Got a secret, can you keep it ? [flashback] - ft. Graham & Max

Got a secret, can you keep it ?

Graham Johnson ∞ Maxence Lorenzi ∞ Niall Southway

« Ouais ouais… J’arrive… J’ai le temps de faire un saut chez toi ouais. J’pourrais pas rester, j’ai un truc mais j’peux passer si ça prend pas plus de… disons dix minutes. » Graham me précisa qu’il n’y avait pas le moindre problème, que ça ne prendrait pas longtemps. Je raccrochai et m’arrêtai. Graeme leva sa truffe vers moi, m’interrogeant du regard. « Allez, on va voir ce crétin de Graham. » Je caressai brièvement le haut de son crâne et je me mis en route, changeant mon itinéraire. J’avais rendez-vous avec Maxence mais si le technopathe m’avait assuré que ça ne durerait pas longtemps, ça ne devrait pas me mettre trop en retard. J’accélérai cependant le pas. Je savais que Maxence n’apprécierait pas de me voir en retard alors que cela ne faisait pas deux semaines qu’on avait commencé la chimio. Oui, j’avais finalement cédé. A condition que ce soit mon psy qui s’occupe de me faire mes injections. Après tout, il avait fait des études qui lui permettaient de le faire. Et je n’avais pas confiance en quelqu’un d’autre. Je préférerais que ce soit lui qui le fasse. Plus sécuritaire.

J’arrivai finalement en bas de l’immeuble monstrueusement grand. Sérieusement, on avait besoin de tant de démesure ? Ça en est presque dérangeant. Il fallait vraiment que mes connaissances arrêtent de vivre dans des endroits pareils. A côté, avec mon petit appartement au bord de l’insalubrité, j’avais l’air bien ridicule. Je n’aimais pas avoir l’air ridicule. J’envoyais un sms rapide au brun, lui demandant de m’envoyer l’ascenseur. Je rentrai dans l’entrée, le portier avait été mis au courant de ma venue à première vue. Il me laissa passer avec un grand sourire et les portes de l’ascenseur s’ouvrirent au moment où j’arrivai devant. Je dû négocier une minute pour que Graeme accepte de monter dedans et une fois que ce fut fait, j’appuyai sur le bouton du dernier étage. Les portes se refermèrent et on commença à monter.

Les portes s’ouvrirent et je finis par enfin accéder à l’habitation du brun. La porte était ouverte donc je ne gênais pas le moins du monde pour entrer. Après tout, je l’avais déjà prévenu que je n’allais pas tarder à arriver. « Graham ? T’es où ? » J’entendis du bruit au salon, je m’y rendis donc. Un sourire me monta aux lèvres quand je vis mon chien filer, sans doute pour aller faire sa fête au technopathe. Quand j’arrivai sur le salon, ce fut pour retrouver Graham en bien mauvaise posture, allongé par terre, mon chien lui léchant à nouveau méthodiquement le visage. C’était devenue une habitude ma parole. « Tu veux quoi ? Je suis pressé. »

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Après l'incident à la banque j'avais été un peu occupé. Aussi l'état de santé de Niall m'était légèrement sortit de la tête. Mais dès que le mouchoir taché de sang me revint en mémoire, je me jetais sur mon ordinateur à la recherche de son dossier médical. Rien de bien compliqué à obtenir, je le lui avait déjà falsifié une fois pour effacer son passage en désintox après tout...

Je grimaçais en parcourant les lignes de son dossier. Un putain de cancer. Merde alors. Et cet imbécile ne m'avait rien dit ! Il n'accepterait sans doute pas d'aide de ma part non plus... Enfin, c'est pas non plus comme si j'allais lui laisser le choix hein... Il n'y avait pas grand chose que je pouvais faire pour l'aider, mais je le ferais tout de même.

Je lançais un regard noir à mon écran, comme si le dossier lui même était responsable du cancer de mon ami. Puis je sortis mon téléphone et me mit à faire les cents pas dans la pièces en composant le numéro du mourant. Mourant... Je détestais déjà ce mot tiens... 

« Hey Niall, tu saurais passer chez moi deux minutes ? J'ai un service à te demander. »

 Je savais très bien qu'il résistait rarement à mes services. Je ne demandais en général pas grand chose et lui après pouvait me demander un coup de main de temps à autre sans se sentir comme une merde qui reçoit la charité. 

« Ouais ouais… J’arrive… J’ai le temps de faire un saut chez toi ouais. J’pourrais pas rester, j’ai un truc mais j’peux passer si ça prend pas plus de… disons dix minutes. » 

Je jetais un œil à ma montre plus par réflexe qu'autre chose. 

« Ouai, ça va le faire. Y en a pas pour deux millénaires non plus. » 

Je raccrochais et me dirigeais d'un pas rapide vers mon bureaux, fouillant dans le premier tiroir après la clef de ma chambre d'ami. Je ne verrouillais jamais les pièces à l'intérieur de mon chez moi. Je vivais seul donc c'était plutôt inutile en fait... Mais là j'allais en avoir besoin.

Il me fallut un certain temps avant de retrouver et d'identifier la clef. J'allais la faire jouer dans la porte en verre occultable de la chambre d'amis, souriant comme un gosse en notant que ça marchait. Les miracles d'un mécanisme bien huilé. 

Je tournais la tête vers mon téléphone quand il vibra, répondant rapidement au message du brun avant de sortir dans le couloir, lui envoyant l’ascenseur en posant ma main à plat sur le bouton. Descends mon petit. Va chercher tonton Niall. Cette tête de mule qui ne se soignait probablement pas. M'énerve tiens... Crétin...

Je pivotais sur mes talons et retournais chez moi, dans mon salon, laissant la porte ouverte derrière moi. Cet idiot inconscient devait déjà être dans l'ascenseur après tout. Je me penchais sur mon ordinateur, lui demandant de compiler toutes les infos qu'il avait sur son cancer ainsi les meilleurs traitements et médecin qu'il pouvait trouver en rapport. 

J'étais plus ou moins penché par dessus le dossier du fauteuil, le bout d'un doigt vaguement posé sur mon ordinateur portable alors que je stockais les données dans un fichier à part. Dans j'entendis des bruits de pas derrière moi, je m'empressais de tout fermer, perdant mon équilibre précaire dans la manœuvre pour fermer le pc. Je me vautrais donc dans mon fauteuil avant de me relever, lissant mes vêtements. J'avais l'habitude de ce genre de choses, j’espérais juste que mon ami n'avait pas été témoin de la scène.

Je ne restais pas sur mes pieds bien longtemps que le Huskies qui accompagnait mon ami me sautait dessus. Et je finis à nouveau par terre, me débattant sans réel entrain pour qu'il cesse de me lécher le visage. 
« Tu veux quoi ? Je suis pressé. »

 Je repris mon sérieux, dégageant l'animal avec douceur alors que je me relevais. 

« Moi aussi je suis content de te voir mon pote. »

 Je me frottais le visage sommairement. Pas besoin de faire ça en étant recouvert de bave de chien non plus...

« J'ai besoin de ton aide sur une affaire. Le dossier et sur le lit dans la chambre d'ami. Je serais bien aller le chercher moi même mais j'ai de la bave à nettoyer. » 

Je m’éclipsais vers la cuisine ou je me rinçais rapidement le visage avant de le rejoindre au petit trot vers la chambre d'ami ou il découvrait son dossier médical posé sur le lit. Je ne perdis pas plus de temps avant d'attraper la poignée et de fermer la porte, faisant tout de suite après tourner la clef dans la serrure, lançant un regard mutin à mon ami au travers le verre, attendant qu'il comprenne.

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« Moi aussi je suis content de te voir mon pote. » Je levai les yeux au ciel. Il n’y avait que lui pour arriver à me faire comprendre autant de choses en une seule phrase. Au-delà du ‘je suis content de te voir’, il y avait clairement le sarcasme dû à mon attitude, il ne fallait pas être un génie pour le remarquer ça de toute façon. Mais il y avait une pointe d’inquiétude dans sa voix. Un peu comme s’il prenait des pincettes avec moi. Le dossier pour lequel il m’avait appelé devait être délicat. Pour le coup je m’en voulais un peu d’être aussi expéditif. Cependant j’avais mon emploi du temps et je devais aller faire ma chimio chez Maxence. Merde, il allait vraiment me faire son regard du je-te-juge-en-silence-mais-je-n-en-pense-pas-moins-et-tu-le-sais-très-bien-sombre-crétin-inconscient-je-m-inquiète-pour-toi-moi. Je détestais quand il me lançait ce regard. Mais bon… Un problème à la fois. J’allais commencer par essayer de résoudre celui que j’ai sous les yeux… Sans arriver en retard à ma séance.

« J'ai besoin de ton aide sur une affaire. Le dossier et sur le lit dans la chambre d'ami. Je serais bien aller le chercher moi-même mais j'ai de la bave à nettoyer. » Je tournai les talons et me rendit rapidement dans la dite chambre d’amis. En plus il ne savait pas être prêt à mon arrivée. Cet homme n’avait vraiment aucune mesure des choses. Je lui dis que je suis pressé, que je n’ai pas le temps de m’attarder et il n’a même pas la décence de rassembler tout au même endroit ou ne serait-ce que d’être prêt avec le dossier.

Une fois dans la chambre, j’allai chercher le dossier. Pourquoi fallait-ils toujours qu’ils soient dans ces espèces de cartons jaunes comme dans les dessins animés ? C’était ridicule et totalement cliché. Avant de revenir au salon, j’ouvris le dossier. C’était… Un dossier médical ? Je relevai la tête. Sombre enfoiré ! Je jetai un coup d’œil à la porte que j’entendais se fermer, furieux. Mon dossier médical ! J’aurais dû me douter qu’il irait fouiner. J’aurais dû demander un service à Marco pour effacer tout cela sans lui dire ce que je faisais. Graham était bien trop curieux et se plaisait bien trop à fouiner dans les affaires des autres.

Je lâchai le dossier et me ruais sur la porte. Non ! Mes mains se ruèrent sur la poignée et j’essayai d’ouvrir… En vain. Enfoiré. Il m’avait enfermé. Je m’acharnai un moment sur la porte. C’était du verre… Est-ce que je pourrais le briser ? Après quelques coups d’épaules, je renonçais. « Putain ! Espèce de connard ! Fais-moi sortir ! D’où je t’ai donné la permission de fouiner dans mon dossier médical hein ?! C’est privé bordel ! » La colère avait toujours tendance à me rendre vulgaire. Je n’étais même pas sûr qu’il m’entende à travers la porte de toute manière.

Je donnai un coup de poing rageur dans la porte avant de jurer, me tenant le poignet sous la douleur. Chier. De l’autre côté de la porte, assis derrière le brun, mon chien me regardait. « Attaque Graeme ! » Il pencha la tête et continua de me regarder sans bouger. « Traitre. » Soufflai-je à son attention. Je n’avais pas besoin d’aller chercher le dossier répandu sur le sol pour le savoir, il devait probablement avoir tout ce qu’il y avait à savoir à mon propos et sur mon cancer. Pas besoin de compulser le dossier. Il était doué pour obtenir ce genre d’informations, il n’avait sans doute rien laissé passer. Sombre enfoiré. Me tendre un guet-apens pareil…

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Je reculais d'un pas en le voyant s'acharner sur la poignée, puis essayer de défoncer la porte. Pas de bol mon pote, c'était du verre renforcé. Je me passais la main dans les cheveux en l'observant faire. Première étape enclenchée. Maintenant il faudrait attendre qu'il se calme suffisamment que pour qu'on puisse ouvrir  le dialogue. 

« Putain ! Espèce de connard ! Fais-moi sortir ! D’où je t’ai donné la permission de fouiner dans mon dossier médical hein ?! C’est privé bordel ! » 

Je fronçais les sourcils, m'avançant à nouveau pour me placer de l'autre coté de la porte. 

« Et quoi ? T'allais me l'annoncer quand ? Quand il serait trop tard ? Quand il y aurait plus eut rien que je puisse faire pour t'aider ? T'es juste un putain d'enfoiré ! Y a des gens qui s'inquiètent pour toi bordel ! »

Je le toisais, énervé qu'il réagisse comme si tout ça n'était en aucun cas mes affaire. Bordel de merde ! On était amis quoi ! J'avais le droit de savoir quand il était mourant ! C'était particulièrement vexant en fait... 

« Attaque Graeme ! » 

Je me tournais vers le chien qui était assis juste derrière moi, ne sachant pas trop à quoi m'attendre de sa part. Il se contenta de pencher la tête sur le coté. 

« Traitre. »

Je me laissais aller à rire.  C'était juste complètement décalé par rapport à la situation. Ce que je pouvais aimer ce clebs parfois. 

En tout cas cet interlude me permis de me calmer avant que je ne me retourne vers la porte, beaucoup plus détendu, grattouillant Graeme derrière l'oreille. 

« bon chien. »

Je relevais le regard vers son égoïste de maître. 

« Je veux juste t'aider mais t'es tellement... Raaaah... C'est si dur que ça d'accepter que je t'aide putain ? Même ton clébards sait que c'est mieux pour toi ! » 

Je fis une pause, me massant l'arête du nez. 

« Je reviens tout de suite mon pote. Essaie de décompresser un peu. »

Puis je tournais les talons direction la cuisine. J'y restais un petit moment, me préparant une boisson sucrée. Puis après ce qu'il me sembla assez de temps que pour que le crétin dans la chambre ne se soit calmé, je revins vers lui, un large verre à milk-shake remplis de chocolat froid dans la main, une paille plantée dans le tout. Dans mon autre main je tenais une gamelle d'eau fraîche que je déposais près du Husky, lui flattant l'encolure au passage. Puis j'allais m'adosser contre le mur, près de la porte. 

« Un peu plus calme mon chéri ? Parce que, soyons clair tout de suite. Que tu le veuille ou non, je prends en charge tes frais médicaux. » 

Je glissais la paille entre mes lèvres, savourant mon liquide sucré avec délice. 

