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 Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]

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MessageSujet: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyMar 11 Oct - 2:21


Hold me in this wild, wild world
Karen Page & Robert Aylen


Je regarde l’homme dans le miroir avec un air perplexe. Je me rapproche un peu, le nez presque collé au verre. Je fronce les sourcils et l’homme dans le miroir grimace. Je recule. Je ne sais pas si j’aime la cravate. Karen vient de terminer de nouer le nœud et je n’arrête pas de jouer avec depuis. Je passe les cinq dernières minutes à desserrer puis à resserrer le nœud. Peu importe la position que je lui donne, ça n’y fait rien, je n’arrive pas à supporter cette sensation autour de mon cou. On dirait qu’une paire de mains qui m’étrangle doucement. Pour avoir déjà été strangulé à de nombreuses reprisent, je sais que ça n’a rien à voir. Mais la stupide association psychologique se fait toute seule. Du calme, ça ne fait que six minutes que je porte cette cravate. Le temps va arranger les choses, non? L’homme dans le miroir ne me répond pas. Je baisse la tête et croise le regard du chiot couché sur le tapis de bain. Le fait que je lui porte attention l’anime à nouveau. Il se redresse sur ses quatre pattes et agite vigoureusement la queue. Il semble hésiter à se manifester vocalement, mais à force de soutenir son regard, il finit par m’offrir un jappement incertain. Au moins, j’ai eu ma réponse. Je retourne au miroir. J’inspire profondément et je me décide à sortir de la salle de bain. L’appartement me semble sombre d’un coup. Je me dirige donc vers le salon afin d’allumer une lumière supplémentaire. Byamba me suit à la trace, sautillant presque. Je m’installe sur le divan et il saute afin de me rejoindre. Je le laisse venir se coucher sur mes cuisses, allumant la télévision. Oui, je sais, on n’a pas vraiment le temps pour ça vous allez me dire. Bah justement, si on là. Dans mon dos, j’entends Karen entrer à son tour dans la salle de bain. Elle m’a demandé trois heures, voilà pourquoi il a fallut couper court à la visite guidée de New York vers la fin. Je regarde ma montre et je note l’heure. Que je passe en premier était le choix logique, je ne nécessite que très peu de temps de préparation. Je n’ai donc pas protesté. Je caresse le dos du chiot tout en parcourant les différentes chaînes de télé d’offertes. Je me fiche pas mal des poils blancs qui risquent de parsemer le smoking. De temps à autre, je porte une main à mon cou afin de bouger le nœud de la cravate. Ce truc ainsi que le collet commence à me donner chaud. Je tente de l’ignorer le plus possible, pour ne pas développer un tic à force de perturber le nœud.

Les trois heures passent plus vite que je ne m’y étais attendu. Je ne regarde ma montre qu’à deux reprises, simplement pour vérifier. Karen a parfaitement synchronisé son temps nécessaire puisqu’à quelques minutes dépasser le temps accordé, la porte de la chambre de bain s’ouvre. J’entends des pas rapides et elle rejoint la chambre avant que je puisse me retourner pour la voir. Un autre petit cinq minutes pour laisser le temps à l’émission en cours de se terminer. Je ferme ensuite la télévision. Je me lève, forçant Byamba à s’éveiller pour le coup. Je m’étire un peu, ayant été assis un bon moment. Je me mets ensuite à marcher sans but précis dans le salon, puis je rejoins la cuisine lentement. Quelques bruits dans mon dos encore. Des petits pas toujours aussi rapides. Je me retourne cette fois et je ne vois d’abord que son dos. Les longs cheveux en cascade contre sa peau. L’ouverture agréable de la robe noire au niveau de cette région. Puis, elle se retourne. Une robe sans bretelle, parfaitement moulée à son corps. Un rouge à lèvre d’une teinte particulièrement attirante qui me donne envie d’un baiser. Je demeure silencieux, appréciant avec les yeux. Je finis par sourire bêtement, un peu comme un adolescent qui découvre qu’il est sur le point d’avoir la plus belle fille du lycée comme cavalière de bal. Je m’approche un peu et je continue mon inspection, posant même mes mains sur ses hanches pour toucher le tissu de la robe. Mon sourire est toujours là et je pense qu’il va y rester pour un moment.

-Parfaite.

Un seul mot, mais qui résume ma pensée. Nous sommes prêts juste à temps, la limousine nous attend en bas. Elle venait avec l’invitation, apparemment. Je m’offre comme support physique lorsque vient le moment pour Karen d’enfiler ses souliers à talon haut. Je la tiens solidement alors qu’elle se bat un peu avec la seconde chaussure. Ça y est, on peut partir. Le trajet vers Manhattan où se trouve le restaurant italien n’est pas particulièrement long. Sauf que cela nous laisse le temps nécessaire pour explorer un peu l’intérieur de la limousine. Elle est grande, confortable et il y a apparemment du champagne gratuit de disponible. Cette nouveauté est particulièrement amusante. Je ne pensais jamais dans ma vie me retrouver dans un pareil véhicule. Arriver au restaurant, on ne s’attarde pas vraiment à l’extérieur. Le temps est frais et légèrement pluvieux. Le chauffeur de la limousine nous accompagne d’ailleurs jusqu’à l’entrée avec un parapluie au dessus de nos têtes. Je ne passe aucun commentaire, le trajet entre les deux n’étant que de trois mètres. Entrer à l’intérieur, voir le luxe, les décorations, les luminaires, les gens tous vêtues à la bourgeoise. Je ne peux pas dire que je sois à l’aise. Mais le bras de Karen me garde calme et rassuré, même si je suis très intimidé par tout cela. Nous rendre jusqu’à notre table implique de traverser une succussion d’autres tables occupées. Je baisse les yeux, essayant de ne pas penser au fait qu’on nous regarde. Finalement, l’homme nous indique la nôtre et je suis content de pouvoir m’assoir. J’ai l’impression de mieux respirer dans cette position, en retrait des autres invités. C’est un peu trop d’un coup. De ma place, je vois ce qui me semble être une salle de bal ou du moins ce qui y ressemble. L’orchestre est d’ailleurs en train de s’installer.

-J’espère qu’on ne va pas nous demander de danser après le repas, parce que je ne sais pas danser.

Encore une chose de la vie normale qui m’a échappé au cours de ma vie absolument pas normale. Je connais plusieurs danses en fait, mais ils prennent la forme d’arts martiaux et de méthodes pour neutraliser son ennemi. Je ne pense pas que c’est ce qu’on me demande de faire ici, ce soir.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyMer 12 Oct - 0:15



   
   HOLD ME IN THIS WILD, WILD WORLD
    ft Robert Aylen

D
es gestes doux, millimétrés. Faire des nœuds de cravate a longtemps fait partit de mon quotidien, je faisais ceux de mon père dès que possible, il appréciait cette attention, et moi j’aimais lui faire plaisir. Je passe le bout de tissus dans une boucle, puis une autre dans un automatisme et une rapidité déconcertant. Un sourire se dessine sur mes lèvres en voyant le résultat final. C’est la première fois que je vois Robbie dans une tenue autre que son uniforme. Il est beau, très beau. Je caresse brièvement sa joue, un geste de tendresse que je n’ai pu retenir. Sa gêne est perceptible, visible, mais je le laisse s’accoutumer avec sa tenue, observer son nouveau reflet, et pars fouiller, récupérer par-ci et par-là, tout ce dont j’ai besoin pour ma mise en beauté. Certes ce genre d’évènement n’est pas nouveau pour moi, mais ils ne sont pas nombreux, et à chaque fois me préparer relève pratiquement du parcours du combattant. Trouver une tenue, une coiffure et le maquillage qui coïncide avec le tout. Par chance, cette fois-ci cela n’a pas été bien difficile, grâce à l’aide d’une charmante collègue au journal qui m’a gracieusement offert ses conseils. Le temps est compté, je me dirige donc vers la salle de bain pour démarrer le chantier qu’est ma mise en beauté, fermant la porte pour plus d’intimité. Avant de commencer quoi que ce soit, un bain s’impose. La visite de New-York a été relativement épuisante, et à emprunter tous les moyens de transports, la crasse s’est accumulée. Je m’accorde donc quelques minutes de détendre, à barboter dans une eau bien chaude. Mes muscles se détendent, et aussitôt mes pensées s’envolent vers les souvenirs de cet après-midi, ses bons-moments. Le fait qu’il puisse m’accorder vingt-quatre heures est une première, et je réfléchis à tout ce que nous pourrions faire dans le laps de temps restant. Je n’ai pas envie que le dîner au restaurant  ne s’éternise, préférant la discrétion et l’intimité de mon appartement. Je le veux que pour moi.

Le moment de détente prend fin, et commence la session maquillage et coiffure. Je ne suis pas une experte, mais un minimum féminine, j’ai donc des moyens de m’en sortir pas trop mal. J’observe à mon tour le reflet que projette mon miroir. Le résultat est plutôt joli, du moins je suis satisfaite du rendu. En espérant que cela plaise également à Robbie. Mon regard balaye la salle de bain. Ma robe n’est pas là, je l’ai laissé sur mon lit, un oubli ridicule et qui me met un instant dans l’embarras. J’enfile finalement mon peignoir avant de courir pratiquement jusqu’à ma chambre. La housse contenant la robe est sagement posée où je le pensais. Ouf. Ce n’est pas le moment de perdre quoi que ce soit, et surtout pas cette tenue qui m’a quand même coûté assez cher, au vue de mon maigre salaire. J’ai beau avoir deux boulots, seul un est payé correctement. Cela fait bien longtemps que je me suis résignée à demander quoi que ce soit à Matthew ou Foggy. Avec précaution, j’ouvre la housse pour en sortir la robe avant de la mettre, faisant attention de ne pas laisser une quelconque trace de maquillage ou de la casser. Pile poil à ma taille. Elle est d’une couleur simple, sobre, préférant éviter l’extravagance pour ce soir, et moulante jusqu’à la moitié de mes mollets. Je me sens gênée, oui j’ai l’habitude des jupes, mais une robe aussi élégante voir sexy, non. Un soupire m’échappe. Un bref coup d’œil sur mon téléphone m’indique que l’heure H approche, la limousine ne devrait pas tarder. Pour une fois qu’un service est offert et que je n’ai pas à appeler de taxi. Un bon point. J’ai conscience que c’est surtout un coup marketing pour essayer de graisser la patte des journalistes, gratter des compliments, mais je ne vais pas m’en plaindre. Je sors finalement de la chambre, pour courir une nouvelle fois un peu partout récupérer mes affaires, et essayer de les rentrer dans cette pochette ridiculement petite. Rien ne vaut un bon gros sac à main, mais l’élégance exige des sacrifices. Le stress monte, même si cela me fait plaisir d’être avec Robbie, de passer cette soirée avec lui, l’appréhension est présente. Enfin prête. J’inspire un bon coup avant de me retourner vers mon cavalier. Aussitôt un sourire illumine mon visage. Je ne me lasserais jamais de cette sensation de joie que me procure le simple fait de le regarder. J’ai envie de l’embrasser, mais avec le rouge à lèvres que je porte, impossible. On va devoir s’en passer. Pour le moment. Son regard me fait frissonner, tout comme son compliment. Je sens une légère chaleur s’emparer de mes joues.

