There once was an evil, evil man

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Graham ξ Aidan

Bon, les choses avaient clairement traînées en longueur suffisamment longtemps comme ça. Il était temps d'aller demander des comptes à ce petit connard prétentieux qui avait servit de meilleur ami à Niall dans le temps. Et il avait intérêt à avoir gardé Candy comme Carmen, et surtout d'avoir laissé mes papiers en l'état...

Tout espoir qu'il n'y ait pas jeté un oeil s'était pourtant fais la malle depuis longtemps. Mais j'avais beau ne pas aimer que les gens sachent d’où je venais, je ferais de mon mieux pour appliquer mon credo habituel : les gens pensent ce qu'ils veulent. Tant qu'il garde cette histoire pour lui.

De toute façon, il m'en doit une, puisqu'on lui a sauvé les fesses avec Niall l'autre jour. Et merde, c'était y a super longtemps en fait... Mais ça ne change pas grand chose au fait qu'il a une dette envers moi pour lui avoir évité la case prison alors même qu'il m'avait volé mes filles plus tôt dans la journée... Saleté ingrate...

J'arrivais devant l'immeuble que je cherchais et souris alors que je baissais les yeux sur ma montre pour jeter un œil à l'heure. Cheater était en mission pour la confrérie ce soir, donc je devrais être tranquille. J’espérais juste que son crétin de copain s'était pas empressé de cracher le morceau sur moi dès qu'il en avait eut la chance...

Je fourrais ma main dans ma poche pour en sortir un petit trousseau de clef que je fis tourner dans mes mains avec un air particulièrement fier de moi. Niall allait me tuer pour avoir volé ses clefs, mais je pourrais le chambrer avec ça le restant de ses jours, donc ça valait largement le coup. Enfin, les coups. Hum... Oui bon, ou j'en étais moi ?

Ah oui, les clefs et la porte. Il ne me fallut pas longtemps pour entrer dans l'immeuble, un peu plus pour trouver l'appartement. Je croisais bien l'un ou l'autre voisin à l'air curieux et putain que cet endroit était uppé ! Je savais pas que les magouilles rapportaient aussi gros. Enfin, s'ils avaient tenté de me volé (non, je ne dirais pas qu'ils avaient réussit, hors de question), c'est qu'ils devaient s'attaquer majoritairement aux gros bonnets...

Je fis tourner la clef dans la serrure et pénétrait dans l'appartement d'un pas léger mais sur de moi. Après tout, j'étais là pour récupéré ce qu'on m'avait volé. Et faire du chantage à ce cher Aidan pour que mon petit secret en reste un, mais c'était un détail... Qui se souciait des détails, franchement ?

Je errais quelques instant dans l'appartement, cherchant vaguement mes affaires du regard. Mais au bout de ce qui me sembla une éternité à attendre Pàdraig -5 minutes- je me dirigeais vers la cuisine, ouvrant le frigo et les placards en quête d'un truc à grignoter. Je n'allais pas retourner tout son appartement, vu le faible taux de chance que mes affaires se trouvent ici, même si ça n'aurait été que justice. Je préférais lui réserver quelques surprises plus... En ligne.

J'étais en train de grignoter un morceau de chocolat et de bloquer la télévision sur Arte quand finalement, l'écossais entra dans la pièce. Je me tournais immédiatement vers lui et ne lui laissais pas le temps de réagir avant de commencer ma tirade.

« Hey Princesse Doigt de Fée, tu as toujours des choses qui m'appartiennent. Ne pense pas une seule seconde que je suis le genre à oublier que tu as kidnappé Carmen et Candy. Et je veux mes papiers aussi. »

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Graham ξ Aidan

Je jette rapidement un œil à mon portable tout en conduisant. Il est déjà si tard ? Les choses se sont plus éternisées que prévues. Le client était un peu réticent mais avec un ou deux bons arguments, il a fini par abandonner et aller dans notre sens. Je ne suis pas mécontent du chiffre d'affaire d'aujourd'hui. Dommage que Niall ne soit pas là ce soir, on aurait pu fêter ça. Pas avec un repas thai, par contre, je me souviens encore de la dernière fois et c'est pas un bon souvenir. Ce n'est pas grave, il y aura certainement pleins d'autres événements à fêter.

Je me gare devant l'immeuble et je pénètre à l'intérieur. Je fais un signe de la main aux voisins, plus par politesse que par réelle sympathie pour ces gens. Je ne les connais pas, on ne se voit pratiquement jamais et c'est mieux ainsi. Je prends l'ascenseur jusqu'à l'étage et j'arrive devant la porte d'entrée. Je sors les clés et je me rends compte que la porte est déverrouillée. Niall serait rentré plus tôt ? Je vérifie vite fait mon téléphone, il m'aurait prévenu si son truc avait fini en avance. Soit Niall est qu'un con soit on est entré par effraction. Dans le doute, je sors mon arme à feu et j'entre doucement, sans faire de bruit.

