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 Shit happens •• Niall | TERMINE

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MessageSujet: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMar 8 Mar - 15:59



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier





La nuit est tombée sur le pays, plongeant l'Institut Xavier dans le sommeil. Les élèves, épuisés de leur journée, ont regagnés leurs chambres pour prendre un repos bien mérité. Il est clair qu'être un mutant et un adolescent à la fois n'est pas toujours facile. Les professeurs quant à eux, dorment pour la plupart. Mais il y a aussi ces jeunes qui se glissent les uns chez les autres, essayant de ne pas se faire choper dans un couloir. Ces adultes qui continuent de bosser, partent en mission, préparent leur journée du lendemain.
Et puis il y a Marian. Assise sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, genoux ramenés contre sa poitrine, la mutante ne trouve pas le sommeil. Comment pourrait-elle avec les évènements qui se bousculent dans sa vie depuis quelques semaines. Tout semble allez si vite. Tout bascule. Pour la première fois depuis quinze ans, elle se demande ce qu'elle fait ici. Sous ce toit. Avec ces gens. La réunion avec ses collègues, sa famille, n'as servie à rien. Si ce n'est soulever des tensions et des doutes. Est-elle vraiment là où elle doit être ? Est-elle vraiment une X-Men ? Sans qu'elle ne puisse les empêcher, les mots d'Ørvind la hantent. Et ses compatriotes ne semblent pas décidés à agir en l'absence de Charles. Pourtant il le faut. Ou il sera trop tard. Sans compter ce plâtre recouvrant tout son avant-bras droit qui est des plus inconfortables. Elle s'en souviendra de son épopée dans l'espace avec Kate.
Un bruissement dans la pièce, les draps qui se froissent. Marian tourne la tête vers son lit et malgré elle, un sourire tendre étire ses lèvres. Zain dort du sommeil du juste dans les draps de la mutante. Il a débarqué il y a peu, première victime à sa connaissance du Registration Act. Ce qui n'as fait que remonter un peu plus Marian contre cette loi, et ceux qui en sont à l'origine tout comme ceux qui l'appliquent. Elle sait qu'elle risque gros à cacher son ami, son copain comme ils en ont convenus ensemble. Elle sait qu'elle met ainsi en danger chacune des personnes vivant ici. Mais il est hors de question pour elle d'agir autrement. D'abord parce qu'elle lui doit beaucoup. Mais surtout parce que, sans vraiment se l'avouer, elle tient à lui plus qu'il ne faudrait. Si il devait tomber, elle tomberait avec lui sans hésiter.

Marian descend de sa fenêtre. Elle commence à avoir faim pour la première fois depuis un moment. Sans un bruit, elle remonte la couverture sur Zain, l'embrasse sur le front et sort de la chambre après avoir enfilé une longue veste par dessus son pyjama de fortune. Le couloir est désert, plongé dans la pénombre, mais au bout de quinze ans, l'école n'a plus de secret pour Marian et elle pourrait aller à la cuisine les yeux fermés. En fouillant dans les placards et le frigo, elle trouve de quoi se faire un hot-dog bien gras. Dieu bénisse le sport. Trésor gastronomique en main et une canette de Mountain Dew sous le bras, Marian se dirige vers le salon pour s'étaler dans un fauteuil. Mais à peine ouvre-t-elle sa boisson, qu'un bruit de pas dans le couloir se fait entendre. Sourcils froncés, la mutante se relève pour prendre en flag l'élève qui s'amuse à se balader ainsi mais il n'en est rien. Elle tombe nez à nez avec Poor, les vêtements en sang, et se retient de pousser un juron d'exclamation en lituanien. Son aînée la rassure sur son état de santé, et Marian l'interroge sur sa mission. La capture d'un mutant ennemi, désormais enfermé dans une pièce du sous-sol où les élèves ne pourraient pas tomber dessus. Puis le nom. Marian a d'abord le réflexe de soupirer de soulagement, car il ne s'agit pas d'Ørvind, et que Zain est bien caché dans son lit. Puis au bout de quelques secondes, elle se fige et demande à Poor de répéter. Elle a bien entendu. Sa canette ouverte glisse de ses mains pour atterrir sur le sol, se répandant sur le parquet. Poor lui dit quelque chose, mais les mots ne parviennent pas jusqu'à son cerveau, trop occupé à essayer de comprendre les évènements. La cadette mutante fait brusquement volte-face et, laissant sa collègue en plan au beau milieu d'une phrase, elle quitte le couloir, faisant mine de se diriger vers sa chambre. A peine est-elle hors de vue de Poor, qu'elle commence à courir vers l'ascenseur dans lequel elle se rue à peine les portes entrouvertes. Elle appuie frénétiquement sur le bouton correspondant à sa destination, le second sous-sol. L'ascenseur est bien trop lent ce soir.