« Je veux aussi que tu vienne habiter ici avec moi. Le taudis infâme que t'appelle une maison est vraiment pas un endrois sain pour quelqu'un de malade. »

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« Et quoi ? T'allais me l'annoncer quand ? Quand il serait trop tard ? Quand il y aurait plus eut rien que je puisse faire pour t'aider ? T'es juste un putain d'enfoiré ! Y a des gens qui s'inquiètent pour toi bordel ! »J’étais trop en colère pour comprendre qu’il s’inquiétait pour moi. Tout ce que je savais, c’était qu’il avait été cherché des informations privées sur mon compte et qu’il n’en avait pas le droit. Bordel, je n’arrive même pas à gérer ce cancer pour moi, comment je pourrais en parler comme si de rien n’était hein ? Et, en plus, j’avais déjà essayé une fois de lui en parler. Trop occupé à jouer avec je-ne-sais-trop-qui, il m’avait envoyé sur les roses. Normal que je n’ai pas retenté ma chance par la suite. Je frappai à nouveau le verre. Ca ne servait à rien mais bordel, ça faisait du bien. Même si je commençais à avoir mal à la main. Il y avait un peu de sang sur le verre intact. Je baissai les yeux sur ma main. Je m’étais abimé la base des doigts à force de cogner comme un sourd.

« Qui est le putain d’enfoiré ? C’est pas comme si j’avais jamais essayé de t’en parler mais tu t’es contenté de m’envoyer chier pour je ne sais trop quoi ! » Je donnais du pied dans la porte avant de m’éloigner pour aller m’asseoir sur le lit. « Je veux juste t'aider mais t'es tellement... Raaaah... C'est si dur que ça d'accepter que je t'aide putain ? Même ton clébard sait que c'est mieux pour toi ! Je reviens tout de suite mon pote. Essaie de décompresser un peu » A travers la porte –bordel, c’était quoi le délire avec les portes en verre ? Il voulait me garder dans un aquarium ?- j’observai mon chien un bref instant, jusqu’à ce qu’il suive le brun dans la cuisine. L’heure tournais, je devais trouver un moyen de sortir d’ici et cette bourrique de Graham ne me laisserait sans doute pas partir. Je crois que c’est la première fois que je le vois aussi en colère.

Mon regard fouilla la pièce. Je ne voyais rien qui puisse me permettre de sortir d’ici. J’aurais bien crocheté la serrure mais il avait laissé la clé à l’intérieur et je n’avais pas mon matériel. Je me résolus donc à rester dans ce putain d’aquarium jusqu’à ce qu’il décide de me faire sortir. Après tout, j’allais bien devoir manger, boire, me laver ou aller aux toilettes à un moment où un autre. Je pourrais toujours partir à ce moment-là. J’étais plus costaud que lui, je pourrais l’assommer pour être sûr qu’il ne fasse pas remonter l’ascenseur quand je serais dedans. Mais ce qui m’ennuyait plus… C’était que l’heure de ma séance approchait… Je devais au moins le prévenir. Peut-être accepterait-il de venir raisonner le brun ?

Le déclic se fit. Je venais de finir de copier la mutation du brun. J’attrapai mon téléphone et composai le numéro de mon psy, ami et médecin. Je me passai une main sur le visage, réfléchissant à la manière dont j’allais tourner les choses. Je faisais les cents pas dans la pièce alors que je ne trouvais pas la moindre manière élégante d’amener le sujet. Finalement, sa voix me répondit. Je me figeai dans la pièce, observant la porte. « Salut Maxence. » L’agacement était encore présent dans ma voix mais, bordel, il m’avait enfermé chez lui ce con.

« J’appelle parce que je ne vais pas pouvoir venir aujourd’hui. J’ai fait un crochet chez l’ami technopathe dont je t’ai déjà parlé en me rendant à notre séance. Et… Il se pourrait qu’il ait hacké mon dossier médical et que ça ne lui ai pas plut. Il m’a enfermé dans sa chambre d’amis. Ça m’emmerde de rater la chimio mais cet enfoiré va pas me laisser partir. Du moins pas avant un moment. Tu voudrais pas venir le calmer s’il te plait ? Je dois raccrocher, il revient. Je t’envoie l’adresse par sms. » Je raccrochai directement, entendant Graham revenir.

Mon téléphone retourna prestement dans ma poche et du bout des doigts, j’utilisais la mutation copiée pour envoyer l’adresse à Maxence. Pitié, fais vite. Je lançai un regard sombre et colérique à Graham. En plus cet enfoiré s’était laissé le temps de se faire je ne sais quel milk-shake. Pourriture de bourgeois. « Un peu plus calme mon chéri ? Parce que, soyons clair tout de suite. Que tu le veuille ou non, je prends en charge tes frais médicaux. Je veux aussi que tu viennes habiter ici avec moi. Le taudis infâme que t'appelle une maison est vraiment pas un endroit sain pour quelqu'un de malade. » Je restai un peu sur mon cul. Je me relevai et retournai près de la porte en verre.

Mais, pour qui il se prenait bordel ?! « Ouais et bien moi je voulais juste aller à mon rendez-vous, que tu ne sois pas au courant et que tu n’ailles pas fouiller dans mon dossier médical. Dommage, on n’obtient pas toujours ce qu’on veut dans la vie. » J’étais rude avec lui, mais, bordel, j’étais furieux qu’il ait été jusqu’à fouiller dans mon dossier médical ! Mon dossier médical quoi ! Ma vie privée ! Il n’avait décidément aucune limite.

Tout ça pourquoi ? Parce qu’il m’avait vu cracher un peu de sang. « Tu n’as aucune limite Graham ! Bordel, c’est pas comme ça que la vie fonctionne ! Tu peux pas juste prendre ce que tu veux comme si ça n’avait pas d’importance. T’as qu’à aller te faire foutre avec ta générosité à la con ! Maintenant t’as intérêt à ouvrir cette putain de porte et à me laisser partir ! » Peut-être que lui dire que j’étais en retard pour ma chimio allait le décider mais, non. Ça ne le regardait franchement pas. Que je me soigne ou pas, ça changeait quoi pour lui après tout ?

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« Qui est le putain d’enfoiré ? C’est pas comme si j’avais jamais essayé de t’en parler mais tu t’es contenté de m’envoyer chier pour je ne sais trop quoi ! » 

Je palis de plusieurs teinte brusquement. Quoi ? Il avait voulu m'en parler ? Et je l'avais juste envoyé se faire voir pour m'occuper de quelqu'un d'autre? Merde putain Graham ! Tu crains ! Mais d'un autre coté, le petit brun avait été dans un sale état à ce moment là. Et puis je ne savais pas... Comment aurais je pus me douter qu'il voulait me dire qu'il avait chopé un putain de cancer des poumons aussi ? Je pouvais comprendre qu'il n'avait pas jugé bon de tenter de m'en reparler de nouveau après ça mais bon sang... Un cancer quoi... Je pensais qu'on était ami... C'est le genre de truc qu'on dit à ses amis. 

Je grondais, mécontent. Les choses allaient définitivement déraper à ce rythme. Je devrais peut être aller fermer la porte pour éviter que les voisins nous entendent gueuler... Ou pas... J'étais calme et silencieux le reste du temps, ils pouvaient bien gérer des cris une fois sur l'année. 

« Ouais et bien moi je voulais juste aller à mon rendez-vous, que tu ne sois pas au courant et que tu n’ailles pas fouiller dans mon dossier médical. Dommage, on n’obtient pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Tu n’as aucune limite Graham ! Bordel, c’est pas comme ça que la vie fonctionne ! Tu peux pas juste prendre ce que tu veux comme si ça n’avait pas d’importance. T’as qu’à aller te faire foutre avec ta générosité à la con ! Maintenant t’as intérêt à ouvrir cette putain de porte et à me laisser partir ! » 

Je serrais les poings alors que je laissais un petit ricanement couler hors de mes lèvres. Ouai, cet enfoiré savait trouver les mots pour me mettre hors de moi.

« Non je n'ai aucune putain de limite Niall ! Tu sais pourquoi ? Parce que quand on la joue réglo on finit toujours par se faire enculer. Bordel, je suis un mutant. Je veux une info, je la prends et c'est tout ! » 

Je lui lançais un regard venimeux avant de baisser le regard et de soupirer lourdement.

« Je veux juste t'aider. Mais ta putain de fierté... Tu te soigne au moins ? »

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Ce jour-là, Maxence n’était pas dans son cabinet. Il avait passé sa journée à la fac, à donner des cours. Il n’avait rendez-vous au cabinet que pour la chimio de Niall. Sinon, il donnait des cours, encore et encore. Dans la matinée, il donna des cours aux troisièmes années. Deux heures à parler de psychologie cognitive, c’est ce que « Professeur Lorenzi » savait le mieux. Il était très apprécié à la fac, jugé comme un très bon professeur et comme quelqu’un de sympathique, toujours prêt à aider un élève en difficulté. Un déjeuner rapidement avalé, il allait reprendre ses cours. Savoir qu’il allait revoir Niall le mettait de bonne humeur. Il faut dire qu’il avait eu beaucoup de difficulté à lui faire accepter la chimio.

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L’après-midi venait, et il avait maintenant cours avec des dernières années. Eux, il les connait depuis quasi six ans, et l’ambiance de cour était très amusante, une certaine complicité était réellement présente entre eux. S’il ne les taquinait pas, ce sont les élèves qui venaient emmerder Maxence. Mais ce n’était jamais méchant, et ils étaient toujours très sérieux. Après ce cours, il avait rendez-vous avec Niall. Il songeait même à l’inviter manger un truc après, histoire de songer à autre chose.
Mais le programme de sa dernière journée divergea un peu. « .. Donc, concernant le cas de cette jeune patiente, on voit clairement qu’un trouble de la mémoire sémantique a affecté son relationnel… » Son téléphone sonna. Gêné, il laissa sonner. « Et, Monsieur, vous n’avez qu’à répondre, c’est peut-être important. C’est peut-être votre ‘moman’ qui veut de vos nouvelles.. ! » « Ahaha, très drôle, bien. Réfléchissez à ce cas, et je réponds. Et je ramasse vos copies… ! » Souffla-t-il à son appel, un brin exaspéré, mais, cette remarque ne se voulait pas méchante..

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Sortant son téléphone de sa poche, il vit le numéro de Niall. Ni deux, ni trois ne secondes mais bien une seule seconde lui suffisait pour répondre. « Allô, Niall, tout va bien ? » Maxence avait du mal à entendre les dire du jeune homme, le bruit de classe étant assez dérangeant. Il avait simplement compris une histoire d’absence, et d’enfermement. Il raccrocha et regarda ses élèves. Décidément, aujourd’hui, ils étaient particulièrement indisciplinés. Tout en regardant le sms qu’il venait de recevoir, il leur parla. « Bon, et bien, les enfants, je vais devoir vous laisser. -Ah ouais, et pourquoi ? Et bien.. » Trouve un mensonge Maxence, réfléchit, ce n’est pas compliqué de mentir. « … Ma femme est sur le point d’accoucher » avoua-t-il en rassemblant ses affaires. Les élèves eurent une réaction de joie pour leur professeur. S’en suivent différentes questions quant aux possibles noms que cette enfant aurait. Il resta silencieux car bon, sauf que lui, il se sentait bien con à dire ça.

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Il salua ses élèves avant de partir. Ce n’est pas si grave que ça vu que le cours se stoppait dans 15-20 minutes. Il quitta le campus rapidement et prit un taxi pour rejoindre la dite adresse. Arrivé devant, il fut stupéfait de la grandeur du lieu. Ca ne ressemblait pas à Niall. Et puis, toute cette histoire n’avait ni queue ni tête.. Arrivant devant l’appartement, il resta silencieux devant la porte. Il avait un mauvais pressentiment. Maxence regarda sa montre avant de toquer à la porte. Pas de réponse. Bon. Soit. Il attrapa le poignet et la tourna. C’était ouvert. Hésitant, Maxence entra en silence. Cet appartement transpirait la richesse, même à ce niveau-là, ça répugnait Maxence. Le parquet craquait sous son poids ce qui fit grimacer le jeune homme. S’il pouvait éviter de se faire chopper, ça serait bien. Dans l’idéal, il libère Niall, évite les emmerdes et continue la chimio. Mais sa mauvaise impression grandissait au fur et à mesure qu’il avançait dans ce lieu. Le psychologue commença à entendre des voix. Il reconnut celle de Niall et il y avait celle d’un autre homme. Son ami je suppose. La seule chose audible qu’il avait réussi à comprendre, c’est cet ami lui demandant s’il se soignait. A l’envie de rentrer dans la pièce et dire « Oui, avec moi. »  Traversa l’esprit du jeune homme, mais bon, nous n’étions pas dans un film. Il arriva discrètement et silencieux derrière Graham, Niall le voyant tout comme son chien. Le Husky aboie se qui fit retourner Graham, surpris de voir Maxence ici. Graeme avait l’air content de voir le psychologue venir. Il faut dire que Maxence accepta sa présence lors des séances de chimio et de psychologie. Il était conscient que cette boule de poil représentait beaucoup pour son patient, son ami ; alors il accepta sa présence. Et puis, il n’était pas méchant.

