You want me to do what? - Ft. Niall

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Vous êtes vous déjà réveillé avec l'intime conviction que votre journée allait être tout sauf bonne? Les oiseaux chantent et le soleil brille, la neige n'est pas trop sale et les gens sont peu bavards, une journée parfaite. Pour les autres du moins. La vôtre se dirige vers un destin plus dramatique. Sans savoir pourquoi vous redoutez chaque pas comme si un pot de fleur allez-vous tombé sur la tête dans le milieu du parc. Peut-être est-ce le sentiment de peur qui rend ces journées si pénibles, le constant besoin de regarder par-dessus son épaule pour vérifier qu'un tueur en série ne vous suit pas depuis que vous êtes sorti. Pas que Daniel est un chez lui, mais la métaphore tient tout de même. Peut-être était-ce le stress du Registration Act, non, ça avait un goût différent dans la bouche. C'était quelque chose de plus personnel alors.

Mais quoi, Daniel ce tenait tranquille depuis son tout premier souffle de la journée. Il le retenait, caché au fond de sa poitrine, de peur que ce soit ces inspirations qui lui cause un malheur journalier. Quelqu'un l'observait, depuis quand, pourquoi. Non, personne. Personne ne le regardait malgré ces mouvements étrange et rapide causé par le stress. Personne ne lui portait attention, pas en ce moment.

*Merde. Merde. Merde.*

Ça roulait en boucle dans sa petite tête brune. Un disque rayé inarrêtable, qui causerait sans doute plusieurs maux de têtes dans les jours à venir. En somme, le genre de journée qui nous donne une seule envie, se coucher et la laisser passé. Une journée de moins, ça représentait quoi dans la vie d'un homme? Un grain de riz parmi tant d'autre. Daniel n'avait pourtant pas se luxe aujourd'hui, ni demain, ni hier en fait. Ne rien faire le rendait encore plus anxieux ces jours-ci, foutu recensement. Marcher, manger, penser au minimum, courir un peu, vraiment pas beaucoup. Fumer, boire, piquer des trucs inutiles, courir encore, vraiment beaucoup moins que la première fois. Pas de cardio, et s'il venait le chercher, comment s'enfuirait-il? Déjà 1h de l’après-midi, Danny était rendu a la moitié de sa journée. Soupirer, un peu, pas trop, pour ne pas éveillé les soupçons. Quels soupçons, aucune idée. Perdait-il la raison?

Surement, surtout quand on se pose des questions comme ça. Sans raison en plus, un feeling lui foutait la pétoche. Horrible. Prend une autre bouffée de ton cancer sur bâton. Tout va bien, le monde tourne encore. Un jumping jack pour s'assurer que personne ne le regardait, rien. Pas un seul coup d’œil saturé de jugement, aucune remarque sur sa sanité volatile. Tout était comme d'habitude, sauf pour lui. Daniel était nerveux de par sa propre nervosité. Il emplit une autre fois ces poumons d'une noire fumée avant d'éteindre sa cigarette sous sa botte.

*Calme toi Danny. Personne ne te donne des petite tapes sur l'épaule, c'est juste ton imagination. Ouvre tes yeux et regarde, regarde comme personne ne te regarde. Regarde ses yeux qui sont directement planté dans les tiens. Rien à craindre, personne ne te regarde, calme toi Daniel. Attendez, quels yeux.*

"Non!"
Non, il savait à qui appartenait ces yeux. Et non, pas aujourd'hui. Pas jamais. Daniel tourna les talons, 180° dans l'autre direction, et repris la cadence de marche. S'éloignant de l'homme qui l’interrompais dans sa crise d’angoisse. Day avait d'autre chat a fouetté, comme... Faire des trucs et finir... l'autres trucs. Non. Nope. Jamais. Négatif. Niet. Nada. Il pouvait prendre le petit service qu'il lui demanderait et le foutre au plus profond de son être.

"Nooo~on. Pas intéressé Niall!"

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Daniel Day ∞ Niall Southway

Je sortais du bar où j’avais l’habitude de trainer. Les mercenaires de la ville avaient leur QG, les voleurs avaient le leur. C’était un bon endroit où trainer quand on était à la recherche d’un petit contrat pas trop mal payé. Cela avait l’avantage de ne pas être un vol personnel. Donc pas de réflexion à faire quant à quoi voler et à qui, on pouvait se servir sur place, la phase de recherche était facilité par le client et, surtout, il n’y avait rien qui pouvait nous relier au vol. A moins qu’on laisse des traces visibles de notre passage.

Et je dois bien l’avouer, je me suis un peu emporté. Contrairement aux mercenaires qui se mettent directement sur la gueule, lorsqu’il y avait un litige entre deux voleurs, on la jouait au plus habile et au plus rapide. On allait voir le barman qui était l’homme en charge de compulser les dossiers des contrats qu’il mettait à notre disposition et on se mettait d’accords sur un contrat. L’enjeu était de montrer à l’autre qu’on avait des couilles et de faire monter les enchères. Bien souvent, cela se finissait donc avec des contrats que l’on n’aurait pas osé prendre si notre fierté n’avait pas mis en jeux.

Et c’était exactement ce qui venait de m’arriver à l’instant. J’allumais ma cigarette et tirais furieusement dessus. L’enfoiré avait fait monter la difficulté à un point tel qui ni lui ni moi ne pourrions nous en charger à moins d’avoir des renforts. Mais j’avais un avantage qu’il n’avait pas. Je suis un mutant. Et je savais déjà à qui j’allais demander de l’aide pour ce coup.

Le trouver ne serait sans doute pas la partie la plus facile. Mais je savais où Daniel avait l’habitude de trainer. Je ne voyais que lui pour être sûr de ne pas m’attirer les foudres de l’une de mafias locales. Passer sans être vu, sans être remarqué. D’habitude je ne m’occupais pas des vols impliquant de la drogue compte tenu de mon propre passé en la matière. Je ne voulais pas être ne serait-ce que tenté par la chose. Surtout que je savais que c’était quelque chose qui inquiétait beaucoup Maxence. Et vu la désintox que j’avais vécu en Écosse, il était hors de question de remettre le couvert avec ça.

Mais aujourd’hui, les choses étaient différentes. Et même si ce contrat ne me plaisait pas plus que cela, j’étais embarqué dans un conflit d’égo. Et, plus que ça, si je réussissais ce contrat sans laissé la moindre trace de mon passage, cela ferait parler de moi dans la sphère des voleurs de la ville. Cela me permettrais d’accéder à de meilleurs contrats et par extension, faire un peu plus d’argents. Mais pour cela, je devais trouver mon homme.

Cela mit quelques heures de recherche dans les rues de la ville. Mais, finalement, je le trouvais, les yeux fermés en plein milieu de la foule. Il n’était pas facile à trouver mais quand on le cherchait réellement, sa mutation semblait perdre en puissance. J’étais en train de m’avancer vers lui avec un sourire un rien mauvais lorsqu’il ouvrit les yeux et que son regard tomba directement dans le mien. J’accélérais le pas, sachant parfaitement qu’il n’allait pas tarder à essayer de s’échapper pour ne pas être mêlé à mes affaires.

Je savais qu’il n’aimait pas que je vienne le voir pour l’impliquer dans des vols d’un peu plus grande envergure que ceux qu’il avait l’habitude de commettre. Mais, j’avais beau apprécier plus ou moins le gars, je ne pouvais m’empêcher de m’en servir comme d’un bouc émissaire. C’était peut-être cruel à dire mais c’était ainsi que les choses fonctionnaient entre nous. « Non! » L’exclamation presque désespéré me fit presque rire. Mais je continuais à presser le pas alors que j’arrivais pratiquement à son niveau.

Je copiais sa mutation et passai pratiquement invisible aux yeux de tous. Personne n’avait besoin de voir ou d’entendre la conversation qui allait suivre. Il fit demi-tour alors que je riais de sa réaction, essayant de me fuir comme je l’avais prédit. « Nooo~on. Pas intéressé Niall! » Je trottinais légèrement, ne voulant pas avoir à marcher rapidement trop longtemps. Mon cancer du poumon ne me le permettrait pas et je n’ai aucune envie de voir Daniel m’échapper pour une connerie pareille.

