Undercover [Licorne / Ant- Man]

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Mes fourmis m'ont laissé tomber, j'aurais du me douter qu'elles n'étaient pas faites pour les relations stables... Je ne peux juste pas les laisser partir comme ça, pas quand c'est une disparition aussi louche. J'ai pris quelques jours pour faire le lien avec un phénomène récent d'animaux esquivant New- York, comme lorsqu'une tempête ou une catastrophe écologique pointe le bout de son nez. Si c'est un truc comme ça qui menace de nous tomber dessus, il est d'autant plus indispensable que e retrouve mes acolytes préférés. Mais voilà, ça fait des semaines que je bosse dessus et pas moyen de trouver la moindre information valable. J'en ai marre des théories loufoques sur internet, même Hank ne sait rien là- dessus. Je suis en train de devenir fou.

C'est pour ça que je me décide à faire quelque chose d'autres pour quelques temps, il faut que je me concentre sur autre chose, pour évacuer le stresse qui doit sûrement bloquer ma vue à quelque chose qui m'a échappé. Je me remets donc à la dernière affaire dont je m'occupais avec les fourmis: la traque d'une bande de voleurs de haut niveau. J'ai eu du mal à prouver leur existence, il m'a fallu déployer pas mal de mes chères amis pour ça. Elles ont surveillé le moindre recoin, filmé les transactions et les agissements plus ou moins louche de New-York. Il y avait bien sûr pas mal de délits de vols, arnaques et cambriolages, alors je m'en suis occupé tant que j'y étais. La majorité des criminels que j'ai arrêté agissaient pour leur propre compte.

Il m'a fallu patienter très longtemps avant de tomber sur l'organisation. Je n'ai pas arrêté la petite équipe qui avait agit, je me suis contenté de les suivre discrètement jusqu'à leur QG. J'avais prévu le lendemain de passer faire mon numéro, mais l'affaire des fourmis disparues me pris tout mon temps. Aujourd'hui, j'échange mon costume de Ant- Man pour celui de Scott Lang, afin de me présenter au chef de manière mystérieuse et insolente. Je dois avouer que j'ai chaud à l'intérieur, mais je réussis à maîtriser mon stresse pour rester naturel. Avec une telle méthode d'approche, Icare aurait facilement pu me tuer pour me faire taire... J'ai parié sur le fait qu'une organisation qui engage des gens talentueux et audacieux verrait mon audace comme une qualité plutôt qu'un défaut. Je crois avoir réussi à convaincre, puisqu'ils ont décidé de me donner ma chance.

Une semaine plus tard, je me retrouve derrière un restaurant chic, très tôt le matin, au point où l'aube ne risque pas d'apparaître avant une heure ou deux. Le chef d'Icare lui- même me supervise, trop d'honneur! Le plan est simple: entrer, remplacer l'une des machines par la nôtre, ressortir. Le soir même, des gens de l'organisation se feront passer pour des serveurs pour faire en sorte que les cartes bancaires des plus gros poissons passent par cette machine. Ma partie du plan est donc cruciale.

"Bon, tu ne me souhaites pas bonne chance, boss?"

Un sourire au coin en attendant sa réponse, je sors rapidement de la voiture pour me diriger vers la porte de service avec lui. Son rôle est de me faire entrer, le mien fut d'améliorer la machine et sera de l'installer. J'attends donc qu'Aidan ouvre la porte extérieure, avant de le suivre de près pendant qu'il ouvre les suivantes jusqu'à la pièce en question.

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Scott ξ Aidan

Il est louche, le nouveau. Je le sens pas. Son petit numéro a peut-être pris avec les autres mais moi, ça marche pas. Je fais ce métier depuis trop longtemps pour savoir quand quelqu’un me ment. Ce Scott Lang est plutôt doué. Peut-être trop pour être encore un anonyme. Pour avoir l’esprit serein, j’ai fait quelques recherches et le monsieur est tout sauf un débutant. Je trouve ça étrange qu’un gars comme lui cherche une organisation au lieu de continuer en solo. Même si ça fait quelques temps qu’on entendait plus parler de lui. Non, c’est évident qu’il n’est pas là pour ce job. Un indic ? Ça me ferait bien chier, on fait pourtant très attention à ne laisser aucune trace derrière nous. Théoriquement, on est intraçable. Lux et moi s’en assurons personnellement et si jamais il y a des problèmes, on les règle soit en interne soit sous couvert de la loi. Décidément, ce mec m’intrigue. Peu importe les raisons de sa présence, ça me plaît pas et ce mec va avoir des comptes à rendre.

