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 Le pacte du secret ♦ Karen Page & Lloyd Larson

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MessageSujet: Le pacte du secret ♦ Karen Page & Lloyd Larson   Le pacte du secret ♦  Karen Page & Lloyd Larson EmptyJeu 3 Nov - 15:49



Karen Page & Lloyd Larson

Le Pacte du secret



Des créatures les plus étranges que j'avais rencontrées jusqu'ici, Karen était la plus bouleversante. Moi-même j'ignorais a quel moment elle avait réussi à prendre le dessus sur mes intentions, un instant de faiblesse que je ne m'autorisais pas, mais surtout que je n'assumais pas. Il fallait qu'elle me retrouve et surtout que je croise le chemin de Robert à nouveau pour me retrouver sous son emprise: elle avait du chien, elle était déterminée, c'est pour ça que j'ai craqué la première fois qu'elle est venue me chercher. L'ultimatum balancé en pleine poire, elle m'avait annoncé la couleur: elle qui me semblait si propre, si lisse au premier abord, cachait en réalité un sacré morceau prêt à tout pour parvenir à ses fins. C'était en fait ce que je préférais en elle, voir ses intentions, ses plans vicieux traverser son esprit et déborder jusqu'à moi lorsqu'elle me parlait, tout en jouant les fillettes immaculées. En vérité elle était une sorte peu commune de monstre, comme je les appréciais dans ce nouveau monde. Une force tranquille qui était même capable du pire lorsque le besoin s'en faisait ressentir, elle semblait même s'imposer ses propres limites mais, au fond, elle pouvait être un poison lent et douloureux pour qui s'interposait entre elle et son objectif.
Ayant connu Robert brièvement dans le passé, et remettant toutes ces données à leur place, je comprenais pourquoi ils se fréquentaient, mais mon lien (tissé par la monstrueuse reine mère en personne) devait rester secret. J'avais promis à Karen de lui apporter mon soutien dans ses affaires, parce que je savais ce qu'elle recherchait, et je trouvais ce qu'elle ne savait pas. En échange, Robert ne devait pas apprendre que j'avais survécu, car je n'existais pas. Pas de passeport, ni de domicile officiel, je parcourais les rues de la ville pour faire mon ménage: comme un ange, j'étais réel ou non, personne ne pouvait savoir. Mais si le pacte venait à être rompu, je retournerais à la lumière du jour, jeté en cellule par Karen elle même. Mes capacités ne me seraient d'aucune utilité pour me défendre... elle me tenait, si bien dans l'âme que dans les faits. Et puis c'était Karen quoi... une sorte de ... femme?

***

Je retournais dans l'une de mes tanières ce soir là, dans l'un des appartements délabrés et abandonnés de Hell's Kitchen, j'ouvris la porte d'un coup de pied assurément solide, puis je refermai la porte en la claquant derrière moi. Seuls quelques rayons jaunâtres de l'éclairage extérieur pénétraient au sein de la pièce unique qui me servait de manoir. Les déchirures sur les draps qui recouvraient en partie les fenêtres s'élargissaient au fur et a mesure que je passais mon oeil pour surveiller mon royaume sans réellement exister. La poussière était également le cadet de mes soucis, tout comme la vaisselle cassée qui jonchait le sol, et le cliquetis de l'eau qui s'échappait du robinet. Je m'installais sur le canapé éventré en posant les pieds sur la table en bois rayée et j'allumais la bougie "senteur boisée" que j'avais récupéré chez l'une de mes victimes: un financier qui avait vu sa pseudo-gloire lui ramollir les c*****es, préféré mort par la mafia locale, mais pas d'bol, j'étais dans l'coin.
Me relaxant donc paisiblement enfoncé dans mon canapé, en écoutant les sirènes de la rue me rappeler que le monde était à la dérive, je lançais mon regard sur le mur d'en face. J'aperçu une enveloppe épinglée au mur. Ma curiosité me poussa à me rapprocher de cet objet non identifié, incapable de savoir s'il s'agissait d'une nouvelle affaire qui venait de m'être confiée, on s'il s'agissait d'un avertissement: tout était possible, et particulièrement à Hell's Kitchen. Sauf qu'arrivé devant le mur, je reconnu l'enveloppe et le petit "K" qui était inscrit au hasard sur le papier. J'ouvris l'enveloppe dans la hâte, en espérant bizarrement que rien de grave ne se soit produit, lorsque je compris qu'il s'agissait d'un rendez-vous: elle voulait que je la rejoigne chez elle. Je me précipitai alors à nouveau dans les rues sombres de la ville en direction de son appartement.

