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 Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield

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MessageSujet: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMar 5 Juil - 22:43



Let's forget the bitterness between us
ft Asper Winnfield; Summit - New Jersey


Il parait que l'argent peut offrir tout ce dont on a besoin. Ou presque. C'est en cet instant une théorie qui semble avérée pour Marian. A l'arrière de ce taxi dont elle a payé le silence et la coopération du chauffeur une petite fortune, la brune serre les dents, légèrement penchée en avant. Son dos la fait trop souffrir pour qu'elle se permette de s’appuyer sur la banquette, et elle ne veut pas plus tâcher le faux cuir de sang plus qu'il ne l'est déjà. Heureusement pour elle, le chauffeur ne semblait pas très empathique à la base, et à partir du moment où elle a agité le cash devant ses yeux, il n'a pas insisté pour l'emmener à l'hôpital.
La voiture rebondit dans un nid de poule qui la fait grimacer. Sa veste de cuir en lambeaux repose sur ses épaules, cachant le désasrte que doit être son dos en cet instant. Après le BlackBird qui explose, l'accident de voiture avec Logan, maintenant un accident de train. C'était vraiment de l'acharnement du destin à ce stade. La vision du wagon en flammes dont elle a échouée à briser la vitre pour en faire sortir les passagers lui revient avec force en mémoire. Elle sent à nouveau ses mains la brûler alors qu'elle les garde sur la vitre léchée par le feu ardent. La nausée refait surface ainsi que les larmes à ses yeux. Pas besoin de sa réminiscence pour entendre les hurlements, rendus presque inhumain par la douleur, des gens qu'elle regardé brûler vifs sans pouvoir rien y faire.

« On y est. »

La voix du chauffeur ramène Marian à la réalité. La voiture est désormais sur le parking d'un motel, comme elle en a fait la demande, plutôt banal mais pas non plus trop miteux. Un simple hochement de tête pour remercier le conducteur et elle s'extorque tant bien que mal du véhicule afin de se diriger vers l'accueil. Tant qu'elle ne montre pas son dos, cela devrait passer : elle ne doit pas être le premier individu aux vêtements sales qui s'arrête ici. La preuve en est que si l'homme à l'accueil lui lance un regard un peu suspicieux, il ne bronche pas à échanger la clé de la chambre 5 contre la somme pour la nuit. Marian le remercie et se dirige d'un pas calme vers sa chambre. Elle se force à garder le dos droit pour avoir l'air le plus normal possible, serrant la clef avec force dans son poing.
Enfin elle déverrouille la porte qu'elle ferme à nouveau à clef dès son entrée dans la pièce. Les rideaux se retrouvent également fermés sans attendre.

Son intimité et sécurité assurées un minimum, la brune pousse la porte de la petite salle de bain attelant à la chambre. Sa veste en cuir atterrit dans le bac de la douche. La douleur se fait lancinante et elle se mord la lèvre en enlevant son débardeur en lambeaux dont le tissus imbibé de sang colle à sa peau. Il est difficile pour elle d'observer son dos mais l'explosion de la vitre dans l'accident de train a entamée sa chair sur plusieurs endroits. Des morceaux de verres sont toujours fichés dans sa peau, les plaies sales du sable de l'endroit où a eu lieu l'accident. Voilà qui laissera des traces biens assorties à celles qu'elle semble collectionner depuis son entrée à la Confrérie. La cicatrice sur son bras dut à l'explosion du BlackBird, celle sur sa clavicule encore rougie et due à une balle tout comme celle sur sa cuisse, les marques des griffes du symbiote de Kate... Mais toutes les blessures ne valent pas la cicatrice sur sa nuque. Symbole de sa monstruosité, entrave à sa liberté.

Marian étouffe un juron en quittant la salle de bain, se dirigeant vers le mini-bar de la chambre qui contient deux bières et une bouteille du whisky le moins cher. Cela fera l'affaire, estime-t-elle en s'emparant de la-dite bouteille. Ouverte, elle en boit une grande gorgée en revenant vers la salle de bain. S'occuper de son dos toute seule va être compliqué. Voir impossible. Sa gorge se serre alors qu'elle retient des sanglots. Elle qui se retient de craquer depuis si longtemps. Elle pourrait appeler Clint, comme elle a promis qu'elle le ferait. Une chose sur laquelle elle n'arrive pas à mettre le doigt l'en empêche. Mais il y a bien quelqu'un d'autre. Il y a toujours eu quelqu'un d'autre. Gardant la bouteille en main, la brune s’assoit sur le bord du lit en coinçant le téléphone de la chambre entre son épaule et son oreille. Le numéro composé, elle ferme ses paupières lourdes en comptant les sonneries. Le bruit caractéristique de quelqu'un qui décroche la fait presque sursauter et elle n'attend pas pour prendre la parole la première, bien que sa voix soit rauque et tremblante à l'image de ses mains qui se serrent sur la bouteille d'alcool :

« Ørvind, c'est... »

«  Marian ? »

La mutante déchante en entendant, non pas la voix de son ex-amant, mais celle de son colocataire. Entre Asper et elle, cela n'a jamais été l'amour fou. Pour autant, entendre une voix familière après plus d'un mois de fuite, ça reste un soulagement.

« Asper, ne raccroche, pas s'il te plait, » supplie la jeune femme dans le combiné. « Il... Il faut que je parle à Vind.»

«  Il est pas là, pourquoi, t'as un souci ?» La question est précédée d'un soupir qui tire une grimace à Marian

« Non. Enfin, oui. C'est dur à expliquer... » souffle la brune dans un soupir à son tour. « Si tu le vois bientôt, dis lui de venir le plus rapidement possible au motel de Summit, sur l'interstate 78. Chambre 5. S'il te plait... »

«  Je crois qu'il est chez Graham alors... Bientôt n'est pas un mot qui fonctionne dans cette situation là. »

Bah tiens. La jeune femme laisse échapper un bref rire cynique et ne prends même pas la peine d'ajouter quoi que ce soit en raccrochant le combiné. La bouteille vient à nouveau contre ses lèvres tandis qu'elle quitte le lit pour retourner dans la salle de bain. Tant bien que mal, elle se contorsionne pour regarder à nouveau son dos. Son impuissance, sa douleur, et les émotions de tout un mois de fuite, cela commence à faire beaucoup pour la jeune femme qui laisse finalement couler les larmes sur ses joues sales, passant une main dans ses cheveux emmêlés pour venir enfoncer ses ongles dans sa nuque. Saleté de puce. Elle ne remarque même pas, Marian, qu'elle n'est plus seule.
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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 1:08



   
 
   

   
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Ton front était posé sur la paroi de la douche. Les carreaux brulants du pommeau de douche coulaient le long de ton dos nu, de ta colonne vertébrale, comme une multitude de rivières ardentes. Tes cheveux, plaqués par le jet, te tombaient devant les yeux. Mais à vrai dire, tu t'en foutais totalement. Les yeux clos, tu tentais de calmer ta respiration ainsi qu'une énième crise de panique qui te saisissait actuellement. Tu les avais caché à tout le monde, y compris à Vind. Il ne savait que trop bien ce qu'il s'était passé au centre commercial. Derrière tes paupières, tu tentais tant bien que mal de dresser une barrière mentale aux flammes réminiscentes du feu qui avait dévasté le centre commercial. Une larme d'impuissance coula le long de ta joue alors que tu écrasais ton poing sur le mur. Tu finis par éteindre le jet, puis par sortir de la douche. Debout dans la salle de bain, nu, les gouttes ruisselantes le long du corps, tu regardes le visage qui, quelques semaines auparavant, était encore tien. Aujourd'hui, tu ne sembles plus en être maitre. Le regard fuyant, les joues creusées, tu baisses les yeux sur un corps de plus en plus marqué par les aventures que tu vis. Avec un soupir, tu te sèches, passes un caleçon, un jean et une chemise blanche, avant de quitter la salle de bain.

