Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1]

MANIFESTATION ANTI-MUTANTS

“mini-intrigue #4 ; groupe 1

Les incidents dans les journaux se succèdent. Le nombre le méfaits commis par la race mutante est astronomique depuis l'instauration du Registration Act. La population new-yorkaise est plus que jamais inquiète. Les parents craignent pour la sécurité et l'avenir de leurs enfants. Malgré les paroles du gouvernement et les actions d'ARES, certains citoyens se sentent dans l'obligation d'agir pour le bien de tous. C'est ainsi qu'un regroupement de militants anti-mutants s'est formé en à peine deux semaines. Utilisant les réseaux sociaux pour se faire connaître, le groupe fait des adeptes dans tout l'État. Leur organisation est claire, les mutants doivent impérativement être stoppés avant qu'il ne soit trop tard.

Cette première manifestation se trouve devant les bureaux du Parti Collectif, à Midtown. Une foule considérable s'y forme depuis une heure déjà. Son nombre de participants atteint deux cent au moment du commencement du brouhaha. La police se trouve en retrait, n'ayant aucune raison d'intervenir pour l'instant puisque malgré la voix forte du groupe, il n'y a aucune agitation. Les forces de l'ordre restent donc prêtes à intervenir au cas où la situation se dégénère. La manifestation est sous haute surveillance, mais pas seulement des policiers. En effet, il y a des journalistes et de très nombreux curieux un peu partout. La diversité de gens présent est telle qu'il serait facile de passer inaperçu dans cette foule.
Dans le regroupement du curieux qui entoure la manifestation, une petite fille lève la tête, son regard attiré inexplicablement par un reflet de lumière sur la façade sud du bâtiment voisin. Étrange, elle aurait pu jurer avoir vu... Ce n'est probablement rien. Elle serre la main de sa mère un peu plus fort, incertaine si elle doit en parler à un adulte.

Participants: Loreine Marchand, Clinton F. Barton, Raven Darkhölme & Barbara Morse

Règles de la mini-intrigue

Il n'y a pas d'ordre de passage et aucun nombre de mots imposé, mais faites attention de ne pas mettre vos camarades de jeu sur le carreau en faisant bande à part ou en répondant en avalanche sur une courte durée.
Sentez-vous libre d'utiliser les dés à votre guise pour les décisions importantes. Si durant le sujet vous souhaitez l'intervention de Marvelous, vous pouvez faire une demande ici et on viendra s'occuper de vous au plus vite.
Un topic flood rien que pour vous a aussi été créé afin de discuter entre vous du sujet si nécessaire.

N'oubliez pas que le déroulement de ce sujet dépend de vos actions, n'ayez pas peur de prendre des initiatives et rappelez-vous que ces événements auront des conséquences sur vos personnages... et peut-être plus encore. Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] 2332692358

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Manifestation anti-mutants

Loreine ξ Clint ξ Raven ξ Bobbi

Voilà plusieurs jours qu'ils avaient tout prévu sur la tournage de Miss Miller. Il était assez rare que Laura fasse des reportages en extérieur mais c'était l'occasion à ses yeux et à ceux de la chaîne. Des manifestations anti-mutants, il n'y en avait pas eu tant que cela au fil des années, quelques unes assez éparses mais rien de finalement très concret. Il y avait finalement eu plus de manifestations visant à les excuser et les réhabiliter aux yeux de la société que l'inverse, à croire que ceux qui râlaient étaient étonnements silencieux, eux qui étaient pourtant les premiers dans les rues habituellement. Mais les choses étaient sur le point de changer. Une manifestation avait été prévue devant le siège du Parti Collectif. Elle n'était pas sûre du choix stratégique de l'emplacement. Le parti était à leur écoute, c'était celui qui s'occupait le plus de tenter de les protéger contre les dangers de ces armes marchantes. N'était-il pas plus logique de partir protester devant ceux qui ne comprenaient pas leur opinion, de se faire entendre d'eux ? Mais elle n'était pas là pour participer de toute façon, du moins pas officiellement. Elle partait sur le terrain pour faire un reportage sur la manifestation, interroger les gens. Une façon détourner de faire entendre leur cris, mais à la télévision cette fois.

— Laura, tu es prête ?

La présentatrice tourne la tête vers sa productrice, venue la chercher pour qu'elle puisse démarrer. Oui, elle est prête, elle l'est toujours lorsqu'il s'agit de faire entendre le ras-le-bol des citoyens envers les mutants et les super-héros de façon général. Parce qu'elle en a marre elle-même après tout. Elle voit tout ce qu'ils font, toutes ces personnes blessées par leur faute, tous ces dommages collatéraux que le contribuable doit payer seul, et elle en a marre. Marre de vivre dans la peur de sortir de chez elle et être victime d'un accident par pouvoir, marre de ne plus savoir si son café préféré est tenu par quelqu'un qui pourrait la tuer à tout moment, marre de regarder chaque personne dans la rue comme s'ils allaient soudainement faire flamber tout le monde.

— Je suis prête. Allons-y.

Elle se regarde une dernière fois dans le miroir et lisse son tailleur. Elle tente d'avoir un look officiel pour cette interview, loin de robes qu'elle met en studio qui sont presque des robes de soirée parfois. Ici, elle va dans la foule et elle veut qu'on la repère, qu'on ne puisse pas la confondre avec les simples manifestants. Il a dû lui arriver une fois ou deux d'aller présenter sur le terrain, une fois lors du Super Bowl et une autre fois pour présenter une spéciale backstage du Musical Hamilton. Rien qui ne bouge autant qu'une manifestation mais il faut savoir se sacrifier et se faire un peu bousculer si l'on voulait une émission réussie. Cela ne la dérangeait pas plus que cela.

Elle attrapa plusieurs personnes pour leur poser différentes questions, mais le même genre de remarques revenaient souvent. Les gens en avaient marre, tout simplement. Tout comme elle-même en avait marre. Ils voulaient juste pouvoir vivre normalement, que leurs enfants puissent vivre normalement, dans un moins où ils n'auraient pas à craindre constamment pour leur vie.

— On ne la laisse même plus prendre le bus pour aller à l'école. Et s'il arrivait malheur sur le chemin ? Ca peut arriver avec nous, mais on préfère être là pour s'assurer que tout va bien. Mais on a peur pour elle, c'est sûr. On a même songé à la scolariser à la maison pour être sûrs, mais on ne peut pas l'empêcher d'avoir des amis comme tout le monde. On veut juste… On veut juste être sûrs qu'elle est bien en sécurité.

Laura en entend beaucoup, des comme ça. Elle passe de personnes en personnes, ils trieront plus tard. Le tout c'est d'avoir assez de rush pour faire un contenu constructif. Elle passe ainsi de personnes en personnes, prend parfois le temps de parler elle-même à la caméra.

— Ils sont nombreux à s'être déplacés aujourd'hui pour exprimer un ras-le-bol constant. Des parents, des enfants, des frères, des sœurs, des amis, tous inquiets pour eux-même et pour leurs proches… Demandons son avis à encore d'autres personnes.

Elle se retourne encore, micro en main, enchaînant les interview encore et encore.

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Manifestation anti-mutants

Clint / Raven / Wade / Barbara / Loreine

La curiosité est responsable de ma conduite de ce matin. En me réveillant, j’ai procédé à ma routine habituelle, ouvrant la télévision au passage afin de superposer un bruit de fond à mes actes banals. Le poste des nouvelles parlent d’éventuel bouchon de circulations un peu partout dans Manhattan. Voilà qui ne me semble pas très intéressant pour moi, n’ayant pas l’intention de quitter mon appartement aujourd’hui. Sauf qu’au moment de me saisir de la télécommande afin de changer de poste de télévision, on donne des explications sur l’origine du trafic potentiel. Il y a de nombreuses manifestations de prévues. Des images sont alors montrées, les endroits ciblés par les manifestants étant déjà bien remplis. C’est à ce moment que la curiosité naît et me pousse à rester attentive à la suite de l’histoire. Les manifestations sont anti-mutants, ce qui a pour effet de me donner froid dans le dos. Je n’aime pas ce conflit, ayant une opinion de moins en moins objective de la chose. La succession d’événements qui se déroulent dans ma vie depuis mon arrivée à New York est en train de me transformer. Je ne pourrais sans doute jamais redevenir la petite montréalaise innocente qui demeure dans son coin. Si une sorte d’incompréhension mêlée de colère teinte ma curiosité, je demeure attentive jusqu’à la fin du reportage. Les médias comptent suivre cet événement de près, donnant régulièrement des développements. Sauf que je ne souhaite pas rester simple spectatrice cette fois. Je ferme la télévision et continue de me préparer. Tout en mangeant mon premier repas de la journée, je constate que dans le journal également on annonce la série de manifestations prévues pour aujourd’hui. Je tourne rapidement les pages, ne souhaitant pas faire renaître ma frustration en lisant les paragraphes de textes. Je termine de me préparer et je me jette à l’extérieur sans réfléchir davantage. Je me dirige vers le lieu qui était filmé en direct il y a quelques instants à peine. Je ne sais pas vraiment ce qui me pousse à vouloir me mêler à cela. Toutefois, mes pas sont rapides et assurés.

En arrivant sur place au bout de plusieurs minutes de marche, je constate que la foule à presque doublée entre temps. Je n’ai pas remarqué l’heure prévue du début de la manifestation, mais ça ne devrait pas tarder. Je remarque un grand nombre de curieux qui entoure les manifestants, en plus d’un nombre considérable de journalistes. Je me joins à ceux qui ne sont là que pour observer. Un murmure est présent autour de moi, mais je n’y prête pas attention. Le jugement des autres m’importe peu. Je regarde les manifestants avec les sourcils froncés et les bras croisés sur ma poitrine. Je ne sais décidément pas quoi en penser. Les mutants n’ont jamais demandé à naître différent. On ne peut pas leur en vouloir d’être ce qu’ils sont. C’est ridicule. Je me concentre pour essayer de comprendre ce que les manifestants racontent. Je n’entends pas clairement d’ici. Alors, je décide de m’approcher un peu plus, quittant les gens qui ne sont là que pour le zyeuter. Je ne remarque qu’à la dernière seconde la présence d’un policier dans mon chemin. Je lui rentre légèrement dedans et je m’excuse aussitôt, lorsqu’il doit me retenir pour ne pas que je tombe entièrement sur lui. Il ne me dit rien, ce contentant de me pousser dans la direction opposée aux manifestants. Je regarde l’homme en uniforme un instant. Il semble très tendu. J’ai dû le déranger dans sa concentration. Ses traits sévères et son regard de glace me pousse à croire qu’il ne vaut mieux pas embêter les forces de l’ordre sur place en ce moment. Ils sont là au cas où la manifestation dégénère. Je ne voulais pas risquer d’être prise pour une trouble-fête et me faire arrêter. Je change donc de direction, voulant contourner les quelques policiers bien visibles autour de l’espace de manifestation. En prenant ce chemin plutôt qu’une approche directe, je me retrouve sans le vouloir devant un micro et une caméra. Je me fige. Je ne souhaite pas vraiment faire de témoignage. En rencontrant les yeux de la journaliste, des paroles montent d’eux-mêmes et résonnent dans le brouhaha de la foule :

-Cette manifestation n’a pas sa raison d’être, je dis en fixant la femme dans les yeux. Les mutants sont des êtres humains également. Ils ont des droits. Ils ne sont pas tous responsables des malheurs des derniers mois. Seule une minorité est instable. Je ne comprends pas pourquoi on veut punir la majorité pour quelques individus à problèmes.