Quelques minutes plus tard, j'arrivai à destination. Je contournai le bâtiment pour passer par l'arrière, en empruntant les escaliers de secours, ou du moins ce qu'il en restait. Il était assez tard pour que la moitié du bâtiment soit déjà endormie, et plus je montais, plus la vue de Hell's Kitchen s'offrait à moi. J'entendais les cris de détresse comme personne ne pouvait l'entendre. Chaque sirène était une ode à la vie, un cri d'espoir qui me rappelait que mon travail ici était loin d'être terminé, mais je m'y attelais. J'avais un message à porter et tout le monde allait finir par l'entendre.

J'arrivai alors au niveau de sa fenêtre: je descendis l'une des manches de mon pull pour essuyer la fenêtre de cette poussière accumulée, puis je toquai. N'ayant eu aucune réponse après quelques secondes, je decidai d'entrer sans prévenir. Ouvrant la fenêtre en la faisant glisser vers le haut un peu trop fort, le choc ayant fait trembler le verre quelques secondes, je passai une jambe puis l'autre avant de me retrouver debout dans l'une des pièces que je n'avais encore jamais eu la chance de visiter. Il faisait sombre et autour de la porte, une lueur se dégageait. Elle était là, mais ne s'attendait peut être pas à ce qu'il arrive de ce coté là. Je m'approchai lentement, tendant doucement la main vers la poignée (pour une fois) tout en tendant l'oreille, histoire qu'il ne s'agisse pas d'un piège. Je fini par poser l'oreille sur la porte, entendant ses pas sur le sol, en sentant les vibrations légères de mes organes m'indiquer qu'elle s'approchait tout doucement.
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MessageSujet: Re: Le pacte du secret ♦ Karen Page & Lloyd Larson   Le pacte du secret ♦  Karen Page & Lloyd Larson EmptyVen 4 Nov - 0:56



   
   LE PACTE DU SECRET
    ft Lloyd Larson

L
e soleil faiblit à l’horizon, teintant le ciel d’une palette de couleurs chaudes, et hypnotisantes. Ses rayons faiblissent peu à peu, plongeant la ville dans une légère obscurité, jusqu’à l’apparition de l’astre de la nuit. Sa lumière est rapidement étouffée par les lampadaires et les panneaux publicitaires. New-York enfile son masque de nuit, s’éveille peu à peu. Le froid engourdit mes membres, mord mon visage. Une légère fumée s’échappe d’entre mes lèvres, tandis que mes talons claquent à vivre allure contre le bitume. Le stress est présent. Traîner dans les rues à cette heure-ci n’est pas très recommandé, encore plus à Hell’s Kitchen. Depuis le départ, ou plutôt la disparition de Robbie, je ne me sens plus aussi à l’aise dans ce quartier qu’auparavant. Un autre facteur récent fait que ma propre confiance s’effrite au fur et à mesure que les jours s’écoulent. Mes nerfs sont beaucoup plus fragiles qu’auparavant, mes émotions multipliés par dix. J’ai besoin d’aide, de quelqu’un à qui me confier. La seule personne qui me vient à l’esprit n’est pas forcément recommandée pour ce genre de situation, mais je sens que je peux lui faire confiance. De plus, il rappelle Robbie sur de nombreux points. Lloyd Larson. Notre première rencontre ne fut pas des plus conventionnelles, mais je sais que dorénavant je peux compter sur lui pour quoi que ce soit. D’un autre côté, il est en quelque sorte contraint de répondre à mes obligations s’il ne souhaite pas voir la vérité à son sujet étalé à la une du journal. Le chantage n’est pas un procédé que j’affectionne, mais c’est parfois le seul qui permet d’obtenir ce que l’on souhaite. Quoi qu’il en soit, j’ai besoin de son aide, et le plus rapidement possible de préférence. Une simple lettre épinglée au mur de son appartement crasseux pour l’avertir de mon intention de le voir. A force de recherches, je suis parvenu à savoir où il se cachait, et sa préférence s’est posé sur un vieil appartement à l’abandon non loin du mien, par chance, un détour d’une dizaine de minutes.

