Case prison
Ne passez pas par la case départ
Hawkeye ξ Hawkeye
Le temps en prison passait lentement, on avait pas vraiment de temps pour s’amuser. Kate n’était pas encore là depuis longtemps, elle n’avait pas encore eu le temps de passer devant un tribunal. Mais sa culpabilité ne faisait aucun doute et après tout elle avait demandé elle-même à être enfermée alors elle avait intégré l’endroit assez rapidement. Elle ne pouvait pas vraiment dire qu’elle s’y plaisait, l’endroit n’était pas fait pour s’y plaire. Elle ne passait pas des vacances au SPA, elle payait pour avoir été un monstre qui avait manqué de tuer un flic, qui avait aveuglé celui-ci et qui avait kidnappé un membre du Parti Collectif. Elle méritait de ne pas se plaire en prison, réellement. Elle ne cherchait même pas à passer un meilleur moment, ni à se faire des amis. Quel genre d’amis se ferait-elle de toute façon, des criminels ? Oh, elle pourrait essayer de les convaincre de revenir du bon côté une fois qu’elles sortiraient, si seulement elles sortaient un jour. Mais elle savait aussi que ces femmes risquaient de la prendre sous leur aile, de leur côté, et qu’elle risquait de faire ainsi ressortir le côté monstre qu’il y avait en elle.
Elle passait principalement du temps à se muscler, que ce soit en faisant des exercices dans sa cellule lorsqu’elle commençait à trop s’ennuyer ou lorsqu’elle et d’autres détenues étaient autorisées à aller dans la cours où des machines de sport se trouvaient. Elle se demandait si, quand elle sortirait, elle serait bien plus musclée que ce qu’elle avait pu être lorsqu’elle s’était entraînée pour devenir une super-héroïne.
Ce statut d’héroïne avait d’ailleurs posé quelques soucis dès son arrivée. Même si elle n’était pas forcément celle qui les avait envoyé là, plusieurs détenues était en prison après avoir été arrêtées par un ou plusieurs super-héros, notamment Spider-Man, qui était apparue sur Internet en sa propre compagnie. Si elles savaient qu’en plus, il était son petit ami, à qui elle avait confié ses chiens et son appartement. A peine était-elle arrivée qu’un groupe de femmes était venues s’en prendre à elle. Elle avait cru au départ que c’était son jeune âge ou son origine asiatique qui avaient mis une cible sur son dos, mais il s’était avéré que c’était son statut de super-héroïne. Elle avait répondu bien sûr, et évité la baston pour une fois, mais elle se doutait qu’elle n’arriverait pas toujours à passer à côté de la violence. Un jour, il lui faudrait y faire face. Mais pas cette fois.
Elle est allongée sur sa couche lorsque la voix de son partenaire l’interpelle, la faisant sursauter alors qu’elle était perdue dans ses pensées. Elle se redresse lentement en prenant appui sur ses coudes pour voir d’où elle pouvait bien sortir. Elle le remarqua rapidement, un costume de gardien qui ne saurait pas la tromper, et elle s’approche. C’est presque étrange de les voir comme ça, lui dans une tenue de gardien dérobée à dieu sait qui, et elle sans son uniforme de prison. Elle sent une boule dans sa gorge alors qu’elle regarde le visage qu’elle reconnaîtrait entre mille, et qu’elle espérait bien ne pas revoir dans une telle situation. Elle savait qu’il allait tout apprendre, et qu’il tenterait de venir la voir, mais si vite et comme ça ? Non, elle ne s’y attendait pas.
« Clint... » Elle ne s’autorise pas plus qu’un murmure, ne voulant pas attirer l’attention des vrais gardes. Elle a besoin de tout sauf que ses gardiens la croient en train de s’évader. Elle avait choisi de venir ici. Elle avait choisi de se rendre. Elle voulait montrer cet exemple.
« Qu’est-ce que tu fous là, crétin ? Dans cette tenue, en plus. Si tu te fais prendre... » Il risquait gros, et tout ça à cause d’elle.
« Tu ne pouvais pas prévoir une visite comme tout le monde ? » Le voir rendait la chose plus douloureuse. Il n’y avait jamais rien eu entre eux, que ce soit physiquement ou métaphoriquement. Elle n’avait jamais été démonstrative, encore moins avec lui, mais maintenant qu’ils étaient séparés par des barreaux, elle ressentait l’envie et le besoin de recevoir un câlin de sa part, quelque chose qui ferait taire le feu de la culpabilité dans son ventre.
« J’espère que tu n’es pas là pour me faire évader, parce que je peux te dire que je ne te suivrais pas. »