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Manifestation anti-mutants

LOREINE Ξ CLINT Ξ LAURA Ξ WADE Ξ BOBBI

Je m'avançais prudemment vers le bords de l'immeuble sur lequel je me tenais, jetant un œil plus bas vers la foule compacte. Décidément, lorsqu'il s'agissait de cracher sa peur et sa colère sur une minorité, les citoyens américains n'y allaient pas de mains mortes. Mais je n'étais certainement pas ici pour déclencher un nouveau scandale. C'était même tout le contraire. Me pointer ici, arc au poing et le carquois plein était en fait totalement inconsidéré de ma part, sachant que j'avais déjà eus des démêlées avec ARES, que peut-être d'autres vengeurs superviseraient l'opération également. Je n'avais aucune envie de tomber sur Tony par exemple.

Mais, parce que je suis un crétin finit, il avait fallut que je fasse une promesse à Logan. Celle de veiller sur l'institut. Et si les choses tournaient au vinaigre pendant cette manifestation, c'est sur eux que ça retomberaient. D'où ma présence ici, caché en haut d'un immeuble, balayant la foule d'un regard acerbe.

Je fis jouer mes doigts contre leur prise sur mon arc avant de laisser mes yeux courir sur le périmètre, vérifiant instinctivement les points d'entrées possible pour un petit groupe de gens, mais aussi les positions plus en hauteurs. Je n'étais certainement pas le seul à mieux voir de loin. Et je n'étais certainement pas le seul sniper de l’État.

C'est un reflet caractéristique qui attira mon attention, sur un bâtiment voisin. Cela ne dura qu'un bref instant, et je n'aurais pas pu être catégorique, mais je n'étais pas venu jusqu'ici pour me montrer négligeant. D'un geste rapide, j'attrapais une flèche et l'encochais, visant la fenêtre incriminée, concentré. Mais j'avais beau avoir une vue extraordinaire, j'étais trop loin que pour être sur qu'il ne s'agisse pas d'hommes engagés par l'état pour protéger le rassemblement. Par les temps qui courent, ça n'aurait pas été étonnant.

Je jurais en baissant mon arme. Il faudrait que je me rende jusque là. Je me mis en route au petit trot alors qu'en dessous de moi grondait le mécontentement du peuple américain. Rejoindre le bâtiment que je désirais fut... Et bien ce fut particulièrement chiant. Beaucoup d'escaliers, quelques saut bien placés et pas mal de temps perdus. Mais finalement je posais le pied sur le building, priant pour que personne n'ait remarqué mes cabrioles. C'était Spiderman qu'il aurait fallut pour ce job, ou n'importe qui capable de voler en fait... Mais comme d'habitude, c'était moi qui m'y collait.

Je levais une main pour m'assurer que mes prothèses auditives étaient toujours bien en place et ne risquaient pas de bouger avant de me mettre en route, descendant avec prudence une première volée d'escalier. Si ces gars étaient du gouvernement, il vaudrait mieux que je parvienne à me sortir de là sans me faire remarquer. En fait, qui que se soit, il vaudrait mieux que personne ne sache que je me suis impliqué ici...

J'explorais un couloir, puis un suivant, tendus. Mais les minutes s'écoulaient et je ne trouvais toujours rien. Pourtant je me trouvais bien dans les étages ou j'avais vus ce reflet étrange, caractéristique d'une lunette de sniper. Je me serais trompé ? Sincèrement, je l'espérais. Ça éviterais des ennuis à tout le monde.

Mais comme je m'appelle Clint Barton, les choses ne se passent jamais vraiment comme je le voudrais, n'est ce pas ?

La porte suivante que je poussais m'offrit une superbe vue sur un homme allongé, lorgnant dans la lunette de son sniper. Parfois, je détestais avoir raison. Il avait l'air concentré, et la porte n'avait pas fait de bruit en s'ouvrant, aussi je n'avais pas encore été repéré. J'encochais silencieusement une flèche, bandant mon arc et interpellais l'homme alors que je le menaçais.

« Hey l'ami, si tu veux éviter de déclencher la troisième guerre mondiale et, accessoirement, de t'en manger une, tu ferais mieux de lâcher ton jouet. »

L'homme sursauta vaguement alors qu'il se tournait à demi vers moi. Je lui souris, plutôt satisfait d'avoir pus empêcher ce gus de faire une énorme connerie. Enfin, mon quart d'heure de gloire fut de courte durée, puisque le type se jeta sur son talkie. Je décochais ma flèche dés que je le vis bouger, visant son épaule. Il cria un moment avant qu'il n'ouvre les communications avec son équipe. Super. Le type n'était pas seul. Et soit il avait un souhait de mort, soit il m'avait reconnus et avait estimé qu'un Avengers n'ouvrirait pas le feu... Dans tout les cas, je ne voyais nul part d'emblème gouvernementaux. C'était plutôt une bonne nouvelle...

Je m'avançais vers le type et lui arrachais son talkie des mains, l'envoyant bouler à l'autre bout de la pièce avant d'envoyer valser le fusil un peu plus loin d'un coup de pied et d'empoigner le type de ma main libre.

« Pour qui tu bosses ? Et qui était ta cible ? »

Succinct et brusque, mais je n'avais plus trop le temps, compte tenus du récepteur qui crépitait furieusement sous diverses questions et injonctions un peu plus loin et la rumeur qui s'élevait en direction de la cage d'escalier. Et le type se contentait de crier en regardant la flèche planté dans son épaule. Rien de bien grave, juste histoire de l'empêcher d'utiliser son arme. Avec un peu de chance, il était leur seul sniper. Parce qu'il est clair maintenant que ce n'est pas une petite opération. Ou du moins, qu'elle implique plusieurs hommes.

Je lâchais le type avant de me pencher sur lui pour lui arracher un morceau de son tee-shirt. Je m'en servit pour faire sauter les munitions de son arme sans y laisser d'empreintes. Il manquerait plus que ça... Ensuite, je me dirigeais d'un pas rapide vers la porte, seulement pour me trouver nez à nez avec une espèce d'armoire à glace. Le genre de modèle que je n'avais plus vus depuis un instant. Et à ce que je pouvais entendre, ses petits copains suivaient le mouvement. Je souris largement à l'homme avant de reculer de quelques pas, mes yeux cherchant après une sortie.

J'eus tout juste le temps de voir venir le coup pour me projeter sur le coté et esquiver le puissant coup de poing qui fondait sur mon crâne. Mais c'est mon épaule qui prit, me faisant gronder. Je tentais de m'écarter un peu plus mais le type profita de nos positions pour agripper mon carquois. Je me dégageais au prix d'un nouveau coup, dans l'estomac celui-ci.

Cette fois-ci, je parvins à reculer, juste pour voir que les petits copains du malabar s'étaient pointés. Et ils ne semblaient pas vraiment disposés à me laisser passer par cette fichue porte. Il ne me restait qu'une solution si je voulais quitter les lieux rapidement. Je n'aimais pas trop ça, mais toujours plus que l'idée d'affronter l'autre brute alors que je retrouvais tout juste mon souffle du coup que j'avais reçus dans le ventre.

« Désolé mec, pas que je veuille pas faire ta connaissance et celle de tes petits copains, mais j'ais un vol à prendre. »

Je me retournais et me mis à courir vers la fenêtre, ma main allant déjà chercher une flèche particulière dans mon carquois. Une fois devant la vitre, je bloquais ma respiration et sautais au travers, levant mes bras pour protéger mon visage des éclats de verre.

Très vite, la sensation du verre mordant ma chaire fut remplacée par celle de la chute que, décidément, je commençais à un peu trop bien connaître à mon goût. Mais il me fallait agir vite. Contorsionnant mon corps pour me retourner, je bandais mon arc avec la flèche que j'avais attrapé un peu plus tôt, visais et tirais. Dés que j'eus lâché la corde, ma main vint rejoindre sa consœur sur mon arc, crispé dans l'attente du choc inévitable.

Clint est-il dans un bon jour ? :

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'Actions RP' :
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Manifestation Anti-Mutants

Loreine ξ Clint ξ Raven ξ Bobbi

La jeune femme qu'elle interroge ensuite semble n'être qu'une passante à la façon dont elle marchait, mais Raven s'en fout. Il faut aussi interviewer les passants pour avoir des opinions différents. Mieux, c'est ce qui l'arrangerai pour son émission. Enfin, pas si elle était réellement Laura bien sûr, Laura aurait détesté se retrouver en présence de personnes qui parleraient mal de sa cause, qui râleraient de ces manifestations. Mystique ? Elle les adorait. Elle en voulait. Des gens qu'elle interrogerait au hasard dans la rue et qui montrerait le problème avec ce RA, des personnes censées. Elle savait qu'à un tel événement il serait dur d'en trouver, mais elle savait surtout qu'ils étaient importants pour sa cause à elle. La cause des mutants, des sur-humains, de ceux qui leur était génétiquement supérieur. Il était temps pour eux d'ouvrir les yeux sur leur connerie ou d'en subir les conséquences, voilà ce qui ressortait toujours des réflexions de Raven.

La jeune femme la regarde dans les yeux, elle semble perdue. Un instant, Mystique se demande si elle va lui répondre ou non, elle ne sait pas. Ce ne serait pas la première qui ne saurait pas quoi dire devant son micro inquisiteur, mais elle a besoin de contenu et elle espère que la jeune femme va lui dire quelque chose d'utilisable, si possible une de ces choses contre le RA. Et finalement, après à peine quelques secondes, c'est ce qu'il se produit.

— Cette manifestation n’a pas sa raison d’être. Les mutants sont des êtres humains également. Ils ont des droits. Ils ne sont pas tous responsables des malheurs des derniers mois. Seule une minorité est instable. Je ne comprends pas pourquoi on veut punir la majorité pour quelques individus à problèmes.

Mystique ne sourit mais si elle le pouvait elle le ferait. A la place elle prend une moue un peu dépitée et peu convaincue, celle d'une femme qui sent que son reportage part dans une direction dans laquelle elle ne veut pas qu'elle aille. Laura ne serait pas contente, elle serait tentée de manipuler la personne pour lui faire dire ce qu'elle ne veut pas réellement dire. Un instant Mystique pense à la présentatrice qu'elle a enfermée dans la cave de l'une de ses nombreuses maisons secondaires, achetées sous des identités secrètes. Elle fait ce qu'elle fait depuis assez longtemps pour avoir l'argent pour l'entretenir et le payer. Elle l'avait attachée les mains dans le dos et passait de temps en temps la nourrir, assez pour la garder en vie. Elle se demandait pourquoi elle ne la tuait pas. Elle ne savait pas encore si elle aurait besoin d'elle par la suite. Mais le temps n'était pas à penser à la pauvre petite humaine fragile qui devait mourir de peur et de faim dans sa cave. Elle avait mieux à faire.