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La scène était assez inhabituel, ce qui le déstabilisait un peu. Que faire ? Claquer un poing dans son visage ? Oui, mais après, quoi ? En vue de la porte, pas sûr qu’il arrive à la claquer en deux ou trois coup. Ceci dit, avec son entrainement au SHIELD, il avait pris de la force, alors pourquoi ne pas tenter. Mais Maxence avait du mal à suivre l’histoire, l’empêchant d’agir. Bordel, il ne comprenait pas.  Et puis, ce mec, là, ce buveur de milkshake n’avait pas l’air ni méchant ni bien puissant, alors pas sûr que la force soit réellement la meilleur alternative à avoir. Si on pouvait éviter la violence… « Je peux savoir ce qui se passe ici ? » Il avança vers la porte, voyant bien qu’elle était solide. « Putain, c’est quoi ce merdier ? »

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« Non je n'ai aucune putain de limite Niall ! Tu sais pourquoi ? Parce que quand on la joue réglo on finit toujours par se faire enculer. Bordel, je suis un mutant. Je veux une info, je la prends et c'est tout ! » Je me rapprochai de la vitre et donnait un nouveau coup de pied dedans. Bordel, c’était solide ce truc. « On parle pas de putain de réinsertion de mutant dans la société là Graham ! On parle de ma putain de santé ! Il y a pas de ‘se faire enculer’ qui tienne ! C’est une putain d’information privée qui ne te regarde que si je décide de t’en parler ! » Je lui lançai un regard chargé de colère. Je ne pense pas l’avoir déjà vu aussi sombre avec quelqu’un, aussi venimeux. Et je n’aurais jamais pu penser que cet enfoiré m’enfermerait dans une de ses putains de chambre dans sa saloperie de penthouse. Bordel, qu’est ce qu’ils avaient tous à avoir des penthouses ? «  Je veux juste t'aider. Mais ta putain de fierté... Tu te soigne au moins ? »

Sans la moindre honte, je lui fis un doigt d’honneur à travers la vitre. « Va te faire foutre. T’as perdu le droit d’avoir des infos quand t’as hacké mon dossier médical. » Puis, derrière le brun, je distinguai une silhouette familière. Maxence. Je retins un soupir de soulagement. J’étais content de le voir ici. « Je peux savoir ce qui se passe ici ? Putain, c’est quoi ce merdier ? » Nouveau coup dans la porte. Bordel, ça faisait mal. J’agitai ma main dans le vide pour essayer de faire passer la douleur. « Cet enfoiré m’a tendu un putain de piège et refuse de me laisser sortir de sa saloperie de chambre ! » Je lançai un regard sombre à mon confrère. « Tout ça parce que monsieur n’a pas pu s’empêcher de hacker mon putain de dossier médical. Putain, attends que je trouve de crois crocheter ta putain de porte d’enfoiré de fouine de merde ! »

Graham avait beaucoup de chance d’être relativement proche d’un ami à mes yeux. Sinon il aurait fait un petit vol plané par la fenêtre une fois que je serais sorti d’ici. Putain d’enfoiré égoïste. Il faisait ce qu’il voulait tant que je n’étais pas impliqué dans sa putain de manie de fourrer son nez là où il ne le devrait pas. Un nouveau coup de pied dans la porte. « Allez ! Ouvre cette putain de porte Graham ! Qu’on voit si tu sais encaisser les coups ! » Je suppose que cette situation devait finir par arriver. Graham fourre toujours son nez là où il ne devait pas. Après m’avoir vu cracher du sang, j’aurais dû me douter qu’il allait aller consulter mon dossier médical. Mais j’aurais espéré qu’il se serait juste montré respectueux de moi et de ma santé. Sous la colère, je ne sentis pas de suite ma respiration se faire sifflante. Ce ne fut que lorsqu’elle devint plus difficile que je m’en rendis compte. Je retournai m’asseoir non sans un regard sombre à destination du technopathe. « Désolé… pour le déplacement… Max… » lâchai-je entre deux inspiration sifflante.

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Le moins qu'on puisse dire, c'était que la situation dérapait complètement. Je ne m'étais certes pas montré particulièrement diplomate avec lui sur le coup mais le fait qu'il m'ait caché une telle information m'avais mis hors de moi. Donc oui, j'avais clairement manqué de tact sur le coup. Mais je faisais rarement usage de tact de toute façon. Bonjour tact, peux tu sortir du fin fond de ton armoire s'il te plait ? Tu me serais bien utile maintenant. Genre, tout de suite. Je sondais mon ami du regard, cherchant la chose à dire pour le calmer. Je suppose que sa quasi séquestration devait y être pour beaucoup mais bon... Si je ne l'avais pas enfermé, il aurait fuit, aurait refusé d'en parler. 

« Va te faire foutre. T’as perdu le droit d’avoir des infos quand t’as hacké mon dossier médical. » 

Je déposais mon chocolat sur une petite table du couloir alors que je l'observais avec effarement, croisant mes bras sur mon torses alors que je lui envoyais un regard sarcastique. 

« Je peux hacker ton dossier médical pour cacher des infos personnelles à tes médecins mais pas quand de toute évidence tu vas mal et que tu ne m'en parle pas ? »

C'était parfait putain. Juste putain de parfait. J'étais quoi moi pour lui ? Un outil ? Un putain d'outil qu'on venait chercher juste quand on en avait besoin ? Je soupirais, me massant l'arrête du nez pour essayer de conserver mon calme. Si on s'emportait tout les deux ça n'allait jamais aller. Mais ce connard savait se montrer particulièrement blessant quand il le voulait...

« Je peux savoir ce qui se passe ici ? Putain, c’est quoi ce merdier ?  » 

Je pivotais sur mes talons, surpris d'entendre une voix étrangère dans mon dos. L'inconnu s'avança jusqu'à la porte avec un air... Ma fois indéchiffrable. Je sursautais quand mon ami frappa à nouveau la vitre. Ce fut suffisant pour me rappeler que la clef était toujours dans la serrure et pour me la faire retirer rapidement, la fourrant dans ma poche.

« Cet enfoiré m’a tendu un putain de piège et refuse de me laisser sortir de sa saloperie de chambre ! Tout ça parce que monsieur n’a pas pu s’empêcher de hacker mon putain de dossier médical. Putain, attends que je trouve de crois crocheter ta putain de porte d’enfoiré de fouine de merde ! » 

Je fronçais les sourcils, me forçant au calme, me tournant vers l'intrus.

« Et moi j'aimerais surtout savoir ce que vous foutez chez moi. C'est une propriété privée, je ne vous connais pas. Je vous demanderais donc de bien vouloir sortir. Quand à toi... »

Je me tournais vers le brun dans la chambre en levant le doigt vers lui.

« T'as beau dos de dire que je t’ai planté un couteau dans le dos ! En ne me disant rien tu nous as mis tout les deux en danger bordel ! On bosse ensemble. Si je sais pas que t'es malade, je peux pas tout anticiper. On aurait pu tout les deux y passer chez Scott bordel ! J'ai fais ça pour toi, parce que je tiens à toi et que je m'inquiétais. Et aussi parce qu'on peut pas bosser ensemble si on est pas raccord au niveau des choses qui pourraient nous mettre tout les deux en danger. »

Je me tournais à nouveau vers l'inconnu, surpris qu'il soit encore là. J'avais mesuré mes mots pour être sur de ne pas révéler la nature de notre boulot mais il était perturbant de voir qu'il était encore là.

« Vous êtes toujours là vous ? »

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« Cet enfoiré m’a tendu un putain de piège et refuse de me laisser sortir de sa saloperie de chambre ! Tout ça parce que monsieur n’a pas pu s’empêcher de hacker mon putain de dossier médical. Putain, attends que je trouve de crois crocheter ta putain de porte d’enfoiré de fouine de merde ! » Maxence regarda attentivement Niall. Mais comment il pêche ses amis, sérieusement ? Il tenta de garder son calme car il remarqua bien que Niall comme Graham commencèrent à s’impatienter et à perdre son calme. Même si au fond, voir Graham jouer avec de telles informations faisait bouillonner intérieurement le jeune homme, jugeant cela irrespectueux.

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Le psychologue s’avoua à lui-même que pour le coup, Niall avait raison. On ne tripote pas ainsi un dossier médical comme on lirait un magazine people. S’il existe le secret professionnel, c’est pour de bonnes raisons. Mais manifestement, cette idée échappa à l’esprit de Graham. Il se tourna ensuite vers Graham. Décidemment, cet air arrogant allait clairement lui taper sur le système. D’autant plus que sa remarque l’irrita un brin. « Et moi j'aimerais surtout savoir ce que vous foutez chez moi. C'est une propriété privée, je ne vous connais pas. Je vous demanderais donc de bien vouloir sortir. » Maxence grimaça, tentant de garder son calme. Monsieur kidnappe son patient et Maxence ne devrait rien dire ? Non, ça n’allait pas se dérouler ainsi. Il avait une chimio à faire avec Niall.

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Le jeune homme resta silencieux, à écouter ce que cet étrange personnage affirma à Niall.  Ce qu’il disait fit rire Maxence. Un rire bien sarcastique qu’il laissa échapper d’entre ses lèvres.. Graham se retourna, demandant pourquoi le psychologue était toujours là. Il fit un pas vers Graham, un sourire peu sympathique sur le visage. Son regard se voulait sombre, il n’avait pas réellement envie de plaisanter.

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« Oh, je ne me suis pas présenté, Docteur Lorenzi, psychologue et médecin attiré de Niall. Je me charge de sa chimiothérapie. » Il lui adressa un doux et véritable sourire bien hypocrite. Il tourna son regard vers Niall, comme pour lui affirmer qu’il allait gérer la situation. « Pour tout vous dire ; j’avais rendez-vous avez lui pour sa chimiothérapie. Vous savez, cette méthode qui sauve plus de vie que d’enfermer des gens dans une chambre.. » Oui, il se donnait le mérite de se moquer de Graham, tant son geste était jugé naïf par le docteur.

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« Si je puis me permettre, à quoi ça vous avance de savoir cette information si ce n’est de crier à la trahison, telle une diva ? Sincèrement, ce genre d’élément ne regarde que lui et moi : son médecin traitant. Si Niall ne vous a pas parlé de cette histoire, il avait ses raisons, et tant qu’ami, vous devez respecter ce choix, n’est-ce pas ? » Il délaissa le regard de Graham avant de s’approcher de la porte en verre. Il toqua dedans pour vérifier son épaisseur. Effectivement, ce n’était pas du léger là…  Il se retourna vers Graham en glissant ses mains dans ses poches.

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« Je partirai d’ici, mais avec Niall donc vous seriez aimable de le laisser partir. Nous avons bien plus important à faire que de jouer à cache-cache avec vous… » dit-il d’un ton ferme.
« T'as beau dos de dire que je t’ai planté un couteau dans le dos ! En ne me disant rien tu nous as mis tous les deux en danger bordel ! On bosse ensemble. Si je sais pas que t'es malade, je peux pas tout anticiper. On aurait pu tous les deux y passer chez Scott bordel ! J'ai fait ça pour toi, parce que je tiens à toi et que je m'inquiétais. Et aussi parce qu'on peut pas bosser ensemble si on n’est pas raccord au niveau des choses qui pourraient nous mettre tous les deux en danger. » Je levai le regard vers lui, une main sur la poitrine, comme si ça allait m’aider à mieux respirer. J’aurais bien répliqué mais le souffle me manquait. Je fus prit d’une quinte de toux, ce qui n’aida rien. Je mesurais les risques en allant malgré tout en mission. Et j’avais considéré les risques comme insuffisant que pour être alarmants.

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« T'as beau dos de dire que je t’ai planté un couteau dans le dos ! En ne me disant rien tu nous as mis tous les deux en danger bordel ! On bosse ensemble. Si je sais pas que t'es malade, je peux pas tout anticiper. On aurait pu tous les deux y passer chez Scott bordel ! J'ai fait ça pour toi, parce que je tiens à toi et que je m'inquiétais. Et aussi parce qu'on peut pas bosser ensemble si on n’est pas raccord au niveau des choses qui pourraient nous mettre tous les deux en danger. » Je levai le regard vers lui, une main sur la poitrine, comme si ça allait m’aider à mieux respirer. J’aurais bien répliqué mais le souffle me manquait. Je fus prit d’une quinte de toux, ce qui n’aida rien. Je mesurais les risques en allant malgré tout en mission. Et j’avais considéré les risques comme insuffisant que pour être alarmants.

Alors que j’arrivais plus ou moins à récupérer un semblant de souffle, ce fut au tour de Maxence de prendre la parole. Il se présenta, balança ma chimiothérapie, son rôle de psy et de médecin. Bordel, je ne venais pas de l’envoyer se faire voir pour en savoir plus pour que Max lui balance tout sur un plateau ! Je le laissai gérer Graham, me concentrant pour respirer. Les crises étaient un peu plus fréquentes. C’était la sensation que j’avais. Ce n’était pas bon signe. L’angoisse était de retour, prête à m’engloutir. Je faisais mon possible pour ne pas y céder, pour ne pas succomber. Essayer de respirer calmement. « Je partirai d’ici, mais uniquement avec Niall donc vous seriez aimable de le laisser partir. Nous avons bien plus important à faire que de jouer à cache-cache avec vous… » Mon regard croisa le sien et j’y vis de l’inquiétude. Cela ne m’étonnait pas qu’il ait remarqué mes difficultés à respirer.

« Votre idée est si fantastique.. Regardez-le, voyez la difficulté qu'il a pour respirer. Vous ne pouvez pas le laisser enfermé comme ça, c'est tout bonnement de l'inconscience..! » Je pu vaguement entendre la violence dans sa voix. C’était chose rare venant de lui. Mais j’avais du mal à m’en étonner pour le moment. Je me levai et marchais jusqu’à la porte. Je détestais être pointé du doigt comme un putain de poisson dans un aquarium. Je posai ma main sur le mécanisme qui permettait de rendre la vitre opaque, rentrant dans le système. « J’suis pas… un putain d’animal… de zoo… en cage… » lâchai-je difficilement. La vitre s’opacifia. Je pivotai à demi et me laissai couler le long de cette dernière. Aller, on se calme. J’avais appris à gérer ce genre de crises. Derrière la porte, j’entendis mon chien gratter le verre et aboyer. Assis… Être assis était la meilleure position pour calmer ce genre de crises…

Je fermai les yeux. Situation de merde… Mes poumons me semblaient en feu de ne pas arriver à recevoir assez d’oxygène. Je n’avais pas la tête qui tournait… C’était déjà un bon début. « Graham… Désolé… Je savais pas… que tu t’inquiétais… pour moi… » Lâchai-je le plus fort possible, espérant qu’ils entendent malgré ma voix essoufflée. Je savais que je ne devais pas parler dans ces moments-là mais j’avais le sentiment que dans ma colère et ma panique, j’avais peut-être trop vite appelé Max au secours. « Max… Fais pas attention… Il est juste… totalement… égoïste… et con… » terminai-je avec un sourire. C’était un peu ma manière à moi de montrer mon affection pour cet enfoiré de séquestreur qu’est mon confrère.

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Le jeune inconnu n'avait pas du tout l'ai d’apprécier ce qu'il se passait ici. Et pour être honnête, je n'en avais strictement rien à carrer. Je le connaissais pas, j'avais aucune putain d'idée de qui ça pouvait être. Donc ouai... Son avis sur la question il pouvait se le mettre profond pendant qu'il rentrait chez lui. Je n'étais pas complètement stupide, je sais bien que ça se fait pas de séquestrer un pote. Mais Niall n'est pas n'importe quel ami lambda non plus. C'est un mec génial. Mais c'est aussi un putain d'enculé qui accepte pas d'aide sauf si on lui force la main. Je haussais donc un sourcil vaguement pas impressionné quand le petit brun s'avança vers moi avec son air pas content du tout.