La télévision est en marche, ils sont encore là ou ils sont assez cons pour avoir oublié de voler la télé ? Je m'avance vers la cuisine « Hey Princesse Doigt de Fée, tu as toujours des choses qui m'appartiennent. Ne pense pas une seule seconde que je suis le genre à oublier que tu as kidnappé Carmen et Candy. Et je veux mes papiers aussi. » Je sursaute et je lève immédiatement mon arme vers le plafond. « T'es con ou quoi ?! J'ai failli te tirer dessus ! Et comment t'es entré chez moi, la Diva ? Et Niall, il en pense quoi de ton intrusion ici ? » Il fait danser le trousseau de clés de Niall devant mes yeux. Roh, le con, le connaissant, il ne lui a pas simplement donné « Donc, tu t'essayes au vol maintenant ? Qu'est-ce qui se passe, tu t'ennuyais un soir ? » Espèce d'enfoiré, tu vas regretter d'être entré ici. On aurait pu faire cet échange sur un terrain neutre mais apparemment, tu cherches les emmerdes. « Ou alors, tu t'es dit que ce n'était pas moralement répréhensible de voler un ami. »

Je range mon arme et je passe devant Graham, l'air nonchalant. Je me sers un verre « Oh, tu veux parler de la chaîne hifi et de l'ordinateur portable ? » Je relève la tête vers lui, faussement compatissant « Rah, quel dommage, ils sont pas ici » Non, ils ne sont pas ici, ils sont bien à l'abri dans une planque d'Icare. Je porte le liquide ambré à mes lèvres « Enfin, je suppose que ça ne posera aucun problème à quelqu'un de la fortune de Lester Kent de s'en racheter de nouveaux » Oui, j'ai lu les papiers et non, je n'ai aucun scrupule. Il est venu jusqu'ici dans mon appartement, je ne vais pas être tendre avec lui. Je suis au courant pour sa vie d'avant, sa vie en Angleterre. Une enfance dorée comme on en fait plus de nos jours et un scandale qui ferait pâlir d'envie les Kardashian. Malgré tout ça, j'ai toujours une dette envers lui. « Par contre, pour les papiers, ça peut toujours s'arranger... » Bien sûr, sans garantie que je ne les ai pas déjà photocopié et mis une copie en sûreté, juste au cas où.

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Graham ξ Aidan

« T'es con ou quoi ?! J'ai failli te tirer dessus ! Et comment t'es entré chez moi, la Diva ? Et Niall, il en pense quoi de ton intrusion ici ? »

Woah, ok, donc le mec est du genre à rentrer chez lui arme au poing ! Je sais pas pourquoi ça m'étonne en fait. Ce type est une brute. Et comme toutes les brutes, il lui manque au moins un demi cerveau. Je hausse un sourcil, affichant un air pas impressionné avant de faire tourner le trousseau de clef de Niall au bout de mon doigt.

« Donc, tu t'essayes au vol maintenant ? Qu'est-ce qui se passe, tu t'ennuyais un soir ? Ou alors, tu t'es dit que ce n'était pas moralement répréhensible de voler un ami.
-Au vol ? Non. Contrairement à toi, je possède un sens moral. Je voulais te voir en fait. Pour que tu me rendre mes trucs. Tu sais, ceux que t'as volés chez moi le jour ou je t'ai sauvé les miches. Si t'étais un peu attentif, tu le saurais, puisque je viens de le dire. Mais faut croire qu'il faut tout te répéter je suppose. Ca ira ou je dois encore le dire une fois ? »

Je souris alors qu'il range son arme à feu et passe devant moi, résistant à l'envie quasi irrépressible de lui faire un croche-pied. Amusé par son air bougon, je lance les clefs de mon meilleur ami sur le comptoir. Avec un peu de chance, il pensera juste les avoir oubliés ce matin. Sauf si cette petite fouine cafte bien sur.

« Oh, tu veux parler de la chaîne hifi et de l'ordinateur portable ? Rah, quel dommage, ils sont pas ici. »

Je haussais les épaules avec un air faussement soulagé.

« Une chance pour toi, Carmen est du genre susceptible. Mais j'aurais du me douter que t'étais le genre de type à te dire que si tu ne peux pas communiquer avec un truc, ça n'a pas d'âme. Les conquistador espagnols t'auraient adoré mec.
-Enfin, je suppose que ça ne posera aucun problème à quelqu'un de la fortune de Lester Kent de s'en racheter de nouveaux. Par contre, pour les papiers, ça peut toujours s'arranger... »

Aouch. Ça fait mal. Rien que l'idée que ce type soit au courant alors que Niall et Vind n'en savent rien me rends malade. Et, depuis le temps que j'avais bannis ce nom de ma vie, il sonnait creux et vide. Je tentais cependant de garder mon calme et de ne pas montrer à quel point il avait put m'atteindre rien qu'en mentionnant mon ancien nom, mais le rire nerveux qui franchit mes lèvres m'annonça que je venais juste d'échouer. Damned.

« Parce que tu penses que je passe mon temps à leur donner des prénom, à les chouchouter et à leur parler pour entretenir mon image de mec instable ? C'est mignon de ta part, mais t'as plutôt intérêt à me rendre mes filles. Et à ne plus jamais m'appeler comme ça. »

Je me répétais plusieurs fois mentalement que j'avais l'avantage sur lui, quoi qu'il advienne. Il avait Carmen, Candy et des preuves de mon ancienne existence. J'avais tout ce sur quoi je parviendrais à mettre la main, toutes les transactions douteuses qu'a pus engendrer son petit groupe de voleur, tout les sms compromettants et les adresses mail des meilleurs enquêteurs de New York. J'avais la main haute, et ça ne semblait même pas lui avoir effleuré l'esprit.