— Alors vous pensez qu'il faut laisser ces personnes dans la nature ? Les laisser tranquille ? Une accident est vite arrivé, c'est ce que tous les autres interviewés me disaient. Est-ce que vous...

Un grand mouvement de foule près d'elles interrompt la prétendue journaliste qui se retourne pour découvrir un homme qui descend en rappel depuis l'un des immeubles. C'est proche d'elles, au point qu'elles se retrouvent pratiquement à découvert tant la foule recule. Mystique fronce les sourcils, réfléchit rapidement à ce qu'il y avait de marqué sur le tableau à post-it du QG. Elle ne se souvenait rien d'autre que la petite guerre entre elle et cet insupportable Johnson qui s'était indirectement moqué d'elle en la faisant se comporter en gosse. Mais aucune attaque, rien qui ne justifierai ce genre de situation.
Elle remarque ce que tient l'homme dans les mains, un arc. Seul deux personnes utilisent encore des arcs dans ce genre de situation et comme la personne ne semble pas être une jeune femme à long cheveux, elle conclut qu'il s'agit du premier des deux Hawkeye, Clint Barton. Un Avengers mais aussi un renégat, un de ceux qui se battait contre le RA et qui aurait presque pu être un allié potentiel de la Confrérie s'il n'y avait pas tant de choses qui opposaient les Avengers en fuite et le groupe de Magneto. Pas assez de confiance, trop de tensions et ils n'avaient pas besoin de ça. Ils feraient équipe, peut-être, un jour. S'il le fallait dans cette guerre qui commençait à gronder, car guerre se profilait à l'horizon. Elle avait vu assez de guerre pour le savoir, pour les sentir se profiler à l'horizon.

En haut, des hommes. Certains qui étaient lourdement armés, d'autres sûrement plus légèrement. Ils étaient sûrement hostiles, du moins le devinait-elle puisque Barton les fuyait. Elle repéra soudain l'un d'eux, dans une position qu'elle connaissait bien. Il allait tirer vers le bas, sûrement pas précisément mais en tout cas dans le but d'atteindre l'Avenger. Mystique réfléchit rapidement, les yeux allant de l'un à l'autre. Que faire ? Il ne semblait pas encore les avoir vus, se remettait de la chute pratiquement libre qu'il venait de faire.

Que fait Mystique ?:

Si Face, Mystique est-elle touchée ?:

Et puis merde, un allié potentiel est un allié potentiel, les gens qui pourraient lui être utile par la suite sont peu nombreux et elle n'est pas prête d'en laisser passer un. S'il fallait jouer les héros pour espérer un avantage dans cette putain de guerre à venir, elle allait le faire.

— A couvert !

Elle ne le lance même pas par envie, si l'un de ces cons pouvaient se prendre une balle perdue elle n'en aurait rien à foutre, peut-être même qu'elle ne serait contente. La jeune femme qu'elle venait d'interroger, à la limite, elle ne voulait pas qu'il lui arrive un truc. Mais même ça, elle s'en fout un peu. Elle le fait parce que c'est ce que Laura aurait fait, même si elle doute que Laura aurait eu les couilles d'aller sauver Barton, ex à elle ou pas. Ou putain y avait ça aussi c'est vrai.

Elle repousse la pensée en s'élançant en direction de Clint aussi vite qu'elle peut. Tout se passe rapidement, elle n'a pas le temps de capter tous les événements. Elle entend le bruit des balles qui ricochent sur le sol alors qu'elle s'élance du haut de ses stilletos. Pourquoi une présentatrice doit porter ces conneries qui la ralentissent. Puis, le bruit du verre qui se brise alors qu'elle arrive sur Barton et l’entraîne avec elle au travers la vitrine d'une boutique, atterrissant au milieu des robes neuves.

La douleur la transperce immédiatement et elle devine que quelque chose ne va pas. Elle sent sa peau changer légèrement et ferme les yeux se concentre. La douleur s'accentue alors qu'elle se tourne sur le côté.

— Bordel de merde !

Ce n'est plus la voix de Laura. Merde, merde. Elle se concentre. Se concentre. Et elle sent qu'elle se stabilise au moins pour l'instant, redeviens Laura. Mais le tiendra-t-elle ? Elle a si mal, elle porte les mains à son ventre et les sent se tâcher. Elle a été touchée. Putain ça lui apprendrait à vouloir jouer les héros. Elle se remet sur le dos, prend une grosse inspira tion. Tout va bien. Elle est Laura Miller. Elle est Laura Miller. Elle peut le faire. Elle est Laura Miller.

— Clint...

La voix désespérée, celle de Laura, presque comme si elle avait peur, elle qui a juste mal. Comme si elle était l'ex qui a sauvé son ancien copain. Oui, elle peut le faire. Elle peut tenir. Elle doit tenir.

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#1 'Pile ou Face' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Deface

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#2 '6 Possibilités' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] 3des

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Manifestation anti-mutants

Clint / Raven / Wade / Barbara / Loreine

Je ne réfléchis que peu à mes paroles. Elles sont senties, elles viennent du cœur. Mais peut-être n’est-ce pas sage de les exposer aussi légèrement. Dans le cadre d’une interview télévisée. Filmée par le fait même. En direct peut-être même. Je ne le sais pas mais ce n’est qu’à présent que j’y songe. Je deviens alors nerveuse d’un coup, me demandant ce que je vais faire ensuite. Je croise le regard de la journaliste qui réagit quelque peu, mais dont l’émotion est tellement maîtrisée que je n’arrive pas à y décrypter une quelconque opinion dans un sens ou dans l’autre. Elle ne peut pas être à 100% neutre dans ce conflit. Elle doit prendre pour un côté plus que pour l’autre. Si c’est le cas, elle ne me le fait pas sentir. Elle commence alors à me répliquer et plus j’écoute ses mots, plus je ressens le besoin urgent d’échapper à ce moment. J’ai parlé sous l’impulsion, je ne pensais pas être requestionner ensuite sur ma position. Que vais-je lui dire au juste si elle réfute aussi aisément mes arguments? Ce n’est pas comme si mon impression de la chose était solide, fondé sur des faits. Je trouve cela inhumain, mais mon opinion s’arrête là.

Un mouvement derrière moi attire l’attention de la journaliste qui perd le fil de ses idées. Elle cesse de parler et le cameraman qui l’accompagne baisse même la lentille de sa caméra. Je me retourne alors, un peu perturbée par la soudaine agitation des gens. Je vois cet homme qui descend en rappel un bâtiment en face de nous. Si je ne saisis pas la situation immédiatement, le premier coup de feu me ramène à la réalité. Je sursaute sous la détonation et l’écho paniqué de la foule autour. La journaliste s’élance alors en direction de l’homme, toujours dans les airs. Elle court à vive allure vers lui, ordonnant aux gens de se mettre à couvert. Je fixe le dos de la femme, demeurant toujours immobile alors que les manifestants et les curieux prennent leurs jambes à leur cou pour trouver un refuge hors des balles. Ainsi positionnée, j’offre la cible idéale. Sauf qu’aucun tireur ne m’atteint étrangement. Est-ce de la chance ou bien les snipers invisibles se concentrent sur la journaliste et l’homme, qui viennent de défoncer ensemble la vitrine d’une boutique, surement pour s’y réfugier. Je ne comprends toujours rien à cette horrible situation.

Alors, je me mets enfin à bouger. Sauf que pas de mon propre chef. Quelqu’un me tire vers l’arrière et me pousse ensuite sans délicatesse vers l’avant. En tentant de me retourner pour voir qui me brusque de la sorte, je reconnais le policier dans lequel je rentre à nouveau dedans, mes jambes s’étant immobilisées en le revoyant. Il me regarde dans les yeux et je sens une nouvelle fois de l’hostilité. Sauf que je ne saurais dire pourquoi, j’ai la forte impression qu’il n’en a rien à faire de moi. De nous tous. Il me pousse à nouveau, entraînant d’autres gens paniqués avec nous. Je marche vers l’avant me sentant de plus en plus mal à l’aise avec l’énergie qu’il dégage. Il nous fait nous regrouper devant l’une des nombreuses portes du siège social du Parti Collectif. Deux autres policiers arrivent, ramenant d’autres personnes à additionner à notre groupe. Mais qu’est-ce qu’ils font au juste? Nous ne sommes pas à couvert ici…

Une théorie commence à se dessiner dans mon esprit et je ne suis pas sur de l’aimer. Et si ces policiers n’en étaient pas. S’ils travaillaient en collaboration avec ces snipers qui poursuivent toujours leur pluie de balles. Dans quel pétrin somme-nous donc fourré si c’est effectivement la réalité? Lorsque je tente de m’extraire du groupe afin de prendre mes distances de la proximité de tous ces gens paniqués, un faux-policier m’empêche d’aller plus loin.

-Qu’est-ce que vous faites? Je lui réplique alors, scandalisée par son comportement étrange.

-Rester calme, madame, est la réponse qu’il m’offre.

Je le regarde sévèrement mais sans réussir à l’atteindre. De là où je suis je ne vois plus la journaliste et l’homme de tout à l’heure. Est-ce que des personnes se faisant passer pour des policiers les ont pris en embuscade également? Alors, j’aperçois les hommes en uniforme sortir leur arme de service de manière synchronisée. Mon cœur manque un battement en constatant que le canon des fusils est pointé sur nous. Les policiers ouvrent le feu sans crier gare.

Loreine fait-elle partie des victimes?:

Si le premier résultat est oui: La balle pénètre à quel endroit?:

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#1 'Actions RP' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Deyes

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#2 '6 Possibilités' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] 2des

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Manifestation anti-mutants

LOREINE Ξ CLINT Ξ LAURA Ξ WADE Ξ BOBBI

Le choc fut dur, quand la corde se bloqua. Mais j'avais l'habitude. J'étais entraîné pour ça. Et ce n'était certainement pas la première fois que je me jetais du haut d'un immeuble. Je tins le coup, stabilisant ma position contre la parois avant d'entamer ma descente, sécurisé par la seule force de mes bras. Mon regard se dirigea vers le bas, alors que des cris et des bruit de courses me parvenaient aux oreille.

Bien sur, je n'étais pas passé inaperçus. Moi comme les débris de verre qui avaient du pleuvoir sur la foule. Au temps pour la discrétion... Je me concentrais un peu plus sur ma décente, tentant de rester stable alors que je me laissais glisser vers le sol aussi rapidement que possible. Il fallait que j'attire ces gars loin de la foule et que tout ces gens dégagent, aillent se mettre à l’abri.