« Oh, je ne me suis pas présenté, Docteur Lorenzi, psychologue et médecin attiré de Niall. Je me charge de sa chimiothérapie. Pour tout vous dire ; j’avais rendez-vous avez lui pour sa chimiothérapie. Vous savez, cette méthode qui sauve plus de vie que d’enfermer des gens dans une chambre.. Si je puis me permettre, à quoi ça vous avance de savoir cette information si ce n’est de crier à la trahison, telle une diva ? Sincèrement, ce genre d’élément ne regarde que lui et moi : son médecin traitant. Si Niall ne vous a pas parlé de cette histoire, il avait ses raisons, et tant qu’ami, vous devez respecter ce choix, n’est-ce pas ?Je partirai d’ici, mais uniquement avec Niall donc vous seriez aimable de le laisser partir. Nous avons bien plus important à faire que de jouer à cache-cache avec vous…   » 

Je serrais les dents. Non, mais pour qui il se prenait lui ? Bon, c'était toujours bien de savoir que Niall était suivit et qu'il se soignait mais... Bordel, son médecin était un d'une de ces putain d'arrogance ! Et puis, je ne suis pas une diva ! En fait si... Je suis une diva. Totalement. Mais je le vis bien. Et je pense que mes amis aussi, sinon se seraient pas mes amis. Donc là encore, pas de soucis à l'horizon. 

Ce qui m'énervais au plus haut point, c'était que sur le fond, c'était pas entièrement faux. Mais la forme me filais tellement des boutons qu'ils devaient sans doute commencer à pousser sur mon visage à vue d’œil. Nan, je pouvais décidément pas résister à l'envie de lui rentrer dedans et lui prouver que j'étais bel et bien une diva. Je fis jouer mes épaules avant d'aller récupérer mon chocolat sur la petite table du couloir avant d'aller me mettre devant le psychologue avec un sourire agacé sur le visage.

« Tu pourrais être sa mère que se serait la même pour moi mon chou. C'est une très bonne chose que cette putain de tête de mule se soigne, je m'y étais pas attendus le connaissant. Mais ça te donne pas le droit de débouler chez les gens avec tes gros sabots et tes airs arrogants. Il n'y a rien de moins sexy. Et ça fait un moment que Niall est mon ami, il est totalement au courant que je suis une putain de diva. »

Mon sourire passa d'agacé à incroyablement détendu alors que je lui envoyais le contenu de mon verre à la figure. Ce que je pouvais aimer jouer les connard parfois. C'est dingue. Faudra que j'y fasse attention d'ailleurs. Ça pourrait bien finir par déraper...

« Voilà qui devrait refroidir tes ardeurs sucre d'orge. »

Je me retournais en entendant la voix de mon ami entrecoupée de ses tentatives de reprendre son souffle. Alarmé, je pivotais rapidement sur mes talons pour faire face au malade qui avait effectivement du mal à respirer. Merde. 

« J’suis pas… un putain d’animal… de zoo… en cage… » 

Il opacifia la porte et je m'avançais doucement, ayant déjà oublié que je venais d'asperger l'autre impoli avec une de mes boisson préféré et que ça tacherait sans doute la moquette. C'était pas l'important maintenant. Juste Niall était important. Si l'autre idiot condescendant m'avait pas distrait, je l'aurais vu plus tôt que ça n'allait pas. Merde. 

« Graham… Désolé… Je savais pas… que tu t’inquiétais… pour moi… » 

Je fourrais déjà ma main dans ma poche avant de rentrer la clef dans la serrure un peu gauchement, maladroit sous l'empressement. Graeme à coté de moi grattait aussi à la porte. Il fallait que j'entre, que je vérifie qu'il aille bien. Putain, putain, putain ! Tu vas marcher oui clef de mes deux ? Joue pas les rebelles sinon je te fais remplacer ! 

« Max… Fais pas attention… Il est juste… totalement… égoïste… et con… » 

Enfin ce satané morceau de métal glissa dans le trou qui lui était alloué et je déverrouillais le mécanisme. J'ouvris largement la porte, faisant reculer le chien avec ma jambe pour ne pas qu'il se la mange. Cet imbécile c'était adossé contre cette dernière, il finit donc par terre. Je tombais à genoux à coté de lui, angoissé de le voir tant peiner à respirer. 

« Je suis un con mais il se sera écoulé plusieurs décennies avant que j'arrête d'essayer de t'aider espèce de crétin. »

Est ce que la réanimation artificielle pouvait l'aider ? J'en avais strictement aucune idée. Et je me voyais mal demander conseil à monsieur chocolat pour le coup. 

« Mais chut maintenant, arrête de parler et concentre toi sur ta respiration. On aura tout le temps de débattre sur à quel point je suis idiot plus tard. »

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Maxence allait avoir du mal à garder son calme. Pourtant, il arriva à se contrôler. Il faut dire qu’il songea à Niall. Tous conflits ne seraient pas bons pour lui. Et puis, il y a plus important que de jouer une rivalité entre diva, non ? C’est donc un certain calme qu’il écouta Niall perdre son souffle. « Putain, faut réagir, faire quelque chose au lieu de se dandiner.. ! » pensa-t-il. Il resta immobile, tout en regardant Graham. En vue de sa réaction, Maxence avait tapé dans le mille. Graham est bien une diva, et il n’aime pas plus que ça que l’on lui rappelle ça. Mais l’heure n’est pas à la psychanalyse de Graham. Mais c’était plus fort que lui. Pour être sincère, il n’écoutait Graham a mis mots. Mais il fut coupé dans ses pensées quand un liquide froid se claqua sur son visage. D’un calme olympien, Maxence retira ses lunettes et dévisagea le jeune homme. Il ne cachait pas son expression d’étonnement et de colère. Mais il resta calme, bien qu’au fond, on voyait qu’il bouillonnait.  Il en profita pour essuyer ses lunettes en regardant Niall. S’il savait qu’il allait se prendre du chocolat glacée dans la tronche.. Bon, ceci dit, Maxence préférait  ça plutôt que de devoir se battre. Par sur que Graham finisse en bon état s’il venait à se battre avec Maxence…

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« Tu pourrais être sa mère que se serait la même pour moi mon chou. C'est une très bonne chose que cette putain de tête de mule se soigne, je m'y étais pas attendu le connaissant. Mais ça ne te donne pas le droit de débouler chez les gens avec tes gros sabots et tes airs arrogants. Il n'y a rien de moins sexy. Et ça fait un moment que Niall est mon ami, il est totalement au courant que je suis une putain de diva. » Maxence eut un sourire narquois, Il retira de la boisson de sa joue avec ses doigts avant de les glisser entre ses lèvres pour gouter à cette douceur. Il garda son sourire, « Soit, en attendant, je ne suis pas sûr que votre idée soit la plus pertinente que j’ai vu.. Oh, et ce milkshake, délicieux, si ce n’est un peu trop sucrée… »  Dit-il d’un air tout aussi arrogant. Où l’art de dire à Graham qu’il n’était pas très malin, et qu’au fond, Maxence n’en avait rien à faire de son avis, ni de se qu’il pouvait dire.

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« Voilà qui devrait refroidir tes ardeurs sucre d'orge. » Souffla le jeune homme pour changer de sujet. « Mais je suis parfaitement calme, c’est vous qui vous enflammez pour quelques mots… » Affirma le psychologue. Par ailleurs, ce qui le rassura, c’est de voir que Graham décida enfin d’ouvrir. Et en plus il avait remarqué qu’il avait des problèmes pour respirer, enfin. Maxence continua d’essuyer son visage, laissant des goutes tomber sur la moquette.

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« J’suis pas… un putain d’animal… de zoo… en cage… » Maxence croisa les bras. « Bien sur que tu n’es pas un animal en cage.. » dit-il en s’approchant de la porte, laissant à Graham la possibilité d’ouvrir celle-ci. Effectivement, il était mal en point, et e n’est pas quelques chose qui était plaisant à voir. L’envie de bousculer le jeune homme pour ouvrir plus rapidement cette porte lui effleura l’esprit, mais il resta en retrait, songeant que le conflit n’aidera pas Niall.

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« Max… Fais pas attention… Il est juste… totalement… égoïste… et con… » Maxence acquisse un sourire. « Il est peut-être con et égoïste, mais il faut lui laisser le fait qu’il s’inquiétait pour toi. » Le plus amusant, c’est que Graham avoua lui-même être simplet d’esprit, ce qui fit sourire Maxence. Cependant, une fois la porte ouverte, il perdit son sourire et avança vers Niall, pas très bien.
« Mais chut maintenant, arrête de parler et concentre toi sur ta respiration. On aura tout le temps de débattre sur à quel point je suis idiot plus tard. »
Maxence se posa à côté de Niall et Graham. D’un air serein, il expliqua se qu’il fallait faire. « Pour commencer, il va falloir aller prendre l’air. J’ai cru comprendre que c’était un Penthouse ici, non ? » Dit-il en se tournant vers Graham. La question était rhétorique, et il n’attendait pas une réponse de Graham. Malgré ça, il ne se montrait plus froid et arrogant avec lui. Il y avait plus important que de se quereller avec lui. Puis, il se tourna vers Niall «  Alors il faut que tu prennes l’air. Ensuite, ce que tu vas faire Niall, c’est contenter à voix haute en prenant de grande inspiration, comme ça : « Un Mississipi, deux Mississippi, trois Mississippi. »  Ca ne vas pas être très agréable, mais au moins, tu vas faire rentrer un maximum d’air dans ton organisme…» Il lui montra qu’il fallait bien exagérer le mouvement du thorax. Puis il lui tendit sa main à Niall. « Tu peux te lever ? » lui dit-il en adressant un doux sourire.

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Graham Johnson ∞ Maxence Lorenzi ∞ Niall Southway

La porte se déroba dans mon dos, me faisant tomber sur le sol. Je retins de justesse un couinement surpris alors que je me mangeais le sol. Je clignai des yeux et Graham fut à genoux à côté de moi. J’étais libre ? C’était tout ? Si j’avais su, j’aurai manqué m’étouffer beaucoup plus tôt. « Je suis un con mais il se sera écoulé plusieurs décennies avant que j'arrête d'essayer de t'aider espèce de crétin. Mais chut maintenant, arrête de parler et concentre-toi sur ta respiration. On aura tout le temps de débattre sur à quel point je suis idiot plus tard. » Je levai une main et lui tapotai sèchement la joue. J’étais toujours en colère contre lui pour avoir fouiné dans mes dossiers et pour avoir essayé de me séquestrer. Mais il était juste con donc ça expliquait la moitié de sa manœuvre foireuse. « Il y a pas… à débattre… t’es juste… con… »

Maxence vint rejoindre mon confrère. J’avais vraiment la désagréable sensation d’être au centre de l’attention, pire d’être un malade au chevet duquel on se tenait en le regardant avec pitié. Je détestais totalement cela. «  Alors il faut que tu prennes l’air. Ensuite, ce que tu vas faire Niall, c’est contenter à voix haute en prenant de grande inspiration, comme ça : « Un Mississipi, deux Mississippi, trois Mississippi. »  Ça ne va pas être très agréable, mais au moins, tu vas faire rentrer un maximum d’air dans ton organisme… Tu peux te lever ? » J’hochai la tête et acceptai sa main, m’appuyant sur lui pour me relever. Mes jambes me semblaient cotonneuses mais ça allait, je tenais plus ou moins debout. Je sentais leur regard posés sur moi, lourds d’inquiétude. Un poids supplémentaire qui semblait verrouiller encore plus ma gorge.

Une fois sur mes pieds je repoussai les deux hommes. S’ils m’étouffaient par leur présence, ça n’allait pas le faire. Je me dirigeais vers la terrasse et je fermai la porte derrière moi. Je n’avais pas besoin d’eux si c’était pour être regardé de travers comme une pauvre chose en souffrance. Je m’assis en tailleurs au sol et Graeme, qui avait réussis à se faufiler avant que je ne ferme la porte derrière moi, alla s’installer dans mon giron, comme toujours quand il me voyait avoir une crise. Je suivis le conseil de Maxence. Et il avait raison, ce fut loin d’être agréable, c’était même douloureux. Mais une douleur pour une douleur, je n’étais plus à ça prêt. Pendant ce temps, je caressais mon chien alors qu’il me léchait le cou avec inquiétude.

Il me fallut quelques minutes avant que ma respiration ne se calme pour de bon, finissant par redevenir normale. Je me donnais quelques instants avant de me relever et de retourner à l’intérieur. Je retournais à l’intérieur, sentant avec déplaisir tous les regards se tourner vers moi. Je retins une grimace et allait de suite sur Graham. Avec des mouvements précis –Mystique m’apprenait à me battre- j’allai écraser la gorge de mon confrère de mon avant-bras, le maintenant bien contre le mur. « Je t’aime beaucoup Graham, mais enfermes moi encore une putain de fois et je t’assures que je te jette par la fenêtre. Et on verra si les technopathes peuvent voler. » Je le maintenais un peu ainsi en place avant de finalement le lâcher et de lui lancer un regard sombre. Je reportais ensuite mon attention sur Maxence. « Merci d’être venu quand j’ai appelé. Je ne t’ai pas dérangé pendant une consultation ou un cours j’espère. »

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Je ne notais pas les remarques piquantes du jeune psychologue, trop occupé à me soucier de mon ami. Non mais sérieusement, qui avait le temps pour ça quand la raison de sa venue était en train de s'étouffer doucement de l'autre coté d'une vitre opaque hein ? Mauvais exemple, je l'avais fais aussi. Mais ça se saurait si je n'étais jamais de mauvaise foi... Mais je dois bien avouer que pour l'instant je me demandais bien ce que Niall pouvait trouvé à ce mec pour l'avoir laisser l'approcher comme ça. Ce n'était pas dans sa nature que de se laisser aider. C'est pour ça que j'avais employé la manière forte tout de suite. Alors comment diable ce jeune mec avait-il pu percer sa carapace ? Carapace qui m'avait moi même donné du fil à retordre plusieurs fois ? Un vrai mystère pour le coup. Ça méritait d'être étudié de plus près...