L'atmosphère pesante, brulante, presque meurtrière de la salle de bain contraste violemment avec le calme plat qui règne dans l'appartement. Planté là, devant la porte de la salle de bain, tu sembles enfin prendre conscience de la place de plus en plus importante que prend la communauté que Vind et toi avait formé autour de vous. Pas de Vind ni de Graham en vue pour faire trembler le réseau électrique de l'immeuble, pas de Nathalie pour apporter un peu de "normalité" au groupe, pas de Marian, pas de Niall, personne. Juste toi, et tes crises de paniques. L'appartement est bien rangé, pour une fois. Rien qui dépasse, la vaisselle est faite, le sol est lavé. Pour la première fois, rien dans l'appartement ne peut accaparer ton attention. Comme si tout voulait t'amener à te confronter aux peurs et aux inquiétudes qui le préoccupaient. L'évenement du centre commercial te poussait à te dire que Vind et toi étiez de moins en moins prudents. Vos anciens Vous ne se seraient jamais permis de se faire avoir ainsi. De plus, les travaux que la Confrérie et toi menaient sur la technologie des puces avancaient, et tu crevais de peur de faire quelque chose qui n'allait pas.

Si le téléphone n'avait pas sonné, tu te serais certainement prostré sur le canapé, presque en catalepsie. Tu te diriges d'un pas lent vers le téléphone, avant de le saisir d'une main et de le porter à ton oreille. Tu t'attendais presque à entendre la voix de ton colocataire, mais ce n'est pas celle qui cueille ton attention. « Ørvind, c'est... » « Marian? » Entendre la voix de Marian au télephone, une voix étonnemment féminine et envouteuse, te surpris, mais c'était tout de même la voix de quelqu'un que tu connaissais, quelqu'un qui, malgré vos différents, faisait partie de la communauté, et ça te permit de calmer légèrement l'appréhension qui parcourait l'ensemble de tes nerfs. « Asper, ne raccroche pas s'il te plait, il faut que je parle à Vind.» Le ton suppliant de la requète t'interloqua. Ce n'était pas le genre de Marian de supplier, surtout pas toi. Néanmoins, tu soupiras, préférant laisser de côté tes différents et tes questions pour préciser l'absence de Vind. «  Il est pas là, pourquoi, t'as un souci ?» « Non. Enfin, oui. C'est dur à expliquer... Si tu le vois bientôt, dis lui de venir le plus rapidement possible au motel de Summit, sur l'interstate 78. Chambre 5. S'il te plait... » «  Je crois qu'il est chez Graham alors... Bientôt n'est pas un mot qui fonctionne dans cette situation là. ». Tu entends le combiné se raccrocher, et tu fais de même quelques secondes après. Tu regardes autour de toi. Peut-être tant l'ennui que la curiosité et l'envie d'aider, tu décides de partir à la rencontre de Marian. Tu fermes l'appartement de l'intérieur, avant de foutre en vrac dans un sac des vêtements de Nathalie de rechanges, quelques fournitures de premiers soins, un peu de bouffe, de mettre une veste, et de quitter l'appartement par la voie de la téléportation.

En soi, le chemin n'était pas dangereux, mais le nombre de petits sauts nécessaires te firent arriver devant le motel une légère migraine pointant dans ta tête. Il n'avait rien d'extraordinaire, ou alors il était extraordinairement banal. Tu fis un dernier saut, en espérant ne pas atterir dans quelque chose ou quelqu'un, et tu te matérialisa dans la chambre de Marian. La lumière de la salle de bain attire ton regard, mais Marian n'est en vu nulle part. Tu laisses le sac sur un fauteuil avant de t'en approcher. Marian te tourne le dos, portant uniquement un jean et un soutien-gorge. Son haut, en lambeau, traine dans la salle de bain, au milieu de flaques de sang. T'as bien fait d'amener de quoi rafistoler un homme. « Marian? Qu'est-ce qui t'es arrivée?»


   

   

   

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 10:28



Let's forget the bitterness between us
ft Asper Winnfield; Summit - New Jersey


Les minutes semblent des heures dans cette minuscule salle de bain où Marian se tient debout, bien que le dos courbé, un bras le long du corps tenant la bouteille de whisky bon marché, l'autre remonté et la main crispée sur sa nuque. Le temps n'existe plus alors que la jeune femme souffle longuement à chaque respiration, chaque sanglot, pour essayer de calmer ses nerfs à vifs. Elle fait l'erreur de fermer les yeux et les images de la carcasse du train resurgissent à nouveau. Alors elle ouvre les paupières, regard vers le sol, voyant sans voir à travers un rideau de larmes, son sang qui goutte sur le carrelage.

«  Marian ? Qu'est-ce qui t'es arrivée ?»

L'injonction et l'entente d'une voix fait sursauter la jeune femme dans un cri de frayeur, en même temps qu'elle se retourne d'un bond vers le propriétaire de celle-ci. La vision d'Asper dans l'encadrement de la porte semble presque irréelle tant elle est étonnante et la mutante observe son Confrère dans un silence hébété, les lèvres entrouvertes. Il y a ainsi un moment de flottement avant qu'elle ne se ressaisisse, essuyant si vigoureusement ses joues pleines de larmes qu'elle en fait rougir sa peau.

« Asper, qu'est-ce que... » Sa voix, aussi rauque qu'au téléphone, se brise un instant. Marian doit se racler la gorge pour reprendre : « Qu'est-ce que tu fais là ? »

Ses sourcils se froncent légèrement sous l'incompréhension, bien que la vue d'un visage familier soit plus rassurante qu'elle ne veuille bien l'admettre. Il faut dire qu'après le fiasco à l'Institut Xavier lors de l'extraction de Niall, Marian a cédé à l'insistance d'Ørvind de rester au loft qu'il partage avec son meilleur ami. Cette cohabitation dura un bon moment et, à force de plus ou moins côtoyer Asper, il devint lui aussi un repère familier dans la vie alors plus que bancale de la jeune femme. En dépit de leurs tensions passées et toujours présentes, elle avait essayé de faire des efforts même si la rancœur est quelque chose de difficile à oublier pour elle.
C'est seulement alors que la brune se rend compte du spectacle qu'elle offre au mutant et dans un réflexe pudique idiot, elle croise les bras devant elle en rougissant. Pudeur inutile étant donné que ce n'est finalement pas la première fois que Asper la voit en sang et en soutien-gorge à la fois. Peut-être est-ce dut au fait que, sans vouloir se l'avouer et encore moins l'avouer à personne d'autre, son aîné l'intimide. Car plus les jours passent, plus il est difficile de voir en lui l'homme à qui elle a si longtemps reproché d'influencer son ami et amant. La cohabitation imprévue a permis à Marian de voir ce qu'il y avait d'autre en lui, et il est toujours délicat de s’apercevoir que l'on s'est trompé sur le compte de quelqu'un.