On en a discuté avec Lux et elle partage également mes soupçons. On ne peut pas le laisser plus longtemps en contact avec Icare tant qu’on ignore ses véritables intentions. C’est trop dangereux. Je ne mettrai pas mon organisation en péril pour les beaux yeux de Scott. Notre première rencontre a eu lieu dans un entrepôt secondaire, un comme on en utilise des dizaines. J’accueille rarement les nouveaux dans nos lieux sensibles. Pour éviter ce genre de problèmes, évidemment. Il se trouve que j’ai bien fait.

Une mission de routine, la même que j’avais proposé à Niall, il y a quelques mois de ça, quand on ignorait encore tous les deux qui l’autre pouvait bien être. De sacrées retrouvailles, d’ailleurs. Tout en violence. On se trouve derrière un restaurant huppé au cœur de Manhattan. J’ai pratiquement pas dormi de la nuit, j’avais l’esprit trop occupé par le cas de Scott. N’arrivant pas à trouver le sommeil, j’ai continué mes recherches, téléphoné à des gens -qui n’ont pas spécialement apprécié ce réveil nocturne- avant de finalement m’endormir sur mon clavier. Je suis arrivé légèrement en retard d’ailleurs. D’habitude, lorsque je m’endormais sur mon clavier, je me faisais réveiller par Niall mais maintenant qu’il a son appartement, c’est fini. Appartement que je ne cautionne toujours pas, d’ailleurs. C’est un véritable trou à rat, je comprends pas qu’il préfère dormir là-bas alors qu’il possède une chambre ici. Il sait pourtant qu’il est le bienvenue. Abruti trop fier.

« Bon, tu ne me souhaites pas bonne chance, boss ?
- T’as pas l’air d’en avoir besoin »

Je sors de la voiture et je crochète la porte extérieure, puis, je nous fais entrer à l’intérieur. D’habitude, je ne viens même pas pour se genre de mission mais lui, je ne veux pas le lâcher d’une semelle. S’il fait, ne serait-ce qu’un mouvement de travers, je lui saute à la gorge. Mais rien de suspect, il fait exactement ce qu’on lui à dit de faire et on ressort aussi vite qu’on est rentré. Fais chier. Rah, tant pis, je ne le laisse pas filer, il va cracher le morceau, et tout de suite. J’ai pas le temps d’attendre qu’il fasse un faux pas. Une fois dehors, je lui fous une droite puis je l’attrape par le col pour le plaquer contre le mur.

« Bon écoute, j’en ai marre que tu me prennes pour un con alors, tu vas cracher tout de suite le nom de celui qui t’envoie et ce qu’il veut. Essaye pas de me mentir, des gens ont essayé et ils ne sont plus là pour en parler »

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Aidan a l'air tendu, me dîtes pas qu'il a peur? Non, ça doit être autre chose mais quoi? J'ai pas vraiment de creuser la question, c'est déjà à moi de jouer. Je sors le matériel de mon grand sac et installe rapidement la machine avec une extrême prudence. Je veux faire bonne impression, il n'est pas question de gâcher ma couverture. Nous sortons aussitôt, sans aucun incident... Ou presque.

"C'était du super boulot, boss! On devrait faire ça plus sou..."

