Date d'inscription : 28/10/2015 Messages : 192 Multicomptes : Jean-Akira Ivankov Dollars : 563 Avatar : Donald Glover Surnom : Spidey, Pete', Puny Pete' Nom de code : Spider-Man Pouvoir : Mordu par une araignée radioactive, il a la force et bla bla bla. Métier : Photographe, étudiant, vengeur masqué. Race : Radioactive BDSM stands for BONDAGE DISCIPLINE SPIDER-MAN
Does whatever a spider can- like scurry away immediately at any signs of danger.
Sujet: Movie Night - Ft Kate Bishop Lun 27 Juin - 18:19
Faudrait que j'achète une télé. C'est ce que je me dis, assis dans le salon, en regardant le mur en face. Mon emménagement ici a été pratique, pas besoin d'utiliser de l'argent que je n'ai pas pour récupérer des meubles. Matt' avait déjà la plupart des essentiels. Ce qui n'inclus pas une télévision. Ou des miroirs. Depuis que je vis ici j'utilise des écrans de portables ou les fenêtres, tous les matins. J'sais pas comment il fait pour toujours être bien coiffé, il entend le mouvement de ses cheveux ? Faudra que je demande. Dans tous les cas, je suis forcé de regarder Starhip Troopers sur l'ordinateur portable. C'est mieux que rien, mais c'est quand même beaucoup plus classe sur un écran plus grand. Ça fait un moment que je n'avais pas pris une soirée comme ça. Sans sortir en costume pour taper sur la tête des vandales. Ou à bosser par rapport au RA. Faut définitivement que je le fasse plus souvent, oublier New-York, les lois et tout le reste pour me reposer. Regarder un film tranquillement. Maintenant que j'y pense, ça fait des semaines que je ne suis pas allé au cinéma. J'sais même pas ce qui passe en ce moment. Le combo vie occupée et pas d'argent, c'est mortel comme situation.
Alors que des insectes géants attaquent les fiers soldats américains derrière le petit écran, je mets pause un instant. Normalement les pâtes devraient être prêtes. Faut qu'on investisse dans un minuteur aussi, on a pas tous le loisir d'entendre les niveaux de cuisson. J'vais faire une liste, tout ce que Matt' ne voit pas, qu'il nous manque. Oui, bon, qu'il me manque. Les pâtes sont cuites, il est temps de terminer la préparation. Tiens, c'est drôle ce genre de moments. Je m'apprête à manger des pâtes en regardant un film sur le vieil ordinateur, lent et bruyant que m'avait offert tante May. Une soirée d'étudiant normal, on devinerait pas mon secret honteux en me voyant comme ça. Que j'aime porter des collants en publique. Huhu, c'est l'euphémisme pour "super-héros" le plus débile auquel j'ai pensé, jusque là. Une fois l'assiette préparée, je m'installe à nouveau sur le canapé. En y pensant, j'aurais pu inviter du monde. Plutôt que passer un moment d'étudiant cliché, faire une soirée repos avec des amis. Et avec des pizzas. J'suis sûr que Thor n'a jamais vu Starship Troopers. Inviter Clint, il est habituellement partant pour ce genre de trucs, Kate aussi... Sauf qu'on est plus vraiment potes. Avec le RA, les relations sont forcément un peu plus compliquées. Et ça fait pas mal de temps que je ne les ai pas vus.
Je m'étais dis qu'il fallait absolument garder un œil sur elle en plus. Mais avec tout ce qu'il se passe, ma nouvelle place aux côtés de Tony, j'ai pas eu le temps. La dernière fois qu'on s'est vue, Venom lui refilait sa progéniture. Beurk, faut pas que je le dise comme ça, c'est crade. Je lui fais étonnement confiance, à Hawkeye, alors qu'on se connait pas depuis tant que ça. Si je suis incapable d'utiliser un symbiote sans me contrôler, elle s'en sortira peut-être mieux. Le symbiote exagère tout, chez moi, ça veut dire l'arrogance envers mes pouvoirs. Ça me rend péteux et, au final, inefficace. Dangereux même. Je voulais pas qu'une chose semblable arrive à Kate, mais je me suis pas mal foiré. Je n'ai aucune idée de ce qu'elle fait dernièrement. Et c'est même pas juste la question du symbiote, qui me dérange. On ne s'est vus que quelques fois, mais j'aime bien passer du temps avec elle. Ça me saoulerait qu'il lui arrive des merdes par ma faute.
Et voilà, je pense à toutes ces histoires alors que je voulais prendre une soirée de repos ! J'en ai oublié de relancer le film, j'suis simplement assis devant l'écran, sans faire attention à mes pâtes. Alors que je m'apprête à enlever pause, un bruit à l'étage attire mon attention. Pas de Spider-sense, c'est sans doute pas très important. Seulement, avec la vie de super-héros, vient aussi une paranoïa générale. C'est encore pire avec le Spider-sense. A force de me reposer sur lui, j'ai constamment peur qu'on m'attaque sans qu'il réagisse, que je ne m'y attendrais pas. Venom et Carnage en profitent à chaque fois. Alors je me lève et vais voir s'il se passe quelque chose. - S'il y a quelqu'un, sachez que je maîtrise le karaté... et que j'ai quasiment rien à voler de toute façon.
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Jeu 30 Juin - 19:54
Movie Night
Peter ξ Kate
Ça cognait encore et encore dans leur crâne. Son crâne. Leur crâne. Ah, elles ne savaient même plus, tout était si confus. Elles ne savaient plus où était le début, où était la fin, ou était la gauche, où était la droite. Où commençait Agony et où finissait Kate. Elles n'avaient plus la moindre idée de qui elles étaient vraiment et ce qu'elles venaient de faire n'avait pu que les déboussoler un peu plus. Enlever un homme et le séquestrer dans un vieux bâtiment abandonné, voilà qui leur ressemblait si peu mais qui sonnait exactement comme elles. Parce que Kate n'aurait jamais fait ça mais que pour un symbiote c'était juste un lundi comme les autres. Est-ce qu'elles étaient vraiment devenues cette chose insensible qui ne sait plus écouter les autres et veut forcer ses opinions dans la tête des autres sans respecter les leurs ? Etaient-elles cette dictatrice des idées qui refusaient que l'on puisse avoir un avis divergeant du sien. Elles ne savaient plus, elles avaient cru savoir mais ce n'était plus le cas parce que Kate se rendait compte de ce qu'elles avaient fait et elle ne voulait pas faire ça. Elle ne pouvait pas. C'était pas pour ça qu'elle était devenue une super héroïne.
Elles arrêtent de se balancer de toile en toile et s'arrêtent sur un toit. La nuit est bien tombée mais tout est parfaitement visible, illuminé par l'éclairage publique. Il n'y a pas d'étoile dans le ciel ce soir là, elles sont invisibles à l’œil humain, cachées par les nuages et la pollution lumineuses. N'est-ce pas un peu leur vie qui se déroule là dans le ciel ? Aveuglées par les héros, elles ont décidé de suivre le rythme et de faire pareil, de suivre l’idole Captain America comme si ses paroles étaient l'évangile. Et les difficultés étaient arrivées, le symbiote principalement et leur comportement. Elles avaient merdé en beauté, pas de la façon que les Hawkeye ont de foutre en l'air tout ce qu'ils font avec leur malchance chronique, non. De la façon dont une personne fait des erreurs qui coûtent cher, pour elle-même comme pour les autres. Elles étaient ces fautifs, ces pêcheurs qui se croyaient au dessus de tout mauvais jugement, incapable d'avoir tord. Mais elles avaient eu tort, cruellement, et ce tort avait nourri Agony, avait fait d'elle une machine de guerre. Et à tout instant à présent, la machine voulait reprendre le dessus, tentait de prendre le pas sur ce qui était revenu de Kate. Pour la dévorer pour de bon cette fois.
Elles reprirent leur route, dans ce qui semblait être une errance aléatoire mais elles savaient en vérité parfaitement où elles allaient. C'était lui qui avait occupé leurs pensées quand elles avaient dû se calmer, alors même qu'elles ne le connaissaient même pas tant que ça. Il n'était qu'une connaissance, un crush c'est vrai mais trop bref pour qu'il y ai vraiment eu quelque chose et pourtant… Elles se sentaient proches de lui, elles ne voulaient pas le décevoir. Peut-être parce qu'il avait vécu la même choses qu'elles, lui aussi s'était un jour retrouvé aux prises avec un symbiote. Oui, c'était une expérience en commun et ils les comprenaient, elles en étaient certaines. Alors elles partaient vers lui, parce qu'il pourrait les aider, elles en étaient certaines.
Elles arrivèrent vite sur le toit de chez lui. Il ne leur avait jamais dit où il vivait mais Venom le savait lui, il l'avait espionnait, avait chercher tout ce qu'il y avait à savoir sur les fréquentations de Peter. Il vivait avec un avocat aveugle, avait une tante dans le Queens chez qui il avait grandi, travaillait partiellement au Daily Buggle… Elles détestaient savoir toutes ces choses qu'il ne leur avait jamais dit mais elles ne pouvaient s'en empêcher. Elles savaient, c'était tout simplement comme ça. Aucune vie privée. Elles ne savaient plus si elles devaient vraiment y aller, si elles pouvaient. Elles n'avaient plus parlé à Peter depuis si longtemps, depuis ce jour où elles étaient devenues unes. Elles avaient reçu un sms un jour, elles n'y avaient jamais répondu, n'avaient jamais trouvé le courage de le faire, d'avouer qu'elles ne géraient pas, qu'elles ne sentaient horribles, affreuses. Qu'elles ne dormaient plus la nuit, ne prenaient plus soin d'elles. Non, elles n'allaient pas débarquer comme ça, les cernes sous les yeux explosés par les larmes qui avaient coulé alors qu'elles se traitaient d'avoir laissé Marian se faire embarquer. Elles ne pouvaient pas débarquer comme ça. Pourtant elles le firent sans même le vouloir vraiment. Elles avançaient sans plus vraiment écouter ce que leur raison leur disait.