« Rien, » fini par commencer la brune en réponse en la question de l'homme. « Je... Je prenais le train pour revenir en ville et il a déraillé. » Elle essaie d'ajouter un sourire rassurant mais elle ne réussit qu'à tordre ses lèvres en se forçant à refouler les flots de larmes qui menacent de la submerger à nouveau. Elle ne parle pas des morts qu'elle n'a pas put éviter, des hurlements, de l'horrible odeur de chair humaine fondue par les flammes ardentes.. A quoi bon ? « Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, il y avait un mec super bizarre en plus, enfin... » Un soupir alors qu'elle finit par laisser tomber ses bras le long du corps, tant pis pour la pudeur. « J'ai quitté les lieux avant l'arrivée des secours... Il ne fallait pas que je croise les flics ou même les ambulanciers à cause de... » A nouveau, sa voix de brise dans sa gorge. A cause de quoi, Marian ? Tout le monde est au courant de toutes façons, ce n'est un secret pour personne. Mais cela n’enlève pas à l'amer réalité qui coule dans ses veines comme un poison quand elle prononce les mots. « A cause de la puce. » Un spasme nerveux secoue le corps abîmé de la mutante alors qu'elle fait quelques pas lent pour sortir de la salle de bain. Dans la chambre, son regard est attiré par le sac posé sur un fauteuil et se tourne à nouveau vers Asper. Elle se doute que son coup de téléphone l'a visiblement inquiété et elle se mords la lèvre sous la culpabilité d'infliger à nouveau ses problèmes personnels à autrui. « Tu n'étais pas obligé de venir, » souffle-t-elle en prenant place sur le bord du lit avec précaution. Cela ne l'empêche pas de grimacer en étouffant un gémissement de douleur, le regard baissé un instant au sol avant de revenir sur Asper. La mutante prend une gorgée du whisky un peu dégueulasse et passe sa langue sur ses lèvres en tendant la bouteille à son confrère. « Tu as une mine horrible, » justifie-t-elle à son offre de partager une si piètre boisson. Au moins, l'alcool apaise un peu la douleur et qui sait, lui fera peut-être oublier que des débris minuscules de verres sont toujours fichés dans sa peau comme du sable. Elle n'a pas manqué de remarquer l'air fatigué de l'homme, son regard creusé de cernes. En cet instant, ils se ressemblent sans doute plus qu'ils ne voudront jamais l'admettre.
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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 12:24



 
 
 

 
let's forget the bitterness between us

 
Si elle n'avait pas vécu autant de temps avec toi et Vind, mais surtout si ca avait été dans une autre situation, le cri de frayeur qu'elle poussa en entendant ta voix aurait pu t'arracher un sourire. Mais à l'instant, tu te contentes d'un regard mi-inquiet, mi-fatigué. C'était la deuxième fois que tu la vois dans un étât pareil, et dans un cours laps de temps. Si la soirée d'avril où ils étaient rentrés de l'institut Xavier à moitié mort avec été chargée, tu n'oublies pas qu'elle en a aussi fait les frais et qu'elle a pas mal mangé. Quand elle se retourne vers toi, son visage se partage entre confusion et tristesse. Des larmes coulent le long de ses joues. Des larmes de chagrin? De rage? D'impuissance, comme toi? Tu n'as aucun moyen de le savoir. Elle finit par se ressaisir et essuie les larmes sur ses joues d'un revers de la main. « Asper, qu'est-ce que... » Sa voix brisée semble si différente de d'habitude. Là, elle semble... fragile. Elle se racle la gorge, tente de se reprendre. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Son visage se partage désormais entre l'incompréhension et une sorte de... reconnaissance? Tu la regardes. Même son corps semble plus fragile. Elle continue de te regarder, alors que tu prends la parole à ton tour. "Je m'ennuyais à l'appartement, donc je suis venu faire du tourisme..." Tu t'en es immédiatement voulu pour cette pique instinctive. C'était évident ce que t'étais venu faire non? " Ton coup de fil semblait urgent, et comme Vind était pas là, je me suis dit..." Tu prends une grande inspiration, et tu te rends compte que c'est plus difficile que prévu de passer outre les rancoeurs passées. "Je me suis dit que t'avais besoin d'aide."

Dans un geste de pudeur, tu la vois replier ses bras sur sa poitrine uniquement couverte par un soutien-gorge noir tout simple. Tu la vois ensuite rougir comme une tomate. Tu te demandes d'abord pourquoi, puisque ce n'est pas la première fois que tu la vois dans une telle tenue, ni la première fois que tu la vois dans un état de fragilité similaire. Pour une raison que tu ignores, tu rougis aussi légèrement. Il répéta sa question, d'une voix plus douce. "Qu'est-ce qui t'es arrivée?" Tu te contente de regarder l'espace qui sépare ses yeux, presque pour tenter d'occulter le fait qu'une grande partie de sa peau est dénudée, mais tu te rappelles aussi que tu as déjà vu bien pire de sa part. C'est le genre de fille à sortir de la douche en serviette sans prévenir, et qui, parce que tu vis ta vie tranquillement, te balance un fichu chausson. « Rien, je ... Je prenais le train pour revenir en ville et il a déraillé. » Tu hoches la tête. Ses lèvres tentèrent de faire un sourire, mais elle ne put que tirer une grimace étrange et baroque, alors que ses yeux s'embrouillaient de nouveau de larmes. « Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, il y avait un mec super bizarre en plus, enfin... » Tu hausses un sourcil, puis ses bras retombent le long de son corps, dévoilant de nouveau sa poitrine. Tu relèves rapidement ton regard, te forçant à la regarder droit dans les yeux. « J'ai quitté les lieux avant l'arrivée des secours... Il ne fallait pas que je croise les flics ou même les ambulanciers à cause de... » Elle fait une pause, presque forcée, comme si sa voix s'était brisée sur quelque chose, comme une vague sur un mur. Tu connaissais la raison et, plus important que tout, tu comprenais Marian.  « A cause de la puce. » Instinctivement, ta main passa le long de ta nuque.

Elle sortit d'un pas lent de la salle de bain. Quand elle passa près de toi, tu voulus la retenir pour la rassurer, mais tu retins ta main au dernier moment, indécis sur la manière de faire. Elle jette un coup d'oeil à ton sac, avant de te regarder de nouveau en mordant sa lèvre. Sur le coup, elle était craquante. « Tu n'étais pas obligé de venir » . Tu souris légèrement. " C'est vrai. Et pourtant, je suis là." Lorsqu'elle s'assied sur le lit, tu entends son gémissement de douleur. Elle prend une gorgée de whisky, avant de te tendre la bouteille. « Tu as une mine horrible ». Tu prends la bouteille et, en la portant à tes lèvres, tu murmures, autant pour elle que pour toi "J'ai eu une semaine difficile." Après, avoir bu, tu lui redonnes la bouteille, et tu t'assieds à ses côtés. Les mains jointes, légèrement en avant, tu la regards en coin, d'un regard mi-embarassé, mi-désolé. "Je suis désolé pour ce qui t'es arrivé. Crois-moi. J'aimerais que les choses se soient passés différemment. Sur les puces... J'ai l'impression de piétiner, de pas réussir à avancer.. C'est devenu tellement important que j'ai peur de me chier." Tu te redresses et la regardes dans les yeux, avant de regarder son dos, et les morceaux de verres qui le parsèment. En les imaginant disparus, tu pouvais facilement concevoir le plaisir que les hommes avaient à caresser sa peau d'albâtre. Tu te lèves, saisis le sac et te rapproches d'elle. "Bon, on va voir ce que je peux faire pour toi." Tu n'osais pas lui dire que si elle avait envie que tu la soignes bien, il allait sans doute falloir qu'elle ôte le soutien-gorge, et peut-être plus en fonction des dégâts. Tu chasses cette idée de ta tête. D'abord, les blessures les plus graves.



 

 

 

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 13:15



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ft Asper Winnfield; Summit - New Jersey



La pique d'Asper fait intérieurement sourire la jeune femme. Même ça, ça lui manquait dans sa fuite. Parce que ça faisait partie d'un quotidien maintenant révolu. Cette constatation, que plus rien ne sera jamais comme avant dans sa vie, et avec personne, serre le coeur de la jeune femme.