— N’exagère pas. Tu es très beau toi aussi.

Un sms m’informe de l’arrivée de la limousine. Un point de plus pour la ponctualité. Chaussures et manteau enfilés, il est temps de se mettre en route pour la soirée. Je jette un dernier regard vers Byamba, sagement assis en plein milieu de salon. Mes voisins se sont proposés pour en prendre soin le temps de mon absence, ce qui me soulage. Je n’aime pas tellement laisser ma petite boule de poils, mon bébé ainsi seul le soir. Mais j’ai des obligations. La limousine est tout ce qu’il y a de plus luxueux, ça en est impressionnant. Le champagne gratuit me fait envie, mais depuis peu j’essaie de freiner cette obsession de l’alcool. En réalité je n’en éprouve presque plus le besoin, grâce à Robbie. Même si il m’arrive d’y céder de temps à autre, à l’abri des regards. L’arrivée au restaurant se fait en grande pompe, des manières peu naturelles, beaucoup trop sophistiqués, mais soit. Une fois à notre table je remercie le serveur avant d’y prendre place. Les chaises sont recouvertes d’un velours écarlate, de pair avec les rideaux de la salle. Elles sont confortables. La décoration des lieux est sobre, chic mais qui ne dévie pas dans l’excès. Les nombreux tableaux et statuts présents nous donne l’impression d’être au cœur de la Renaissance italienne, une période que j’affectionne particulièrement. La vaisselle est magnifique, immaculée, et un léger parfum embaume la salle. La voix de Robbie me coupe dans mon inspection des lieux. Je redresse légèrement la tête pour regarder ce qui l’inquiète tant, et ne suit à mon tour pas très rassurée.

— Je n’espère pas non plus, sauf si tu veux te retrouver avec  quelques orteils en moins. Dans le pire des cas, il suffira de prendre la fuite.

Mon regard se pose de nouveau sur lui, un éternel sourire gravé aux lèvres. Je me permets de prendre la carte des menues, la scrutant dans les moindres détails. Les prix sont exorbitants, ce qui est tout à fait normal pour un lieu comme celui-ci, et par chance, ce soir nous n’avons rien à débourser. Les plats me font autant envie les uns que les autres, mais un en particulier obtient mon attention. Je laisse quelques minutes à Robbie pour choisir le sien. Pendant ce temps, j’observe les tables alentours, reconnaissant quelques grosses têtes de la ville. Le serveur arrive enfin, je lui souris de façon élégante avant de lui donner mon choix.

— Je vais prendre les tagliolinis rouge aux asperges vertes et boutargue. Merci.

Je lui rends ma carte. J’ai entendu parlé de la boutargue récemment, le nouveau caviar, beaucoup plus goûteux et coûteux. Autant profité de la gratuité de la soirée pour se permettre des folies. Je regarde le serveur s’éloigner avec nos commandes, examinant là aussi sa tenue. Défaut professionnel. Je devrais peut être l’être un peu moins ce soir et profiter de Robbie, et de ce moment. Je reporte mon attention sur lui. Ce costume ne fait qu’amplifier son charisme naturel. Il dénote totalement avec les autres hommes présents et leurs coiffures gominées, mais c’est ce qui me plaît.

— N’hésite pas à me dire si quelque chose te dérange…

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyMer 12 Oct - 3:43


Hold me in this wild, wild world
Karen Page & Robert Aylen



-Va pour la fuite.

Découvrir que nous sommes à ce point similaire, même dans notre incapacité mutuelle à danser, me rassure énormément. J’ai l’impression que notre complicité ne cesse de croître à mesure que nous passons du temps ensemble. Plus j’en apprends à son sujet et plus je m’émerveille un peu plus d’avoir cette chance de l’aimer. Oui, parce que c’est un fait maintenant. Je me souviens très bien de notre moment seuls dans la voiture, après notre premier entraînement. La journée avait été longue et je n’avais pas été tendre avec Karen au tout début de l’entraînement. Nous étions épuisés, par la nuit blanche mais également par la multitude d’émotions que nous avons partagées cette nuit là. J’en ai laissé une de plus transparaître. J’ai révélé à Karen que je l’aimais. Désireux de partir sur cette note, je suis descendu de la voiture sans lui laisser la chance de me répondre. J’ai été bouleversé d’avoir agit aussi impulsivement. Une fois dans ma chambre, je me suis écroulé sur mon lit et j’ai couvert ma bouche d’un oreiller afin de pouvoir crier dedans. J’avais à ce moment là la sensation d’avoir ruiné ce que nous venions à peine de bâtir ensemble. Tout ça dans la même journée. Je me suis finalement endormi. Ce qui m’a réveillé, ce n’est pas Gordon ou un autre membre de mon équipe de travail chez ARES. Non, c’est la vibration de mon téléphone dans ma poche. Je m’éveille presque en sursaut, ayant de la difficulté à me remémorer correctement les dernières heures. Innocemment, je porte ma main à mon téléphone et je lis le message texte que je viens de recevoir. D’un seul coup, toutes les craintes que j’ai pu ressentir à la suite de mon « je t’aime » si soudain s’envolent. Je souris et je commence à lui répondre une taquinerie, comme je le fais souvent. J’avais tord de croire que ces mots pouvaient briser ce que nous avions. Au contraire, j’ai su à ce moment là qu’elle m’aimait également. Même si je n’ai toujours pas entendu les mots de sa bouche, je le sens dans ses gestes, je le vois dans ses yeux. Le message ne pourrait pas être plus clair. Et toute cette merde sentimentale me rend heureux. Voilà qui sort de l’ordinaire.

Je vois Karen se saisir du menu et je l’imite avec un léger décalage. Je commence à lire les noms, les descriptions et à juger ce que je viens de lire avec les prix. Pour moi, rien n’a de sens. La moitié des mots me sont mêmes inconnus. J’observe Karen subtilement, me servant du menu comme couverture. Elle semble particulièrement satisfaite pas ce qu’elle découvre comme plats offerts. Qu’est-ce qu’elle voit de si particulier, de si exceptionnel pour avoir ses yeux là? Elle referme son menu et moi je remonte le mien, couvrant entièrement mon visage désormais. Je dois trouver un truc. Au moins, faire semblant de le faire. Ce manège dure quelques minutes avant que je me résigne et que je mette le menu de côté. Lorsque le serveur arrive, je tente de sembler le plus chaleureux possible. À vrai dire, sa présence ne m’enchante pas vraiment parce que je ne sais toujours pas quoi prendre et que je vais surement faire rire de moi si je… Karen commande en premier. Je tente de paraître neutre face à son choix, même si le nom me donne envie d’écarquiller les yeux. Je vois dans l’expression de son choix l’opportunité de régler mon propre problème. Je me tourne vers le serveur.

-La même chose, s’il vous plaît. Et nous allons rester à l’eau, merci.

Je fais référence à nos coupes qui sont toujours vident sur notre table. Le serveur se penche donc pour les retirer et repartir avec. J’espère que Karen ne verra pas d’un mauvais œil mon initiative, mais je compte faire de ce moment quelque chose d’agréable et pour cela je me dois d’être respectueux et de ne pas boire d’alcool devant elle. C’est la même raison pour laquelle je n’ai pas touché au champagne gratuit dans la limousine. Mon regard converge à nouveau vers l’orchestre qui commence à jouer. Une musique classique, je présume. Le violon, le piano et le violoncelle forment un trio harmonieux, un doux bruit de fond qui rend le brouhaha des conversations moins étourdissant. La journaliste pose sur moi un regard auquel je réponds presque aussitôt. Ce que je décèle dans ses yeux me captive plus que d’habitude. Elle souhaite que je l’avertisse à l’instant où quelque chose me dérange. Beaucoup de choses le font en ce moment. Mais le tout est plus supportable avec  sa compagnie.

-Et bien, évite de me laisser seul plus de cinq minutes et tout devrait bien aller. Enfin, je crois.


Je fronce les sourcils sous ma propre réponse, peu satisfait de l’anxiété qui y perdure. Karen doit s’y entendre, j’imagine que la nature de son souci pour moi vient de là. Elle souhaite seulement que tout aille bien, que je me détente un peu aussi. Je me sens tellement crispé. Mes muscles ne sont toujours pas détendus complètement. Cela risque de prendre encore un moment avant d’être suffisamment à l’aise pour baisser ma garde.

-Toi, est-ce que tout va bien? L’endroit charme-t-il ton instinct journalistique?