«  Allez, allez, bouge toi, » siffle Marian entre ses dents, tapant du pied par terre.

La cabine s'arrête finalement, les portes coulissent et à nouveau, la brune sort en trombe de l'engin. Ses pieds nus glissent sur le sol de métal, elle trébuche, alors qu'elle parcours à la hâte le sous-sol pour arriver en face de la porte qu'elle cherche. Il faut un code pour y entrer, et Marian tape le sien, les doigts tremblants. Un bip retentit, et elle peut pousser la porte avec un peu plus de force qu'elle ne l'avait prévu. Cette dernière se referme derrière-elle, plongeant la pièce dans l'obscurité. Sa main libre, l'autre tenant toujours son hot-dog à peine entamé, allume la lumière. Néons, blancs, puissants et froids.
Il est là. En piteux état on dirait. Ses vêtements sont aussi tachés de sang que l'étaient ceux de Poor. Marian tremble. De colère. Elle ne sait pas encore envers qui exactement.

«  Bonsoir Niall. »


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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMar 8 Mar - 23:25

Shit Happens
Marian ∞ Sarah ∞ Niall
Adossé contre un mur, je me passe une main dans les cheveux. Le sang séché colle à ma peau. Mais au moins je peux à nouveau bouger. Je ne prenais que maintenant la mesure de cette merveilleuse sensation que de sentir mes membres me répondre. Je me souviens avec effrois de ces longues minutes ou j’étais resté tout simplement paralysé. Allongé sur le sol, la colonne vertébrale ayant probablement vécu un choc de trop dans ma chute. Quatre étages, ce n’était pas rien après tout. Je ramène mes genoux près de mon torse, dans l’obscurité, je n’ais que les images des événements de la soirée à me visualiser encore et encore. La rousse m’avait attaché et amené ici. A l’institut Xavier. Je ne savais pas que cela faisait partie de leurs pratiques. C’était un lieu qui m’avait toujours effrayé. Depuis le premier moment où l’on m’en a parlé. Une telle concentration de mutants. Je les sens… Ils sont loin alors la sensation restait diffuse. Comme un bourdonnement lointain, au-dessus de ma tête. Mais j’aurais eu du mal à ne pas le remarquer. Ils sont nombreux. Je passe mes mains sur mes oreilles. Le silence qui règne dans la pièce ne rend cette sensation que plus présente. Ce n’est pas comme un bruit ou une vibration… C’est un peu les deux à la fois sans vraiment l’être. Un acouphène me vrille les oreilles de manière aléatoire. Effet secondaire d’être proche d’autant de mutants en même temps. Combien de temps avant que je ne perde la raison ?

Un long frisson d’effrois me court le long du dos. Combien de temps vais-je rester ici ? Dans cette pièce ? Dans le noir ? Je pourrais chercher après un interrupteur mais je ne suis pas sûr d’avoir vraiment envie de voir cette pièce plus que probablement vide. Combien de temps avant que Graham ne s’inquiète de mon absence et ne commence à mener l’enquête ? Le connaissant, ce sera rapide. Je fouille mes poches et en sors mon téléphone. Pas de réseau. Bien sûr… Elle m’a amené dans un sous-sol… A quoi pensais-je ? Je frappe ma tête contre le mur derrière moi et je ferme les yeux, lâchant un lourd soupire. Une chance que je semble avoir été enfermé loin de la population de l’école. Je n’ose même pas imaginé l’état dans lequel j’aurais été si cela avait été le cas. Je sens ma mutation s’agiter, chercher quelque chose à agripper, à copier. Mais il n’y a rien. Je suis trop loin. Je rouvre les yeux, soudain prit par la sensation de chuter. Mes mains cherchent le sol, le mur. N’importe quoi de solide me permettant de me raccrocher, de rassurer mon corps. Je suis bien sur la terre ferme, plus en pleine chute. Il faudra sans doute me forcer pour que je recommence une folie pareille. Si je n’ai pas peur du vide après cette expérience, je ne sais pas ce qu’il me faut…

