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| A corps et à cri ! (PV Alek) | |
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| Sujet: A corps et à cri ! (PV Alek) Lun 11 Avr - 19:51 | |
| "PAF ! ! !"
Le coup de boule que Silke venait d'asséner à Will avait fortement raisonné dans l'atelier. Au point que le prof lui-même s'était retourné pour voir ce qui s'était passé. Le rouquin était cul par terre se tenant le visage pour contenir le sang qui coulait à flot de son nez probablement fracturé. Devant lui, se tenait la brunette qui n'avait que très peu goûté la main au cul qu'il venait de lui passer. Évidemment, comme on vivait dans un monde injuste, ce fut l'adolescente qui se trouva renvoyée de cours avec l'obligation d'aller voir le directeur. *Trop d'la loose.* Pensa-t-elle pendant qu'elle rangeait ses affaires. Un détour par les vestiaires pour se changer et elle était en route pour aller attendre la confrontation avec chef d'établissement. Ce n'était pas la première fois qu'elle allait le voir. De toute façon, dans ce lycée de merde, c'était toujours elle qui prenait même quand elle n'était pas dans l'affaire. Les mecs n'étaient pas très cool avec elle et se démerdaient toujours pour que ça lui retombe dessus.
Elle poireauta des plombes avant que le dirlo daigne la recevoir. Sa pénitence au purgatoire en compagnie de la vieille chouette n'avait pas arrangé les nerfs de la brunette. Écouter l'autre vieille peau de secrétaire parler de son époque, un temps que les moins de soixante ans ne peuvaient pas connaître, avait lourdement entamé son capital zen. Et il fallait encore se farder les propos de l'autre type assis derrière son bureau qui vous prenait pour une sous-merde. Décidément, ce n'était pas son jour à la gamine. Finalement, elle entra dans l'antre de la morale et de la bienséance. *P'tin, c'te merde. Franchement, y-a erreur de casting mon vieux. T'as rien à foutre là. Va plutôt chez les bourges.* Pendant tout le temps du sermon, Silke opina de la tête de temps en temps pour donner le change et faire plaisir au radoteur en chef. Cependant, elle n'en avait rien à faire de ce qu'il pouvait raconter. De toute façon, c'était toujours la même chose, toujours le même discours quel que soit le problème, la faute, la raison de la venue de l'élève.
Il était finalement seize heures quand elle put enfin quitter cette taule et prendre une bonne bouffé d'air pollué. C'était toujours mieux que de humer la forte odeur de cambouis mélangé à celles des déos de mâles avec un trop plein de testostérones. Pas le temps de réfléchir, elle fila en direction du métro pour se rendre dans le vieux quartier industriel abandonné. L'adolescente était pressée de retrouver sa planque pour se lâcher un peu, car elle sentait ses entrailles bouillir. Il fallait qu'elle lâche la pression et elle savait parfaitement qu'il y avait un risque que sa saloperie de pouvoir se déclenche. Puis, ça serait aussi l'occasion de travailler un peu dessus. Tant qu'à faire, au moins que cette mésaventure serve à quelque chose. Après dix minutes de voyage souterrain, la belle brune quitta les boyaux du métro pour retrouver la lumière du soleil dans un quartier en pleine mutation et où l'on pouvait trouver tout un tas de bâtiments laissés à l'abandon en attendant une réhabilitation.
La brunette marcha d'un pas décidé dans le dédale de rue plus ou moins déserte sans se soucier des rares clodos qu'elle pouvait croiser. Elle arriva devant un bâtiment qui semblait condamné, mais l'adolescente passa par-dessus le grillage et se faufila par une ouverture faite de manière illégale dans un barrage de planches censées empêcher toute intrusion. Silke connaissait assez bien ce bâtiment, elle y venait souvent pour tenter de s'entraîner même si souvent ne donnait rien. Là, elle en était certaine, elle avait tellement d'émotion pour ne pas dire de rage en elle que ça allait fonctionner, ça devait fonctionner. Sa course folle dans le dédale de couloirs et de pièces à l'abandon s'acheva dans une grande salle avec un certain nombre de vitre et de miroir. La jeune mutante se planta au milieu de la pièce face aux fenêtres et lâcha un cri de rage qui semblait sorti de nulle part. Au moment même de son hurlement, elle avait senti que c'était bon et elle eut le grand plaisir de voir les vitres voler en éclat. Toutes les vitres et miroirs de la pièce avaient été réduit en miette.