À défaut de pouvoir lui offrir mon ressentie de la situation, je me tourne vers elle. Oui c’est un détournement de sujet volontaire. Mais la réponse m’intéresse aussi. Ce n’est pas à cent pour cent pour qu’on cesse de discuter de mon mal-être actuel.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyJeu 13 Oct - 1:30



   
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    ft Robert Aylen

U
Un léger rire m’échappe, bref, à peine audible. S’amuser de la gêne d’autrui n’est pas quelque chose de moral, mais je sais qu’il ne m’en tiendra pas rigueur si jamais il le remarque. Ce qui l’a provoqué ? Sa commande, semblable à la mienne. Une réaction tout à fait normale en réfléchissant mieux, lorsqu’on va quelque part pour la première fois, on préfère prendre exemple sur la personne qui semble la plus confiante. Hors je ne le suis pas totalement. Je crains le contenu de mon assiette, et surtout le mélange des différents ingrédients, mais comme pratiquement toutes les personnes présentent ici, j’ai un rôle à jouer. Celui de la journaliste faussement exigeante. Ecrire ce genre d’article est loin d’être ma spécialité, mais j’étais la seule disponible, et depuis quelques temps, les potins se font rares à New-York. Il faut donc combler les vides sur le papier. Une mélodie résonne soudainement dans la salle, rendant l’atmosphère un peu plus légère et supportable. Manger dans le bruit, j’ai l’habitude, mais avoir une petite note de musique en fond n’est jamais désagréable, on peut se focaliser dessus si on souhaite faire abstraction de la conversation salace de la table d’à côté, ou bien du règlement de compte amoureux un peu plus loin. Par chance, aucune de ces situations ne s’est encore présentées. Il est bien trop tôt. Mais étant donné la présence anormalement élevée d’homme d’affaire véreux, de requins, cela ne devrait pas tarder à s’animer. J’ai pris connaissances des quelques conflits politiques, ou économiques actuels, et ce genre d’histoire attire nettement plus mon attention qu’un compte-rendu sur un restaurant. Oublier mon masque de journaliste, en voilà une bonne idée. Après tout je suis ici principalement pour passer du bon temps avec Robbie, partager quelque chose de nouveau. Mes yeux se posent alors sur lui, et reste fixés sur son visage. Un sourire étire mes lèvres à sa remarque. C’est amusant de voir comment un agent d’ARES des plus qualifié peut se retrouver aussi rapidement mal à l’aise. Les armes semblent bien plus faciles à manier pour lui que des mots. Ce que je peux comprendre. A l’inverse, je me défends plus aisément de façon verbal que physique. Un contraste entre nous mais c’est ce qui nous rapproche cependant. L’un aide à développer cette faiblesse chez l’autre. Une entraide primordiale, et agréable. J’attrape doucement sa main. Son corps est raide, ses muscles crispés. Si ça continue il ne tiendra même pas une heure. Doucement, je commence à la caresser à l’aide de mon pouce. Comme je lui ai promis, je serais toujours là pour l’aider, et ce soir il en a besoin.

— Malheureusement je vais devoir le faire… le grand patron du journal où je travaille est ici, et j’ai pour mission d’essayer d’avoir son accord sur un article plutôt bouillonnant. Une histoire de trafic d’armes à Harlem.

Mes caresses s’accentuent, comme pour le rassurer. Rien ne peut se passer, du moins je l’espère. Je romps notre lien à l’approche du serveur qui vient déposer quelques mets en guise d’entrée, ainsi qu’une carafe d’eau. Un sourire en guise de remerciement et mon attention sur reporte sur Robbie, tandis que ma main retrouve la sienne. Ses lèvres me font terriblement envie, mais une bonne tenue est de rigueur dans ce genre d’endroit, de plus je risque de lui laisser quelques marques de mon passage si je me risquais à le faire. Quelle idée d’avoir choisi ce rouge à lèvres.

— Ça va. L’endroit est magnifique, bien que too much. Mais c’est ce qui plaît en ce moment, donc il n’y a que des bons points. Reste à voir si la cuisine est à la hauteur de la décoration ou non.

Mes doigts se faufilent brièvement sous la manche de son costume, afin de caresser son poignet du bout des ongles. J’ai peur de l’ennuyer avec toutes mes histoires, mon travail. Mais il est vrai que là tout de suite, aucune idée de conversation ne me vient à l’esprit. Hormis peut-être revenir sur ce matin-là où des mots ont fui de sa bouche, où il a osé encore une fois se révéler. Mon cœur s’emballe soudainement, ma gorge se noue et mes mains deviennent légèrement moites en y repensant. Ses mots me bouleversent encore. Je n’ai pas encore été en mesure de les lui rendre pour le moment. Du moins de ma propre voix. Je ne me sens pas encore prête à le faire, contrairement à lui. A mes yeux ce sont des mots d’une telle intensité qu’il ne faut pas les prononcer à la légère. Je sais qu’il est sincère, j’en suis même sûre, mais pour moi c’est encore tôt. Ou bien c’est simplement un manque de courage, qui sait ? Une voix au loin attire mon attention. Ce ton rauque, graveleux, m’est beaucoup trop familier. Le grand patron. Comme à son habitude, il est entouré de charmantes créatures, superficielles. J’adresse un dernier regard à Robbie avant de me lever de ma chaise doucement, passant mes mains sur ma robe pour retirer les possibles plies.

— Je n’en ai pas pour longtemps,  sois sage, pas de bêtises.

Un sourire, un dernier contact, et je m’éloigne de notre table pour m’avancer vers le centre de la salle de réception. Le stress monte au fur et à mesure. Ce n’est pas un sujet à traiter à la légère, notamment avec les informations que l’on a réussi à avoir. Il doit accepter, prendre le risque de publier ces révélations, se mouiller pour le bien de tous. Arrivée à sa hauteur, je l’interpelle avec un large sourire, avant d’entamer la discussion. Notre table est visible de là où je suis, et je ne peux m’empêcher de regarder si tout va bien, si mon homme ne s’est pas envolé.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyJeu 13 Oct - 3:58


Hold me in this wild, wild world
Karen Page & Robert Aylen


Je fais la moue lorsqu’elle m’apprend qu’elle va devoir me laisser seul à un moment ou à un autre. Je ne ferais pas exprès de la retenir alors, puisque je sais que c’est pour son travail. Je ne souhaite en rien interférer dans les raisons qui l’amènent à avoir eu tous ces privilèges ce soir. Elle a été invitée pour écrire un article sur cet établissement et pour une autre mission un peu plus personnelle, il semblerait. Bonne idée de profiter de la présence de son patron ainsi que de l’accessibilité à l’alcool pour l’amadouer un peu. Je lui souris donc, en signe d’appuie à ses démarches de la soirée. J’espère seulement ne pas me retrouver au milieu, devoir écouter, sourire et rire pour aider Karen à faire pencher la balance du bon côté. Si je n’ai pas le choix, je vais le faire. Mais de préférence, je vais rester le plus loin possible et faire comme si je n’existais pas. Pour son bien à elle, je veux dire. Karen est si séduisante ce soir. Moi à son bras, se serait comme lui signaler qu’il n’a pas la moindre chance de l’avoir. Ce que est vrai, mais autant lui accorder cet avantage de séduction en plus de tout le reste. Pourquoi je me mets à penser à ça moi d’ailleurs? Les entrées qu’on dépose devant nous me permettent de m’occuper l’esprit ailleurs. Je commence à piocher dans les plats au hasard et à goûter avec curiosité. Les arômes sont parfois nouvelles, parfois familières. Mais dans l’ensemble, ce n’est vraiment pas si mal. Je délaisse un peu la nourriture, sentant son contact contre ma peau. Les caresses sur ma main m’aident à focaliser sur ce qui est plus important ce soir, sur ce petit sourire sur son visage. Elle me parle de son perception des lieux et je suis d’accord avec sa première impression. Je lui pointe ensuite les plats d’entrées et je lève un pouce en signe d’appréciation. L’exploration de ma main se fait plus intense alors qu’elle remonte progressivement, se retrouvant sous ma manche. Je lui souris avec malice, sentant qu’elle a également d’autres envies que ceux d’être sagement assis à une table pour manger. Mais voilà qu’on l’appelle. La voix ne me dit strictement rien. Je tente de trouver l’homme qui est en l’origine alors que Karen me demande d’être sage en son absence. J’ai pour seul réponse un sourire un peu inquiétant, mais pas méchant.

Elle se dirige vers l’homme, son fameux grand patron. Je les observe un moment, me demandant si sa stratégie d’approche a des chances de succès. Je ne sais pas exactement ce qu’elle a derrière la tête pour le convaincre, mais je sais qu’elle est persuasive. N’a-t-elle pas réussit l’exploit de me faire porter un smoking et une cravate? La cravate. Songer à la « chose » engendre un mouvement de réflexe. Ma main se porte à mon cou et je dessers de nouveau le nœud. Un peu trop puisque je n’arrive pas à le remettre en place par la suite. Et merde, pourquoi il a fallut que je joue avec! Je tire complètement dessus, faisant en sorte que je suis libre de son emprise. Je forme une boule avec la cravate, les mains sous la table. Comme un enfant tentant de cacher sa bêtise, j’enfonce la boule de tissu dans la poche de mon pantalon. Je me retrouve donc avec le cou dévoilé et une bosse dans les pantalons. Oui, cette soirée va de mieux en mieux. J’hésite à me lever afin de me rendre aux toilettes et d’arranger ma gaffe. Un coup d’œil vers Karen me confirme qu’elle est prise dans cette conversation avec son patron, je ne peux pas la déranger. Je pourrais toujours demander à quelqu’un d’autre de me dépanner. Mais à qui? Je commence à tourner sur ma chaise pour analyser les gens autour. Lorsqu’on remarque que je les observe, je change de personne à fixer. Bref, j’ai vraiment tout d’un psychopathe cherchant sa prochaine victime. Un psychopathe sans cravate, ce qui est pire. Bon d’accord, j’arrête de fixer les gens. Je me remets correctement sur ma chaise, la place vide de Karen en face de moi. Je me saisis de mon verre d’eau et je bois une bonne lampée. Boire autant n’apporte aucune satisfaction, n’ayant pas le frisson alcoolisé dont j’avais envie soudainement. Ne sachant pas quoi faire d’autre, je me mets à piocher à nouveau dans l’assiette, qui commence à être froide. Je remarque alors que quelques personnes se sont réunies sur la piste de danse de l’espèce de petite salle de bal, près de l’orchestre. Mon dieu, il y a vraiment des gens en train de danser sur cette musique? Découragé, je finis par lever le bras pour faire venir un serveur à moi. Lorsqu’il se penche pour mieux entendre, je lui confis le fond de ma penser.