 « Il est peut-être con et égoïste, mais il faut lui laisser le fait qu’il s’inquiétait pour toi. » 

Oh tiens... Le voilà qui devenait soudainement beaucoup moins antipathique. D'ailleurs, je n'avais pas particulièrement fait attention mais, si on lui retirait le chocolat dont il était maculé, il devait sans doute être du type mignon. Mais on aurait tout le temps de voir ça plus tard. Quand mon meilleur ami ne serait plus en train de chercher son air comme une truie cherche ses petits. Ami qui me tapota la joue. Je sentais qu'il prendrait tout son temps pour me faire payer. Il n'y avait pas de doute là dessus. Mais au moins j'avais percé l’abcès, la discussion était ouverte. Je ris à sa remarque et passais ma main dans ses cheveux. Il n'y avait pas grand chose que je pouvais faire pour l'aider de toute façon. Alors autant éviter de le regarder avec des grands yeux pleins de pitiés et d'angoisse. Je sais qu'il déteste ça.

« Pour commencer, il va falloir aller prendre l’air. J’ai cru comprendre que c’était un Penthouse ici, non ? » 

Je relevais le regard vers le docteur milk-shake et hochais la tête. Il avait forcement du s'en rendre compte en venant jusqu'ici non ? C'était quoi cette question ? Bon, apparemment  il n'en avait rien à faire de ma réponse parce qu'il donnait déjà ses instruction de médecin éclairé à Niall. Je le laissais l'aider à se relever, me redressant juste après mon ami et fourrant mes mains dans mes poches comme à mon habitude. 

Je l'aurais bien accompagné sur le balcon mais je doutais fortement que mon ami apprécierait, alors je restais un peu en retrait, faisant de mon mieux pour gommer l'inquiétude de mon visage. Si je lui rejouais la scène finale de titanic à chaque fois qu'il faisait une crise, il ne risquait certainement pas de vouloir emménager ici. 

Comme je l'avais pensé, Niall s'isola sur le balcon avec son chien. Me laissant seul avec monsieur chocolat et intrusion de vie privée. Je poussais un soupir alors que je passais ma main dans mes cheveux, glissant mon regard vers le presque inconnu. 

« Pas les meilleures conditions du monde pour rencontrer des gens nouveaux mais bon. Moi c'est Graham Johnson. Ami et collègue de l'autre bourrique. Si tu veux, la salle de bain est juste là, deuxième porte à droite. Fais comme chez toi mon chou. »

Je lui montrais la direction de la salle de bain. Il y avait bien des vêtements que je pouvais lui donner aussi. Il allait pas rester couvert de chocolat comme ça quand même. Bon, ça ne semblait peut être pas très cohérent avec le fait que je l'avais moi même couvert de chocolat mais bon... J'étais pas quelqu'un de rancunier. Le passé c'est le passé après tout. Il y a bien une raison pour laquelle on lui a donné un nom hein. 

Le temps s'écoula, je chantonnais et gigotais un peu en attendant le retour de mon ami. Il n'y avait pas grand chose à faire. Je savais pertinemment que j'allais prendre cher. Mais ça faisait partie du charme de Niall après tout. Et puis, qui étais-je pour lui refuser un exutoire ? J'aurais quelques bleus voir un œil au beurre noir. Rien de bien grave. Il y avait des choses pires dans la vie... Comme le cancer par exemple...

Et bien sur, ça ne rata pas, quand le brun rentra à nouveau, il se dirigea vers moi d'un pas rapide. Et bien sur, je n'eus même pas le temps de faire quoi que se soit qu'il me plaquait contre le mur sans ménagement, m'écrasant la gorge au passage. Je gargouillais une vague plainte. Autant que possible alors qu'il me compressait la gorge en fait. 

« Je t’aime beaucoup Graham, mais enfermes moi encore une putain de fois et je t’assures que je te jette par la fenêtre. Et on verra si les technopathes peuvent voler. » 

Je laissais échapper de nouveaux gargouillis. Ouai, maintenant je sais ce que ça fait que d'essayer de se marrer quand on nous étranglait. Et c'était pas vraiment agréable putain. Mais ça ne m’empêchait pas de sourire largement pour montrer mon amusement. Attention, ça ne voulait pas dire que je ne prenais pas ses mots aux sérieux. Juste que j'appréciais la formulation. 

Il me relâcha et s'adressa à son médecin pendant que je reprenais mon souffle en riant. Il ne me fallut pas trop de temps pour reprendre mon calme et pour me tourner à nouveau vers mon ami.

«Honey, ma proposition d'hébergement tiens toujours. Viens habiter ici, laisse moi prendre en charge tes frais médicaux. T'auras toutes les clefs de l'appart, même celle de ma chambre. Au cas ou je te taperais sur les nerfs et que t'en aurais marre de m'entendre. »

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Quand Niall se leva, faisant signe qu’il voulait se débrouiller seul, Maxence grimaça. Il aurait aimé l’aider davantage, mais il connaissait la bête, il savait que Niall aimait garder cette indépendance. Bon, il y avait un point, il avait accepté sa main pour se lever. Ce n’est pas grand-chose, mais ça avait son lot de symbolisme. Le psychologue arrière de sorte à laisser Niall se lever. L’état de ses jambes ne rassurait pas vraiment le jeune homme. On avait l’impression qu’elles allaient craquer d’un instant à l’autre. Mais manifestement, il tenait bon, du moins, jusqu’au balcon, son chien à ses côtés.
Cette séparation ainsi faite, Maxence se trouva avec la diva, véritable championne toutes catégories confondues de lancée de milkshake. Ce n’est pas qu’un malaise se faisait sentir dans la pièce, mais presque. Maxence ne le connaissait pas, mais il sentait bien que derrière cette façade il y avait quelqu’un de bon. Con, mais bon. Après tout, il ne désirait qu’aider Niall et qui plus est, était véritablement inquiet à son sujet. Oui, Maxence n’avait pas un bon avis sur ce mec, mais dès à présent, il voyait les choses d’un autre œil. Au fond, c’était un personnage haut en couleur, qui avouons-le, intriguait Maxence.
Son regard perdu dans le couloir menant à la terrasse, Maxence fut coupé dans ses pensées par Graham, intervenant. « Pas les meilleures conditions du monde pour rencontrer des gens nouveaux mais bon. Moi c'est Graham Johnson. Ami et collègue de l'autre bourrique. Si tu veux, la salle de bain est juste là, deuxième porte à droite. Fais comme chez toi mon chou. » Voilà donc se qui prouvait bien ce que pensait le psychologue. Celui-ci lui fit un sourire. « Oh, merci, c’est gentil. Bon.. Et bien, je crois que je me suis déjà présenté... Docteur Lorenzi, ou Maxence si tu veux. » Un dernier sourire avant de se diriger vers la salle de bain.

Il était assez hésitant à y aller. Ce n’était pas chez lui après tout. Mais bon, le chocolat collant sa peau eut raison de sa politesse. Il s’y dirigea et ferma à clef ; vieille habitude. Se regardant dans le miroir, il ne s’empêchait pas de laisser un rire s’échapper. Putain, plus ridicule que lui, on ne pouvait pas faire. Prenant un gant de toilette qu’il mouilla, il se lava le visage, les cheveux et le haute de son cou. Tant pis pour ses vêtements, il n’allait pas empêtrer ceux de Graham, il ne fallait pas exagérer. Il passait une dernier le gant de toilette quand il entendu un bruit de coup sur le mur.
Maxence se précipita vers la chambre d’ami, voyant Niall attaquer Graham. Il était assez surpris de le voir réagir comme ça. Heureusement qu’il venait de dire qu’il l’aimait, ça montrait bien qu’il n’allait pas le tuer. Puis, Niall se tourna vers Maxence, lui demandant s’il ne l’avait pas déranger. Oh. Wait. Vu sa réaction avec Graham, Maxence  ne savait pas comment répondre. Au final, il joua la sincérité. « Oui et non, j’étais sur la fin d’un cour avec les derniers années..  Grâce à toi, ils me pensent dans un hôpital, à voir ma femme accoucher » Souffla-t-il en riant. Il fallait avouer, plus bidon comme mensonge, il n’y avait pas.

Puis, toujours en vie, la diva intervenant, expliquant qu’elle proposait son logis à Niall et son aide financière. Maxence acquisse. Ce n’est pas une si mauvaise idée songea-t-il. « Si je puis me permettre, les frais médicaux sont déjà pris en charge. Concernant cette aide au logement, Niall, à toi de voir, mais ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée, à la condition que Graham ne t’enfermes pas dans ta chambre… Même si cet environnement bourgeois n’est pas ton truc, c’est propre et salubre, alors c’est une bonne chose pour toi, crois-moi. » Avoua-t-il en croisant les bras.

Got a secret, can you keep it ?

Graham Johnson ∞ Maxence Lorenzi ∞ Niall Southway

Et Graham riait… Ça ne m’étonnait pas de lui. Mais je savais la menace claire, précise et comprise. Je l’entendis vaguement rire alors qu’il reprenait son souffle. Lui et moi on était souvent en mission ensemble. Avec Marco, on formait le trio de technopathes de la Confrérie. Et parfois, je vous assure qu’on n’a pas assez de trois technopathes pour faire le boulot. Ma mutation me rend extrêmement polyvalent mais je ne suis pas encore prêt à aller sur des missions trop dangereuses. D’où le fait que pour le moment, c’est surtout infiltration-hacking au côté de l’autre Diva. A vrai dire, je ne sais pas trop qui est le babysitter de qui dans cette histoire. Mais le fait est que Graham me connaissait, savait de quoi j’étais capable. Et il savait que si d’aventure il m’énervait un peu trop, il était effectivement fort probable qu’il fasse un petit vol plané du haut de son penthouse jusqu’à se retrouver à l’état de crêpe humaine sur le trottoir.

Peut-être devrais-je aborder mes pulsions violentes sous la colère avec Max… Après tout cela fait longtemps que cela me poursuit. Mais… non. Les choses étaient très bien comme elles l’étaient actuellement. D’ailleurs, en parlant de lui, il n’était plus recouvert de chocolat et semblait totalement perplexe par rapport à ma relation avec le technopathe. J’allais le rassurer d’un ‘rassure toi, c’est affectif entre nous’ quand il prit la parole. « Oui et non, j’étais sur la fin d’un cour avec les derniers années..  Grâce à toi, ils me pensent dans un hôpital, à voir ma femme accoucher ... » Cela me fit sourire. Maxence, l’art et la manière de m’arracher des sourires dans les pires moments. Cela me fit même un peu rire. Sérieusement ? Quelle excuse en mousse… « J’espère que je pourrais être le parrain alors. » plaisantai-je devant sa visible gêne d’avoir sorti ce genre d’excuses. Je lui fis ensuite un clin d’œil. « Rappelle-moi de t’apprendre à mieux mentir que ça. Et désolé pour la fin de ton cours. »

« Honey, ma proposition d'hébergement tiens toujours. Viens habiter ici, laisse-moi prendre en charge tes frais médicaux. T'auras toutes les clefs de l'appart, même celle de ma chambre. Au cas où je te taperais sur les nerfs et que t'en aurais marre de m'entendre. » Et le voilà qui revenait à la charge. Je levai les yeux au ciel. Comme si je voulais de sa pitié. Non, mon petit appartement me suffisait. C’était mon bien. Quelque chose qui m’appartenait. Et ça, ça n’avait pas de prix à mes yeux. Savoir que je ‘gagnais’ assez que pour me payer un chez moi, ça valait tout l’or du monde. Contrairement à certains, je n’avais pas juste attendue la main tendue d’un riche qui ne savait plus quoi faire de son pognon comme Derek. Non, tout ce que j’ai, je me suis battu pour l’avoir. C’est pour cela que c’est important à mes yeux, c’est pour cela que, même si la peinture sur les murs de mon chez moi s’écaille à cause de l’humidité, même si je n’ai pas plus de cinq minutes d’eau chaudes, même si le chauffage est capricieux et que l’endroit est mal isolé, ce lieu ressemble plus à un palace que ce penthouse à mes yeux. Parce qu’il symbolise ma liberté, ma reprise en main. Accepter cette proposition, c’était tourner le dos à cette liberté durement acquise pour devenir dépendant de quelqu’un.

« Si je puis me permettre, les frais médicaux sont déjà pris en charge. Concernant cette aide au logement, Niall, à toi de voir, mais ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée, à la condition que Graham ne t’enfermes pas dans ta chambre… Même si cet environnement bourgeois n’est pas ton truc, c’est propre et salubre, alors c’est une bonne chose pour toi, crois-moi. » Soupire. Si Maxence si mettait aussi… On n’allait pas s’en sortir. « Tu iras te faire foutre avec ta proposition. Que je vive dans, je cite, un 'taudis infâme que j'appelle une maison' ne t'avais pas dérangé jusqu'à présent. Je ne suis pas un putain de mendiant qui demande la charité. Je vais bien et je vis très bien là où je suis. »

Je plantai mes mains sur mes hanches dans une position purement agressive. Hors de question de partir de chez moi. « Mais bien sûr, c’est pas quelque chose que quelqu’un qui a vécu le cul dans le beurre toute sa vie peut comprendre. Ce putain d’appart’ miteux, c’est le premier toit que j’ai au-dessus de la tête après dix putains d’années à vivre à la rue ! Dix putains d’années Graham ! Et bordel, j’arrive à le payer et à m’en sortir globalement seul. C’est pas toi et tes putains d’origines de bourges qui peuvent comprendre ce que ça fait et l’importance que ça a pour moi ! Et… » Je fus interrompu par ‘The Fallen’ de Franz Ferdinand. Je sortis mon téléphone de ma poche et jetai un œil. Justement, quand on parle du loup… Le gars à qui je louais l’appartement…

Je me détournai légèrement et prit l’appel. Serais-je à nouveau en retard dans mon loyer ? « Allo ? » Un soupir de soulagement s’échappa de l’appareil électronique et je fronçai les sourcils. Ce n’était pas son genre.« Je suis rassuré, vous n’étiez pas à l’intérieur quand c’est arrivé. » « Quand quoi est arrivé ? » « Oh, vous ne savez pas ? Votre chien est avec vous ? Il va bien ? » Typique, beaucoup de gens étaient plus attachés à mon chien qu’à moi. Il avait l’avantage d’être une boule de poil adorable je suppose… « Euh… Oui, Graeme va bien, mais je ne comprends pas… Que se passe-t-il ? » « Je suis désolé d’être celui qui vous l’apprends monsieur Southway mais l’immeuble à brûler un peu plus tôt. Quel soulagement que vous n’y étiez pas ! » Sous le choc, je lâchai mon téléphone. J’entendis vaguement au loin le « allo ? » inquiet de l’homme s’échapper de l’appareil.