J'avais à peine touché le sol qu'un voix bien trop familière que pour être agréable en ces circonstance s'élevait au milieu du brouhaha.

« A couvert ! »

J'eus à peine le temps de me tourner vers la silhouette qui courait vers moi, son nom sur les lèvres, qu'elle était déjà à ma hauteur. Les seuls mots que je trouvais pour décrire ce qu'il se passa ensuite furent un tacle. Mon ex petite amie me tacla au travers un fenêtre alors que les balles sifflaient autour de nous. J'aurais du me douter que ces types n'auraient aucun problème à ouvrir le feu sur la foule. Bande de tarés.

Je me retrouvais donc au coté de la brune, allongé sur les robes qui étaient autrefois exposées en vitrine. Je grondais. Encore des coupures. Comme si je n'en avais pas eus assez comme ça. Mais pas le temps de réfléchir, il fallait que je m'assure que Laura allait bien elle aussi. C'est à ce moment là qu'une voix inconnue s'éleva à coté de moi, me faisant sursauter à demi.

« Bordel de merde ! »

Lorsque je me tournais sur la gauche, se fut pour n’apercevoir personne d'autre que Laura. Peut-être la peur et l'adrénaline avaient-ils déformés sa voix... Dans tout les cas, nous étions seuls. Je me redressais pour me pencher vers elle, notant rapidement la tâche rouge sombre qui grandissait sur le ventre de la jeune femme. Merde merde merde !

« Clint...
-Laura... Ça va aller Laura, regarde moi. »

Je plaçais mes mains sur la blessure pour y appuyer une pression, arrachant un gémissement à fendre l'âme à la journaliste. Non non non ! Pas question ! Mes mains étaient déjà tâché de pourpre, luisante du sang de mon ex.

« Respire Laura. Pas question que tu reviennes dans ma vie uniquement pour me sauver les miches comme ça. Ça va aller. Le ventre c'est douloureux et impressionnant, mais tout les organes vitaux sont plus haut. »

Le ton se voulait calme, mais je sentais la peur m'étreindre. Qu'est ce qui lui était passé par la tête bon sang ? Se jeter aux milieux des balles pour sauver ma peau, alors même que notre histoire s'était tout sauf bien terminée ?

Instinctivement, je m'apprêtais à contacter le reste de l'équipe, avant que je ne me rappelle que j'étais seul. Pas d'équipe. Pas de support. Plus d'Avengers. Juste moi, mon arc, mes flèches et une blessée. Puis, à l'extérieur, de nouveaux coup de feux.

« Merde. Quoi encore ? »

Je guidais les mains de Laura jusqu'à sa blessure et appuyait fermement dessus, plongeant mon regard dans le sien.

« Continue d'appuyer. Tu peux faire ça pour moi ? Je reviens dans deux secondes. »

Je me relevais, attrapant mon arc, pour aller jeter un œil à l'extérieur de la boutique dans laquelle on s'était réfugiés. Seulement pour m’apercevoir que le monde était devenu fou. La foule hurlait et courait dans tout les sens, les policier abattaient froidement les civils. Je jetais un bref regard du coté de la brune étendue dans son sang derrière moi avant de décocher une première flèche vers l'un des policier.

Puis une seconde.

Puis une troisième.

M'arrêter me semblait impossible. Il fallait que je sauve ces gens, ou du moins ceux qui pouvaient encore l'être. Mais je savais aussi que, dans mon dos se tenait une femme à l'agonie. Une femme à laquelle je tiens. Et elle ne risquait pas de survivre à tout ça si elle ne recevait pas rapidement au moins les soins de base.

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Manifestation Anti-Mutants

Loreine ξ Clint ξ Raven ξ Bobbi

— Laura... Ça va aller Laura, regarde moi.

Ce n'est pas son nom, elle ne devrait pas réagir aussi rapidement dans une situation pareille. Pourtant elle tourne la tête ver lui, prie pour que ses yeux aient conservé leur habituelle teinte marron et ne soient pas revenus vers leur jaune naturel. Elle ne les a pas senti changer mais la douleur l'envahi de trop pour qu'elle puisse en être sûre, risque de masquer la sensation du changement. Elle prend une grande inspiration et serre le poing, se concentrant de plus belle pour ne pas se transformer. Même si elle risque de mourir, l'important reste sa couverture. Passer près de la mort, elle l'a déjà fait et le refera sûrement, plus d'une fois, jusqu'à la fois qui la tuera finalement réellement. Mais pas de suite, elle en était sûre. Pas avant longtemps. Elle pouvait gérer, il fallait juste… Il ne fallait pas qu'elle se retransforme. Elle lâcha un gémissement de douleur quand les mains de l'archer se posèrent sur la plaie. Merde, ça faisait un moment qu'elle n'avait plus été blessée par balle. Elle avait presque fini par oublier à quel point ça faisait mal.

— Respire Laura. Pas question que tu reviennes dans ma vie uniquement pour me sauver les miches comme ça. Ça va aller. Le ventre c'est douloureux et impressionnant, mais tout les organes vitaux sont plus haut.

Leurs yeux se rencontrèrent et Raven eut le souffle qui se suspendit un instant. Wow. Elle connaissait l'opinion de Laura sur son ex. Elle savait qu'elle était en colère contre lui, qu'elle pensait qu'il l'avait trompée, qu'il lui avait caché des choses. Elle savait qu'elle détestait qu'il soit dans le camps adverse, mais qu'elle ne semblait plus être attachée à lui. Cela faisait plus de quatre ans après tout, elle avait eu le temps de passer à autre chose. Mais lui ? Elle ne s'était pas posée la question. Peut-être qu'il ne l'aimait plus et n'irait pas jusqu'à se remettre avec elle, ce serait logique même après tout ce temps. Mais il avait encore de l'affection pour elle, tenait encore à sa personne, au moins. Une variable que Mystique n'avait pas vraiment pris en compte. Comment allait-il réagir s'il apprenait qu'elle n'était pas Laura, que sa véritable ex se trouvait séquestrée quelque part dans une cave ? C'était dingue. Il était dingue. Elle qui ne savait même pas être proche des gens qu'elle avait, lui restait attaché aux personnes qui n'étaient plus siennes. Comment faisait-il ? Ça lui échappait.

Les coups de feu la firent sursauter, la coupant dans son moment de surprise et d'incompréhension. D'extérieur elle avait dû sembler hébéter, une expression heureusement pas incohérente pour une blessée par balle. Elle tourne les yeux vers la vitre. Elle ne voit rien mais elle devine ce qu'il se passe, la foule de protestants est attaquée par des personnes qui ne pensent pas comme eux. Des personnes qui pensent contre le RA, comme Raven ou Clint.

— Continue d'appuyer. Tu peux faire ça pour moi ? Je reviens dans deux secondes.

Elle appuie sur la plaie et le regarde se retourner pour attraper ce qu'il faut pour tirer à l'arc. Mystique s'était toujours demandée pourquoi il préférait cette arme alors que cela faisait longtemps qu'on avait inventé plus efficace. Elle préférait de loin les armes à feux, avec elles on tuait plus facilement à son avis. Mais l'heure n'était pas au début balistique.

— La foule… Il faut… Ces terroristes doivent arrêter, ils doivent...

Elle n'arrive plus à parler et à pense, ne sait plus comment présenter les choses sans montrer clairement qu'elle est du côté des attaquants. Elle ne sait pas s'ils sont mutants ou autre, mais attaquer les manifestants ne les aideraient pas, cela ne ferait que prouver au monde qu'ils sont dangereux, exactement ce qu'il faut éviter si on veut avoir une chance. Bien sûr, Raven se foutait d'être crainte, elle était dangereuse et elle le savait, s'en foutait même. Mais si l'on voulait obtenir gain de cause il ne fallait pas utiliser la violence comme arme à moins d'y être contraint. Et là ? Une simple manifestation ? Ce n'était sûrement pas une contraire.

Elle jeta un regard à l'archer. Il ne tournait pas le regard vers elle, c'était le moment. Il l'avait vue blessée alors elle ne pouvait pas clairement se soigner, mais elle pouvait améliorer sa condition. Elle changea son ventre qui redevint bleu, juste quelques instants histoire de rester discrète. Elle ferma les yeux, laissant son don de régénération prendre effet avant de changer à nouveau pour redevenir totalement Laura Miller. Le saignement s'était calmé, le trou d'impact réduit et la balle sortie. Elle tend la main vers son sac pour en sortir son arme, qu'elle avait acheté en se faisant passer pour Laura.

A quel point Mystique est-elle guérie ?:

Elle étira son corps et émit un gémissement de douleur étouffé. Elle avança comme ça, assez lentement, plus rapidement qu'une personne qui n'aurait pas l'habitude d'être blessée. Elle allait peut-être exploser un peu sa couverture, mais elle réussirait à broder un truc. Elle ne pouvait pas rester là à ne rien faire. Elle se redressa pour tirer en direction des flics, aidant Clint. Cela allait le surprendre, Laura n'était pas fan des armes à l'époque. Mais avant même que Mystique ne prenne sa place, elle avait changé d'avis, avait commencé à apprendre avec son amie flic. Elle était moins douée que Mystique, mais la mutante avait des décennies d’entraînement. Elle ne pouvait pas se permettre de tout perdre en passant sa vie en réduisant ses résultats. Elle tira dans le dos d'un des flics, tentant de repérer la jeune femme qui avait été d'accord avec ses vrais idéaux. Enfin, proche. La seule qu'elle voudrait bien sauver de bon cœur. Les autres… Bah. C'était que de la politique tout ça.

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Clint / Raven / Barbara / Loreine

Une balle se loge dans mon épaule gauche avant même que je ne comprenne ce qui se passe autour de moi. Projeter en arrière par le coup subit, je perds pieds et je tombe au sol lourdement. En entrant en contact avec l’asphalte, la douleur se rend finalement à mon cerveau et la souffrance que cela me cause me fait perdre contact avec la réalité. J’en oubli les gens qui cours autour de moi, les cris de panique et le son des balles toujours plus nombreuses qui sont tirées. Je ne réfléchis plus à rien, je suis paralysée par une sensation jamais égalée auparavant. Même lorsque je me suis blessée la jambe à la suite de cette explosion au bureau de l’immigration et que Iron Man est venu me sauver, la douleur n’était pas aussi intense. N’ayant jamais expérimenté pareille traumatisme, comment j’aurais pu savoir qu’une telle douleur existe? Mon épaule gauche est en feu et je sens déjà le sang réchauffer davantage le trou de balle. Je ferme les yeux, me recroquevillant sous la souffrance. Des larmes coulent toutes seules de mes yeux alors que ma main droite rejoint ma blessure, m’arrachant une nouvelle salve de douleur qui passe bien près de me faire vomir. Aucun cri de ma part ne s’ajoute au brouhaha ambiant. Je suis étrangement silencieuse sous cette souffrance qui m’accable. Ma voix semble bloquée au niveau de ma gorge, dans un nœud serré qui rend ma respiration pénible. Seuls des grognements sont exprimés alors que je suis toujours étendu au sol. Ma tête tourne de plus en plus, probablement à cause du sang qui s’échappe de progressivement de mon corps. Je dois déployer énormément de force afin de demeurer concentré au point de percevoir l’action environnante. C’est de la sorte que je perçois le corps qui tombe lourdement près de moi. Je reconnais un uniforme de policier et en levant un peu plus le regard, je remarque une flèche profondément enfoncée dans son dos. L’homme est inerte à présent, il ne pourra plus jamais blesser qui que se soit. L’archer ne s’arrête pas là. Il abat de nombreux faux-policiers qui s’en sont pris à notre petit groupe. Je n’arrive pas à voir plus loin, ma tête devenant trop lourde et mon regard s’embrouillant dangereusement. Mais je crois distinguer dans la brume de ma vision la silhouette de l’archer. Il est exactement à l’opposer de moi et même si je voudrais me rendre jusqu’à lui, je ne pense pas en avoir la force. Alors que je pense la menace écartée, je remarque un autre homme en uniforme de policier qui me remarque me mouvoir. J’ai à peine le temps de le regarder qu’il se fait descendre et tombe près de l’autre. Cette fois, il ne s’agit pas d’une flèche qui le neutralise, mais une balle apparemment. Je vois mal au loin, mais je pourrais jurer que l’aide vient également de la direction de l’archer.