Je laisse un bruit agacé s’échapper de mes lèvres. Après tout, il n’y a personne pour m’entendre, je n’ai pas à me retenir. Aller… La solitude, ça me connait, je ne vais pas en faire un grand cas. Cela me laissera le temps de penser un peu… A toute la folie que ça a été depuis que le Registration Act est passé. Zain en cavale… Je me demande comment il va, s’il s’en sort. Je prends une grande inspiration, presque brutale. Cela ne me fait pas mal. Et la révélation me frappe avec la délicatesse d’un camion. Si en ayant copié la mutation de la rousse, j’avais été apte à me remettre d’une colonne vertébrale brisée… Qu’en était-il de mon cancer ? Une vague d’espoir rayonne soudainement en moi. Une sensation douce et chaleureuse, presque effrayante. Mais je me refuse d’y croire. Il vaut mieux rester pessimiste. Cela évite de se manger ses désillusions en plein visage. S’il s’avérait que je me trompe, je ne sais pas si je pourrais remonter la pente après y avoir très sincèrement crus. Mais taire cette lueur d’espoir était difficile.

Je relève la tête. Quelqu’un approche. Un mutant. C’est encore trop flou que pour que je sache s’il s’agit de la rousse ou quelqu’un d’autre. Mais cela continue de s’approcher et rapidement, j’arrive à mettre la main sur la mutation de cette personne qui semblait venir me voir. C’est une sensation légèrement familière mais cela doit être le résultat d’une mutation similaire à l’une que j’ai déjà copié. Parce qu’en dehors de Sarah et cet enfoiré de Vince, je n’ai pas souvenir de connaître le moindre X-Men. Et ce n’est clairement pas l’un d’eux. Un bip étouffé retentit et la porte s’ouvre. Je plisse les yeux, aveuglé par la lumière du couloir alors que je rabaisse ma tête pour essayer de détailler la silhouette en contre-jour. Cela ne dure qu’un bref instant et la porte se referme. Mes yeux agressés par la lumière du couloir ont besoin de temps pour se remettre alors que je clignais frénétiquement des paupières pour essayer de m’en remettre rapidement. Rapidement, la lumière illumine la pièce et j’étouffe à moitié un juron alors que je plisse les yeux sous la lumière vive et soudaine. Comme si j’avais besoin de cela pour entretenir mon mal de crâne. «  Bonsoir Niall. » Je me fige avant de me forcer à ouvrir mes yeux dans la direction de la jeune femme. Cette voix…

Il me faut un peu de temps avant de m’habituer à la lumière mais, effectivement, c’était bel et bien Marian que j’avais en face de moi. Qui l’aurait cru ? Une X-Woman. Je ne l’avais pas vu venir cette là. Un léger rire désabusé franchis mes lèvres. Cette situation… Est tout simplement surréaliste… Je laisse ma tête retomber vers mon torse alors que je me laisse aller à mon rire nerveux. Je suis toujours assit contre mon mur, couvert de sang séché, enfermé. En totale position de faiblesse. « Bonsoir Marian. » Dis-je une fois mon fou-rire calmé. Je relève le regard, maintenant un peu mieux habitué à la lumière, vers elle. Et alors que je la détaille, que je constate qu’elle est visiblement en pyjama sous sa veste, une conclusion me frappe. Zain m’avait dit être allé se réfugier chez sa copine. « Zain ne m’avait pas dit que tu étais une X-Men. » Dis-je en un souffle, le sourire ayant étiré mes lèvres fondant doucement, laissant place à une mine beaucoup plus sérieuse et fataliste alors que je prends conscience que la situation est beaucoup plus délicate que ce que j’avais bien pu penser. Je pourrais balancer une blague sur le hot dog qu’elle a à la main. Cela semble être une habitude alimentaire chez elle. Pourtant, je ne le fais pas. Ce n’est pas vraiment le ton de la conversation. Je pince les lèvres. Avec la soirée que je me paye, je dois bien avouer que je ne suis pas vraiment d’humeur à rire. Les infos intéressantes qui s’avèrent être un vulgaire piège, l’autre folle qui me balance des morceaux de son cerveau parce qu’elle a bien remarqué que je trouve cela dégoutant, la chute de quatre étage, la paralysie momentanée, l’enfermement, Marian s’avérant être une X-Men. Ouais, la soirée est bien pourrie et je ne suis vraiment pas d’humeur à rire.