- Silke O'Maley: P'tin qu'ça fait du bien quand ça sort c'te merde. |
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Lun 11 Avr - 23:30 | |
| Plus je me faufile dans les recoins de cette ville et moins j'en comprends la géographie. Cela devrait pourtant être le contraire. À un certain moment de mon exploration, je devrais faire des liens, saisir que je suis dans tel ou tel quartier. Mais non, la carte des lieux ne s'imprime définitivement pas dans ma tête. Il faut dire qu'à de nombreuses occasions au cours de mon exploration je me déconnecte de la réalité. Je suis absorbé dans mon univers de réflexions et de soucies personnels. Je n'en sors parfois que de très nombreuses minutes ou kilomètres après. Ces « trous » que je crée dans ma mémoire pénalise grandement mes chances de par la suite réussir à me retrouver. J'ai beau persister, repasser à plusieurs fois aux mêmes endroits pour être certain de tout assimiler les détails, mon attention ne reste jamais bien longtemps concentré à la tâche. J'ai donc abandonné l'idée de devenir un expert de cette ville. Je me laisse porter par mon instinct et j'autorise le hasard à décider de ma prochaine destination. Souvent, cela me crée des ennuis mineurs : être complètement perdu, sans taxi pour me ramener à mon hôtel. Étrangement, je n'éprouve aucune peur, aucune angoisse à la situation. Cela me fais simplement retrousser mes manches et redoubler d'ardeur pour retrouver ma route. À chaque fois je m'en suis sortie brillamment, me surprenant moi même. Je n'ai pour le moment jamais été confronter au réel danger, du genre gang de rues pour donner un exemple. Les gens m'ignorent tous complètement. Est-ce ma discrétion ou bien ma tête de lunatique qui les dissuade de m'approcher? Bref, je passe pour un fantôme à travers cette ville. Pourquoi passer les quelques jours de vacances qui me reste à explorer à pieds New-York? Un peu de curiosité, mais beaucoup d'ennui, je dirais. Les lieux touristiques ne m'intéressent pas. Les places bondées de monde non plus. J'ai beau être assez sociable d'ordinaire, cette réalité de solitude me fait le plus grand bien. Je me sens revigoré par autant de calme, autant de temps pour moi et pour mes si nombreuses réflexions. Pas étonnant que je m'y perde à force d'avoir l’opportunité de penser. Mais, ça ne me dérange pas trop. J'aimerais bien pouvoir régler toutes ces questions qui me hantent avant de rentrer chez moi à Foxborough. La quantité me décourage d'y arriver, mais en passant le temps nécessaire sur chaque question, je finis par arriver à un consensus avec moi-même pour un petit nombre d'entre elles à chaque fin de journée. Cela me suffit. Pour le reste, j'aurais bien le temps de m'y pencher plus tard.
Le Bronx est un quartier qui jusque là est peu exploré par mes pas. Cela n'a pas de raison particulière. J'ai commencé à marcher autour de mon hôtel, puis j'ai agrandis au fur et à mesure ma zone d'exploration. Cet endroit est simplement le plus loin que je me suis rendu jusqu'à présent. La fin de journée est proche déjà. Il doit être aux alentours de seize heures lorsque je m'aventure sans m'en rendre compte dans une sorte de section délabrée. Je hausse d'abord les sourcils, surpris de voir mon environnement. Ma réflexion était trop profonde, mes questions trop brûlantes pour les abandonnées en cours de cheminement. Ce n'est donc que maintenant que je réalise où j'ai mis les pieds. Je jette un coup d’œil derrière moi. La vision est la même. L'endroit est comme désaffecté, pas vraiment pertinent à explorer pour un touriste ou même pour un local je pense. Je dois seulement trouver la direction à prendre pour m'orienter vers la « sortie ». Je tente quelque chose, plongé à présent dans cette tâche de retrouver mon chemin. Je prends le temps d'observer les détails de l'endroit en cours de route. Tous est tellement anciens, tellement hors du commun. Et pourtant, si banal à la fois. Je m'en sens fasciné beaucoup plus que nécessaire. Cela ralentie ma progression du coup. Je ne m'en soucie guère pour le moment, n'étant après tout pas pressé par le temps. Ce n'est pas comme si on m'attendait quelque part. Ma seule restriction est probablement l'heure. Je ne veux pas rester coincé dans ce quartier que je ne connais pas la nuit. Je n'ai pas eu peur de mes petites aventures dans New-York jusque là et je ne veux pas qu'une maladresse modifie ce fait. J'ai beau être un mutant, je ne suis pas le genre invincible. On peut me tuer aussi facilement que n'importe quel autre humain.