Mon regard se tourna vers la baie vitrée. Bordel bordel bordel… On voyait mon quartier d’ici ou pas ? Ca ne pouvait pas être vrai. C’était une putain de blague à la con ! Je me sentis légèrement paniquer. Les appareils électroniques de la pièce commencèrent à grésiller. Je fus perdu quelques secondes dans la contemplation de la ville. Non, je n’habitais pas par là. Comme sortit d’un songe, je m’activais d’un coup, courant jusqu’à l’écran de télévision du salon. Bordel, mais qui avait besoin d’un truc si grand ? Je posai ma main sur l’écran et je fis défiler les chaînes, cherchant les infos marmonnant sans m’en rendre compte une série de « Non, non, non, non » comme si cela pouvait changer les choses. Je ne pouvais pas tout avoir perdu une nouvelle fois !

Les images défilaient à une allure folle devant mes yeux, mais je n’avais pas besoin d’elles pour savoir où j’en étais dans mon zapping infernal –sérieusement, qui captait autant de chaînes ? À quoi ça sert d’en avoir autant ?- . Finalement, l’image se stabilisa sur une journaliste en train de vanter les mérites d’un valeureux pompier qui avait bravé les flammes pour sauver la vie d’un enfant. Je tombais à genoux devant la télévision. Cette rue… Le bâtiment derrière. Je sentis un immense vide prendre possession de moi. Encore une fois, je perdais tout. Et Max qui m’avait promis que la vie finirait par être plus clémente avec moi.

Y mettant toute ma force, je frappai dans le mur le plus proche. Ma main ne me remercia pas mais ça défoulait un peu. Je grognais un juron en même temps. Pourquoi toujours moi ? Pourquoi le sort s’acharne à ce point ? Toutes ces petites choses que j’avais accumulé, qui étaient à moi. Il n’en restait probablement qu’un tas de cendre calciné. Tout ça pour quoi ? Parce que mon voisin du dessus c’était fait largué et qu’il n’avait rien trouvé de mieux que de s’immoler par le feu dans son lit après avoir vidé un nombre incalculable de bouteille de gin dans son appartement. Si je pouvais en croire mes connaissances de mon voisinage et ce que la journaliste racontait. C’est vrai que la veille, j’avais entendu le couple s’engueuler violemment. C’était juste au-dessus de chez moi. Il ne devait probablement rien rester. Rien du tout.

Je sursautai quand je sentis quelque chose se glisser sous mon bras. Graeme. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine alors que mes bras l’attirèrent à moi. J’enfouis mon visage dans sa fourrure. Non, je n’avais pas tout perdu. J’avais eu de la chance que Maxence tolère sa présence lors de nos séances sinon je l’aurais perdu lui aussi. Et ça, je ne l’aurais sans doute pas supporté. Ma gorge était nouée. Mais malgré mon malheur, j’étais profondément heureux que Graeme soit là, avec moi. Je fermai les yeux quand je sentis un début de larmes y monter. « Je suppose… qu’on a plus le choix hein… » Lâchai-je sans même relever la tête. Je savais qu’au-dessus de moi, les images de ce qui avait été mon premier chez-moi depuis longtemps en train de brûler dansaient sur l'écran sous la voix calme et posée de la journaliste qui annonçait 5 blessés dont une enfant entre la vie et la mort actuellement en soin intensif à l’hôpital. Et, franchement, je n’avais aucune envie de voir ça…

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 « Oh, merci, c’est gentil. Bon.. Et bien, je crois que je me suis déjà présenté... Docteur Lorenzi, ou Maxence si tu veux. » 

Je souris en le regardant se rendre à la salle d'eau. Maxence donc. Ou bien mon chou. Ça dépendrait sans doute de mon humeur. Après tout, je n'étais pas le roi des surnoms pour rien. Sans doute la seule personne en vie qui pouvait appeler Niall Honey sans mettre sa vie en danger. Allez savoir pourquoi d'ailleurs. Peut-être était ce un nouveau super pouvoir super cool ? Pouvoir donner du surnom mièvre à quiconque sans leur faire péter une durite ? Sympaaa...

D'ailleurs, maintenant qu'il était de retour de la salle de bain, je pouvais voir qu'effectivement, il était du type mignon. Je haussais un sourcil en notant son haut toujours maculé de chocolat. Ouai... C'était bizarre ça... Je devrais sans doute lui prêter un t shirt, il risquait de faire peur aux enfants dans la rue comme ça, ou bien de se faire traiter de clodo, je sais pas.

« Si je puis me permettre, les frais médicaux sont déjà pris en charge. Concernant cette aide au logement, Niall, à toi de voir, mais ce n’est peut-être pas une si mauvaise idée, à la condition que Graham ne t’enfermes pas dans ta chambre… Même si cet environnement bourgeois n’est pas ton truc, c’est propre et salubre, alors c’est une bonne chose pour toi, crois-moi. » 

Je hochais la tête pour appuyer ses dires. Ouaip, il marquait des points le petiot en un coup. Mais je pouvais déjà dire que ça partait mal. Entêté comme il est cet imbécile... Roulage d'yeux et soupirs... C'était définitivement pas gagné. Quand est ce que j'arriverais à lui faire comprendre que c'est pas de la charité ? Que c'est juste par amitié ? Ou bien un caprice de ma part peut être aussi... Il faudrait que j'y réfléchisse...

« Tu iras te faire foutre avec ta proposition. Que je vive dans, je cite, un 'taudis infâme que j'appelle une maison' ne t'avais pas dérangé jusqu'à présent. Je ne suis pas un putain de mendiant qui demande la charité. Je vais bien et je vis très bien là où je suis. Mais bien sûr, c’est pas quelque chose que quelqu’un qui a vécu le cul dans le beurre toute sa vie peut comprendre. Ce putain d’appart’ miteux, c’est le premier toit que j’ai au-dessus de la tête après dix putains d’années à vivre à la rue ! Dix putains d’années Graham ! Et bordel, j’arrive à le payer et à m’en sortir globalement seul. C’est pas toi et tes putains d’origines de bourges qui peuvent comprendre ce que ça fait et l’importance que ça a pour moi ! Et…  » 

Je grimaçais. Ouai, j'avais toujours vécu dans le luxe. Ça ne m'empêchais pas de comprendre la valeur des choses. Même si je n'avais jamais vraiment considéré les biens matériels comme quelque chose de super important, je pouvais comprendre. J'étais pas complètement attardé. Mais bon, il était toujours en colère. Il disait des bêtises. Bien que ses bêtises renferment une certaine note de vérité. C'était pas le plus important... Je parvins à caser quelques mots avant qu'il ne décroche son téléphone. 

« C'est pas de la charité Honey, c'est une proposition sérieuse de collocation. Tu peux payer une partie du loyer si ça te fais plaisir. J'y vois pas d'inconvénient. Et si, vraiment c'est ça qui te fais peur, je suis pas mauvais cuisinier pour un Anglais, je te jure. »

Puis je me tus alors qu'il répondait à son appel. Non mais sérieusement, répondre alors même qu'il était en plein débat/engueulade avec moi ! Mais bon, vu la tronche que mon amis tirait, palissant très fort très rapidement, je calmais tout de suite ce petit vent de révolte drama queenesque que j'avais sentis monter en moi. Il allait pas nous refaire une crise si ? Bon, garder son calme et éviter de rejouer Titanic comme la dernière fois...

Je coulais un regard vers le psychologue, anxieux. Qu'est ce qu'il se passait encore ? Tout ce qui était électronique se mit à grésiller dangereusement. Merde. Pas cool. Mais c'était d'office de l'ordre de l'émotion, pas de la maladie. Je ne savais pas si c'était vraiment rassurant dans les faits... Puis il courut jusqu'à la télévision, commençant une sorte de zapping infernal qui devait avoir pour but de tester notre sensibilité à l'épilepsie en répétant inlassablement non. Définitivement, j'aimais pas ça. 

Je sentis une pierre me tomber dans l'estomac quand l'image se stabilisa sur des images de l'immeuble tout pourris ou mon ami vivait consumé par les flammes. Je sursautais quand il frappa le mur. Merde. 

« Je suppose… qu’on a plus le choix hein… » 

Je m'avançais, tendant la main pour éteindre le poste de télévision. Pas besoin de se torturer avec ses images non plus. Je posais ma main sur l'épaule de mon ami en signe de réconfort avant de m'éloigner pour lui laisser de l'espace. Mes yeux se verrouillèrent sur Maxence, le suppliant du regard de faire un de ses truc magique de psy pour aider mon ami.

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

« Tu iras te faire foutre avec ta proposition. Que je vive dans, je cite, un 'taudis infâme que j'appelle une maison' ne t'avais pas dérangé jusqu'à présent. Je ne suis pas un putain de mendiant qui demande la charité. » Maxence regarda attentivement Niall, c’était lui tout craché. Et dans le fond, Maxence comprenait sa réaction. Elle était justifée. Lui qui a tant saigné pour réussir à sortir la tête de l’eau. Oui, Maxence comprenait sa réaction. Cependant, il devait prendre accepté la proposition de Graham. Il est vrai qu’il faut avoir de la fierté, mais il fallait qu’il l’a mette de côté, ne serait-ce le temps de son traitement.


Le psychologue ignorait l’état de cette maison, mais l’air frai, et la salubrité de ce lieu ne peuvent qu’être mieux. Après, ne reste plus qu’à convaincre ce têtu de Niall. Mais pour le coup, il resta silencieux, il savait qu’il n’avait pas à parler, sauf si son but était d’énerver Niall. « Et bordel, j’arrive à le payer et à m’en sortir globalement seul. C’est pas toi et tes putains d’origines de bourges qui peuvent comprendre ce que ça fait et l’importance que ça a pour moi ! » Le psychologue grimaça. Non seulement cet argument était facile, mais ce ne sont que des suppositions. Enfin, Niall devait surement en savoir plus que lui au sujet de son ami. Mais  tout de même, il peut vivre dans le lue depuis enfant, ça n’empêche qu’il peut très bien avoir le sens des choses. Il aura une vision différente des gens, mais ça ne fait pas de lui quelqu’un qui ne comprend pas. Pourtant, malgré se que ses pensées lui disaient, Maxence resta silencieux. De plus la proposition de Graham prenait une tournure intéressante. Une colocation, excellente idée.  Maxence acquisse d’un geste de la tête.


Puis le téléphone de Niall sonna. Il n’avait même pas décroché que le psychologue eut un frisson dans le dos. Il avait un ressentiment, et pas un bon. Puis, il suffisait de voir la réaction du jeune homme pour comprendre qu’il ne s’était pas trompé. « Quand quoi est arrivé ? » Maxence soupira. Ouais, ça ne sentait pas bon. Il décala ses lunettes dans ses cheveux pour se frotter les yeux, ça sonnait vraiment comme une mauvaise blague téléphonique. Et tout allait dans le sens de Maxence. Le téléphone lâché, Niall disparu dans la baie vitrée. Vu le regard anxieux de Graham, il n’en avait aucune idée. Le psychologue tenta une approche vers Niall, mais le grésillement des appareils électroniques le stoppa dans sa démarche.


Il remarqua que Niall bidouillait la tête. Les images, rapidement changées, celles-ci donnaient la nausé à Maxence qui tourna les yeux vers le couloir. C’est à ce moment qu’il vit une enfant. Nue, son corps était rouge de sang, de morceaux de peau calcinés. Seuls ses yeux bleus avaient l’air intact. Elle avança, le pas hésitant vers Maxence. Elle était si brûlée que déceler une émotion sur ce visage s’avérait difficile. Elle désira monter dans les bras du jeune, ne sachant pas ce qui se qui était arrivé. Maxence se contenta de lui prendre la main, froide. Pas besoin de plus d’information, il avait compris la cause à effet. Pourquoi cette fille ici et l’étrange appel que Niall reçu un peu plutôt. Puis, il tourna son regard vers Niall et la télé.  


Encore une fois, ça ne faisait que confirmer ce qu’il avait ressenti. Si seulement, un jour, ne serait-ce qu’un, il pouvait se trompé quand il ressent se genre de truc.. Il entra dans le salon, toujours accompagnée de la jeune défunte. Il hésita à s’approcher, il faudrait éviter que Niall copie son pouvoir et vienne voir cet enfant qui était une de ses voisines.. Son cœur fut percé par la douleur. Entre cette enfant et Niall, ce n’était guère des choses qu’il appréciait voir. Le regard de Graham le poussa à prendre le taureau par les cornes. Il jeta un coup d’œil sur l’enfant, lui demandant de rester ici, chose qu’elle accepta.


Il avança vers Niall. Que dire ? Lui qui lui avait promis du mieux dans son avenir, c’était vraiment bien partie, ironie, je cris ton nom. Maxence lui adressa un sourire « Je suis désolé Niall.. » ses excuses sonnaient comme des condoléances. Il lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. Maxence ne pouvait pas lui dire « Ce n’est rien, ça va aller. » Non, c n’est pas rien et ça n’allait pas. Le jeune se contenta de lui offrir une caresse du bras, un sourire.. Il n’osait pas faire plus. Sinon quoi, il avait le risque que Niall se sente prit en pitié, et si on pouvait éviter cette nouvelle peine… « On va t’aider à trouver quelque chose, ton véritable chez toi, mais en attendant.. »


La suite de sa phrase était inévitable. Il lança un regard à Graham. « Si tu as besoin d’aide pour les assurances, ou de je ne sais quoi, n’hésite pas à demander, d’accord ? » Il lança un regard vers le jeune fille qui se contenta de sourire. Si seulement elle savait.. « Et non, ce n’est aucunement de la pitié, je te préviens d’avance, c’est de l’aide entre amis. Tu aurais fait pareil si Graham ou moi étions dans cette situation, non ? » Il lui fit un énième sourire avant de tapoter son bras.  Il aurait aimé le prendre dans ses bras, car il sait ce que s’est de perdre sa maison, tous ses souvenirs, de voir qu’en une seconde, tout peut changer. Oui, il s’en rappelait.