« Ton coup de fil semblait urgent, et comme Vind était pas là, je me suis dit... » Son silence et son inspiration montrent à la brune que de son côté aussi, la rancune a la peau dure. Quoi de plus normal ? C'est sans doute pour cela que la suite de sa phrase touche autant Marian, sentant la sincérité derrière ses mots qui sont difficiles à prononcer. « Je me suis dit que t'avais besoin d'aide. »

Par la suite, la voix d'Asper semble changée. Moins amère, moins froide. Plus douce. A moins que ce ne soit seulement l'illusion de ce que désire Marian en voyant l'opportunité d'une main tendue pour faire la paix dans leurs chamailleries enfantines. Aucun d'eux n'a besoin d'une relation empoisonnée dans leurs vies respectives. Il y a des choses beaucoup plus importantes et graves que cela.

« C'est vrai. Et pourtant je suis là. »

Cette remarque tire à nouveau un sourire invisible sur le visage de la brune. En dépit de leurs appréhensions respectives, Asper s'est déplacé jusqu'à elle, peut-être pas obligation morale, ou alors parce qu'il s'inquiétait vraiment. Elle ne le saura sans doute pas mais le résultat est là : Elle n'est pas seule. Evidemment, la brune aurait agit de la même manière à son encore si la situation était inversée. Seulement elle aurait mis plus de temps à arriver que lui.
Le regard noisette de Marian se perd un instant dans l'observation du visage fatigué du mutant, s'attardant plus que de raison sur ses lèvres alors qu'il y porte la bouteille de whisky.

« J'ai eu une semaine difficile, » murmure-t-il en lui rendant la bouteille qu'elle reprend volontiers en hochant la tête.

Ses doigts tachés de pourpre plus ou moins sec se serrent autour de la bouteille, Marian sent le lit s'affaisser légèrement alors que l'homme prend place à côté d'elle. A son image, elle tourne le regard vers lui, les yeux encore rouges d'avoir pleuré.

« Je suis désolé pour ce qui t'es arrivé. Crois-moi. J'aimerais que les choses se soient passés différemment. Sur les puces... J'ai l'impression de piétiner, de pas réussir à avancer.. C'est devenu tellement important que j'ai peur de me chier. »

C'est au tour de Marian de lui adresser un sourire désolé avant de porter la bouteille à ses lèvres. Alors qu'elle boit une gorgée, elle pense inconsciemment que ses lèvres sont à l'endroit où se sont précédemment posées celle d'Asper et elle en rougit légèrement. A nouveau, elle se racle la gorge avant de parler d'une voix basse, bien différente de celle enjouée de d'habitude qui s'accompagne d'un sourire éclatant. Quelque chose de brisé en elle l'en empêche.

« Ne sois pas désolé, c'est ma faute, je ne peux m'en prendre qu'à moi même.. » Pourtant, machinalement, Marian vient frotter son avant-bras droit de sa main libre, ce dernier orné de trois grossières cicatrices encore rosées, comme des énormes griffes animales. Son regard s'assombrit alors qu'elle pense à Kate, qui s'est retournée contre elle, qui s'est enfuit, qui l'a laissée derrière. Au moins, elle ne s'est pas fait prendre, c'est déjà ça. « Ne te mets pas la pression, Asper, » reprend la brune d'une voix plus douce en relevant les yeux vers lui, sourire en coin compatissant. « Tu fais de ton mieux, ce n'est pas quelque chose de facile, et personne ne t'en voudras parce que tu auras tout essayé. » Sans même s'en rendre compte, Marian se veut réconfortante. C'est un rôle qu'elle a l'habitude d'endosser avec de nombreuses personnes, mais pas avec Asper. Pourtant, cela lui parait naturel, et également la moindre des choses étant donné le déplacement qu'il a fait pour venir la voir.

« Bon, on va voir ce que je peux faire pour toi, » annonce le mutant après avoir récupéré son sac sur le fauteuil. Visiblement, le coup de téléphone de Marian l'a assez inquiété pour qu'il prenne avec lui le stricte nécessaire.

La jeune femme hoche la tête et se recule légèrement sur le matelas pour s'y asseoir en tailleur, tournant son dos mutilé à Asper. Coinçant la bouteille entre ses jambes, elle tente de passer ses mains dans son dos pour défaire au moins les agrafes de son sous-vêtement mais le geste lui tire un petit gémissement de douleur. Elle se force quand même à ré-essayer mais rien que passer les bras en arrière est douloureux.

« J'vais avoir besoin d'aide sur ce coup là, je crois, » souffle-t-elle avec un bref rire un peu nerveux en prenant un des coussins pour le serrer dans ses bras et cacher sa future nudité. Bien que la situation soit médicale, le contact des doigts d'Asper sur sa peau lui tire un frisson et elle serre davantage le coussin, aussi craintive des soins à venir. Pour rester forte pendant ce moment, elle garde l'oreiller contre elle d'un bras et boit encore une fois une gorgée d'alcool avant de tendre la bouteille au mutant. « Si ça peut t'aider à supporter la vision d'horreur que je t'offre, » réussi-t-elle à lancer avec un peu d'humour.
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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 14:28



 
 
 

 
let's forget the bitterness between us

 
Les mots de Marian sonnent étrangement dans ta tête. Putain, il se passe quoi? Vous avez jamais été si proches, un seul accident ne peut pas tout effacer. Peut-être qu'elle n'est pas si horrible que tu voulais le croire. Tu ouvres le sac et en répand le contenu sur le lit. Du coin de l'oeil, tu la regardes s'asseoir en tailleur, te tournant le dos, comme si son dos s'offrait à toi. Plusieurs bandages, des analgésiques, de l'antiséptique sont étalés sur le lit. Tu regardes Marian, sachant pertinemment qu'elle ne peut pas te voir. Tu la vois tenter d'ôter son soutien-gorge plusieurs fois, s'arrachant des gémissements de douleur. « J'vais avoir besoin d'aide sur ce coup là, je crois, »  Elle ne cache pas un rire nerveux qui lui échappe, et tu souris instinctivement. "Je viens juste d'arriver et tu ne peux plus te passer de moi?" Un sourire léger sur le visage, tu s'assieds juste derrière elle, avant de passer une main sur les agrafes, qui cessent de s'enlacer presque charnellement. Le soutien-gorge se retire doucement, laissant apparaitre le dos albâtre de Marian, presque immaculé. La blancheur de sa peau contraste avec les taches pourpres qui la parsèment. Il semble presque envoutant, et c'est presque à contrecoeur que tu en détaches les yeux.

Alors que tu tournes la tête pour préparer les soins, elle te tend de nouveau la bouteille. « Si ça peut t'aider à supporter la vision d'horreur que je t'offre, ». Tu hausses un sourcil, avant de laisser échapper un léger rire. "J'ai vu beaucoup d'horreurs, à commencer par les rapports formidablement bruyants de Vind et Graham. Ne te considère pas comme une horreur, voyons." La pique n'est plus sarcastique, mais tente d'apporter un peu d'humour. Tu l'accompagnes d'une légère poussée sur l'épaule de Marian, doucement, pour lui éviter de souffrir encore. Tu lui retends la bouteille après avoir bu, en te rendant compte que vos lèvres partagent le même goulot depuis tout à l'heure. Tu chasses l'idée d'un revers de la main, avant de prendre une bouteille d'antiséptique et une compresse. Tu verses un peu du contenu de la bouteille sur la compresse, sans avoir laché le dos de Marian du regard. Plus précisement, l'endroit où son cou rejoignait son dos. Ses cheveux négligés, en bataille, la rendait craquante. Elle semblait accrochée au coussin depuis que son soutien-gorge était tombé à côté d'elle sur le lit. Son visage était aussi rouge, de chaleur, mais aussi d'autre chose. Elle semblait... rougir? Tu trouvais la situation ironique, étant donné que tu n'étais certainement pas le gars qu'elle appréciait le plus, et tu ne la voyais certainement pas comme pudique à ce point. Tu t'assieds sur les genoux derrière elle, pose une main sur son épaule, de manière douce mais ferme, pour ne pas qu'elle bouge. "Ca risque de piquer un peu." Tu as prononcé les mots doucement, inconsciemment un peu trop proche du cou de Marian.