— S'il y a quelqu'un, sachez que je maîtrise le karaté... et que j'ai quasiment rien à voler de toute façon.
Entendre sa voix leur déchire les entrailles. Là même, avec toujours cette petite ironie qui transperçait. Même avec un intrus chez lui il arrivait à faire le con. Elles fermèrent les yeux pour retirer le peu de symbiote qui restait visible. Elles ne savaient pas où ça allaient quand c'était pas sur elles et ne voulaient pas savoir. C'était pas important pour le moment, elles ne voulaient pas apparaître devant lui toutes violettes. Elles finirent par descendre, doucement, les mains levées, une boule dans la gorge.
— C'est nous... (Elles ferment les yeux, se concentre. Non, il faut pas dire ça. Il faut réussir à ne pas le dire, réussir à le dire autrement, réussir à se dissocier. L'effort leur donne un peu plus mal au crâne mais elles doivent le faire.) M… Moi… C'est… Moi… C'est Ag… K… Kate… Kate Bishop… Je… Hawkeye...
Elles descendent en bas des escaliers et balayent la pièce du regard, un simple salon sur-éclairé où règne l'odeur de la nourriture qu'il vient d'engloutir et où repose un ordinateur, peut-être pour regarder quelque chose, se renseigner, travailler, elles ne savent pas. Elles regardent tout, le parquet, la cuisine, et finalement leurs yeux se posent sur Peter. Putain. Elles ne l'avaient jamais vu. Elles savaient à quoi il ressemblait mais elles l'avaient jamais vu. Jamais en vrai. Juste dans leur esprit. Elles avaient pas pu découvrir qui était Spider-Man. Il n'y avait jamais eu les moments de complicités qui mènent à la confiance de le révéler, en ami ou autrement. Non, même ça, ça leur avait été volé. Et juste comme ça, juste pour ça, elles fondent en larmes, comme si elles n'avaient pas assez pleuré à abandonné leur amie.
— J'ai besoin d'aide… J'ai besoin… Nous avons fait des conneries… Nous avons merdé… Sil te plaît, je...
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Dim 3 Juil - 1:30
Je m'attends à ce que ce soit Matt', au final. Il y a définitivement quelqu'un, j'ai entendu la porte à l'étage, puis des bruits de pas. En général, dans cette situation, c'est le colocataire qui revient d'une soirée mouvementée. Puis vient une séance de rafistolage où on s'occupe de soigner les nombreuses blessures récupérées. C'est sympa comme moment, pouvoir discuter avec un pote tout en lui recousant l'épaule. En général on se contente alors de se plaindre de la ville, des gens qui viennent de nous blesser et de l'état du monde en lui-même. C'est quasiment une pyjama-party. On a même la glace, elle sert juste à être collée sur les bleus malheureusement. Note à moi-même, faut que j'achète des glaces. Donc je suppose pendant quelques secondes que Daredevil va entrer dans la pièce, en titubant un peu bêtement. C'est dommage, il pourra pas apprécier Starship Troopers en méditant pour se soigner. Avec simplement le son, on perd beaucoup. Encore un truc à retenir, va falloir que j'investisse dans des films avec audiodescription. J'suppose que je pourrais aussi construire une I.A décrivant ce qu'il se passe à l'écran si j'avais quelques heures pour bosser un week-end. A réfléchir.
Assez certain que je vais tomber sur mon colocataire masculin, et qu'il va se moquer de la façon dont je prétends maîtriser le karaté, la vérité me prend totalement par surprise. S'il y a quelques autres personnes auxquelles je m'attendais, Hawkeye n'en faisait pas du tout parti. L'autre, Clint, peut-être un peu plus. Pendant un instant j'ai l'impression d'être dans un rêve ridicule d'adolescent, une femme canon entre soudainement dans mon appartement alors que je glandais. Le fait est qu'on s'est pas vus depuis un bon moment et je commençais justement à m'inquiéter pour elle. Ça veut pas dire que je suspectais qu'elle puisse débarquer dans la soirée directement chez moi. Mon premier réflexe, avant même d'être heureux de la revoir, en tant que super-héros parano', c'est de me demander justement comme elle sait, qu'on est chez moi. Et où est chez moi. Une fois la réponse trouvée, mémoire génétique, je peux toujours compter sur Eddie pour suivre le moindre de mes mouvements, vient finalement la réaction plus humaine. Je suis pas idiot, je me doute que si Kate est là, elle doit avoir une raison précise. Mais pendant un instant, ça me fait juste plaisir de la revoir. Puis je remarque son air désemparé, qui coupe la réunion joyeuse avant même qu'elle ne puisse commencer.
— C'est nous... Après ces premiers mots, elle semble se concentrer beaucoup plus. J'dois être l'une des très rares personnes au monde à comprendre ce qu'elle ressent. Pour moi le problème principal avec le symbiote, c'est à quel point il est agréable de le porter. Une fois qu'on l'a autour de soit, ça semble tellement naturel. Le "nous" devient le normal, on imagine pas vivre sans la nouvelle partie. Et ça se fait subtilement en plus, sans que ça ne puisse nous déranger immédiatement. M… Moi… C'est… Moi… C'est Ag… K… Kate… Kate Bishop… Je… Hawkeye... Elle réussi à se forcer, c'est cool, ça veut dire qu'elle n'est pas totalement partie. Sans vraiment savoir quoi faire, je m'approche de la jeune femme alors qu'elle descend l'escalier. En oubliant toutes les histoires d'identités qui me tiennent d'habitude tant à cœur. C'est pas le moment de me soucier de son nom et de mon visage. Alors qu'on se retrouve au même étage, la super-héros fonde en larmes. Mon premier réflexe est encore une fois de m'approcher, au moins lui proposer une épaule sur laquelle pleurer.
Perso', quand je portais le symbiote, ça me rendait arrogant. Effaçait les émotions, tout ce qui fait de moi Peter Parker et Spider-Man. Alors la réaction de Kate est très légitime. Je me demandais si avec une humaine "normale", oui je viens d'imaginer des guillemets, le symbiote serait plus contrôlable. Ne lui exagérerait que les qualités de héros, contrairement à Brock. Mais clairement, ce n'est pas le cas. — J'ai besoin d'aide… J'ai besoin… Nous avons fait des conneries… Nous avons merdé… Sil te plaît, je... Je déteste la voir comme ça par ma faute. J'aurais du agir tout de suite, plutôt qu'attendre stupidement de voir comme ça se passerait. Lui retirer le symbiote immédiatement. Quoi qu'il se soit passé, c'est tout autant de ma faute. - T'inquiètes pas Kate, je sais ce que c'est, t'as pas à t'en vouloir. L'important pour l'instant c'est que tu sois venue, je vais pouvoir t'aider. Comment l'aider donc ? Je ne peux pas juste lui demander de quitter le symbiote, ce serait loin de suffire. Là, je pense que la meilleure chose à faire est de la garder dans un état conscient de ce qu'il lui arrive. Elle a l'air de savoir avoir fait des choses, il faut qu'elle se souvienne de Kate avant tout. Viens t'asseoir, tu peux m'expliquer ce qu'il t'es arrivé depuis la dernière fois. J'vais essayer de la faire me raconter, si elle peut m'expliquer, ne pas tomber dans la personnalité du symbiote, ça serait bon signe. La meilleure chose, serait que je puisse la pousser à se débarrasser d'elle-même de la gamine de Venom. Sans avoir à recourir à des moyens plus extrêmes.
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Sam 9 Juil - 18:15
Movie Night
Peter ξ Kate
Elles ont mal, si mal. Leur tête hurle, pire leurs muscles, leurs os, leurs nerfs semblent hurler à l'unisson alors qu'elle se force à se séparer du symbiote, au moins mentalement. Elles sentent leur corps refuser, voilà un bon mois qu'elles sont liées et tout leur être avait fini par s'habituer à la présence en plus, à cette substance visqueuse qui avait commencé à faire partie d'elles comme si elle y avait toujours été. Elles n'avaient même pas senti la différence, c'était comme s'il n'y avait rien du tout. Elles savaient que c'était là, quelque part, mais penser à où ne les avait jamais dérangées. Mais maintenant ? Maintenant que Kate commençait à refuser, elles le sentaient parfaitement. La matière symbiotique n'était pas centralisée quelque part, non. Elle était partout, sous ses ongles, dans ses cheveux, sous sa peau, dans son sang. Elles le sentaient qui recouvrait leurs organes, s'était infiltré. Elles n'avaient jamais voulu de cette intrusion, elles avaient voulu rester maîtresses de leur corps mais elles se rendaient compte qu'elles ne les avaient pas eu, que seul la 999ème avait réellement le contrôle. La 999ème avait toujours été à leur tête, avait toujours eu les rennes. Elle s'était servie des émotions déjà présentes bien sûr, mais elle les avait utiliser pour son propre vouloir, pour ses propres buts : la violence. Violence et colère constantes qui leur avait déchirait les intestins et brûlé le coeur.
— T'inquiètes pas Kate, je sais ce que c'est, t'as pas à t'en vouloir. L'important pour l'instant c'est que tu sois venue, je vais pouvoir t'aider.