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Graham Johnson ∞ Maxence Lorenzi ∞ Niall Southway

« Je suis désolé Niall.. » Je relevai des yeux humides vers Maxence qui avait ce même sourire apaisant que lors de nos séances, lorsque je n’allais pas bien. Ce sourire me calmait souvent. Mais là, je me sentais vide. Tout ce pour quoi je battais depuis des mois… Je revoyais les heures que j’avais passé à aménager cet appartement pour le rendre un peu plus viable qu’il ne l’était. Les meubles que j’avais construits moi-même pour me ménager plus d’espace, je revis les heures que j’avais passé allonger dans le matelas totalement défoncé sur lequel je dormais, juste heureux d’avoir un lit. Je revis la petite cuisine impraticable où j’avais renoué avec le fait de manger des vrais repas chauds. Elle était exiguë et on ne pouvait pas y ouvrir deux placards à la fois tant elle était mal conçue mais ça et toutes les petites incohérences du lieu en faisait quelque chose d’unique. Quelque chose qui avait enfin un gout de liberté.

Quelque chose que je venais de perdre. Violemment, sans alerte ni prévention. Juste… Tu l’as et ensuite il a disparu. « On va t’aider à trouver quelque chose, ton véritable chez toi, mais en attendant.. » J’entendis les mots sans vraiment les écouter. Mes bras serraient compulsivement mon chien contre moi. Lui, il n’avait rien. Il était toujours avec moi. J’avais de la chance dans mon malheur. Il couina et je le relâchais, me rendant compte que je le serrais un peu fort. Pourtant il ne s’enfuit pas, s’installant dans mon giron, comme pour veiller sur moi, comme conscient de ce qui était en train de se passer. « Si tu as besoin d’aide pour les assurances, ou de je ne sais quoi, n’hésite pas à demander, d’accord ? » Je relevai à nouveau le regard vers le psy, répondant au tact-au-tac. « J’ai pas d’assurance. » Ces trucs étaient trop chers que pour que je puisse me permettre d’en avoir.

« Et non, ce n’est aucunement de la pitié, je te préviens d’avance, c’est de l’aide entre amis. Tu aurais fait pareil si Graham ou moi étions dans cette situation, non ? » Il marquait un point. Mon regard se perdit dans le vague. Que faire maintenant ? Ma main me faisait mal. Je bougeai lentement mes doigts. A frapper sur le mur, je m’étais ouvert le sommet des métacarpiens. Ca picotait, semblant me ramener à la réalité. Mes mains partirent dans mes cheveux et je fermai à nouveau les yeux. Pourquoi c’était toujours pour ma gueule ? Retour à la case départ. Tout ce que je possède est actuellement sur moi. Le reste, on oublie. Je pris une grande inspiration.

Je voulais crier mon désespoir, accuser la première personne que je voyais de tous mes maux. Mais… ils n’y étaient pour rien. C’était juste… Juste le destin qui me rappelait qu’au final, je n’étais jamais que son jouet. Je ne sais pas par quel miracle, mais je parvins à rester calme. J’avais conscience de la présence des deux autres, de leurs regards sur moi. « Je suppose… que mon emménagement est finit du coup. » J’allais devoir me racheter une garde-robe. Et discuter du loyer avec Graham. Je préférais ça à avoir le sentiment de vivre aux crochets de quelqu’un. « Je te payerais un loyer Graham. J’ai déjà bien assez squatté dans ma vie. » Les vieux bâtiments abandonnés étaient une aubaine pour un sdf. Et j’ai vécu dans plus d’un squat lorsque j’étais à la rue. Ce n’était plus le mode de vie que je voulais avoir aujourd’hui.

Je me relevai enfin, ayant conscience de m’être un peu donné en spectacle. Nouvelle grande inspiration. Ne pas céder à la panique, à la colère. J’ai tout perdu mais, cette fois ci je ne suis pas seul. Je ne le suis plus. Il faudrait que je me refasse une garde-robe… Encore… Déjà que la précédente n’était pas très fournie. Tout ce qui me restait était un jeans, une veste en cuir, un boxer et un t-shirt d’iron maiden. Et je n’avais pas vraiment la même carrure que Graham. Je frottai du pouce ma main blessée, fixant toujours un point imaginaire. L’argent liquide que je gardais de côté était chez moi. Encore quelque chose de perdu tiens… « Mes économies étaient chez moi… Je… Je ne pourrais pas payer tout de suite… Et… je dois me racheter des vêtements. »

J’avais l’impression que ma voix sortait sans vie, monotone. Comme si je récitais un cours étudié par cœur ou une liste de course. Je me sentais catapulté des mois en arrière. De retour à la case départ. Me raccrocher sur mes besoins m’empêchait de sombrer devant eux. Oui, les vêtements étaient sans doute le plus urgent compte tenu que j’avais déjà une proposition de logement. Pas d’assurance, donc pas de paperasse. Je ne me faisais pas trop de soucis pour le reste. Connaissant cette tête de nœud de Graham, il n’allait pas rechigner à payer la nourriture et le reste. En plus, il avait de l’argent à ne plus savoir quoi en faire… Fondamentalement, il y avait beaucoup moins de choses à penser que la première fois. Même si la première fois, j’avais tout de même un petit sac à dos de choses à moi.

Un rire nerveux me secoua alors que les larmes coulaient finalement comme d’elles même le long de mes joues. Un cancer et maintenant ça. Sans toutes ces personnes autour de moi, j’aurais finit par me laisser crever du cancer dans la rue. Ca n’en faisait pas l’ombre d’un doute. « Tu ne trouves pas… que la vie à une drôle de manière de se montrer clémente avec moi Max ? » De la paume de ma main, j’essuyais maladroitement mes joues humides, mon rire se calmant. « Je… désolé pour ça… C’est rien… Je… ça va passer… Après tout… c’est pas comme si c’était la première fois que je perdais tout ce que j’avais… Je dois juste… me faire à l’idée… que j’ai fait tout ça pour rien… » Pour rien… Je me sentais tellement vide, comme si on venait de m’arracher une partie de moi. Je m’étais battu corps et âme pour avoir cet appartement, pour plus ou moins me réintégrer à la société. Puis, mon cancer avait tout chamboulé. Et maintenant, je perdais toutes ces possessions matérielles que j’avais durement acquises. Ce n’était… pas juste. Et cette injustice me vrillait totalement l’estomac, rendait mes jambes cotonneuses. Et pour, accentuer le tout, je ne parvenais pas à m’empêcher de pleurer silencieusement.

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Ouai, définitivement toute cette histoire puait du cul. Perdre tout ce qu'on avait, tout ce pour quoi on c'était battu... Ça n'avait rien de drôle. Je le savais pour l'avoir déjà vécu. Pas d'une façon aussi extrême que mon ami mais les situations n'étaient pas vraiment comparable. Au moins lui son échec ne retentissait pas dans la presse et les médias. Enfin si, mais il n'était pas visé personnellement et dans deux jours tout le monde aurait oublié. C'était déjà ça... D'une certaine façon. Voir le monde hermétique à ses malheur pouvait aussi être dévastateur.

Je m'éclipsais rapidement vers la cuisine, laissant les bons mots au docteur milk-shake. Il allait sans doute avoir besoin d'un remontant. Et un des meilleur anti dépresseur que je connaissais était le chocolat. Et le champagne, mais j'ai pas de champagne sous la main, contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire. 

Je me dépêchais donc de lui concocter rapidement mon chocolat spécial coup dur, avec sa petite rasade d'alcool qui rehaussait le goût et réchauffait le cœur. Je rejoignit le salon d'un pas rapide juste à temps pour entendre la tirade du docteur

« Et non, ce n’est aucunement de la pitié, je te préviens d’avance, c’est de l’aide entre amis. Tu aurais fait pareil si Graham ou moi étions dans cette situation, non ? » 

Ouai, j’espérais bien qu'il aurait fait pareil pour moi, même si je n'en étais pas encore totalement certains. Après tout, Niall était quelqu'un qui avait beaucoup de mal à s'ouvrir. Un peu handicapé de la société. Un solitaire en somme. Je ne suis même pas certain qu'il avait capté que je le considérait comme un très bon ami avant aujourd'hui. Crétin. 

« Je suppose… que mon emménagement est finit du coup Je te payerais un loyer Graham. J’ai déjà bien assez squatté dans ma vie. . » 

Je haussais les épaules. Je n'en avais pas grand chose à faire à vrai dire. Il payait un loyer s'il voulait. Ca le mettrait sans doute plus à l'aise dans l'appart je présume. J'attendis qu'il se relève pour lui fourrer le mug dans les mains avec un sourire entendu. 

« Mes économies étaient chez moi… Je… Je ne pourrais pas payer tout de suite… Et… je dois me racheter des vêtements. »  

« Chut chut chut ! J'avance les deux premiers mois, que t'ai le temps de te retourner. Tu me remboursera plus tard, à ton rythme. Ou pas du tout, on verra. Tu sais bien que je ne suis pas à ça prêt. »

Je m'accroupis à coté de lui pour cajoler un peu Graeme. Il faudrait sans doute prévoir quelques aménagements pour le clebs mais ça ne poserait pas de problèmes, les animaux étaient acceptés dans l'immeuble. Et même s'ils ne l'avaient pas été, je me serais arrangé. Au pire, j'aurais changé la charte moi même. Parce que j'étais un connard égoïste, et que parfois j'en étais fier. 

Je relevais la tête comme mon ami reprenait la parole. Pour le coup, je me pétrifiais, complètement choqué de voir Niall pleurer. Lui qui était si fort et tellement plus enclin à céder à la violence plutôt qu'aux larmes. 

« Je… désolé pour ça… C’est rien… Je… ça va passer… Après tout… c’est pas comme si c’était la première fois que je perdais tout ce que j’avais… Je dois juste… me faire à l’idée… que j’ai fait tout ça pour rien… » 

Je grimaçais et me relevais doucement, me penchant vers mon ami, passant ma main dans son dos pour le réconforter. Je détestais voir mes amis pleurer. Ca me donnait envie de les emballer dans une grosse bulle de coton pour les préserver du monde. Enfin, ils finiraient probablement pas étouffer si je les mettais vraiment dans une boule de coton mais bon, c'était métaphorique. 

« Ouai, je comprends. Je suis aussi passé par là. Mais sache que t'as pas fais tout ça pour rien mon pote. Si t'étais pas sortit de la rue, on se serait pas croisé, on aurait jamais bossé ensemble. T'aurais sans doute pas rencontré Maxence non plus en fait. On ne fait jamais rien pour rien Honey. Tiens, bois ton chocolat. Ca va te faire du bien. Ou bien tu peux me cogner aussi, si tu pense que ça te soulagera. Je suis pas à ça près après tout. »

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graham johnson ∞ Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Il n’y avait rien à dire. Du moins.. Maxence ne savait vraiment pas quoi dire tant la vision d’un Niall pleurant le perturbait. Tout son blabla psychologique n’allait pas l’aider, là maintenant.  Il le savait, ce n’était pas le moment de lui en parler comme un psychologue, mais là il fallait lui parler comme l’ami qu’il est pour Niall. Il ne l’avait jamais vu dans cet état, et ça lui pinçait le cœur. De plus, il ne savait pas trop où se placer, ou quoi faire. Jetant un bref  regard vers Graham, ouep, lui aussi était un peu désarmé face à la réaction du jeune homme. Quand il parlait, Maxence le regarda dans les yeux, tentant de récupérer son attention pour lui adresser un sourire. Qui est-ce, ça allait l’aider…


La question n’arrêtait pas de tourmenter Maxence. Que dire ? Vraiment que faire ? Proposer une place chez lui ? Non, Graham l’avait fait. Sur le coup, le jeune homme se sentait tout aussi perdu que démuni. Seul chose qui le réconfortait était de pouvoir dire à Niall qu’il n’était pas, du moins, plus seul et que Graham comme lui allaient l’aider à retrouver une vie, une place dans la société. Quitte à l’aider à trouver un appartement, ça se fera. Les vêtements ? C’est du détail, le plus important était de songer à l’état émotionnel du jeune homme.


« Tu ne trouves pas… que la vie à une drôle de manière de se montrer clémente avec moi Max ? » « Et bien… » Maxence mordille sa lèvre inférieure. Et merde, Niall venait-il de se dire que la promesse de Maxence n’était que coton ? Il était gêné car au fond, Niall avait raison, et pas qu’un peu. La vie n’était pas clémente avec lui, pas du tout.  Et cette idée irrita le jeune psychologue. Maxence considéra qu’il était plus judicieux de rester silencieux, encore une fois. Il faut croire qu’i a réellement une part de chance et de malchance dans ce monde.. Il resta silencieux, une fois de plus, ce n’était pas le bon moment pour parler, il le sentait. A y réfléchir, c’était la première fois qu’il restait tout aussi silencieux face à une personne qui pleurait. Mais en sachant l’impulsivité de Niall, Maxence ignorait complètement ce qu’il devait faire. D’autant plus que ses propos, cette habitude qu’il a de tout perdre.. Non, ça n’avait rien de normal… Le visage qu’arborait Niall était pénible à voir, autant de tristesse. Maxence n’aimait vraiment pas ça. Vraiment, dans un sens, c’était blessant. Il souffla, regardant Graham, espérant qu’en tant qu’ami de longue date, il saura quoi dire, ou quoi faire car là, ce n’était pas d’un psy qu’il avait besoin…


Et Graham venait de sortir les pensées de Maxence. Il pensait exactement la même chose. Malgré cette perte, au fond il avait beaucoup gagné, a commencé par Graham, qui, il fallait l’avouer, était une personne important et pas si bête et méchante que ça. Et puis, il avait rencontré Maxence. Une chance pour l’un comme pour l’autre, et les deux le savaient. Que dire de plus à ça  Ça n’allait pas être facile, mais Niall allait y arriver, car Graham et Maxence allaient l’épauler. Le psychologue lâcha un petit rire quand il vit la boisson sucrée arriver entre les mains de Niall.