Je pense avoir enfin trouver le chemin que je recherche lorsqu'un cri me fait sursauter. J'en tombe presque à la renverse. Mon environnement avait été si calme jusqu'à présent. Une personne serait-elle en danger? Est-ce que je dois craindre pour ma propre vie? Le cri résonne toujours en moi d'une façon que je ne saurais expliquer. Cela me donne une direction à prendre pour rejoindre la source. C'est ce bâtiment juste en diagonal de moi. Je progresse lentement, à cause du nombre d'obstacles sur mon passage. Je ne sais pas si je fais bien de me diriger vers le cri, mais cette étrange sensation dans les fibres de mon corps me dirige d'elle-même de toute façon. Je ne mis oppose donc pas. Je manque chuter au moment d'entrée dans le bâtiment, mais je me reprends juste à temps. Je soupire brièvement devant une agilité que je découvre aujourd'hui. Je progresse à l'intérieur avec incertitude. La sensation dans mon corps a totalement disparue. Je n'ai plus de boussole pour me guider. J'y vais donc à tâtons. En débouchant dans une vaste pièce, je remarque une adolescente en son centre. Est-elle l'auteure du cri? Si oui, où sont les gens qui s'en sont pris à elle? En la voyant seule, j'ose m'approcher un peu. Je réalise alors qu'il n'y a aucun danger. Elle a simplement crié. Je reste surpris par la puissance du son. À un tel point que je lâche un commentaire à ce sujet :
-Ton appel était fort.
Je suis encore à plusieurs mètres d'elle. Elle n'aura pas de difficulté à m'entendre à cause de l'écho de la pièce, mais j'espère ne pas lui faire faire de sursaut quand même. Je constate l'infinie présence d'éclats de verres et de miroirs qui couvre le plancher. Je m'arrête d'ailleurs au moment de les écraser. Je baisse la tête pour les observer. Tous de la même grosseurs étrangement, un peu comme des grains de sables. Son cri aurait-il causé une telle merveille? Aurais-je affaire à une mutante? Je la regarde un instant. J'ignore ce qui m'a attiré à elle, mais ma curiosité est piquée. Ayant beaucoup d'expérience en la matière, je pense saisir ce qu'elle fait ici toute seule :
-C'est un beau terrain d'entraînement que tu as déniché là, je lui dis en observant un instant les millions de particules de poussières qui dansent dans les rayons lumineux.
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Mer 13 Avr - 0:12 | |
| C'était fou le bien que cela faisait de lâcher ce cri. Toutes les frustrations, les injustices et autres conneries de la journée avaient été expulsées d'un coup hors de l'adolescente qui se sentait parfaitement sereine maintenant. Elle prit le temps d'observer le résultat de son cri. *Pas mal du tout. Chavais pas que j'pouvais faire un truc aussi classe.* C'était avec un air satisfait qu'elle regarda autour d'elle pour voir qu'elle avait bien éclaté toutes les vitres et les miroirs de la pièce. Puis, elle remarqua qu'elle n'avait pas fait les choses à moitié, car tout avait été réduit à la taille d'un grain de sable. C'était vraiment pas mal du tout pour un test. *P'être que j'devrai mettre plus souvent des coups d'boule à c'connard d'Andrew.* Cette petite réflexion avait au moins eu la qualité de la faire sourire, ce qu'elle n'avait pas beaucoup fait aujourd'hui. Après ce quelques minutes d'autosatisfaction, l'adolescente se mit en tête de recommencer. Première chose, ce mettre en condition et pour se faire, elle se mit à la recherche de cette profonde rage qu'elle avait ressenti pendant toute la journée. Il lui fallait juste trouver le moyen de mettre la main dessus avant de passer à la deuxième phase, qui était de trouver une autre salle avec des fenêtres à péter. Alors qu'elle était en plein exercice de "méditation" comme lui avait montré Félicia, un type débarqua et manqua de faire peur à la gamine qui se retourna pour faire face à l'importun. Puis, c'était plus facile pour agir en fonction de la situation. Tous les muscles de Silke étaient tendus comme pas possibles prêts à répondre à la moindre sollicitation, aussi bien pour fuir que pour se battre si nécessaire.
Dans un premier temps, elle resta muette à observer le drôle de type qui sortait de nulle part. Personne ne venait ici. Surtout quand Silke était dans le coin. Les clochards avaient vite compris qu'il ne fallait pas chercher la gamine. Ceci dit, le type était loin d'avoir la touche d'un marginal. Non, il était plutôt bien sapé et propre sur lui. Un agent de sécurité ? Pas vraiment. Il ne portait pas d'uniforme et ne semblait pas armé à première vue. Les agents de sécurités travaillaient rarement en civil, ils étaient là principalement pour se faire voir et dissuader les gens de faire des conneries. En regardant plus attentivement le visage du gars, on pouvait voir qu'il ne semblait pas plus surpris que cela de trouver du verre de partout réduit à l'état de simple grain de sable. Peut-être un type travaillant pour ce que Silke appelait affectueusement les "Men in Black". Franchement, il n'en avait pas l'air pourtant. Étrange et cela méritait de trouver des réponses, car la brunette était un brin curieuse dans son genre.