Les sanglots la secoue de plus belle. Si. Si, c'était elle. Elle avait fait ça, avec ses propres mains. La 999ème avait été au commande mais c'était elle, son corps, qui avait fait toutes ces choses ignobles, qui avait fait tant de mal à ces gens. Même pour les membres d'Hydra qu'elle avait attaqué elle avait de l'empathie, alors même qu'elle savait que la plupart était des ordures fascistes. Ses émotions à elles avaient été utilisées pour faire tout ça, le symbiote n'avaient été que le catalyseur qui avait permis de concrétiser les choses mais les sentiments, les idées, les intentions ? Tout cela lui appartenait, à elle et personne d'autre. Elle avait voulu jouer les héros mais elle se rendait compte désormais qu'elle n'en avait pas l'âme. Non, dans le fond, elle était une vilaine. Elle en avait le cœur. Elle en avait l'esprit. Elle en avait la façon de penser.
— Viens t'asseoir, tu peux m'expliquer ce qu'il t'es arrivé depuis la dernière fois.
Elles ont du mal à trouver le canapé, toutes tremblantes qu'elles sont, mais elles finissent par s'asseoir. Ce n'est pas la meilleure des qualités, mais elles sont trop déboussolées pour faire attention à ce genre de détail, au fait même qu'elles n'étaient jamais venues ici, dans l'intimité de Peter, là où nul autre super-héros n'était jamais allé parce qu'il ne voulait pas qu'ils y viennent. Non, elles sont trop concentrées sur la douleur qui les étreint toujours de plus belle. Elles repèrent juste du coin de l’œil le film que regardait Peter précédemment, encore ouvert sur l'ordinateur. Elles s'y accrochent à ce film, voilà un truc que Kate connaît, qu'elle a vu par le passé. Quelque chose qui n'appartient qu'à elle et pas à Agony. Les araignées extraterrestres, voilà ce qui les ramène sur Terre.
— Quand je suis partie, après avoir attrapé cette cochonnerie, je… J'suis restée enfermée chez moi. Un bon moment d'ailleurs. Et puis... (Elles hésite. Le dire ? Ne pas le dire ? Dieu, elles ne sont pas censées en parler !) Steve m'a contacté, il voulait me parler, s'assurer que tout allait bien pour moi vu que je ne suis pas recensée. Et puis je suis allée au S.H.I.E.L.D., je voulais trouver des infos sur Venom et tout mais Hydra a attaqué. Ils savaient pour moi et ils me voulaient, ils voulaient que je devienne leur arme. J'ai pas totalement cédé au symiote tu sais, j'étais encore beaucoup Kate à ce moment-là. Et puis j'ai vu une amie à moi un peu plus tard et je… J'ai commencé à un peu plus péter un câble, à être violente, mais si on me poussait pas je réussissais à m'en sortir, tu vois ? Mais là...
Elles prennent leur tête entre leurs mains, le plus horrible est à venir, ce qu'elles allaient regretter à jamais allait se produire. Elles s'osaient même pas vraiment l'avouer et les pleurs redoublèrent de plus belle alors que la pensée même de ce qu'elles avaient fait repoussait un peu plus le symbiote qui s'accrochait encore et encore. Il ne partirait pas avec la volonté, elles le savaient, mais elles pouvaient tenter de le tenir le plus éloigner possible.
— J'ai enlevé le vice-président du Parti Collectif avec une amie. Cette nuit-même. Je l'ai enlevé et séquestré et brutalisé. J'ai fait du mal à ceux qui venaient le secourir et j'ai laisser on amie se faire arrêter alors que je m'enfuyais, comme si elle ne comptait pas un seul instant pour moi. Et je… J'en peux plus, je vois tout ce que j'ai fait et je me déteste tellement...
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Lun 18 Juil - 21:49
Alors qu'elle se dirige vers le canapé, et que je l'accompagne lentement, une pensée domine mon esprit. C'est encore ma faute. A chaque fois ça m'arrive, inévitablement, depuis que j'ai commencé, et pourtant je fais toujours la même erreur. Je me rapproche de quelqu'un et il lui arrive des merdes. C'est pas juste une question de malchance, ou simplement que je porte la poisse. J'ai choisi cette voie, et à cause de ça un jour ou l'autre, tous les gens qui me sont chers le paient. Kate, je la connais depuis peu, et déjà elle est dans une situation horrible par ma faute. Je devrais réfléchir à des moyens de l'aider, me concentrer pour arriver à une solution. Mais je peux pas m'empêcher de penser que si elle ne m'avait jamais connu, elle n'en serait pas là. Elle ne passerait pas la soirée effondrée dans l'appartement, avec l'impression dérangeante de perdre la tête. J'sais pas si ça fait de moi une bonne ou mauvaise personne, me dire que je préférerais ne pas connaître ces gens, plutôt que les voir souffrir à cause de moi. Et c'est quoi l'alternative ? Me séparer de tout le monde, vivre continuellement seul ? J'pense pas en être capable non plus.
Finalement c'est Hawkeye qui va me stopper dans l’apitoiement. Faut que je me concentre, c'est pas le moment de penser à toutes ces choses. Elle a besoin d'aide, et actuellement j'dois être le mieux placé pour lui en donner. C'est déjà ça, elle a su venir jusqu'à moi. Personne a New-York, sauf Brock évidemment, ne doit avoir mon expérience avec les symbiotes. La chance qu'ils ont, tous ces gens qui ne se rendent pas compte qu'un alien peut s'attacher à eux et les faire sombrer. Kate a donc choisi de venir me voir, plutôt que de rejoindre Eddie, c'est un très bon signe. Ça veut dire qu'elle est loin d'avoir sombré justement. Concentration Peter, t'as connu pire, ça va être un jeu d'enfant... Mouais, bien essayé, mais ça va être compliqué de me convaincre.
Je me concentre justement sur mon interlocutrice alors qu'elle commence à raconter. Enfermée chez elle, puis avec Steve. Jusque là c'est très bon, rester seul est sans doute la meilleur solution face à un symbiote. Moins de risque de péter un plomb quand on n'a aucune interaction. Mais bon, c'pas génial comme solution. C'est bien pour s'y habituer, comme base. Sa seconde décision est la meilleure à prendre, rester accompagné, avec des gens de confiance. Huhu, voilà que je parle de mes prétendus adversaires comme des gens de confiance. Désolé Tony, mais je ne vois personne de plus efficace, pour, garder un œil sur quelqu'un que Captain America. C'est dans la suite de son récit que ça commence à prendre un tournant moins réjouissant. J'aurais du être là pour l'aider, si seulement il n'y avait pas eu le RA pour rendre la situation encore plus compliqué. Non, ça ne sert à rien de blâmer les événements. J'aurais du intervenir malgré ça, plutôt que l'ignorer en me concentre sur moi-même. Quel abruti. A ces côtés, je l'aurais aidé dans la transition, je suis certain que ça aurait pu se passer bien mieux. Encore qu'elle n'a rien fait d'horrible pour l'instant. Le sentiment de perte de contrôle de soi, ça l'est, je dis pas le contraire, mais elle n'est pas encore dans l'irréparable.
Kate marque une pause, elle a l'air d'avoir du mal à continuer. J'ai envie de me rapprocher, faire un geste un minimum réconfortant au moins. Mais j'hésite, je ne suis pas encore sûr d'une chose. Clairement, Agony a récupéré le savoir de son père. Elle sait qui je suis, où j'habite. Est-ce que, comme Carnage, elle a aussi hérité de la haine ? Si oui, le geste réconfortant risquerait d'avoir l'effet contraire... Tant pis, je peux pas laisser quelqu'un que j'apprécie comme ça. Alors que je me rapproche d'elle sur le canapé, elle reprend le discours. Et arrivent les révélations plus problématiques. J'ai entendu parler de l'enlèvement, mais loin de me doutais que Kate était derrière. C'est un truc digne de la Confrérie, j'ai du mal à imaginer l'Avengers que je connais le faire. Finalement elle arrive à la fin. En terminant sur une note particulièrement sombre. - Kate, désolé de te le dire comme ça, mais tu as tort. C'est direct, mais faut que je la réveille. Que je lui dise le plus clairement possible. T'es pas Eddie Brock ou Carnage, t'es une bonne personne. Tout ça, tout ce que tu ressens, c'est ce que le symbiote veut, c'est lui qui t'y pousse. Il veut que tu confondes vos deux identités. Tu ne te détestes pas toi, tu détestes ce qu'il te fais faire.
J'essaie de raisonner avec elle, mais je ne sais pas si ça va avoir une quelconque réussite. Elle me semble encore assez forte pour faire face au symbiote, peut-être même pour s'en débarrasser par la volonté si je la pousse dans la bonne direction. Ce que j'aurais du faire avec Eddie dès le début, l'aider plutôt que le combattre. Avant qu'il ne finisse dans l'état d'aujourd'hui, irrattrapable.
- Le fait que tu réalises à quel point ce qu'il t'as obligé à faire, Kate, ça veut dire que tu es toujours plus forte que lui. Pas que tu es devenue quelqu'un d'autre. Ce qui est essentiel maintenant, c'est que tu t'en débarrasse. Que tu le repousse. Vient alors la partie plus délicate. De ce que je sais, pour combattre le symbiote, il faut d'abord le libérer. Le laisser s'épanouir sur son corps, afin de l'en chasser. Mentalement, mais aussi physiquement, le virer de soit. Et désolé, mais pour ça tu dois d'abord le faire sortir. Le combattre à son plus fort, et le déloger. Je lui en demande très certainement trop et trop subitement. Elle vient à peine de terminer, et immédiatement je la pousse là dedans. Mais justement, il faut profiter de ce moment, qu'elle est capable de se différencier, de s'en éloigner, pour l'attaque.
