You're Marvelous ft. Graham & Marvelous

« En tout cas, c'était vraiment gentil de votre part de me venir en aide. Merci encore.
-Encore une fois, tout le plaisir était pour moi. Les types comme lui insupportent. Je n'allais tout de même pas m'empêcher de lui rabattre le caquet.  »

Je souris largement à la jeune fille alors qu'elle me tendais la main. Je notais son mouvement et m'apprêtais à lui serrer la main en retour quand je réalisais que j'allais devoir utiliser la main qui était dans ma poche. Je n'avais pas très envie de couper ma transaction ici...

Et puis, ce n'était pas si bizarre de changer son téléphone de poche, si ? Au diable ce qui était bizarre ! Je sortis donc la dite main de ma poche en même temps que mon portable avant de le faire passer dans mon autre main et qu'il ne retourne se cacher dans mon autre poche.

Une fois ceci fait, je lui serrais la main à mon tour en même temps que je me concentrais pour passer un firewall un peu délicat.

« Au fait, je m'appelle Mia Lipovski.
-Hm ? Ah oui, pardon ! Graham Johnson.»

Une fois cet obstacle passé, je clignais une ou deux fois des yeux pour me reconcentrer sur la conversation. J'étais pourtant doué pour gérer deux choses à la fois d'habitude. Mais cibler des comptes bien précis pour les délester de leurs contenus, sans oublier de faire passer tout ça pour des transactions classiques et de les faire passer par tout une série d'autres comptes pour rendre le virement intraçable, c'était pas forcément évident.

« Alors comme ça Mia, ça t'arrive souvent de cogner dans des bureaucrates coléreux qui transportent leur précieux cafés ? Juste histoire de savoir s'il faut que je continue de trainer dans le coin. »

Tout se passait bien, la situation était sous contrôle, et bientôt mon compte en banque serait à nouveau bien remplis J'avais même fais ma bonne action de la journée ! Enfin ça, c'était la théorie. Parce qu'en pratique, et bien... Il semblerait que je sois un abonné à la loi de Murphy, n'est ce pas ?

Ça commença avec un inconnu qui s'approcha pour demander à la jeune femme si tout allait bien. Je me contentais de hausser un sourcil alors que je scannais l'homme des pieds à la tête du regard. Mouai, c'était facile de venir voir s'il n'y avait pas de blessé après la guerre, comme un seigneur de guerre attendrait d'être sur que son armée l'emportera avant de descendre sur le champ de bataille lui même. Et tout naturellement, la blonde rétorqua que oui, elle allait bien. Pas étonnant, puisque j'étais intervenus. Non mais les gens, je vous jure.

« C'est pas grâce à vous en tout cas, la prochaine fois, essayez de ne pas débarquer avec trois guerre de retard et -WOAW- doucement ! »

Le mec avait rangé sa tablette et sortit un arme, comme ça, tranquillement en pleine rue ! Et bien sur, c'était sur ma pomme que cet engin de mort était pointé. Par réflexe, je levais les mains en l'air, pour tenter d'apaiser le forcené, pour essayer de le convaincre de ne pas me tirer une balle au beau milieu d'une rue passante.

« Graham Johnson, veuillez nous suivre ! Il semblerait qu'il vous manque une petite partie de corps humain, une belle puce de traçage, saleté de mutant. »

Et merde. Le gouvernement. Et bien sur, nous étions loin d'avoir terminé de préparer nos puces factice à la confrérie. Dans quels ennuis j'étais moi ? D'une pensée, je coupais toutes communications entre la banque et mon téléphone et protégeait les données sensibles qui pouvaient s'y trouver. Il leur faudrait plus qu'un crack en informatique pour parvenir à mettre la main sur celles là.

Je me tournais légèrement d'un coté puis de l'autre, seulement pour constater que le mec était bien sur loin d'être seul. Dans quels ennuis je m'étais encore fourré moi au juste ? Je jetais un regard vers Marilyn, ma voiture, en espérant que ce dernier n'était pas trop teinté d'espoir. En plus ces salauds avaient mon nom... Et hors de question d'en changer à nouveau, j'aimais bien ce nom moi... Je suppose qu'il me faudrait effacer toutes les données qu'ils pourraient encoder sur moi, me trouver un alibi en béton pour cet après midi et changer la plaque de Marilyn... Mais pour ça, il fallait déjà sortir d'ici...