-Vous croyez qu’il serait possible d’avoir un truc un peu plus rythmé?

-Je vous demande pardon?

-Oui, vous savez, dans le genre rock peut-être?

Le serveur me regarde, hésitant dans sa réaction. Voyant que je suis des plus sérieux, il retrouve la conduite de gentlemen qu’exige son emploi.

-Je regrette monsieur, mais il n’y aura que de la musique classique ce soir.

-Ouais, c’est que ce que je pensais. Merci quand même, mon gars.

Le serveur repart après un dernier regard hésitant. Je me retrouve à nouveau seul. Je décide donc d’attendre Karen plutôt que de me goinfrer. Je m’assois un peu plus confortablement, presque couché dans ma chaise lorsque la journaliste apparaît dans mon champ de vision. Je me redresse aussitôt, réalisant dans quelle position je me trouvais depuis beaucoup trop longtemps.

-Désolé, je… Je faisais des bêtises, je crois.

En tournant ma tête vers la table voisine, je remarque les regards sévères du vieux couple qui y est assis. Et merde, voilà que je me fais juger par un papy! Je dois avoir touché le fond. Pourtant une main à mon œil gauche, je le frotte en tentant d’oublier que je suis la risée de ce restaurant.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyLun 17 Oct - 1:21



   
   HOLD ME IN THIS WILD, WILD WORLD
    ft Robert Aylen

L
a conversation semble s’orienter vers une issue positive. Avec habileté, je joue avec les mots, avec mon charme pour essayer de convaincre le patron d’accepter la publication de l’article. Cela risque bien évidemment d’apporter des ennuis au journal, voir des poursuites, étant donné que les personnes visées, mises à jour, ont des connaissances hauts placées. Soit. Si personne n’ose les dénoncer, qui le fera ? L’insécurité constante n’est pas un climat dans lequel on souhaite vivre, il faut changer cela. Je n’ai aucune capacités surhumaines, aucuns pouvoirs, mais je peux faire bouger les choses à ma façon, contribuer au changement. Ma main se pose sur l’épaule de mon supérieur, un geste anodin, mais qui a l’air de lui faire de l’effet tout de même, puisque son attention se renforce, il m’écoute. Je me risque enfin à lui poser la question fatidique, prenant soins par la même occasion, d’exposer mes arguments. Quelques secondes de flottement, l’apparition d’un stress immense, puis une réponse, enfin, et positive. Un sourire me prend presque instantanément,  je suis soulagée. Je vais pouvoir envoyer mes écrits à l’imprimerie dès que possible. Un remerciement, la promesse d’une danse, et me voilà d’ores et déjà en chemin pour rejoindre Robbie. Je veux lui faire partager ma joie, même si je doute que cela ne l’intéresse, mais c’est une réussite dont je souhaite lui faire part. En m’approchant au fur et à mesure de notre table, mon attention se porte sur son cou, et plus précisément sur son col défait, et la disparition soudaine de la cravate. J’hausse un sourcil, tout en m’arrêtant à sa hauteur, une main posée sur la hanche. Mon air s’adoucit au son de sa voix, et un sourire se dessine sur mes lèvres. Je remarque les regards dédaigneux de nos voisins de table, et ne me gêne pas de leur demander si il y a un souci. Il ne faut pas hésiter à y aller franc-jeu avec ce genre de personne, cela les déstabilise.  Tout en gardant mon regard fixé sur eux, je me penche sur Robbie, glissant une de mes mains dans sa poche, la plus grosse, afin d’en sortir le bout de tissus malmené. Je reporte finalement mon attention sur lui, renouant la cravate autour de son cou, mais en essayant de faire un nœud beaucoup moins serré cette fois-ci. Prendre soin de lui est devenu un réflexe. Une fois la cravate nouée, je retourne prendre place sur ma chaise. Il est temps de lui annoncer ma réussite.

— A la prochaine bêtise, tu seras punie. Sinon, mission accomplie. Je vais pouvoir publier mon article.

D’un geste relativement élégant, j’attrape mon verre d’eau, le levant légèrement dans sa direction, comme pour trinquer à cette bonne nouvelle. Je le porte à mes lèvres pour en boire une longue gorgée avant de le poser de nouveau sur la table. Je suis de bonne humeur. Du moins, encore plus qu’à l’origine. J’attrape l’un des nombreux amuse-bouche pour y goûter, et laisse échapper une légère exclamation à la fois de surprise et de plaisir. Je ne m’attendais pas à ce qu’un aussi petit truc cache autant de saveurs et de textures.  Lentement, je glisse l’une de mes jambes dans la direction de Robbie, commençant à caresser la sienne du bout du pied. Les longues nappes nacrées cachent mon geste désinvolte aux yeux de l’assemblée. Ce qui est plutôt amusant. Je reprends une gorgée d’eau, avant d’être coupée par l’arrivée du serveur avec nos assiettes. Cette dernière n’empêche pas mon pied de continuer son activité sous la table. Les couleurs, et les odeurs du plat m’émerveillent, et me mettent un peu plus de bonne humeur. Il n’y a pas besoin d’alcool pour se sentir euphorique. Couverts en mains, je commence à déguster mon assiette. Un tourbillon de saveur qui affole mes papilles. Mon regard se pose aussitôt sur Robbie, guettant sa réaction. Je ne sais pas s’il a déjà goûté à ce genre de plat, ou si c’est une première.

— Qu’est-ce que tu en penses ? C’est bien mieux que ce que je prépare,  ou commande.

Le traiteur thaïlandais c’est une chose, mais la haute gastronomie s’en est une autre. Ça ne sert à rien de se mentir, cette dernière est bien meilleure. Beaucoup plus coûteuse également. Mais peut-être là réside le plaisir, dans le fait que ça soit une folie que l’on ne peut se permettre d’assouvir qu’une fois par an. Car dans le fond, la plupart des aliments qui la composent ne sont pas aussi extravagants qu’ils aimeraient nous le faire croire. Mes pensées sont soudainement interrompues par des cris, ou plutôt des insultes qui me visent clairement. Je me crispe, tourne la tête, et remarque cet homme en bon-point, s’avançant dans ma direction d’un air assez menaçant. Son visage est aussi rouge que le tapis qui recouvre le hall d’entrée. Au bout de quelques secondes de réflexions, je parviens enfin à me souvenirs de qui il est. Un propriétaire immobilier peu scrupuleux que l’on a dénoncé et appauvrit de la moitié de sa fortune en prenant la défense de ses locataires logés dans des appartements insalubres. L’une des plus grosses affaires du cabinet Nelson & Murdock. Bien évidemment, en l’absence de mes patrons, c’est à moi qu’on s’en prend. Je détourne les yeux, d’un air totalement désintéressé. Je l’ignore. Hors de questions qu’un bonhomme grassouillet ne vienne gâcher ma soirée. Je fixe Robbie en silence, espérant qu’il ne s’approche pas d’avantage.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyLun 17 Oct - 4:06


Hold me in this wild, wild world
Karen Page & Robert Aylen


Karen est en train de renouer la cravate à mon cou. Tel un enfant dont sa maman arrangerait sa tenue, je demeure tranquille le temps qu’elle termine l’opération. J’aurais préféré que ce nœud de malheur demeure en punition dans ma poche, mais il faut croire que c’est de bienséance d’avoir une cravate. Je tente donc de me convaincre que personne ne nous regarde alors que la jeune femme répare ma bêtise. Elle retourne s’assoir devant moi et je remarque soudainement dans ses yeux cette petite étincelle lumineuse. Une joie la transporte d’un seul coup et je ne détecte pas immédiatement d’où elle peut provenir. Elle m’annonce alors qu’elle a réussit à convaincre le grand patron de publier son article. Ma réaction est plus spontanée que j’aurais anticipé. Je tape sur la table avec ma main avant de réaliser trop tard que c’est un peu excessif. Je ne souhaite pas que ce vieux couple me dévisage encore. Voilà pourquoi je ne me laisse pas abattre par ma spontanéité, caressant la table de ma main comme pour m’excuser de l’avoir ainsi malmenée.

-C’est génial, Karen! Je savais que tu pouvais réussir. Je n’ai même pas eu à lui tordre un bras.

Je ris, afin de la taquiner un peu. Je n’avais pas l’intention de menacer la moindre partie du corps de cet homme. À part peut-être ses bijoux de famille s’il avait tenté de… La soudaine caresse de Karen contre ma jambe me surprend. C’est elle qui insiste depuis des jours pour que mon comportement soit correct ce soir. Mais c’est elle qui initie de m’émoustiller, comme si elle cherchait à tester mes limites. Je commence à croire que j’ai une mauvaise influence sur elle. Je supporte son regard alors qu’elle continue à me donner des frissons. Progressivement, un sourire bien peu innocent se dessine sur mes lèvres. Autant de stimulations risquent de me mettre dans une fâcheuse position si éventuellement je dois me lever de table. Pourtant, je ne fais rien pour arrêter Karen. Même lorsque les plats sont déposés devant nous, je ne la quitte pas des yeux. Je ne cesse de la scruter que lorsque je ne sens plus son pied contre ma jambe. Je me retiens de rire, me remettant plutôt un peu plus droit sur ma chaise. Je baisse les yeux sur la nourriture et je dois avouer être surpris par le plat. Par où commencer? Karen se saisit d’ustensiles. Oui c’est vrai, on fait ça dans un restaurant! Je sais comment me servir de couverts, là n’est pas la question. Juste que dans mon ancienne vie, c’était optionnel de le faire. Souvent en mission, nous n’avions absolument rien pour manger notre nourriture. Il fallait donc user de nos mains bien peu propres. Oui parce que se laver les mains aussi c’était optionnel dans ce monde. Disons que j’ai développé un système immunitaire très puissant fasse aux bactéries. Je me concentre donc pour ne pas faire de bourde. Je réussis à mettre de la nourriture dans ma bouche après une minute à choisir ce que je compte goûter en premier. Karen semble apprécier, mais je suis hésitant à exposer mon opinion. La texture molle ne me plait pas trop. Je mâche plus longtemps que nécessaire les aliments avant d’avaler difficilement. Je me saisis de mon verre d’eau pour m’aider à faire passer le tout. La journaliste cherche à me faire cracher mon opinion. Je passe bien près de ravaler mon commentaire, mais je choisis plutôt de demeurer honnête.

