Mercy L. Beckworth - Can't Touch This ♫

La gamine courre, elle courre dans les collines britanniques. La campagne, elle adore et son chien, elle l’adore aussi. Heureuse, la fillette est épanouie, heureuse, bonne écolière. Ses parents ne sont pas très présents, les affaires, ils disent. Pour l’avenir de leur progéniture, qu'ils disent. Mercedes n’en a que faire, elle arrive à s’occuper d’elle-même comme une grande. C’est une pile électrique. Les médecins l’ont décrite comme hyperactive. Pétillante, ingérable, intenable, fourbe, adorable la petite brunette. Sa mère et son père avaient des pouvoirs magiques. Oui, elle s’en souvient; l’insouciante, l'innocente. Elle se souvient de la bougie qui s’allume grâce au doigt enflammé de sa figure maternelle, de la neige que lui offrait son père pour se faire pardonner de ne pas avoir été là pour Noël encore cette année.

L’adolescente vint à se montrer, c’est hargneux une adolescente, garce sur les bords. La famille britannique n’était plus. Ils avaient disparu dans un crash d’avion. Oui, pour aller voir leur fille aux États Unis. L’argent de ses parents lui avait permis d’aller faire ses études sur le grand continent, à Détroit. Sa tante, vieille fille et aigrie l’avait hébergée. Ses chats étaient envahissants. Cliché de la femme sans enfant et non marié, si bien porté. La femme fume, boit, frappe, menace. L’ado’, la revêche en deuil se permettait des écarts, sa scolarité était faiblarde, les passages, chez le proviseur, étaient fréquents. Pourtant, la réussite passait de justesse.  Le deuil adoucit, la fille commençait à se reconstruire, elle avait un copain. Première danse, premier rencard, premier baiser, première fois. L’amoureuse allait bien, se régénérait. Elle adorait l’été, sa saison préférée. L’hyperactive, la batterie sur patte, la pétillante jubilait. Elle regorgeait d’énergie… Littéralement…

Émoustillée, Mercy, la douce, l’insouciante Mercy disparaissait ce jour-là. D’une caresse sur la joue de son copain, début d’acte, l’entichée se retrouvait recouverte du sang et de la matière grise de son premier amour. Sa tête n'était plus.

La peur l’envahit, l’incompréhension aussi. Elle touche, ça explose, elle se blesse. Elle s’enfuit, s’échappe, s’efface et se fait discrète. Elle est recherchée. Mais, ancienne fugueuse amateur, elle s’est affirmée et débrouillarde, elle se fait oublier. L’art, sa faiblesse, une passion. Elle s’insinue dans des cours à la Fac. Change de nom. Tombe sur les mauvaises personnes, mais assez bien pour qu’elles l’acceptent telle qu’elle est. Utile, le monstre vit dangereusement, vole. La pickpocket devient voleuse aguerrit. Oui, elle a un casier judiciaire sous le nom d’Everly Santhis, une jeune femme volatile, habile et rusée. Le vilain petit canard devient un vilain et magnifique cygne. La Bombe s’affine, elle devient pro. La charmeuse obtient ce qu’elle veut. Son pouvoir commence à rentrer, notamment grâce à un mentor voleur, adepte de la zen attitude et de la concentration. Ses mains lui obéissent davantage, mais, pas encore assez…

Alors qu’un soir, l’agresseur vint à la coincer dans une ruelle sombre et sinistre. La tentative de viol se résultait par une explosion de tête de nouveau… Ensanglantée, couverte, sous le choc, elle marche… Plus jamais…

Alors que ses acolytes de toujours se faisaient arrêter et voulaient la dénoncer. Everly n’était plus, elle avait repris tous ses papiers et les preuves de son existence. Mercedes Loreleï Beckworth ré-apparaissait et son passé avec. Les parents de son premier amour n’avaient pas souhaité poursuivre l’enquête sur la mort étrange de leur rejeton. Ils n’avaient pas voulu en rajouter. Trop de douleur, trop d’incompréhension. La voleuse était libre, libre de recommencer sa vie. Alors, la jeune femme voyage, vole, améliore sa maîtrise, collectionne les œuvres d’art, les revend aux plus offrants, conserve ses préférées, les moins recherchés, ce qui lui plaît. Parfois, l’humeur lui fait lâcher de l’argent pour des galas de charité, ça lui prenait que lors-qu’aucunes pièces ne l'intéressaient. En public, elle s'appelle Mercy, en privée... La bombe, l'explosive aborde le doux nom de C4.