Dossier sous les bras, je cherche désespérément les clés de mon appartement enfoui dans le gouffre qu’est mon sac à main. Les plaintes de Byamba derrière la porte n’arrange rien. Je parviens enfin retrouver le trousseau et à entrer. Je lâche la totalité de mes affaires dans un coin, retire mes talons, devenus beaucoup plus difficile à supporter ces derniers temps, pour profiter de quelques minutes de tendresse avec ma boule de poils. Je ne lui apporte plus autant d’attention qu’avant, mon travail au journal étant devenu beaucoup plus envahissant, et n’étant plus forcément d’humeur pour des élans d’amour. Depuis ce soir-là, au restaurant, je me suis considérablement refermé sur moi-même, n’ayant qu’en tête mon travail. J’essaie de m’y noyer pour ne penser à rien d’autre, pour oublier que ma vie personnelle est une véritable catastrophe, et que je ne sais comment la gérer dans l’immédiat. Un soupire m’échappe. Mon regard se pose sur l’horloge du salon. Il est presque dix-neuf heures. Je délaisse Byamba pour me rendre sous la douche. Tout ce dont j’ai besoin à ce moment précis. Sentir l’eau brûlante couler sur mon corps me procure une sensation de bien-être telle que je me perds dans mes pensées ainsi de longues minutes. Un bruit dans la pièce voisine, à savoir ma chambre, me ramène à la réalité. Mon corps se fige presque aussitôt, et l’adrénaline commence à monter. Je coupe l’eau avant d’attraper une serviette que j’enroule rapidement autour de mon corps avant de courir assez discrètement jusqu’au salon récupérer un 9mm Beretta caché dans un tiroir. Depuis mon arrivée à New-York je ne m’en sépare jamais. Quand on a une vie semblable à la mienne, c’est une précaution à avoir. J’attrape l’arme pour me rendre vers la pièce d’où provient le bruit. L’escalier de secours y est accessible, cela signifie que n’importe qui peut entrer. C’est bien ça le problème. Je jette un bref coup d’œil en direction de Byamba qui se met doucement à grogner vers la porte de ma chambre. J’inspire profondément avant d’y donner un coup de pied sec afin de l’ouvrir, pointant mon arme droit devant moi, prête à tirer. Ce n’est pas très intelligent, mais sous l’adrénaline on ne réfléchit pas forcément. J’aperçois une imposante silhouette, mon doigt effleure la détente, qui manque de peu d’y appuyer, avant que le visage de l’inconnu n’apparaisse clairement sous la lumière de l’appartement.

—  Putain Lloyd tu ne pouvais pas passer par la porte ?!

Mes épaules s’affaissent, soulagée. J’abaisse mon arme, ne la tenant désormais que d’une main, passant la seconde dans mes cheveux encore dégoulinant d’eau. Mon cœur à du mal à retrouver un rythme adéquat, le sang tape violemment contre mes tempes, et mes bras se mettent à trembler sans que je ne puisse y faire quelque chose. Mes nerfs sont à fleur de peau, ce genre de situation, beaucoup trop stressante, est à éviter.  

— La prochaine fois, je n’hésiterais pas à tirer.


WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: Le pacte du secret ♦ Karen Page & Lloyd Larson   Le pacte du secret ♦  Karen Page & Lloyd Larson EmptyMar 8 Nov - 19:24



Karen Page & Lloyd Larson

Le Pacte du secret



Le flingue pointé vers mon front, je n'avais esquissé presque aucune surprise. J'avais relevé ma main comme unique geste d'évitement pour empêcher la porte de m'exploser l'avant bras, mon épaule ayant reculé dans un sursaut purement salvateur. Elle se tenait alors devant moi à demie nue, reluisante et sexy telle que je l'avais imaginée à mes heures perdues, et je pouvais respirer l'angoisse qui émanait de son corps comme un débordements d'épreuves qu'elle avait pu subir durant cette dernière absence. Je la laissais faire ses réflexions amères pour se défouler tandis que j'esquissais un semblant de sourire pour la mettre un peu plus à l'aise tout en matant la carrosserie qui se présentait à moi, sans dire mot, mais absorbant sa colère passagère pour qu'elle se calme.

Muet comme une carpe je tendis ma main en direction de sa serviette encore humide et bouillante pour régler un détail qu'elle n'avait probablement pas eu le temps de voir avant de se précipiter à mon encontre : ranger le petit coin de tissus qui dépassait dans son décolleté. Un clin d’œil mesquin puis le mime d'un baiser avec mes lèvres, je me faufilai alors sur le coté pour me diriger vers le salon de mon pas lourd et assuré, tout en lui prenant le 9mm des mains.