-Hum, j’aime bien le fastfood… Ça, ce n’est pas mauvais, c’est juste… euh, je sais pas… sophistiqué?

Je cherche le bon mot, voulant éviter d’employer le terme « dégueulasse ». Je décide de donner une seconde chance au plat en prenant une autre bouchée. Je prends vraiment le temps de mâcher lentement et je trouve que mon impression de départ est déjà moins forte. Peut-être est-ce simplement une habitude à créer. Je n’ai pas vraiment le temps d’en débattre davantage avec Karen qu’un homme l’apostrophe subitement. Je lève ma tête de mon plat pour chercher la menace du regard. Un homme bruyant et prenant de la place, qui s’approche de notre table à grandes enjambées. Karen l’ignore, cherche dans mon regard un appui qu’elle sait pouvoir retrouver. Je me lève lentement, ne voulant pas donner l’impression que je suis énervé même si c’est le cas.

-Reste ici, je dis à Karen en me penchant pour que seule elle l’entende.

Je m’éloigne de quelques pas calmes de la table, réceptionnant l’homme dérangeant. Il croise mon regard de glace et se pince les lèvres de mécontentement. D’un geste très calculé, j’enfonce mes doigts dans son diaphragme lorsqu’il cherche à me contourner. Il sursaute légèrement, cessant aussitôt son action. Malgré les centimètres de graisse qui le dissimule chez ce type, le diaphragme est un outil merveilleux. Il ne sert pas que pour respirer ou pour engendrer le rire et le hoquet. C’est aussi un excellent endroit pour stimuler une impression de menace imminente à un ennemi. L’homme me regarde alors que je passe soudainement un bras autour de ses épaules et que je le pousse au loin avec moi. Il me suit uniquement parce que j’applique énormément de pression contre sa nuque. Pas assez pour le faire grimacer de douleur, mais suffisamment pour le rendre très obéissant. Une fois près de la porte d’entrée, je me penche à son oreille et j’y glisse quelques mots. Je relâche mon emprise et l’homme recule d’un pas, me regardant avec haine. Sauf que je décèle dans ses yeux une peur naissante. Je lui offre mon masque de glace un petit instant, jusqu’à ce qu’il baisse le regard, vaincu. Souriant afin de camoufler notre confrontation silencieuse, je lui offre une bonne claque dans le dos qui initie sa fuite hors du restaurant. En reprenant la route pour notre table, je remarque que Karen avait un excellent point de vue de la scène. Je me rassois en lui souriant, pour faire comme si de rien n’était. Mais évidemment, ce n’est pas aussi simple.

-Il ne t’embêtera plus, je lui dis simplement, ce qui me semble après réflexion la pire des manières de la rassurer.

Peu importe, je recommence à manger en trouvant toujours que cette nourriture n’est pas fait pour un gars comme moi. Il faut bien que je mange. J’ai déjà goûté bien pire et bien moins appétissant.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyMer 19 Oct - 0:24



   
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    ft Robert Aylen

I
mmobile, crispée, je n’ose bouger de ma chaise. Non pas par peur, mais par crainte de gâcher ce moment de partage. J’essaie d’ignorer les insultes, malgré le fait que la voix se fait de plus en plus forte au fur et à mesure que l’homme se rapproche. Je commence à me demander si la normalité n’est pas une chose impossible à atteindre pour un couple comme le nôtre. Entre une journaliste qui aime à fouiner partout, à remuer les affaires douteuses, et un membre d’ARES ancien mercenaire, c’est devenu presque un luxe de pouvoir passer une journée sans se faire enquiquiner par qui ou quoi que ce soit.  Je cherche le soutient de Robbie en le fixant droit dans les yeux, ne demandant pas à ce qu’il le mette au sol directement, mais qu’il puisse au moins utiliser son charisme naturel pour essayer de repousser cet individu grossier. Je sais me défendre, je pourrais le remettre facilement à sa place, mais pour une fois que j’ai un homme à mes côtés, autant en profiter.  « Reste ici. » Ou puis-je aller ? Notre table est certes isolée, ce qui est préférable, mais de par cette position un seul  et unique accès permet d’y accéder. Quoi que je fasse, qu’importe où je souhaite fuir, me cacher, je suis coincée. Je garde les yeux rivés sur Robbie lorsqu’il s’éloigne, regardant le moindres de ses faits et gestes. Je lui fais confiance, mais la crainte qu’un mauvais mouvement, ou une parole de trop fasse déraper la situation est présente. Je ne sais comment peut réagir cet homme face à Robbie, à son air froid, ses manières. Ce n’est pas le moment d’attirer d’avantage l’attention, déjà que la plupart des regards sont braqués dans notre direction suite aux braillements de cet énergumène. Mes sourcils se froncent lorsque je remarque le geste de mon cavalier, un geste technique à tous les coups, mais le contact physique n’est pas une chose que l’on peut aisément se permettre de faire dans ce genre de soirée. Je suis curieuse d’en connaître la raison. Ils s’éloignent, je continue à les fixer, surveillant ce petit aparté avec beaucoup d’attention. Il dure beaucoup trop longtemps à mon goût. Ma curiosité est mise à rude épreuve. Je bois une énième gorgée d’eau, comme pour apaiser cette impatience qui me brûle. D’ordinaire je suis relativement calme, ou du moins tente de le paraître, mais ce soir c’est difficile. Trop concentrée à reposer convenablement mon verre sur la table, je remarque le retour de Robbie que lorsque ce dernier se trouve non loin avant de retrouver sa place. Je ne souris pas. L’inquiétude m’en empêche.

— Qu’est-ce que tu lui as dit ? Deux avocats n’ont pas réussi à lui faire fermer son clapet, donc je suis curieuse de connaître ta technique. Même si je sais que dans le fond elle risque de ne pas forcément me plaire.

Les menaces sont une chose que je n’apprécie pas. Du moins lorsqu’il s’agit de menaces physiques plus particulièrement. En tant que journaliste, c’est un procédé fréquemment utilisé dans le milieu, mais pas celui que je préfère.  Je parviens finalement à sourire légèrement. Après tout, si je suis avec lui, c’est que j’aime ce qu’il est, sa façon d’être. Même si j’ai une préférence pour son côté maladroit, tendre, plutôt que celui de mercenaire, qui m’effraie. Quand on aime une personne, on le prend avec ses qualités comme ses défauts, et en y réfléchissant bien, pour le moment, je ne lui en ai pas trouvé énormément. Sans attendre sa réponse, je reprends mes couverts pour terminer mon assiette. Au moins je pense à autre chose. Ce n’est pas que je lui en veux, bien au contraire, il m’a apporté son aide alors qu’il n’y était pas obligé, mais j’ai encore un peu de mal à cautionner sa façon de faire parfois. Ce n’est qu’une petite contrariété, elle va vite disparaître, j’en suis certaine. Mes hormones me rendent à fleur de peu, amplifient mes sentiments depuis quelques temps. Je lâche finalement la fourchette et le couteau, n’éprouvant plus d’appétit. Mon cerveau bouillonne sans raison particulière. Je termine mon verre d’une traite, le reposant sur la table avec une légère hargne peut habituelle de ma part. Des gloussements non loin attirent mon attention. Les greluches du grand patron assises à une table non loin, et ne se gênant aucunement de nous fixer, ou de fixer Robbie plus précisément. Vraiment ? Un soupire m’échappe. Habituellement ce genre de comportement puéril ne m’atteint pas, mais ce n’est pas un jour comme les autres. Je recule ma chaise afin de pouvoir me lever, gardant les yeux posés sur ces femmes refaites de la tête aux pieds. De l’air, j’ai besoin d’air.

— Mesdames, ne vous gênez pas pour moi. Faites comme si je n’étais pas là, d’ailleurs je vais vous laisser, ne ratez pas cette occasion.

Ma voix est assez forte pour qu’elles puissent l’entendre clairement. Tous ces bruits métalliques des couverts qui s’entrechoquent, les rires, l’orchestre et les allers et venues des serveurs me rendent soudainement mal à l’aise. Je quitte la table pour me diriger vers les toilettes. M’éloigner quelques instants de l’agitation me fera du bien. Je slalome entre les tables et les employés avec leurs plateaux démesurés. L’un d’eux porte plusieurs assiettes de poissons, l’odeur parvient rapidement à mes narines et presque aussitôt mon estomac se contracte. Des sueurs froides perlent le long de mon dos. Une main posée contre ma bouche, je retiens un haut-le-cœur soudain. Je m’empresse de rejoindre les toilettes, vides, m’enfermant dans une des cabines. Penchée au-dessus de la cuvette depuis quelques minutes, mon corps refuse finalement de rejeter quoi que ce soit. D’un pas las je me rends aux lavabos pour tenter de me rafraîchir en faisant couler de l’eau froide sur mes mains et mes avant-bras. C’est sûrement à cause de ce que j’ai mangé hier soir. La date de péremption de ces lasagnes était passée, je savais bien que je n’aurais pas dû, mais il n’y  avait rien d’autre. Silencieuse, j’observe mon reflet, me perdant instantanément dans mes pensées. Arrête de tout gâcher, Karen !

