Sous surveillance [Skye & Alek]

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Phoenix est une belle ville. Sa chaleur est revigorante, je trouve. Heureusement pour moi et pour l’équipe, elle n’est pas encore trop accablante à ce temps-ci de l’année. Je n’ose imaginer ce que ça serait de rôtir sous le Soleil brûlant d’un tel désert. L’entraînement matinal vient d’avoir lieu. Je m’occupe de plusieurs joueurs de football blessés ou en voit de revenir au jeu. Le match de ce soir est très important. Il sera décisif pour tout le restant de la saison. Je n’aime pas les matchs préparatoires puisque les nouveaux de l’équipe qui veulent faire leur preuve poussent toujours trop, mais je comprends l’utilité de tels matchs afin de déterminer le niveau de la troupe de cette année. Je soigne un long moment un jeune joueur de dix-neuf ans qui s’est tordu la cheville sur le terrain. Il me remercie faiblement de la tête lorsque je le laisse aller et je n’en fais pas tout un cas. J’ai l’habitude d’être le fantôme de mon équipe depuis que je n’utilise plus mon pouvoir pour les faire gagner. Given n’est plus et je me suis fais une raison. J’ai de la chance que les joueurs me tolèrent encore auprès d’eux. J’aurais très certainement pu perdre mon job si je n’avais pas fait plus attention. Je suis heureux que ça ne me soit pas arrivé. Cela ne reste pas moins une vie que je désaffectionne de plus en plus. Je ne suis plus épanouie dans ce travail. Ce n’est pas une crise de la quarantaine, je ne souhaite pas secrètement de changer de métier. J’adore être physiothérapeute. Non, le problème vient plus du fait que je ne me sens plus valorisé par le milieu du sport. Et si je me recyclais en physiothérapeute clinique? Travailler dans un hôpital pourrait être un bon moyen de changer d’air. Je reste incertain de ce fait alors que je termine de ramasser mon matériel. J’ai officiellement terminé mon boulot jusqu’à ce soir. Je dois toujours être de garde sur le terrain au cas où on aurait besoin de mes compétences. Hors, on ne me contraint pas à le faire les heures précédents un match. Cela va de même pour les footballeurs. Ils ont la journée pour eux le temps qu’on réclame leur présence ce soir.

Je décide donc de retourner à ce quartier près de notre hôtel, pas très loin du stade. Je ne sais pas exactement ce qui m’attire par-là. Il y a de nombreuses boutiques et restaurants intéressant. Mais, c’est surtout cet édifice aux vitres teintés. Les quelques rares personnes qui y entre me semble tous avoir un point commun : je soupçonne qu’ils soient des mutants. C’est plus un feeling qu’un fondement. Je n’ai aucune preuve de ce que j’avance. Mais je mettrais ma main au feu qu’ils sont des confréristes. Je me remémore ma discussion avec Graham. Peut-être est-ce ça la nouvelle vie que j’ai besoin? Je lui ai dis non, mais je n’ai pas été catégorique. Je ne peux pas nier que je me suis montré intéresser à rejoindre leurs rangs. Et si cet édifice mystérieux était un signe? Je ne crois pas vraiment en ces histoires de destin, mais c’est tout de même curieux.

Je retourne donc dans ce quartier. Je m’assois à cette même table sur une terrasse que la veille. Je me commande simplement une bière et je me mets à contempler le bâtiment sans vraiment me soucier du reste. Je ne remarque donc pas qu’une autre personne m’observe moi. Qu’elle le fait également depuis mon arrivé dans cette ville de l’Arizona. En fait, je ne la remarque que lorsqu’elle est sous mon nez. La jeune femme est assise à ma table au moment où je réalise que ma bière est terminée. Je cligne des yeux en la voyant simplement à mes côtés. Son regard n’est pas sur moi cette fois, il est sur le même bâtiment que j’observe depuis à présent une heure. Son allure me dit qu’elle n’est pas là pour me draguer. Enfin, j’imagine que non puisqu’elle m’ignore. N’étant pas le plus doué en la matière, je préfère ne pas trop m’avancer sur le sujet. En fait, la dureté de son visage alors qu’elle est absorbé ailleurs me pousse à détourner le regard. Est-ce encore une personne qui sait qui je suis? Parce que franchement, ça ne me surprends plus désormais. Me faire recenser à vraiment été une monumentale erreur. Je me suis vraiment trop exposé de la sorte. J’ai un petit soupire avant de finalement briser le silence entre nous :

-J’ai l’intention de me commander une deuxième bière, est-ce que tu en veux une?

Cela ne me fait rien de payer un breuvage à la jeune femme en échange de quelques explications. Après tout, le Soleil est à son zénith et la chaleur commence à sérieusement me donner soif. Boire n’est donc pas un luxe.

Alek Young & Daisy L. Johnson
Titre Rp

Phoenix, une ville que je ne connaissais pas il y a deux jours de cela. Après tout, les États-Unis comprenaient un nombre incalculable de villes, qu’elles soient grandes ou petites. Je ne pouvais donc pas toutes les connaitre. Mais si je me trouvais ici, aujourd’hui et par ce beau temps ensoleillé, ce n’était pas pour le shopping ou encore pour visiter, mais bien pour une mission d’observation. Coulson m’avait assigné une petite tâche concernant un mutant recensé qui avait été surpris à discuter avec des membres de la Confrérie grâce à certains agents du SHIELD. Je ne connaissais pas vraiment l’histoire de la Confrérie, à vrai dire… Je n’avais pas eu l’occasion de peaufiner le détail, mais je savais simplement que leurs intentions étaient mauvaises et que ces mutants utilisaient leurs dons de manière égoïste et souvent au détriment des humains, ceux que le SHIELD essayait de protéger. Donc, si je me retrouvais ici aujourd’hui, c’était pour rencontrer ce jeune homme. Je n’arborais bien évidemment pas ma tenue du SHIELD, préférant me faire discrète, arborant plutôt une tenue classique d’une jeune femme de mon âge. L’objectif n’était pas de faire peur à ce jeune mutant, mais plutôt de le rassurer et de le mettre en garde contre les intentions de ses potentiels futurs amis.