Désolé, ça gâchait le paysage.

Je jetai un œil dans les différentes pièces pour m'assurer de l'absence de tout élément malvenu durant notre rencontre : détails inhabituels, espions, Robert aussi entre autres. Pour elle certainement mais également pour protéger mon inexistence. Le pistolet tournoyait autour de mon doigt lorsqu'il n'était pas pointé en direction de l'obscurité des pièces que je contrôlais. On était jamais assez prudent surtout lorsqu'on avait à faire à Karen et sa hargne infaillible. D'ailleurs le fait qu'elle m'avait demandé de la rejoindre n'était pas forcément signe de bonne nouvelle, il valait mieux que j'assure mes arrières. J'ajoutai au même moment :

Ou est Robert d'ailleurs ? Tu l'as foutu à la porte ?


Impossible, mais le fait d''avoir ce détail pouvait me donner des indices sur la marche à suivre : j'avais tout de même à faire à une femme armée et à moitié nue, ce qui était signe d'apocalypse imminente à mes yeux, même si je ne doutais pas de ces capacités et de sa détermination dans l'exercice de ses fonctions. Arrivé à destination je me dirigeai vers la fenêtre pour fermer les rideaux tout en reluquant les lieux décorés habilement par la présence de Karen qui traînait en petite tenue par ci et par là, charmante, puis je m'installai sur le canapé en posant le pistolet puis mes pieds sur la table basse, allongeant mes longs bras sur le dossier avant d'ajouter:

Bonsoir quand même ! Tu vois comme un preux chevalier je suis venu à ta rescousse. Que puis-je faire pour vous Princess' ?

J'affichai alors un regard plutôt douteux et bien plus sérieux :

Au fait, Le flingue là, je suis sur que tu sais t'en servir... mais j'aime pas te voir avec, ça te va pas. La prochaine fois accueille moi avec des cookies ce sera plus sympa.


Je me mis alors à sourire avec bien plus de sincérité que durant les minutes qui venaient de passer. C'était comme ça que ça fonctionnait entre nous : j'étais présent en cas de besoin pour Karen mais l'aspect secret de notre relation m'empêchait de mettre les pieds dans le plat comme il était dans mon habitude de le faire. La discrétion était obligatoire dans ces circonstance, surtout que j'attendais qu'elle m'expose les faits. Karen ne m'avait jamais fait venir pour prendre un café, donc il devait sûrement s'agir de quelque chose de délicat qu'elle voulait partager dans le plus grand secret.
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MessageSujet: Re: Le pacte du secret ♦ Karen Page & Lloyd Larson   Le pacte du secret ♦  Karen Page & Lloyd Larson EmptySam 12 Nov - 23:36



   
   LE PACTE DU SECRET
    ft Lloyd Larson

L
’adrénaline persiste, faisant encore légèrement trembler mes membres. Une profonde inspiration, des pensées beaucoup plus joyeuses, positives, et mon corps commence enfin à trouver un semblant d’apaisement. Cette fenêtre va très certainement finir condamnée ou verrouillée, par simple précaution. Ce n’est pas une période où je peux me permettre de relâcher ma vigilance, bien au contraire. Je lève finalement les yeux vers Lloyd, le fixant d’un air peu commode après cette entrée tonitruante. Cet homme n’a décidément aucune manière, encore moins pour entrer chez une femme. S’aventurer de façon improviste dans un tel lieu, c’est risqué sa vie. Du moins chez moi. J’hausse un sourcil en remarquant ses mimiques peu gracieuses, avant de comprendre de quoi il s’agit. Quel lourd ! De ma main libre, je remonte la serviette, coinçant enfin le petit coin de cette dernière dans mon décolleté pour éviter de me retrouver dans une tenue peu adéquate. Sans comprendre comment, le 9mm disparaît soudainement de mon emprise. Sérieusement ? Un soupire m’échappe. Mains sur les hanches, réflexe purement féminin que je ne comprendrais jamais, je fixe son petit tour d’un air totalement lasse. Ce n’est qu’un petit appartement, très modeste, et non une villa. L’insonorisation est médiocre, le moindre bruit est multiplié par cinq et rien ne m’échappe, pas même les ébats torrides des voisins du dessus, malheureusement.  De plus, le flaire et l’ouïe de Byamba sont une précieuse aide en cas d’intrusion, preuve en est avec l’arrivée de Lloyd. Sa remarque à propos de Robbie me fait brièvement sourire, mais dans le fond elle réveille une douloureuse situation.