- Silke O'Maley: T'es qui toi ? Qu'est-ce tu veux ? Et puis qu'est-ce tu fous là ? C'est pas un endroit pour les bourges. T'vas t'faire dépouiller si t'restes ici. Alors un conseil, casse-toi et fout moi la paix.
Le ton de la voix de la gamine n'était pas particulièrement dur, ni froid d'ailleurs. Il était simplement blasé et l'expression de son visage laissait clairement sous-entendre qu'elle n'en avait rien à faire du type. Cependant, elle avait envie d'avoir la paix pour continuer à s'entraîner et maîtriser son foutu pouvoir à la noix. En tout cas, elle voulait assez le maîtriser pour pouvoir avoir une vie normal et être certaine qu'il ne se déclenche pas de manière intempestive. Et pour le moment, entre son objectif et elle, il y avait ce type qui venait ... venait faire quoi au juste ? |
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Jeu 14 Avr - 4:35 | |
| Maîtriser un pouvoir est une tâche longue et très demandant. Il ne faut jamais croire qu’on a réussit avant d’avoir échoué un millier de fois au préalable. Je suis un expert dans l’art des expérimentations avec ma mutation. Je tenais des journaux de bord de mes petites expériences et j’y ai consacré des années de ma vie. Je ne pensais pas à autre chose qu’à un nouvel être vivant sur qui tester mon habileté. J’ai tellement travaillé sur ma maîtrise et sur l’exécution qu’à présent je ne déploie plus le moindre effort pour la transmission de mon énergie. C’est devenu une seconde nature au même titre que n’importe quel réflexe du corps humain. Arriver à ce stade m’a pris du temps et de la sueur mais aujourd’hui j’en suis fier. Voir cette adolescente qui visiblement expérimente avec sa mutation me ramène à ces souvenirs. Je me revois à sa place. J’ai commencé beaucoup plus jeune qu’elle, mais ne la connaissant pas, je ne me prononcerai pas sur son niveau de maîtrise actuelle. Mon pouvoir est un cas à part. Il est apparu alors que j’étais un enfant d’à peine trois pommes de haut. Pour avoir rencontré de nombreux mutants depuis, je sais que tous ont commencé à avoir des manifestations de leur talent à l’adolescence. Voir, vers dix ans dans le plus jeune des cas. Pourquoi ça n’a pas été de même pour moi? Il faut dire que ma mutation a la caractéristique d’être capable de me tuer si je ne l’utilise pas régulièrement. Si je conserve l’énergie que mon corps produit continuellement trop longtemps, cela m’empoisonne. Je dois donc donner le surplus sans attendre à un autre être vivant. Je peux soigner ou renforcir de la sorte. Mais, je ne peux pas appliquer cet avantage sur moi. C’est chiant, mais j’ai appris à l’accepter. Tout comme elle en ce moment, j’ai expérimenté presque entièrement seul. Comme je gardais ma mutation secrète, même à ma famille, il n’est pas étonnant que j’aie dû agir de la sorte. Personne ne savait et donc personne ne pouvait m’aider. Cela me rend fier toutefois d’avoir tout accomplit par moi-même. Ou presque.
Je la regarde donc lorsqu’elle ouvre la bouche. Elle est désintéressée de moi. Elle aimerait que je la laisse tranquille. Je peux le comprendre. Vraiment. J’ignore si son pouvoir est mortel, si je cours un risque en étant si près d’elle. Pourtant, je ne bouge pas. J’aimerais pouvoir l’aider si possible. Je soutiens d’ordinaire les gens en les guérissant, mais peut-être que cette fois je peux l’aider d’une autre manière. Je suis riche de conseils sur la maîtrise d’une mutation. Si ça l’intéresse, mon expérience peut lui servir. Si non et bien je ne peux pas la forcer à m’accepter près d’elle. Je ne compte pas d’ailleurs persister si elle insiste pour que je la laisse tranquille. Tous les pouvoirs ne sont pas aussi dévorants et autodestructeurs que le mien. Si sa mutation ne cherche pas constamment à la tuer, c’est déjà plus facile que ce que j’ai dû affronter à son âge.
