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 welcome to Burlesque ft Elektra

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MessageSujet: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptyMar 25 Oct - 17:54


❝welcome to Burlesque❞
ft Elektra  
Des rideaux de velours rouges, des tables à la décoration des plus raffinée, une scène baignée dans la lumière des divers éclairages présents, un orchestre à ses côtés, et un bar caché dans le fond où les âmes en peine viennent trouver réconfort ; voilà ce qu’est le Burlesque. Un cabaret d’un certain standing, mais aux activités magiques plus que douteuses. Des représentations chaque soir, et des transactions illégales derrière un rideau de perles. Le ciel s’assombrit, la nuit tombe peu à peu, il est l’heure de ranger son costume de perfection pour plonger dans l’excès, l’exubérance. Lentement, d’un pas assuré, je glisse entre les différentes tables, vérifiant ainsi que tout est en place avant l’ouverture. Mes filles, mes protégées, sont en pleine préparation. Minutieuse, sévère, le moindre faux pas m’hérisse, et la punition ne tarde jamais à s’abattre. Lorsque l’on est propriétaire d’un tel lieu, l’exigence est de rigueur. Une nappe légèrement froissée attire mon regard aguerrit, d’un léger geste de la main je préviens mon assistant, qui s’en charge aussitôt. On ne m’a jamais reproché ma dureté quant à la gestion du Burlesque, une bonne chose. Après plusieurs vérifications, et une répétition générale, je décide de m’isoler dans mon bureau avant que les premiers clients n’arrivent. La foule, très peu pour moi. Une à une, je monte l’escalier menant à mon petit jardin privé, mon havre de paix. Mes talons claquent avec fermeté sur les marches, faites en fer forgé. De nombreuses arabesques sont dessinées sur les entres-marches et la rampe. Arrivée dans le bureau, je laisse la porte claquer derrière moi, profitant de la vue que j’ai sur la salle d’ici, grâce à la grande baie vitrée. Toujours garder un œil sur ce qu’il se passe. J’y perçois mon reflet, léger et étrangement gracieux. Cette longue robe rouge moule beaucoup trop mon corps à mon goût. Une moue déforme brièvement mes lèvres, avant de prendre place à mon bureau. Combiné en main, je donne enfin mon autorisation pour l’ouverture des portes. Une queue s’est déjà formée sur le trottoir, signe d’une affaire fleurissante. Il est temps pour moi de m’occuper de quelques papiers, et de laisser ces êtres éphémères profiter pleinement du show. Les minutes s’écoulent, la musique commence à résonner, à donner une ambiance des plus sensuelle, incitant au péché. Je l’ignore, le bruit de la plume de mon stylo grattant inlassablement sur les feuilles étant bien plus audible. Ma tranquillité se retrouve rapidement perturbée par l’apparition de mon assistant, m’informant qu’une jeune femme souhaite me voir, me questionner à propos de mes activités, sur les plus douteuses bien évidement. Je souris légèrement.

Fais-la monter.

Un client potentiel, ce n’est pas à prendre à la légère. De nouveau seule, je me décide à quitter mon bureau, pour me poster devant la baie vitrée, et tenter d’apercevoir cette fameuse jeune femme. Un teint légèrement halé, de longs cheveux d’un noir ébène et un regard riche d’histoire. Intéressant. Une étrange sensation m’envahit à son approche. Ma mâchoire se crispe quelques secondes, une profonde douleur émane de cette femme, je ne peux que la ressentir. J’inspire profondément, prenant finalement place dans un fauteuil, subtilement placé dans un coin de la pièce, à l’abri des regards. Jambes croisées, et déterminée à savoir ce qu’elle attend de moi, je patiente sagement, avant d’apercevoir la porte s’ouvrir enfin. Un sourire étire mes lèvres, il n’est ni chaleureux, ni froid, juste de circonstance.  

Bienvenue au Burlesque. Que puis-je faire pour vous ?