— Ça te ferait plaisir que je dise oui ; mais ce n’est pas l’cas, ils l’ont emmené.

Sans un mot, je le rejoins finalement dans le salon, le regardant s’installer tel un pacha dans mon canapé. Il est le seul à pouvoir m’apporter son aide, et si seulement ce n’était pas le cas, je me serais fait un plaisir de m’occuper de son cas. Sa grossièreté m’insupporte, et ce depuis notre première rencontre. Seulement, on peut dire que j’ai de l’expérience avec ce genre d’individu, je sais comment les gérer un peu près. Dans le fond ils ne sont pas aussi méchants qu’ils essaient de le faire croire, mais pour le remarquer, il faut avoir le courage de leur tenir tête, de déjouer leurs ruses, mais surtout de gagner leur confiance. Je le rejoins sur le canapé, m’asseyant à ses côtés, tout en gardant une certaine distance de sécurité. Sans ménagement, je me permets de pousser ses chaussures humides, pleines de microbes de ma table basse fraîchement lavée. Instaurer les règles dès le départ, c’est la première chose à faire avec Lloyd. Et autant le prévenir tout de suite que depuis quelques semaines je suis sujette à des crises de maniaquerie violente, et lui apprendre également  à bien se tenir devant une femme, que ça lui plaise ou non. Mon regard se pose finalement sur lui, un air sérieux peint sur le visage. Il n’y a pas de temps à perdre, je dois le mettre au courant au plus vite, et lui expliquer la situation délicate dans laquelle je suis actuellement. Seulement, je crains que ma révélation soit difficile à assimiler en y allant aussi directement. Je préfère donc prendre des pincettes, surtout avec Lloyd, et y aller pas à pas, ou bien par sous-entendus.

— Votre présence m’envoie ravir, ô preux chevalier. La prochaine fois passe par la porte comme tout le monde et tu auras tes cookies.  Ma main se pose sur le 9mm sagement posé sur la table afin de le récupérer, avant de quitter le canapé. Tu aurais préféré que j’essaie de me défendre avec un rouleau à pâtisserie pour assouvir ton fantasme de la demoiselle en détresse ?

L’arme retrouve sa place, dans le tiroir de l’un des meubles du salon. Je sais qu’avec Lloyd je suis en sécurité, il me l’a prouvé à quelques reprises. De plus, s’il ne s’inquiétait pas un minimum pour moi, mon petit mot à son appartement serait resté sans réponse. Hors, il est affalé comme un porc dans mon canapé. Un courant d’air effleure subitement ma peau, m’arrachant un frisson. Il est peut-être temps d’enfiler une tenue plus correcte. Je m’absente quelques instants, afin de retourner dans ma chambre, fouiller dans un sac à dos, celui que Robbie a pu laisser avant son départ forcé. Je pioche dedans, un sweat-shirt assez épais pour me tenir chaud, et un jogging moulant dans mon armoire. Il est rare que je me permette de prendre ses affaires, mais ce soir j’en ressens l’envie. De retour auprès de Lloyd, j’attrape au passage une imposante enveloppe abandonnée sur un meuble, avant de retrouver ma place sur le canapé.

—Il est temps de passer aux choses sérieuses. Délicatement, je lu tends cette dernière. Je t’ai fait venir pour ça, je ne sais pas quoi faire. Ca sort complètement de ce que je te demande habituellement, mais ce soir j’ai besoin de soutien…

Dans cette enveloppe se trouve une feuille, celle des analyses d’une prise de sang faites il y a quelques jours. Dans un premier temps je n’ai pas compris ce qui m’arrivait, craignant une grave maladie, avec tous ces chiffres et ces mots imposants, avant de voir la dernière ligne, surlignée habilement d’une couleur fluo, qui indique un taux élevé de l’hormone HCG. Ce qui ne peut dire qu’une seule chose d’après le médecin qui s’est occupé de moi ce jour-là.

— Je suis perdue …

Je me cale dans le fond du canapé, croisant mes bras contre ma poitrine, avant de me perdre totalement dans mes pensées. Les questions se bousculent, les craintes. Je ne pense même pas au fait que Lloyd ne puisse pas comprendre ce charabia médical.

WILDBIRD

 
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