-Je m’appelle Alek, j’étais perdu dans le coin à vrai dire lorsque j’ai entendu ton cri. Je lui indique calmement. J’ai tendance à m’égarer lorsque je ne fais pas attention, c’est une mauvaise habitude chez moi. Je vais partir si tu y tiens vraiment. Par contre, j’aimerais bien savoir avant comment tu as réussi à m’appeler alors que j’étais aussi loin? Tout ce verre, tu l’as brisé en même temps?
Je dois admettre que son pouvoir est fascinant à première vue. Je n’avais jamais rencontré une personne comme elle avant. Capable de créer un écho si puissant qu’il pulvérise tout ce qui est fragile autour. Les murs semblent intacts, donc les molécules solides ne doivent pas vibrer assez pour se briser. Peut-être que si elle y mettait plus de force et concentrait son cri vers un point précis, le béton exploserait? Penser à des moyens de tester son pouvoir me rend une fois de plus nostalgique :
-Ça ne t’intéresse peut-être pas de le savoir, mais je suis un mutant également. J’ai déjà été à ta place. Je me suis entraîné durant des années pour en arriver à ma maîtrise actuelle. Il me reste encore des choses à mettre au point, mais au moins cette malédiction n’est plus un mystère pour moi.
Je n’ai pas honte de lui dire la vérité. Autant j’aime l’aspect pratique de mon pouvoir, autant je le déteste d’être une partie de moi. J’aimerai ne jamais avoir eu à sacrifier des années de ma vie à sa maîtrise. J’aurai voulu avoir une enfance normale. Mais c’est un peu tard pour pleurer à ce sujet. Tous les sacrifices que j’ai fais pour arriver à ma vie actuelle en valent la peine si c’est pour être en paix avec moi-même et en mesure de porter assistance à tant de gens. Ma curiosité ne disparaît pas et de nouvelles questions ne cessent de naître en moi, même si je ne la sens pas des plus réceptives avec cela :
-Depuis combien de temps ta mutation a fait son apparition? Je lui demande.
Peut-être que le mieux serait de la laisser tranquille. De ne pas me mêler de ses affaires. Mais en même temps, j’aimerais bien l’aider dans cette aventure qui me rappelle un peu la mienne à l’époque.
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Sam 16 Avr - 10:25 | |
| Silke détailla le type pendant qu'elle lui parlait. Il semblait assez sûr de lui. Malgré une petite barbe de trois jours, il était plutôt propre sur lui. Cela lui donnait un air de faux bad boy. Il suffisait de le regarder droit dans les yeux pour voir que c'était un brave type, peut-être même trop gentil et crédule. Sans pour autant perdre sa mine "je m'en foutiste", l'adolescente croisa les bras sur sa poitrine dans un réflexe purement défensif que l'on adopte souvent face à des inconnus ou bien que l'on n'a pas envie de parler. Il finit par se présenter et parler de sa petite mésaventure qui l'avait conduit dans le coin. *Mais c'est quoi c'type ? Il est trop grave.* Comme si elle avait fait exprès de l'appeler, il devait vraiment venir d'un autre monde pour penser cela ou bien être super sensible au son. Elle ne pouvait pas le laisser dans l'erreur, il fallait tout remettre en place.
- Silke O'Maley: Je t'ai pas appelé. Faut pas rêver Mister A. Chuis là juste pour m'entraîner histoire d'emmerder personne. Et comme t'le vois, j'fais pas mal de casse pendant mes entraînements. J'préfère les coins tranquilles, car j'ne pète pas qu'le verre quand j'gueule.
Cette petite menace à peine voilée, ne semblait pas déstabiliser le type. Il resta là, à continuer de parler. Il lâcha qu'il était lui aussi un mutant. Il parla de son pouvoir comme d'une malédiction. Puis, il continua de se montrer assez curieux. la brunette ne savait plus trop comment réagir, car il avait réussi à piquer sa curiosité, mais elle avait aussi qu'on lui foute la paix. Dilemme. Il fallait réfléchir vite et surtout à quoi faire dans ses conditions.
- Silke O'Maley: Ça fait déjà huit mois qu'cette merde m'pourrit la vie. Tout c'que j'veux, c'est maîtriser assez pour qu'ça m'fasse plus chier au quotidien. L'reste, j'm'en fout royalement. T'sais Mister A, chuis pas certaine que t'sois l'mieux placé pour m'aider. J'vois pas comment t'pourrais m'aider plus que Fé'.