Un coup de poing en traitre me coupe la parole, je vois des étoiles, ce qui est très approprié la nuit. Si seulement il n'y a pas cette douleur qui l'accompagne, ça serait très beau. Je me fais ensuite brutalement plaquer un mur, me coupant presque le souffle. Tant de violence... J'en aurais trop fait? Je suis un idiot, tout le monde sait que les gens trop bons dans leur domaine attirent la méfiance. Je ne dis rien pendant que Aidan me balance ce qu'il a sur le coeur, toute sa méfiance refoulée ressort sous forme d'un interrogatoire musclé. Il veut un nom... Que dois- je dire pour le tranquilliser? J'affiche une expression circonspect, montrant mon trouble le plus total.

"Je t'ai tout dit quand je suis arrivé: j'ai utilisé mes contacts pour vous trouver, je peux pas en dire plus, tu peux le comprendre!"

Il est impossible qu'il le comprenne, il serait un mauvais leader sinon. Je dois trouver un autre moyen d'échappatoire, mais rien ne me vient. Pas le choix, je vais devoir jouer le jeu, ça passe ou ça casse. Je dois me montrer crédible. Je repousse brutalement les mains d'Aiden qui s'écartent l'une de l'autre et en profite pour lui coller un pain sur la bouche. C'est le seul endroit où je peux frapper sans craindre de lui faire ni trop mal ni trop de dégâts. Je prends mon expression la plus frustrée, serrant les dents.

"Bordel, c'est quoi ton problème au juste!? J'ai fait ce que vous m'avez demandé, je vous ai même dévoilé ma vie privée et ça vous suffit pas!?"

Je lève les bras pour me mettre en garde, me préparant à encaisser un éventuel coup. Pas question que je me dévoile aussi vite, je dois encore avoir toutes les informations nécessaires.

"Je suis allé en prison pour avoir détourné de l'argent, BEAUCOUP d'argent! J'ai un master en électronique, il vous faut quoi de plus? Vous voulez pas non plus ma marque de caleçon? Je vais vous le dire tient, peut- être que ça te calmera: c'est hugo boss!"

J'espère avoir l'air le plus outré du monde, blessé dans mon estime et ma confiance en lui. C'est nouveau pour moi la comédie, enfin pas d'aussi poussée...

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Scott ξ Aidan

"Je t'ai tout dit quand je suis arrivé: j'ai utilisé mes contacts pour vous trouver, je peux pas en dire plus, tu peux le comprendre!" Un léger sourire étire mes lèvres avant de s’effacer presque immédiatement. « Quel genre de contact ? » J’aime pas quand on joue comme ça avec mes nerfs. Ce gars a définitivement un truc à cacher. Il peut pas en dire plus, hein ? Bah tiens, comme par hasard. Tu ne m’as donc pas tout dit. C’est vraiment pas de bol mais je vais certainement pas me contenter de ça. D’un coup, je me retrouve avec une douleur irradiant ma mâchoire. Je recule de quelques pas et je me masse la joue. Ce gars est suicidaire, il va regretter ce geste.

"Bordel, c'est quoi ton problème au juste!? J'ai fait ce que vous m'avez demandé, je vous ai même dévoilé ma vie privée et ça vous suffit pas!?"
- Non, ce n'est pas suffisant ! Je pense que tu sais très bien de quoi je veux parler.

Il commence à se mettre en garde. Ouais, tu fais bien. Ces années d’Aïkido vont enfin servir à autre chose que de me chamailler avec Niall. J’ai perdu assez de temps avec ce Scott Lang. J'ai aucune idée de ce qu'il fout là réellement mais toutes les hypothèses qui me viennent ne me plaisent pas.

"Je suis allé en prison pour avoir détourné de l'argent, BEAUCOUP d'argent! J'ai un master en électronique, il vous faut quoi de plus? Vous voulez pas non plus ma marque de caleçon? Je vais vous le dire tient, peut- être que ça te calmera: c'est hugo boss!
- Tu frappes ton supérieur et tu te fous de sa gueule. Des gens se sont retrouvés dans de très gros ennuis pour moins que ça. »

Je n’en dis pas trop. Si comme je le soupçonne, ce Scott est un indic, on va éviter de donner des détails. Je fais quelques pas avant de me mettre moi aussi en position de garde. Très bien, ça va se régler de la manière forte. Je feins un coup de poing mais je lui donne un coup de genou dans l’estomac qui le plie en deux. Je balaye ses jambes d’un mouvement sec et il se retrouve à terre. Sans le quitter des yeux, je sors mon arme à feu que je pointe directement sur sa tête. C’est plus une assurance qu’autre chose, j’ai pas réellement l’intention de lui tirer dessus. Seulement, s’il bouge trop, je n’hésiterais pas à toucher un point non vital. Je commence à en avoir ras-le-bol de ses conneries.