Invité Invité
Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Jeu 11 Aoû - 17:50
Movie Night
Peter ξ Kate
Elles n'avaient plus pleuré comme ça depuis que le symbiote s'était attaché à Kate. Elles se souvenaient d'avoir versé plus de larmes qu'elles ne soupçonnaient leur corps de pouvoir en contenir. Elles se souvenaient de n'avoir même pas pris la peine de nettoyé le maquillage coulé sur leurs jours. Elles se souvenaient d'être restées plusieurs jours ainsi, enfermées chez elles, à manger peu et même pas se laver. Elles ne se rappelaient même plus la dernière fois qu'elles s'étaient décrassées autrement qu'en laissant le symbiote s'en occuper. Elles avaient arrêté de s'alimenter, elles avaient arrêté de dormir, elles avaient arrêté de faire des efforts esthétiques. S'étaient tout simplement laissées couler pour ne plus sortir du fond du vide social. Elles avaient pensé que tout cela affaiblirait le symbiote, sans comprendre que c'était Kate la seule à subir les conséquences de ces choix de vie lamentables.
— Kate, désolé de te le dire comme ça, mais tu as tort. (Elles redressent la tête pour le regarder, les yeux écarquillées. Tort ? Comment pouvaient-elles avoir tort ?) — T'es pas Eddie Brock ou Carnage, t'es une bonne personne. Tout ça, tout ce que tu ressens, c'est ce que le symbiote veut, c'est lui qui t'y pousse. Il veut que tu confondes vos deux identités. Tu ne te détestes pas toi, tu détestes ce qu'il te fais faire.
Était-ce vrai ? Était-elle vraiment une bonne personne ? Le symbiote augmentait ses sentiments, mais ceux-ci venaient bien d'elle, non ? C'était ce qu'elle avait au fond d'elle qui l'avait changée en monstre, ses propres envies cachées. Ah, Freud aurait adoré les symbiotes à n'en pas douter. Mais Kate n'était pas Freud et elle ne savait pas à quel point ce qu'elle avait dit et fait était elle. Peut-être que c'était Peter qui avait tort, qu'elle était le monstre et que le symbiote s'était contenter d'en apporter la preuve ultime. Mais à cet instant précis ? Elle s'en foutait de savoir qui avait raison et qui avait tort. Elle avait besoin qu'on lui dise qu'on croyait qu'elle n'était pas un monstre, besoin qu'on croit en elle, la vraie elle, celle qu'elle avait longtemps pensé être avant que le symbiote ne vienne lui retourner la tête.
Elle attrape Spidey pour venir le serrer contre elle, pleurer sur son épaule. Elle avait vraiment besoin d'entendre ce qu'il venait de dire, cela lui avait fait un bien fou d'entendre quelqu'un enfin comprendre, enfin voir autre chose que le monstre visqueux violet qui prenait le contrôle. Peut-être était-ce parce que lui aussi avait porté un symbiote un jour, mais elle était soulagée d'avoir enfin quelqu'un qui comprenne ce contre quoi elle se battait quotidiennement, et plus encore à ce moment précis. En son sein, elle sentit le symbiote s'agiter, sensation étrange qui parcourait l’entièreté de son corps.
— Le fait que tu réalises à quel point ce qu'il t'as obligé à faire, Kate, ça veut dire que tu es toujours plus forte que lui. Pas que tu es devenue quelqu'un d'autre. Ce qui est essentiel maintenant, c'est que tu t'en débarrasse. Que tu le repousse. Et désolé, mais pour ça tu dois d'abord le faire sortir. Le combattre à son plus fort, et le déloger.
La jeune femme se détache soudain de lui, comme choquée. Il ne la comprenait pas alors ? Il ne comprenait pas que c'est ce qu'elle avait tenté de faire dès le début, que c'était le combat qu'elle avait mené depuis plus d'un mois ? Était-il finalement comme les autres ? Ou était-ce le symbiote qui lui déformait les pensées, la forcer à voir ces remarques comme une agression ?
— J'ai déjà essayé. J'ai tenté mais j'ai… Je ne sais pas, je...
Sa voix meurt dans sa gorge. Elle sait que le symbiote peut lui déformer les pensées, elle l'a toujours su mais elle ne l'avait jamais pensé, n'en avait jamais émit l’hypothèse concrète comme elle venait de le faire. Jamais n'avait-elle était aussi consciente de ce que l'alien qui avait pris possession de son corps avait pu lui faire faire. C'était nouveau, comme si elle retrouvait enfin la vue après avoir porté des lunettes qui simulaient l'alcoolémie. Elle était elle-même, finalement. Elle était Kate. Elle n'était pas Agony. Le symbiote en elle se déchaîna.
— Non ! (Elle s'était levée d'une bond pour s'approcher de la fenêtre. Rester loin de Peter pour éviter tout incident si elle venait à ne pas réussir) Je peux le faire. Je peux le faire. Plus jamais… on ne se servira de mon corps… contre ma volonté...
Elle s'était faite cette promesse après l'agression. Elle avait toujours cru que cela signifierai repousser tout agresseur, empêcher les gens de faire le même genre de chose à d'autres femmes, combattre le crime. Et c'était le cas, en partie. Parce qu'il y avait le rester. Se servir du corps de quelqu'un pouvait prendre bien des formes auxquelles elle n'avait pas pensé. Elle en avait eu la preuve. Et cette fois la promesse tiendrait. Quoi qu'on veuille lui faire faire, jamais on ne la reprendrait à se faire utiliser de quelque façon que ce soir. Elle se le jurait.
Elle sentit la sensation désormais habituelle du symbiote qui la recouvrait et prit une grande inspiration. Elle pouvait le faire, elle savait qu'elle le pouvait. Alors elle se concentra. Elle ferma les poings, s'entaillant ses propres mains, les yeux clos. Et toute sa force, toute sa volonté se ligua contre le symbiote.
Comment Kate s'en sort-elle de cette façon ?:
PILE - Kate réussit à repousser le symbiote par la "manière douce".
FACE - La "manière douce" ne réussit pas et Kate s'énerve, trouve autre chose.
Si FACE, comment cette nouvelle méthode fonctionne-t-elle ?:
PILE - Cela semble fonctionner.
FACE - Le symbiote reprend doucement le contrôle.
Mais elle a beau se concentrer, elle n'y arrive pas. Elle ne sent pas sa délivrance s'intensifier, au contraire elle sent que le symbiote guette la moindre faiblesse de sa part pour reprendre le dessus et la faire redevenir ce qu'elle avait été. Mais elle ne le serait plus, plus jamais, elle le refusait. Jamais plus le klyntar ne jouerait avec elle.
Elle plonge la main dans la substance visqueuse et violette pour aller chercher sa jambe humaine en dessous et la botte qu'elle porte à cet endroit. Elle fouille, tente de combattre l'envie pressante d'arrêter que lui envoie le symbiote. Et puis elle la sort. La dague Orichlc. Elles l'avaient trouvée devant la porte et l'avaient identifiées. Elle ne savait pas d'où elle venait mais elle ne laissait qu'elle la toucher, alors elle l'avait gardée. La dague pouvait couper bien des choses. Elle espérait que ce serait vrai pour le symbiote.
Kate porta la dague à son bras et racla brusquement le symbiote qui se détacha, l'envoyant à terre. Oui. Ça fonctionnait. Kate écarquilla les yeux, presque prête à crier de joie. Elle ne le fit pas, trop occupée à continuer de retirer le symbiote, déterminée, prête à tout. Elle se coupait en le faisant, saignait déjà à plusieurs endroits. Elle s'en foutait. Elle semblait réussir à retirer le symbiote et c'était l'important. Elle menait la danse. La dague faisait ça. Du moins le pensait-elle. Sans savoir que la dague n'était que l'objet auquel elle se raccrochait pour faire parler sa propre force, sa propre volonté. Elle réussissait enfin à surpasser le symbiote.
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Jeu 11 Aoû - 17:50
Le membre 'Kate Bishop' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
#1 'Pile ou Face' :
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#2 'Pile ou Face' :
Peter Parker Avenger
Date d'inscription : 28/10/2015 Messages : 192 Multicomptes : Jean-Akira Ivankov Dollars : 563 Avatar : Donald Glover Surnom : Spidey, Pete', Puny Pete' Nom de code : Spider-Man Pouvoir : Mordu par une araignée radioactive, il a la force et bla bla bla. Métier : Photographe, étudiant, vengeur masqué. Race : Radioactive BDSM stands for BONDAGE DISCIPLINE SPIDER-MAN
Does whatever a spider can- like scurry away immediately at any signs of danger.
Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Lun 15 Aoû - 1:32
Ça a l'air de fonctionner jusque là. Kate se rapproche et elle me sert dans ses bras. Eddie n'a jamais fait ça, clairement je m'en sors mieux qu'habituellement. Et clairement elle est moins perdue que le sont les autres porteurs de symbiote. Elle semble aussi s'en sortir mieux que moi quand j'avais le costume corrompu, il m'avait fallu une intervention forcée pour réussir à m'en défaire. Avec un peu de chance, je vais continuer de trouver les bons mots et tout ça finir bien, sans aucun bobo. Oui je viens de dire bobo, ça arrive quand je panique, je contrôle plus mes mots, arrête de me juger cerveau. Maintenant il s'agit de réfléchir sur les mots justement, et trouver les bons pour éviter que Hawkeye ne pleure encore plus sur mon épaule. C'est pas vraiment ma spécialité tout ça. J'suis doué avec les phrases quand il s'agit de lancer des répliques stupides et autres remarques idiotes. Et je me débrouille avec les symbiotes quand faut leur taper dessus pour les empêcher de m'arracher la tête. Alors forcément, j'suis légèrement paumé quand les deux situations se mélangent. Malgré mon expérience avec un extraterrestre semblable, j'ai bien l'impression que c'est différent pour tout le monde. Et que je risque de faire une bourde en ne prenant en compte que ma façon de le ressentir.