Un sourire plus confiant fleurit sur mes lèvres alors que je glissais vers lui. Je poussais un soupir exagéré avant de m'appuyer contre le mur d'un air théâtral.

« Mon dieu, le grand méchant brigand à découvert mon terrible secret, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ? Après tout, je ne suis qu'un pauvre petit technopathe perdu dans la jungle numérique qu'est cette ville. »

Mon regard retomba sur doigt de fée et je repris un air sérieux alors que je haussais un sourcil, attendant qu'il comprenne ou je voulais en venir.

« Bon, t'es mignon à jouer les dur comme ça. Maintenant, rends moi mes trucs. »

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Graham ξ Aidan

« Parce que tu penses que je passe mon temps à leur donner des prénom, à les chouchouter et à leur parler pour entretenir mon image de mec instable ? C'est mignon de ta part, mais t'as plutôt intérêt à me rendre mes filles. Et à ne plus jamais m'appeler comme ça. » J'esquisse un petit sourire narquois. « Oh, la petite Princesse Feu au Cul est vexée » Je dois avouer, je m'attendais à ce genre de réaction mais le voir en vrai, c'est juste magique. Je prends un plaisir malsain à le voir autant en détresse émotionnelle. Il est venu ici sans même préparer ses arguments, comptant essentiellement sur son petit jeu de drama queen. Quel dommage que ça prenne pas. Le pauvre s'effondre après seulement une ou deux piques. Je suis déçu, j'attendais mieux.

Il semble se reprendre, c'est pas trop tôt. Il s'avance légèrement avant de lâcher un soupir de fin du monde. C'est à mon tour de soupirer à la vue de ce spectacle. Il doit se croire dans un film, je vois pas d'autres explications. Ce mec est toujours dans l'excès, peu importe ce qu'il fait. « Mon dieu, le grand méchant brigand à découvert mon terrible secret, qu'est ce que je vais bien pouvoir faire ? Après tout, je ne suis qu'un pauvre petit technopathe perdu dans la jungle numérique qu'est cette ville. » Grand méchant brigand ? Wow, il a vraiment du faire un sacré effort de réflexion pour la trouver celle-là. Moi qui pensait que c'était qu'une diva sans cervelle, il a tout de même lu des contes pour enfants. Je suis super impressionné.

Sa menace me passe littéralement au-dessus. Il a plus à perdre que moi dans cette histoire. « Bon, t'es mignon à jouer les dur comme ça. Maintenant, rends moi mes trucs. » Je ricane légèrement avant de reposer mon verre sur le comptoir « Et sinon quoi ? Tu vas exposer Icare au grand jour ? Te gêne pas. Je me ferais sûrement taper sur les doigts, je ferais peut-être un peu de prison et quand, je sortirais, les affaires reprendront » Je marque une légère pause, avant de reprendre « Mais que feront les gens quand ils apprendront que la personne qui a dénoncé ce réseau de voleurs n'est autre qu'un mutant confrériste richissime et qui a basé toutes ses actions sur sa mutation ? » Avec bien sûr, preuves à l'appui. Je le laisse comprendre là où je veux en venir, je le laisse imaginer tout ce que les autorités feront de lui une fois qu'ils lui auront mis la main dessus. « Les gens sont plus préoccupés par les mutants que par la criminalité » S'il veut récupérer ses affaires, ce n'est pas en me menaçant que je lui rendrai, surtout lorsque la menace ne fonctionne pas. C'était amusant de sa part de penser qu'il menait la danse. « Surtout que, si tu jettes Icare en pâture aux autorités, Niall perdrait son travail ou pire, il pourrait finir en prison avec moi » Même s'il efface toutes les traces de Niall, il vit chez moi donc, il se fera forcément interroger. J'affiche un sourire satisfait, tu peux ranger tes petites menaces, princesse, ça prend pas.

Je reprends mon verre en main et j'avale une gorgée, le temps que la demoiselle assimile bien tout ce que je viens de lui dire « Apparemment, tu n'écoutes pas non plus, je t'ai déjà dit que j'allais te rendre tes affaires. Si tu m'avais laissé finir au lieu de jouer les drama queen, tu saurais déjà où elles se trouvent. Tes papiers sont ici mais pas l'ordinateur ni la chaîne hi-fi » Je me dirige vers mon bureau, suivi de près par Graham. Au moment d'ouvrir la porte après l'avoir déverrouillée, je me retourne vers le mutant « Attends ici, princesse » Je referme la porte derrière moi. C'est ici que je range tous les papiers sensibles et/ou importants alors, ça va sans dire que je ne veux pas de l'autre dans cette pièce. Même Niall n'y a jamais mis les pieds. Je m'installe derrière le bureau qui trône au milieu de la pièce et j'ouvre un tiroir, lui aussi fermé à clé, puis, je fais sauter le double fond pour en sortir le fameux dossier. Je remets tout en place et je rejoins Graham dehors « Voilà, Lester, tout est là » Je referme la porte à clé derrière moi, puis, j'affiche un grand sourire « Tes filles t'attendent dans la décharge publique de Staten Island, bonne chance »

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Graham ξ Aidan

« Et sinon quoi ? Tu vas exposer Icare au grand jour ? Te gêne pas. Je me ferais sûrement taper sur les doigts, je ferais peut-être un peu de prison et quand, je sortirais, les affaires reprendront. Mais que feront les gens quand ils apprendront que la personne qui a dénoncé ce réseau de voleurs n'est autre qu'un mutant confrériste richissime et qui a basé toutes ses actions sur sa mutation ? Les gens sont plus préoccupés par les mutants que par la criminalité. Surtout que, si tu jettes Icare en pâture aux autorités, Niall perdrait son travail ou pire, il pourrait finir en prison avec moi. »

Je me contente de hausser un sourcil. Il n'a aucune preuve, aucun moyen de relier Lester Kent à un membre de la confrérie. Il n'a même rien pour relier Graham Johnson à la Chipset. Alors Chipset à la confrérie... Il faudrait pas pousser non plus. Le seul morceau qu'il connaît, c'est celui qui relie Kent et Johnson.