Silke afficha une mimique de défit quand elle parla de Félicia. Puis, elle avait la petite habitude de donner des surnoms à tout le monde, juste pour le fun, juste pour se rappeler plus facilement de qui était qui. C'était souvent quelque chose qui énervait les gens, mais elle n'en avait rien à faire. C'était sa façon de faire que cela plaise ou non et elle ne changerait pas pour faire plaisir à des inconnus ... même pour faire plaisir à des amis. De son côté, elle ne s'était pas encore présentée et l'adolescente l'avait fait exprès. La gamine cherchait certainement à tester son interlocuteur afin de le jauger, de le juger, juste histoire de mieux appréhender la conversation avec lui. Elle voulait pouvoir anticiper les événements, même si c'était le genre de choses difficiles à faire. Il fallait dire qu'avec son environnement quotidien, une grande partie de sa survie dépendait de sa capacité à anticiper les choses.
- Silke O'Maley: C'est quoi ton pouvoir ? Parc'que si c'est un truc foireux, jvois vraiment pas comment t'pourras m'aider. |
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Sam 16 Avr - 19:20 | |
| J’observais les éclats de verre au sol. Elle m’affirme qu’elle peut détruire autre chose que ce genre de matière. Je n’en doute pas. Si comme je le pense sa mutation est à ses premiers pas, elle est encore trop instable pour révéler sa pleine puissance. L’adolescente à beau s’entraîner sur la technique, elle ne pousse visiblement pas encore assez fort pour réduire en poussière un mur par exemple. Et c’est tant mieux, il faut commencer par la base avant de cheminer plus haut. Je ne la sens toutefois pas vraiment menaçante pour moi. Je ne suis pas du genre à me surestimer ce point, juste que je doute qu’elle soit vraiment aussi avancée dans son entraînement pour s’en prendre à plus solide que du verre. Il n’y a pas que la chair, les organes et le sang dans un corps humain. Il y a aussi les os. Leur solidité est déjà plus considérable que du verre. Et qu’en est-il des fluides? Leur réaction aux vibrations est totalement différente des éléments solides. Est-elle capable de faire se déformer suffisamment une molécule d’eau pour la dissocier? Je parierai que non. Elle déploie son pouvoir au hasard, choisissant des éléments facile à détruire pour commencer. Est-elle prête à monter la barre plus haute? Pour ça, il faut que j’en connaisse davantage sur ses tentatives passées. Qu’est-ce qu’elle a détruit concrètement avant maintenant? Là-dessus, quelle pourcentage est le fruit du hasard et quelle est la portion volontairement engendrée? Tout cela à de l’importance, mais je ne peux pas vraiment lui expliquer tant qu’elle ne me fait pas confiance pour que je l’aide. Elle me parle d’une certaine Fé’ qui semble l’aider déjà. J’hausse un sourcil. Je connais une personne dont le prénom début par « Fé », mais comment garantir qu’il s’agit bien de Félicia Hardy? Je me concentre davantage sur la partie de sa réponse qui m’indique l’âge de sa mutation. Huit mois, c’est encore très frais. Elle a de la chance d’avoir un minimum de contrôle malgré tout, comme quoi cette Fé’ a du l’orienter dès le tout début. C’est bien, je ne peux qu’en être fier. Elle me demande ensuite de lui nommer mon pouvoir. Je souris lorsqu’elle démontre cette curiosité à mon sujet. Lui expliquer en étant trop précis pourrait lui faire perdre l’essentiel et y aller trop sobrement l’empêcherait de saisir concrètement ce que je suis. Je décide donc d’y aller avec les grandes lignes, apportant des précisions par la suite si nécessaire :
-Ma mutation me permet de rendre les autres plus forts. Mon corps produit en continue une énergie que je peux transmettre par un touché à n’importe quel être vivant : humains, animaux et même plantes. Sous l’effet de l’énergie, l’être que je touche peux guérir de blessures ou de maladies, même très grave. Si je donne plus, je peux rendre la personne indestructible temporairement, même à une balle de fusil ou à une lame de couteau. J’ai aussi un effet sur les pouvoirs des autres mutants. Je peux amplifier leur mutation. Je suis comme une pile si l’on veut. Sauf que je ne peux pas utiliser l’énergie que je produis à mon compte. De plus, si je ne transmets pas régulièrement, l’énergie qui s’accumule finis par m’empoisonner. Si je ne donne pas le surplus d’énergie rapidement pas la suite, je meurs. Aussi simple que ça. Un pouvoir qui peut vous tuez, crois-moi ça fait chier.
Je marque une pause, essayant de voir si je lui ai tout dis les points importants. Je pense que oui, alors je décide de répondre à une question qu’elle se pose, mais sans l’avoir directement énoncée :
-Comme ma mutation menaçait ma vie, je me suis entraîné dure et ce durant des années pour la maîtriser jusqu’à atteindre son niveau actuel. Aujourd’hui, je peux supporter une grande dose de mon énergie sans être affaiblis et je peux transmettre beaucoup plus facilement, sans le moindre effort. J’ai donc l’habitude des entraînements. Sans prétendre que je peux t’aider à te maîtriser complètement, je peux au moins te conseiller sur la marche à suivre pour réussir. Maîtriser sa mutation demande beaucoup de travail et plus le potentiel est grand, plus il sera ardu de gagner contre elle.