J’avais attendu que ce jeune homme sorte de son lieu de travail, installée sur un banc, mangeant une glace, ayant même profité pour envoyer une petite photo de cela à Fitz et Simmons pour leur dire que ça se passait plutôt pas trop mal pour le moment. Je vis le jeune homme sortir et se diriger vers un quartier qui se situait non loin du stade et je me mis à le suivre. Mon but n’était pas vraiment d’être ultra discrète, car, au final, je devais nouer le dialogue avec cet homme. Lorsque je le vis s’installer à la terrasse d’un café, je jugeais que c’était le bon moment. Je vins donc m’installer calmement à ses côtés alors qu’il semblait absorbé par un bâtiment un peu plus loin, me mettant également à l’observer. Ce n’est que quelques secondes plus tard qu’il remarque ma présence en me proposant une bière. Je détournai mon regard de ce bâtiment avant de poser mes yeux sur lui et d’esquisser un léger sourire avant d’interpeller une serveuse.

« Deux bières s’il vous plait. Et des cacahuètes aussi. » Ajoutais-je avec un petit sourire, faisant un clin d’œil à la serveuse par-dessus mes lunettes de Soleil avant de les poser sur la table. Je m’installai confortablement sur ma chaise en croisant les jambes. « Vous n’avez rien à craindre de moi. Ai-je l’air d’une méchante fille ? » Dis-je en le regardant. C’est vrai que les apparences pouvaient être trompeuses et que j’étais plus coriace que j’en avais l’air. Mais bon, ça, c’était un détail. « Je me présente, Daisy Johnson, agent du SHIELD. Et si je suis ici, c’est pour vous mettre en garde contre ces personnes qui vous ont contacté. La confrérie. » La serveuse arriva avec nos deux bières et les cacahuètes que j’avais demandée !

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Elle pose un regard sur moi et commande les deux bières à ma place, avec en supplément des cacahuètes. Je me contente de faire une moue et l’observe alors qu’elle retire ses lunettes de Soleil. Elle me dit alors que je n’ai rien à craindre d’elle, me posant la question à savoir si elle m’apparaît comme une méchante fille. Je la détaille alors un peu, comme pour effectivement vérifier ses dires. À première vue, elle me semble aussi normale que n’importe quelle fille du coin. Sauf que je me doute qu’il doit y avoir quelque chose de plus, une chose qu’on me cache. Sa présence à ma table n’est pas le fruit du hasard. Le gouvernement me l’envoi peut-être. Ça ou bien tout autres organisations qui savent pour moi. Je pense que la planète entière doit savoir pour moi en faite. Et personne ne se soucie vraiment de ce que j’en pense. De si ça me fait quelque chose d’être passé de parfait inconnu à superstar des mutants. On m’a mis à l’avant-plan sans que je l’aie décidé et à présent ça commence à me peser.

Je la regarde donc avec attention, prêt à ce qu’elle m’informe qu’on désire mon arrestation pour avoir été le complice de Captain America lors de son évasion. Et comme n’importe qui semble être capable de venir à bout de moi, je ne doute même pas qu’elle ne fasse qu’une bouchée de toutes tentatives de résistance de ma part. C’est dans le tumulte de mes pensées qu’elle se présente à moi et m’explique la raison de sa présence ici aujourd’hui. Je dois dire que j’en reste surpris. D’abord parce que cette femme est un agent du SHIELD. Je connais peu de choses à leur sujet, mais ce nom est familier à tous ceux ayant une télévision allumée sur le journal télévisé du soir. Il s’agit d’une organisation indépendante qui protège les intérêts du peuple, il me semble. Je tente de chercher dans ma mémoire si on a fait allusion à une allégeance de la part du SHIELD à l’un ou l’autre des côtés du Registration Act. Si on l’a nommé, je n’écoutais pas bien alors je ne me souviens plus. Il n’est pas difficile de me déconcentrer et d’ainsi me priver de précieuses informations. Ensuite, elle capte encore plus mon attention en m’apprenant qu’elle est ici pour me mettre en garde contre la Confrérie. Voilà qui n’est pas surprenant que le SHIELD connaisse cette information à mon sujet. Tous le monde sait toujours tout à mon sujet avant que je m’en aperçoive. Ils devraient donc savoir que j’ai dis non à la Confrérie des mutants. Mais aussi que je ne cesse de penser à cela depuis le départ de Graham…

J’accueille la venue de nos bières en buvant une bonne gorgée de la mienne. Je profite aussi de la présence des cacahuètes pour me distraire les mains. J’en prends une et la fait danser entre mes doigts avant d’ouvrir la bouche pour lui répondre :

-Je sais déjà que la Confrérie a des intentions malhonnêtes. Leur émissaire ne me l’a pas caché lorsqu’il est venu me voir. Je n’ai pas conclue de marché avec eux. Je ne veux pas faire partie de leurs rangs.