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyJeu 20 Oct - 3:40


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Je soutiens le regard hésitant de Karen. Elle n’approuve surement pas mon attitude récente à l’égard de ce trou de cul qui s’en est pris à elle en plein milieu de la soirée. Je ne pouvais pas laisser faire ça ou bien demeurer civilisé. Cette dernière option n’aurait pas fonctionné, pas avec ce genre de types qui sont précisément là pour humilier, déranger. J’ai donc agis instinctivement, comme je l’aurais fais autrefois pour qu’on me respect. Et ça a fonctionné, le gars est sorti du restaurant et il ne reviendra plus jamais ici. Ça je peux le garantir. Il va se souvenir longtemps de moi. Cela embête ma compagne qui me questionne à ce sujet. Elle commence à manger son assiette avant que j’aie la chance de lui répondre. Je décide de l’imiter en continuant à me nourrir, même si le goût est toujours peu agréable dans ma bouche. Après avoir avalé une bouchée, je me décide à lui répondre, m’arrêtant pour la fixer avec attention.

-Un avocat cherche le compromis, un moyen de s’entendre. Moi, je ne lui ai pas donné le choix. Je ne l’ai pas menacé, je te rassure. Mais disons que je connais un langage international lorsque vient le temps de calmer les plus bruyants. Je lui ai fais comprendre que j’étais sérieux et qu’il ne pouvait pas gagner contre moi. Ça n’a pas été vraiment difficile, il a comprit le message tout de suite.


La peur est un sentiment puissant, propre à chaque être humain. Savoir manipuler la peur, l’utiliser pour imposer le respect, c’est une méthode qui ne s’acquière pas par tout le monde. Il faut dégager une énergie particulière et connaître sa force intérieure. En ayant été mercenaire presque toute ma vie, j’ai si souvent eu l’occasion de mettre en avant plan l’énergie que je dégage pour communiquer. Les mots sont superficiels. L’important c’est le ton, la posture, le regard. Ce n’est pas de l’intimidation. Je dirais plutôt que c’est une sorte de domination. Je suis le mâle alpha dans cette pièce et il est reparti la queue entre les jambes. Mes métaphores ne s’améliorent définitivement pas, je pense que je dois arrêter d’en faire… Je remarque seulement au dernier moment l’attitude de Karen. Elle se lève subitement et part sans me dire où elle va, s’assurant de faire comprendre aux femmes qui nous regarde qu’elle leur laisse le champ libre. Quoi? Je suis si surpris que je demeure assis à la table à n’y rien comprendre. Je reste immobile de nombreuses minutes à tenter de saisir ce qui peut bien énerver la journaliste à ce point. La seule conclusion que je vois, c’est qu’elle m’en veut pour ce que j’ai fais à ce pauvre con. Je me lève enfin, désorienté. Je ne sais pas où elle a pu aller. Je dois demander à deux serveurs différents avant qu’on me pointe les toilettes pour dames. Je m’approche de l’endroit, demeurant à l’extérieur. Évidemment que je ne vais pas entrer! Je ne suis pas abruti à ce point là. Je fixe la porte close un moment, me demandant ce que je dois faire. Avant de finalement me décider à agir et à frapper quelques coups contre la porte.

-Karen, je suis désolé si je t’ai blessée. Je n’ai pas fais ça pour te mettre en colère, je pensais bien faire. Tu le sais que je ne vais jamais laisser quelqu’un s’en prendre à toi sans réagir.

Je me tais, attendant une réaction. Peut-être n’est-elle plus dans cet endroit et que je m’excuse à une autre femme. Peut-être ne m’a-t-elle tout simplement pas entendu avec tout ce bruit. Je soupire après une minute supplémentaire à attendre. Je ne veux en rien la brusquer.

-Prend ton temps, je vais retourner à notre table.

Je ne sais quoi lui dire de plus. Je me mets à marcher lentement en sens inverse, la tête un peu basse. Mon comportement a été jusqu’à présent une succession de désastres. Je savais que je n’aurais pas du dire oui à cette soirée. Si ça se trouve, Karen me déteste tellement à présent qu’elle ne voudra même plus me voir. À mi-chemin vers le retour à notre table, je remarque une personne suspecte à l’entrée du restaurant. Je m’arrête, la fixant d’un œil avisé. Je n’ai pas à cheminer longtemps avant de comprendre ce qui se passe. L’homme est rejoint par un autre et les deux lèvent sur moi un regard qui réveil une combativité familière. Sauf qu’ici, je ne peux pas lutter. Il y a trop de témoins. Cela ferait beaucoup trop plaisir à ces hommes d’ARES si je me comportais dangereusement en public. Je pense que leur travail en serait facilité. Je ne suis pas prêt à leur offrir cette joie.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptySam 22 Oct - 1:14



   
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C
ette femme que me reflète le miroir, marqué par le stress, la colère, des cernes à peine dissimulées sous un maquillage beaucoup trop sophistiqué, je ne parviens pas à la reconnaître. Cet excès de sentiment dont je viens de faire preuve est une première. Généralement je garde ma rancœur pour moi, la met sous silence, mais ça devient de plus en plus difficile ces derniers temps. Un soupire m’échappe. Je suis pathétique à réagir de cette façon. Loin de moi l’intention de blesser Robbie par mon comportement, mais cette fuite soudaine a forcément dû le faire réagir. Exaspérante. Le premier objectif qui me vient en tête pour me décrire actuellement. Je coupe finalement le robinet, la pièce retrouvant un certain calme, malgré le bruit de fond. Je pose une main au niveau de mon estomac, douloureux, pour commencer à faire de petites caresses circulaires pour essayer d’apaiser cette sensation désagréable. Le silence des lieux est brusquement coupé par de petits coups donnés contre la porte. Je sursaute. Mon regard se pose automatiquement sur cette dernière, mon cœur se resserre un instant en entendant cette voix plus que familière. Lentement, je m’en rapproche, collant presque mon front contre l’encadrement, écoutant attentivement ses paroles. Mes poings se serrent. Je l’ai blessé, il se sent coupable. Ce n’était pas mon but. Une drôle de sensation me parcourt, entre le remord, la culpabilité, et la tristesse. Je déteste le savoir aussi mal. Je n’ai qu’une envie, ouvrir cette satanée porte, le rejoindre et me blottir dans ses bras, mais quelque chose m’en empêche. Mes jambes refusent tout mouvement, mon corps est comme paralysé. Main sur la porte, je l’agrippe presque, plantant mes ongles dans le bois. Des pas résonnent derrière, ils s’éloignent. Je ne peux pas le laisser comme ça. Je dois arranger les choses, tenter de rattraper la soirée, elle ne peut et ne doit pas se terminer de cette façon. Hors de question. Prise d’une pulsion soudaine, je sors enfin des toilettes pour le rejoindre. Mes pas sont rapides, décidés. Je parviens enfin à le voir, immobile au bord du centre de la salle. Je ralentis le rythme, venant doucement me coller contre son dos, le visage à moitié perdu dans ses cheveux. Une de mes mains glisse jusqu’à la sienne pour l’entrelacer tendrement.

— Désolée… ce n’est pas du tout de ta faute, crois-moi. Je suis juste fatiguée et déboussolée depuis quelques jours. Revoir cet homme qui était prêt à m’insulter publiquement fut un grand stress, puis ces filles qui s’extasiaient ouvertement sur toi, de sorte à ce que je puisse les entendre, ça m’a énervé. J’avais simplement le besoin d’être au calme quelques minutes. En aucun cas c’est de ta faute, tu le sais, et puis je n’arrive jamais à t’en vouloir bien longtemps …

Son corps est tendu, je ne ressens aucune réaction de sa part, ce qui me surprend. Je me détache totalement, lâchant sa main, pour me placer à ses côtés. La tête légèrement penchée sur le côté, je l’observe attentivement, curieuse de savoir ce qu’il peut bien avoir. Est-ce de ma faute ? Est-ce qu’il m’en veut à ce point au final ? Je me risque à poser une main contre son bras, comme pour l’interpeler, le tirer de sa rêverie. Son prénom m’échappe dans un chuchotement, je n’ai pas oublié qu’il n’est pas censé être connu de tous. Je remarque que son regard est pris par quelque chose, fixe une direction. Je me retourne, curieuse de connaître ce qui peut bien l’inquiéter à ce point. Deux hommes au niveau de l’entrée nous regardent, ou du moins regardent Robbie. Je suis perdue, je ne comprends plus rien. Une certaine tension commence à se faire ressentir, ce qui ne me plaît guère. Je me place face à lui, coupant tout lien visuel avec ses inconnus, attrapant ses mains dans les miennes.

— Tu les connais ? Qu’est-ce qu’ils veulent ?

Je les regarde par-dessus mon épaule, ils se déplacent, et essaient de venir dans notre direction. Généralement quand il y a deux hommes au visage aussi hostile, ce n’est jamais pour annoncer une bonne nouvelle. Sans perdre une seconde, effrayée par la possible tournure des choses, je tire Robbie vers les toilettes, n’hésitant pas une seconde à le faire entrer avec moi. Je me presse de fermer la porte, vérifiant par la même occasion qu’ils ne puissent voir vers où nous sommes partis. Mon regard se pose sur Robbie, inquiète. Je me rapproche de nouveau, laissant quelques centimètres nous séparer. Ce n’est pas comme ça que j’avais imaginé notre soirée.

— Ne me dis pas que tu t’es attiré des ennuis à cause de l’autre abruti de tout à l’heure ?

J’hausse légèrement un sourcil, soutenant son regard. Hors de question de se défiler, je veux connaître la vérité, il le sait, ma détermination se lit facilement sur mon visage, et dans la position de mon corps. Une main sur les hanches, droite sur mes talons, j’attends ses explications, avant de songer à un possible moyen de s’en sortir.  