Maintenant, elle courrait, touchait les obstacles qui explosaient, les blessures étaient minimes ou inexistantes, elle s'attaquait aux vitrines avec finesse et tact. Ses mains lui permettaient de vivre une vie normale à nouveau. Choix de vie, elle se refusait d'aller au plus haut stade de sa mutation qui pourra la mener à détruire complètement un Homme ou des éléments plus gros. Mais rien n'empêchait les effets des astres, de la météo ou de ses émotions d'influer sur sa maîtrise... Elle peut être dévastatrice. C'est pour cela qu'elle n'a aucun coloc', qu'elle évite d'avoir des relations trop fréquentes.

Qui voudrait d’une femme comme telle ? L’explosive, l’imprévisible, la lunatique, l’hyperactive…

Elle s’établit à la limite de la grande ville. Loft industriel luxueux, remplie d’œuvre en tout genre, sculpture, pièces en tout genre. Les super-héros font beaucoup de bruit, elle déteste ça. Pour se ressourcer, elle s’est même acheté un chalet en pleine forêt avec baies vitrées donnant sur une belle cascade. Cosy, elle adore cet endroit pour le soleil, le calme et l’escapade loin des justiciers. Elle ne veut pas être embêtée, alors elle est discrète, fine, rusée. Elle en aura croisé. La femme a entendu parler des X-Men, les Avengers mais, aussi de la Confrérie. Non, elle n’en voulait qu’aux œuvres d’art. Alors, les Tony Stark, Spider Man et autres ne les intéressaient seulement quand ils sauvaient son terrain de jeux. « Merci de me permettre de continuer à vivre ma super vie de voleuse. » Ils ne lui ont rien fait donc elle ne les déteste pas, mais elle ne les porte pas dans son cœur.

Mercy est devenue une petite pointure dans le monde de l’art. Alors, quand le projet de fichage des mutants revint à la Une, elle tiquait. Ils ne l’auront pas, non. Elle ne voulait ni être vu, reconnue, fichée. Pensez au business, merde. C’est surtout qu’elle trouvait cela aberrant de se faire catégoriser comme ça. Elle ne tuait personne à ce qu’elle sache. BON… elle avait ce truc qu'elle détestait: le démembrement. Le dernier en date était un homme/partenaire de vol…. oouuuaiis, il l’avait énervé. Un couteau en main, il l’a menacé et tenté de la poignarder… Bah… Il repartait avec un seul bras… C’était un démembrement immonde qui aurait fait pleurer un chirurgien. V’là la réputation. Aujourd’hui, les gens, les contacts, ceux qui connaissent sa capacité la craignent et cela lui va. Elle fait peu de relationnel, moins elle s’attache… mieux c’est. Et pourtant… Si cela en valait la peine… Elle serait capable de s’ouvrir réellement à quelqu’un…

Elle décidait de vivre en hors-la-loi, elle en était une après tout. Alors… autant le rester et d’assumer jusqu’au bout. Vu le bordel, attentats et attaques en tout genre, elle était bien contente de ne pas faire partie de tout ce merdier. Ils pouvaient soutenir le Parti Collectif, ils pouvaient bien le détester, Mercy s’est toujours retrouvée, a toujours ou majoritairement agit seule, pour elle-même… Elle se battra que pour elle… sa survie.

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Vilain Indépendant

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│C4 Mercy L. Beckworth

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_{Pouvoir(s) :}
│Combustion Moléculaire Mercy L. Beckworth

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