Tu commences par passer la compresse sur le haut du dos de Marian, nettoyant délicatement les plaies qui parcouraient son corps. Tu sentais son corps tressaillir à chaque fois que ta main passait la compresse sur une de ses blessures, mais tu la maintiens doucement par la main que tu as sur son épaule. Ta main descend la compresse à l'endroit où le soutien-gorge, qui traine royalement à côté de vous, protégait un peu avant un morceau de la peau de Marian. Ce n'était qu'une petite parcelle du dos de Marian, pourtant, il pouvait sembler inviolable pour beaucoup. La compresse continuait de descendre, nettoyant les plaies sur son passage, jusqu'aux creux des reins de Marian. Si la main, inconsciemment, aurait pu continuer, tu l'otas délicatement, laissant glisser l'autre depuis l'épaule, le long du bras. Tu ne peux pas mettre de pandages tant que le buste de Marian  ne serait pas lui aussi nettoyé. Ce qui pourrait être une tâche plus dure que le dos. "Voilà pour le dos... " Ton ton indique en substance qu'il reste d'autres choses à faire, mais que tu ne pourras pas le faire sans son accord. Sans un mot, elle laisse tomber le coussin, passe un bras sur sa poitrine pour la couvrir et se tourne vers toi. Tu croises son regard, sans oser le baisser, et vous restez comme ça à vous fixer, toi à genoux devant elle, une main avec une nouvelle compresse, elle avec un bras sur sa poitrine dénudée. Elle détourne finalement le regard en rougissant, et tu rougis aussi comme une pivoine, soulagé de ne plus croiser son regard, mais toujours sous pression. Tu te rapproches d'elle, passe la compresse sur son cou et sur le haut de son buste, avant de te préparer mentalement à continuer. Alors que vous vous faites faces, elle à moitié nue, toi en chemise, sur un lit, dans un motel sordide, tu te rend compte de l'ambiguïté de la situation. Toujours aussi rougissant, tu veux lui adresser quelques mots quand la porte de la chambre s'ouvre. Dans ta tête, un gros panneau "ET MERDE" s'illumine.

Qui entre dans la chambre?:


 

 

 

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 14:28

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 17:30



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Plus les minutes passent, plus la situation semble étrange. Dos à Asper, Marian penche la tête pour enfouir son visage dans le coussin qu'elle tient serré contre sa poitrine. Il sent la lessive bon marché, mais cette odeur de propre semble avoir un effet apaisant. Au même titre que la voix d'Asper qui tente d'ajouter un peu d'humour comme elle vient de le faire, il laisse même échapper un rire auquel la jeune femme répond par un sourire cependant caché par l'oreiller. Si on lui avait dit un jour qu'elle se retrouverait dans une chambre d'hôtel, à moitié nue en présence d'Asper, elle aurait rit aux éclats. Bien entendu, les blessures de la brune les ramènent tout deux à la réalité, n'empêchant cependant pas un frémissement de se part en sentant la légère et brève pression d'une main sur son épaule. Le regard d'Asper se fait insistant sur son dos mais après tout, quoi de plus normal si il tente de limiter les dégâts infligés par l'explosion de la fenêtre ?
A nouveau, le matelas s'affaisse légèrement derrière Marian qui devine qu'Asper prend place dans son dos. La main sur son épaule a beau être douce, elle n'en est pas moins ferme.

« Ca risque de piquer un peu, » semble-t-il se justifier pour cette pression et la brune se contente d'un hochement de tête, essayant en vain d'ignorer le souffle de l'homme qui vient de chatouiller sa nuque. Sa nuque pucée. Le sentiment est contradictoire mais ne manque pas de faire à nouveau frémir la brune.

Frisson qui parcourt son corps entier avant que celui-ci ne se crispe sous la douleur. Sa peau à vif réagit à l’antiseptique et elle serre sa main sur la bouteille de whisky en étouffant ses plaintes dans l'oreiller. Cette main étrangement amicale dans son dos lui fait autant de bien moral qu'elle n'heurte sa chair. Sentiment contradictoire qui pousse la brune à relever la tête pour boire une autre lampée de whisky, plus grande cette fois. Pas une très grande idée pour la coagulation mais à ce stade, qu'importe.

« Voilà pour le dos. »

La voix et les mots d'Asper restent en suspens dans la chambre. La demande est silencieuse, mais Marian s'y plie docilement. Toujours dos à lui, la brune repose l'oreiller sur le matelas et son bras qui ne tient pas la bouteille vient se plaquer contre sa menue poitrine. Ainsi, elle se tourne vers Asper qui s'est entre temps muni d'une compresse non tâchée de sang. Leurs regards s'accrochent un instant. Un long instant pendant lequel ni l'un ni l'autre ne semble plus respirer désormais. Au bout de ce qui semble être une éternité, Marian détourne ses iris noisettes en déglutissant difficilement, les joues rougissant à nouveau. La relation avec Asper a beau ne pas avoir démarré sous le meilleur jour, cette situation n'en reste pas moins troublante et son souffle rendu chaud par l'alcool se bloque réellement dans sa poitrine quand le mutant se rapproche d'elle pour passer la compresser sur son cou et ses clavicules. L'une d'elle porte la cicatrice de la balle qu'elle a reçu la nuit même de l'enlèvement du Vice-Président du Parti Collectif. Tentative désespérée d'un garde du corps faisant trop de zèle de détourner l'attention de Kate en blessant son aînée et amie.
Marian presse doucement les paupières avant de les rouvrir pour porter son regard sur Asper. Ce dernier semble vouloir lui adresser la parole mais la porte de la chambre qui s'ouvre à la volée, les faisant tous deux sursauter.

Il ne faut que quelques secondes à la brune pour reconnaître le chauffeur du Taxi l'ayant ammenée jusqu'ici. Visiblement, l'attrait de l'argent qui était bénéfique à la jeune femme ne l'ai plus, et l'homme s'est mit en tête d'empocher encore plus en voulant la livrer aux autorités.

« Kalės vaikas ! » Si l'injonction est en lituanien, on reconnait facilement les insultes dans les langues étrangères. Marian laisse échapper ses mots en, malgré ses blessures et sa nudité, bondit hors du lit.

L'homme dans l'encadrement de la porte lui hurle de reculer, on entend les mots "sale mutante" et "monstre" dans sa folie et au moment où la brune est proche de lui, la bouteille de whisky levée et prête à le frapper, le chauffeur sort une arme à feu.



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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 17:30

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 18:56




 


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Quand la porte de la chambre s'ouvre derrière toi, tu sens le charme qui s'opérait entre Marian et toi se rompre. Tu vois une goutte d'antiseptique couler inexorablement vers sa poitrine, incapable d'en retirer les yeux. Sa poitrine, perlée de gouttes de sueurs, se soulevait régulièrement comme par envoutement. Le sursaut de Marian te fait revenir à la réalité, et tu entends sa voix fluette crier en lituanien, sa langue maternelle. Un instant, tu as l'impression de te retrouver face à une furie, ou encore à une de ces légendes dont Vind n'arrête pas de parler. Il n'est pas très difficile d'imaginer le sens de l'insulte. Elle réagit beaucoup plus rapidement que toi et lorsqu'elle se lève, son bras cesse de jouer le rôle pudique de protecteur de son intimité. Debout, avec encore des plaies visibles, la poitrine dénudée, les cheveux en bataille et les joues rougies, tu imagines difficilement une fille pouvoir être encore plus belle que ça. Tu te lèves à sa suite, tombant nez-à-nez sur un homme que tu n'as jamais vu. Un homme banal, mais qui semble bien décider à s'en prendre à Marian pour une raison que tu ignores. Tu la vois se rapprocher de lui la bouteille à la main et tu entends l'homme prononcer les mots "sale mutante" et "monstre". Tu comprends finalement pourquoi il s'en prend à Marian. Il l'a reconnu, et s'est dit que elle serait sans doute facile à capturer.