Une fois que ce fut possible, j’attrapai son bras et le forçai à se retourner pour me faire face, lui faisant un large sourire. « Bonjour Daniel, moi aussi ça me fait plaisir de te voir. » Plaisantai-je alors que j’affermissais ma prise sur son bras. « J’ai un gros contrat qui vient de tomber et je vais avoir besoin de ton aide. J’apprécierais ne pas avoir à te forcer cette fois ci. » Lui lâchai-je avec un faux sourire. Qu’il accepte ou pas, c’était du pareil au même mais il ne pourrait pas dire que je ne lui ai pas demandé avant. S’il refusait, il savait pertinemment que je le trainerais dans mon sillage jusqu’à ce qu’il soit tellement impliqué qu’il soit obligé d’aller jusqu’au bout avec moi. Après tout, c’était toujours comme cela que les choses avaient fonctionnées entre nous. « Et si tu m’épargnes la peine de devoir te traîner de force jusque là-bas, il se pourrait même que je sois d’humeur suffisamment généreuse que pour partager la prime. »

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"C'est toujours la même chose avec toi. Toujours de la merde avec, en entrée, plus de merde!"
Son foutu rire, de merde lui aussi. Il l'attaquait toujours avec la même charade, Daniel j'ai besoin de toi, je vais te briser un bras si tu ne me suit pas, oh désolé, je t'ai emmené dans le repère de dangereux fou furieux Daniel, ne fait pas trop de bruit. Et pas même un merci ou une excuse sincère, juste de l'argent, quelques fois, rarement, très rarement. Le genre de con qu'on rencontre qu'une seule fois dans ça vie, heureusement. « Et si tu m’épargnes la peine de devoir te traîner de force jusque là-bas, il se pourrait même que je sois d’humeur suffisamment généreuse que pour partager la prime. » De belle parole, qui deviennent très laide lorsqu'elle ne sont que ça.

"La dernière fois que tu m'as dit ça j'ai fini avec les deux bras comme des bleuets et j'ai pas marché droit pendant au moins trois semaine."
Un sentiment familier commençait à s'étendre sur Daniel, le même qu'il avait à chaque fois que lui et Niall croisait chemin. Un dégout envers sa propre mutation, non. Un dégout envers quelqu'un d'autre utilisant sa mutation, oui. Comme une partie de soit qui ne nous appartient plus totalement, plus exclusivement. Mille milliard de fourmis se promenait sur le corps de Danny, l'irritant, l'énervant, comme d'habitude. Et il le faisait avec une tel insouciance, tellement de chaos dans une seule personne. Et pourquoi le trouvait-il aussi facilement à chaque foutu fois? Un radar à Daniel? une balise quelque part dans sa peau? Après tout il aurait certainement pu vu le nombre de fois qu'il avait perdu connaissance en ça présence. Dans tout les cas, ça le rendait impuissants au âneries de l'enfant au corps d'adulte qui lui agrippait le bras.

"... J'suis aussi content de te savoir toujours parmi les vivants, mais merde Niall. Tu peux pas toujours prendre mon lunch et me demander de te fournir les ustensiles en plus. Tu m'énerve, tu m'énerve."
Il se défit, non sans peine, de la poigne du mutant et l'attrapa légèrement par l'épaule pour l'attirer dans une marche lente, s’étant déjà résigné à devoir écouté son vieil ami et son plan foireux. Normalement il se serait caché dans la foule, emmitouflé dans la protection indispensable de l'anonymat, mais devant Niall c'était inutile. Il n'était qu'oisillon tombé du nid, ça seule défense hors de porté.

"Non mais, pourquoi moi. Pourquoi j'ai toujours l'impression que j'ai une main dans le cul à chaque fois que tu viens demander mon aide. J'ai pas le temps là, d'accord. D'accord?... Niall?"Il n'attendit pas une réponse avant de poursuivre sur un ton un peu plus craintif."... Tu te demande si tu me brise une côte ou si tu me fou un coups dans la gueule, là en fait? non? J'me trompe? Dit moi que je me trompe."

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Daniel Day ∞ Niall Southway

« La dernière fois que tu m'as dit ça j'ai fini avec les deux bras comme des bleuets et j'ai pas marché droit pendant au moins trois semaine. » Je levai les yeux au ciel. Quelle chochotte. Et il avait toujours le chic pour donner le sentiment que les choses avaient été plus graves qu’elles ne l’avaient réellement été. Et puis, ce n’était pas ma faute s’il n’avait pas de bons réflexes et ne courrait pas assez vite. Non, mais c’est vrai quoi. On pourrait s’attendre que quelqu’un comme lui ait une meilleure condition physique après tout. J’allais lui glisser un mot sur le fait que de toute manière, vu l’état de mes poumons, je ne pourrais pas courir bien longtemps aujourd’hui non plus. Et que c’était en grande partie parce que je suis physiquement diminué que j’avais besoin de son aide.

Cependant, je n’en dis rien. Cela ne le concernait pas. Et je n’avais pas vainement tenté de cacher l’information à mon technopathe de meilleur ami pour ensuite la balancé à Daniel comme si de rien n’était. « ... J'suis aussi content de te savoir toujours parmi les vivants, mais merde Niall. Tu peux pas toujours prendre mon lunch et me demander de te fournir les ustensiles en plus. Tu m'énerves, tu m'énerves. » La comparaison me fit sourire. Parfois, je me disais qu’il aurait dû réfléchir à deux fois avant d’essayer de me chasser de son squat. Parce que, dans le fond, il était le seul et unique responsable de notre rencontre. Je n’avais fait que profiter à juste titre de sa mutation. Qui ne l’aurait pas fait en même temps ?

« Moi aussi je t’aime mec. » Lâchai-je d’un ton amusé alors qu’il se détachait de ma poigne, non sans mal. Mais, dans le fond, ce n’était pas tout à fait faux. Bien que je me serve ostensiblement de lui et de sa mutation, j’avais réellement de la sympathie pour Daniel. Sinon je ne me serais jamais mis dans de potentiels ennuis pour aller le rechercher lorsqu’il ne suivait pas le rythme. Et même si j’étais un enfoiré de me servir ainsi de lui, je gardais toujours un œil sur lui lorsque je le traînais avec moi. Parce que, dans le fond, ne plus pouvoir taquiner la tête brune quand je le croise, ce serait triste.

Nous marchions maintenant lentement dans la rue et, avec cette légère pression sur mon épaule, je savais que j’avais gagné. Restait juste à espérer qu’il ne s’enfuie pas en courant une fois que je lui exposerais contrat et plan. « Non mais, pourquoi moi. Pourquoi j'ai toujours l'impression que j'ai une main dans le cul à chaque fois que tu viens demander mon aide. J'ai pas le temps là, d'accord. D'accord?... Niall? » J’hésitais un bref moment à faire une blague sur le fist mais je me retins de justesse. Je doute que cela passe bien dans les oreilles de Daniel. « ... Tu te demandes si tu me brises une côte ou si tu me fous un coup dans la gueule, là en fait ? Non ? J'me trompe ? Dit moi que je me trompe. »

Je tournai la tête vers lui, me rendant compte que je m’étais muré dans le silence. « Il y a un peu de ça. » Plaisantai-je sans être réellement sûr qu’il prenne cela pour la blague que c’était. « Non, plus sérieusement mec, sans toi et dans mon état je dois avoir un truc comme au moins 80% de chance d’y laisser ma peau. Passer inaperçu me sauverait le cul, tu vois ? Tu peux pas me foutre un râteau aujourd’hui. » Parce que, après tout, cet argent, j’en avais besoin pour payer ma chimiothérapie et pour avoir de quoi me reprendre un appartement. Pas que vivre dans le penthouse de mon meilleur ami me dérange mais… si, ça me dérangeait. Je détestais avoir la sensation de faire la manche et d’obtenir des choses pour lesquelles je n’avais jamais travaillé. Et oui, le vol était une sorte de travail en soi.

« Et je suis obligé de m’occuper de ce contrat. » Et pas uniquement sur un plan budgétaire… Mais aussi au niveau de mon égo personnel. « Tu veux pas avoir mon cadavre sur ta conscience quand même … ? » Bon, j’avoue, en plus d’être lâche, c’était un pari risqué. Mais je sentais que si Daniel ne m’appréciait pas un tout petit peu, dans le fond, il y aurait longtemps qu’il se serait contenté de disparaitre dans la nature. Ou alors il m’aurait abandonné dans ma merde plus d’une fois lors de mes vols passés.

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La pitié, Niall voulait vraiment de la pitié de la part de Daniel. Surtout qu'il lui lançait, tout de suite après, une remarque tentant de faire fleurir la douce culpabilité dans sa tête. Hypocrite, menteur et hypocrite. Au moins il était sûr que c'était bel et bien Niall qui lui parlait et pas un robot du futur venu le tuer. Un terminator pour Daniel, et puis quoi encore. Il cherchait dans sa mémoire si Niall ne lui avait pas déjà dit la même chose auparavant, au mots prêts évidemment. Sa vie était beaucoup plus en danger que celle du requin, lui il savait ce débrouillé. Daniel n'avait pas les ressources, physiques et mentales, pour survivre dans les scénarios loufoques du malade.

