine automatique, enfin… Pas vraiment. Peut-être Betsy voulait l’emmener dans un autre endroit ? Non, impossible, pas après 6 mois de rupture, le but n’était pas de le re-séduire, et son but à lui n’était pas de la re-séduire non plus. Mais inconsciemment, qu’était-il entrain de faire en lui souriant en permanence et en lui disant qu’ils avaient plein de choses à se dire ? Trêve de balivernes, maintenant il avait envie de son café allongé sans sucre, la dose qu’il prenait trois à quatre fois par jour sans faute comme un médicament inscrit sur une ordonnance.
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MessageSujet: Re: past never leaves you, (feat warren)   past never leaves you, (feat warren) EmptySam 21 Jan - 22:47

past never leaves you
Betsy & Warren
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.

Une fenêtre ouverte sur un passé qui semblait si lointain. Elle était pourtant hantée par les échos tristes de souvenirs encore frais. La tristesse se lisait-elle sur ses traits ? Elle l'ignorait. Elle voulait paraître forte, pour elle et surtout pour lui. Le savoir si près était à la fois douloureux et étrangement réconfortant, rêvant de pouvoir entrelacer ses doigts dans les siens, s'accrocher à lui et régner dans les hauteurs du ciel à ses côtés. Combien de filles pouvaient-elles se vanter d'avoir eu un ange comme amant ? Protégée par ses grandes ailes déployées, une sécurité qui lui manquait. Toute sa vie elle dût ne se fier qu'à elle-même, indépendante de surcroît. Warren avait été une bouffée d'air dans sa vie, une épaule sur laquelle se reposer et qui lui manquait à chaque secondes. Elle regrettait de ne pas s'être suffisamment battue pour le garder, quitte à faire des concessions. Hélas, elle n'avait pas le pouvoir de remonter le temps, il ne restait que les remords et des souvenirs encore ancrés. « Oh si. » souffla alors l'ange tandis que le vent fouettait leurs carcasses frigorifiées. Elle se doutait bien que l'institut lui manquait, un chapitre important dans la vie du mutant comme pour l'anglaise. Des batailles avaient eu lieu entre ses murs, des amours et des amitiés nouées. Tant d'années qu'il était presque impossible de les compter. Elle se souvenait encore de la première fois qu'elle était entrée dans le manoir Xavier. Ce sentiment d'appartenance, d'être enfin chez soi. Les sourires réconfortant de Hank, la mauvaise humeur de Logan ou bien les regards maternels de Ororo. Elle était chez elle ici.

« Repose ton manteau, je pensais que je pourrais passer en coup de vent et repartir comme un voleur, mais en fait non. On a des choses à se dire Betsy, j’accepte le café. » Surprise, la mutante pencha un instant la tête sur le côté, interrogative. De quoi pouvaient-ils parler ? Néanmoins, elle fût heureuse qu'il reste, une joie non dissimulée au vu du sourire qui avait illuminé ses traits. D'ailleurs, lui aussi avait l'air d'être heureux de cette décision tandis qu'elle rebroussait chemin et que la porte se refermait sur la perspective désormais lointaine de son départ précipité.   « Je n’ai pas envie d’être pressé, au pire je dirai à l’hôpital qu’une grand-mère s’est vautrée sur une plaque de verglas et que j’ai dû attendre les secours » Betsy laissa entendre son rire tandis qu'elle retirait son manteau. Elle se frotta alors les mains dans l'espoir de les réchauffer tandis qu'elle avançait dans le hall. « Quel altruisme ! C'est tout à fait plausible d'ailleurs. Merci grand-mère. » Ajouta alors la télépathe qui détachait sa longue chevelure tout en observant le grand blond avec une mine amusée. Une complicité qui lui manquait énormément.

 « Cafet’ ? » Besty hocha alors la tête tandis qu'elle ouvrait la marche d'un pas tranquille. De toute façon avec ce froid, il valait mieux rester au manoir que de se risquer aux microbes. Certains élèves étaient surpris de revoir le couple de X-Man se balader de nouveau côte à côte. Des railleries d'adolescents qu'elle préférait ignorer tandis qu'elle pénétrait dans une cafétéria complètement vide. En ce début d'après-midi, les habitants du manoir étaient déjà dans leurs chambres ou dans les salles communes de l'institut à jouer au billard ou bien étudier. « Café allongé sans sucre ? » Nul besoin d'être télépathe pour connaître les goûts de son ex au vu du temps passé ensemble. Betsy opta pour une infusion, pur cliché de l'anglaise et du thé du dimanche après-midi Psylocke agita alors les doigts et le service commença sans qu'elle n'ait besoin de se fatiguer. Deux tasses à café entourées d'un champ de force violet se déplacèrent par télékinésie jusqu'à leur table tandis qu'elle faisait chauffer la cafetière et venait le servir ensuite. « C'est le service spécial Xavier !  » Ce n'était pas dans les commerces chicos de Manhattan que les tasses se servaient ainsi. Amusée, elle servit alors Warren puis s'installa en face de lui. « Suis contente que tu restes un peu. Vraiment ... De quoi souhaites-tu parler ?»En clair cela voulait dire qu'il lui manquait. Elle espérait secrètement qu'ils discutent de leur relation et pas du fait qu'elle n'était toujours pas recensée. C'était un peu le sujet fâcheux entre eux.   
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