Alors, le climat change drastiquement. Je ne sais pas si se sont mes sens qui me lâchent à cause de mon étourdissement, mais il n’y a plus un son de balles qui résonnent. La foule est encore agitée, mais elle est presque entièrement à l’abri à présent. Les snipers se trouvant un peu partout dans le secteur ont arrêtés de tirer, après la mort de leurs alliés au sol apparemment. J’ignore ce qui se trame, mais je n’envisage rien de bon. En fait, j’ai même peur pour la suite. Je profite de l’accalmie pour tenter de me redresser et de qui sait, trouver le moyen de me mettre complètement à couvert moi aussi. Après une longue minute de souffrance, je réussis à me mettre en position assise, mon corps penchant vers l’avant à cause de la douleur qui courbe mon dos. Je me concentre sur ma respiration, qui est trop agitée pour me permettre d’être à l’aise. La panique s’empare graduellement de mon esprit à mesure que je sens le sang couler de ma blessure, mais je dois éviter de plonger dans un état de stress trop important. Je ne veux pas risquer de réveiller l’une de mes personnalités parasites. La pire des choses qui pourraient m’arriver en ce moment c’est de perdre le contrôle et de laisser Anna ou Reina m’écarter de la réalité. Même si je souhaiterai faire en sorte d’arrêter cette douleur atroce, je préfère cent fois mieux l’endurer que de laisser mon corps à l’une d’elle.

Ainsi en position assise, ma vision semble porter mieux et je constate au loin l’archer ainsi que la journaliste de tout à l’heure. Elle a dans la main une arme, un fusil elle aussi. C’est donc elle qui s’est chargée d’aider à neutraliser la menace autour de moi. Je dois dire que je suis très surprise par cette constatation. Alors, à force de regarder dans leur direction, je remarque du mouvement plus haut. Je ne pourrais pas dire clairement ce qui se passe, mais je suis sûr que des ennemis sont en train de descendre de nombreux étages afin de s’en prendre à l’archer et à la journaliste. Je dois les prévenir, d’une quelconque façon. Mais je suis trop loin pour espérer que mon cri ne les fasse réaliser le danger qui converge vers eux. Surtout qu’ils ne regardent ni l’un ni l’autre autour d’eux afin de s’assurer qu’on n’est pas sur le point de les attaquer. J’ai alors une idée un peu stupide, surtout compte tenu de ma situation et de la limitation de mouvement causée par mon côté gauche. Je me saisis avec ma main droite de l’arme de l’un des faux-policier abattus. Ma main est poisseuse à cause du sang, mais je tente d’en faire abstraction. Je vise juste en haut de mes deux alliés. Sans être certaine de mon coup, j’appuie sur la gâchette.

Résultat de sa tentative pour prévenir ses alliés:

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Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Deface

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LOREINE Ξ CLINT Ξ LAURA Ξ BOBBI

« La foule… Il faut… Ces terroristes doivent arrêter, ils doivent...
-On va déjà faire ce qu'il faut pour te sortir de là en un seul morceau. »

Ça ne me plaisait pas des masses, mais la vérité c'était bien qu'on allait devoir battre en retraite. Laura avait besoin de soin d'urgence, avec une hémorragie pareille. D'autant plus que je n'avais aucune putain d'idée du nombre auquel s'élevaient nos assaillants. Une dizaine, je pouvais gérer seul. Au delà, ça devenait tendu, surtout si la police -la vraie- venait s'en mêler. J'étais toujours recherché après tout... Et ces gars n'avaient pas l'air d'être là pour jouer les rigolos.

Mais je ne pouvais pas non plus me contenter de tourner les talons pour sauver ma peau et celle de Laura. Pas quand tout ces civils étaient en danger. Je serrais les dents, agacé par ce dilemme moral. Pourquoi est ce que rien ne pouvait être simple hein ?

Bon, je resterais jusqu'à l'arrivée de la police puis je m'assurerais que Laura soit prise en charge par une équipe médicale avant de retourner aider. Elle devrait tenir jusque là, si on compressait correctement la plaie. Mais il faudrait que je l'accompagne jusqu'à un endroit ou elle serait en sécurité. Je ne suis pas certain que notre petite planque perdure très longtemps.

Je me figeais un bref instant en entendant la détonation d'une arme à feu bien trop proche que pour être rassurante. On nous était déjà tombé dessus ? Mon regard parcourus la boutique pour tomber finalement sur mon ex, allongée au sol, pistolet à la main.

« Je pensais qu'il fallait bannir les armes ? J'y crois pas, après toutes les fois ou on s'est prit la tête là dessus... Sérieusement ? »

Et puis, qu'est ce qu'elle faisait ici ? Dans son état, elle n'aurait même pas du bouger ! Je baissais mon arme et me mis à couvert. Je déposais mon arc contre le mur et fit de même avec mon carquois avant de m'attaquer à mon gilet tactique. Ce n'était pas dans mes habitudes d'en porter en mission, mais ce n'était pas non plus dans mes habitudes de partir en mission sans partenaires ou sans renforts.

« Arrête de t'agiter ou tu va aggraver ton hémorragie. Et viens par ici, que je puisse te mettre mon gilet. Ça n'arrêtera pas une balle, mais ça devrait faire suffisamment pression. »

Mais bien sur, je n'allais certainement pas rester là à l'observer se traîner vers moi. Je terminais de me débarrasser de mon gilet avant de le poser au sol et de la rejoindre, penché en avant et accroupis pour minimiser les risques d'être vus ou de m'en prendre une entre les deux yeux. Une fois à son niveau, je passais mes mains sous ses aisselles pour la tirer à l'abri le plus rapidement possible.

Une fois ceci fait, je l'installais en position assise, appuyé contre le mur, alors que j'attrapais de ma main libre le gilet. Heureusement, elle ne protesta pas et ne résista pas quand je le lui passais. Mais restait maintenant l'étape la moins agréable : serrer les sangles. Je relevais la tête vers la brune et lui offris un sourire désolée.

« Ça va pas faire du bien. Si ça peu aider, insulte moi. Tu étais plutôt douée pour ça si ma mémoire est bonne. Aller. Un.. Deux... »

Et avant d'arriver à trois, je commençais à serrer les sangles. J'avais fais ces gestes des centaines de fois, aussi m'assurais-je que se soit vite fait bien fait. De toute façon, je n'eus pas beaucoup plus le temps, puisque la vitre au dessus de nous explosa à son tour, signe que notre cachette était cramée. Je m'empressais de récupérer mon carquois et mon arc alors que des bruits de courses arrivaient déjà jusqu'à nous.

« Abattez-moi ce pigeon!
-Super, on me l'avait jamais faite celle là. »

Le ton était sarcastique, mais j'avais parlé suffisamment fort pour être sur que le type m'entende. Puis je me penchais à nouveau vers Laura, m'exprimant plus bas alors que je l'aidais à se lever.

« Il va falloir qu'on fiche le camp. Et je te cache pas que ça va pas être facile. »

Je passais mon bras droit autour d'elle pour la soutenir alors que je faisais passer son bras gauche autour de mes épaules. Merde, je ne pouvais pas utiliser mon arc et l'aider à marcher en même temps. Mais on était clairement grillé, et si on ne bougeait pas très vite, on serait très mort. Sauf qu'on ne pouvait pas se mettre à courir dans la rue, on serait des cibles faciles. Et on ne pouvait pas non plus rejoindre un abris au risque de les attirer près des civils.

Je grondais alors que je faisais glisser mon arc sur mon épaule gauche. Une fois ma main libre, j'allais chercher dans l'une de poche du gilet que portait Laura une grenade fumigène. Je la dégoupillais sans attendre et la lançais au milieu de la pièce avant de passer mon bras libre sous les jambes de la blessée pour la soulever façon princesse dans mes bras. On serait beaucoup plus mobile comme ça, et je ne pouvais de toute façon pas utiliser mon arc dans cette configuration. Autant gagner en vitesse de déplacement.

Je me dirigeant ensuite vers la porte de service, destinée aux employés. On sera des cibles moins faciles en passant par là. J'ouvris la porte d'un coup de pied et continuais ma course vers l'extérieur sans m'arrêter. Il fallait qu'on rentre au plus vide dans un autre bâtiment pour nous mettre à couvert. Surtout que j'entendais au loin les sirènes de polices. Ça devait être les vrai cette fois. Il faudrait que je me montre deux fois plus prudent.

Clint est-il toujours en veine ? :

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— Je pensais qu'il fallait bannir les armes ? J'y crois pas, après toutes les fois ou on s'est prit la tête là dessus... Sérieusement ?

Bien sûr, Laura avait été franchement anti-arme. De ce que Mystique avait compris, elle avait longtemps était contre en porter une dans son sac, c'était le lieutenant Caulfield, inquiète pour sa sécurité, qui avait fini par la convaincre d'apprendre à tirer. Un homme comme Hawkeye, qui se basait principalement sur les armes de tir quelles qu'elles soient, avait dû en être un défenseur, de quoi créer une polémique au sein du couple. Bien sûr, Laura n'avait pas forcément changé d'avis, elle avait juste reconnu qu'avec son statut de figure publique du Parti Collectif, il valait mieux avoir de quoi se défendre proprement. Le flingue qu'elle avait d'abord pensé acheter, selon les dires de Caulfield quand Mystique avait « brusquement changé d'avis » était quelque chose de bling bling, qui tentait plus de montrer que la personne avait une arme que le fait que la personne pourrait réellement s'en servir. Une arme qu'elle saurait à peine empoignée et avec laquelle elle aurait toujours peur de tirer. L'éternelle nana qui voulait pas entendre parler des armes.