Je m’arrête pour lancer la cacahuète sur ma langue. Je la broie avec mes dents un instant et me saisie d’une nouvelle au moment d’avaler la précédente. Je ne regarde toujours pas Daisy, mais je sais qu’elle elle doit m’analyser. Si elle est agente pour une organisation aussi importante et réputée que le SHIELD, c’est que son entraînement doit être une seconde nature à présent. Je ne sais pas ce qu’elle voit de moi en ce moment, mais je m’en fiche un peu. Je ne vois donc pas l’utilité de lui cacher la moindre information. Tant qu’à venir vers moi pour me mettre en garde, autant la mettre au parfum de mon côté de ce qui pousse ses patrons à avoir des soupçons à mon sujet :

-Sauf que je n’aurais peut-être pas le choix de les rejoindre, je dis en la regardant enfin. J’ai commis une erreur en m’exposant au grand jour et le gouvernement me considère comme un fugitif. J’ai besoin de protection et la Confrérie m’a proposé la sienne.

Je suis au courant pour cet article dans le New-York Times qui me qualifie presque d’ennemi de la nation. Pour l’une des rares fois dans ma vie, je dois songer à moi en premier avant de penser au bien des autres. Je ne suis pas un criminel, je n’ai fais qu’agir comme il me semblait bon et d’aider Steve Rogers. À présent, on me voit plutôt comme l’acolyte d’un traitre. Je suis censé faire quoi à présent? Prier pour qu’on me laisse tranquille? Je ne pense pas que ça va arriver. Pour faire écho à ma soudaine morosité, je prends une nouvelle gorgée de bière.

Alek Young & Daisy L. Johnson
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Les verres arrivèrent jusqu’à nous. Mes yeux étaient posés sur cet homme qui semblait éviter mon regard alors que je venais de me présenter à lui. Je lui avais également parlé de la confrérie mais, visiblement, il semblait savoir que les intentions de ce groupe n’étaient pas vraiment bonnes. La Confrérie était une organisation mauvaise dont beaucoup de monde se méfie, à vrai dire. Je n’ai pas beaucoup de connaissances à leur sujet mais ce n’est pas le genre de groupe que j’aimerais fréquenter. Le fait de se sentir supérieur parce que l’on possédait des pouvoirs était complètement stupide. J’avais déjà vu des personnes sans dons particuliers botter les fesses de personnes à pouvoirs. L’agent May, par exemple… C’était l’exemple parfait ! Mais bon, elle me faisait un peu flipper, parfois… Mais c’était son style et je l’appréciais beaucoup. Je pris également une cacahuète afin de la croquer, tout en écoutant cet homme me parler des récents évènements. Je savais qu’il avait aidé Captain America et rien que pour cela, je respectais ce type car… Bah c’était Captain America ! Je n’aimais pas beaucoup ce que les médias disaient à son sujet. Parce qu’il n’était pas d’accord avec leurs idées, il se retrouvait ennemi public. Tous ses faits d’arme semblaient être jetés aux oubliettes. C’était triste.

« Vous avez la chance qu’il s’agisse de Captain America. Les projecteurs sont braqués sur lui et ça vous laisse peut-être une chance de vous en sortir. Mais je peux vous assurer que la Confrérie n’est pas la bonne option. Vous ne feriez que leur donner raison. »

Je pris mon verre avant d’en boire une gorgée et de le reposer sur la table, mes yeux toujours posés sur cet homme.

« Je peux vous aider. Le SHIELD le peut. L’organisation est plus indépendante qu’avant et ne partage pas forcément les opinions du Gouvernement. Et puis, notre Directeur est un amoureux de Captain America ! » Dis-je avec un petit sourire en repensant à la collection de carte que Phil Coulson possédait. Il était admiratif du porte-bannière et il y avait de quoi. Steve Rogers était un symbole pour beaucoup de monde et le voir dans cette posture pouvait laisser perplexe. Moi-même, je l’étais. Moi-même, je n’étais pas recensée, ne sachant pas vraiment si je devais le faire ou pas. Officiellement, j’étais un agent du SHIELD et ma condition d’Inhumaine était confidentielle au SHIELD.

« Si j’avais voulu vous arrêter, vous le seriez déjà. Ce n’est pas mon objectif. » J’essayais de tout faire pour le rassurer, pour lui montrer que j’avais de bonnes intentions. Ce n’était pas de la poudre aux yeux, d’ailleurs car j’en avais réellement de bonnes. Alek n’avait rien d’un type mauvais mais parfois, il ne fallait pas grand-chose pour qu’une bonne personne devienne mauvaise. Et ça, j’étais persuadée que la Confrérie en avait les capacités.

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Je l’observe à travers mon verre. Je termine de boire une gorgée et repose le contenant sur la table, sans la quitter des yeux. Elle avait raison sur ce point. Les projecteurs étaient davantage tournés vers Captain America que vers moi. Je suis un nobody pour la grande majorité des gens. Même si mon nom apparaît dans cet article, les gens n’en auront probablement rien à faire. Mon visage n’est pas aussi célèbre que celui de Steve Rogers. Peut-être est-ce pour cela que je n’ai toujours pas eu de représailles du gouvernement? Ils savent où je suis grâce à la puce GPS et ils doivent bien voir que je ne fais rien de mal. Ils doivent concentrer leurs efforts sur le plus gros gibier, en sachant que par la suite je ne vais leur opposé aucune résistance si l’envie leur prend de me capturer par le principe. Voilà une chose que je n’avais pas réalisée avant. Je suis condamné, mais pas autant que l’Avenger et son ami le Falcon.

-C’est vrai, je conclue simplement en baissant la tête.