L'arme qu'il tient entre les mains détonne, et tu entends le son de verre brisé derrière toi. Le sang ne fait qu'un tour dans ta tête. Ces années de survie t'ont appris à ne pas laisser quelqu'un se montrer plus fort que toi. Mais plus que tout, tu commençais à haïr le fait que les gens vous jugent parce que vous étiez des mutants. D'abord Nathalie, maintenant Marian. C'était sans doute les deux filles (et mutantes) qui comptaient le plus pour toi, même si tu te gardais bien de le dire à Marian, et elles se faisaient aggresser à cause de ce qu'elles étaient. Le "monstre" finit de te convaincre qu'il n'y avait aucun intérêt à le laisser en vie. Mais Marian était déjà sur lui, lui avait mis un coup avec la bouteille de whisky - désolant - avant de lui foutre un coup de pied dans les valseuses. D'autres jurons jaillirent de la bouche de Marian. "Mėšlas, Eik šikt". Tu te rapproches d'elle, la prend dans tes bras pour l'éloigner du mec, sans vraiment te rendre compte que tu venais de la plaquer contre toi alors qu'elle avait la poitrine nue, avant de te rapprocher du mec. Il te jeta une sorte de regard incrédule, comme si il te demandait pourquoi tu défendais Marian. Tu lui colles un énorme coup de poing au visage, le maintenant debout avec une main au col. Tu pointes Marian du doigt, avant de dire, d'un ton haineux et presque glacial. "Tu vois un monstre? Je vois une magnifique jeune femme, infiniment plus talentueuse que tu ne le seras jamais, notamment parce que tu seras cané. Et tant qu'on parle de monstre, attends que je te montre ce que je sais faire." Il ne comprend que trop tard ce que tu es réellement, et son regard à la fois effrayé, dégouté et haineux, mais tu ne lui laisses pas le temps de proférer une nouvelle insulte et tu te téléportes avec lui dans ta main. Juste à quelques mètres. Si tu te rematérialises quelques pas à côté de ta position initiale, lui termine dans le mur miteux du motel. Pas de cri, rien, uniquement un bruit affreux de cartilages de chair compressés, les atomes qui s'entremèlent et qui ne savent plus où donner de la tête. Il n'y a qu'un bras qui sort du mur, dernière preuve de l'existence de l'homme.

Tu t'écartes du mur, puis repose ton regard sur Marian. Elle se précipite à la porte, qu'elle referme en urgence, avant de se plaquer dos à elle, d'un air assez paniqué.Ton regard descend le long de son nez, de sa bouche et de son cou, jusqu'à sa poitrine, où tu te rends finalement compte que tu regardes son intimité. Encore sous la dose d'adrénaline provoquée par l'intervention de l'autre homme, tu ne réagis pas directement, mais après quelques secondes, tu rougis de nouveau et sors rapidement une chemise de rechange que tu avais pris au loft, et tu lui tends rapidement. "Ca va, t'es pas blessée?" Tu la laisse passer la chemise, alors que tu ranges les fournitures médicales dans le sac. Tu regardes de nouveau Marian. Dans la chemise propre, elle parait toujours aussi jolie, mais moins femme forte et plus fragile. Devant son air paniqué, tu te places devant elle, avant de la prendre dans tes bras. Si au départ, elle ne réagit pas au contact, elle finit par passer ses bras autour de toi et par caler sa tête au creux de ton cou. Tu la sens trembler de peur, et tu passe une main dans ses cheveux pour la calmer et la rassurer. Ce que tu n'attendais pas, c'est qu'elle fonde en larmes dans tes bras. Tu ne réagis d'abord pas, puis tu te laisse glisser le long du mur, la gardant dans tes bras. Tu t'asseois par terre, Marian à moitié avachie sur toi et les jambes allongées par terre. Tu continues à caresser doucement ses cheveux, tout en murmurant. "Tout va bien. C'est fini. Tu es en sécurité. Là, calmes-toi.." Tu ne vois plus la Marian avec qui tu as vécu, mais une femme effondrée, perdue, fragile. Tu sens sa respiration dans ton cou, la chaleur de son corps sur ses jambes, et les larmes chaudes couler le long de ses joues, tomber sur ton torse et poursuivre leur chemin. Tu n'aurais jamais pu le croire, mais tu commences à montrer que tu tiens à Marian. Pourvu que tout reste calme...

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 18:56

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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 19:59



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La colère aveugle Marian. Le volcan de rage au creux de son ventre explose, lave destructrice qui coule dans ses veines alors qu'elle vocifère des insultes dans sa langue natale. La dernière fois qu'elle a été dans cet état, c'était au commissariat avec Logan. Sa haine ne désemplit pas et son genoux vient brutalement cogner le bas-ventre du chauffeur de taxi, déjà blessé à la tête par la bouteille de whisky qu'elle vient de lui exploser sur le crâne. La brune en furie ne compte pas s'arrêter là, bien trop enragée, mais Asper la rejoint et l'éloigne du conducteur de taxi qui lui lance un regard incrédule. Il ne se doute pas un instant de la nature de la personne qui se tient en face de lui mais ses doutes s'envolent en même temps que le poing d'Asper qui s’abat sur son visage alors qu'il le tient fermement par le col. Soudainement pointée du doigt, Marian recule d'un pas mais c'est la surprise qui se lit rapidement sur son visage.

« Tu vois un monstre? Je vois une magnifique jeune femme, infiniment plus talentueuse que tu ne le seras jamais, notamment parce que tu seras cané. Et tant qu'on parle de monstre, attends que je te montre ce que je sais faire. »

Le discours adressé à l'intrus est prononcé d'une voix glaciale, qu'elle même n'a jamais entendu dans la bouche du mutant qui le prononce. Les compliments imprévus ont du mal à se frayer un chemin à travers son esprit embrouillé par la colère mais elle ne bronche pas quand Asper disparaît avec l'homme avant de réapparaître sans lui. Emmuré vivant dans un espace déjà plein, on entend les os se briser tous à la fois, à l'exception de ceux d'un bras toujours dépassant du mur.
Un moment de flottement pendant lequel Marian capte le regard d'Asper avant d'écarquiller les yeux en se ruant sur la porte pour la refermer. La colère commence à céder la place à la peur alors que son esprit tourne à toute vitesse en pendant aux conséquences du coup de feu et de l'altercation. On risque de les avoir entendu, la police va sans doute arriver, le gérant du motel va venir voir ce qu'il se passe, les...