Nouvelle pause où je la regarde dans les yeux. Est-elle vraiment prête à mettre tous les efforts nécessaires pour maîtriser une mutation aussi « expressive » que la sienne? J’ajoute enfin avant de me taire :
-Si tu arrives à bien maîtriser les bases, je pourrais amplifier ta mutation et tu verras à quel point elle peut devenir puissante. Ça te donnera une idée de ton avenir, de comment ton pouvoir pourrait avoir l’air si tu travailles assez.
Je suis resté doux tout au long de mon discours, sauf à la toute fin où je me suis comme durcit. Ce n’est pas vraiment volontaire, je sens simplement qu’elle n’est pas encore prête pour réaliser à quel point il faut travailler sur son don pour le contrôler. On ne peut pas laisser ça au hasard ou encore voir ça comme un jeu. Ça demande des efforts, de la constance et beaucoup de souffrance. Est-elle prête à tout endurer ça? C’est à elle de me prouver qu'elle a cette force.
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Sam 14 Mai - 10:09 | |
| Toujours sur la défensive, la gamine observait le type qui se tenait debout en face d'elle. Elle faisait bien attention à garder ses distances avec lui, car il avait beau ressembler à un type lambda, Silke savait qu'il fallait se méfier des apparences. L'une des grandes leçons que lui a apprise la vie c'était de toujours se méfier des apparences et des humains en général, plus particulièrement des mâles. Avec cette idée en tête bien présente, elle écouta le gars lui parler de sa mutation. Une petite voix intérieure fit sourire la brunette quand elle dit qu'il n'avait pas de bol d'avoir un tel pouvoir. Un truc relativement inutile puisqu'il ne pouvait rien apporter au type tout en le menaçant de mort s'il ne faisait pas ce qu'il fallait. *Trop la loose* Elle continua de l'écouter attentivement. Il parla de sa jeunesse et tout un tas de trucs. Il proposa même à l'adolescente de la booster avec son pouvoir pour lui donner une idée de ce que pourrait donner son pouvoir en terme de puissance avec le temps et un peu de maîtrise. La gamine arqua un sourcil et croisa les bras sur sa poitrine. Elle n'était pas du tout emballée par l'idée. Elle aurait préféré rencontrer un type capable d'effacer les pouvoirs pour qu'elle ait enfin la paix avec tout ce merdier.
- Silke O'Maley: Bah écoute Mister Duracell, toi ça t'fait p'être tripper d'avoir des pouvoirs, mais moi ça gonfle un max. Tu n'pourrais pas plutôt me retirer c'merdier ?
Cachée derrière ses lunettes de soleil, le regard de l'adolescente tenter de percer à jour les véritables intentions du type. *P'tin, chuis trop bonne. Mister Duracell, ça lui va bien* La rue lui avait appris qu'il n'existait pas de bon samaritain. Toutes personnes avaient une idée derrière la tête quand elle proposait une aide qui semblait désintéressée au départ. Puis, à bien y regarder, ce type n'avait pas l'air d'un Saint-Bernard ou alors il lui manquait le tonnelet de rhum qui fait bien. Cependant, elle enchaîna dans sa répartie tout en scrutant son interlocuteur.
- Silke O'Maley: J'm'en bats les couilles de maîtriser mon pouvoir et de devenir plus forte. Tout c'que j'veux, c'est d'pouvoir chanter sans prendre le risque de péter les esgourdes dans spectateurs. J'ai jamais voulu cette tare. Ma vie est déjà assez merdique comme ça pour pas en rajouter.