Alors, elle me propose de l’aide. Elle m’affirme que le SHIELD peut le faire. Je souris malgré moi lorsqu’elle parle de son directeur. S’il est un amoureux de Captain America, alors ça doit être un homme bien. Je ne peux pas vraiment en juger maintenant, ne l’ayant jamais rencontré. Mais ça me fait plaisir de l’entendre. Sa proposition est intrigante et comme dans ces cas là, j’aime poser des questions :

-Le SHIELD compte me cacher quelque part le temps que les gens m’oublis? Si non, je ne vois pas vraiment ce qu’ils peuvent faire pour moi.

Ma vision n’allait certes pas plus loin que ça. La seule solution que je voyais était de me réfugier dans un endroit où le signal de transmission de la puce GPS serait brouillé et donc, cela me ferait disparaître du radar du gouvernement. En perdant ainsi ma trace, il pourrait croire que je suis mort, un truc comme ça. Et il me laisserait ainsi tranquille. Le SHIELD a-t-il vraiment ce pouvoir? Elle m’assure qu’elle n’est pas là pour m’arrêter. Je n’ai pas de doute là-dessus. Les dernières personnes qui ont tentés de m’arrêter ne se sont pas assises avec moi pour discuter, elles ont plutôt pointé leur arme sur moi et m’ont crié de les suivre. Si Steve et Sam n’avait pas été là, je serais probablement mort. Ils m’ont protégé des balles et des coups, alors ça m’a semblé naturel de les aider en retour en leur donnant l’énergie pour gagner la bataille. Tout le monde n’a pas la même déduction, il semblerait. Je soupire en emprisonnant dans ma main une autre cacahuète.

-Est-ce que ça t’es déjà arrivé de commettre une terrible erreur en pensant que c’était la chose à faire? Et que c’est seulement en te retrouvant dans la merde jusqu’au cou que tu réalises à quel point tu t’es gouré. Et bien j’ai cette impression là en ce moment et je ne sais pas comment me sortir de ce merdier.

Me faire implanter la puce GPS à vraiment été une erreur. Il est vrai que j’avais un peu perdu espoir. Voir l’article accuser Captain America de trahison et surtout voir mon nom associé à cette stupidité a donné un coup terrible à mon moral. J’ai prétendu que tout allait bien. J’ai fais comme si de rien était avec mon entourage. Personne ne m’en a parlé. À croire que même les gens qui son proche de moi ne se souvienne pas de mon propre nom. Les gars de l’équipe, mon patron, mes quelques rares amis et ma famille au loin, personne ne m’a contacté pour parler de la nouvelle. Ce disent-ils qu’il s’agit d’un autre Alek Young? Il ne doit pas y en avoir un millier. Nouveau soupire. Elle doit me trouver ennuyeux à mourir avec ma tête découragé.

Alek Young & Daisy L. Johnson
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Alek avait simplement de la chance d’avoir été pris sur le feu en présence d’une notoriété tel que Captain America. C’était peut-être la raison pour laquelle l’homme n’était pas encore sous les barreaux. S’il y avait des moyens déployés pour capturer, la quasi-totalité de ces derniers devait être dirigés en direction de Steve Rogers et de son acolyte. J’avais donc énoncé cela à mon interlocuteur afin de le rassurer quelque peu, mais il n’était pas hors de danger pour autant. Je bus une nouvelle gorgée de mon verre en écoutant Alek me demander si le SHIELD avait les moyens de le protéger, de le couper du reste du monde afin que l’on ne puisse plus le surveiller. En effet, le SHIELD avait quelques moyens à sa disposition, mais le problème était qu’Alek portait une puce et il était donc traçable. Il fallait donc perturber le signal radio pour qu’il soit indétectable. C’était une chose que je pouvais faire, grâce à mes dons… Mais mes connaissances concernant cette puce étaient bien trop limitées pour tenter quoi que ce soit, de peur de blesser Alek.

Sa question suivante vint me percuter l’esprit de plein fouet. Bien entendu que ça m’était déjà arrivé de commettre une grosse erreur… Il n’y avait pas si longtemps que cela, d’ailleurs, en suivant ma mère et en tournant le dos au SHIELD jusqu’à m’opposer à eux car je pensais que ma mère était juste. Mais en réalité, elle voulait profiter des Inhumains pour imposer sa loi et détruire le SHIELD qu’elle voyait comme une menace…

« Je comprends votre situation. » Dis-je en le regardant dans les yeux. Bien entendu, je pouvais imaginer ce qu’il traversait, je pouvais imaginer cette peur qui pouvait le submerger, ne sachant pas si on le suivait ou si dans l’heure d’après, il allait se retrouver en prison. Être recherché ne devait clairement pas être agréable… Je n’avais jamais connu cela même si je n’étais pas vraiment pure avant mon arrivée au SHIELD, étant une hackeuse pour un groupe. Mais j’avais toujours réussi à m’en sortir et à éviter les ennuis. Je pris une nouvelle cacahuète en me pencher un peu en direction de la table, ne quittant pas Alek du regard.

« Mais oui, le SHIELD a les moyens de vous aider. Afin de vous faire oublier… Le problème réside dans la puce que l’on vous a implantée, à vrai dire. Le Gouvernement a le moyen de vous tracer et dès qu’ils prendront le temps de le faire, ça sera dangereux pour vous. »

Il y avait moyen de la brouiller, y avait-il moyen de l’enlever ? Probablement aussi, mais ça, je n’en savais rien. Il y avait moyen de la détruire aussi avec mon don, mais ça, je préférais éviter, ne sachant pas où elle se trouvait réellement et je pouvais blesser la personne. Non, pour ça, il fallait qu’Alek rencontre les médecins du SHIELD. Je fis tournoyer ma bière sur la table en regardant toujours Alek.