« Ca va, t'es pas blessée ? »

La brune sursaute, comme sortant d'une absence, pour voir Asper face à elle qui lui tend une chemise. Alors seulement elle prend conscience de sa nudité dévoilée et s'empare du vêtement qu'elle enfile des mains tremblantes. Du coin de l'oeil, elle peut voir son confrère ranger les fournitures dans le sac alors qu'elle boutonne tant bien que mal la chemise. La colère qui s'en va fait redescendre l'adrénaline qui est montée en flèche et bientôt, c'est tout le corps de la jeune femme est pris de tremblements.
Sa respiration se fait de plus en plus rapide alors qu'elle sent la panique monter en elle et le regard dans le vague, elle ne remarque même pas qu'Asper est revenu. Elle sent seulement des bras se refermer autour d'elle, lui tirant un petit hoquet de surprise. Interdite un instant, parce que c'est le genre de geste qu'elle n'aurait même jamais imaginé recevoir d'Asper, la brune finit par capituler devant ses émotions en vrac. Ses bras tremblants passent autour de l'homme, son visage se nichant au creux de son cou alors qu'elle explose en sanglots.
Sa vie serait-elle toujours ainsi désormais ? A se faire traquer chaque jour, à ne plus pouvoir faire confiance à qui que ce soit, ne serait-ce qu'un simple chauffeur de taxi ? A devoir se cacher sans cesse et fuir toute son existence à cause de la puce implantée dans sa nuque ?
A bout de force, elle ne résiste pas et suit le mouvement d'Asper quand celui-ci se laisse glisser contre le mur pour s’asseoir sur le sol en la gardant dans ses bras. Les larmes ne se tarissent pas et la mutante se recroqueville contre son confrère, le corps tremblant, ses doigts serrant avec force le tissu de la chemise d'Asper qu'elle inonde de ses sanglots. De sa peur.

« Tout va bien. C'est fini. Tu es en sécurité. Là, calmes-toi... »

Les mots murmurés glissent dans l'oreille de Marian alors qu'elle sent une main caresser ses cheveux. Ces attentions, ce contact aussi rassurant qu'il est inopiné de la part d'Asper, étonnent la jeune femme autant qu'ils lui font du bien. Les secondes semblent pourtant des heures alors qu'elle peine à calmer sa respiration haletante et chaude par l'alcool ingéré plus tôt. Ses paupières se pressent avec force devant ses yeux noisettes, n’empêchant cependant pas les larmes abondantes de s'échapper. Par chance, personne ne semble avoir remarqué l'incident, pas de sirènes de police à l'horizon. Elle repense à ce moment au poste, juste après qu'on ai inséré la puce dans sa nuque. Logan qui défait ses liens. Elle s'empare de l'arme d'un flic qu'elle vient de tabasser à mort et tire sur ceux qui arrivent. Quand il n'en vient plus, il ne se passe pas une seconde avant qu'elle enfourne le canon encore brûlant de l'arme dans sa bouche et presse la détente dans un cliquetis morbide. Elle ne meurt pas, le chargeur est vide. Depuis, la fuite, les planques, les courses-poursuites, les cadavres. La balle n'a pas traversé sa tête brune comme elle le voulait, mais c'est tout comme. Son regard ne pétille plus. Elle n'offre plus son sourire contagieux au monde chaque jour. Ce sourire que ses amis aiment tant à voir sur son visage. Elle ne se reconnait plus dans le miroir, ne reconnait plus son corps de plus en plus meurtri, ni même sa voix. Quelque chose est mort en elle depuis qu'elle porte cette chose dans sa nuque.

Soudainement, Marian relève le visage pour plonger son regard embué et rougit dans celui d'Asper. Elle entrouvre les lèvres pour parler mais aucun mot ne sort, un air perdu peint sur son visage. Ses mains se détachent de la chemise du mutant pour remonter lentement, tremblantes, vers son visage qu'elle prend en coupe délicatement. Une seconde plus tard, ses lèvres viennent s'emparer de celles de l'homme avec force. Ses lèvres au gout de whisky et de larmes. Elle embrasse Asper comme elle n'a jamais embrassé personne auparavant. Besoin désespéré de se sentir vivante. De ne plus être morte à l'intérieur. Mais la réalisation de son geste lui arrive rapidement en pleine face et à peine quelques secondes plus tard la brune se se détache de l'étreinte de l'homme en reculant brutalement, jusqu'à ce son dos heurte le bord du lit. Ses mains tremblantes d'avoir osé une telle chose, Marian ouvre la bouche plusieurs fois avant de réussir à parler.

« Je... Dieve... Excuse-moi, je... Asper... Je suis désolée... Je... Aš atsiprašau... »

Elle baisse le visage, paupières closes en se mordant la lèvre inférieure de culpabilité. Voilà une chose de plus à ajouter à la liste de ses conneries de l'année.
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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 22:17




 


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Tu ignores combien de temps tu es resté là, Marian enfouie dans ton cou, prostrée dans tes bras. Le contact de sa peau contre la tienne, les larmes qui inondent ta chemise, la chaleur de son corps et du tien. Malgré tout le passé que vous avez, le contact n'a rien de désagréable, ce serait même plutôt le contraire. Tu as l'impression de la voir sous un nouveau jour, elle qui avait toujours été aussi souriante, parfois désagréable. Maintenant, tu vois la femme derrière ce masque, celle qui avait été si récemment brisée, qui avait peur de voir ses echecs se répéter, ses démons se transformer en cauchemars. Et tu ne pouvais qu'apprécier l'ironie du parallèle que tu faisais avec ta propre situation. Tes doigts continuaient de tracer des lignes dans la chevelure de Marian, tandis que l'autre main caressait le dos. Tu as déjà rencontré des femmes, eu des relations plus ou moins poussées avec elle, même si tu n'as jamais vraiment vécu avec quelqu'un - à part Vind, mais la relation fraternelle qui vous lie n'est pas comparable -, mais avec Marian, tu ne peux pas vraiment catégoriser votre relation. Vous n'avez jamais vraiment pu vous supporter, alors comment expliquer ce qui est en train de se passer? Tu es profondément plongé dans tes réflexions, le regard fixé dans le vide, quand tu sens le visage de Marian s'éloigner légèrement de ton cou.

Tu baisses les yeux et tu croises le regard de Marian, qui te regarde de ses prunelles marrons. Ses yeux sont toujours remplis de larmes et rougis par celles qui sont déjà tombées. Sa peau blanche fait ressortir l'importance de ces rougissements. Ses lèvres remuent, comme pour articuler un mot, mais aucun son n'en sort. Tu te perds dans la contemplation de l'ensemble des traits de son visage, mais tu es perturbé par ses mains, qui quittent l'abri protecteur de ta chemise, pour remonter le long de son cou, jusqu'à enlacer ton visage. Tu sais pertinemment ce qui va se passer, mais tu ne fais absolument rien pour l'empécher. Pour une raison que tu ignores, ton corps refuse de bouger, de réagir, même si ton esprit est en ébullition. Lorsque ses lèvres entrent en contact des tiennes. Tu ne réagis tout d'abord pas, puis la main que tu as dans le dos de Marian la presse légèrement contre toi, mais tu ne rends pas le baiser. En revanche, tu sens l'alcool et les larmes sur les lèvres de Marian. Tu sens son désespoir, son angoisse, sa colère, sa tristesse, sa peine, sa douleur, sa haine. Son envie de vivre. D'être vivante. Mais elle se rend compte de son geste et se dégage vivement, reculant à tatons, jusqu'à heurter le lit de son dos.