"80%! C'est bien déjà non, y'a peut-être une chance que tu me laisse tranquille un jour."
Petit sourire, premier depuis le début de cet échange oral. Niall avait tout de même ces avantages, malgré ces façons de brusques et son halène de déchets, quoi que c'était moins pire aujourd'hui. Il c'était rincé la gueule pour une fois? Juste pour Daniel, étonnant, voir très peu plausible. Leurs rencontre n'avait rien d'un souper au chandelle, au bout du quelle une bague serait offerte et un "oui je le veux" serait hautement parlé. Non, c'était qu'une vulgaire rencontre entre deux vulgaire personnage. Avec seul intérêt de se faire un peu de pognon sur le dos des autres. Un instant. Son état, il était drogué en plus en ce moment, ou pire.

"T'es sobre? Sérieux, j'ai besoin de savoir?"
Si Niall avait 80% de chance d'être dans de beau draps sans Daniel, lui avait 100% de chance de finir en conserve à la fin de ce boulot, surtout si Niall était conscient de ce qu'il faisait. Voyez la confiance qui règne entre nos deux comparses, une mélodie d'amitié et de chansons toute joyeuse. Magnifique, le lien immuable de deux âmes si identiques et pas du tout en conflits. La tête du petit nerveux était tel un celle de chien de prairie cherchant au loin. La première opportunité qu'il avait pour disparaitre, il la prendrait, même si c'était de se jeter dans un camion à ordure ou se cacher sous la robe d'une mariée... Quoi qu'il aimerait bien mieux la deuxième option. Il lâcha prise sur l'épaule, laissant ainsi aller le seul contrôle qu'il avait sur la situation, aussi fictif fut-il. Courir, peut-être, mais Niall l'avait toujours rattrapé les autres fois, sa serait différent cette fois, ça m'étonnerait. Mou était son corps et lâche était son esprit, deux défauts que son comparse n'avait pas, du moins au savoir de Danny. Son savoir de la ville serait surement son seul salut. La marche lente qu'il avait entreprit les amenait discrètement dans un coin plus sinueux et moins éclairé. Des recoins partout, des poubelles et beaucoup d'espaces inutiles, un coin qui permettrait peut-être à Daniel de se dérober. Il n'avait qu'à le faire parler assez longtemps et souhaité que Niall ne s'en rende pas compte... Croisons les doigts quoi.

"Allez. Raconte. Tu t'attends pas à ce que je fasse beaucoup j'imagine, juste me mettre entre toi et les méchants, bah, mon pouvoir entre toi et eux. Rien de dangereux... Exact?"

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Daniel Day ∞ Niall Southway

« 80%! C'est bien déjà non, y'a peut-être une chance que tu me laisse tranquille un jour. » Je lançai un regard peu amusé à mon comparse alors qu’il souriait, amusé de sa blague. Il ne se doutait pas que cela pourrait arriver bien plus vite qu’il ne le pense. Le cancer rongeant petit à petit mes poumons, les exercices physiques devenaient toujours plus difficile à exercer au fil des jours. Je ne savais pas vraiment si ma chimiothérapie donnait quelque chose. Et, à vrai dire, je ne voulais pas savoir. C’était plus facile comme ça. Et je préférais que mon entourage ne soit pas au courant. Dans la mesure du possible. « Fais attention à ce que tu souhaites tout de même… Parfois on peut avoir des mauvaises surprises. » Répondis-je simplement, pas mécontent que la conversation en revienne juste après à l’intérêt de notre rencontre.

« T'es sobre? Sérieux, j'ai besoin de savoir? » Là, ce fut mon tour de sourire. Ouais, je me voyais difficilement lui expliquer le pourquoi du comment. Il est des choses qu’il vaut mieux laisser entre voleurs. « Totalement sobre mec. J’ai juste besoin de ce job. » Une demi vérité en soi mais ce n’était pas la première fois que j’omettais de communiquer des informations à Daniel. « Allez. Raconte. Tu t'attends pas à ce que je fasse beaucoup j'imagine, juste me mettre entre toi et les méchants, bah, mon pouvoir entre toi et eux. Rien de dangereux... Exact? »

J’hochais la tête, mettant les choses au clair dans mon esprit pendant que nous continuons d’évoluer dans les ruelles de la ville. « Il y a un entrepôt près des docks. La marchandise dont je dois prendre soin est stockée là-bas. Sous surveillance constante. Dans la mesure du possible, j’aimerais avoir à éviter de courir. Discrétion avant tout. On rentre. Je prends ce pour quoi je suis venu, tu prends ce que tu veux s’il y a un truc qui t’intéresse. On sort. Aussi simple que ça. Juste… » Je marquais un blanc.

Il savait probablement ce qui allait suivre, c’était toujours ce qui suivait. Je m’arrêtais, prêt à l’attraper au moindre signe de fuite de sa part. « Ils seront armés et n’hésiteront pas à faire feu si on se fait choper. » Je lui lançais ensuite un sourire. « Je compte sur toi pour que ce ne soit pas le cas du coup. » Ma main se posa sur son épaule. Un contact amical mais qui était surtout là pour m’assurer qu’il ne se déroberait pas cette fois ci. « J’ai vraiment besoin de ton aide mec. Je peux pas me défiler sur ce coup-là et je peux pas juste me défiler. » Conclu-je d’un ton sérieux. C’était fous parfois ce que la dignité nous poussait à faire.

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Des armes à feux, de dangereuses personnes armée de ces dites armes à feux, un maniaque qui traine Daniel dans le nid dégueu de ces dits dangereuses personnes armée comme s'ils s'attendait à être attaqué par des vrais héros. L'usuel cauchemar qu'amène Niall dès qu'il s'aventure dans ces parages. La mauvaise surprise c'était lui, rien de pire, je vous le jure, ne pouvait arriver."Comme si ma journée pouvait être pire. Deux de toi, voilà ce qui serait pire..."

"Tu te clone et je trouve un moyen d'en tuer un des deux, je sais pas comment, mais je te le promet. Deux, c'est trop."Le sourire de Daniel devint plus sincère encore, des blagues agressives, sans vrai fondement, juste pour piquer un peu Niall. Physiquement il ne pouvait pas vraiment faire quoi que se soit. Nervosité montante, corps stressé. Juste un appétit, la faim, et ça il y pouvait quelque chose. L'attention est une faculté si peux utilisé ces temps ci, on met si peu d'importance sur ce qu'on crois acquis. La nourriture par exemple, une main molle sur un café pleins depuis 10 minute, hop, une petite gorgée pour Danny-boy. Un beigne, plus de beigne, juste des restes pour quiconque ne l'avais pas déjà engloutis. Et pour comblé le tout, une gemme de la gastronomie, le magique Burrito. Daniel tendit son bras pour l'attraper hors de la griffe de son propriétaire... Avant que celle-cit ne lui refuse rapidement l'accès d'un geste rapide, réflexe, comment... Elle le regarda même, presque. Elle ne l’aperçu pas, l'avait elle ressentit. Merde. Daniel s'écrasa les yeux avec une main et fit fi de l'accident qui venait de se passé. Espérant violemment que Niall n'avait pas remarquer. Un coups de tousse fut rapidement suivit d'une voix qui mentait là confiance en soi.

"Oui! Alors! Hmmm... Je m'inscris où pour cette magnifique aventure au gain infinie. J'ai hâte d'y être. Hmm! Allons-y, pourquoi fuir devant les chiens de Lucifer! Je ne vois pas de raison logique, ou médicale, de ne pas s'y jeté à bras ouvert. On prend une marche dans le bons sens?"
Ça n'arrivais pas encore, pas aujourd'hui, demain. Qui sait, juste une petite roche dans son soulier, des instants éphémère qui ne compte pas vraiment. Si? Daniel était en contrôle, de son espace. Il devait y croire. Remettre ces idées en places, gratter son crâne beaucoup trop actif, crisper son visage, ignorer ces problèmes. Ça marche toujours dans les films non, surmonté l'adversité par l'inconscience. Non, non? Daniel devait écouté les mauvais films alors. Accéléré les choses, en finir avec ce job et retourné loin des yeux pendants quelque temps, il pensait au petit couple qui n'était jamais ces eux, un appartement magnifique. Daniel y était roi pendant des jours, voir semaine lorsqu'ils étaient vraiment chanceux.

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Daniel Day ∞ Niall Southway

« Tu te clones et je trouve un moyen d'en tuer un des deux, je sais pas comment, mais je te le promets. Deux, c'est trop. » Je lève les yeux au ciel. Cependant, malgré la pression que j’ai avec cette histoire de duel de voleur, je ne peux retenir un sourire en coin d’étirer mes lèvres. Il y avait toujours eu un passif agressif entre nous deux. Mais c’était surtout devenu notre manière de nous dire que, malgré tout, on s’appréciait un minimum l’un l’autre. Les menaces de mort et autre prenaient presque un ton affectif. Ou alors c’est juste moi qui déconne et Daniel ne m’aime vraiment, mais vraiment pas. Mais cela n’a pas beaucoup d’importance au vu de ce que sa compagnie peut m’apporter. Et, dans le fond, ce qu’il pensait réellement de moi n’avait pas grande importance. Tant qu’il ne me tendait pas un piège quelconque. Même si j’apprécie l’homme malgré que je ne puisse m’empêcher de le secouer un peu. Il serait agréable que ce soit un sentiment partagé.