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MessageSujet: Re: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptySam 29 Oct - 2:20


   
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Korra & Elektra
   

   
Welcome to Burlesque

   
Strange est hors course, alcoolique, déprimé, seul entouré des bébés hurleurs et de son domestique/ami/nourrice. Il avait fini par lâcher le prénom de Korra. Une femme peut être assez puissante pour l’aider face à son petit problème. La chance fit que cette femme possédait en ville un établissement, un cabaret. Un lieu dont elle avait entendu parler dans son ancienne vie, sans jamais l’avoir fréquenté. Un lieu où il fallait être habillé pour l’occasion. Il y a longtemps qu’Elektra ne s’est plus soucié de ce genre de considération. De missions en fuites, elle n’avait pas vraiment pris le temps de songer à sa garde-robe. Il y’a une époque où cela avait un peu compté, les plaisirs vains d’une enfant gâté. Aujourd’hui elle n’avait plus rien. Ses saïs et ses tenues de combats. Un emplacement au cimetière. C’était idiot mais n’avoir rien à se mettre l’obligea à faire face à sa ridicule situation. Elle n’en fut pas abattue, simplement désagréablement consciente. Aucune des planques de La Main n’était plus sure pour elle. Elle louait une chambre d’hôtel, sous le nom d’une société qui n’avait d’existant que le compte en banque, dans sa penderie il n’y avait que des frusques pratiques, un mot qu’elle abhorrait pourtant.

C’était pas tous les jours qu’on se rendait dans un cabaret demander une solution définitive à une prophétie apocalyptique et qui résidait en une chose très simple : une stérilisation. Oh pas normale, elle avait essayé de voir un véritable médecin, il était mort avant d’avoir pu la saluer. La Bête n’était pas stupide. Cependant aujourd’hui Elektra arrivait à tenir le démon en respect, un minimum, à lui fermer ses pensées, à se cacher à lui. Elle l’entend ramper, elle le sent chercher non sans une certaine délectation. Alors ce jour réclamait une robe, beaucoup trop cher et d’un rouge profond. Le rouge a toujours été sa couleur. Et c’est ainsi qu’elle se présenta aux portes du cabaret, apprêtée comme elle ne l’avait plus été depuis sa mort, soigneusement maquillée, joliment coiffée, vêtue d’une soie sanguine qui épousait son corps fin, ses formes ciselées dans la violence. Et pour rehausser le tout, des talons aiguisés et dont le bruit était étouffé par le velours du lieu.

Elle était entrée sans difficulté. Le burlesque était un cocon fait d’alcôve dérobée. Un endroit qui appelait à la sensualité, aux demi-vérités à l’interdit. Elektra n’était pas là pour ça et elle prit quelques instants pour regretter de n’être pas venue se perdre en ce lieu de son vivant. Quelques mots échangés avec un barman, un verre de tequila où tremper ses lèvres carmines, puis vint à sa rencontre un homme au regard vif. Il la fixait comme pour déterminer quel problème elle pouvait être. Elektra sourit en demandant si elle pouvait rencontrer Korra, elle avait quelques questions, sans se départir de son sourire et en assurant venir de la part de Stephen Strange. Nom magique s’il en est qui fait vaciller le zélé homme. Un moment et il revint pour lui proposer de la suivre le long d’un élégant escalier, Elektra laisse flotter sa main le long de la rampe, elle a abandonné son verre sur le comptoir.

C’est étrange, elle ressent une certaine appréhension.  Elle s’avance pourtant dans la pièce. Il y a au fond une baie vitrée qui offre un regard sur le dessous et ce n’est que lorsque son hôte parle qu’elle se tourne vers elle. Assise dans un fauteuil, elle a la prestance d’une reine. Elektra l’observe sans s’en cacher, c’est une très belle femme au regard ancien. Elle s’avance un peu. « Bonsoir. Stephen Strange m’a indiqué cette adresse car j’ai un problème qu’il est dans l’incapacité de résoudre. » Parce qu’il ne veut pas, parce qu’il ne peut pas, Elektra s’en fout. « Le sorcier suprême traverse une mauvaise passe » ironise-t-elle à demi-voix « et j’ai besoin d’une aide magique. » Question de vie ou de mort. Sa vie et sa mort et sur un plus long terme celle  de l’humanité. De la petite pochette de soirée qui pendait négligemment à son épaule elle extirpa les feuilles déchirées d’un antique manuscrit qu’elle lui tendit, lui laisse un peu de temps pour lire tout ce qu’il y avait à savoir sur cette maudite prophétie. Quand elle releva finalement les yeux, Elektra se désigna presque paresseusement d’un geste de la main « 黒空です。» Puis elle rabattit sa main sur sa hanche avant d’ajouter « Et je veux une stérilisation irréversible. »