« Je ne vous propose pas de solution miracle, malheureusement. Mais croyez-moi, j’aimerais bien. Mais croyez-moi, je sais ce que c’est de vivre caché. Il ne faut pas oublier de prendre un jeu de carte. » Dis-je avec un petit sourire. J’avais vécu ce moment où une portion du SHIELD avait eu peur de ce que je pouvais faire avec mes pouvoirs de vibration. Coulson avait dû me cacher.

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Elle tente de me rassurer au possible. De me prouver que le SHIELD a les moyens de m’aider. Je veux bien le croire, mais elle n’est pas la personne qui pourra m’expliquer toutes les technicalités de leur plan. Comment ils vont s’y prendre concrètement pour m’enlever ce truc du cou. Elle est là pour m’ouvrir les yeux. Le fait qu’elle comprenne ce que je ressente et qu’elle a même déjà vécu un tel isolement forcé me rassure quelque peu. Elle me semble la mieux placé pour m’indiquer ce qui en est. Je soutiens donc son regard et l’écoute m’affirmer que cette solution n’en est pas une miracle. Aucune ne peu vraiment l’être dans une situation aussi précaire que la mienne, je présume. Ai-je vraiment le choix de refuser une telle offre? On me propose de me protéger le temps de trouver une meilleure solution. C’est déjà davantage que ce que le reste du monde a à me proposer. Je ne dis pas que la Confrérie n’aurait pas cette compétence, mais je ne sais strictement rien de leurs moyens. Je ne sais qu’une chose à ce sujet en faite : c’est qu’ils sont des marginaux, à l’effectif réduit. Le SHIELD a déjà beaucoup plus de renom et surement de ressources qu’eux. L’offre de Daisy est la meilleure que j’ai pour le moment, sans aucun doute. Ma tête d’enterrement fait place à un brin d’amusement lorsqu’elle me conseille de ne pas oublier de me procurer un jeu de cartes lorsqu’on va me dissimuler quelque part. Mes muscles se dépendent. Mes pensées se clarifient, comme purgées par ce léger rire qui glisse entre mes lèvres. J’hoche la tête par la suite, réfléchissant à haute voix :

-En supposant que j’accepte la protection du SHIELD, il va se passer quoi ensuite? Je demande en la regardant. On ne va tout de même pas m’enfermer sous terre à attendre que ça passe? Si on m’isole de la sorte, je vais mourir. Littéralement.

Il ne s’agit pas d’une dramatisation, mon pouvoir a effectivement la capacité de me tuer si je ne l’utilise pas régulièrement. Comme si j’ignore si elle connaît ce détail à mon sujet, je décide de lui expliquer tout en jouant avec une cacahuète :

-L’énergie que mon corps produit, je dois impérativement le transmettre à un autre être vivant avant qu’une trop grande quantité s’accumule. Sinon, ça me rend malade d’abord, puis ça finit par me tuer. Alors, soit vous aménagez des serres spécialement pour moi dans vos souterrains, soit le SHIELD me laisse me rendre utile en soignant des gens, par exemple. Il doit bien y avoir des blessés dans vos… missions?

J’ignore ce que le SHIELD fait concrètement en vérité. Ça doit faire partie de ces choses qui sont top-secrètes et que je ne pourrais soutirer à Daisy avant d’être dans leur organisation. Une part de moi continue de croire que c’est trop beau pour être vrai. Que ce qu’elle me propose est en fait un piège et que si je la suis elle va m’enlever et me revendre au plus offrant. Je viens après tout de lui confirmer mon identité en lui révélant la contrainte que m’impose ma mutation. Est-ce que je viens de me mettre dans la merde en parlant trop comme d’habitude? Sauf que les yeux de Daisy sont sincères. Je ne peux pas croire qu’elle n’est pas ce qu’elle prétend. Alors que je réfléchis à comment paranoïaque je peux être parfois, une réalité s’impose à moi et me fait hésiter une fois de plus :

-Une minute, tout ça implique que je dois quitter mon boulot. Ne plus entrer en contact avec mes proches aussi. Sinon, le plan pourrait être compromis.

Suis-je prêt à tout lâcher pour avoir une chance de retrouver ma liberté un jour? Je suis en danger présentement, c’est indéniable. Sauf que j’aime ma vie. Enfin, oui et non. Je la trouve ennuyeuse et routinière la plupart du temps, mais au fond je m’y suis habitué. Je fixe ma bière en me demandant si je suis en mesure de couper toutes mes attaches pour ma propre sécurité. Je songe à mon père et à mes frères et sœurs. Je ne leur parle plus depuis des années. Est-ce que ça va changer quoique se soit que je prolonge ce silence le temps de me libérer de la puce? La plupart de mes amis ont des familles à présent et ne se soucie guère de moi. Certains se contentent même de m’envoyer un message texte le jour de mon anniversaire et un à Noël. Qu’en à mon travail, la plupart seront heureux si je donne ma démission. Je réalise que je n’ai déjà pratiquement pas d’attaches. C’est à la fois triste et soulageant. Je regarde Daisy :

-Je pense que ça ne sera pas un problème, je lui dis en attrapant ma bière pour en boire une gorgée.