Elle bégaye quelques mots, en plusieurs tentatives.« Je... Dieve... Excuse-moi, je... Asper... Je suis désolée... Je... Aš atsiprašau... » Tandis qu'elle baisse la tête, tu restes prostré là, une main sur un genou, complétement confus. Franchement, quel génie. Tes lèvres s'ouvrent et se referment, dans une complainte silencieuse. Qu'aurais-tu du faire? Lui rendre le baiser? La repousser? Et que devais-tu faire? L'engueuler? L'embrasser? Ne rien dire? Partir et faire comme si rien n'était arrivé? Tu fermes les yeux, avant de déglutir de nouveau. Quand tu les ouvres de nouveau, tu aperçois une tache pourpre se former sur la chemise de Marian. Tu prends appui sur le mur, avant de te relever. Tu saisis de nouveau le sac, et sort une compresse et un rouleau de bandages. Tu saisis doucement, sans un mot, la main de Marian et la fait s'asseoir de nouveau sur le lit. Tu la vois tremblante, fuyant tout contact visuel. Toujours sans parler, tu commence à déboutonner sa chemise. Elle pose ses mains sur les tiennes, en te lancant un regard interrogateur. Tu ignores le frémissement qu'occasionne le contact avec les douces mains. Tu les écartes doucement, sans violence, presque avec sensualité. Tu termines de déboutonner la chemise, dévoilant de nouveau son buste. Tu presses doucement la plaie qui saignait au niveau du nombril, avant de remonter la compresse pour nettoyer une plaie infime au niveau de la poitrine.

Tu ignores encore une fois le contact qu'occasionne sa poitrine sur ta main. Tu jettes la compresse, avant de saisir les bandages. Tu commences à l'enrouler doucement autour de son corps, de façon à recouvrir l'ensemble des blessures. Tu n'as toujours pas pipé mot. Au bout d'une minute, tu as réussi à faire un bandage tout à fait correct. Alors que tu termines le bandage, les mains dans le dos, le corps de Marian presque collé à ton torse, tu cueilles ses lèvres, les collant aux tiennes avec autant de force qu'elle en avait mis quelques minutes auparavant. Tu sens la frustration de votre relation tendue s'évanouir lentement. Tu décolles lentement ta bouche de la sienne, puis t'éloigne légèrement d'elle. "Maintenant, on est quittes." Ta voix était douce, presque moqueuse. Tu la laisse refermer sa chemise, même si sa poitrine est désormais recouverte par le bandage. Tu regardes ton portable, avant de regarder l'étendue du bordel que vous avez mis à la chambre. "Il va falloir rentrer, sinon Vind va s'inquiéter. Et puis, on aura pas à payer." Tu jettes un regard à Marian, avant de te rapprocher d'elle. "Je ne t'en veux pour rien. On s'est toujours foutu sur la gueule, mais on n'a jamais vraiment fait d'effort pour connaitre l'autre. Ce qui s'est passé là... reste dans la chambre du motel. Pas un mot aux autres. D'accord?" Tu te redresses, avant de lui tendre une main. Le soleil commencait à peine à disparaitre à l'horizon.



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MessageSujet: Re: Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield   Let's forget the bitterness between us •• ft Asper Winnfield EmptyMer 6 Juil - 23:24



Let's forget the bitterness between us
ft Asper Winnfield; Summit - New Jersey




La tête baissée, Marian s'insulte intérieurement de tous les noms d'oiseaux qu'elle connait, en anglais, en lituanien, qu'importe. Le but est de se traiter de tous les mots possibles et imaginables. Elle ne sait pas ce qui lui as pris, vraiment. Un baiser non prémédité, est-ce un crime que l'on peut justifier par des circonstances atténuantes ? La peur, la fatigue psychologique, la douleur, les angoisses et les démons, toutes ces choses qui hantent la brune semblaient s'envoler au contact d'Asper. Dire qu'elle regrette ce qu'elle vient de faire serait un mensonge éhonté. Elle l'a fait parce que sans le savoir, elle en avait envie en cet instant précis, dans ce contexte là, où Asper était la personne à ses côtés dans la difficulté. Seulement, ce genre d'acte n'est jamais sans conséquences, et ce sont ces conséquences qu'elle redoute. Va-t-il lui hurler dessus, l'insulter, quitter la pièce sans un mot ? Pourtant, elle l'a sentit, la pression de sa main dans son dos pour qu'elle se presse contre son torse.

C'est de plus en plus confuse que Marian ouvre les yeux pour voir Asper se relever et s'emparer du sac. L'option de la sortie semble décidée et la brune se mord la lèvre inférieure sous l'appréhension. Mais à son grand étonnement, le mutant ne se saisi du sac que pour prendre à nouveau une compresse ainsi qu'un bandage. Sans un mot, Marian accepte la main qui l'aide à se relever pour prendre de nouveau place sur le lit en reniflant. Au moins elle ne pleure plus. Elle se fait violence pour que son regard ne soit pas fuyant, en vain, tout comme il est vain de s'empêcher de trembler. Pourtant, alors que les mains d'Asper commencent à déboutonner la chemise qu'elle porte, la mutante pose ses mains fébriles sur les siennes et plonge un regard interrogateur dans celui de l'homme. Il soutient son regard tout en écartant ses mains avec douceur et à nouveau, Marian capitule face à lui. Elle n'a plus envie de se battre avec Asper, surtout inutilement.

La chemise est déboutonnée, exposant à nouveau la jeune femme. Cette fois, elle réussi à ne pas détourner les yeux et suit chacun des gestes d'Asper. Se crispant légèrement quand il appuie sur la plaie de son ventre, c'est un véritable frisson qu'elle peine à retenir quand il s'occupe de celle jouxtant sa poitrine. Le visage d'Asper est fermé, il ne réagit à rien, tandis que sous ses mains, Marian se liquéfie de l'intérieur. Une tension innommable s'installe, différente de celle qu'ils entretiennent d'habitude, et ne fait que grimper le temps que le mutant enroule le bandage tout autour d'elle, finissant par aller de son buste à son nombril. Quand cette tâche est terminée, Marian n'a toujours pas réussi à retrouver une respiration normale et s'attend à ce que son confrère la relâche. Asper n'en fait rien et, en dépit de son ignorance et de son visage fermé, il vient à son tour s'emparer des lèvres de Marian en la gardant contre lui. La surprise cueille la jeune femme tout autant que la force mise dans ce baiser et, le peu de temps que cela dure, elle s'abandonne à ses lèvres. C'est presque frustrant de le sentir reculer son visage puis lâcher son étreinte.

« Maintenant, on est quittes. »

Cette remarque à peine moqueuse sans réussir à cacher la douceur de la voix d'Asper tire un bref sourire à la lituanienne qui profite de cet instant pour reboutonner sa chemise en répliquant d'un air presque innocent.

« On se demande qui ne peux plus se passer de l'autre maintenant. »

Elle réussi même à rire légèrement, Marian, sans sarcasme acide, presque légère bien que son esprit soit toujours confus par la série d'évènements qui vient de se produire.

« Il va falloir rentrer, sinon Vind va s'inquiéter. Et puis, on aura pas à payer. » Marian regarde également autour d'elle, grimaçant ironiquement au bras du chauffeur mort dépassant toujours du mur. On doit toujours payer pour ce genre de choses. Sa chemise d'emprunt reboutonnée, elle lève les yeux au moment où Asper revient vers elle, l'air à nouveau sérieux. C'est la première fois qu'elle se rend compte qu'il est vraiment grand. « Je ne t'en veux pour rien. On s'est toujours foutu sur la gueule, mais on n'a jamais vraiment fait d'effort pour connaitre l'autre. Ce qui s'est passé là... reste dans la chambre du motel. Pas un mot aux autres. D'accord ? »

Les yeux noisettes de la mutante se baissent un instant sur la main tendue d'Asper avant de revenir vers son visage. Elle a tant de choses à dire, les mots se bousculent dans son esprit, son trouble se lit dans son regard.

« Merci, Asper. Vraiment... Merci pour tout. Je te revaudrais ça. »

Au final, il n'y a rien à dire de plus, rien qui ne soit plus important que ces quelques mots que Marian adresse au mutant avec la plus grande des sincérité. Ceci étant dit, elle glisse doucement sa main dans celle tendue par Asper, désireuse de rentrer à l'endroit qu'elle a quitté précipitamment plus d'un mois auparavant.

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