   
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MessageSujet: Re: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptyDim 6 Nov - 18:35


❝welcome to Burlesque❞
ft Elektra  
Une femme au charme enivrant, aux traits anguleux, et à la chevelure ébène pénètre dans la pièce. Un ressentiment étrange me brûle de l’intérieur, bien trop puissant pour le refouler, mais mon sourire reste intact. D’un léger signe de tête, j’ordonne à mon assistant de quitter les lieux, afin d’avoir plus ample d’intimité avec ma cliente. Une proximité nécessaire. Une fois cela fait, mon attention se porte de nouveau sur cette charmante créature. Le nom qui s’échappe de ses lèvres me surprend. Mon corps se raidit. Voilà bien de longues années que le prénom de Stephen ne m’était parvenu aux oreilles. Mon sourire s’efface, faisant place à une certaine dureté. Je quitte mon trône de velours pour m’approcher d’un lieu beaucoup plus rassurant, recelant de nombreux joyaux capables de vous déconnecter de la réalité avec une telle aisance que vous en devenez rapidement accroc. Bouteille de whisky en main, je vide une légère partie de son contenu dans un des nombreux verres élégamment exposés sur le minibar, puis dans un deuxième. L’alcool est l’un des nombreux vices dont je ne peux me passer. Lorsque les années s’écoulent et que l’on reste figé à tout jamais dans un tel engrenage, il n’y a que lui pour vous couvrir de son étreinte rassurante, brûlante et hypnotisante.  Le précieux liquide se retrouve prisonnier d’une cage de cristal, je l’observe se débattre quelques instants contre les parois, se répandre, avant de me tourner de nouveau vers cette troublante inconnue. Je pose l’un des verres sur mon bureau, à portée de main selon son envie de partager ou non cet exquis breuvage. Au même instant, un vieux papier, portant la douloureuse marque du temps est tendu dans ma direction. Cela attise ma curiosité. De ma main libre, je me permets de le prendre, essayant de lire, déchiffrer l’écriture qui y est apposée. Une prophétie donc. Et pas des plus joyeuses. Si le Sorcier Suprême n’a pu la déjouer, pourquoi l’envoyer vers moi ? Je ne pense pas être beaucoup plus puissante que cet idiot. Notre magie est bien différente. Peut-être a-t-il plus important à faire que de sauver l’humanité, comme cherche une compagne de nuit. Après autant d’années sans croiser sa route, je ne sais si la maturité a enfin décidé de le frapper ou non. Un sourire étire finalement mes lèvres, brisant un instant ce masque de glace. C’est une requête forte intéressante.  Moins que la seconde émise à l’instant par cette jolie brune. Je relève les yeux vers son visage, légèrement surprise.

Généralement on me demande le contraire. Mais je vais voir ce que je peux faire.

Je lui rends ce morceau de manuscrit, avant de boire d’une traite, le contenu de mon verre. Le liquide acre me brûlent la gorge, m’arrache un violent frisson, et réveille mon esprit. Je ne peux refuser de l’aider, la pauvre se retrouverait dans une impasse. De plus, son problème est bien trop important pour passer à côté sans s’en soucier. Je pose le verre vide sur le bureau avant de retourner vers le fauteuil, jetant un rapide coup d’œil en direction de la baie vitrée pour vérifier que rien ne perturbe le spectacle. Cette soirée s’annonce longue et éprouvante. Cela faisait longtemps qu’un tel challenge ne m’était pas proposé.

J’espère que vous n’êtes pas attendu ailleurs. J’accepte de vous aider, mais par contre cela ne se fera pas en une seule fois. Pour notre première rencontre, on va simplement se contenter de votre désir de stérilisation. Mais avant cela, je dois m’assurer que vous êtes sûre de cette décision, car ma magie n’est pas réversible. Pour votre souci de prophétie, je dois encore consulter quelques manuscrits et être sûre d’être dans la capacité de vous en débarrasser.

Mon regard s’ancre dans le sien, j’y perçois une certaine noirceur, une violente douleur, et une rage incommensurable. Cela en est presque perturbant. Faire face à un être chargé d’autant de mystère et de peine en est presque perturbant. L’aura qu’elle dégage est puissante, à tel point que ma peau se retrouve parsemée de frissons. Un picotement des plus dérangeant.