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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyVen 11 Mar - 20:58

Niall ∞ Marian ∞ Sarah
Shit happens
Sam! Un gin tonic et une tequila ! Le barman lui sourit et s'affaire à sa tâche. Elle a ses habitudes ici et les soirée qu'elle peut y passer sont presque toujours parfaites. Accompagné par deux de ses amis d'enfance, elle profite des joies que lui procure l'alcool. La principale ; le lâché prise. Ça lui permet de se couper un peu du monde, d'oublier ces ennuis le temps d'un soir. Ne plus penser à ses différences, vivre comme une personne qui n'aurait pas autant de responsabilités. Pourtant fière, de ce qu'elle est et du devoir qu'elle a envers ces gamins, elle a parfois l'impression de ne pas être à la hauteur.  Sans doute le manque de confiance ou la peur de l'échec. Quoiqu'il en soit, ce soir elle s'accorde du bon temps, une courte pause, un répit bien mérité. Elle vide sa tequila d'une traite et tout en grimaçant elle en recommande une autre d'un geste rapide de la main. Sam s'exécute, toujours fidèle au poste, s'amusant de la soûlographie de Sarah.  Allez, je te raccompagne avant que tu ne t' écroule... Frank est tout aussi alcoolisé, mais comme la plupart des hommes, sa fierté l'empêche de l'avouer. Dis plutôt que tu as peur que je sois la seule à rester debout. Son parcours chaotique d'adolescente, fait qu'aujourd'hui elle tient assez bien l'alcool. Sans doute moins puissant que ses shoots d'héroïne. Elle n'en fait pas l'apologie et ce n'est pas vraiment quelque chose dont elle est fière, mais elle aime bien en jouer lorsqu'elle se retrouve en compagnie d'hommes virils qui se prétendent invincibles. Laisse moi boire le dernier avant d'aller te border sweety!

Comme convenu, après le départ de ben qui tenait à rentrer à pied, Frank déposa Sarah à quelque mètres de l'institut. Un jour, Il faudra que tu m'explique ce que tu peux bien foutre dans ce château. Pour leur sécurité, Sarah n'a jamais révélé qui elle est vraiment et puis ça serait bien trop compliqué à leur faire comprendre et encore plus compliqué pour eux de l'accepter.  Elle sort de la voiture mais ne referme pas la portière Un jour Franky! Et si on disait le jour où je pourrais me passer de mes elle mime les guillemets. "soirées tequila avec Frank O'Malley !" Le ton théâtrale laisse penser que ce jour n'arrivera jamais. C'est ça, fou toi de moi... Bonne nuit Ironie Fox! Elle éclate de rire avant de lui adresser un signe de la main. La voiture disparaît dans la nuit, sous les rugissements du moteur V8. Les quelques pas qui la séparent de la porte d'entrée sont périlleux. Elle vacille et peut sentir son estomac l'implorer.  les nausées et les sueurs froides ne tardent pas à se manifester. Ce satané verre de trop ! Appuyée de la main contre la façade, elle tente de calmer ses hauts-le-coeur prenant le soin de respirer profondément. Après quelques minutes de concentration, elle peut reprendre la direction du hall d'entrée.  le manoir semble désert et c'est peut-être mieux comme ça vu son état vaseux. Le calme plat l'oblige à la discrétion, sans quoi elle risque de déranger ceux qui dorment déjà paisiblement. Dans la cuisine, elle s'apprête à se passer un peu d'eau sur le visage lorsque la machinerie de l'ascenseur se met en route. Qui peut bien visiter les sous-sols à cet heure ci? Intriguée elle se faufile d'un pas méfiant.