— Tu connais la théorie comme quoi on garde toujours un peu de son ex en soit ? Eh bah, devine un peu ce que j'ai gardé chez toi.

C'était une fausse théorie, jamais le moindre ex n'avait aidé Mystique à construire sa propre personnalité. Sauf peut-être Azazel, mais ce n'était pas d'être avec lui qui l'avait changée, c'était ce qu'il s'était produit par la suite. Rien à voir donc.

Clitn s'écarta pour se mettre à couvert. Mystique resta où elle était pour sa part. Sur le sol comme ça, elle était cachée par le bout de mur en dessous de la vitrine désormais brisée. Elle se redressait parfois pour tirer, mais il fallait qu'elle compte les balles, une ressource malheureusement pas infinie. Elle grimaça un peu en sentant la blessure sous elle. Elle se refermait doucement et cela faisait mal sous cette forme, mais elle ne pouvait pas choisir la facilité de la peau bleue. Elle allait déjà avoir du mal à expliquer qu'elle allait être guérie d'ici à une dizaine de minutes.

— Arrête de t'agiter ou tu va aggraver ton hémorragie. Et viens par ici, que je puisse te mettre mon gilet. Ça n'arrêtera pas une balle, mais ça devrait faire suffisamment pression.

Elle sentit des mains l'agripper aux aisselles et elle dû faire preuve d'une grande volonté pour ne pas se débattre violemment pour qu'il la lâche, peu habituée à ce que quelqu'un l'aide à faire quoi que ce soit dans les missions. Elle n'était pas bonne en travail d'équipe, elle savait suivre les instructions mais n'avait jamais assez confiance en ses partenaires. Alors elle n'était pas habituée à avoir quelqu'un avec elle pour l'aider. Elle prit une grande inspiration et se redressa en gémissant un peu pour qu'il puisse lui enfiler son gilet. Une aide dont elle se serait passée, mais qui aurait au moins le mérite de cacher la plaie le temps qu'elle guérisse.

— Ça va pas faire du bien. Si ça peu aider, insulte moi. Tu étais plutôt douée pour ça si ma mémoire est bonne. Aller. Un.. Deux...

Elle s'attendait à ce qu'il serre avant trois. Tout le monde faisait ça, utilisait ce décompte pour donner une échéance qui rassurer, un moment exact auquel recommencer à flipper. Et puis ils le faisaient avant, quand la personne était encore détendue. Mais à force on la connaissait la technique, on la voyait partout dans les fictions. Elle serra les dents et émit juste un petit grognement, ou ce qui y ressemblait en tout cas.

— Je garde les insultes pour le moment où tu le mériteras vraiment, Barton. Ca finira bien arriver, te connaissant.

Mystique eut soudain un mouvement de recul en entendant un coup de feu, puis en voyant la vitre se trouvant à un des étages plus haut tomber en petits éclats de verre.

— Abattez-moi ce pigeon!
— Super, on me l'avait jamais faite celle là.

Elle se pencha en grimaçant pour ramasser le sac qui traînait à terre. Elle fourra un couteau suisse et un chargeur plein dans sa poche, mais elle trouvait que c'était bien maigre. Elle embarqua aussi les papiers importants mais laissa l'argent et les conneries derrière. C'était pas le plus important sur l'instant. Le reste ne l'était pas.

— Il va falloir qu'on fiche le camp. Et je te cache pas que ça va pas être facile.
— Eh, depuis quand faire un truc avec toi est facile ? Allez en route, Woody Woodpecker.

Elle voulut s'élancer d'elle-même, mais avant d'en avoir l'occasion Barton l'attrapa pour la soutenir avec son bras. Merde, il était vraiment décidé à les ralentir ? Mais qui ne pouvait pas savoir qu'elle n'allait pas si mal, qu'elle était tout à fait capable de marcher sans son aide. La blessure était presque refermée, elle le sentait désormais, mais le gilet le cachait fort heureusement. Elle regardait l'archer lancer une bombe fumigène sur leurs adversaires avant de la prendre totalement dans ses bras, telle une mariée. Elle s'accrocha à son cou pour se garder un minimum d'équilibre et lui jeta un regard. Il semblait vraiment déterminé à ne pas la laisser tomber, une chose qu'elle ne comprenait pas. Ses exs ? Elle les aurait laissés derrière sans la moindre hésitation, que ce soit Logan, Azazel, Creed... Certes, elle se tapait des gens vachement résistants mais même sans ce facteur elle n'en aurait rien eu à faire, c'était des exs. Lui ne la laisserait derrière pour rien au monde.

Ils arrivèrent à une porte voisine sous les sirènes des policiers qui arrivaient sur la scène, sûrement dépêchés pour intervenir contre les faux flics. Elle ne craignait rien tant qu'elle ne reprenait pas forme humaine, mais Clint était recherché. Il allait forcément attirer leur attention, pire ils pourraient croire que puisqu'il était contre le Registraction Act, il faisait partie des trouble-fêtes. Il fallait les éviter à tout prix. Pas qu'elle en ai un truc à faire que l'autre soit arrêté, mais plus ça allait et plus elle allait finir par lui en devoir une. Ça et encore cette histoire d'alliés.

Mais la chance n'était pas totalement en leur faveur. Ils étaient parvenus dans le bâtiment à temps, mais la porte qui pourrait leur en donner l'accès était fermé. Ils pouvaient tirés, pas moyen d'ouvrir à moins d'en avoir la clé. Ou d'être douée. Raven n'était pas du genre à ne pas avoir de quoi crocheter une porte sur elle.

— Laisse-moi faire.

Elle se tortilla pour sortir habilement de sa prise, tombant sur ses deux pieds. Elle sortit le couteau suisse de la poche où elle venait de le ranger et se mit à crocheter la serrure avec l'habileté de celle qui avait l'habitude. Encore quelque chose qui allait attirer l'attention de Clint, Laura n'aurait jamais fait ça, mais elle n'allait pas rester à ne rien faire face à la porte fermée.

La porte s'ouvre-t-elle avant que leurs adversaires soient en vue ?:

Si OUI, y a-t-il du monde à l'intérieur ?:

Un bruit d'arme à feu la surprend et elle tourne la tête vers l'endroit d'où ils viennent, jurant dans sa barbe. Elle n'a pas été assez rapide dans son crochetage et voilà que les ennemis affluent de nouveau. Elle ne cherche même pas à récupérer son couteau, elle le laisse-là et attrape la main de Clint. Elle tire une balle vers le premier homme, de quoi le ralentir. Et puis elle file tout en retirant son gilet, en direction des flics. Pas le plus sûr pour Clint mais elle a un plan, qu'elle espère voir fonctionner. Elle le pousse à la dernière minute au coin d'un mur pour le planquer du regard policier et enfonce deux doigts dans sa blessure pour l'agrandir, ce qui lui arrache un cri de douleur qu'elle étouffe avec sa main. Et puis elle avance dans le champs visuel des flics, arme planquée, larmes aux yeux et sanglotant.

— S… S'il vous plait… Je… Je suis blessée… Ils me pour… Ils sont derrière ils...

Elle trébuche faussement, tombe sur le gardien de la paix. Le sang s'échappant de sa plaie se déverse contre le ventre de l'agent. D'une main ensanglantée, elle désigne leurs poursuivants. Et elle prie pour que personne ne trouve Clint, pour que personne ne l'ai vue le planquer, pour que son plan fonctionne. Que l'attention soit sur les assaillants et uniquement sur eux.

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#1 'Actions RP' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Dewell

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#2 'Actions RP' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Dewell

Première Intervention de Marvelous

Manifestation Anti-Mutants - Groupe 1

Les forces policières ont déployé un important nombre de leurs agents dès la réception du signal d'urgence. Les terroristes ont déjà eu le temps de tirer de nombreux coups de feu sur la foule. Les premiers intervenants à arriver sur les lieux sont les représentants de la police de quartier. Cinq voitures de police à leur affiliation qui annoncent de leur sirène particulière leur présence sur les lieux. À la hâte, ils se dirigent devant le bâtiment du Parti Collectif. Ils prennent rapidement possession des lieux, sécurisant le périmètre de la manifestation. Aucun coup de feu n'est porté contre eux, ce qui leur fait penser que les terroristes sont en mouvement. Alors, une journaliste entre en collision avec l'un des agents de la paix de quartier et celui-ci la rattrape afin d'éviter qu'elle ne tombe à la renverse. Il constate sa blessure et fait signe à l'équipe ambulancière qui vient d'être dépêchée sur place de la prendre en charge. Elle pointe une direction, informant le policier de l'endroit où se cache les terroristes. En même temps, dans son oreille, il entend un développement qu'il avait espéré et qui tombe apparemment à point.

Une équipe d'intervention du SWAT vient d'établir un large périmètre de sécurité dans les environs et un groupe se détache afin de neutraliser la menace immédiate avant qu'elle ne fuit. Le policier tenant la journaliste ne peut s'empêcher de froncer les sourcils avec préoccupation. Lorsque le SWAT s'en mêle, c'est généralement le signal pour eux de décamper. Il confit la femme à un ambulancier tout en observant le groupe d'intervention foncer dans la direction qu'elle lui a indiqué. Le policier soupire et se retourne afin d'observer l'immeuble du fameux parti politique. Les affiches des manifestants sont encore au sol. Faisant un pas afin de poursuivre ses opérations auprès de la foule près du bâtiment visée par la manifestation, il se retrouve projeter en arrière par une déflagration violente et inattendue. La façade du bureau du Parti Collectif vient d'exploser sous l'effet d'une bombe artisanale.

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Manifestation anti-mutants

Clint / Raven / Barbara / Loreine

Je baisse mon arme et la laisse tomber au sol de mes mains tremblantes. J’avais déjà manipulé une arme auparavant, Félix ayant insisté une fois pour se rendre dans endroit pour tirer. Il adorait ce genre de chose. Pour ma part, tenir ainsi une arme m’avait toujours effrayé. Et même si aujourd’hui je suis reconnaissante de disposer de ces notions afin d’utiliser une arme, je ne souhaite plus m’en servir. Cela me donne même mal au cœur de savoir que je l’avais entre les doigts et que si on m’avait distraite, j’aurai pu blesser voir tuer quelqu’un. Je m’éloigne donc du fusil en rampant précautionneusement vers l’arrière. Une série de mouvements et de bruits attirent mon attention vers le lieu où se réfugie l’archer. Un nuage de fumée se forme alors et je décide qu’il est temps pour moi et tenter de me mettre plus adéquatement à couvert. Je continue donc à ramper de la même manière, grimaçant de temps à autre sous l’effet de l’étirement dans mon épaule gauche. Me déplacer de la sorte tout en conservant une main sur ma blessure qui saigne toujours n’est pas l’idéal. Mais avec de la patience, j’arrive à atteindre un mur contre lequel je repose mon dos quelques secondes. Je m’en sers ensuite afin de me remettre debout. En tournant ma tête vers le centre de la rue, je constate qu’elle n’est plus vide. Elle est à présent parsemée de policiers et d’ambulanciers. Je reconnais même parmi eux la journaliste qui m’a interviewé brièvement il y a quelques instants à peine. Elle est retenue par un agent de la paix, mais pas de manière suspecte. Il semble la soutenir pour ne pas qu’elle tombe. J’observe la scène tout en longeant le mur. J’ai ce besoin urgent de marcher. Je ne sais pas pourquoi il me faut me déplacer de la sorte alors que je ne fais pas confiance à mon équilibre en ce moment, mais je me concentre sur ma respiration et je progresse lentement en me servant du béton comme béquille. Je rejoins un petit groupe de gens apeurés, avec qui les policiers ou les ambulanciers n’ont pas encore eu le temps d’interagir. Je me mêle à eux sans vraiment le vouloir, le mur poursuivant dans cette direction. Je suis toutefois forcée de m’arrêter, un homme étant dans mon chemin. Je cesse donc de marcher, haletant sous l’effort récent, même si je n’ai pas fait grand-chose. Le simple fait d’être blessée par balle me vide de toute mon énergie. Ma tête est toujours basse, le poids de ma souffrance m’accablant de plus en plus. Alors, je remarque l’arc porté par l’homme juste devant moi. Mes yeux remontent jusqu’à son visage qui ne m’observe pas du tout. Il fixe les actions des policiers, comme tous les autres, à l’exception près de moi. Incapable de réagir alors qu’il est en face de moi, je me contente de le regarder jusqu’à ce qu’il croise mes prunelles humides.