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MessageSujet: Re: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptyDim 20 Nov - 20:10


   
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Korra & Elektra
   

   
Welcome to Burlesque

   
L’alcool est le bienvenu, l’alcool fort qui assourdit les doutes et les démons. Elektra observe cette femme, très digne, raffinée, à la beauté froide lire les quelques lignes qui ont donné du sens au drame absurde de son existence. Elle ne semble pas hautement perturbée par ce qu’elle lit et se fend même d’un sourire qui fait se froncer légèrement les sourires d’Elektra. Est-ce-que sa situation l’amuse ? Pourtant elle ne dit rien, ses lèvres restent scellées, parce qu’elle ne veut pas se mettre cette femme à dos. Elle est son dernier espoir. Elle ravale son agressivité dans une autre gorgée de whsiky. Son regard sombre brille d’un éclat dangereux quand elle lui demande si elle est certaine. « Je dois enfanter l’antéchrist et mourir ensuite. Pourquoi est-ce que j’aurai un doute ? » demande-t-elle sèchement. La situation était suffisamment compliquée comme ça pour qu’elle supporte qu’on remette en question ce qu’elle veut. Ce qu’elle dit vouloir. Et puis, elle n’a pas l’âme maternelle, sa vie n’a pas de place pour un enfant, elle n’a de place pour rien, ni de temps à consacrer à autre chose que sa survie et sa santé mentale.

Elle s’assit face à elle, son verre toujours en main. « J’ai du temps. » Tout le temps du monde, une fois que cet aspect-là serait réglé, la prophétie ne sera plus que quelques mots sur un papier. Et elle pourrait retrouver sa vie, même si pour l’heure elle n’était pas certaine de ce que cela impliquait, ni si c’était ce qu’elle voulait. Sa vie n’avait jamais vraiment eu de sens, elle avait tué pour les autres, s’était battue pour les autres. Derrière l’égoïsme, il y’avait les autres, ceux qui agitaient les ficelles dans l’ombre. Elle veut plus ça. Elle sait pas trop ce qu’elle veut. Sauf peut-être une chose, qui fuse dans son esprit, l’étonne puis fait naître un demi-sourire sur ses lèvres.

Une fois débarrassée de cette inepte menace, elle ira trouver Castle, lui arrachera ses vêtements et comblera la frustration qu’elle n’avait pas conscience d’avoir jusqu’à cet instant précis. Elle repousse immédiatement ses pensées, pour l’instant rien n’est fait et elle retrouve son expression fermée. « Pour être tout à fait honnête, je suis allée voir un médecin traditionnel avant ça et la Bête l’a tué. » Elle avait vu le cou de l’homme se tordre et sinistrement craquer. « Ce n’est donc pas sans risque. » Autre problème qu’elle ne pensait jamais avoir. « J’ai pas d’argent, mais j’ai de nombreuses capacités que je peux mettre à votre service. » ajouta t-elle, un peu sur la défensive, elle détestait cette situation et puis elle ne connaissait pas cette femme. Et si ce n’était qu’arracher ses chaines pour s’en faire poser d’autres ? Elle ne pouvait de toute façon pas complètement avoir confiance en une personne que le sorcier alcoolique lui avait recommandée.

Un peu méfiante, un peu défiante, les jambes croisées sous la soie carmine, elle ne parvient pas à avoir l’air tranquille. Il y a trop en jeu, elle termine son verre, ses doigts le serrent un peu trop fort.  Elle sent bourdonner la présence de la Bête, elle l’entend gronder mais elle a appris à le bloquer un peu, à le contenir, à lui interdire son esprit et à le repousser. Il la cherche, tant qu’il ne sait pas sa Main non plus ne peut pas intervenir. La sorcière apprécierait probablement peu de voir son cabaret investi par une armée de ninjas zombies. En outre, Elektra en a marre que l’eau des douches qu’elle prend ne coule rouge, tout son corps ne lui semble être qu’une plaie et même sur ses bras dénudés sont perceptibles les traces, les coups, les coupures rapidement camouflées par du maquillage. Parfait tant que personne ne s’y attarde, mais la plupart des gens ont la remarquable faculté de détourner les yeux. Au pire, elle sera prise pour une femme battue et non pour une femme qui se bat. Peu importe. Ce qu’elle veut c’est un peu de calme dans le chaos et la réappropriation de son corps.  