Alek Young & Daisy L. Johnson
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Alek voulait savoir ce qu’il se passerait s’il acceptait l’aide du SHIELD. C’était une question tout à fait pertinente, à vrai dire. Il voulait savoir ce qu’il adviendrait de lui et ce que le SHIELD allait pouvoir faire pour l’aider à retrouver sa liberté et non être traité comme un homme en cavale. À vrai dire, j’espérais être la bonne personne pour aider Alek, pour le conseiller… Ce n’était pas souvent que je faisais ce genre de chose. Les seules aides que j’apportais, en général, c’était pour aider les Inhumains qui étaient complètement perdus lorsque leurs pouvoirs prenaient le dessus. Là, la situation était totalement différente, car cet homme était recherché pour avoir aidé Captain America. Il ne voulait pas être enfermé, car il risquait d’être en danger. C’est ce qu’il m’expliquait en me décrivant le don qu’il avait. En effet, je comprenais donc pourquoi il craignait d’être enfermé, à l’abri de tout contact humain, car cela pouvait totalement le tuer.

« Vous ne serez pas enfermé dans un sous-sol, ne vous inquiétez pas. » Dis-je avec un petit sourire. « Le SHIELD fera tout pour éviter ce genre de … Problème. » En parlant de problème, je parlais évidemment de la mort qui pouvait suivre si Alek ne pouvait pas décharger l’énergie accumulée en lui. « Nous avons une bonne expérience de genre de bizarrerie, ne vous en faites pas. » Ca, c’était certain. Le SHIELD était qualifié pour comprendre ce genre de don et pour pouvoir aider ces personnes en difficultés, comme Alek. « Et si votre donc à la capacité d’aider, ça sera avec plaisir. » Je bus une nouvelle gorgée de ma bière en voyant Alek réaliser qu’il allait devoir tout quitter s’il décidait de franchir le pas.

Mes yeux étaient toujours posés sur lui et je l’écoutais parler qu’il allait devoir quitter son boulot, ni entrer en contact avec ses proches. « Je pense que même si vous décidez de ne pas accepter notre aide, vous n’aurez pas le choix de faire ça. Du moins, en attendant que les choses se tassent. » Dis-je en regardant Alek. C’était une chose indéniable, il allait devoir faire cela, il n’avait pas le choix… Même s’il décidait de ne pas accepter l’offre du SHIELD, il ne pouvait pas vivre comme avant, en étant recherché par la police. Cette dernière allait probablement prendre contact avec ses collègues ou proches pour avoir des informations… Pour le moment, il avait juste la chance que Captain America était sur toutes les lèvres, ce qui lui laissait encore un peu de répit. Je posai mon verre sur la table en détournant quelques instants le regard avant de reposer mes yeux sur Alek. « Quoi qu’il en soit, la décision vous appartient, je ne peux pas vous forcer. Même si je sais me montrer convaincante, parfois. » Je fis un nouveau petit sourire en essayant de détendre l’atmosphère. C’était mon genre, je n’y pouvais rien. Mais c’était probablement ce qui plaisait à mes collègues du SHIELD.

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Je ne cesse de réfléchir à comment je vais me sortir de ce pétrin depuis que j'ai quitté New-York sous la recommandation de Steve. J'ai gardé profil bas, ne voulant pas que mes actes attirent l'attention sur moi. Je n'avais pas réalisé à quel point tous les efforts seraient diriger vers la capture de Captain America en ce temps-là, mais je le pressentais. J'avais donc agis comme je l'aurais fais normalement et j'avais repris le boulot. Puis, il y avait eu ce maudit article sur moi qui m'avait fait paniquer. Ce qu'on racontait sur nous m'avait convaincu que je devais absolument me débarrasser de la puce, mais sans vraiment savoir comment. Presque aussitôt, j'ai reçu la visite de Graham de la Confrérie. Il s'agit de la première personne à me proposer une solution depuis le début de cette histoire. Il m'a même confessé avoir trafiqué le système de géolocalisation des puces pour m'acheter du temps. C'est probablement grâce à cela si j'ai tenu si longtemps, en plus de l'importance qu'à Rogers pour le gouvernement. Sauf que cet acte, sûrement destiné à me recruter d'ailleurs, n'est pas éternel. Graham me l'a dit lui même que je devais me dépêcher de trouver une solution avant que le gouvernement ne répare ce qu'il a court-circuité. Je me suis donc mis à chercher sur internet, dans les livres, à m'informer un peu plus sur le pouvoir d'intangibilité. La Confrérie me propose que l'un de ses membres ayant cette mutation tente de me retirer la puce. Sauf que je suis craintif. Je n'ai pas pleinement confiance en cette option. Mon hésitation à finit par ralentir mes recherches au point de les rendre nulle. Et voilà que mon boulot à prit le dessus et que j'ai accepté de faire mon travail plutôt que de me concentrer sur ma survie. Je sens qu'à présent le temps est écoulé. Je n'ai plus le luxe de retarder ma décision plus longtemps. C'est soit la Confrérie et leur plan, soit le SHIELD et le leur. Je sais très peu sur l'un comme sur l'autre. Mais au niveau de la confiance, sans rien enlever à l'amabilité de Graham, c'est Daisy qui m'en inspire le plus. Elle semble vraiment savoir de quoi elle parle, même si au fond elle ne m'a jamais explicitement dit ce que son organisation compte faire de moi.