Et plus que tout, mes fonds étaient illimités. Le gouvernement pouvait bien geler tout ce qu'il voulait, on ne freinait pas un technopathe aussi facilement. On ne lui mettait pas la main dessus aussi facilement. Surtout pas lorsqu'il possède le soutien de la confrérie.

Mais ce crétin semblait si sur de lui. Je me contentais donc de surjouer la peur, faisant mine d'être terrifié par ces terrrrrribles révélations. Imbécile arrogant.

« Apparemment, tu n'écoutes pas non plus, je t'ai déjà dit que j'allais te rendre tes affaires. Si tu m'avais laissé finir au lieu de jouer les drama queen, tu saurais déjà où elles se trouvent. Tes papiers sont ici mais pas l'ordinateur ni la chaîne hi-fi »

Bon, il semblerait qu'il ne soit pas si suicidaire que ça finalement. Je laissais un sourire satisfait glisser sur mes traits alors que je lui emboîtais le pas avec assurance. Une fois que j'aurais récupérer mes papiers, il ne me resterais plus qu'à remettre la main sur Candy et Carmen, et j'en aurais finis avec lui. Quelques poignées de minutes et je n'aurais plus à supporter ses faux-air de mini-dictateurs et son arrogance sans borne.

« Attends ici, princesse
-On a des secrets Pàdraig ? »

Je fis mine de le suivre malgré son ordre -moi je dis, tout ça cache un profond complexe d'infériorité- seulement pour me faire claquer la porte au nez. Bon. Il n'était de toute évidence pas d'humeur à jouer. Ou bien il était mauvais perdant, ce qui ne serait pas étonnant.

Du coup, par pur esprit de contradiction, je pivotais sur mes talons et retournais à mon exploration de l'appartement. Arte avait été trop sympa pour ce trouduc, à la réflexion, j'allais plutôt bloquer sa télé sur une chaîne cryptée.

Mais je n'en eus pas le temps que déjà j'entendais l'autre revenir. Je me retournais donc, affichant tellement innocent qu'il ne pouvait être que coupable.

« Voilà, Lester, tout est là. Tes filles t'attendent dans la décharge publique de Staten Island, bonne chance »

Mon sourire s'efface en l'espace d'un battement de cil. Oh, donc c'est comme ça qu'il voulait la jouer. J'avais été sympa avec lui, je lui avais fait une fleur pour Niall. Parce qu'il était son ami. Mais bien sur, la miséricorde, c'était pour les faibles pas vrai ? Les choses devaient toujours absolument se passer dans la violence, les larmes et le sang hein ?

Je franchis la distance qui nous séparait par quelques enjambées rapides, lui arrachant sans ménagement les papiers des mains, plongeant mon regard froid dans le sien alors que ma main libre sortait Bettie de ma poche.

« Je t'avais mis en garde. Quand on joue avec le feu, on finit par se brûler... »

Concentré sur ma tâche, j'utilisais mon téléphone portable pour faire des recherches sur Icare, recouper des informations. C'était rapide, si j'évitais de creuser trop dans les informations protégées. Et avec la puissance d'un ordinateur, compiler les données pour en tirer des conclusion était un véritable jeu d'enfant.

« Mais si tu te brûles, tu pourras toujours consulter le docteur Solus, pas vrai ? Sauf s'il est en prison bien sur. »

Je me détournais du leader d'Icare pour reculer de quelques pas et jeter un œil sur mes papiers, m'assurant que tout était bien là, mon autre main toujours crispée sur mon téléphone, à la recherche d'informations. C'est à ce moment là que je reçus un message de la part de mon meilleur ami. Son message plein d'inquiétude manqua presque à me pousser à me montrer à nouveau indulgent avec la licorne attardée, mais il avait été trop loin, se montrait trop menaçant que pour que je lui permette de s'en tirer avec une cabriole de diva.

« Ne joue pas au plus malin avec moi. Détruire et reconstruire des vie, c'est ce que je fais tout les jours. Ta petite organisation à peine fonctionnelle ne survivrait certainement pas à mon passage. Et quand je parlais de prison, je ne parlais pas juste de toi. Lux, Solus, Jayden. Tous. Sauf Niall bien sur. J'ai déjà sortis le cul de Niall de prison suffisamment de fois que pour pouvoir éviter de l'y renvoyer. Nous sommes à l'air du numérique. Penses-tu vraiment qu'il y ait quoi que se soit qui puisse me résister ? »

Je m'avançais à nouveau vers le mutant, répondant rapidement au message de mon ami pour éviter de l'inquiéter outre mesure et de le voir débarquer ici avec un air inquiet, prêt à tout pour protéger son ami d'enfance de ma colère. Il m'en voudrait certainement de faire couler Icare. Mais pour être honnête, je n'en avais rien à faire. Je lui trouverais un nouvel emplois.