   
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MessageSujet: Re: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptyLun 12 Déc - 17:43


❝welcome to Burlesque❞
ft Elektra  
Le danger, une sensation devenue inhabituelle, noyée dans la monotonie, masquée par le quotidien morne, répétitif du cabaret. Cette mystérieuse femme m’apporte enfin ce que je cherche, de l’adrénaline, un défi à relever, l’aventure. Vendre, créer des potions ou remèdes c’est bien beau, mais avec une telle activité ma magie s’engourdit, il est temps d’y pallier. Je retrouve place sur le fauteuil, laissant ma robe caresser son velours dans un léger bruissement à peine perceptible. Une hargne résonne dans sa voix, une ténacité qui me fait sourire bien malgré moi. Cette impression de faire face à sa propre image. A croire que la stabilité à réussit à me rendre apathique. Le sarcasme qui enveloppe sa voix, ses mises en garde éveillent mon insouciance. L’envie irrépressible de reprendre du service en quelque sorte, de retrouver l’imprévu, d’enrichir un peu plus mes connaissances, de les étaler allègrement, et surtout reprendre ce duel longtemps figé face au destin. D’un geste lent et élégant, j’étire mon cou, légèrement endolori à force d’être aussi souvent penché sur autant de paperasse futile. Quelques secondes de réflexions me sont nécessaire, avant de me redresse, gardant les yeux rivés sur cette magnifique créature diabolique. Une aura étrange émane de son corps, puissante, sombre, et cruelle. Est-ce une manifestation de la Bête ? La force qui l’habite n’est pas à son maximum, comme retenue, prisonnière de quelque chose. Cette petite a bien plus de volonté, de hargne que je ne le pensais. Réussir à renvoyer une telle force, à la maintenir à un niveau gérable, il en faut.

L’argent ou vos services ne m’intéressent pas. Le paiement sera votre survie, et la réussite de votre requête. Je me redresse gracieusement, il est temps de passer aux choses sérieuses. Si vous voulez bien me suivre.

D’un geste soigné, je tourne sur mes talons, faisant désormais face à un rideau de velours écarlate dans un coin du bureau. D’une démarche assurée je m’en approche, avant de caresser l’air devant le bout de tissu qui disparaît instantanément pour laisser place à une porte aux ornements baroques. Ouverte, un escalier en colimaçon se dessine dans la pénombre, et une légère mélodie résonne contre les murs. Un pas après l’autre, je descends les marches bétonnées, claquant mes talons sans ménagement contre cette surface froide. Un couloir peu rassurant, mais qui conduit droit vers le paradis pour les âmes en peine. Un second cabaret, ou plutôt un bar, réservé uniquement aux personnes pratiquant ou ayant connaissance de la magie. Un endroit beaucoup moins euphorique qu’à l’étage, noyé par un flux mystique enivrant. Une décoration presque féérique, des fioles, des tables, chaises taillées poétiquement dans du bois, et une lumière tamisée, rappelant la magie contenue en ces lieux. Des regards tournés dans notre direction, surpris, envieux, colériques, ignoré volontairement. Une seconde porte entrave notre route, notre destination finale. Une pièce spécifique, mon « laboratoire », ma salle de jeux, d’expérimentations, je ne sais encore quel nom lui donner. Des bougies brisent la noirceur des lieux. Une fois à l’intérieur, d’un énième geste de la main, aidée par la magie, je referme derrière l’inconnue, ma nouvelle cliente, avant de me diriger vers un établit où diverses bouteilles et autres ingrédients sont entreposés.

Puisque nous serons amenés à nous revoir, je pense qu’il serait plus sympathique de se connaître un peu plus, ou du moins les présentations de base. Fiole dans une main, je me tourne dans sa direction, ancrant mon regard dans le sien. C’est un moyen de vérifier l’authenticité de ses dires, de sa requête. De plus, généralement j’aime être intime avec mes clients. Pas dans le sens physique du terme, quoi que par moment … Je suppose que vous connaissez mon nom, laissez-moi donc connaître le vôtre.