Qui plus est, si je m'entends bien avec elle, je ne connais pas Kate si bien que ça. Je sais pas ce qui va la rassurer, ou au contraire risque de l'énerver. Voilà, alors que je tente de continuer, de l'aider dans le combat en lui expliquant ce qui me semble être la meilleure solution, la jeune femme le prend moins bien. Elle recule soudainement, choquée. Merde. Pas le temps de réfléchir à mon erreur, faut que je trouve un truc pour la rassurer. Elle semblait aller vers du positif, un côté plus humain. C'est forcément la bonne direction, il était encore trop tôt pour la pousser vers l'affrontement direct. Alors que je m'apprête à ouvrir la bouche une nouvelle fois, et toujours en ne sachant pas vraiment quoi dire à l'avance, j'improvise au fur et à mesure et ça doit être assez flagrant. L'Avenger me devance, hésitante d'abord. Je comprends toujours ce qu'elle a du mal à exprimer. Vaincre le symbiote soi-même paraît impossible après l'avoir porté un temps. Comme essayer de se débarrasser de sa propre personnalité... Ouais, conceptuel comme comparaison, mais c'est bien ce que je veux dire, c'est un sentiment antinaturel. C'est sans doute ça l'arme principale du symbiote, faire croire qu'il est essentiel à son hôte.
Soudainement Kate se lève d'un mouvement rapide. Par réflexe je commence par la suivre. Puis me passe par la tête l'idée qu'elle s'éloigne justement de moi. Faut que je lui laisse de l'espace... et puis si elle s'apprête à attaquer, vaut mieux avoir un minimum de distance. Par sécurité. Urgh ça me fait passer pour un enfoiré de toujours penser comme ça, imaginer le pire avant le reste. Quand elle parle, cependant, c'est rassurant. La super-héroïne a décidé de combattre. Parfait, le "plan", c'est légèrement exagéré d'utiliser ce mot pour ce que je suis en train de faire, se déroule relativement bien jusque là. Ça pourrait être mieux, mais aussi bien pire. Faut rester optimiste. La symbiote la recouvre, reste maintenant à voir si Agony a immédiatement remplacé Kate. Le peu de mouvement semble indiquer que oui. Que je ne vais pas avoir à combattre une femme que j'apprécie au milieu de mon salon. Cependant, il indique aussi que le symbiote ne recule pas. - Kate tu Je suis coupé quand mon interlocutrice décide subitement d'agir. Avec une dague... Ok, je m'attendais définitivement pas à ça. Elle découpe l'extraterrestre, et se blesse petit à petit. La créature est clairement sur la défensive, c'est Hawkeye qui a l'air de l'emporter jusque là. Seulement je peux pas rester stoïque alors qu'elle saigne, s'inflige une telle douleur pour se débarrasser d'un truc qu'elle n'a eu que par ma faute.
Tant pis, je voulais absolument éviter la manière forte, mais je peux pas la laisser se mutiler. Qui plus est, ça sera tout de même plus doux que je ne le pensais. La jeune femme repousse une bonne partie du symbiote, mon intervention ne sera que pour lui venir en aide. Plutôt que la combattre contre son gré. Mes doigts se tournent vers le smartphone estampillé Tony Stark pour utiliser une application personnalisée. Aussitôt, sort de ma chambre le costume, se déplaçant à l'aide des trois longs membres dans le dos. Il m'entoure pour me permettre de l'enfiler rapidement. J'ai pas pensé à demander une fonction sonore, crotte. Heureusement, bidouiller les haut-parleurs devraient transformer n'importe quel mp3 en son beaucoup trop strident. Pratique d'être un petit génie dans ces situations. - Désolé Kate, ça va pas être agréable. J'ajoute tout en modifiant rapidement le bras droit à l'aide de mes appendices électroniques. Maintenant que les quelques secondes d'ingénierie sont passées, me reste plus qu'à lancer une chanson. Evidemment que Tony a inclus un lecteur de musique sur une armure de combat, et évidemment que les seuls morceaux sont du ACDC.
Alors que mon bras balance le son en direction de la Bishop, le symbiote fuit encore plus rapidement. Heureusement que je vis à New-York, là où quand le voisin fait du boucan, on se contente de taper contre les murs. Plutôt que se forcer à avoir une interaction sociale avec quelqu'un vivant dans son immeuble. Demain je mettrais un mot, pour excuser ma chaîne hifi défaillante... Faut que j'achète une chaîne maintenant. Dans tous les cas, ça devrait éviter à Kate de se blesser un peu plus. Il nous reste à trouver où caser la matière symbiotique, maintenant.
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Mer 17 Aoû - 15:46
Movie Night
Peter ξ Kate
Kate ignorait la douleur que chaque coupure provoquait en elle, savourant chaque seconde un peu plus la sensation d'individualité qu'elle ressentait un peu plus de secondes en secondes. Elle sentait le symbiote partir, le sentait qui s'arrachait de force à sa conscience pour ne plus laisser qu'elle. Elle se rendait soudain compte comme son esprit avait fourmillé en sa présence, toujours à lui souffler des idées, toujours à vibrer d'envie et de sensations. Elle n'était jamais seule et elle n'était jamais tranquille, piégée dans un bruit incessant que l'on entendait même pas. C'était la même sensation que si elle avait soudainement collé sa tête contre une enceinte à fond lors d'un concert. Le méli-mélo de notes qui emplissait chaque parcelle de son esprit et qui faisait sauter son coeur à un rythme reffrainé, comme une nausée que l'on ressentirait dans une boucle de cinq secondes. Si elle avait eu conscience de ce bruit, de ces sensations, elle aurait pu hurler, et hurler, et hurler, à s'en arracher la gorge et s'en déchirer la voix. Mais elle avait vécu avec pendant des jours, des semaines, prise dans un tourbillon sans fin d'émotion qu'elle ne ressentait même pas. Prisonnière d'une cage sans barrière.
La liberté avait un goût de silence. Elle savait qu'elle était encore là, elle entendait ses propres pensées. Mais il y avait cette impression de vide, comme si rien d'autre n'existait sinon ses propres mots, ses autres idées. Elle ressentait toutes les limites de son humanité. Pensée brève, silence cérébral, connaissance partielle du monde. Plus de force, plus de mémoire génétique, plus de spider-sens. La simple normalité de son être, la simple fragilité de l'homme. C'est à cet instant qu'elle eut peur. Elle n'était qu'une simple et pauvre humaine fragile. Elle n'avait rien fait de sa vie, rien accomplit. Elle n'était encore qu'une gosse, une adolescente aux caprices sans fin qui voulait croire que sa vie était exceptionnelle. Mais elle n'était pas exceptionnelle. Elle était comme les autres. Comme tout le monde. Elle n'était pas unique, elle ne l'avait jamais été. Son geste se suspendit, incertain et elle fixa la dague quelques instants, acier froid où perlait la chaleur âcre du sang. Elle n'était rien, sinon un clône. Clône de milliers d'être, clône d'ancètres et de légendes, clône d'histoire qui valait la peine d'être racontés et d'autres qu'on gardait pour soi. Et c'est comme ça que le symbiote commença à reprendre le dessus, s'insinuant en elle comme la peur panique qu'il venait de créer. Elle ne remarqua pas Peter. Elle ne remarqua pas l'armure d'araignée. Pas avant que le son ne frappe.
Alors la sensation revient, le coeur battant qui suivait un rythme effrainé. Mais ce n'était pas pareil, cette fois le symbiote ne créait pas le bruit. Non, c'est le bruit qui attaquait et le symbiote criait, pas d'un cri véritable que les oreilles pouvaient percevoir. Un cri mental, interne, qui faisait exploser la cervelle de Kate en millier de morceaux. Se prendre le crâne dans les mains ne changea rien, le cri persistait encore et encore, et Kate se mit à hurler de concert. Tenta de hurler de concert. Car aucun son ne sortit, comme si elle était soudain devenue aphone, incapable de sortir le moindre son. Le goût aigre-doux du symbiote lui remonta dans la gorge, lui sortit par la bouche, par les narines. Elle sentait des larmes visqueuses sortir de par ses yeux, ses plaies en dégoulinaient. Elle était à genoux, elle ignorait depuis combien de temps. Le symbiote tombait lourdement au sol et s'enfuyait, loin de ce bruit qui l'attaquait. L'esprit de Kate se battait, le repoussait de plus belle jusqu'à ne plus rien rester. La musique ne faisait plus rien à Kate, elle ne l'entendait même pas. Il n'y avait plus que la délivrance, inespérée et pourtant tant attendue.
Elle se redresse, nue au milieu du salon de Parker, dépouillée de ses vêtements en matière symbiotique. Elle regarde à droite, puis à gauche, les lèvres étirées en un grand sourire qui n'a rien d'heureux et rien de triste. Rien qu'un sourire là, plaqué sur son visage. Ses épaules se secouent lentement, elle pense que s'en est fini et s'apprète à se relever mais ses jambes la portent à peine, tremblante de fatigue et de peur. Elle enfonce le poignard dans le sol, sur une partie de symbiote qui tente de remonter malgré le son. Et puis elle rit un peu, rien qu'un peu, avant de s'étrangler et se repencher en avant pour vomir, encore et encore, délaissant son petit déjeuner et le reste de Klyntar, déversant une masse violette putride. Et elle rit encore, quand elle le peut de nouveau. Elle rit encore et encore, regarde ses coupures qui saignent et rit de plus belle. Libre, elle est libre. Le rire ne s'arrête pas, la voilà hystérique, incapable d'y croire, son esprit tentant de la protéger de l'épreuve qu'elle vient de vivre. Elle regarde Peter dans les yeux, ouvre la bouche pour parler. Et puis elle chute sur le sol et le noir se fait.