« Et, pire que tout, tu oserais t'attaquer à un membre de la confrérie et pleine connaissance de cause ? Tu penses vraiment que Magneto laisserait passer ce genre de truc ? Tu penses vraiment qu'il laisserait Chipset de faire enfermer ? Le confrérie n'est pas une organisation terroriste, mais ce ne sont pas non plus des enfants de cœurs.En faisant tomber Icare et en enfermant jusqu'au dernier de ses membres, je me montrerais encore magnanime comparativement à ce qui les attendrait si Magneto lâchait la confrérie sur eux. »

Je m'approchais un peu plus de lui, jusqu'à ce qu'on soit face à face. Si je n'avais pas été en train de menacer tout ce sur quoi son existence était basée, peut-être la situation aurait-elle put paraître romantique...

« Si j'entends encore ne serait-ce qu'une seule fois le nom de Lester franchir tes lèvres, si quiconque vient à moi avec ce nom à la bouche. Ne serait ce que si les média venaient à en faire mention, je saurais que la fuite viens de toi. Et là, je lâcherais les chiens. Alors tu as plutôt intérêt à t'assurer que ce petit secret en reste bien un et à tenir la bride haute à tes sous-fifre. Parce que jusqu'ici je me suis montré très patient avec toi. »

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Graham ξ Aidan

Je crois qu'il a atteint son point de rupture. Son sourire s'évanouit instantanément alors qu'il fond vers moi, en bonne diva qu'il est. Finalement, les choses se sont mieux passées que je l'espérais. Même si, j'ai joué avec le feu sur ce coup-là, peut-être un peu trop. Surtout qu'il y avait beaucoup de bluff là-dedans. A part le dossier sur Lester Kent, je n'avais aucune preuve de ce qu'avançais, mis à part mon témoignage. J'aurais peut-être pu compter sur Meredith, et encore. En vérité, je compte sur sa colère pour le voir déguerpir rapidement d'ici et de ne plus jamais en parler.

« Je t'avais mis en garde. Quand on joue avec le feu, on finit par se brûler... » Je le regarde sortir son portable et mon sourire s'évanouit lui aussi « Mais si tu te brûles, tu pourras toujours consulter le docteur Solus, pas vrai ? Sauf s'il est en prison bien sur. » « ...Quoi ?! » Merde, qu'est-ce qu'il fout ? Stop, pose ce téléphone ! « Ne joue pas au plus malin avec moi. Détruire et reconstruire des vie, c'est ce que je fais tout les jours. Ta petite organisation à peine fonctionnelle ne survivrait certainement pas à mon passage. Et quand je parlais de prison, je ne parlais pas juste de toi. Lux, Solus, Jayden. Tous. Sauf Niall bien sur. J'ai déjà sortis le cul de Niall de prison suffisamment de fois que pour pouvoir éviter de l'y renvoyer. Nous sommes à l'air du numérique. Penses-tu vraiment qu'il y ait quoi que se soit qui puisse me résister ? Et, pire que tout, tu oserais t'attaquer à un membre de la confrérie et pleine connaissance de cause ? Tu penses vraiment que Magneto laisserait passer ce genre de truc ? Tu penses vraiment qu'il laisserait Chipset de faire enfermer ? Le confrérie n'est pas une organisation terroriste, mais ce ne sont pas non plus des enfants de cœurs. En faisant tomber Icare et en enfermant jusqu'au dernier de ses membres, je me montrerais encore magnanime comparativement à ce qui les attendrait si Magneto lâchait la confrérie sur eux. » Je ne dis rien, je le laissé débiter ses menaces, trop conscient qu'il pourrait détruire d'un battement de cil tout ce pourquoi je me suis battu pendant tant d'années. Un seul faux pas et tout pourrait voler en éclats. Ils pourraient tous finir en prison à cause de mon ego, Lux, Solus, ils pourraient tous tomber avec moi, parce que j'ai provoqué une fois de trop Graham. Niall m'avait mis en garde pourtant mais c'est plus fort que moi, il fallait que je joue avec le feu.

« Si j'entends encore ne serait-ce qu'une seule fois le nom de Lester franchir tes lèvres, si quiconque vient à moi avec ce nom à la bouche. Ne serait ce que si les média venaient à en faire mention, je saurais que la fuite viens de toi. Et là, je lâcherais les chiens. Alors tu as plutôt intérêt à t'assurer que ce petit secret en reste bien un et à tenir la bride haute à tes sous-fifre. Parce que jusqu'ici je me suis montré très patient avec toi. » Ses dernières phrases claquent dans l'air. J'ai travaillé trop dur pour tout risquer maintenant. Je ne veux pas perdre ces années de travail, de souffrance, tout ce sur quoi ma vie entière est basée, et certainement pas pour lui. Toutes ces années, à gravir les échelons. Toutes ces années, a toujours voler plus et mieux que les autres. Je refuse de tout gâcher maintenant, Icare est bien plus important pour moi que ma fierté. C'est toute ma vie, putain ! Si je perds Icare, je perds tout. Si je perds Icare, c'est mon existence toute entière qui s'écroule aussi. Alors, je serre les dents, préférant la fermer pour l'instant devant lui plutôt que de tout perdre.