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MessageSujet: Re: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptyVen 23 Déc - 19:58


   
Tu ignores le vide devant toi, les vertiges et la peur tu connais pas... Seule au milieu des loups, tu t'enfonces au bord des précipices. Dans la cité perdue, au travers de la nuit, toi tu vas bien. En travers la douleur et la mélancolie, tout ira bien. Korra & Elektra
   

   
Welcome to Burlesque

   
S’il y a une chose en laquelle Elektra ne croit pas c’est la gratuité. Rien n’est gratuit. Jamais. La magie encore moins, il y a toujours une dette. Strange lui a dit le contraire également puis l’a arrêté. Son regard s’assombri, elle scrute la femme face à elle. Sa nonchalance affectée, l’élégance noble de ses gestes. Elle hésite une seconde, peut être deux face à l’escalier. Elle n’a pas d’autres solutions. Quitte à se jeter dans un piège autant y aller la tête haute. Elle s’engouffre à la suite de son hôte dans le tunnel. L’escalier est étroit et une musique différente de celle du cabaret résonne. La main frôlant la rampe et ses talons frappant la pierre au rythme de ses pas incertains, elle descend pour trouver un étrange spectacle devant lequel elle s’arrête un instant : une seconde salle. Un speak easy mystique. Quelques clients se tournent elle les observe avec la même prudente curiosité. Elle a l’impression de toucher un monde qui lui est interdit. Elle a envie de s’y arrêter, de converser, de s’enivrer pourquoi d’oublier un peu le monde du dessus, son monde qui lui parait d’un coup si incroyablement vulgaire.

Elle n’a pas le temps, Korra est déjà entrée dans une autre pièce et elle la suit encore. L’endroit est éclairé par de nombreuses bougies, la pièce semble comme figée dans le temps, chaleureux, intimiste, un peu inquiétant aussi maintenant que la porte est fermée. Son regard glisse sur les fioles et les alambics, puis sur la fiole que tient la maîtresse des lieux qui lui fait remarquer qu’elle ne s’est toujours pas présentée. Elle ne se présente jamais, son nom n’amène jamais rien de bon encore moins depuis qu’il est gravé sur une stèle sur laquelle repose des orchidées fanées. « Elektra Natchios » souffle-t-elle et immédiatement elle peut sentir l’ambiance de la pièce changer. Quelque chose se passe, c’est infime, un courant, un frisson, rien ne change et pourtant. L’impression d’avoir lâché une bombe, elle se tend, prête à combattre ou à fuir selon le degré de la menace, elle ne sait pas à quoi à s’attendre, comment le pourrait-elle de toute façon.

Très peu de chose sont certaines dans l’existence. La famille est l’une de celle-là. Son oncle  qui l’a élevé comme sa fille, un homme qu’elle a admiré et dont le meurtre horrible l’a devasté plus qu’elle ne l’a jamais dit à personne. Son père qu’elle a tué de ses mains pour être un monstre et puis Oreste son frère qu’elle a obligé à fuir pour qu’il ne soit pas inquiété du meurtre de leur bourreau et dont la trace retrouvé ne présage que des douleurs à venir. Et puis il y avait la photo de sa mère enceinte, ses longs cheveux châtain, ses yeux verts et la douceur qu’elle n’avait pas su hériter d’elle. Elle avait souvent regardé cette image en se demandant ce que cette femme si douce avait pu trouver à un homme comme Hugo Natchios, puis elle avait simplement cessé d’y penser. Ça n’avait aucune importance ils étaient tous les deux morts. Enterré dans un cimetière en Grèce qu’elle ne visitait jamais. Qu’elle ne visiterait probablement jamais. Elle ne comprenait pas pourquoi ses pensées venaient à cet instant la frapper, probablement parce que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas prononcé son nom, qu’elle n’avait pas songé à tout ce qu’il y a derrière. C’est étrange que cela ressurgisse à cet instant.

Elle sent son cœur lourd pas de l’acte dont elle est certaine qu’il est le meilleur des choix, mais du passé qui a conduit à ce que ce choix devienne le seul envisageable. Une vie volée par La Main depuis l’âge tendre de l’enfance. Trop tôt corrompue et meurtrière elle commet le parricide sans regret et n’a jamais cessé de tuer. Elle sait depuis longtemps qu’elle ne veut plus rien être, pas la fille, l’élève de, l’amante de , toutes ses étiquettes impossible, elle ne veut être que l’assassine de. Ça n’engage à rien. Ça ne l’engage à rien, ça ne la blesse pas, tuer est plus simple que tout.