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Peter Parker Avenger
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Jeu 18 Aoû - 22:34
Elle se découpe toujours alors que je m'avance pour agir. Je remarque à quel point le symbiote se débat, essaie de reprendre contrôle à chaque instant. Terrible ces bestioles. Parce que oui, suffit pas de réaliser qu'on en a plus envie. Il ne va pas répondre "ok, tant pis, je trouverais un nouvel hôte, on s'est bien amusé !", et accepter la séparation comme un ancien couple restant en bons termes. Il est plutôt du genre à se forcer, peu importe l'avis de son partenaire. Alors derrière le combat physique auquel j'assiste, doit aussi se dérouler une bataille mentale. Qui pousse Kate à agir de façon aussi extrême, se blesser comme elle le fait. Bien sûr ce genre de trucs ça n'arrive pas aux Eddie Brock du monde. Ce sont les gens biens qui doivent affronter des machins horribles, semblant impossibles à surmonter, parce que le karma c'est des conneries. Quand on veut faire une action juste, on s'en prend plein la tronche. C'est beaucoup plus facile d'aller vers le négatif, comme le prouve cet extraterrestre dégueu. Forçant Hawkeye à vivre ce moment parfaitement désagréable, sans que je ne puisse l'aider plus que ça. J'interviens, évidemment, mais ça rend pas l'expérience plus sympa.
J'ai beau être un petit génie, je ne trouve aucun moyen indolore d'aider l'Avenger. Ainsi je balance le son dans sa direction. Et ça marche, j'suis un peu surpris. Désolé d'être pessimiste, mais j'ai l'habitude de toujours craindre le pire. Entre mon intervention, et Kate qui ne s'arrête pas de combattre, le symbiote a l'air d'être surpassé. Il s'éloigne. Si je n'étais pas aussi impliqué, je remarquerais certainement plus à quel point la scène semble sortir d'un film d'horreur. La matière visqueuse quitte Hawkeye, lui échappant du visage, des plaies. C'est un truc auquel on s'habitue ça, quand on a de l'expérience dans le métier. Pas cette situation particulière, mais le principe de voir des choses aussi horribles, et garder son intégrité. Être capable de réagir, garder un semblant de calme, malgré ce qui se déroule sous nos yeux. C'est essentiel si on veut être efficace. Alors je parviens à ignorer, d'une certaine façon, les images dérangeantes. Ça me reviendra sans doute à l'esprit plus tard, c'est le désavantage. Et malgré la résistance, ça fait forcément mal dans ce type de contexte. Quand c'est ma faute et que c'est une amie qui vit ça.
C'est à peu près à cet instant que je remarque que... que hum... qu'elle est nue. Une brève seconde, par réflexe, je me retourne presque, histoire de lui laisser une vague intimité. Puis je me souviens que y'a une créature dangereuse à repousser, qu'actuellement mon bras tournée vers elle est assez essentiel. Voilà, concentrons-nous sur le symbiote, plutôt que penser à la femme canon nue se, non c'est ça que faut éviter ! Concentration Peter. Si t'étais encore adolescent je t'en voudrais moins, mais là essaie d'ignorer le reste. En plus j'viens de réfléchir sur notre capacité à mettre de côté ce que l'on voit dans des moments importants. Ça la fout super-mal. Toujours pas vaincue, Kate poignarde au sol le symbiote. Ok, dans ce moment, je peux pas m'empêcher de l'admirer un peu... J'veux dire mentalement, la personne, pas visuellement. Elle est confrontée à cette horreur, en vient à bout, et même là ne s'arrête, continu dans le combat. C'est assez remarquable. Bon maintenant s'agit de terminer cette sale histoire. Je lance de la toile vers un tiroir éloigné. Normalement y'a mes affaires de chimie dedans, de quoi enfermer, au moins pour un temps, notre ennemi. Je ramasse une énorme fiole alors que Kate vomit ses restes. Du dernier repas et du Klyntar. Finalement je reviens vers elle pour enfermer le liquide, se débattant. C'est pas parfait comme solution, mais ça suffira le temps de trouver mieux. Tony ou Reed, ils devraient avoir de quoi m'en débarrasser.
Alors que je m'approche de la survivante, mon masque se défait seul. Elle rigole, je la comprends, mais ça reste inquiétant. Je veux trouver les bons mots, la soutenir. Mais avant de les trouver, elle s'arrête et tombe à terre. - Kate ! Pas très original, c'est tout ce qui me vient. Le costume me quitte à ma demande, pour me laisser l'attraper et vérifier son pouls. Il est régulier. Après ça le silence tombe finalement. Je reste sans bouger quelques instants, haletant étrangement par rapport à mon peu de participation. - C'EST TERMINÉ MAINTENANT, CE BOUCAN ?! Le moment est brisé quand le voisin du dessous accompagne sa question de coups sur son plafond. Avec un balais, apparemment. Je me lève en portant Hawkeye, et vais l'installer dans ma chambre. Avant de sortir quelques fringues sur le lit, histoire qu'elle puisse s'habiller quand elle se réveillera. De mon côté, je vais m'écrouler sur celui de Matt'. Tant pis pour lui, s'il rentre cette nuit il aura le canapé. J'arrive pas à dormir évidemment, j'observe la fiole pleine de symbiote et j'écoute attentivement, pour être là si elle se réveille soudainement.
Invité Invité
Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Mer 7 Sep - 11:00
Movie Night
Peter ξ Kate
Elle avait l’impression de flotter dans une bulle de bien-être, pourtant le froid lui enserrait la poitrine. Elle avait l’impression d’être sur le point de vomir mais elle savait aussi que son estomac était vide. Ses pieds se posèrent alors sur le sol et elle se retourna pour faire face à une plaine. L’herbe haute lui caressait ses genoux nus, lui procurant d’étranges frissons qui lui remontèrent le long de la colonne vertébrale. Elle avança lentement dans la plaine, espérant trouver un endroit où se poser. Elle entendit une voiture passer à côté d’elle mais il n’y avait rien que l’immensité de la pleine. Elle accéléra, finit par courir. Pourquoi le décor ne changeait-il pas ? Pouvait-il vraiment y avoir une plaine aussi grande et aussi plate ? Elle ne savait plus, elle voulait juste voir l’endroit changer, alors elle courut et courut et courut, au point même de ne pas voir devant elle que le vrai vide se profilait. Elle tomba en chute libre pendant des heures avant d’atterrir finalement sur un sol dur et froid, comme humide, gluant presque. Elle se redressa pour se retrouver face à une personne sans visage. Elle pencha la tête sur le côté, ne comprenant pas trop. La personne s’approcha d’elle, attrapant son visage entre ses mains. Elle ouvrit sa grande bouche symbiotique et elle hurla.
Kate se redressa d’un coup sur son lit. La lumière lui brûla les yeux et elle les ferma immédiatement avec gêne. Plusieurs minutes s’écoulèrent avant qu’elle ne parvienne à les ouvrir réellement pour se rendre compte qu’elle n’était pas chez elle. La chambre et le lit dans lesquels elle se trouvait étaient moins grands que les siens. Elle se redressa lentement, et attrapa les fringues qui traînaient sur le lit. Trop grands pour elle, mais cela sera suffisant pour le moment. Elle le enfila en tentant de se rappeler de la veille. Est-ce qu’elle avait bu et avait fini chez quelqu’un ? Elle n’aurait pas pu avec le symbiote, elle n’avait pas touché à une goutte d’alcool depuis qu’elle l’avait. Elle écarquilla les yeux, avait-elle totalement perdu le contrôle ? Elle entendait toujours les petites voies dans sa tête, qui ne faisait que dire du mal d’elle. Elles étaient moins fortes. Elles ne lui donnaient plus d’ordres comme elles l’avaient fait avec le symbiote. Elles se contentaient d’être méchantes, rabaissantes. Et la présence qu’elle avait toujours senti en elle, cette dualité dans l’unité… Parties. Plus là. Plus de symbiote. Alors la soirée lui revient d’un coup et elle se met à pleurer de soulagement. Et de manque. Cette force, elle ne la sent plus. Elle qui avait été unique, si forte, elle était à nouveau faible. C’était ce qu’il lui manquait, ce grisement qu’elle avait pu avoir. Et en même temps, elle savait que c’était mal et elle se détestait de penser tout ça.
Elle avança dans la maison, ou plus vraisemblablement l’appartement. C’était loin d’être le même style que le sien, c’était plus sobre et moins cher. Elle aimait bien pourtant, ça la changeait et ça avait un petit côté rassurant, loin de l’effet impersonnel de son propre appartement. C’était tranquille, silencieux, comme s’il n’y avait personne. Peter l’avait-il laissée ici pour partir ailleurs ? Elle finit par arriver à une porte, qu’elle ouvrit pour découvrir une seconde chambre. Peter était dedans, elle le vit se redresser en l’entendant entrer dans la pièce. Avant qu’elle n’y songe vraiment, elle s’était approchée si près que leurs lèvres se rencontraient dans un baiser reconnaissant. Il l’avait aidé à se débarrasser de ce démon, et même si elle en ressentait présentement le manque, elle avait aussi cruellement conscience qu’elle aurait pu sombrer bien plus bas que ce qu’elle ne l’avait fait. Il avait su quoi faire. Il l’avait encouragée et aidée. Elle lui serait à jamais redevable pour ça.