Elle se tient devant la double porte coulissante et remarque que le cadran numérique indiqué le second sous-sol.  Elle pense un moment à faire demi-tour. Après tout ce ne sont pas forcément ses affaires ce qui se passe en bas. Il faut qu'elle arrête de toujours fourrer son nez partout avant que ça ne lui joue des tours, mais sa curiosité est bien plus affûtée. Les portes se referment et quelques secondes plus tard elle s'ouvrent à nouveau. Elle pose un pied hésitant à l'extérieur de la cage métallique. Vlan! Une porte vient de claquer. Sarah sursaute si fort qu'elle aurait pu claquer elle aussi. La main sur la poitrine, elle ferme les yeux et tente de se calmer. Elle a l'impression de vivre une filature digne d'un polar d'Agatha Christie. Faut vraiment qu'elle arrête de picoler. Prenant un peu d'assurance, elle avance d'un pas déterminé. Stop! Pas de code, Pas d'accès! Avant d'introduire les quatre chiffres elle colle l'oreille sur le métal froid de la porte, essayant d'entendre la moindre discutions. Bien entendu ces portes sont capitonnées et elle n'entend rien si ce n'est que les propres battements de son coeur qui se remettent de leurs émotions. Même si c'est un vilain défaut elle ne peut pas faire marche arrière.  Bip! Code accepté la porte se déverrouille et Sarah entre dans la pièce presque aussitôt.  Ah c'est toi ! Qu'est ce que tu fais ici toute seule ? Tu m'a foutu une de ces troui... Elle ne l'a pas vu tout de suite mais derrière son amie le visage de Niall se dessine. Il est dans un sale état, le corps et les vêtements imprégnés de sang encore frais.  Sarah peine à faire le lien alors qu'un vertige l'accable. C'est quoi ce bordel? Bouche bée, elle ne prononce plus le moindre mot se contentant bêtement de passer des yeux de Marian aux yeux de Niall. Elle se rend compte alors qu'elle doit avoir l'air complètement stupide. Qu'est-ce que tu lui as fait? Reproche telle instinctivement à Marian tout aussi surprise de la voir débarquer. La mutante s'approche doucement de son ancien acolyte de rue afin de mieux cerner l'état de ses blessures. Elle lui adresse un timide sourire presque en guise d'excuses puis s'accroupit pour être à sa hauteur. Salut Niall... une voix douce remplie de compassion soutenue par un relent de tequila, qu'elle tente de camoufler. Elle a imaginé ce scénario une centaine de fois. Comme pour Raven, elle espérait que ce moment n'arrive jamais. Un confrériste,  l'ennemi par définition et excellence des X-men. Sarah s'est toujours refusée de croire que d'un côté, existe le bien et de l'autre le mal. Même s'ils n'ont pas les même idéaux, ils ne sont pas pour autant obligés de se détruire.  le fait qu'il ait été là pour elle dans l'un des pires moment de sa vie, penche dans la balance affective. Si aujourd'hui elle est sevrée de la méthamphétamine et de l'héroïne,  Niall n'y est pas pour rien. Il a joué un rôle cruciale dans sa libération et rien que pour ça elle ne conçoit pas le voir comme un ennemi.  Elle se retourne sur Marian espérant avoir des explications sur la présence de Niall southway dans les sous-sol de l'institut Xavier.
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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptySam 12 Mar - 17:27



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier




Une véritable guerre fait rage dans l'esprit de Marian, cette dernière tiraillée de toutes parts à cause d'émotions contradictoires. L'inquiétude, de voir Niall dans un état pareil, que s'est-il passé exactement ? La colère, envers le monde entier. Envers Poor, d'avoir fait du mal à quelqu'un qu'elle apprécie, de l'avoir enfermé. Depuis quand capturait-on des mutants, ou des êtres vivants tout court ? La colère envers Niall, les secrets et les mensonges par omission. La rage envers elle-même, de se sentir aussi inquiète alors qu'il arrive à rire de la situation. Et puis cette mention de Zain, qui lui fait lever les yeux au ciel. Bien entendu qu'il n'avait pas dit à ses petits copains que sa nana était dans l'autre camp.
Si Marian n'est pas du genre violente, elle bout intérieurement, et ressent le besoin volcanique de casser quelque chose. Elle se contente néanmoins de se mordre les lèvres en se rapprochant de Niall, toujours assis contre le mur froid. Malgré elle, la mutante ne peut s'empêcher de le toiser. Malgré cette petite voix qui lui hurle de lui demander si tout vas bien, si il n'est pas blessé. Impossible de vraiment le savoir avec tout ce sang séché qui couvre ses vêtements. Elle rebondit alors sur sa dernière phrase.

«  Parce que ça change quelque chose pour toi ? »

Pour elle, les informations sont dures à assimiler. Ceci dit, elle se fiche royalement que Niall fasse partie de la Confrérie. Après tout, ce n'est pas son premier ami à être dans ce cas : elle n'as jamais renié Ørvind après son départ, elle n'as jamais tenu compte de ça à Zain non plus. En revanche, elle digère moins le fait de ne jamais avoir sut que Niall est un mutant. Sans savoir pourquoi, un sentiment de trahison titille son coeur et lui donne encore plus envie de tout casser autour d'elle. Elle est tellement perdue dans ses pensées qu'elle n'entend même pas la porte s'ouvrir, et qu'une voix familière la fait sursauter.

«  Ah c'est toi ! Qu'est ce que tu fais ici toute seule ? Tu m'a foutu une de ces troui... »

Sarah. A ses pupilles, on voit clairement son état d'ivresse et Marian étouffe un juron. Soudainement, elle semble remarquer Niall, et ses yeux s'écarquillent de surprise. Puis les mots qui sortent de sa bouche et se plantent en Marian comme une pointe de poison.

«  Qu'est-ce que tu lui as fait ? »

Ce reproche sonne lourd à ses oreilles et dans son coeur alors qu'elle se détourne de son amie et confidente, cette dernière se rapprochant de Niall pour s'inquiéter de son état. Visiblement encore une chose qu'elle ne sait pas. La mutante sent le regard de Sarah peser sur elle tandis qu'elle finit par briser ce silence lourd de questions.