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptySam 22 Oct - 3:15


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ARES. Le nom est devenu une insulte dans mon esprit. La source de grands nombre de mes frustrations récentes. Cette amertume qu’ils me causent à chaque fois qu’ils viennent interférer dans ma relation avec Karen ou bien dans mon désir de liberté. Si ARES ne me menaçait pas de mort si je n’acceptais pas d’être leur esclave, je m’enfuirais de leurs griffes. Mais je ne peux pas le faire, ne serais-ce que pour ne pas attirer des ennuies à la journaliste. Il faut croire que j’arrive à le faire malgré tout. J’ai attiré à cette soirée deux de leurs représentants. Qui sont clairement là pour couper court à notre rendez-vous en amoureux, j’en ai bien peur. Je les regarde avec haine, soutenant leur regard tout aussi hostile. Alors, un corps se colle à mon dos, des mains m’enrobant et se nouant à mes doigts. J’écoute Karen d’une oreille distraite, me sentant encore plus tendu à présent que mes ennemis voient ma compagne être aussi démonstrative d’affection. Je ne bouge pas, je ne réponds rien. Pas pour peiner Karen, mais parce que je surveille le comportement de ces hommes. Pendant ce temps, la jeune femme m’appelle et frôle mon bras, ce demandant ce qui m’arrive. Je l’entends au fond de moi, mais ma position est beaucoup trop méfiante pour être déjouée par les émotions. Je nous sais en danger, mais j’ignore à quel point. Je ne dois donc pas relâcher ma garde et réagir dès qu’eux vont le faire. Karen se place devant mon champ de vision et demande des explications. Je ne lui en donne pas. Je sens mes instincts bouillir lorsque les hommes commencent à se mouvoir dans notre direction. Je n’ai pas le temps de rien faire, car on me tire à nouveau vers les toilettes. Je me laisse faire, sachant que cela ne servira à rien de contester l’évidence. Ces hommes travaillent pour le gouvernement. Ils peuvent demander sans problème une fouille complète du bâtiment pour nous trouver. Se cacher n’est pas la solution. Il faut les confronter. Sauf qu’il y a Karen. Je ne peux pas la laisser plus longtemps à l’écart de ça, étant elle aussi concerné par cette situation. Pour la rassurer, j’accepte qu’elle me force à entrer à sa suite dans les toilettes des dames. Elle ferme la porte derrière moi et j’y pose doucement mon dos pour ne pas qu’on tente d’entrer alors que nous y sommes. Karen demeure si prêt de moi, son parfum délicieux me distrayant malgré moi. Elle me regarde dans les yeux, voulant découvrir si ce qui arrive à un lien avec mon intervention récente auprès du trouble fête. Je me défige enfin, après un instant à fixer ses yeux. Je pose mon front contre le sien, demeurant calme malgré l’imminence de la situation. Au fond de moi, je l’ai déjà accepté. C’est le mieux à faire pour ne pas qu’ARES punisse Karen de m’avoir ainsi fréquenté. Ça me brise de cœur de devoir faire ça, mais je souhaite qu’elle comprenne qu’une fois de plus, on ne me donne pas le choix.

-Non, ces hommes travaillent pour ARES. Je n’ai pas besoin de dessin pour découvrir ce qu’ils veulent. Trop de fois j’ai désobéis à leurs ordres de demeurer au QG. Ils vont sévir, voilà tout.

Je m’attendais à un tel dénouement. J’avais déjà imaginé ce scénario le jour où j’ai décidé de rencontrer Karen pour un premier entraînement privé. J’ai choisi de l’ignorer pour vivre cette relation hors de la crainte d’être découvert. Je ne pensais seulement pas qu’ARES découvrirait notre relation aussi rapidement. Et surtout, qu’ils choisissent ce soir pour venir me chercher par la main. Je demeure coller à Karen. Cela me fait mal de lui imposer ça. Mais tant qu’ARES aura de l’emprise sur nos vies, nous ne pourrons vivre cet amour comme nous le souhaitons.

-Si je résiste, ça sera pire. Je ne veux pas qu’il s’en prenne à toi. À ta réputation. On ne parle pas de n’importe quel homme capricieux à qui s’attaquer, mais bien du gouvernement américain. Je t’en pris, Karen, ne tente rien. Je ne te demande pas de l’accepter, mais je demeure leur esclave quoi qu’on en dise. Ils me tiennent à cause de mon passé. Je ne peux pas les mettre en colère, sinon j’ai peur de ce qu’ils pourraient nous faire à tous les deux. Mais sache qu’ils ne m’empêcheront jamais de te revoir et de t’aimer. Et de refaire d’autres soirées désastreuses comme aujourd’hui.

Je ris malgré la tension. Un rire doux, dépourvu de la moindre inquiétude. Je suis en colère certes, mais ma résignation m’aide à ne pas laisser mes émotions prendre le dessus. Dans mon dos, on cogne quelques coups. Je saisis le visage de Karen entre mes mains et je la perce de mon regard le plus rassurant. Je commence ensuite à la pousser délicatement afin qu’elle recule, que la porte se libère de nos présences et éventuellement, laisse entrer les hommes qui me réclament.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyLun 24 Oct - 0:19



   
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    ft Robert Aylen

S
on souffle contre mon visage réussit à m’apaiser légèrement. Le moindre contact entre nous est un instant agréable, de flottement. Malheureusement ils sont beaucoup trop rares à mon goût. Mon cœur se resserre lorsque ses explications me parviennent enfin. C’est de ma faute. Cette situation, tout ce qu’il se passe, c’est de ma faute. Je ne savais pas, ou du moins pas directement que ces escapades à deux lui étaient interdites, et j’en réclamais d’avantage par pur égoïsme. Pourquoi ? Pourquoi ne peut-il pas vivre décemment comme chaque être humain qui se respecte ? Que lui veulent-ils ? Que cache-t-il ? Est-ce dû à son passé de mercenaire ? Je n’en sais pas plus, il n’a pas encore trouvé le bon moment pour m’en parler, mais si autant de restrictions l’entourent c’est bien pour une raison. Robbie… dis-moi ce qu’il se passe, s’il te plaît. Etre ainsi plongée dans l’incompréhension totale me fait mal. J’ai envie, je dois l’aider, mais en ne sachant qu’une partie de son passé, je ne peux le faire. Est-ce la raison pour laquelle il refuse de se révéler d’avantage ? Beaucoup de questions, mais si peu de réponses. Ma main vient délicatement se poser contre sa joue. Nous ne sommes pas autorisés à nous aimer, à vivre pleinement cette relation qui vient de se tisser, et qui se renforce un peu plus chaque jour. C’est douloureux, frustrant. Ses mots le sont également. Ne rien faire ? Impossible. Peu importe si cela ruine ma réputation, elle est insignifiante face à notre amour. On peut toujours s’en bâtir une nouvelle, mais pas une relation aussi forte. Je ne peux retenir une larme de perler sur ma joue, et malgré la douleur de la situation, un sourire se dessine sur mes lèvres à sa dernière remarque. Pour être une soirée désastreuse, s’en est une. Ce n’est pas la première, et je l’espère ni la dernière. La peur monte peu à peu, des images horribles se dessinent dans mon esprit. A force d’enquêtes, je sais ce dont est capable ce genre d’organisation pour garder leur réputation, redorer leur blason et cacher leurs implications douteuses. Robbie n’a pas totalement tort, ce n’est pas une organisation lambda, quoi que je fasse, si je rate, la situation risque de s’écrouler, d’empirer.  Mais le laisser ainsi, dans cette situation de soumission extrême face à ce genre d’individus, je ne peux pas. Il doit forcément y avoir une solution, un arrangement à trouver, ou bien une faille dans leur système. On frappe à la porte, ce qui me sort brutalement de mes pensées. Je fixe Robbie d’un air perdu. Que va-t-il se passer ensuite ? Je recule, incitée par son corps qui me pousse doucement en arrière. Abandonner aussi facilement n’est pas dans mes habitudes, je déteste ça, mais parfois il n’y pas d’autre solution. S’en est trop. Mes lèvres se scellent aux siennes en un tendre baiser. Instant de plaisir, de légère euphorie avant une douloureuse séparation. Quelques mots m’échappent dans ce moment de partage.

— Je t’aime…

A peine sont-ils prononcés que quelque chose, ou plutôt quelqu’un m’arrache de notre étreinte, me poussant assez violemment contre l’une des portes des cabines. Une vive douleur se fait sentir le long de ma colonne, mais elle n’est rien face à l’image de ces deux hommes entourant Robbie. Je n’arrive pas à entendre ce qui se dit, mes oreilles bourdonnent légèrement, je n’ai pas encore retrouvé entièrement mes esprits, mais je perçois son visage résigné. Son prénom glisse inconsciemment d’entre mes lèvres, attirant l’attention de l’un des deux inconnus. Il se rapproche, je m’immobile instinctivement. En toute logique ils ne sont pas armés, sinon l’entrée leur aurait été refusée, pourtant la peur est bien présente.  Il me pose une question, claire et simple, et pourtant je ne la comprends pas tout de suite. « Comment l’avez-vous connu ? » Cela me semble si évident. Je fronce les sourcils.

— Dans un bar il y a trois mois, mais en quoi ça vous regarde ?

C’est plus fort que moi. Rester docile face à ce genre d’individus est pratiquement impossible. Je penche brièvement la tête sur le côté pour essayer d’apercevoir Robbie. Je me redresse finalement pour commencer à marcher dans sa direction, mais un bras m’en empêche, me stoppant dans ma progression ? Pardon ? Je suis d’autant plus surprise par l’excuse utilisée, « c’est un individu dangereux ». Si la situation n’était pas aussi sérieuse, je me serais très certainement mise à rire. Sans une once d’hésitation, et avec hargne, je repousse cet obstacle avant que l’on attrape fermement mon bras pour s’assurer que je ne puisse plus faire un pas de plus, ou du moins pour les contrôler. Une simple recommandation, enfin un ordre, celui de les suivre calmement à l’extérieur du restaurant. J’observe Robbie qui s’exécute automatiquement, je fais de même, cherchant son regard tout le long du trajet jusqu’à la devanture des lieux.  Le froid agresse ma peau, d’intenses frissons me parcourant dans la tête aux pieds. Ces goujats n’ont pas eu l’intelligence de nous laisser récupérer nos manteaux. Automatiquement, mes bras se croisent, mes mains les frictionnant pour essayer de retrouver une once de chaleur.

— Pour qui vous vous pre…
— Avez-vous conscience de l’irresponsabilité dont vous faites preuve ce soir en vous affichant de cette façon en plein milieu d’un évènement comme celui-ci ? Votre relation n’est pas censée exister, et cela sera bientôt le cas. Nous mettrons tout en œuvre pour, et pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus. Nous espérons que par cette initiative, vous finirez par comprendre qu’agir avec autant d’impertinence ne mène nulle part. Hormis vers des sanctions plus importantes.