« Déjà, premièrement, c'est super impolis de couper la parole aux gens. Et en parlant de politesse, justement, mutant n'est pas un terme péjoratif, du moins pas encore. Est ce que je vous traites de saleté d'être humains moi ? Et puis, vous saviez pas attendre que je sois seul au lieu de foutre la peur de sa vie à Mia ? Elle y est pour rien à ce que je sache ! Hein que t'y es pour rien Mia? T'es pas avec eux hein, dis ?
- On se calme, la situation est sous contrôle, le Shield est dessus.  »

Mais dites moi que je rêve ! Le SHIELD ! Le gouvernement et le SHIELD me tombaient dessus le même jour ! Juste, le SHIELD ne s'était-il pas désolidarisé du gouvernement quand il était revenu après sa chute ? C'est possible que j'ai manqué un épisode ou deux à ce propos... J'en sais rien, les trucs politiques comme ça, c'est pas mon fort, et encore moins ma tasse de thé. J'espérais juste qu'ils allaient pas se mettre à se disputer ma personne,  je sais bien que je suis fantastique, mais peut-être pas à ce point là vous voyez... Dans tout les cas, je devais clairement avoir palis à la nouvelle. Surtout qu'elle agitait son badge sous leurs nez et que eux semblaient convaincus de la chose. Dans tout les cas, il serait plus facile d’échapper à la vigilance d'une seule personne qu'à celle de l'escadron de la mort.

« Tu plaisantes ? Non, tu plaisante pas... Bon bah les gars, je suis désolée, mais je pense qu'elle vous a salement grillé sur le coup. »

Allez savoir pourquoi, les sourires satisfaits des agents gouvernementaux ne me plaisaient pas du tout. Il n'y avait qu'un truc qui pouvait amuser ces mecs : coincer les gars comme moi. Sauf qu'il y avait un truc que les gars comme moi exécraient : être coincé par des type comme eux. De toute évidence, le fait que le SHIELD soit également sur l'affaire n'avait pas l'air de les déranger plus que ça...

Mon regard retomba sur la jeune femme qui était à mes cotés. Bon. Et bien, il semblerait que finalement, j'allais devoir tenter d'échapper à tout le groupe plutôt qu'à une seule personne... Pourquoi, systématiquement, quand je faisais un truc bien l'univers venait me taper sur les doigts ? Bon ok, j'étais aussi en train d'effectuer des transactions bancaires illégales, mais je venais aussi de sauver une gamine des griffes d'un bureaucrate excité !

Mais mon ange gardien devait avoir prit ses congés ces derniers jours, parce que la situation était vraiment pourrie. Je réfléchis rapidement -je n'avais pas trop le choix de toute façon... Il me fallait une idée pour me sortir de là. Marilyn n'était pas loin, mais il faudrait que je fasse changer ses plaques si je fuyais avec elle. De toute manière, ils avaient déjà mon nom...

« Ne rendez pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà. Veuillez nous suivre monsieur Johnson. Vous verrez, ce sera rapide et sans douleurs. »

Je poussais un long soupir. Je n'avais pas trop le choix, n'est ce pas ? Je levais les mains un peu plus haut alors que je commençais doucement à avancer vers le type qui avait prit la parole, tentant de ne pas lorgner sur ma voiture à à peine quelques mètres derrière lui.

« Ok, je vous suis. Juste, pas de violence s'il vous plais. J'ai horreur de ça. Par contre, si vous voulez faire comme dans les série télé et me lire mes droits, j'ai toujours trouvé ça classe. Puis, ça me fera une histoire sympa à raconter au club des persécutés anonymes. »

Le temps de terminer mon babillage, j'étais en face de l'homme. Je haussais un sourcil avant de doucement baisser les mains et de lui tendre mes poignets. Sauf qu'à l'instant ou il alla chercher ses menottes pour m'entraver, je collais ma main à son oreille, cherchant à atteindre le plus vite possible son oreillette. Bon ok, c'était un peu dégeu comme mouvement, mais c'était à peu près tout ce qu'il me restait. C'était quitte ou double. A la seconde ou je sentis la pièce sous ma main, je tripotais son appareil d'une pensée pour leur envoyer à tous un puissant effet Larsen dans les oreilles. En fait, je le fis aussi fort que je pu, perdant quelques secondes pour demander à l'appareil de continuer de diffuser son horreur acoustique.