-Vous m’avez sauvé, je murmure en découvrant le bleu de ses yeux.

Je sens mes jambes me lâcher et je dois m’appuyer de manière plus importante contre le mur de briques près de nous. Peut-être que j’ai perdu trop de sang et que les contrecoups commencent à me rattraper. Jusque là j’ai réussi à être très mobile, mais à présent je ne compterais plus vraiment là-dessus. Mes forces s’effritent et si je ne fais pas attention, je pourrais bien m’évanouir en plein milieu de cette rue. Sauf que je n’ai pas le temps d’y réfléchir davantage. Une force externe me pousse plus fortement contre le mur alors que mes oreilles se bouchent. Je tombe à genoux dès que la pression cesse sur mon corps et je me rends compte que toutes les personnes près de moi ont subit le même choc. Dans ma désorientation, je tente d’agripper quelque chose. Je sens une épaule et j’y ressers mes doigts. À l’aide de cet appui, je peux redresser le haut de mon corps et je remarque que c’est sur l’archer que je me suis presque écroulé entièrement durant la déflagration. Ma tête ose enfin un regard vers le bâtiment du Parti Collectif. La destruction qui se dessine sous mes yeux me cause un second choc. La façade de l’immeuble est partie en morceaux, l’édifice à présent éventré d’un énorme trou. De nombreux débris de grosses ou de moyennes calibres se sont répandus près de nous. Heureusement, aucun ne nous ont atteints. Une fumée importante camoufle la majorité de la destruction. Sans parler de tous ceux que la déflagration à jeter par terre. J’espère qu’aucune victime supplémentaire n’a été causée par cette explosion, même si j’en doute. Les gens à proximité, voir les travailleurs dans les bureaux du Parti Collectif, ils ont fort probablement été minimalement blessés dans cette attaque. Je ne veux même pas savoir qui a voulu ainsi s’en prendre à des innocents. Tout ce qui m’importe pour le moment c’est que j’ai affreusement mal. Je ferme d’ailleurs les yeux, serrant un peu plus fort ma plaie qui saigne plus que jamais.

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Manifestation anti-mutants

LOREINE Ξ CLINT Ξ LAURA Ξ BOBBI

« Je garde les insultes pour le moment où tu le mériteras vraiment, Barton. Ça finira bien arriver, te connaissant.
-Aouch... Rude de la part de la fille qui s'est prit une balle pour me protéger. D'ailleurs en parlant de ça, laissons l'action aux espions veux-tu ? La prochaine fois, laisse moi me démerder. »

Parce que sérieusement, c'était quoi son projet à la base, en se précipitant vers moi comme ça ? Qui faisait ça ? Prendre une balle pour un ex. Bon, je l'aurais certainement fait, mais je suis un avengers, c'est mon boulot. Puis je ne suis pas non plus connus pour être le genre de type à prendre les bonnes décisions non plus... Bref, certainement pas un exemple à suivre.

Sortir du bâtiment fut rapide. Avec un peu de chances, nos poursuivants n'avaient même pas eus l'occasion de voir quelle direction nous avions prit. Mais je ne sais pas pourquoi, je ne crois pas trop en ma bonne étoile aujourd'hui. Et comme un échos à mes pensées défaitistes, c'était à présent les sirènes de polices qui me parvenaient aux oreilles.

Bon, je n'étais certainement pas le plus gros problème avec lequel la police serait confronté aujourd'hui, donc il y avait une chance qu'ils me laissent filer. Mais si je pouvais éviter une confrontation avec les forces de l'ordre, c'était mieux. Dans le pire des cas, je pourrais toujours prendre la fuite en laissant Laura derrière. Après tout, c'était des flics, ils allaient pas la laisser se vider de son sang.

Et bien sur, la porte de l'immeuble d’à coté, elle, était verrouillée ! Je jurais dans ma barbe avant de jeter un œil rapide autour de nous, cherchant une échappatoire qui nous permettrait d’échapper à nos poursuivants et à la police d'un coup.

« Laisse-moi faire.
-Je ne pense pas qu... »

Mais la brune était déjà sur ses deux pieds et tirait un couteau de sa poche. Il me fallut quelques secondes pour comprendre ce qu'elle faisait, tant il était incongru d'observer la journaliste s'adonner à un tel acte.

« Woh, Laura, depuis quand tu t'y connais en crochetage toi ? J'ai pas eus une SI mauvaise influence que ça, si ? Et tu devrais te ménager, avec ta blessure. »

Un nouveau bruit de tir se fait entendre par dessus celui des sirènes et je grimace. Bien sur, ils ont finit par nous tomber dessus à nouveau. Mon regard tombe sur la brune à mes cotés pour m'assurer qu'elle va bien au moment ou cette dernière me saisis la main et se mets à courir. Courir. Dans son état. Je sais bien qu'on a pas trop le choix, mais elle ne devrait même pas être capable de se tenir sur ses deux pieds.

Et puis aussi, courir ok, en espérant que son hémorragie ne la tue pas sur le coup. Mais courir vers les flics ? Avec un Vengeur renégat ? Les circonstances sont telles que je n'ai pas vraiment d'autres choix que de lui faire confiance, mais il vaudrait mieux que je n'oublie pas que mon ex travaille pour le Parti Collectif. Elle rêve sûrement de me voir avec une de ces puces dans la nuque.

Mais au dernier moment, elle me pousse hors du champs de vue des policiers, avec une force qu'elle ne devrait pas avoir.

« Qu'est ce que... Mais putain, qu'est ce que tu fais ? T'es malade ? »

Je m'avançais vers elle dans le but de l'arrêter, de l'empêcher de se faire du mal, mais elle s'avançait déjà vers les policiers, là ou je ne pouvais pas la suivre à moins d'être découvert. Je jurais à nouveau, hésitant à quitter cet endroit le plus vite possible. Maintenant qu'elle était en sécurité, tout comme moi, il n'y avait sans doute pas grand chose capable de la convaincre de ne pas me vendre au Registration Act. Sauf qu'il fallait que je m'assure qu'elle aille bien avant de décamper.

Néanmoins, je reculais d'un pas prudent en notant l'arrivée du SWAT, qui chargea directement dans la direction de nos poursuivants sans vraiment me prêter attention. Je tournais à nouveau mon regard vers Laura pour voir le policier qui la soutenait appeler un ambulancier. Bien. Il était peut-être temps de partir maintenant, ou du moins de trouver un point de vue plus en hauteur pour pouvoir continuer d'aider. Au moins un peu.

Alors que je m’apprêtais à me remettre en route, mon regard croisa celui d'une jeune femme blessée. Mon regard passa de son visage à son épaule tâchée de sang.

« Vous m’avez sauvé...
-Pas assez vite apparemment. Vous avez besoin de soins. »

J'eus tout juste le temps de lui offrir un sourire réconfortant et de tourner la tête à la recherche d'un ambulancier qui pourrait lui venir en aide que je fus projeté contre le mur avec force. Mais pire que ça, c'était le bruit. Infâme et horrible. Mes prothèses auditives étaient particulièrement avancées et filtraient la plupart des sons sans problème. Mais l'explosion, les sirènes de polices et les cris de paniquent se mêlaient, formant une sorte de cacophonie infâme qui me vrillait la tête.

Je tombais ensuite au sol, lâchant un cri de douleur alors que mes mains volaient à mes oreilles pour arracher mes prothèses d'un geste brusque. Immédiatement, le silence m'engloba, lourd et pesant. Mais c'était toujours mieux que d'entendre, à ce stade là. Mes oreilles bourdonnaient encore des bruits qui les avaient torturés avec force il y a tout juste quelques secondes.

Je pris quelques secondes pour retrouver mon souffle et mes marques, avant de m'inquiéter à propos de Laura et de la blonde à mes cotés. Est ce qu'elles allaient bien ? Mon regard suivit la main qui venait de se poser sur mon épaule et suivit son bras jusqu'à son visage. Puis à son épaule. Elle ne va pas bien. Pas bien du tout. Et avec la détonation qui vient d'avoir lieu, les ambulanciers risquent d'avoir encore plus de travail.

Je ne pouvais pas la laisser là et partir à la recherche de Laura. Je rangeais précautionneusement mes prothèses auditives dans ma poche -il serait toujours temps de les remettre quand elles se seront remises de la surcharge sonore- et me levais un peu maladroitement, cherchant un bref instant mon équilibre.

Ensuite, je me penchais vers la blonde pour la porter comme j'avais porté Laura plus tôt. Décidément, c'était ma journée. Mon regard scruta les alentours un bref instant, à la recherche d'un ambulancier, avant de revenir sur l'inconnue dans mes bras.