Elle finit par se rendre compte de ce qu’elle était en train de faire, et aussi vite qu’elle l’avait initié, elle mit fin à ce baiser. Elle avait les joues rouges de gêne et elle adorait ça. Sous le symbiote, la gêne était devenue rare. Elle assumait tout, reconnaissait tout, au point de parler de chose dont elle n’avait jamais eu réellement envie de parler. Elle s’assit plus simplement près de Peter, coinçant ses mains plaquées l’une contre l’autre entre ses cuisses tremblantes. Elle ne savait pas trop quoi dire après le geste qu’elle venait d’avoir, les mots restaient coincés dans sa gorge. Quoi dire après ça ? Mais elle finit par se reprendre et c’est un peu tremblante qu’elle fit enfin.
— Merci, Peter. Je… J’ai été horrible. Tellement horrible et bornée. Quand je repense à… A tout ce que j’ai fait… J’ai envie de vomir.
Elle attrapa la main de Peter et la serra fort pour tenter de contenir l’émotion qui l’envahissait. Elle ne se sentait vraiment pas bien, elle repensait encore au sang qui coulait sur ses mains alors que ses longues griffes perçaient l’œil de l’agent des forces de l’ordre. Elle aurait pu le tuer. Peut-être qu’elle l’avait fait, elle ne savait pas. Elle l’avait au moins rendu aveugle à vie, et c’est toute l’existence de cet homme qui avait été chamboulé. Elle baissa les yeux et le sentiment de nausée remontant encore, et elle serra la main de plus belle.
— Rien de tout ça ne serait arrivé si j’avais laissé des gens intervenir. Si j’avais… Rien de tout ça ne serait arrivé si j’avais été pucée.
Voilà, elle l’avait dit. Elle ne savait pas d’où ça venait, elle qui avait toujours été tellement contre, mais elle l’avait dit. Elle avait eu tort, elle le voyait maintenant. Elle avait été du mauvais côté de la balance, elle avait laissé toutes ces choses arriver. Et elle avait causé de la douleur et peut-être de la mort. Elle avait tellement honte de ne pas l’avoir vu plus tôt, alors que cela apparaissait désormais comme l’évidence-même.
— Quand on… Quand on a la possibilité de faire les choses bien, on devrait faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas les faire mal. Et j’ai échoué à cette tâche. Je… Je dois être la pire super-héroïne du monde.
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Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Dim 18 Sep - 15:20
Regarder le plafond ne m'a jamais aidé à penser. J'suis bien plus efficace pour réfléchir au sommet d'un immeuble, à observer la ville. Là mon esprit fonctionne particulièrement bien. Allongé sur un lit par contre, j'me concentre automatiquement sur les tâches et qu'il faudrait sérieusement penser à laver l'appart'. Y'a quelque chose d'hypnotisant dans un plafond, qui pousse mon cerveau à partir dans tous les sens, sauf ceux qui m'intéressent. Ou qui sont importants. Dans ce cas, le symbiote. Ça fait plusieurs heures que je suis installé, incapable de dormir, mais tout aussi incapable d'arriver à des conclusions sur notre situation embêtante. Que faire de l'alien ? Comment s'y prendre avec Kate dans cette période légèrement post-traumatisante ? J'suis sensé être un génie et plutôt que trouver des réponses je me dis que les défauts dans la peinture du plafond représentent étrangement bien la forme d'une voiture. Un espèce de petit tout-terrain avec des grosses roues. En rouge et bleu ça pourrait rendre bien, je pourrais me la faire, avoir une spider-mobile. Non, j'ai même pas mon permis... Et je peux pratiquement voler, c'est totalement stupide. Voilà, cet saleté de plafond m'a encore éloigné du sujet important. J'crois que je vais pas réussir à être efficace là dessus, j'suppose que si je dormais ça irait mieux. Ouais, après du sommeil, je pourrais me concentrer un peu plus et réfléchir à comment la suite va se dérouler.
Maintenant ce qui serait bien, après avoir déterminé tout ça, ce serait de réussir à dormir, cerveau. Ça doit bien faire une heure que j'en suis arrivé là, et pourtant je reste parfaitement éveillé. A écouter attentivement, en cas de bruit dans la chambre d'à côté. Pour être là quand Hawkeye se réveillera. Évidemment, c'est quand je me dis ça que je commence à somnoler et rate sa levée. La porte s'ouvre, j'me redresse soudainement, et Kate s'approche. Beaucoup. Elle compte s'asseoir ou... Ok... C'est carrément mieux que s'asseoir. Alors que la surprise laisse place à l'agréable et que je me fais totalement emporter dans le moment, en oubliant tout contexte moins sympathique, la jeune femme s'éloigne. Quelques secondes passent, pendant lesquelles je me contente de lever légèrement les sourcils. Puis, forcé de briser le silence, je me décide à dire quelque chose.
-... Wow. Bon, définitivement pas ma répartie la plus recherchée. Ou bien trouvée. Bishop de son côté s'est installée, et semble encore plus à la ramasse que moi pour trouver des mots. Je compte répondre autre chose, histoire de faciliter la discussion, mais finalement elle me devance. Avec des remerciements, puis du dégoût. - On a tous des moments horribles comme ça, malheureusement ça fait partie du boulot. On passe notre temps confrontés à des trucs qu'on peut pas contrôler... L'important c'est de savoir s'en relever.
J'ai l'impression de dire des trucs totalement bateaux, comme à chaque fois que je dois faire le donneur de leçon. Puis soudainement l'Avenger arrive à une conclusion surprenante. La puce. Elle y était totalement opposée auparavant, lorsque le symbiote ne l'avait pas encore rencontrée, alors ça me prend de court. Elle a pas tort. C'est pour ce genre de situation que la puce est une bonne chose, lorsqu'elle peut aider. J'sais pas pourquoi j'y ai pas pensé avant d'ailleurs. Dès qu'elle est tombée sur le symbiote j'aurais du lui proposer, quitte à l'énerver. J'hésite à lui en parler. J'sais pas si c'est vraiment le moment, elle a beau en parler d'elle-même, j'veux pas faire le racoleur lourd. Dans un instant où, j'pense, elle a plus besoin de support que de conseils. Alors je ne reviens pas sur le sujet et la laisse continuer. Voilà, une attaque contre soi-même, ça je maîtrise, je peux aider. - Tu sais pas le nombre de fois où j'ai eu cette même pensée. Que je devais être le plus mauvais dans le business. Et, et j'pense que Thor se dit pareil quand il rentre chez lui après une mauvaise journée, que Steve Rogers a déjà pensé ça. On a tous fait des erreurs, c'est inévitable à un moment ou à un autre, et vu la nature de ce qu'on fait, du poids qu'on a sur les épaules, ça va forcément avoir des conséquences plus grandes que pour les gens normaux. Seulement c'est comme tu dis, j'pense que quand on a la possibilité de faire le bien, c'est pas juste une option, mais un devoir d'essayer.
Voilà, j'ai atteint un maximum dans le racoleur. J'voulais pas partir dans une tirade en plus, mais parfois c'est plus fort que moi. Si Logan avait été là il se foutrait certainement de ma tronche. J'vais essayer d'aller vers du plus léger comme discussion. -... Tu veux manger quelque chose ou... ou t'as besoin de quoi que ce soit ?
Invité Invité
Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Mer 26 Oct - 15:35
Movie Night
Peter ξ Kate
Elle sentait bien qu'elle n'était pas la seule gênée et cela la rassurait un peu. Tout comme la rassuraient le fait qu'il ne l'ai pas purement et simplement rejetée, et qu'au contraire sa réaction avait été un « wow ». Certes, un wow qui pouvait renfermer bien des messages, mais jusqu'à preuve du contraire cela semblait plutôt positive. Elle ne s'était plus posée la question de savoir si l'homme araignée lui plaisait depuis qu'elle avait commencé à être l'hôte du symbiote. Quand celui-ci avait commencé à la ronger, il avait emmené avec lui toute la haine qu'il éprouvait à son égard. La haine que Venom éprouvait à son égard. Et cela s'était mélangé à l'attirance qu'elle possédait déjà, jusqu'à se changer en sentiment étrange d'amour-haine à l'égard de Spidey, un genre de… possessivité ? Elle n'avait pas côtoyé le jeune homme pendant sa période symbiotique, mais au fond elle avait su. Si elle croisait son chemin elle allait l'attaquer, vouloir lui faire le plus de mal possible. Mais si elle venait à voir quelqu'un s'en prendre à lui ? Oh, cette personne ferait mieux de savoir bien résister à la douleur parce qu'elle comptait lui en infliger, encore et encore, pour lui faire payer de toucher à son spider-man.
Et la voilà maintenant, sans symbiote, enfin livrée à ses propres émotions dans leur forme la plus pure, la moins souillée, la plus sienne. Ce qu'elle ressentait n'était pas exagéré, ce n'était que ce qu'elle ressentait, et elle ne savait pas les contrôler. Elle sentait ce tourbillon de choses positives que le symbiote avait bloqué tout ce temps, et ce tourbillon de choses négatives qu'il avait laissé sur son passage. Elle sent une immense reconnaissance à l'égard de Peter alors qu'il tente de la réconforter comme il peut avec l'un de ses discours, le même genre qu'il avait déjà fait lors de leur échange avec les fans des Avengers sur internet. Ah, le bon vieux temps, le moment où tout ce qu'elle pensait c'était « Quel idiot, mais c'est plutôt mignon ». Aujourd'hui tout était compliqué. Tout ce qu'elle ressentait de positif était écrasé par la masse de négativité. Peut-être qu'elle ne méritait rien d'heureux. Elle avait fait tant de mal. Elle avait prit dans de mauvaises décisions. Peut-être qu'elle ne méritait plus que la solitude et leur malheur.