Sans plus attendre, je m'élançais vers ma voiture, priant pour qu'ils soient tous pliés en deux et les mains sur leurs oreilles. Dans le pire des cas, je venais de tuer leur moyen de communication. Et si j'avais un peu de chance, je serais dans ma voiture avant même qu'ils n'aient le temps de réagir. Par chance, Marilyn était décapotée, et je n'aurais qu'à sauter par dessus la portière avant de mettre les voiles. Je profitais du fait d'avoir toujours mon téléphone en main pour rapidement envoyer un message d'alerte à mon meilleur ami et à mon amant. Niall devrait se tenir à l'écart de notre appartement le temps que je puisse nettoyer les documents officiels de mon nom. Et je comptais sur mon norvégien préféré pour m'héberger le temps que je puisse le faire.

Graham est-il parvenu à prolonger les effets de sa manipulation ?:

Je démarrais sur les chapeaux de roues, murmurant rapidement quelques encouragements à Marilyn alors que je mettais le plus de distance possible entre moi et les hommes qui avaient voulu m'interpeller. Un regard dans mon rétroviseur m'apprit qu'ils étaient déjà en communication avec d'autres gars. Ouai, ça puait l'oeuf pourris tout ça.

Et bien sur, Bettie choisit se moment pour s'agiter, sans doute mes deux idiots préférés qui s’inquiétaient. Mais j'avais autre chose à penser pour l'instant qu'à les rassurer.  Il fallait que je sorte de là vite fait. Ils avaient l'air particulièrement en colère et pas vraiment prêt à lâcher l'affaire. Note, je les comprends, j'étais un beau morceau après tout.

Je m'engageais dans une petite ruelle, évitant les grands axes, pour tenter de rejoindre un quartier uppé de Manhattan, là ou Marilyn passerait plus inaperçue. Cependant, dès que j'eus mis suffisamment de distance entre mes agresseurs et moi, je ralentis pour respecter les limitations de vitesses. Il manquerait plus que je me fasse à nouveau interpelé.

Je m'arrêtais à un feu rouge et passant ma main dans mes cheveux, en profitant également pour rapidement effleurer mon téléphone et répondre aux messages de mes amis. Je poussais un soupir et laissait mon regard parcourir la rue dans laquelle je me trouvais, à la recherche d'un hypothétique agent fédéral qui m'aurait déjà retrouvé.

Qu'est ce qui attire l'attention de Graham ?:

Mon regard tomba droit sur une caméra de surveillance et nous échangeâmes un regard. Je m'apprêtais à démarrer en trombe pour sortir de là, brouiller à nouveau les pistes, mais ça aurait été stupide. La ville regorgeait de ces caméras. Il n'y avait juste aucun moyen pour que je leur passe sous le nez à moins que... Oh...

Je sortis rapidement de ma voiture et courus jusqu'à la dite caméra, un sourire me montant déjà aux lèvres. Je la saluais d'un petit geste de la main avant de suivre du regard les fils qui la maintenaient câblée au réseaux. Le même réseaux qui devait recevoir toute les données de toutes les caméras du quartier. Je posais rapidement ma main sur le fil, fermant les yeux pour me concentrer. Premièrement, effacer toutes les images de moi. Ce fut plutôt rapide, un job auquel j'étais habitué. La seconde partie de mon plan me demanderait plus de temps cependant, et j’espérais sincèrement avoir le temps de rejoindre ma voiture d'ici à ce que ces brutes ne me tombent à nouveau dessus.

Finalement, je parvins à provoquer un court-circuit dans le système, comme me l'annonça la caméra au dessus de moi en éteignant sa diode de veille. Parfait, tout le réseaux du coin était mort. Je n'avais plus qu'à planquer Marilyn et sortir de là. Je courus à nouveau jusqu'à ma voiture et me remis derrière le volant, juste à temps pour que le feu ne passe au vert.