Je hoche donc la tête lorsqu'elle confirme que je n'ai plus de temps. Le fait qu'elle m'affirme que je ne serais pas coincé dans un sous-terrain, restreint dans mes actions de pouvoir utiliser ma mutation, je dois avouer que ça me rassure beaucoup. Je pense que leur but n'est absolument pas de me nuire ou de m'empêcher de soigner si j'en ai envie. Peut-être que l'on encouragerait même mes initiatives. Voilà qui me plaît bien. Je ne fais rien pour avoir de la reconnaissance, mais un merci fait toujours chaud au cœur. Elle m'assure ensuite qu'elle respectera ma décision, mais qu'elle a un talent pour la persuasion. Je lui fais un sourire, presque gêné. Quelle journée bizarre. Je suis en train de prendre l'une des décisions les plus importantes de ma vie et pourtant l'atmosphère qui entour cette épreuve n'est absolument pas tendu. La bière et les cacahuètes sont bonnes. Daisy est d'agréable compagnie et je sens qu'elle est là pour m'aider à y voir plus clair. Même si je ne sais que tellement peu de choses, il me semble que ma décision est déjà prise depuis un moment. Je n'ai pas voulu l'accepter immédiatement parce que ça n'aurait pas été sage, mais à quoi bon nier que ce que le SHIELD me propose est la meilleure offre sur la table. Je veux que l'on retire la puce de mon cou. Je suis prêt à laisser mon ancienne vie pour cela. L'avenir reste flou, mais je ne pense pas que le SHIELD serait du genre à me laisser tomber après m'avoir débarrasser de ce qui me garde prisonnier. Je regarde la jeune femme, me demandant si je vais la décevoir en ne luttant pas plus que ça contre sa proposition :

-Je pense que si j'attends d'avantage, je vais me faire avoir. J'ai déjà eu beaucoup de chance jusque là, mais je ne dois pas me fier que se sera éternel. Je crois donc que le mieux serait d'accepter l'aide du SHIELD.

Une fois l'avoir dit à haute voix, je sens que c'était la bonne décision à prendre. Je lui souris à nouveau et voilà que d'autres questions font leur apparition dans ma tête :

-Hum, à présent que j'ai dis oui, on fait quoi? Je dois te suivre maintenant? Il y a un match ce soir et je pense que mon patron serait furieux si je démissionnais juste avant. Sauf que l'idée de me rendre là tout seul me fait un peu peur maintenant que je réalise la merde dans laquelle je suis.

À mon avis, il serait inapproprié de partir tout bonnement sans prévenir personne. Ça serait trop suspect. Mais ça, les agents du SHIELD doivent l'avoir prévu. S'ils veulent me retirer de la circulation, ils doivent déjà avoir pris les dispositions pour le faire. Je n'ai pas rejoins une bande d'amateurs après tout, ça je le sais bien.

Alek Young & Daisy L. Johnson
Sous surveillance

Alek comprenait qu’il ne pouvait pas rester là où il était. Il comprenait que sa vie était en danger s’il ne faisait rien pour y remédier. Pour l’instant, les projecteurs étaient dirigés vers Captain America mais ça ne serait pas toujours le cas. C’était certain. Un jour ou l’autre, il y aurait des personnes qui viendraient s’en prendre à Alek et il serait certainement jugé pour avoir aidé un « criminel » comme ils aimaient bien désormais l’appeler. Mes yeux étaient toujours plongés en direction d’Alek. Je pouvais me mettre à sa place et me rendre compte de la difficulté que c’était pour lui de prendre une telle décision. Après tout, il allait devoir abandonner tout ce qu’il avait, du moins, un certain temps. Il allait devoir disparaître le temps que les choses se calment. Mais il avait compris qu’il avait eu beaucoup de chance, jusque-là, mais que cette chance ne continuerait pas éternellement. Il me demandait à quoi il pouvait s’attendre pour la suite. Je fis un petit sourire à ses questions. En effet, le SHIELD savait y faire pour faire disparaître les gens. Nous n’étions pas des débutants.

« Si vous acceptez, j’envoie un message à mon collègue qui s’occupe de tout ce qu’il faut. Vous n’aurez qu’à réunir vos affaires et vous rendre à un point d’extraction qui vous sera contacté. » Je lui fis un léger petit sourire en le regardant. Oui, nous avions tout prévu et Fitz était prêt à lui trouver une excuse valable pour son boulot afin qu’il puisse partir avec le SHIELD sans que cela ne soit suspect. « Ensuite, vous serez amené au QG du SHIELD et vous aurez droit à un examen complet. Ne vous en faites pas, tout le monde y survit... D'habitude. Simmons est tendre ! Enfin… En général. » Dis-je en plaisantant. Bien entendu que Simmons était tendre lorsqu’elle examinait quelqu’un. C’était son métier, après tout. Je terminai calmement ma bière avant de croquer dans une nouvelle cacahuète. Je me remis convenablement dans ma chaise, tout en regardant le jeune homme. Je ne lui avais pas encore parlé de mon don d’ailleurs. Peut-être que cela permettrait de nouer un lien plus fort ? Qu’il comprenne que je savais ce qu’il traversait, car, moi-même, j’avais traversé cela. Mais ce n’était peut-être pas nécessaire maintenant, cela pouvait attendre. Je posai mon téléphone sur la table, à côté de mon verre vide avant de reposer mes yeux sur Alek.

« Un mot de vous et le message sera envoyé et nous nous reverrons ce soir à un point d’extraction que je vous enverrai par texto. Oui, j’ai votre numéro. » Je fis un petit sourire avant qu’il me pose la question. J’avais son numéro de téléphone, car ce n’était pas une chose difficile à avoir pour moi. Les cartes étaient donc dans ses mains, c’était à lui de décider de son destin. « Mais rien ne vous empêche d’accepter. Mais la SHIELD ne pourra pas forcément vous protéger en cas de problèmes. » C’était le cas. Non pas que le SHIELD était égoïste, mais parce qu’il ne pouvait pas être partout. Nous étions pas mal occupés, surtout aujourd’hui avec le Gouvernement qui faisait pression et Coulson qui essayait de trouver des compromis, car jamais il ne s’opposerait à Captain America. C’était une quasi-certitude.