« Je te conseille de me dire les raisons exactes de ta présence ici ou c’est ta fille qui en paiera le prix. » Ça ne me dérangerait pas. Je n’ai qu’un seul coup de fil à passer et la maison sera mise à sac et je suis sûr que ce cher Scott le sait. De l'autre main, je sors mon téléphone, un faux sourire désolé sur les lèvres « Ce serait vraiment dommage que ce soit encore ta fille qui subisse les conséquences de ta connerie. Donc Scotty, t'es gentil, tu balances tout et peut-être qu'il n'arrivera rien »

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Je lui ai rendu son coup, je n'ai pas l'habitude de m'en prendre sans raison, sans rendre. A part si c'est une fille et plutôt jolie... Il a cherché ce pain, maintenant, je sens que je ne vais plus pouvoir m'en sortir. J'ai pris un gros risque en m'infiltrant, encore plus en rendant coup pour coup, mais je peux peut- être réduire les dégâts. C'est ce que je crois tout du moins jusqu'à ce que je me prenne un coup de genou et me retrouve brutalement au sol. Un canon apparait juste au- dessus de mon visage, au moment où je me prépare à me jeter sur mon adversaire enragé. Il a définitivement cédé à la pression, j'aurais du vérifier que le boss est aussi maître de ses émotions que je le croyais. Il est en train de cracher tout ce qu'il a sur son coeur, sans avoir aucune preuve de ce qu'il avance, seulement des doutes. C'est un type instinctif, je ne m'en doutais pas.

Le regard qu'Aidan me lance est des plus explicites, il n'hésitera pas à me tirer dessus. Mais je ne peux pas non plus lui révéler quoi que ce soit. Je serre les dents en gardant le silence, qu'il fasse ce qu'il veut de moi, je serai une tombe. Je l'entends me conseiller de dire les raisons de ma venue sans desserrer les dents, jusqu'à ce qu'il parle de ma famille de manière menaçante. Mes oreilles sifflent soudainement, j'ai l'impression de tomber dans un gouffre, d'avoir une sorte de vertige... C'est la colère.

"Si tu oses ne serait- ce que toucher un seul de ses cheveux..."

Mes yeux à eux seuls expriment toute la rage qui s'accumule, l'impression que je pourrais tuer l'homme en face de moi. Aidan enchaîne en appuyant sur mes erreurs passés. Il n'aurait jamais du me provoquer sur ce terrain- là, il le saurait s'il avait un enfant. Ou il n'a pas vu Taken. J'aurais voulu ne pas l'utiliser de cette manière à cause de la dangerosité du sérum, mais je n'ai plus le choix. J'enclenche le rétrécissement avec l'écran accroché à mon avant- bras pour disparaître, avant de retrouver ma taille normale derrière lui. Dès qu'il se tourne vers moi en tendant ses bras, je dévie le bras tout en manipulant ses mains pour récupérer l'arme, avant de la lui retourner. Je recule de quelques pas et vise son front. C'est à mon tour de montrer toute ma détermination à lui tirer dessus avec mes yeux et mon expression, mais avec bien plus de radicalité que lui puisque je serais bien capable de l'abattre à cet instant.

"Dis à tes hommes de s'éloigner de la maison de ma fille, et je te conseille de l'oublier. Tu as dix secondes pour appeler, je commence à compter à partir de maintenant. Un... Deux..."

Je me suis découvert en utilisant le sérum, il m'y a forcé. Ma couverture est définitivement fichu, il sait qui je suis, il ne peut pas l'ignorer. Que faire? Je garde en joue en comptant, tout en y réfléchissant.

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