Elle se tenait droite et fière devant le type. Elle n'était pas du genre à se plaindre, mais elle aimait bien dire ce qu'elle pensait. Franche ? Oui et parfois même un peu trop, malheureusement pour elle. L'adolescente rebelle observait toujours son interlocuteur. La gamine se servait de sa paire de lunettes, de son perfecto en cuir et de son attitude comme d'un système périphérique de défense pour éviter de se brûler les ailes en accordant sa confiance à la mauvaise personne. Avant même qu'elle n'imagine laisser quiconque l'aider, il allait falloir réussir à déminer tout cela pour pouvoir parler avec la fillette apeurée qui se cachait au fond de tout ça. |
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) Sam 14 Mai - 23:36 | |
| Je l’observe toujours. Je la comprends de plus en plus. Elle croit que j’aime ce que je suis. Il est vrai que mon pouvoir me permet d’exécuter des choses extraordinaires, de vraiment pouvoir sauver des vies. Il s’accorde dans un sens avec mon empathie et ma dévotion pour mon prochain. Toutefois, je ne l’ai jamais désiré. Je voulais être normal. J’ai donc agis comme tel. J’ai caché ma réalité mutante parce que j’en avais honte. Je ne voulais pas qu’on me juge ou qu’on me déteste pour elle. Je suis encore sensible au regard des autres. Sauf que depuis que je maîtrise mon pouvoir, j’ai appris à ne plus craindre de m’en servir. Comment expliquer cela alors que j’ai déjà été comme elle avant. Je n’aurais pas aimé qu’un gars débarque et me dise « vient je vais te dire comment contrôler ta mutation ». J’ai toujours été particulièrement égoïste dans ma démarche d’entraînement. Personne à part moi ne faisait les choix sur mes expérimentations. J’ai tout fais de A à Z et je pense que c’est pour ça que j’ai si bien réussi. De la sorte, j’ai appris à me connaître vraiment. Elle souhaiterait que je soustraie son pouvoir à sa personne. Sauf que ce n’est pas une chose que je peux faire.
-Désolé, je n’ai pas cette capacité, je lui réponds. Je comprends par contre que tu n’en veuilles pas. Sauf qu’on n’a pas le choix de vivre avec. Et si on ne veut pas que ça nous pourrisse encore plus la vie, il faut apprendre à la maîtriser.
Je parais insistant. Mais je veux qu’elle comprenne mon point de vue. Ce n’est pas facile d’être un mutant. On ne peut pas ignorer notre pouvoir en s’imaginant qu’il va rester sagement dans un coin et qu’il ne nous insupportera pas si on le laisse tranquille. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. La mutation finit toujours par nous rattraper. Et si on n’a pas pris les moyens pour, on perd complètement le contrôle et on risque de blesser ceux qu’on aime, voir nous-mêmes. Cette jeune femme à le pouvoir de faire des dégâts si sa mutation est laissée à elle-même. Je n’irai pas jusqu’à dire que je me sens responsable d’elle, mais je ne peux pas passer mon chemin et la laisser ainsi courir à sa perte. Elle doit se faire à l’idée de travailler sur elle-même. Mais comment lui expliquer ça alors qu’elle n’est absolument pas réceptive à mes paroles? Elle me répond se foutre de la maîtrise et de la puissance. Qu’elle veut seulement chanter sans risque. Voilà pourquoi je ne peux pas partir maintenant. Elle ne comprend pas encore.
-Justement, ta mutation ne te laissera jamais tranquille. Oublie la puissance, ce n’est pas important. La maîtrise te permettrais de ne jamais craindre de chanter, seule ou en public. Crois-moi ou non, mais tu n’as pas le choix. Si tu ne fais rien, tu vas devenir complètement hors de contrôle. Tu viens de briser tous ce verre. Et qu’arriverait-il si ton cri devenait si fort qu’il faisait s’effondrer tout ce bâtiment? Ne me dit pas que tu t’en fous. Et si une personne se trouve dans ce bâtiment à ce moment là? L’éboulement pourrait la tuer. C’est une possibilité que tu ne peux pas ignorer. Que tu le veuilles ou non, si tu ne travailles pas ta mutation, elle va finir par se retourner contre toi. Tu trouves qu’elle te pourrit déjà la vie. Imagine comment elle sera si elle devient hors de contrôle. Je ne pense pas que c’est ce que tu veux.
Mes paroles n’étaient pas dures, mais suffisamment assurées pour avoir un poids notable. Je ne plaisante pas. Mon sérieux demeure visible autant dans mes mots que dans mon attitude. Je reste debout devant elle, aussi droit et fier qu’elle l’est devant moi. Je ne suis pas prêt à céder. Elle doit au moins admettre que j’ai raison. Elle représente un risque pour son entourage. Si elle ne prend pas ses responsabilités elle pourrait causer un terrible accident. La destruction de son pouvoir se révèlerait entièrement au pire moment de sa vie et elle n’aurait pas les outils pour y faire face. L’impuissance qu’elle ressentira à ce moment là sera d’une telle douleur. Je ne lui souhaite pas ça. Pourtant, je ne peux pas la forcer à m’écouter et à me prendre comme mentor. Mon but ultime n’est pas de le devenir à tout prix. Je veux juste lui faire comprendre qu’elle ne peut pas prendre sa condition de mutante à la légère. Surtout pas avec un pouvoir qui est capable de détruire.
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| Sujet: Re: A corps et à cri ! (PV Alek) | |
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