— Tu sais pas le nombre de fois où j'ai eu cette même pensée. Que je devais être le plus mauvais dans le business. Et, et j'pense que Thor se dit pareil quand il rentre chez lui après une mauvaise journée, que Steve Rogers a déjà pensé ça. On a tous fait des erreurs, c'est inévitable à un moment ou à un autre, et vu la nature de ce qu'on fait, du poids qu'on a sur les épaules, ça va forcément avoir des conséquences plus grandes que pour les gens normaux. Seulement c'est comme tu dis, j'pense que quand on a la possibilité de faire le bien, c'est pas juste une option, mais un devoir d'essayer.
Kate secoue un peu la tête. Ni Thor ni Cap n'avaient jamais fait tout ce qu'elle avait pu faire. Surtout pas Cap. Aussi en tort était-il, aussi loin poussait-il les choses aujourd'hui, elle ne pouvait croire qu'il puisse avoir fait ce qu'elle avait fait. Oh, certains avaient fait pire, mais ces personnes le faisaient-elles au nez et à la barbe de tout leurs principes ? Elle qui n'avait jamais voulu faire de mal à personne, qui au contraire avait décidé de faire ce qu'elle faisait pour défendre les personnes qui subissaient le malheur sans que jamais on ne leur vienne correctement en aide. Et voilà qu'elle avait possiblement tué, tout au moins aveuglé à vie… Elle ne pourrait plus jamais se regarder dans un miroir, elle le savait.
— ... Tu veux manger quelque chose ou... ou t'as besoin de quoi que ce soit ?
Il tente de changer de sujet pour qu'elle cesse de s'apitoyer sur son sort, et même si elle sait que cela ne fonctionnera pas, elle lui en est reconnaissante. Au moins, il tente quelque chose pour la faire aller mieux, même si elle doute que quoi que ce soit puisse un jour la faire aller mieux. Elle est ainsi à vie, elle en est sûre. Ce genre de marque ne peut pas s'effacer, elle sait ça mieux que quiconque. D'avoir son corps ainsi possédé, sans qu'on ne l'ai voulu… Elle l'a vécu deux fois déjà et elle ne le supporte pas, elle se sent si sale. Une salissure qui n'est pas physique, et que jamais le moindre produit d'entretien ne saurait effacer.
— Je veux bien… quelque chose à manger… S'il te plaît...
Elle n'est pas totalement sûre d'avoir faim mais elle a la sensation qu'elle a besoin de remplir son estomac le plus possible. Peut-être que cela la ferait aller mieux ? Elle avait entendu dire que manger beaucoup durant un profond chagrin aidait à réparer le cœur. Peut-être que cela réussirait aussi à réparer l'âme… Elle suivit Peter jusqu'à la petite cuisine de l'appartement. Elle ne demanda rien de trop dur, à peine un bol de céréales trempées de lait. Elle n'en avait plus pris depuis qu'elle avait douze ans, les délaissant pour d'autres goûters que son père avait jugés plus sains pour son âges, des choses qui la prépareraient bien pour la journée. Elle espérait retrouver avec délice cette nourriture qu'elle mangeait rarement.
La première bouchée ne lui fit rien, pas plus que les dix suivantes. C'est son estomac qui réagit de lui-même à vrai dire. Il s'était bien battu la veille, prêt à tout pour expulser le symbiote qui s'était accroché à lui. Mais voilà, ce matin il n'était toujours pas prêt à recevoir à nouveau le symbiote, il était toujours prêt à se battre, et il ne faisait pas la distinction entre une bouchée de céréales et un alien gluant. Alors il se remit en position de combat et comme la veille il lutta. Kate se leva pour se précipiter vers l'évier, ignorant où se trouvaient les toilettes et trop pressée de toute façon. Elle posa une main de chaque côté et à nouveau se mit à vomir, à rendre le peu qui son estomac avait et même un peu plus. Et elle pleura. Elle n'était pas prête, elle n'était pas bien. Elle sentait au plus profond d'elle-même qu'elle allait trop mal pour faire quoi que ce soit, elle se sentait même courbaturée à rester debout et elle se laissa tomber au sol, évacuant toutes les larmes qu'elle pouvait avoir. Elle était horrible. Elle était horrible. Elle était horrible. Elle était horrible.
Fiche codée par < NyxBanana >
Peter Parker Avenger
Date d'inscription : 28/10/2015 Messages : 192 Multicomptes : Jean-Akira Ivankov Dollars : 563 Avatar : Donald Glover Surnom : Spidey, Pete', Puny Pete' Nom de code : Spider-Man Pouvoir : Mordu par une araignée radioactive, il a la force et bla bla bla. Métier : Photographe, étudiant, vengeur masqué. Race : Radioactive BDSM stands for BONDAGE DISCIPLINE SPIDER-MAN
Does whatever a spider can- like scurry away immediately at any signs of danger.
Sujet: Re: Movie Night - Ft Kate Bishop Lun 9 Jan - 18:17
Les crises existentielles ça fait quasiment parti du métier. C'est pas un truc dont on te parle particulièrement avant de commencer, on imagine que taper sur des méchants ça demande pas d'introspections trop poussées. Ça devrait être tout simple, y'a des gens mauvais, ils ont des capacité, on les arrête. J'crois me souvenir que c'était comme ça à une époque. A mes débuts, les vilains apparaissaient les uns après les autres, tentant de braquer des banques et je n'avais pas à me poser de questions. J'sais pas à quel moment les choses ont changé. Et font qu'aujourd'hui je passe plus de temps à me demander ce que je fais qu'à véritablement servir la justice et le bien et tous ces machins. En y réfléchissant c'est assez évident que ça doit arriver. On vit pas dans un monde noir et blanc où l'on va toujours savoir exactement qu'on est dans le bon. C'est inévitable de parfois s'interroger. Et de se rendre compte du contraire aussi, c'est là que surviennent généralement les crises existentielles. Si c'était le genre de truc dont on se vante, je pourrais me la péter avec le nombre de fois où j'ai décidé de raccrocher le costume, abandonner la vocation. C'était pas parce que j'avais peur, que j'étais fatigué ou blessé. Y'aura toujours des événements qui nous font nous sentir mauvais, incapables ou même dangereux.
Je crois pas que raconter de tels moments aiderait Kate aujourd'hui, c'est pas le genre de crise dont on sort en entendant quelqu'un narrer les siennes. Mais ça m'est arrivé évidemment. Notre boulot est pas juste dangereux pour nous, les civils ont pas toujours tort en ayant peur des surhumains. Plusieurs fois ça m'est arrivé, d'éviter le pire de justesse. Un braqueur de banque à la technologie avancée que j'ai cru extra-humain et sur lequel j'ai cogné un peu trop fort. Un criminel qui chute d'un toit pendant une mêlée sans que je ne le remarque. Il y a d'autres exemples, des gens qui ne méritaient certainement pas autant, que j'ai envoyé à l’hôpital par mégarde, qui en ressortent avec des séquelles à vie. Et bien sûr que ça me touche, que j'me contente pas de continuer en les ignorant. Je fait tout mon possible pour éviter, malheureusement les erreurs ça arrive partout. J'pense que l'important, c'est pas de se lamenter sur ces moments, mais essayer d'aller de l'avant. Se souvenir que malgré les erreurs, on fait du bon. Est-ce que ça fait de moi un connard quand j'me dis que tout le bien que j'ai créé rattrape le mal ? Aucune idée, mais c'est ça qui me permet d'enfiler le costume -l'armure plutôt- et continuer à sauver du monde. Plutôt que rester enfermé en pensant à ceux que j'ai pu blesser.
Je n'dis rien de tout ça à Hawkeye pourtant. J'y suis déjà allé fort sur les discours racoleurs, me lancer dans un autre n'est clairement pas la solution. Et y'en a sans doute pas de solution, pas aujourd'hui en tout cas. J'vais pas pouvoir la convaincre de quoi que ce soit et tout régler par magie. Alors j'me contente d'être là pour elle et essayer de la servir du mieux que je puisse. — Je veux bien… quelque chose à manger… S'il te plaît...
Dans la cuisine, elle fait son choix sur des céréales. Argh. J'suis pas macho, je le jure, je crois pas qu'un homme doit faire preuve d'une virilité ultime, porter la moustache et appeler les femmes des nénettes. Jusqu'à quelques semaines, j'porter des collants moulants pour me balader dans la ville, y'a pas beaucoup moins viril. Pourtant, j'assume pas des masses de montrer le paquet de céréales à Kate. Un truc tout fluo, avec des jolis cœurs et une mascotte horrible, qui représente apparemment un flamand rose essayant de faire des bisous. J'suis pas certain, c'est super mal designé. Et ça me fait penser que je laisserai plus le colocataire aveugle choisir les marques de céréales quand il fait les courses. Si un super-vilain trouvait le garde manger, j'aurais la honte de ma vie. Le seul truc rassurant ce serait qu'au moins Matt se ferait tuer ou tabasser par le méchant en question. Bien fait.
On s'installe sur la petite table en mangeant notre repas sucré. Pendant un instant la situation devient presque normale. Deux jeunes adultes, on mange un petit déjeuner après avoir passé une soirée ensemble. Bon pas si normale que ça pour moi, je ramène jamais de filles à l'appart'. Mais cessons de nous apitoyer. Le moment est coupé court quand ma partenaire de table se lève pour aller vomir. Ça aussi ça arrive les lendemains de soirées normales, je suppose. J'me lève aussitôt et je la suis, avant de me souvenir que je sais absolument pas quoi faire. Pour aider, pour soutenir. Lorsque Kate se laisse tomber au sol, je trouve rien de mieux que la suivre. J'm'assoies à ses côtés et toujours sans trouver de meilleure alternative, je passe un bras autour de ses épaules quand elle se met à pleurer. - Ça va aller... J'dis ça avant de m'en rendre compte, saleté de cliché. Pour une fois dans ma vie j'ai rien de malin à dire.