On marche un moment en silence. Inconsciemment, mes pas nous dirigeaient déjà vers les docks. Après tout, je n’accepterais pas un refus de sa part. Ce n’est pas comme si je comptais le laisser faire. Il n’était pas au courant pour mon cancer, donc il était toujours persuadé que je courrais plus vite que lui. Il savait que lorsque je voulais quelque chose de lui, je finissais souvent par l’obtenir. Du coin de l’œil, je remarque le petit échec du brun. Mmh… S’il n’est pas très en forme, cela risque d’être encore plus dangereux, d’être un risque en plus à prendre. Mais ce n’est pas comme si je pouvais me défiler. Je ne dis rien par rapport au fait qu’il semble avoir du mal à se concentrer aujourd’hui. Il ne manquerait plus que j’arrive à le faire paniquer pour de bon. « Oui! Alors! Hmmm... Je m'inscris où pour cette magnifique aventure au gain infinie. J'ai hâte d'y être. Hmm! Allons-y, pourquoi fuir devant les chiens de Lucifer! Je ne vois pas de raison logique, ou médicale, de ne pas s'y jeté à bras ouvert. On prend une marche dans le bons sens? »

Je pose une main amicale sur son épaule, la pressant doucement en remerciement silencieux. Je ne pense pas l’avoir jamais remercié de vive-voix. Ce n’était pas vraiment le genre de choses que nous faisions. Mais ma gratitude est présente. Même si je sais que je l’aurais de toute manière forcé s’il avait voulu me faire faux bond. C’est plus facile lorsqu’il se laisse faire. Et aujourd’hui, je n’aurais pas été apte à le rattraper s’il avait tenté de fuir. « On marche déjà dans le bon sens Daniel, n’ait aucun doute là-dessus. » Nous ne sommes pas si loin que cela en plus. Déjà, l’air se fait plus salin alors que nous approchons des docks. Au détour d’une ruelle, on peut même déjà parfois apercevoir leurs silhouettes au loin. J’allonge le pas, essayant de ne pas marcher trop vite pour ne pas avoir à m’épuiser devant lui. Il ne manquerait plus qu’il ne finisse pas savoir aussi pour mon cancer.

Après quelques minutes de marche silencieuse, nous débouchons enfin dans la zone indiquée. « Il est maintenant temps de se faire vraiment discret. » Ma voix sort comme un souffle alors que j’appréhende déjà le moment. « Tu vois ces containers ? La marchandise est dans l’un d’entre eux. J’ai le numéro. » Je marque un temps de pause. Je sens la mutation de Daniel s’enfiler autour de moi comme un gant et la seconde d’après, je sais que je suis devenu insignifiant. Mais cela ne m’empêchera pas d’être discret et silencieux. Disons que c’est surtout une bouée de sauvetage, un moyen d’arrondir les angles. Je prends une grande inspiration et je m’avance, cherchant du regard les hommes armés que m’avait prédit mon contrat. Quand on les aura trouvé, on saura qu’on n’est plus très loin.

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C'était toujours aussi déplaisant. « Il est maintenant temps de se faire vraiment discret. » Danny pliait d'inconfort son visage juste à entendre ces mots. Même après toute ces fois, après tout ce temps qu'ils avaient partagé ensemble dans dans sa mutation. Un sentiment abjecte, l'emprunt d'une partie de lui. Une main dans les fesses aurait été plus agréable, ou pas, il n'en ferait pas part à Niall. L'enfoiré lui proposerais surement un deal inconvenable. Il y avait bien seulement cet homme pour le faire sentir ainsi, le seul qu'il aurait permis en fait. Malgré leurs différent constant et le besoin qu'avait Daniel d'insulter sans cesse Niall, il ne voudrait pas que se soit quelqu'un d'autre. Ça pouvait être pire, un gosse de riche odieux ou un mec tout gentil et polie. Niall prenait les coups comparé à d'autre, et acceptait même de lui offrir des travails. Certains plus facile que d'autre. "On le fait vraiment à la ninja? Tu sais qu'on peu simplement marché vers..." Non, mauvaise idée. Très mauvaise idée. Un truc qu'il n'arrivait pas à dérobé était une chose. Se faire cribler de balle en était une autre. "... Mais si ça t'amuse on peux le faire comme tu veux, c'est toi le patron." Daniel était lourd, je parle en terme de mouvement, ces pas était distinctif malgré ces plus grands efforts. Être discret par ce propre moyens ne faisait pas partie de son curriculum vitae. Woopla, petite roulade bien inutile pour se caché derrière des caisses à peine assez grosse pour dissimulé sa bedaine. Niall l'aurait surement déjà encadrer dans un mur si ce n'était de la situation dans lequel ils étaient. Enfin, l'important c'est que Daniel se rapproche de plus en plus de leurs butins, personnes encore. T'es sur qu'on ta donné les bonnes indic'." Pas un rats, bah si des rats un peu là bas, mais façon de parlé. Pas un seul homme aux alentours. Leurs chances quoi? Danny arrêta d'avancé "furtivement", aucun danger dans les environs. Louches pour certains, cette situation rendait Daniel plus heureux qu'autre chose. La menace n'était pas, c'était bien. Le brun ne se posait même pas de question sur la situation étrange qu'ils rencontraient. Easy peasy, beautifull jacuzzi. Il serait de retour à son rien habituelle dans peu de temps.

Ya rien Niall. Personne, Nada. On ta fourgué de la merde pour te faire peur et puis c'est tous quoi. J'aime ce genre de boulot, je sers à rien et je suis quand même récompensé." Sourire stupide, victorieux malgré le manque de preuve de la dite victoire, et surtout plein de satisfaction personnel. Ce genre de moment donnait la couleur brune profonde au personnage de Daniel, un être petit et inconsidéré. Il marchait ouvertement dans le grand espace vide qui les séparait des grosses boites métallique de différentes couleurs. Il ne restait plus qu'à trouvé le Container XXXXX-XX et Bing Bang Boom, finis. Arrête de faire ta fillette et amène toi, j'ai hâte d'avoir une froide dans les mains." Il marchait désormais à reculons, tentant le diable de lui refaire le portrait. Inconscient de ce qui se tramait, du danger toujours possible. Ne pas voir quelque chose ne prouve pas son absence. Le mur de chair sur lequel son dos se plaqua prouva bien ce vieil adage.

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En silence, j’observe Daniel faire le malin. « On le fait vraiment à la ninja? Tu sais qu'on peut simplement marcher vers... Mais si ça t'amuse on peut le faire comme tu veux, c'est toi le patron. » Et je sombre désespérément dans le désespoir lorsque je le vois me sortir une roulade maladroite et ridicule. Mais… Il se croit dans un film ou pas ? Je m’arrête pour lui lancer un regard sombre, plein de jugement. Si cette histoire l’amuse, ce n’est pas tout à fait mon cas. J’ai besoin de remplir ce contrat et j’ai besoin de la reconnaissance qu’il pourrait m’apporter. Je n’ai pas envie de me retrouver une nouvelle fois à courir pour sauver ma couenne. De toute manière, je doute que je parvienne à courir bien longtemps. De jours en jours, mes symptômes s’aggravent un peu plus. Mais sa mutation m’est utile. Donc, pour le moment, je me contente de le tuer du regard. Peut-être aurais-je plus tard l’occasion de faire de plus amples présentations entre sa tête et n’importe quel mur que nous pourrions croiser.

« T'es sur qu'on ta donné les bonnes indic'. » Cela me fait mal au cœur de l’admettre, mais Daniel n’a pas tout à fait tords. Alors que je fais un effort de discrétion en longeant les cargaisons, lui se pavane au milieu de tout. Et alors que je m’étais attendu à trouver au moins un ou deux gardes, c’est comme s’il n’y avait que nous deux au milieu de tout. Inconsciemment, j’accélère un peu le pas. J’ai du mal à croire en ma chance. Et si j’arrivais déjà trop tard ? Je fourre mes mains dans mes poches et je ne peux m’empêcher de m’attendre au pire. Je devrais peut-être souffler à Daniel d’être plus prudent mais il ne m’écouterait de toute manière pas. Et comme un écho à mes propres pensées sa voix s’élève à nouveau. « Ya rien Niall. Personne, Nada. On ta fourgué de la merde pour te faire peur et puis c'est tous quoi. J'aime ce genre de boulot, je sers à rien et je suis quand même récompensé. Arrête de faire ta fillette et amène toi, j'ai hâte d'avoir une froide dans les mains. »

Mon regard se repose sur lui et l’avertissement meurt sur mes lèvres alors qu’il rentre dans un garde. J’étouffe le juron qui manque de sortir de mes lèvres alors que je trottine en continuant de longer le mur. Je mets un peu de distance entre ma dernière position et l’endroit où je suis actuellement. Je m’efforce de conserver ma concentration sur la mutation de Daniel, de me faire le plus insignifiant possible. Alors que je m’apprête à les dépasser, j’ai un moment d’hésitation. Mon instinct de survie me souffle de le laisser en plan, dans sa merde et de me casser, de sauver mon cul. Cependant… Malgré tout, ça me ferait chier de le savoir mort par ma faute.

