« Ah bah merde alors… » Le silence recouvrait la ruelle alors que le mercenaire observait le cadavre en face de lui, un poil contrarié.
Notre contrat a réussi à se faire buté par quelqu’un d’autre ? Ca l’fait clairement pas ça. Si ça s’apprends, ça va détruire notre putain de réputation non ? « Ouais, donc, faut faire comme si c’était bien nous. On fait péter le corps et on en parle plus. Mais avant… » Le mercenaire monta à califourchon sur le cadavre et s’accroupit dessus. Ses mains trouvèrent le tissu poisseux de sang, tachant ses gants. Il tira le torse du corps à lui. La tête ballota, sans vie. Il en fallait cependant plus pour retourner le cœur de Deadpool.
Il le secoua un instant.
« Chier, il a bel et bien canné. » Bah, mission accomplie non ? Prends sa tête, c’est tout ce qu’on te demandait. Un long soupire déçu s’échappa de derrière le masque rouge et noir.
« Franchement, c’est une pitié de voir ça. Même les honnêtes mercenaires doivent commencer à courir après leur proie maintenant. C’est une pitié. De mon temps, on respectait les contrats des autres ! Il y avait un respect dans cet univers ! Plus aucune sécurité de l’emploi. » Il commença à gifler en boucle le cadavre de sa cible.
« Ça c’est pour t’être fait choper par quelqu’un d’autre ! Tu savais pas m’attendre avant de crever ? Ta maman t’a jamais appris la politesse ? »Cette scène lamentable dura un moment et finalement, il se releva, un peu moins mécontent. Il dégaina l’un de ses katanas et, dans cette ruelle sombre et morbide, il décapita sa victime.
Merde. Quoi ? On a oublié de prendre un sac pour transporter la tête non ? Nan, souviens toi, on l’a mit dans notre poche en partant. C’était pas notre faux masque de Spiderman ? Oui, pourquoi ? Nan rien, c’est marrant comme idée.Deadpool sortit donc le masque subtilisé de sa poche et y rangea subtilement la tête découpée.
Personne se doutera que c’est une tête comme ça ! Il arborait fièrement son ‘sac’ improvisé quand il entendit des coups de feux derrière lui. Il se retourna et s’approcha de l’avenue principale où déjà des civils criaient. Il soupira en voyant les voyous se frayer un chemin à travers la foule. Pourquoi ils étaient là ? Il ne le savait pas.
A vrai dire, j’m’en fou un peu. Ca rentre pas dans notre contrat ce genre de choses…Alors, comme le parfait enfoiré qu’il est, il observa. Il accepta juste de se prendre une balle ou deux pour protéger un gamin mais ce fut tout. Il n’était pas un super héros mais un mercenaire. S’il n’était pas impliqué et qu’on ne le payait pas, il ne s’en mêlait pas. Enfin, jusqu’à ce qu’il entende les sirènes des flics.
Faudrait mettre les voiles là non ? Une femme cria en reconnaissant le masque de Spiderman dans sa main et là, ce fut le début du chaos.
A la fin de l’histoire il faut retenir plusieurs points. Premièrement, Deadpool est un crétin.
Ne me sous-estime pas ! Je suis le plus gros crétin du monde ! Ensuite, mettre une tête décapité dans un masque n’est pas vraiment le meilleur moyen de cacher une tête décapité. Et encore moins d’être discret en la déplaçant. Ça peut vous créer des ennuis avec la police. Troisièmement, le mercenaire a été forcé de rejoindre la bataille pour montrer sa bonne foi, réduisant en tartare les criminels s’étant crus dans les Blues Brothers. Quatrièmement, étriper des gens en face des policiers pour les protéger ne prouve pas réellement que vous êtes innocent quant à la possible mort d’un super héros par décapitation.
Cinquièmement, mangez bien cinq fruits et légumes par jour.Résultat des courses, Wade était couvert de sang, assit en tailleur sur le toit d’une voiture de flic en faisant mine de bouder. Les pauvres flics essayaient de maîtriser le mercenaire fou qui refusait de se séparer de sa tête décapité. Se téléporté aurait suffi mais, de loin, il voyait une silhouette qu’il connaissait.
J’ai deux katana, un AK-47 et encore 5 grenades avec moi. Qu’ils essayent seulement de me passer les menottes.Il se releva et sauta du toit de la voiture. Plus pour la frime qu’autre chose, il bidouilla à son téléporteur pour arriver juste à côté de la jeune journaliste qui l’avait interviewé par le passé.
« Al’y jolie ! T’as entendu parler de moi alors tu t’es dit que tu devais absolument venir me voir parce que je suis tellement beau, charismatique et que tu me veux dans ton lit hein ? » Il y eut un bref instant de blanc avant que le mercenaire ne remarque la peau blanche du visage de la journaliste et son regard braqué sur les tas sanglants qu’il avait laissé derrière lui.
« Al’y jolie ? Tu vas bien ? T’inquiète, j’ai rien. Et c’était des trouducs, ils m’ont bousillés ma tenue ! Regarde ! » Et il leva son bras tenant la tête masquée pour désigner un trou qui avait été fait dans son costume lors de la fusillade.
Code by Silver Lungs
Accueil 