« Tes filles ne sont pas à la décharge publique. Elles sont dans un hangar désaffecté à quelques mètres de la décharge. » Je comptais lui faire faire une partie de cache-cache dans toute la décharge publique. Finalement, on va oublier « Je vais les appeler et les prévenir de ton arrivée, on n'a touché à rien, tout est en état. » Fais chier. Putain de diva. Je saurai me souvenir de ça, c'est pas fini. Je pourrais tout lui prendre, lui retirer tout ce qu'il possède, le rabaisser plus bas que terre et l'obliger à vivre dans un carton jusqu'à la fin de ses jours. Ça aurait pu être possible. S'il n'avait eu qu'un téléphone et un ordinateur, ça aurait pu être possible mais là, il a toute la ville à sa disposition. Ce combat est inégal « A moins bien sûr, que tu veuilles que je viennes avec toi ? » Si jamais t'as peur de te perdre, ou pour enfoncer un peu plus le clou.

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Graham ξ Aidan

Quelques instants de silence s'étendent entre nous alors que je termine de proférer mes menaces. J'ai la main haute. Il n'y a littéralement rien qu'il puisse faire pour renverser la vapeur. Je suis sur de moi, aussi sur que ne l'était ce crétin jusqu'à il y a encore quelques minutes. Un sourire en coin fleurit doucement sur mes lèvres. J'ai gagné Pàdraig. Rends les armes ou subis en les conséquences.

« Tes filles ne sont pas à la décharge publique. Elles sont dans un hangar désaffecté à quelques mètres de la décharge. Je vais les appeler et les prévenir de ton arrivée, on n'a touché à rien, tout est en état.A moins bien sûr, que tu veuilles que je viennes avec toi ? »

Et bien voilà, la victoire n'avait pas été si dure à lui arracher finalement. Peut-être bien que c'était un bon chef après tout. Je sentis mes muscles se détendre alors qu'un sourire plus franc, plus naturel, se frayait un chemin sur mes lèvres. Il ne me fallut que quelques secondes pour retomber dans mes chaussures, oublié les menaces et l'air sérieux. Graham Johnson était de retour !

« Et bien tu vois, c'était pas si difficile que ça. »

Je lui envoyais un clin d’œil et levais ma main pour tapoter sa joue. Il avait l'air tellement agacé ! Tellement sur les nerfs que je lui sois après tout supérieur ! Je ne résistais donc pas à l'envie de jouer un peu plus les diva et souris plus largement alors que je me penchais en avant, capturant un bref instant ses lèvres des miennes. C'était puéril, complètement enfantin, mais aussi un moyen bien physique de lui montrer que j'avais gagné, et que la diva préférée des foules était de retour sur le devant de la scène, bien décidé à en faire de tonnes.

Je me reculais, un rire au bord des lèvres. En temps normal, je suis persuadé qu'il m'en aurait foutu une. Mais avec les menaces que je venais de proférer à son encore, je n'étais pas certain qu'il oserait prendre le risque. De toute façon, je ne lui laissais pas vraiment le temps de réagir.

« Sois pas mauvais perdant, t'es pas le premier à me sous-estimer. »

Je me détournais pour m'éloigner en sautillant d'un pas léger. L'idée même d'enfin retrouver Candy et Carmen me mettait de bonne humeur. D'un autre coté, ça faisait longtemps qu'elles m'avaient été enlevée.

« Et puisque tu le propose si gentiment... »

Je me dirigeais vers la porte et l'ouvris largement, lui désignant le couloir en exécutant une courbette maniérée, toujours un large sourire collé au visage. Carmen et Candy, bientôt de retour chez elles. Et cet idiot qui avait enfin compris qu'il y avait des choses avec lesquelles je ne plaisantais pas. Quelle belle journée ! J'aurais du faire ça beaucoup plus tôt !

« Après toi mon joli. Marilyn nous attends au coin de la rue. »

Mon regard pétillant de malice accrocha finalement le sien, beaucoup plus sombre. Je le jaugeais un instant, me demandant s'il allait me suivre, jouer le jeu jusqu'au bout. Sincèrement, il avait tout les avantages du monde à me suivre. A sa place, je ne me laisserais pas traîner dans des entrepôts désaffectés top secrets. Sauf s'il tentait de me tendre un piège. Prendrait-il le risque ?

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Graham ξ Aidan

Je suis fou de rage. Il menace de détruire tout ce que j'ai mis des années à bâtir. Des années à me battre pour en arriver là et il est à deux doigts de tout envoyer valser. Dans d'autres circonstances, j'aurais très certainement ignoré sa remarque et j'aurais mis tout en œuvre pour détruire sa vie mais… Il est technopathe, même en le réduisant au rang de SDF, il pourrait tout de même détruire Icare depuis son carton. Non, je peux pas faire ça… Je refuse de mettre le travail de toute une vie en danger et certainement pas pour lui.

« Et bien tu vois, c'était pas si difficile que ça. » Son sourire m'exaspère encore plus. C'est ça, savoure bien ce moment. J'espère que tu te feras choper par ARES en sortant de chez moi, connard. J'écarte sa main d'un mouvement sec, bordel mais c'est quoi son problème ?! Je suis à deux doigts de tout envoyer chier et de lui en foutre une. Je dois m'attendre à quoi, maintenant ?! A ce qu'il pisse sur le tapis ?! Ça ne m'étonnerait même pas tiens… Oh mais il fait quoi là ?! Non attendez, je rêve pas, il... ? Je suis tellement surpris par son geste, je suis pris au dépourvu. Au moment de réaliser, je le repousse violemment « Sois pas mauvais perdant, t'es pas le premier à me sous-estimer. » « Je me sens pas bien, je crois que je vais vomir » Je plaisante pas, je me sens sale. Eurk, c'est dégueulasse, je sais même pas où sa bouche a traîné avant. Tout compte fait, laissez tomber, je veux pas savoir.