Alors cette fois ci, je ne peux retenir réellement mon juron alors que je sors la petite arme de poing que j’ai toujours sur moi. Je fais sauter la sécurité et, toujours aussi insignifiant que possible, je m’avance près du duo. Je m’arrête à deux pas d’eux et je vise la tête du gars. J’ai encore une seconde d’hésitation et je tire. Bim. En pleine tête. Difficile de rater en étant aussi proche cela dit. J’attrape le bras de Daniel et le tire derrière moi, marchant à bon rythme, retournant longer les containers avant de me glisser dans l’un d’entre eux étant entre ouvert. « Félicitation, tu viens de tout foutre en l’air. Maintenant ils vont chercher après nous. Une chance qu’on arrive à se montrer suffisamment discret ou pas ? » Je chuchote pour ne pas attirer l’attention plus que nécessaire. Un coup de feu et un cadavre, c’est déjà beaucoup. Pas besoin non plus de leur renseigner notre position. Mon arme toujours à la main, je passe mes deux mains dans mes cheveux avant de remettre la sécurité en place. « Putain… »

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Le boucan que fait le canon la frappe aussi forte que la balle qui traverse la tête du mec. L'assourdissant momentanément. Il a beau voir le mouvement de Niall, de connaitre ces intentions, le sursaut et la surprise le prennent tout entier. La tête doit être en mauvais état, ne pas regardé se dit-il. La masse nouvellement inactive se fracasse au sol avec tout le poids désarticulé de sa situation. Un second Boom, tout aussi puissant résonne dans les oreilles de Daniel alors qu'il se fait tirer dans un coin moins ouvert. Un container. Danny est pris par le moment. Il se sent défaillir, son esprit divague, il aurait pu y rester. Il est blanc, plus que d'habitude, quand il regarde Niall. Qu'est-ce qu'il avait foutu ? La réalité le frappait. Niall aurait pu le laissé la. Au milieu de la merde qu'il avait lui-même créer. Daniel aurait pu être le cadavre là-bas. La distance présente entre lui et l'homme au sol l’empêche de voir le trou de balle. L'empêche de rendre son burritos-déjeuner.

Un second coup de réalité le fouette. Ils sont dans la merde. Et c'est de sa faute. Enfin, de la faute de Niall si on pense bien. Il sait bien que Daniel est un imbécile, il était là pour le maîtriser, le contrôler. L'empêcher de faire des conneries du genre. Il était le Jackson à son O'neill. Simplet et imprudent, lui était réfléchis et méthodique. Niall aurait dû prédire que ça irait mal dès le début, restreindre Daniel était la seule possibilité quand on travaillait avec lui.

En quoi c'est ma faute! Tu, oui, TU viens de tuer ce mec! BANG. Direct comme ça! J'étais juste à coté! Il aurait pu m'écraser!"

Inconscient du vrai problème, Daniel suggérait la non-attention de sa personne au rouquin mal en point. Comme s'il devait être son gardien. Quoi que Danny n'avait pas demandé de faire partie de se plan catastrophique, il voulait juste en finir. Quitter la compagnie de ce pickpocket a pouvoir et retourné chez lui, une demeure au hasard ferait l'affaire.

Attends... Tu veux dire que ta pas essayé de couvrir le son avec mon...?"

Moment de silence, démontrant la découverte que Daniel venait de faire. La profondeur de merde dans lequel il se tenait était immense tout d'un coups. Foutu merde plutôt!"Son sens de survie se mettrait peut-être en marche, trouvé un moyen de sortie, peu de chance. Niall ne semblait aucunement pensé à la fuite, son regard ne cherchait pas de sortie. Il cherchait le container. Pourquoi. Était-ce si important, plus important que leurs sécurités ? Pas plus important que celle de Daniel. Il allait fuir. Poudre d'escampette, jambe à son coup, vers l'infini et plus loin encore. Bientôt. À n'importer qu'elle moment. Dans quelque seconde. Pourquoi ne fuyait-il pas. Ces jambes restaient cloué au sol. Niall, sonne la retraite. Allez. Viens. Fuis avec Daniel.

Il n'arrivait pas à le laissé. Dans cette merde. Responsabilité? Non. Daniel ne connaissait pas ce genre de truc. Du moins, il croyait ne pas connaitre ce genre de mots.

Je... Heu. Ok." Un grattement de tête nerveux. ... Je peux crinqué la machine un peu... Beaucoup. Mais... Je sais pas si je vais pouvoir faire autre chose en même temps... Va falloir que tu me guide, d'accord?"

Pour une fois, Daniel utilise une voix plus adulte. Le rire et le ridicule de son fond de ton n'est plus qu'un pâle restants dans le coins de sa bouche. Il n'est pas sérieux. Il est effrayer, mortifier. Et le tremblement à la fin du "beaucoup" devrait prévenir Niall.

Une dernière chose, si je tombe inconscient... Me lance pas au poisson. Sauve-nous Niall."

Et puis la concentration. Le silence. Il ferme les yeux. Laissant sa bulle se solidifier autour de lui et Niall. L'effort se propage dans son corps, irritant ses cellules, ses muscles. Son cerveau. Son dernier mouvement réfléchi est de poser une main sur Niall. Sa main est crispée par le poids de l'effort. Ce n'est pas comme s'il pratiquait ce genre de truc dans ces temps libres. Le minimum était son quotidien. Le minimum d'effort, le minimum d'anonymat, le minimum d'activité.

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« En quoi c'est ma faute! Tu, oui, TU viens de tuer ce mec! BANG. Direct comme ça! J'étais juste à coté! Il aurait pu m'écraser! » Je jette un œil à la scène que je nous ai fait quitter. Merde. Je ne pensais pas que les choses pourraient déconner autant… Daniel avait toujours eu ce côté à prendre tout trop légèrement. J’aurais dû faire plus attention à lui, à son attitude. Peut-être que cela lui servira de leçon pour la prochaine fois. Si tant est qu’il y a une prochaine fois. « Si ça peut te consoler, je n’avais aucune envie de le tuer. Mais c’était toi ou lui mec. » Quelque part, je me sens un peu responsable pour lui. C’est moi qui l’ai trainé ici en sachant que c’est dangereux, qu’il y a des risques. Et même si je préférerais me faire arracher les ongles que de l’avouer, je m’en voudrais probablement très longtemps s’il lui arrive quelque chose par ma faute. Cependant, il n’est pas question non plus de reculer et de fuir. Il y a trop en jeu pour moi.

« Attends... Tu veux dire que ta pas essayé de couvrir le son avec mon...? » Mon regard retombe sur lui et je perçois un début de panique. « Excuse-moi ! J’ai agis sans réfléchir pour sauver ton cul ! Un peu de reconnaissance, ça t’étoufferait ? » Non, je n’y avais pas pensé. J’avais juste agit mécaniquement pour éviter à Daniel de se faire dévisser la tête. Après tout, il est un parti neutre dans l’histoire. Et notre relation a beau être étrange et assez difficilement explicable, je n’allais pas non plus le laisser là en espérant qu’il y survive et s’en sorte avec un membre ou deux brisé. Ca n’est pas tout à fait ma ligne de conduite. Mais je ne suis pas du tout content de la merde noire dans laquelle il vient de nous foutre de par sa grande gueule naïve. Putain Daniel…

Il est vrai que je n’ai pas réfléchi le moins du monde avant de tuer ce gars devant Daniel. Daniel que je n’avais jamais vu violent. Toujours discret, une ombre dans la ville. Je ne sais pas s’il est du genre pacifiste ou s’il a déjà vu un cadavre. Peut-être viens-je de créer un profond traumatisme en cet homme. Mais mieux vaut être traumatisé que mort. Je ne peux qu’espérer qu’il parvienne à conserver son calme pour ne pas dévoiler notre position. « Je... Heu. Ok. ... Je peux crinqué la machine un peu... Beaucoup. Mais... Je sais pas si je vais pouvoir faire autre chose en même temps... Va falloir que tu me guide, d'accord? » Je fronce les sourcils alors que j’ai le sentiment de ne plus avoir le même homme en face de moi. Il me semble… sérieux… Merde… J’ai cassé Daniel. Sa voix tremble un peu, comme si le cadavre se vidant de son sang un peu plus loin venait de lui ouvrir les yeux sur la situation dans laquelle je nous ai volontairement amenés, du réel besoin que j’ai de lui et de sa mutation en ce moment.