Bon, maintenant que la flicaille ne pouvait plus me tracer grâce à un poulet trop gras qui aurait le cul posé H24 devant des écrans de surveillances, j'avais une chance de m'en tirer. Il fallait juste que je m'éloigne de cet endroit le plus vite possible. Dès que le feu passa au vert, je mis les gaz, évitant toujours les artères principales. Je pouvais gagner un quartier chic pour que Marilyn se fonde un peu dans la masse, mais c'était risquer de me faire prendre d'ici à ce que j'y arrive...

J'avais une autre idée. C'était un peu risqué, mais pas plus que mon autre solution. Et avec un peu de chance, ça sauverait ma pauvre Marilyn de la fourrière. Je ralentis le rythme, jetant fréquemment des regard dans mes rétroviseurs pour m'assurer que la police n'était pas dans le coin, observant attentivement la rue jusqu'à trouver ce que je cherchais.

Lorsque j'aperçus finalement une maison avec un garage qui ne semblait pas occupée, je me garais en quatrième vitesse sur le trottoir pour aller coller ma main sur la porte, lui commandant de s'ouvrir d'une simple pensée, priant pour qu'il soit vide.

Le garage est-il vide ? :

Je soupirais de soulagement en notant que, effectivement, le garage était vide. Je souris et fis tout de suite demi tour pour sauter dans ma voiture et la manœuvrait rapidement pour la parquer à l’abri des regards. Je tapotais amoureusement sa carrosserie avant de griffonner rapidement quelques mots sur un morceau de papier que je laissais sur le tableau de bords avant de lui remettre le toit et de la verrouiller à clef.

« si je retrouve ce bébé en parfait état, il y aura une grosse somme d'argent en récompense.  Merci d'avance ! »

Bon, miser le destin de ma voiture sur la pingrerie des gens était peut-être risqué, mais je n'avais pas trop le choix. Je me glissais en dehors du garage que je refermais également d'une pensée avant de me remettre en route. J'étais à pied maintenant. Et ce n'était pas spécialement bon non plus. Il faudrait que je vole ou empreinte un véhicule rapidement.

Je marchais d'un pas rapide vers l'artère principale cette fois ci. Ils poursuivaient un fugitif motorisé. Il faudrait être un vrai crétin pour abandonner son véhicule en de pareilles circonstances. Ils ne chercheraient pas dans la foule. Et sur les routes peuplées, il y avait des arrêts de métro.

Je rejoins finalement sans heurt la rue principale du coin, me mêlant à la foule sans faire de vagues. Ouai, même à moi ça me faisait bizarre. Mais être moi même en cet instant attirerait trop l'attention sur moi. Et si, habituellement, je n'avais aucun soucis avec ce genre de trucs, mon but était de passer sous le radar. Et si j'utilisais habituellement une technique qui avait déjà fait ses preuves en me plaçant directement au centre de l'attention pour passer inaperçus, je n'étais pas prêt à risquer ça ici. L'équipe qui était à ma recherche était entraînée, sinon ils ne m'auraient pas chopés la main dans le sac. Donc me pavaner sous leur nez était probablement l'une des pire idée du monde.

Comme celle d'abandonner ma voiture vous me direz... Mais le métro était définitivement le meilleur moyen pour moi de m'en tirer. Un moyen de transport discret, remplis de monde, et contrôlable. Enfin, je n'avais jamais fais un truc du genre. Contrôler une rame de métro toute entière ne pouvait pas être si dur que ça cependant... Ce qui serait plus compliqué, c'était de ne mettre la vie de personne en danger, de ne pas causer d'accident. Ça risquait de me demander pas mal de concentration... Mais ce n'était que mon plan de replis, dans le cas de figure ou on me tomberait dessus une fois là dessous.

Mais ils avaient aussi mon signalement. Il fallait que je change quelques trucs si je voulais éviter d'être reconnu simplement pour la façon dont j'étais habillé. En me dirigeant vers la bouche de métro la plus proche, j’ôtais ma veste pour la pendre sur la rampe de l'escalier alors que je descendais.

Être sous terre, en présence de tout ces appareils électriques avait quelque chose de rassurant, et je me laissais aller à sourire, fier de moi, alors que je m'avançais sur le quai, allant m'installer près d'un groupe de gens plus large, pour tenter de me fondre dans la masse.