« Et puisque tu le propose si gentiment... Après toi mon joli. Marilyn nous attends au coin de la rue. » Il va me les briser jusqu'au bout, hein ? Il veut enfoncer le clou encore un peu plus ? Ça tombe bien, il devait me rester encore un peu de fierté quelque part, autant la réduire en miettes aussi. Après tout, quand on a commencé quelque chose, autant aller jusqu'au bout, pourquoi s'arrêter ? Dans un ultime regard assassin, je pars chercher mes clés posées sur le comptoir. Évidemment que je viens avec lui, il est hors de question que je le laisse vagabonder à sa guise dans cet entrepôt. Je retourne vers Graham. Il a toujours ce sourire énervant collé au visage. Je dois encore le supporter pendant une vingtaine de minutes, si je craque pas avant. Je passe en dernier pour refermer la porte de l'appartement et on descend pour aller à sa voiture. J'ai rien à dire sur sa voiture, je la trouve moche, c'est tout. Sans compter les innombrables papiers de bonbons sur le siège passager. Finalement, on prend la route, lui, continuant de sourire comme un demeuré et moi, prostré dans mon silence.

Après un voyage qui me semble durer des heures, on arrive finalement à l'entrepôt. Je lui dis de se garer dans une petite ruelle aux alentours et qu'on continuera à pied. On fait le tour de l'entrepôt. Déjà, parce que c'est plus court et aussi parce que j'ai pas spécialement envie que les gars à l'intérieur me voient céder aux caprices de cette diva. J'ai toujours une réputation à tenir et rien que de venir ici avec Graham va me poser des problèmes plus tard. C'est pour ça, plus vite on rentre, plus vite on sera ressortis. Je me faufile par le trou du grillage et j'attends que Graham passe à son tour avant de le remettre. On arrive à une petite porte, à l'abri des regards. Je dois forcer un peu la poignée avant d'arriver à l'ouvrir et finalement, on pénètre à l'intérieur. Il y a une autre salle à quelques mètres et à l'intérieur trône sur une table son ordinateur et sa chaîne hi-fi « Voilà, tu peux vérifier l'état, si ça te chante » Mais ne prend pas trop ton temps non plus.

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There once was an evil, evil man

Graham ξ Aidan

On ne peut pas dire que tout se soit passé exactement comme prévu. Je n'avais, en effet, pas prévu de menacer aussi ouvertement l'autre tache. Mais, hey, on récolte ce que l'on sème. Niall l'avait forcément mit au courant que je pouvais me montrer sensible sur certains points. Bon, mon meilleur ami n'était toujours pas au courant pour Lester mais il m'avait vu perdre mon sang froid pour bien moins que ça de toute façon.

Donc non, je n'avais aucun regret. Et même, je m'amusais follement. C'était presque à se demander pourquoi je n'étais pas venu plus tôt. Ah oui, c'était la merde pour un peu tout le monde ses derniers temps. Au temps pour moi.

La réaction du mutant à mon baiser m'arracha un gloussement amusé, avant qu'on ne se mette tout les deux en route dans le silence. Et je dois bien admettre que sous l'amusement et la joie d'avoir pu lui rabattre correctement son caquais, j'avais hâte de retrouver mes filles. J'avais du déménager en quatrième vitesse après que les fédéraux me soient tombés dessus et j'avais déjà du laisser quelques un de mes appareils derrière moi. Mon nouvel appartement me semblait bien vide maintenant. Et nul doute que retrouver Carmen et Candy me fera du bien.

Un fois devant ma voiture, je laissais ma main courir sur sa carrosserie avec un petit sourire, lui demandant de se déverrouiller et de se décapoter. Un nouveau sourire ravis étira mes lèvres alors que je prenais place derrière le volant d'un bond, chassant vaguement d'un revers de la main les emballages de bonbons qui trônaient sur le siège passager. Et bientôt, Pàdraig était assis à coté de moi. Je lui lançais un sourire amusé avant de nous mettre en route.

De toute évidence, il n'avait pas envie de parler. C'était tout aussi bien ainsi. Ça le regarde s'il veut ressasser. Pas mon problème. Je me contentais donc d'allumer la radio. Je ne pus retenir un fou rire quand, à un feu rouge, la radio se mit à jouer Fuck you de Lily Allen. Un regard à ma gauche m'apprit que mon passager ne trouvait pas vraiment la blague à son goût.

« Quoi ? Avoue que c'est drôle. Et totalement de circonstance. Non ? T'as pas d'humour mec. »

Un regard noir me répondit et toujours aucun mot ne sortait de sa bouche. Je me contentais donc de hausser les épaules en riant doucement, me remettant en route pour l'endroit qu'il m'avait indiqué. Alors qu'on approchait finalement de notre destination, j'ordonnais d'une pensée à Marilyn de remettre son capot en place. Le quartier n'était pas très bien famé et je ne comptais pas procédé à un échange entre ma voiture et mes deux filles kidnappées.