« Une dernière chose, si je tombe inconscient... Me lance pas au poisson. Sauve-nous Niall. » Je lève les yeux au ciel avec un sourire en coin. Finalement, il reste lui-même. Je l’observe se concentrer et je garde le silence. Je ne suis qu’un copieur, je peux difficilement atteindre les prouesses de la personne que j’imite. Au mieux, je peux être un soutien, un appui, une barrière de secours. Mais j’aurais beaucoup de mal à faire ce qu’il est en train de réaliser. Surtout que je n’ai pas beaucoup d’expérience avec sa mutation. Sa main se pose sur mon épaule et la serre beaucoup trop. En un coup, je me sens mal de lui imposer ça. Mais il est ma seule chance. « Panique pas, mec. Reste concentré. »

Je me penche en avant et fais basculer Daniel sur mon épaule. Lorsque je me redresse, je passe un bras autour de ses hanches pour le maintenir en place. Je souffle sous l’effort. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi lourd. « Faut que tu arrêtes les burritos, toi… » Je souffle pour moi-même la remarque. Je ne sais pas si je pourrais le porter longtemps mais cela lui évitera d’avoir à se concentrer sur la marche. Je sors de notre cachette. Par réflexe, je me drape tout de même dans la mutation du brun. Mon regard balaye les docks et je blêmi lorsque je vois le petit groupe d’hommes autour du cadavre bien trop frais que pour les rassurer.

Je ne dis pas un mot et je continue de longer les containers, cherchant le numéro que l’on m’a indiqué. Je jette de temps en temps un regard aux hommes plus loin. Ils sont en train de se disperser. Mon regard accroche celui d’un blond. Je me fige. Est-ce qu’il me remarque ? Prudemment, je redépose Daniel sur le sol. Je ne peux pas vraiment le porter plus longtemps. « Il va falloir marcher maintenant. » Ma voix n’est qu’un murmure. Je n’ose pas la porter plus fort. Le blond détourne la tête et retourne à ses occupations. Je soupire lourdement de soulagement. Je pose une main sur l’épaule de mon partenaire et je le pousse devant moi, le guidant ainsi. Je suis tendu comme rarement. Finalement, je relève la tête et je m’arrête ? J’observe le numéro du container. On y est. Et on est toujours en vie. C’est plutôt bon signe. « C’est ici. Ca va Dan ? Toujours conscient ? Toujours avec moi ? »

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Les pas, le cœur, le vent. Poum. Poum. Un concert silencieux l'entoure. Il se sent flotter sur les efforts difficiles de Niall. Il se sent nul part. Dans le vide. Un endroit familier avec des meubles différent. Une autre peinture sur les quatre murs. Le soleil ne frappe pas le plancher dans le même angle. La concentration lui empêche de voir la différence exacte. Niall est-il vraiment là... Daniel est-il encore physique présent. Il est le chat. La boite est le reste du monde.

Il entend un mot. Burritos. Son état lui empêche de saisir toute la phrase, mieux pour Niall comme ça. Si Daniel avait entendu sa remarque sur son excès de burritos, dieu seul sait ce qu'il aurait fait. Sujet sensible. Il mangerait quoi sinon... Des légumes. Tsss. Ça impliquerait qu'il désire être en forme, ou en santé du moins. À quoi bon. Il pouvait bien savouré la vie non, sans avoir de compte à rendre. Pas a Niall du moins. Ce connard était un vrai feu de joie. Se roulant dans les péché de la vie. Sans restreinte, les chaines de la société ne tenait pas sur ces poignets. Là résidait leurs ressemblance et le détails qui rendait Niall agréable pour Danny. Rien ne tenait sur lui.

Niall?"

Douloureux et silencieux petit mot, causé par son retour à la terre ferme. Il avait perdu le contact avec Niall. Où était-il. Il ne voyait rien. Ne ressentait rien. Pas de bruit, pas de chaleur. Daniel vivait sa bulle. Complétement. Isolé du reste et le reste isolé de lui. Il voulait ouvrir ces yeux. Brisé le tout. Le froid qu'il vivait habituellement n'avait rien à voir avec le néant du moment. Un trou noir d'attention vivait en lui. Gobant son être, terrifiant. Était-ce la peur. Était-ce l'inconnue. Peut importer. Danny tremblait intérieurement. Qu'avait-il fait. Il ne sentait plus ces mains. Ces doigts. Son corps.

Niall?"

Cette fois, ce n'était que ces lèvres qui bougèrent. Ces poumons ne poussèrent aucun vent. Daniel n'y pensait pas. Il ne savait même pas s'il avait bougé les lèvres. Respirait-il. Était-il encore en vie. Niall. Où était-il. Il sentait la boule noire montée en lui. Elle absorbait son être. Le vide l'entourait. Son pouvoir l'absorbait. Le tirant plus profondément dans son anonymat.

« C’est ici. Ca va Dan ? Toujours conscient ? Toujours avec moi ? »

La voix de Niall transperça le vide. Une porte de sortie de la cellule. Une ouverture, petite et fragile. Daniel voyait les nuages. Le métal du container. Un visage. Une barbe mal rasée. Une putain de Niall. Un enculé qui le met toujours dans les pires des situations. Un mec sans recul, toujours au-devant des autres, opportunistes et détestables. Un ami. C'était tout ce qui restait après la douleur. Les journées difficiles. Les coups merdiques comme celui-ci. Il restait un homme qui revenait, qui l'insultait sur les trucs inutiles, qui le sortaient de truc pas net. Un ami. Parmi tant de cloportes, vivait cet unique personnage. Les yeux de Daniel s'ouvraient, fracturant sa couverture profonde. Il était au container.

... Tu m'a appeler Dan?" La situation était peut-être un peu mal pour s'attarder sur ce détail? Va chier Niall. Tu sais que je deteste qu'on m'appelle Dan! Appelle moi Rondoudoux ou Mister Bedaine mais jamais Dan. J'm'en fou!"

Daniel observa le container. Comment on l'ouvre au fait. Y avait-il un cadenas. Niall avait de la dynamite cachée sur sa personne. Ce n'était pas comme si Danny avait l'habitude avec ce genre de grosse canne de métal. Un ouvre-boîte peut-être. Un gros calibre, genre immense. Genre deux fois la taille du bedonnant. Son regard perplexe gardait une touche du mal qu'il venait de vivre. Ce vide fourmillait au fond de son ventre. Ne cherchant qu'à revenir. !

Hmm... On cogne ou t'a la clé?

Daniel s'éloigna du rouquin. Tournant autour du trésor surdimensionné. Il le touchait vainement. Cherchant, je ne sais qu'elle porte secrète. Un bouton caché dans les recoins des plaques vagué. Il réapparut de l'autre côté. Son visage portait la marque de stupidité habituelle. Une tortue, il ressemblait à une tortue mécontente

Sésame ouvre-toi? - Est-ce que t'as parlé de burritos. J'ai faim... Foutu burritos"

Un pet. Due à l'effort surement.

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« ... Tu m'a appelé Dan ? Va chier Niall. Tu sais que je déteste qu'on m'appelle Dan ! Appelle moi Rondoudoux ou Mister Bedaine mais jamais Dan. J'm'en fou! » Je marque une pause, je le détaille. Vraiment ? Il voulait jouer à ça avec moi ? Maintenant ? Dans cette situation ? Ce mec n’aurait de cesse de m’étonner. Passé la surprise, je me renfrogne. « Tu crois vraiment qu’il est l’heure de râler à ce sujet, Mister Bedaine ? » Il l’a cherché, maintenant il l’a. Pour aujourd’hui, il sera Mister Bedaine. Cela me donne un peu la sensation de revenir bien des années en arrière, quand je n’étais encore qu’un sale adolescent capricieux. Un sourire en coin me monte aux lèvres. Putain, ça fait du bien. Insulter gratuitement cet homme me met toujours de bonne humeur. Et je dois bien avouer que cela me détend un peu, surtout après le léger accès de panique qui m’a presque étouffé tout à l’heure.

