You're just different now, and there's nothing wrong with that. + Bree & Daisy ♥

Après un mois à vivre comme une vagabonde, retrouver le confort d'une pièce est vraiment très étrange. C'est ce que je pense dès que je me trouve dans la pièce qui m'est attribuée au sein de l'héliporteur du SHIELD. J'essaie d'être positive, pour ce deuxième essaie, et de ne pas penser à ça comme une cellule. Ils ont même fait des arrangements pour moi, c'est pour vous dire à quel point je ne suis pas une prisonnière ! Ils ont installé une fenêtre, parce que les caméras de sécurité n'ont pas tenu la première fois. Et m'ont également donné des bougies, parce qu'il est possible que j'ai éclaté par mégarde l'ampoule de la lampe de chevet. Ce n'est pas de ma faute, je suis tombée du lit ! Alors je n'étais pas très heureuse d'avoir mal, alors je suis un peu pas restée calme et... Boum. Mais l'avantage avec ces pièces étranges et blanches, c'est qu'elles fonctionnent comme une cage à pouvoirs et je n'ai pas détourné l'avion entier de sa trajectoire. Le monde est sauf ! Bree a juste des problèmes pour dormir.

Je pousse un soupir et repousse pour la énième fois les couvertures de mon corps et me tourne vers la vitre. L'horloge est de l'autre côté, pour éviter tout désagrément électrique. Il est quatre heures et demie et je ne dors toujours pas. Mais le truc chic, c'est que je dois me réveiller dans un quart d'heure ! Je grogne un peu, énervée contre moi-même, avant de me décider à me lever. De toute façon, ça ne sert plus à rien de lutter, alors autant me préparer de suite ! Je me dirige vers la commode où se trouvent mes affaires apportées lors de mon premier séjour au sein du SHIELD, attrape un pantalon de jogging et un débardeur ainsi que des sous-vêtements propres avant de me diriger dans la minuscule pièce qui me sert de salle de bain pour me changer. Franchement, je ne me plains pas du peu de confort que semble offrir ce lieu. Je sais que je ne suis pas seule, et mes besoins les plus primaires sont tous satisfaits. A vrai dire, si je pouvais me balader comme je le voulais dans l'héliporteur ou dehors, tout serait parfait. Mais je n'ai toujours aucune maîtrise réelle de mes pouvoirs, comme j'ai pu m'en rendre compte hier, et je comprends parfaitement ma mise à l'écart. Mais quand même, je déteste ça ! 

Lorsque je suis propre et habillée, c'est dans un bâillement que je quitte ma chambre pour rejoindre la salle commune des gens bizarres. A cette heure là, il n'y a personne de debout à part moi. Mais il y Dany qui dort sur le canapé. Le type a un problème avec les espaces clos... Et les matières. Oui, il passe à travers les murs. Et il me fait flipper. Mais là n'est pas la question. Je tâche d'être aussi silencieuse que possible pour aller me servir un verre de lait. Parce que si je ne petit-déjeune pas et que je m'entraîne avec Daisy, je vais sans doute finir au sol, étalée une crêpe pas glorieuse et morte de fatigue. Ou morte tout court. Je sursaute un peu lorsque Dany se redresse sur le canapé, assez brusquement et sans doute très confus. Pourtant, je vous jure que j'étais silencieuse ! « Salut Sparky ! » Je me mets à sourire face au surnom donné. Même si c'est complètement décalé, loufoque et très étrange d'avoir un surnom comme ça, j'aime bien... J'ai l'impression d'être aussi glorieuse qu'un Avenger ! « Salut... » Je réponds à voix basse. J'ai une nouvelle théorie à propos de Dany : il a l'ouïe super fine. « Tu t'entraînes avec qui aujourd'hui ? » Théorie confirmée. Oh, donc on va avoir une discussion tout à fait banale à cinq heures du matin ? Très bien. J'observe le jeune homme, un peu soucieuse de ses priorités dans la vie. Mais parce que je suis polie et contente d'attirer un tant soit peu l'attention, je lui réponds assez joyeusement. « Daisy ! » Et je suis heureuse de retrouver Daisy. Parce qu'elle a promis de m'aider à comprendre ce qu'il m'arrive et surtout à comprendre comment maîtriser tout ça. Et que comprendre, c'est tout ce que je demande ! « Oh, t'es une chanceuse. 'Me suis entraîné avec Mack, il y a deux jours. Toujours des courbatures. Muscles. » Je me mets à rire, premièrement parce que son débit de paroles témoigne de sa fatigue et secondement parce que c'est drôle. C'est triste pour lui, mais c'est drôle. Monsieur Muscles est flippant... Et j'espère que je n'aurais jamais à l'affronter, même pour apprendre à combattre. D'ailleurs, j'espère que je n'aurais jamais à apprendre à combattre. Un autre rire fait écho au mien, tout aussi léger et féminin et je me retourne pour voir Daisy dans l'encadrement de la porte. Immédiatement, un immense sourire prend place sur mes lèvres et je la salue d'un mouvement de la main. « Bonjour ! » Et dieu merci, je ne me suis pas couverte de honte en détraquant un quelconque système électrique. Parce que pour l'instant l'humeur est joyeuse et que je maîtrise... Je suis pas convaincue que tout se passe aussi bien par la suite.