Une fois en relative sécurité, je glissais à nouveau ma main dans ma poche, attrapant mon téléphone pour envoyer un nouveau message d'une impulsion mentale. Il est possible que j'aie besoin d'un coup de main pour le coup. Et si ça m'offrait une bonne raison de voir mon amant, et bien la journée n'aurait pas été aussi pourrie que ça finalement.

Il n'y avait plus qu'à attendre le prochain métro, qui devrait arriver d'ici une minute à l'autre...

Bon, techniquement, je n'attendis que quelques minutes que la rame de métro ne vienne s'arrêter sur le quai. Mais quelques minutes, déjà c'était incroyablement long quand je n'avais rien à faire. Alors quand en plus je devais me faire discret... C'était juste l'enfer.

Mais heureusement, ma porte de sortie était arrivée et ouvrait doucement ses portes alors que je soupirais de soulagement.

Soulagement qui fut de courte durée, puisque je ne tardais pas à entendre des bruits de courses sur ma droite qui se rapprochaient dangereusement de moi. Je tournais la tête juste à temps pour voir deux agents courir vers moi et un troisième vers la sortie. Sans doute pour appeler des renforts. Merde.

Mon regard glissa à nouveau sur le métro qui me tendait les bras. Mais si l'autre type avertissait tout le monde de mon échappée souterraine, c'était quasi mort. Sauf que j'avais un as dans ma manche. J'avais Vind. Je n'avais aucune envie de le mêler à tout ça, je ne voulais pas prendre le risque qu'il soit reconnu à un moment ou un autre. Mais les troupes à mes trousses chassaient un technopathes. Rajouter un Intangible à l'équation serait sans doute suffisant pour disparaître sans laisser de traces.

Dans tout les cas, il fallait que je me décide maintenant.

Sans plus me laisser de temps à la réflexion, je m'élançais vers la rame de métro. Je passais les portes sans soucis, excepté pour la main qui vint fermement saisir mon bras alors que j'avais déjà plaqué mon autre main sur le bouton de fermeture de la porte, lui demandant d'une pensée de se fermer aussi rapidement que possible.

Une fois que la porte se soit refermée une première fois sur le bras de l'homme qui me tenait, je commandais à la porte d'ignorer le système de sécurité et de continuer à serrer jusqu'à ce que je parvienne à me dégager et à repousser l'homme de l'autre coté de la porte, lui offrant un sourire victorieux et un clin d’œil à travers la vitre de la porte alors que le métro se mettait en route. En route vers la liberté !

Est ce que, profitant de la distraction offerte par son collègue, le second agent de police est parvenu à se glisser à l'intérieur de la rame de métro ?:

Maintenant que j'étais en relative sécurité, je me permis de laisser mon regard glisser sur ce qui m'entourait. Et autant dire que les gens me regardaient bizarrement. Rien d'étonnant, je venait d'empêcher un flic de me mettre la main dessus devant tout le monde. Dans tout les cas, ça me permis de me rendre compte que le second flic était à bord lui aussi. Nos regards se croisèrent avant que je ne me précipite vers les portes qui menaient à la rame suivante, plaquant ma main dessus pour la forcer à s'ouvrir.

J'eus tout juste le temps d'ouvrir la seconde porte et de refermer la première derrière moi que le flic était déjà là. Un peu trop tard cependant, puisqu'il resta à frapper contre la porte en tenant de l'ouvrir avec des gestes empressés. Je lui tirais la langue avant de fermer les yeux pour verrouiller toutes les portes de cette rame. Comme ça j'aurais un peu la paix. Je reculais de deux pas et refermais la porte de ma nouvelle rame, me dirigeant vers les premières portes de sorties que je pus apercevoir.

Pour arriver jusque là, je ne me privais pas pour bousculer quelques personnes. De toute façons, ils me regardaient déjà tous avec de grands yeux de merlan frit. J'envoyais rapidement un sourire à la ronde avant de m'appuyer contre la porte pour entrer à nouveau en contact avec le métro. Je n'avais plus qu'à empêcher l'alarme de secours de se déclencher, empêcher les arrêts qui me séparaient encore de la station du musée d'histoire naturelle, me glisser dehors, retrouver Vind et disparaître. J'étais sauvé.