Je lui tape amicalement l’épaule avant qu’il ne reprenne la parole. « Hmm... On cogne ou t'a la clé? » Je lève les yeux au ciel. Comme si ce genre de chose peut être aussi simple. Je nous vois mal toquer et attendre une réponse d’un container vide. Et même si cela s’avère ne pas être le cas, on ne se présente pas chez quelqu’un que l’on veut voler en toquant gentiment à la porte. Il ne manquerait plus qu’on leur dise exactement ce que l’on vient prendre et de leur demander s’ils n’auraient pas l’amabilité de nous le donner sans faire d’histoire pour qu’on puisse aller tous boire un verre ensemble pour célébrer ça. La vie serait bien plus simple pour moi si cela pouvait fonctionner ainsi…

Je lève à nouveau les yeux au ciel et je le laisse faire le tour du container. Une pointe d’inquiétude me traverse lorsque je le vois disparaitre de ma vue. Cet idiot serait encore capable de se mettre dans la merde pendant que je ne regarde pas. J’en profite pour jeter un œil aux alentours. Bizarrement, nous semblions relativement seuls. Mais par mesure de sécurité, je m’enveloppe d’insignifiance. Un bruit à ma gauche attire mon attention et je tourne le regard pour tomber sur Mister Bedaine qui revenait vers moi. « Sésame ouvre-toi? - Est-ce que t'as parlé de burritos. J'ai faim... Foutu burritos. »

Je reporte mon attention sur le container. Un cadenas le maintien fermé. Rien de bien méchant. Je sors mon kit de crochetage de l’intérieur de ma veste. Et alors que je m’agenouille juste devant, je lance un coup d’œil au brun. « Justement, vu que tu en parles. Tu pèses ton poids, Captaine Bedaine. Tu devrais freiner sur les burritos ou tu vas finir par devenir une boule de gras avec un homme au milieu. » Ce n’est pas étonnant avec sa mutation mais je me souviens m’être sérieusement demandé à l’époque comment il faisait pour avoir de l’embonpoint tout en étant SDF. Personnellement, j’avais vu toute trace de graisse fondre, assez rapidement suivie par mes muscles. Une chance que depuis, je m’entretiens un minimum.

Une fois le kit de crochetage sortit, je reporte mon attention sur le cadenas. Cela fait un moment que je n’ai plus fait sauter la moindre serrure. J’ai les doigts un peu engourdit par l’émotion de tout à l’heure. Je ne parviens pas tout de suite à l’ouvrir et je me retrouve à jurer et insulter cette serrure qui m’emmerde. Au milieu des insultes soufflées entre mes dents serrées, le clic se fait entendre. Le haut du cadenas saute et je le chasse avec un plaisir presque malsain. Je range proprement mes outils avant de jeter un regard à Daniel, la main sur la poignée, prêt à ouvrir le dit container. « J’ai besoin de toi Captain Bedaine. Il va falloir que tu m’étouffes le bruit de la porte. » Et une fois cette dernière ouverte, il ne nous restera plus qu’à ramasser les bijoux et la coke avant de se barrer de ce trou à rat. « Fais-moi signe quand c’est bon et j’ouvre. »

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Je le retiens, mentalement je veux dire, se roux à choisir un nom encore pire que Dan en fait. Mister bedaine, pourquoi je lui donnais toujours des idées supplémentaires pour me ridiculiser. J'appréciais nos engueulades amicales, nos jeux de mots vilains et notre tendance auto-destructive, mais la, c'était peut-être trop. Mister bedaine, mon ventre n'était pas si... Ma main touchais le gras accumulé dans le milieu de corps. L'hiver m'avait donné un sacré duvet, gras et rebondissant. Je donnais un coup de reins dans le vide pour le voir gigoter un peu, au moins c'était amusant, cette légère vague sur mon ventre, à peine discernable sous mes vêtements. Le bruit d'outils qui cliquètent me ramena à la réalité non-graisseuse.

Niall faisait déjà mumuse avec le morceau de métal. Rentrant diverse paille ferreuse dans le trou rouillé du machin qui bloquait la porte. Mon regard se perdait dans les mouvements qui ne me disaient rien du tout. Nos expériences passées m'avaient habitué à ce genre de truc, mais je ne comprenais toujours pas comment on pouvait ouvrir un cadenas a l'aide de diverse tube et crochet, l'audace de demander a Niall comment ça fonctionnait était réduite a néant par les commentaires réducteurs qu'il aurait à mon égard. Et la curiosité disparaissait avant que je n'aille accès a un ordinateur...

Il y avait des trucs beaucoup plus important a faire sur un Pc.

J'ai monté en gallon? Mister à Capitaine, je dois être un sacré bonhomme pour faire un saut comme ça dans la hiérarchie." Je prends la position du capitaine Jack. Allez moussaillon! A l'abordage. T'imagine. En plus avec mon corps de monsieur graisse bouboule tu pourrait m’utiliser comme un navire de combat, non?"

Je rigolais bien sur, si quelqu'un devait être monté, ce serait Niall... No homo. Je disais tout simplement que la charpente de Niall était plus solide que la mienne, plus stable... Plus stable. Ces mains tremblaient. Ma curiosité du crochetage changea de victime, Niall. Je ne l'avais jamais vue aussi... Nerveux. Était-ce de la nervosité, ces doigts agiles et furtifs semblaient lourds aujourd'hui. Je suis si lourd ? L'effort, c'était son truc, moi, je faisais la furtivité et lui les efforts physiques, ça avait toujours été notre deal. Pourtant, je le percevais, pour la première fois de ma vie, comme une feuille dans le vent. Frétillant, mouvementé, son calme était traitre. La tâche qu'il me demanda était déjà en cours, je me doutais bien que ce genre de truc ne s'ouvre pas avec un bruit de papillon quoi, je suis bête, pas stupide.

C'est pas la même chose je vous jure.

Oui mon Général! Les préparations sont en cours! Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet -" Beaucoup trop long pour ce que je devais faire, j'essayais de faire passé mon essoufflement sur le dos de nerveusement. Ouuf. Préparations complété!"

Je me gardais de lui faire part de ma récente observation. S'il ne m'en parlait pas, c'est qu'il ne voulait pas en parler. Ou qu'il n'y avait rien. Il y avait probablement rien. C'était dans ma tête, Niall tremblant, et puis quoi encore. J'allais devenir président. Ridicule. Complétement ridicule... Il m'a laissé marché. La distance. Non, je me faisais des idées. Niall allait bien. Dis-moi que tu vas bien Niall. Je pensais aux burritos pour faire quitter cette idée absurde.

Allez ouvre que j'aille finalisé ma transformation. Je vais devenir le fabuleux BOULEMAN! J'suis pas encore fixé sur le nom par contre. Captaine Bédaine ça fait trop pompeux tu trouve?"

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« Oui mon Général! Les préparations sont en cours! Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeet - Ouuf. Préparations complété! » Je ne fais pas de commentaires mais mon regard est lourd de sens alors qu’il se pose sur le brun. Sérieusement ? Parfois je me demande comment je fais pour toujours me retrouver entourer de mecs qui passent leur vie à en faire des tonnes. Il faut croire que j’attire les divas… Je vois que ça. Ou alors je suis tout simplement maudit… Ca me paraitrait presque logique à ce stade en fait. Maudit à passer ma vie entouré de personnes qui en font des tonnes pour, au final, pas grand-chose. J’attrape donc la poignée du container. Elle est un peu rouillée. Ce n’est pas vraiment une texture agréable à avoir sous la paume. Et je peux déjà dire que je vais devoir forcer un peu pour l’ouvrir.

« Allez ouvre que j'aille finaliser ma transformation. Je vais devenir le fabuleux BOULEMAN! J'suis pas encore fixé sur le nom par contre. Captaine Bédaine ça fait trop pompeux tu trouves? » Je pousse sur la poignée et je m’étonne presque de ne pas entendre les grognements du métal rouillé alors que je suis effectivement en train de devoir la forcer. Après un bref effort, la poignée cède et on passe à la seconde étape. Je commence à ouvrir le container. Encore une fois, cela me parait étrange de voir cette grosse masse métallique bouger sans le moindre bruit. Mais eh, c’est aussi pour cela que Daniel est là aujourd’hui. Même s’il m’a foutu la frayeur de ma vie tout à l’heure. Ce serait probablement la dernière fois que je fais appel à lui. Je ne suis plus assez en forme pour assurer sa sécurité. « Je préfère Captain Bedaine. Ça te va mieux. Je te vois bien avec un bouclier en pizza. »

Les mots sont lâchés sans vraiment être articulés, je me glisse à l’intérieur du container. Ca sens l’enfermé et l’humidité. J’en oublie pratiquement Daniel et, l’espace d’un instant, je deviens victime de sa mutation. Je ne le vois plus, ne l’entends plus. Toute ma concentration est tournée vers le container et son contenu. Normalement, je ne travaille pas sur les vols de drogues. Cela crée beaucoup trop de problèmes pour rien et je ne veux surtout pas réveiller mon passé de drogué. Ces trucs-là, j’ai déjà donné. Mais peut-être mon cancer pourrait être adouci par l’un de ces paquets. Soudainement, le doute m’étreint. J’hésite peut-être n’aurais-je pas dû accepter ce contrat. Peut-être que j’aurais dû laisser ma fierté de côté et me préserver d’une éventuelle rechute.