Je me garais et verrouillais la voiture, suivant Aidan dans cet entrepôt tout pourris, priant à moitié pour qu'il ne soit pas suffisamment stupide que pour tenter quelque chose contre moi maintenant qu'il m'avait amené à l'écart de tout. Mais s'il s'en prenait à moi, il devrait en répondre à Niall, et je ne suis pas vraiment sur que ce type ait les couilles de le faire. Donc je le laissais me guider au travers le grillage puis à l'intérieur.

« Voilà, tu peux vérifier l'état, si ça te chante »

Et voilà, elles étaient là. Carmen et Candy. Je poussais un soupir de soulagement avant de dépasser le mutant qui avait mené la marche jusqu'ici, rejoignant mes filles en quelques foulées. Et si elles avaient un problème ? Et si ses hommes les avaient trop chahutée et que l'une d'entre elle était brisée ? Je les retaperais bien sur. Mais il n'empêche que la pensée n'a rien de rassurant. Sans plus de cérémonie, je posais une main un peu hésitante sur l'ordinateur portable et presque immédiatement un large sourire étira mes lèvres et je m'accroupis devant la table pour que mes yeux soient à la même hauteur que le petit appareil.

« Hey ma jolie, je suis de retour. T'as du avoir horriblement peur avec les méchants monsieur mais je suis là, ça va aller. »

Un petit rire nerveux glissa hors de mes lèvres et mon autre main alla à la rencontre de Carmen et je ris un peu plus fort. Elles allaient bien toutes les deux. J'aurais bien passé ma main dans mes cheveux de soulagement, mais je ne parvenais pas à ôter mes mains de mes deux appareils, trop heureux de les retrouver toutes les deux en un seul morceau. Alors je restais là à rire tout seul, laissant mes doigts glisser le long des lignes familières de mon ordinateur portable et de ma chaîne hi-fi.

Au bout d'un moment, je finis cependant par me rappeler que je n'étais pas seul dans cette pièce. Je calmais mon rire du mieux possible avant de tourner la tête vers Aidan, reprenant un air sérieux, mon regard accrochant celui de l'autre mutant. Je ne pris même pas la peine d'essayer de savoir ce qu'il pensait de tout ça : je n'en avais rien à faire. Personne ne pouvait vraiment comprendre de toute façon, hormis un autre technopathe. Et jusqu'alors je n'en avais jamais croisé aucun donc...

« Hey. Merci de les avoir gardée intactes. »

Mais ce petit moment d'honnêteté fut bien vite terminé alors qu'un nouveau sourire glissait sans effort sur mes lèvres. L'une de mes mains lâcha finalement Carmen pour agripper le bord de la table. Je me penchais en arrière, ne me retenant qu'avec la main pour pouvoir pivoter légèrement et faire face à Pàdraig.

« Tu m'aide à charger Carmen dans le coffre de Marilyn hein ? »

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« Hey ma jolie, je suis de retour. T'as du avoir horriblement peur avec les méchants monsieur mais je suis là, ça va aller. » Je pensais qu'il le faisait exprès ou que c'était un rôle qu'il se donnait mais non, il est vraiment comme ça. Il est dingue. Je peux comprendre qu'un technopathe entretienne une autre relation avec ses objets électroniques mais là, ça tourne au malsain. On devrait lui dire, je pense, que ce ne sont que des machines. Ça va lui faire un choc mais bon, ça commence à devenir grave. Le rire nerveux qui lui échappe confirme ce que je pensais, il a les fils qui se touchent. Un comble pour un technopathe.

« Hey. Merci de les avoir gardée intactes. » Wow. C'est moi ou il vient de me remercier là ? J'aurais du l'enregistrer tiens, pour le ressortir quand il ouvrira trop sa gueule. Pour le coup, ça m'a vraiment surpris, surtout venant de sa part. Surtout après ce qu'il s'est passé… Il serait parti comme il est venu que ça aurait été pareil, voire mieux. Voilà, maintenant, on est quitte alors, j'attends plus qu'une seule chose, c'est qu'il dégage avec ses affaires loin de cet entrepôt et ne se revoit pas avant un bon bout de temps. Jamais, ce serait le top mais bon, on ne peut pas tout avoir.

« Tu m'aide à charger Carmen dans le coffre de Marilyn hein ? » Ouais, bien sûr, si ça peut te faire partir plus vite. Pourquoi pas ? Après tout, c'est vrai, j'ai tellement de temps libre à consacrer à la petite copine de Niall, je peux au moins faire ça. Putain d'emmerdeur. Boudeur, je le suis jusqu'à la voiture, la chaîne hifi dans les bras. C'est pas possible, j'avais pas souvenir que ce truc pesait aussi lourd. Je la dépose sans ménagement dans le coffre, ignorant royalement les potentielles remarques de Graham. Je referme le coffre et j'ouvre la portière côté conducteur, non sans une petite révérence tout ce qu'il y a de plus exagérée. Une petite remarque sarcastique m'échappe « Je voudrais pas te retenir plus longtemps, t'as sûrement des tas de choses à faire » C'est plus fort que moi, il faut que je joue avec le feu. Ça va me retomber dessus un jour, ça a bien failli tout à l'heure. A croire que ça ne m'a pas servi de leçon. Je referme la porte derrière lui et c'est non sans un profond soulagement que je le vois partir, lâchant au passage un petit « Connard »

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» Mike Walter-There is no good and evil