«  Tu penses vraiment que j'aurais pu faire ça ? » s'indigne la brune, sa voix partant malgré-elle dans des tons grave sous la colère. «  Si c'est le cas je me demande pourquoi on est amies. » A peine prononce-t-elle ces mots, que Marian les regrette. Mais c'est plus fort qu'elle. Et la situation est si incompréhensible... «  Pas besoin de faire les présentations je crois, » grimace-t-elle en mimant une courbette grossière.

A nouveau, Marian se détourne. Les questions sans réponse se bousculent dans sa tête, sans doute autant que pour ses deux amis présents dans la pièce froide et lumineuse. Le silence est troublé par les bruits feutrés que fait Marian en commençant à faire les cent pas, mordant furieusement dans son hot-dog.

«  Les explications, on ne peut les avoir que de Poor... Ou Niall ici présent. » Au regard interrogatif de Sarah, la brune précise : « J'ai croisé Poor dans un couloir, elle aussi couverte de sang. C'est elle qui m'as dit qu'elle avait capturé un mutant... Enfin Niall. Je n'en sais pas plus que toi Sarah. Je ne savais même pas que Niall était un mutant. »

Marian passe sa main libre sur son visage en soupirant. La colère laisse place à l'incompréhension, et à la fatigue. Il ne se passe pas un jour sans qu'une merde pointe le bout de son nez, et tout semble s'enchainer trop vite depuis le vote de cette foutue loi. La mutante scinde son hot-dog en deux en se dirigeant vers ses amis. Face à eux, elle s’assoit en tailleur et leur tends à chacun un bout du sandwich.

«  Vous en avez plus besoin que moi... Surtout toi Sarah, la tequila dans un ventre vide ça peut faire des dégâts pas jolis à voir, » souffle Marian car, même dans cette situation, elle ne peut empêcher son petit côté maternel. Son regard glisse de Sarah, à Niall. «  Depuis quand tu sais que je suis mutante ? » La question qui fâche sort de ses lèvres dans un murmure qu'elle ne peut empêcher. « Et pourquoi Poor t'as enfermé ici ? Que s'est-il passé ? »

Les circonstances des évènements qui ont emmenés Niall dans le sous-sol de l'Institut ne sont pas claires du tout, et Marian a besoin de savoir ce qu'il s'est exactement passé. Elle en veut beaucoup à sa collègue rousse et encore une fois, se demande depuis quand on séquestre des gens ici. Encore plus quand ce sont des frères mutants, qu'importe leurs camps. Ce n'est pas dans les habitudes de la maison. Son regard ne quitte pas Niall. Malgré le sang, il semble aller plutôt bien. Aucune blessure apparente, tout comme Poor. Mais le sang sur leurs vêtements est sans aucun doute le leurs. Pas étonnant que sa collègue se soit soignée après tout, mais qu'en est-il de Niall ? Surtout qu'aux dernières nouvelles, il n'était pas dans le meilleur état de santé qui soit. Au souvenir de ce texto annonçant le cancer de son ami, le visage de Marian s'assombrit gravement. Quant à Sarah, elle se demande également depuis quand ces deux là se connaissent, et quel est leur lien. Sarah savait-elle que Niall était un mutant, et inversement ? Encore une fois, trop de questions et c'est au tour de Marian de sentir la migraine arriver. La nuit risque d'être longue. Espérons que Zain ne remarque pas son absence.


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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyLun 14 Mar - 1:14

Shit Happens
Marian ∞ Sarah ∞ Niall
«  Parce que ça change quelque chose pour toi ? » Je relève le regard. Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà vu la brune aussi en colère. Enfin si. Il y avait peut-être la deuxième fois où elle avait voulu m’offrir un hot dog et que j’avais décliné l’offre. Le sermon avait été rude ce jour-là. J’aurais dû me douter que j’aurais pu la croiser ici. Marian a un cœur en or. Il n’a pas dû être compliqué pour le Professeur X de la convaincre qu’elle ferait le bien en étant ici. « Pas vraiment, non. » Je suis parfaitement honnête. La dette que j’ai envers elle est beaucoup trop grande que pour que notre différence de camp ait une réelle importance. Je sais ce que je lui dois. Je le sais parfaitement. Et ce hot dog qu’elle a actuellement en main est cruellement là pour me le rappeler. Je suis peut-être quelqu’un d’égoïste mais je suis encore capable de reconnaître lorsque quelqu’un m’a réellement aidé avec de bonnes intentions.