Sans m’en rendre compte, cela fait déjà une poignée de secondes que je me suis arrêté à l’entrée du container. Je ferme les yeux et essaye de me reconcentrer. Quand je les rouvre, je détaille enfin l’intérieur. Comme prévu, il n’y a pas des tonnes de paquets à voler. C’est un chargement expérimental que nous volons aujourd’hui. Pas le genre de choses qu’on veut vraiment prendre. On ne connait jamais les effets secondaires avec les nouvelles drogues. Je me secoue et m’avance enfin. Au passage, je retire ma veste en cuir. Je n’ai pas pensé à prendre de sac avec moi. Tant pis. Il va falloir improviser.

La drogue est là, en paquets, attendant tout juste d’être prise. Je frissonne un peu alors que mes bras sont maintenant nus. Il ne fait pas vraiment chaud aujourd’hui… En tout cas, pas assez que pour se balader en t-shirt. Je pose ma veste au sol, bien ouverte et commence à y placer les paquets. Mes mouvements sont rapides et sec. Une fois la veste chargée, je la replie autour de la marchandise et je noue les manches pour bloquer le tout et la transformer en sac improvisé. J’attrape la petite boite noire qui reste dans le container. Sans doute les bijoux. Je la coince sous mon bras, avec ma veste.

Alors que je m’apprête à sortir, je me retourne. Il reste un paquet de drogue que je n’ai pas pu emballer. Et le prendre pour usage personnel est tentant, bien trop tentant. Surtout que, après tout… Mon corps est déjà foutu non ? Un peu plus ou un peu moins ? Je retiens de justesse un rire nerveux avant de sursauter. Daniel. Juste en face de moi. Je l’avais oublié putain. Pire, je me rends compte que je n’ai pas été assez attentif, que pour la première fois depuis longtemps, j’ai été victime de sa mutation. « Putain, me flanque plus la frousse comme ça. »

Je lui fourre la boite noire contenant les bijoux dans les bras. « Protège ça comme si c’était ton propre cul. On va aller filer la marchandise au client et je te file 30% de ma paye pour te remercier de ton aide. J’peux pas faire plus, j’ai besoin du reste pour des raisons personnelles. » Comme mes frais médicaux. « Allez, on s’arrache avant qu’ils ne se rendent compte que leur container a été ouvert. »

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Niall Southway

30%!"
Merde. La générosité aujourd'hui était en chute libre! 30%, c'était comme... la moitié de la moitié... Un peu plus. J'évitais de compté sur mes doigts pour ne pas avoir l'air d'un blaireau total devant Niall. Faire des trucs trop stupide résultait invariablement en insulte et humiliation supplémentaire. Aucun besoin de lui donné du matériel de plus que mon attitude quotidienne. Insensé de nourrir son côté je suis mieux que toi. Bon, 30%, c'était mieux qu'un bécot et une claque sur les fesses après tout, et me battre pour plus résulterait surement en beaucoup de douleur pour mon pauvre corps gras. Je plaçais la boite sous mon bras, regardant son sac de pauvre qu'il s'était improvisé.

Eh. Ça te rappelle pas des temps plus simple?"
Je faisais bien sur référence a notre passé de sans abris. Enfin, notre passé, je l'était encore et Niall... Niall je savais pas. En fait, je savais plus, on se parlait rarement et nos discussion ne tournait jamais sur nos vie. Non, c'était toujours des plans foireux, sur plans foireux, sur plans foireux. Pas que ça m’intéresse de savoir où il créchait, ce qu'il foutait de ses temps libres et qui il baisait. Mais, je n'y avais jamais vraiment pensé, était-il encore un sdf?

Tu te rappelle la fois avec le vieux barbue, il était gras et avait un œil de verre? On avait dût l'attaché dans un container comme celui là non... Est-ce que tu crois que quelqu'un la retrouvé? On l'avait bien bâillonné quand même."
Il y était peut-être rester... Qui sait. Il était vieux et aigri après tout... Seul aussi. Peut-être qu'il a survécu en mangeant de la poussière. Ça ferait une bonne histoire pour les chaînes de nouvelle. Pas que le passé me rendait hautement malade, mais l'odeur de poisson commençait à ramener les nausée que je venais de vivre, j'avais besoin d'une bouffé d'air frais... et d'un burritos au plus sacrant. Je tournais les talons, sans porté attention au dernier sac solitaire dans le container. Posé des questions sur les opérations de Niall n'était pas mon rôle, moi j'étais la pour me faire payer a ne rien faire, presque. Si Niall ne le prenait pas, c'était pour une raison. Peut-être.

Bon... Hmm. Si j'marche pas à reculons je devrais pas rentré dans un autre homme-gorille alors... Viens... On va juste piqué par la, c'est plus direct... Je promet de pas faire le con."
Il était temps pour les deux imbéciles de foutre le camps.

Mauvaise idée le bouclier pizza... Je le mangerais. À tout les coups."

Invité Invité

You want me to do what ?

Daniel Day ∞ Niall Southway

« Eh. Ça te rappelle pas des temps plus simple? » Je lui lance un regard interrogateur avant de suivre le sien. Ah, mon sac improvisé. Je ne sais pas laquelle de mes trois vies a été la plus facile à vivre à vrai dire. Lequel des trois Niall avait le plus la belle vie ? Niall jeune écossais dans la merde, Niall SDF volant ce dont il avait besoin pour survivre ou Niall Confrériste qui tue pour la cause ? Toutes ces vies ont compté leur lot de points positifs et négatifs. Mais je dois avouer que je ne suis pas fâché d’avoir un toit au-dessus de ma tête. Mais il est vrai que je ne doute pas un seul instant que, pour Daniel, la vie était plus facile quand je ne venais pas lui demander de m’aider sur certains coups.

« Tu te rappelles la fois avec le vieux barbu, il était gras et avait un œil de verre? On avait dût l'attaché dans un container comme celui-là non... Est-ce que tu crois que quelqu'un la retrouvé? On l'avait bien bâillonné quand même. » Je ne peux m’empêcher de rire à ce souvenir. Pauvre gars. Ça ne m’étonnerait pas qu’il y soit resté. Ce qui fait sans doute de moi une horrible personne d’en rire. « Si ça se trouve, il a voyagé avant qu’on ne tombe sur lui. Je serais curieux de savoir ce qui lui est arrivé, j’avoue. » Mon regard se pose sur le sans-abri et je ne peux retenir mon sourire. Je me laisse étreindre par la nostalgie des coups foireux qu’on a faits ensemble.

Je revois notre rencontre. On ne s’appréciait pas vraiment à l’époque. Et un œil non exercé pourrait d’ailleurs dire que c’est toujours le cas. Mais s’il y a bien une chose que la vie à la rue m’a apprise, c’est que parfois s’entraider était indispensable pour survivre. Et à force de se serrer mutuellement les coudes, il y a eu cette sortie d’amitié, d’affection qui s’est créée sous la couche de nos piques et réflexions.

« Bon... Hmm. Si j'marche pas à reculons je devrais pas rentré dans un autre homme-gorille alors... Viens... On va juste piquer par-là, c'est plus direct... Je promets de pas faire le con. » J’hoche la tête et je le dépasse, suivant la direction qu’il a indiqué. Au passage, je lui ébouriffe les cheveux. Il y a quelques hommes qui patrouillent dans le secteur mais ils ne sont pas assez attentifs pour nous voir. Drapé dans sa mutation, nous longeons à nouveau les containers. On marche l’un derrière l’autre en silence.

Au bout d’un moment, l’odeur de métal humide s’éloigne, se disperse. On est de retour en ville. J’ai une dernière pensée pour le paquet que j’ai laissé derrière. Il vaut mieux que je laisse tout cela en dehors de mes problèmes. Je n’ai pas besoin de cela en plus. Chacun avec nos paquets sous le bras, on marche côte à côte, se dirigeant vers le bar où j’ai pris le contrat. Je crois qu’on n’a jamais été aussi proche de la catastrophe qu’aujourd’hui. Je n’aime pas avoir à tuer. Mais, pour cette tête de nœud qui se baffre déjà un burrito qu’il a dû voler à quelqu’un, je n’avais pas hésité la moindre seconde. Il faut croire que je ne suis pas une personne si horrible que cela. « Je ne sais pas si les choses étaient réellement plus faciles à l’époque… Elles étaient très probablement plus simples mais je ne sais pas si je ferais le change avec ce que j’ai aujourd’hui. » On parle rarement de nous. Ainsi, pour cacher cette petite faiblesse, cette petite ouverture, je lui prends son burrito et je mords à pleine dents dedans. Cela a un gout de nostalgie et de liberté.

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