BY .SOULMATES

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Je devais m'y attendre que l'extraction allait être rapide. J'avais déjà réunis mes affaires essentiels pour un voyage de courte durée avec mon équipe de football. Hors, je ne savais pas si se serais suffisant pour vivre par la suite quelque part pendant une durée indéterminée. Je songe à ce que je pourrais prendre de plus. Pas grand-chose de pertinent maintenant que j'y pense. Un peu plus de vêtements de rechange aurait été l'idéal, mais je pense pas n'avoir le luxe de retourner à Boston pour prendre une valise plus grosse et d'ensuite prévenir le SHIELD que je suis prêt. Non, ce que j'ai dans ma chambre d'hôtel en ce moment à Phoenix fera l'affaire. Maintenant que cette question était réglé dans ma tête, je n'avais plus de soucie à permettre à Daisy d'enclencher la suite des opérations.

Elle me parle donc de ce qui arrivera une fois qu'on m'aura retirer de la circulation. Je serais amené au QG du SHIELD pour y subir une batterie de tests. Elle m'assure que le Docteure en charge de ce travail est tendre. Je choisis de croire que c'est vrai. Je ne pense pas que cet organisation mettrais des gens hostiles aux portes d'entrées de leur service. Sinon les nouvelles recrues seraient toutes affolées et voudrait repartir si cette Simmons était méchante avec eux. Non, je pense que Daisy essai seulement de détendre l'atmosphère et je la remercie d'un sourire. J'écoute attentivement ses consignes sur comment va se dérouler l'extraction. Qu'elle possède déjà mon numéro ne me surprend pas vraiment. Je hoche la tête pour lui signaler que j'ai compris. Je l'observe ensuite lorsqu'elle me laisse encore l'option de refuser de déclencher l'opération. Le SHIELD n'est pas une solution miracle, mais elle est certes la meilleure que je n'aurais jamais. Il me semble clair à présent que je ne peux pas reculer. Je dois penser à moi et à mon avenir. Ce n'est pas vrai que je vais laisser le gouvernement décider de ce que je peux ou ne peux pas faire et d'en plus mettre la main sur mon pouvoir si je suis capturé pour mes « crimes ». Avec le SHIELD, j'ai une chance de vraiment pouvoir faire quelque chose de bien avec ma vie et de le faire pour des gens qui vont me soutenir dans mes motivations.

-Faisons-le, je lui dis pour qu'elle envoie le message à son collègue.

Il est donc temps de mettre en branle l'opération. Pour cela, je dois quitter l'agent Johnson et me diriger sans détour vers mon hôtel pour préparer la suite. Je fais comme si de rien était, finissant ma bière avec Daisy. Je me lève ensuite et lui serre la main formellement, sentant des paires d'yeux sur nous :

-Merci pour tout, je lui dis en souriant.

Je quitte ensuite sans plus de cérémonie la terrasse. Je tente de conserver une démarche naturelle pour ne pas attirer les soupçons. Je connais le chemin vers l'hôtel et en plus il n'est pas très éloigné de l'endroit où j'ai quitté la jeune femme. Je monte à ma chambre en souriant comme à mon habitude aux employés de l'hôtel que je croise. Je me glisse à l'intérieur et commence immédiatement à réunir les quelques affaires que j'avais éparpillé dans la chambre. Je fais le tour deux fois pour m'assurer de n'avoir rien oublié puis je vais m’asseoir sur le lit avec un petit nœud dans l'estomac. Tout cela est stressant, il me semble. Mon cœur bat rapidement et la chaleur n'aide pas à calmer mon corps. Je prends mon téléphone dans ma main et j'attends le texto de Daisy. Je n'ai pas à patienter plus d'une dizaine de minutes en faite, mais ça me semble des heures. Je déverrouille mon cellulaire et ouvre la conversation du numéro masqué que je sais être la jeune femme. Je lis l'adresse et j'arrive à me situer où cela se situe. Il va me falloir prendre un taxi puisque c'est trop loin pour y aller à pied, mais c'est tout à fait faisable avec le peu de temps qu'il me reste. Je songe à mon téléphone. Une fois au point d'extraction, je vais le donner aux agents pour qu'ils m'en débarrasse. Je ne peux pas amener ce bien avec moi dans ma nouvelle vie.

Le soir venu, même si je sais que le match est en cours, je ne m'y rend pas. Je suis dans un taxi qui va me conduire au point d'extraction. Je demande au chauffeur de me déposer quelques rues avant pour ne pas qu'il soupçonne quoique se soit et je fais le reste de la route à pieds. En arrivant à destination, je trouve le parc très calme. Avec le Soleil couchée, cela fait bizarre de marcher dans un endroit normalement si animé durant le jour. Je suis les indications du texto de Daisy et m'enfonce dans le parc jusqu'à atteindre un arbre où je vais m'asseoir à ses racines. Ainsi positionné, l'ombre me camoufle à la perfection. J'ai bien fais de mettre une veste noire sur mes épaules, cela aide à ce qu'on ne me voit pas de la route tout près. En tournant la tête, je vois une silhouette vaguement dessinée dans la faible pénombre. C'est probablement Daisy ou bien un autre agent. La silhouette me fait en effet un signal et je me lève donc afin de la rejoindre. Je suis étrangement calme en cet instant. Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais il me semble clair et net à présent que le SHIELD va contribuer à le bonifier. En atteignant la silhouette, je reconnais le visage de Daisy. Je lui fais un signe de la tête pour lui indiquer que je suis prêt et je la suis sans me poser de question.

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