Son discours attise ma curiosité, et m’effraie également. Ils ont donc bel et bien l’intention de punir Robbie pour ses escapades. Je ne peux m’empêcher de penser une énième fois que c’est de ma faute.  Je tourne la tête en direction du concerné. J’essaie de m’en approcher, mais une nouvelle fois on m’en empêche.  

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyLun 24 Oct - 1:50


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Entendre son « Je t’aime » me donne un sacré choc. Je ne m’attendais pas à l’entendre, surtout pas maintenant alors que je me force à la discipline pour notre bien mutuel. Je me retrouve dépourvu de moyens, incapable de répondre à cet aveu qui me fait l’effet d’un choc électrique. La porte s’ouvre et on se saisit de Karen pour l’éloigner de moi. Trop surpris pour tenter quoique se soit, je ne remue même pas. On s’occupe de mon cas bien assez tôt. On me force à m’agenouiller et on commence à me fouiller méticuleusement. Étant en public, j’imagine que le but de ce geste est de s’assurer que je ne sois pas armé, ce qui est légitime. Je demeure aussi docile que possible alors qu’on n’est pas du tout aimable avec moi. Je ravale tous commentaires, toute haine afin de ne pas aggraver notre situation. Finalement, on me déclare clean et je lève la tête alors que l’un des agents questionne Karen. Elle lui répond avec honnêteté, ne comprenant pas vraiment où il veut en venir. Il l’empêche également de m’approcher. Assister à cela me force à serrer des dents. Ils ne nous laisserons plus jamais être à proximité. Pas après avoir compris que notre histoire est des plus sérieuses et donc risquées pour l’organisation. Je baisse la tête, consentant à ce qu’on nous emmène à l’extérieur. Notre discussion n’a pas lieu de se dérouler dans un endroit public. Pas avec les risques potentiels d’exposition à la communauté journalistique et mondaine de la ville. Une fois dehors, je lève les yeux sur le ciel noir. Il fait frais, mais il ne pleut plus heureusement. Le sol est parsemé d’humidité aléatoire et on sent dans l’air des frissons de bruine. Des résidus d’un air chargé en gouttes d’eau. J’accepte de demeurer près des deux hommes les plus bâtis, afin de leur montrer que je n’ai aucune idée de fuite stupide et soudaine en tête. De toute façon, à quoi bon faire ça maintenant et risquer de ne recevoir aucun pardon. Karen ne partage pas mon acceptation de la situation. Elle proteste une fois de plus et l’homme qui l’a interrogé brièvement il y a quelque instant est celui qui se fait le porte-parole d’ARES pour lui expliquer la situation. Il faut croire qu’il est le leader de cette petite délégation d’ARES. J’observe son visage et je ne pense pas l’avoir déjà vu avant. Probablement un agent haut placé, à en croire sa tendance à dramatiser. Voyant qu’on bloque à nouveau le passage à la journaliste, je juge bon de calmer un peu le jeu.

-Elle ne sait rien hormis mon véritable nom. Elle ne représente pas une menace, ça je peux vous le garantir. Interrogez-la si vous voulez, mais vous allez arriver à la même conclusion. Elle n’a pas voulu mal faire, c’est moi qui insistais pour qu’on se voit aussi souvent. Vous me connaissez, j’aime bien désobéir et me faire remarquer. On s’est connu avant ARES et du coup ça me paraissait bien anodin. Mon erreur.

Je tente de mettre le blâme sur moi pour qu’on laisse Karen en paix. La dernière chose que je veux c’est qu’on l’accuse de complicité ou de je-sais-pas-quoi pour être avec moi. Je suis un criminel de la nation et pas un petit. Ce type à raison de lui dire que je suis dangereux, même si Karen a du mal à le concevoir. Je réussis d’ailleurs à croiser son regard lorsque le gars se pousse un peu de là. Je lui offre des yeux particulièrement sérieux, lui envoyant comme message subtile de ne pas contester ce que je viens de dire. Je me mets ensuite à observer le supposer leader qui n’a pas l’air de vouloir me croire. Pourtant, il délaisse Karen pour se rapprocher de moi et m’observer de haut. Je n’aime pas son regard scrutateur, comme s’il m’évaluait minutieusement pour l’abattoir. Ce qui est peut-être le cas.

-Oui, on m’a parlé de ta délinquance particulièrement agaçante, A5567.

Je grimace lorsqu’il m’appelle par mon numéro de matricule ARES. Effectivement, il n’y a plus de doute à avoir, il me prend pour le petit mouton qu’il compte envoyer se faire tuer. Je fais mon possible pour ne pas lui répondre de manière cinglante, mais je ne peux retenir un commentaire amusant, juste pour éviter qu’il pense que je le déteste (même si c’est le cas).

-C’est pas juste, je ne connais pas ton matricule. C’est drôle seulement quand les deux connaissent celui de l’autre.

Je ris. Seul. Personne ne m’accompagne et je me tais donc rapidement. Je baisse les yeux même et l’homme revient un instant près de Karen. Il la regarde dans les yeux. Il passe le même temps à l’inspecter qu’il l’a fait précédemment pour moi.

-Mademoiselle Page, nous ne souhaitons en rien vous punir, dans ses conditions. Ne nous opposer par contre plus de résistance ou nous serons contraint de sévir contre vous également. A5567 reçoit déjà beaucoup de privilèges de notre part. Qu’il ait réussi à vous fréquentez en secret durant trois mois est déjà un exploit. Nous ne sommes pas les méchants dans l’histoire. Nous devons seulement nous assurer de protéger la population des agents spéciaux que nous employons. Je suis sur que vous le comprenez.

Il la fixe d’une manière que je n’aime pas du tout. Il est hostile, menaçant. Ne lui donnant pas d’autre choix que de se ranger de son côté. Une fois de plus, je connecte avec ses yeux pour lui supplier de ne pas lutter. Je regrette vraiment d’en arriver à ça. Mais je suis sur qu’elle comprend la situation.

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MessageSujet: Re: Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie]   Hold me in this wild, wild world [Karen & Robbie] EmptyJeu 27 Oct - 0:56



   
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L
’air est frais, beaucoup trop. L’humidité renforce cette sensation de fraîcheur, parsemant ma peau de légers frissons. La colère qui monte à l’intérieur de mon corps ne parvient pas à me réchauffer, à me faire oublier ce temps glacial. Cet air hautain dessiné sur le visage de cet homme me fait littéralement sortir de mes gonds, mais je dois garder un calme apparent, ravaler ma colère pour ne pas faire défaut à Robbie. On a déjà assez d’ennuis comme ça pour en rajouter. Mes poings se serrent, cette façon qu’à ce bureaucrate de me regarder ne fait qu’amplifier ce sentiment de rancœur envers ce genre de personne. Sous prétexte que ça travaille dans un bureau, bien à l’abri de tout effort physique, que c’est haut placé hiérarchiquement, ça se permet de juger. Si seulement la situation n’était pas aussi grave, je ne me serais pas gênée pour le remettre à sa place, et lui faire clairement comprendre mes opinions. Le regard que me lance Robbie m’en empêche, et mon amour pour lui également. Hors de questions de leur donner l’occasion de le torturer un peu plus. Ma mâchoire se crispe lorsque son matricule me parvient aux oreilles. Une série de chiffres et lettres, déshumanisant, humiliant à souhait. C’est trop. Mon sang bouillonne, tape violemment contre mes tempes. Je perds toute notion de temps, de lieu quelques secondes. Cette incapacité à me défendre, à ouvrir ma grande bouche pour pouvoir cracher mon venin est une sensation des plus horribles. C’est comme si de lourdes chaînent entravaient mes chevilles, m’empêchant tout mouvement quel qu’ils soient. La vaine tentative d’humour de la part de Robbie me fait brièvement sourire. Je me retrouve totalement dans cette insolence, ce besoin constant de tenir tête. Au fond, on se ressemble bien plus qu’on ne le pense. Les menaces de ce soi-disant représentant ne m’effraient pas, au contraire. Elles titillent dangereusement mon orgueil de femme. Seulement, je dois être forte, prendre sur moi, courber l’échine. Je ferme brièvement les yeux, comme pour essayer de me calmer.

— Je comprends.

Un mensonge. Tout comme ceux énumérés dans son beau discours. Je me mets simplement à son niveau. A peine ais-je le temps de me remettre de cette confrontation visuelle qu’ils emmènent d’ores et déjà Robbie. Non, pas tout de suite. Je pousse le bras qui m’empêche d’avancer, déterminée à obtenir ce que je souhaite. Mes talons claquent frénétiquement contre le bitume, je cours doucement dans sa direction, personne ne me bloque étrangement. Une once d’intelligence de leur part, enfin ? Aussitôt, je me blottis contre Robbie, le serrant dans mes bras de toutes mes forces, refusant que l’on me l’arrache aussi facilement. Un bref baiser, puis ses quelques mots chuchotés tendrement à son oreille, comme une promesse.

— Je t’aime. Je t’attendrais … ne m’oublies pas.

J’attrape une poignée de ses cheveux, la serrant doucement sous l’émotion. Ce mot devient plus facile à prononcer au fur et à mesure que l’on passe du temps ensemble, que nos sentiments se renforcent. Une pression au niveau de mon bras se fait finalement ressentir, on nous sépare, et de façon peu délicate. Mes yeux restent fixés sur lui, son visage, mémorisant chacun de ses traits. Mon sixième sens me dit que nous nous ne reverrons pas de sitôt. J’ai peur, peur d’oublier son visage, la sensation de ses caresses, de ses baisers, le son de sa voix. Peur également qu’ils me l’enlèvent pour toujours. Une boule se forme au niveau de mon estomac, et de ma gorge en le voyant s’éloigner peu à peu. L’un des hommes est resté à mes côtés, tenant toujours mon bras pour éviter que je ne les suive. Je retiens quelques larmes, ne voulant pas leur accorder ce plaisir de voir une femme au plus bas émotionnellement parlant. Reviens vite, s’il te plaît.

WILDBIRD

 
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