   
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MessageSujet: Re: welcome to Burlesque ft Elektra    welcome to Burlesque ft Elektra  EmptyVen 13 Jan - 17:56


❝welcome to Burlesque❞
ft Elektra  
Une caresse glaciale éphémère, un courant d’air annonciateur de changements, de révélations. La fiole anodine, tournoie légèrement entre mes doigts, un jeu contre le temps, pour parer le silence. Un silence brisé par un murmure. Un prénom résonne brièvement contre les murs. Une vague de sensations, de souvenirs se heurte avec violence aux rivages abîmés de mon esprit. Les doigts crispés autour de la bulle de verre, les yeux perdus dans le vide, dans des images d’autrefois. Un passé banni, mais qui refait bien malgré moi surface aujourd’hui. Ce nom de famille, bien trop important pour l’ignorer, a bercé de longues années de ma piète existence, m’a donné le plus beau cadeau que l’on puisse recevoir avant de me l’arracher presque aussitôt. Le destin est joueur, moqueur. Je ne suis qu’une poupée de chiffon se pliant sous ses caprices. Une énergie étrange s’étend tout autour de nos carcasses, l’épiderme se recouvre de frissons, répondant instantanément à cette agression inconnue. Ces traits anguleux, ce physique plein de grâce, cette chevelure d’ébène et cette profondeur dans le regard ; maintenant que l’identité est révélée, tout me semble bien plus logique. Est-ce vraiment elle ? Le calcul des années frise la perfection, mais je n’ose y croire, effrayée par l’évidence. L’erreur est permise, possible. Etrangement cette dernière me semble impossible. Un instinct, longuement enfoui, prisonnier dans les profondeurs de l’esprit, masqué par des débauches, et qui ressort aujourd’hui. Le corps envahit par de petits fourmillements, je me retourne à mon atelier, dissimulant cette surprise qui s’est immiscée bien trop aisément sur mes traits. S’occuper, trouver un moyen de ne plus penser. Les liquides s’écoulent de fiole en fiole, change de couleur, de parfum, de vertus. Mes gestes se font plus précis, prennent une toute autre ampleur. Des questions se bousculent, douloureuses, ravivant un passé houleux. Je ne peux intervenir aussi impétueusement dans une vie que j’ai abandonné, qui ne me concerne pas ou du moins plus. Une vie dont j’ignore tout.


Installez-vous au centre de la pièce, s’il vous plaît.

Un vouvoiement dérisoire. Craie immaculée en main, lentement,  je trace un cercle et diverses runes au sol sur cette pierre rugueuse et froide. L’infertilité est une chose que l’on me demande rarement, voir jamais. Aucun rituel n’a encore été exercé dans cet objectif, je me base donc sur d’anciennes connaissances, des souvenirs de mon périple sur la péninsule coréenne. Je dispose à l’intérieur de ce cercle trois bougies de couleur différentes, une rouge, une blanche et une verte, que j’allume délicatement à l’aide d’une allumette. Se priver ainsi de la possibilité d’enfanter est un acte difficile, mais qui suis-je pour avoir mon mot à dire face à cette décision ? Personne. Un simple fantôme d’une vie espérée, mais injustement arraché par ce Destin narquois.  La main tendue vers cette femme, Elektra, j’attrape la sienne dans le but de la placer parfaitement afin de commencer ce rituel qui allait très certainement me coûter bien plus d’énergie qu’il n’y paraît. Un contact, un seul, et un flot inlassable d’images ressortent. Seule au milieu d’une chambre d’hôpital, mes bras portant cette créature emplit d’innocence, cette petite fille à peine née. Son prénom m’échappe dans un faible soupire. La craie m’échappe, glisse d’entre mes doigts, se fracasse contre la pierre, s’éparpille un peu partout, comme mes sentiments. Un mélange entre la joie, la peur, l’instinct maternel et celui d’une femme. J’ignore si cette vision fut partagé, mais son impact est visible sur mon visage, dans mon regard, je suis totalement perdue.

Elektra…


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