Et si je veux garder mon regard dans le sien pour essayer de la convaincre de ces quelques mots soufflés d’un ton plus neutre que je l’aurais voulu, mon attention est distraite. Mon regard se décroche de la brune et se pose sur la porte. Quelqu’un d’autre arrive. Et là, je sais parfaitement qui c’est. Cela ne m’étonne pas. Je me suis attendu à avoir sa visite lorsque j’avais compris où la rousse m’emmenait. Soit cela, soit elle m’aurait évité. Mais j’avais parié, à raison visiblement, sur la visite surprise de sa part. La porte s’ouvre à nouveau et je vois la tête blonde rentrer à son tour. «  Ah c'est toi ! Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ? Tu m’as foutu une de ces troui... » Marian sursaute, elle n’a pas dû l’entendre arriver. C’est normal après tout. Je pince les lèvres, essayant d’offrir un pauvre sourire à Sarah. Ce n’est pas une grande réussite. La fatigue de la soirée sans doute. Elle a été riche en émotion. Et avec Marian et Sarah en face de moi, cela promet de continuer crescendo. «  Qu'est-ce que tu lui as fait ? » Je cligne des yeux, ne comprenant pas l’accusation.

Et puis, je fais enfin le lien. Si je me sens parfaitement bien, c’est uniquement pour avoir copier la mutation de la rousse. Mais oui. Mes vêtements et mon visage étaient couvert de sang séchés. « Salut Niall... » J’hoche brièvement la tête. « Bonsoir Sar… » «  Tu penses vraiment que j'aurais pu faire ça ? » Mon regard se repose douloureusement sur la brune. A moins qu’elle n’ait changé, non, elle ne me semblait pas être le genre de personne à être capable de me faire ce genre de choses. «  Si c'est le cas je me demande pourquoi on est amies. Pas besoin de faire les présentations je crois. » Et soudainement, je me sentais encore plus mal à l’aise. Comment cette pièce verrouillée pourrait être pire ? Rajoutez-y deux femmes que j’estime, mettez-les dans le camp opposé au mien et faites en sorte que les retrouvailles ne se passe pas très bien.

Je cherchais le meilleur moyen d’organiser les choses pour les leur présenter mais l’équilibre visuellement précaire de Sarah m’inquiète. J’espère qu’elle n’a pas rechutée. Je perds le fil de mes pensées alors que mon regard inquiet dévisageait la blonde. Ce serait tellement dommage après tous les efforts qu’elle a fait pour arriver à décrocher. Finalement, Marian m’arrache à ma contemplation inquiète. «  Les explications, on ne peut les avoir que de Poor... Ou Niall ici présent. J'ai croisé Poor dans un couloir, elle aussi couverte de sang. C'est elle qui m’a dit qu'elle avait capturé un mutant... Enfin Niall. Je n'en sais pas plus que toi Sarah. Je ne savais même pas que Niall était un mutant. »

Je baisse le regard vers le sol, songeur. Donc la rousse s’appelait Poor. C’était une information que je notais précieusement. Je n’avais rien réussis à obtenir d’elle. Maintenant je savais que c’était une X-Men visiblement immortelle. C’était déjà plus. C’était déjà mieux que ce que j’avais avant comme informations. Avec un nom, on pouvait déjà faire beaucoup de chose. Marian tend quelque chose vers moi et cela me fait redresser le nez. Un morceau de son hot dog. Je ne peux empêcher un sourire nostalgique d’étirer mes lèvres. C’est plus fort que moi. «  Vous en avez plus besoin que moi... Surtout toi Sarah, la tequila dans un ventre vide ça peut faire des dégâts pas jolis à voir. » Je tends la main et attrape le morceau de nourriture, coulant un regard un peu rassuré à la blonde. Si ce n’est que de l’alcool… Alors tout va pour le mieux. Mais je ne sais pas si Marian est au courant pour la mauvaise passe de son amie. Alors je n’en soufflerais pas un mot. J’essayerais peut-être de lui en parler si nous avons un moment seuls elle et moi. «  Depuis quand tu sais que je suis mutante ? » Mon regard se repose sur la brune et la culpabilité m’envahis alors que la réponse est plus qu’évidente. Et elle n’est pas très élégante.

« Et pourquoi Poor t'as enfermé ici ? Que s'est-il passé ? » Je pousse un soupir et je croise mes jambes, imitant la position de Marian. Mon regard se pose sur le hot dog que j’ai dans ma main. Mes doigts sont couverts de sang séché. Ce n’est pas beau à voir. J’ai dû souffrir de plusieurs coupures dans ma chute, en plus du sang de la rousse. J’ai du mal à relever la tête et les regarder en face. Parce que, si cela n’avait pas été une immortelle, j’aurais tué l’une de leur collègue ce soir. Mais je n’avais pas honte de mes actes. Je pensais pouvoir sauver des mutants, être sur une piste sérieuse. Et tuer n’avait pas été dans mes intentions premières. « Déjà, on se rassure. J’ai une sale gueule mais j’ai rien. Enfin, plus maintenant. » Je prends une bouchée de hot dog. Mais quel con. Pourquoi je me suis senti obligé de rajouté ‘plus maintenant’ ? D’un autre côté, elles ont le droit de savoir non … ?