Il en profita pour avancer et faire face à Niall. Sa voix était douce, et il cherchait à regarder Niall dans les yeux. C’était déchirant de le voir dans cet état. Il chuchota, non pas pour que Graham n’entende pas, mais pur accentuer l’effet intime de cette conversation. « Et.. Niall.. Et, ça va aller.. » Au final, Maxence, sans y réfléchir, encercla les épaules de Niall avec ses bras, glissant sa tête prêt de son oreille. Il lui souffla ses quelques mots. « Et. Niall, on va t’aider, ne t’en fait pas.. Tu vas être ici, mais ce n’est que temporaire.. Tu vas te trouver un chez toi, ton indépendance et ta vie.. Tu n’as pas tout perdu.. » Il caressa le haut de son dos, comme quand une mère console son enfant. « Tu as Graham, tu as Graeme, tu m’as moi.. On ne va pas te lâcher.. Et oui, la vie ne t’as fait pas de cadeau, elle n’est peut-être pas plus clémente aujourd’hui, mais je n’ai pas dit mon dernier mot, tout comme Graham.. Alors, n’oublie pas ça, n’oublie pas que maintenant, tu es entouré et que tu n’as plus avoir peur d’être seul ou de vivre dans la rue, ça n’arrivera pas, ça n’arrivera plus… » Du haut de l’épaule de Niall, Maxence lança un regard à Graham. Ces yeux brillaient, touché par Niall.


Le jeune homme laissa Niall quitter son étreinte avant de regarder vers le couloir, la petite fille avait disparue. Puis, il mit un temps à réaliser ce qu’il venait de faire. Non seulement il était surpris parce qu’il venait de faire mais en plus il était gêné, mais il masqua le tout sous son sourire.

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Ou était la colère ? D’habitude, je me serais énervé. J’aurais frappé les murs, comme je l’ai fait tout à l’heure. J’aurais crié ma rage, j’aurais été pisser sur la tombe de l’enfoiré qui m’a tout fait perdre par putain d’égoïsme en suicidant juste au-dessus de chez moi… Par le feu. Parce que, bien sûr, se tirer une balle, c’était pour les faibles hein ? C’était mieux d’emporter tout un bâtiment avec soit hein ? De détruire la vie de plusieurs personnes avec soit. Oui, normalement, j’aurais laissé ma colère s’exprimer mais là… Rien ne sortait. Je me contentais de fixer le mur alors que les larmes coulaient. Quand est-ce que toute cette merde cessera enfin ?

La goutte d’eau. Celle qui pourrait bien avoir raison de ma combativité pour de bon. Une tasse de chaude me fut fourrée entre les doigts. Ça sentait le chocolat. Cela devait sans doute venir de Graham. Ça ne m’étonnerait pas de lui… Mon torse fut agité de soubresauts alors que je cherchais mon air au milieu de mes larmes. Une main chaleureuse trainait dans mon dos. C’était étrange. Ces moments, j’avais été habitué à les traverser seul. Et aujourd’hui, je me retrouvais une tasse de chocolat chaud à la main et une tape amicale dans le dos. Je baissai les yeux sur le liquide brun qui fumait dans la tasse. Une larme y tomba. C’était donc cela que d’avoir des amis pour nous soutenir en cas de coup dur ?

« Ouai, je comprends. Je suis aussi passé par là. Mais sache que t'as pas fait tout ça pour rien mon pote. Si t'étais pas sorti de la rue, on se serait pas croisé, on aurait jamais bossé ensemble. T'aurais sans doute pas rencontré Maxence non plus en fait. On ne fait jamais rien pour rien Honey. Tiens, bois ton chocolat. Ça va te faire du bien. Ou bien tu peux me cogner aussi, si tu penses que ça te soulagera. Je suis pas à ça près après tout. » Cela m’arracha presque un sourire. Je pris une grande inspiration. Il n’avait pas tort. Mais, dans ma position, c’était difficile de ne pas tout voir en noir. Son optimisme faisait du bien, il m’empêchait de sombrer dans la boucle de la fatalité pessimiste.

Puis, ce fut au tour de Maxence de s’approcher, se mettant directement en face de moi. Je relevai le regard et mes yeux se retrouvèrent accrocher par les siens. Ses bras se glissèrent autour de moi et j’écartai la tasse alors qu’il me tira à lui. Toujours agité de soubresauts, mon corps hoquetait contre le sien. Ma main libre alla agripper sa chemise, dans son dos. C’était agréable et rassurant comme étreinte. Un endroit chaud et rassurant. Un peu comme un chez-soi… « Et. Niall, on va t’aider, ne t’en fait pas.. Tu vas être ici, mais ce n’est que temporaire.. Tu vas te trouver un chez toi, ton indépendance et ta vie.. Tu n’as pas tout perdu.. Tu as Graham, tu as Graeme, tu m’as moi.. On ne va pas te lâcher.. Et oui, la vie ne t’as fait pas de cadeau, elle n’est peut-être pas plus clémente aujourd’hui, mais je n’ai pas dit mon dernier mot, tout comme Graham.. Alors, n’oublie pas ça, n’oublie pas que maintenant, tu es entouré et que tu n’as plus avoir peur d’être seul ou de vivre dans la rue, ça n’arrivera pas, ça n’arrivera plus… »

Si, jusque-là, j’avais réussis à pleurer avec un semblant de fierté, j’éclatais pour de bon en sanglot, touché par la sollicitude des deux hommes. C’était comme se faire retirer un poids des épaules. Savoir que, pour une fois, je ne serais pas seul à porter cette charge. C’était cet étrange moment où l’on vous autorisait à poser votre fardeau deux minutes et que cela vous fait vous rendre compte du poids de ce que vous portiez seul.

Finalement, mes sanglots se calmèrent et je me détachai du brun. Je tentai à nouveau d’essuyer mes joues trempées de larmes sans grand succès. « Je… Merci beaucoup… Ça me touche que vous voulez m’aider… C’est… » la première fois que ça m’arrive… Mais la chose sonnait tellement pitoyable à dire que je m’abstenu. « C’était juste le choc… de la nouvelle… Ça va aller maintenant… » Parce que je venais de me rendre compte qu’aujourd’hui, je possède une force que je n’avais jamais eu avant. J’avais des proches. Des proches qui essayaient sincèrement de m’aider et de me comprendre. Pas comme mes parents qui s’étaient contenté de se débarrasser de moi en m’envoyant en désintox… La gorge nouée, j’avalai difficilement une gorgée du chocolat chaud super sucré que m’avait fait Graham. C’était juste pour lui faire plaisir. Le liquide eut du mal à passer. En plus, c’était beaucoup trop sucré. Et ce, malgré l’alcool qu’il avait mis dedans.

Je posai le mug sur la table basse du salon et me laissai tomber dans un fauteuil. Les coudes sur les genoux, je passai mes mains dans mes cheveux. Je soupirai, essayant de calmer mes larmes pour de bon. Savoir que je n’étais plus seul aidait… Mais cela n’empêchait pas que j’avais la sensation de me faire couper le tendon en plein sprint. J’avais travaillé dur pour rentrer dans le milieu de la pègre. Ce n’était peut-être pas le mieux, mais c’était tout ce que je pouvais me permettre. Personne n’engageait quelqu’un qui n’avait rien fait des dix dernières années de sa vie. J’avais donné tout ce que j’avais pour avoir mes maigres possessions. Et Dieu seul sait quelle valeur elles avaient à mes yeux. Comme ce putain de grille-pain que j’avais acheté trois fois rien. Je pense que je devais le bidouiller une fois par semaine pour le faire fonctionner. C’était con mais cela faisait partie du charme de l’objet. Maintenant, il devait se retrouver calciné au milieu d’une pile de débris…

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Je m'écartais alors que le médecin s'avançait à son tour pour prendre carrément Niall dans ses bras. Si j'étais resté tout près, ça aurait viré bizarre non ? Mais j'appréciais plutôt le discours poignant du brun. Il semblait indéniablement plus doué que moi pour trouver les mots justes. Sans doute que c'était un de ses truc de psy magique.

Je fis un autre pas en avant en voyant mon ami se laisser aller et pleurer pour de bon, s'accrochant à Maxence comme une moule sur son rocher. Je me sentais tout d'un coup bizarrement de trop. Comme la cinquième roue du carrosse, comme un cheveux au sur la soupe, comme un troisième tétons. Bref, j'avais le sentiment qu'il fallait que je les laisse un peu. Mais j'avais beaucoup de mal à me résoudre à laisser mon ami dans cet état. Alors je restais en retrait, me faisant petit et me la fermant pour une fois. Ça me changeait carrément pour dire vrai. Je pouvais dire qu'être calme et silencieux, c'était pas mon truc. Et je saurais quoi répondre au prochain qui me dirais que je n'avais jamais essayé ! Finalement le grand brun quitta les bras du plus petit brun après s'être calmé.

« Je… Merci beaucoup… Ça me touche que vous voulez m’aider… C’est… C’était juste le choc… de la nouvelle… Ça va aller maintenant…  » 

Ouai, c'est ça. Et moi je suis la reine d’Angleterre. Mais bon... J'avais moi même ressentis ce besoin de faire croire à mes proche que tout allait bien. N'étais ce pas ce que je faisais toujours continuellement d'ailleurs? Je souris en le voyant prendre une gorgée du chocolat que je lui avais préparé. 

Je l'éloignais rapidement vers la cuisine et revins avec une petite boite de mouchoir carrée que je lançais à mon ami sans commentaire. Il n'y avait pas vraiment quoi que ce soit à dire sur le sujet. Je repartis à nouveau dans l'autre sens, vers la chambre d'ami ou j'avais enfermé Niall un peu plus tôt avant de revenir à nouveau vers le salon avec le jeu de clef que je passais d'habitude à la voisine quand je m'absentais, histoire qu'elle arrose les plantes et que quelqu'un puisse rentrer chez moi sans démonter la porte en cas de besoin quoi. 

Le trousseau contenait les clefs de tout l'appart, excepté une seule pièce : mon bureau. C'est là que j'entreposais mes dossiers personnels sensibles et, selon la promesse que je m'étais faite à moi même, je ne laisserais personne s'approcher de ses informations, même si j'avais déjà plusieurs fois faillit faillir. Je déposais les clefs sur les genoux de mon amis avec un sourire en coin.

« Nous voilà donc colocataire mon cher ! Voici tes clefs. Basiquement, tu as toutes les clefs de l'appartement. Sauf celle de mon bureaux. Parce qu'il est des situations dans laquelle un homme ne devrait jamais être surpris. » 

Puis je relevais la tête vers Maxence.

« Tiens au fait, vous aviez pas une séance vous deux ? »

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Bien que cette situation fût déchirante, Maxence se sentait soulagé. Soulagé de voir que Niall acceptait cette aide. L’avoir dans ses bras, pleurant, c’était un moment fort, poignant. Par réflexe, Maxence avait resserré son étreinte sur lui, cherchant à le protéger. Son côté protecteur, encore. C’était vraiment plus fort que lui. Le laissant reprendre son air, il continua de le regarder, un sourire au visage. Il se laissait aller, il pleurait. C’était une excellente chose que Niall le fasse. Il se sentirait mieux après. Après tout, pleurer libère, non ?


« Je… Merci beaucoup… Ça me touche que vous voulez m’aider… C’est… C’était juste le choc… de la nouvelle… Ça va aller maintenant…  » Maxence hocha la tête lentement,. « Mais oui.. Mais bien sûr.. Je vais te croire, c’est ça.. » Songea-t-il. Il se contenta de sourire, ce n’était pas réellement le moment de chercher la petite bête chez Niall. Il venait de prendre suffisamment pour son grade. Et dans le fond, maintenant il savait qu’il n’était vraiment plus seul, et pour le coup, c’est une véritable avancé. C’était d’autant plus rassurant pour Maxence de savoir que Niall l’avait enfin tillté qu’il avait des proches, mais surtout des proches qui sont là pour l’épauler. Aux premiers abords, c’est naïf comme concept, mais c’est un détail trop souvent oublié... Détail qui amusa Maxence, c’est le visage que Niall avait en buvant sa boisson. Il faut avouer, sa grimace, il l’avait très bien cachée… Mais ça ne trompait pas Maxence, qui, à cause de cela, eut un rire discret.


Il jeta un regard moqueur -mais pas méchant- vers Graham. Allez savoir ce qu’il avait mis dans cette boisson… Enfin, là n’était pas réellement le sujet. Ou du moins, si un peu quand même, s’il venait à le droguer, ça risquait de compliquer les choses.. Même si réellement, au fond, pourquoi aurait-il fait ça ? Le psychologue y resongea, mais c’était ridicule comme idée. Il y a peut-être juste trop de sucre. Enfin, le jeune homme fut coupé dans sa réflexion hautement philosophique quand Graham annonça : « Nous voilà donc colocataire mon cher ! Voici tes clefs. Basiquement, tu as toutes les clefs de l'appartement. Sauf celle de mon bureau. Parce qu'il est des situations dans laquelle un homme ne devrait jamais être surpris. » Voilà une excellente nouvelle. Niall a déjà ses clefs. Le jeune homme soupira de soulagement.


Maxence acquisse en souriant. Là, au moins, les règles sont fixées. Et il a un logement, un toit pour dormir. De son côté, Maxence avait déjà dans l’idée d’arpenter les annonces de petits appartements. Bien évidemment, il ne ferai pas plus, c’est ça Niall que revient le plaisir de visiter les appartements et de choisir quelque chose qui lui plairait.. Mais Maxence désirait l’aider. « Espérons que cette démarche ne fera pas trop gros aux yeux de Niall » pensa-t-il. Maxence voudrait éviter qu’il pense être trop maternée, où que sais-je encore. Décidemment très songeur, Maxence fut coupé dans ses songes, une nouvelle fois par Graham. A croire qu’il le faisait exprès. Pourtant, là, la question était intéressante. Maxence eut un hic d’étonnement, en regardant son interlocuteur. Tout en silence, il regarda Niall, lui-même perdu dans ses songes. « Il est vrai que nous avons rendez-vous… Mais au vu de ce qui s’est passé.. Niall, si tu veux toujours participer au rendez-vous, c’est à toi de voir. » Il tourna son regard vers le préparateur de boisson plus sucrée que liquide.« Pour la chimio.. On peut la faire, mais si tu veux attendre demain.. Histoire de te reposer, je peux comprendre.» Dit-il en tournant son regard vers Niall.


Cette chimio devait se faire, mais, étant particulièrement fatigante physiquement, il était important que Niall soit en forme. Et.. Après une telle nouvelle, la fatigue psychologique a déjà dû l’atténuer moralement, sans parler du fait que pleurer fatigue tout autant. Pour le coup, Maxence préférait Niall jugé de son état pour faire cette séance ou non. « Naturellement.. Après, si tu ne te sens pas assez en forme, nous la ferons demain. Sans soucis. » Sa voix était songeur, douce. Ce n’était pas à lui de décider pour le coup. Et si le mieux pour Niall était de se reposer, et bien, Maxence accepterait sans grommeler.