« Je m'appelle Clint au fait. J'vais vous trouver un médecin. Pas d'inquiétudes. Restez juste avec moi, ok ? »

Clint parvient-il a mettre la main sur un ambulancier ? :

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'Actions RP' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Dewell

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Manifestation Anti-Mutants

Loreine ξ Clint ξ Raven ξ Bobbi

Elle se retient de jurer à voix haute lorsqu'elle voit le SWAT débarquer. Elle n'avait pas prévu qu'ils arrivent, même si elle aurait pourtant dû s'y attendre vu la tournure que prenaient les évènements. La manifestation était totalement gâchée, les médias allaient encore mettre cela sur le dos des mutants. Ce n'était pas en tuant tout ces gens qu'ils allaient s'en attirer la sympathie. Ces gens n'avaient rien fait, ils avaient juste exprimé leur opinion. Certes, Raven voulait les voir mourir autant que ceux qui s'en prenaient à eux. Mais ce n'était pas le meilleur mouvement politique à adopter. Ce n'étaient pas eux qui avaient fait passer la loi. Ce n'était même pas le Parti Collectif qui s'était contenté de la proposé. Oui, le Parti Collectif était retranché dans ses idées contre les plus qu'hommes et venaient chaque jour avec une nouvelle idée pour s'occuper de leur cas. La plupart rejetées, mais de nombreuses proposées. Mais c'était pas eux qui faisaient les lois. C'était les gouvernements, ces connards qui se croyaient supérieurs parce qu'ils avaient fait quelques années d'études pour apprendre à gérer ce que personne ne pouvait humainement réussir à gérer. C'étaient eux les responsables, eux que Mystique espérait un jour pouvoir tuer. Que ce soit en Amérique ou ailleurs, elle n'aimait pas ces corrompus. Car corrompus, ils l'étaient tous. Par l'argent, l'amour, la famille, leurs idéaux... Ils ne méritaient pas de gouverner. Personne ne le méritait. Tous devraient être libres dans le véritable sens du terme. Ici, ils n'avaient qu'un semblant factice de vérité, une illusion à laquelle tous croyaient comme le plus candide des enfants. Pas Raven. Elle avait vécu assez longtemps et vu assez de gouvernements pour crier au ras-le-bol. Elle voulait juste être. Sans contrainte.

— Allongez-vous, mademoiselle, on va faire notre possible.

Raven soupira et grimaça avant de se faire mettre sur un espèce de brancard qu'ils mirent dans l'ambulance pour plus de discrétion. Elle détestait que quelqu'un s'occupe de ses blessures, elle avait depuis longtemps appris à leur faire elle-même, assistée par le facteur de régénération que ses pouvoirs lui accordaient. Elle espérait qu'il ne passerait pas trop de temps sur elle, malgré la lenteur de cette forme humaine pour guérir, cela allait bien finir par arriver. Elle pinça les lèvres et regarda l'ambulancier sortir son matériel avec rapidité et efficacité. Pitié qu'il ne la retienne pas longtemps.

C'est à ce moment-là que le bruit retentit et que l'ambulance fut bousculée par une onde de choc. Mystique n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait, pas plus que l'ambulancier. Ils se firent tous deux ballotter dans tous les sens, l'ambulancier perdant connaissance et s'affaissant à ses pieds. Elle-même fut violemment cognée contre la paroi et se prit un coup à la tête qui la sonna quelques minutes. Lorsqu'elle se redressa, ses oreilles sifflaient et elle n'entendait rien d'autre. Elle ne réussit pas à se redresser tout de suite, encore moins à ses lever, les jambes flageolantes. Ce n'est qu'après quelques minutes qu'elle remarqua que son corps avait eu le réflexe de redevenir normal pour prévenir le choc et elle pesta. Au moins, l'ambulancier était inconscient et ne pouvait pas la voir ainsi. Sa plaie avait de nouveau commencé à se refermer, et elle attendit quelques minutes avant de reprendre l'apparence de Laura, les cheveux toujours aussi décoiffés et poussièreux, le sang tâchant ses vêtements. Elle avança lentement, encore peu sûre de ses pas.

Lorsqu'elle sortit, elle vit d'abord la façade détruite du siège social du PC. Crétin, pensa-t-elle. Imbéciles. Voilà ce qu'il fallait éviter, ce qui n'aurait pas dû être fait. Ils venaient servir leurs arguments à leurs opposants, et sur un plateau non pas d'argent mais d'or. Ces terroristes étaient des cons, des bleus et elle aurait bien deux ou trois mots à leur dire mais l'heure n'était pas à ça. Son ouïe semblait lui revenir peu à peu et elle entendait les cris de douleurs de certaines personnes plus loin, dont la blessure avait été aggravée par l'accident, ou que l'explosion avait touché. Il y aurait des morts, elle en était certaine. Des morts par dizaine et des blessés par centaines. Autant de petit martyrs que les terroristes venaient de créer pour contrer leurs idées, montrer qu'ils avaient raison de les craindre. Ouais. Crétins.

Elle déambula un instant, l'air hagard. Un ambulancier à l'arcade ouverte vint voir ce qu'elle avait, mais elle n'avait presque plus de blessure, aussi il parti rapidement s'occuper de cas plus grave. Elle croisa un corps par terre et l'ignora, jouant la perdue, la hagarde qui ne savait plus où aller, ni où elle était. Spectre choqué qui vagabondait sans trêve les yeux dans le vague.

— Vraiment ? Tu veux faire ça maintenant ? On sauverait pas le plus de gens possible avant ?

Elle tourne la tête pour apercevoir un membre du SWAT, debout face à Clint qui tient une femme dans les bras. Bien sûr. Crétin. Pas foutu de faire passer sa propre sécurité avant la vie des autres, comme le héros qu'il était. Fusse-t-il un mutant qu'il aurait bien eu la place chez ces débiles candides de X-Men. Mais elle n'avait pas renoncé à l'idée qu'il s'agissait d'un allié et elle s'approcha de lui. Elle reconnut la blonde, celle qui avait parlé en faveur des mutants. Après toute cette confusion, c'était la seule qui avait été un peu censée, finalement. Elle qui semblait vouloir la paix avec les mutants sans créer de conflit. Raven n'aimerai pas un monde sans conflit mais c'était déboire d'immortelle. Pour une personne qui vivrait si peu, la paix était la plus sage des options. Les immortels n'avaient que la violence pour se divertir.

Que fait Mystique ?:

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'Pile ou Face' :
Manifestation anti-mutants [Mini-Intrigue / Groupe 1] Deface

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Manifestation anti-mutants

Clint / Raven / Barbara / Loreine

Le choc de l’explosion a été violent. Personne n’a été épargné, étant tous si près du centre de la détonation. En reprenant conscience et après un coup d’œil autour de moi, je ne vois que la destruction. Mais je vois aussi un regard rassurant. Celui de l’archer sur lequel je suis tombé et que je me suis accroché avec désespoir en sentant mon corps réagir à la force de l’explosion. Je me rappelle alors qu’il m’a parlé, juste avant que ce drame ne s’additionne à la liste. Il avait remarqué que j’avais besoin de soins. Il a initié de me trouver de l’aide afin de guérir mon épaule troué. Hors, il a été arrêté si subitement que j’ai presque oublié ce détail. Il pose son regard sur moi une nouvelle fois et je lui souris malgré ma douleur. Aussi chaotique est cette situation, il est une personne en qui j’ai confiance. Du coup, lorsqu’il entreprend de me prendre dans ses bras afin de me déplacer, je me laisse faire. J’ajuste seulement ma position afin d’éviter que mon côté blessé ne sois à porter de son corps pour ainsi me causer de la douleur à chaque frottement accidentel. Je suis donc légèrement incliné, la tête presque pendante dans le vide. De la sorte, une pression s’exerce dans mon front, un peu comme si mon crâne était comprimé par quelque chose. Cette dernière étant légère, je préfère la vivre que la vive souffrance de la blessure de mon épaule. L’archer se présente et je croise son regard à nouveau au moment où il m’informe qu’il compte me trouver un médecin, que je n’ai pas à m’inquiéter. Il me suffit de rester avec lui pour ce faire.

-D’accord, je réponds faiblement, enterré par le vacarme ambiant.

Clint s’avance donc dans la direction du nuage de poussière. Je tente de ne pas trop respirer fortement afin de ne pas m’étouffer avec les particules de roches nées de l’explosion. Par contre, le nuage est trop dense, faisant en sorte que non seulement l’archer ne parvient pas à voir un médecin dans le chao, mais cela devient également impossible de ne pas respirer sans tousser. Et ce même si je porte ma main valide à ma bouche et mon nez afin de les couvrir. Je commence à tousser et Clint recule afin de s’extraire d’un nuage plus important. Il se met à parler et malgré la cacophonie, je perçois relativement clairement ce qu’il dit, étant tout près de son torse. En relevant le regard, je vois derrière son épaule le fameux agent du SWAT qui l’intercepte. Je ne comprends pas vraiment pourquoi les autorités s’en prennent à lui alors qu’il tente depuis le début d’aider son prochain. Du moins, c’est l’opinion que j’ai, ne connaissant pas tous les détails. Tout ce que je sais et qui est important à mes yeux c’est que Clint cherche à me sauver et c’est suffisant pour que je le vois d’un bon œil. De plus, il a raison, ce n’est pas le bon moment pour entrer en conflit. La situation est beaucoup trop grave pour de telles chamailleries. Alors, du coin de l’œil, je reconnais la journaliste de tout la l’heure qui s’approche de nous. Puis, elle utilise un teaser afin de mettre hors d’état de nuire l’homme du SWAT. Je ne peux retenir un hoquet de surprise, resserrant instinctivement mes doigts dans la chair de Clint. Cela m’arrache une nouvelle salve de souffrance et je ferme alors les yeux, essoufflée par le mal. Laura s’approche de nous et s’adresse à Clint, l’informant qu’il vaut mieux partir avant qu’il ne joue encore au kamikaze. Je me demande alors s’ils comptent m’emmener avec eux ou m’abandonner derrière. Je suis blessé de manière assez importante après tout. Le plus simple serait de me mettre dans un coin et d’attendre qu’un ambulancier me trouve et me prenne en charge. Sauf que le fait que Clint pourrait se débarrasser ainsi de moi me rend très anxieuse. Je sens les larmes me monter aux yeux et je me fige sans remuer un seul muscle, dans l’attente de son comportement. Mais alors, un homme se fait entendre, autoritaire. Il demande à Laura et Clint de lever les mains. Cette fois, je relève la tête pour tenter de le distinguer dans la fumée. Il s’agit d’un policier, non d’un autre agent du SWAT. Stupidement, je me dis qu’il serait facile à neutraliser. Pourquoi ai-je une pensée aussi cruelle alors qu’il ne fait que son métier? Il a du voir l’action de Laura et il la pense menaçante ou impliquée dans l’explosion. Pourquoi a-t-elle agit de la sorte d’ailleurs? La confusion se mêle à mon mal de tête et je grimace de plus belle, ma souffrance m’offrant cette fois un haut le cœur. Sauf que je devais agir afin d’essayer de calmer les choses moi aussi :

-S’il vous plaît, monsieur l’agent, cet homme et cette femme tente de m’aider, j’ai été blessé gravement. Par pitié, j’ai besoin de soins.

Mes paroles sont faibles, mais le policier est suffisamment près de nous pour me comprendre. Sauf qu’il ne semble pas me croire entièrement. Il me scrute, voyant pourtant le sang sur mes vêtements et ma respiration importante. Mon visage est également des plus sincères, puisqu’on peut y lire une profonde douleur. Il hésite, mais semble vouloir me faire confiance. Il y a du mouvement dans le nuage qui s’éclaircit de plus en plus derrière lui et le policier tourne la tête dans cette direction, nous ignorant un bref instant.

La distraction du policier offre t-elle une chance viable pour nos trois protagonistes de s'enfuir?:

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