J’avale avec difficulté et je relève enfin les yeux vers elle. « Et, pour être parfaitement honnête avec toi Marian… Je l’ai tout de suite su. Tout comme je l’ai tout de suite su pour Sarah. Mais je ne sais pas ce que tu es réellement capable de faire. C’est… C’est con. J’aime pas beaucoup en parler… Le plus simple est encore de le montrer… » Je tends ma main gauche, celle qui est libre. En l’espace de quelques secondes –je m’améliore vraiment pour le moment – je copie la mutation de Sarah. Je n’ai jamais su de quoi était réellement capable Marian, n’ayant jamais eu d’expérience d’utilisation involontaire avec elle. Et, doucement, mes doigts se couvrent de glace. Je laisse la sensation remonter jusqu’à mon poignet avant de relâcher la mutation de Sarah, ma main reprenant sa teinte normale. « Je suis comme une carte vierge. Je copie les mutations qui m’entourent. Du coup, par extension, je remarque tout de suite lorsqu’il y a un mutant à côté de moi. » Je ramène ma main à moi, pas vraiment à mon aise dans cette situation bien précise. « Ce qui explique que j’aille bien. » Et ce malgré le fait que, ce soir, j’ai fait une chute de quatre étages.

Je me mordille la lèvre et je détourne le regard. « Quant aux événements de la soirée… Je suppose que cela à avoir avec la trentaine de mutants que j’ai libéré l’autre jour d’un laboratoire qui les utilisait comme sujet d’expérience. Il se pourrait qu’il y ait eu pas mal de morts parmi les gardes et que nous ayons détruit le laboratoire. La piste qui m’a mené là-bas était semblable. Je n’en sais pas plus quant à ma présence ici. Je suppose qu’elle s’attend à ce que je donne des infos sur mes confrères ou sur mes agissements. Et ce n’était sans doute pas très discret de le faire après que je nous ai jeté par la fenêtre du quatrième étage. » Je grimace. J’ai parlé trop vite alors que j’avais voulu taire l’incident. Trop tôt pour en parler. Instinctivement, ma main libre va masser l’épaule opposée presque douloureusement. Mon regard se pose sur Sarah. « Je vais avoir le déplaisir de croiser Vince aussi ou notre réunion nocturne se limitera a trois participants ? » Je regarde ensuite Marian. J’aimerais lui dire de parler à Zain, de s’arranger pour le faire descendre jusqu’ici, pour lui demander de prévenir Graham de ma présence ici, de faire quelque chose. Mais si Zain était vraiment chez sa copine, donc ici même, je doute qu’elle ait mit tous ses collègues au courant de sa présence. Et vu la situation de Zee, je ne voulais pas rendre cela encore plus difficile pour lui. « C’est à croire que je connais vraiment trop de monde dans le coin pour un Confrériste… » L’information était glissée. Pas sûr que Marian comprenne le message implicite derrière les mots, l’allusion à notre connaissance commune. Décidemment, j’aurais préféré croiser les deux jeunes femmes tour à tour. Cela aurait permis de parler sans se soucier de ce dont l’autre est au courant ou pas.

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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyDim 24 Avr - 22:57



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier




Alors c'est trois mutants... Non. La situation ne se prête vraiment pas au rire et si, la surprise et les premières émotions passées, Marian semble se calmer, elle craint toutefois la suite de la discussion. Ainsi que ses conséquences. Autant pour ses amis que pour elle-même. Sarah est relativement silencieuse et la brune craint de l'avoir froissée avec ses réactions, ses mots.

«  Déjà, on se rassure. J’ai une sale gueule mais j’ai rien. Enfin, plus maintenant, » précise Niall avant de sembler le regretter immédiatement alors qu'il mord dans le hot-dog.

Marian hausse les sourcils mais garde le silence. Elle a comme l'impression qu'elle n'est pas au bout de ses surprises. Imitant son vieil ami -mais est-ce que ce terme est toujours valable ?-, la jeune femme mord dans sa partie de sandwich, soupirant légèrement. Son regard ne décroche pas de Niall, et elle peut clairement l'observer alors qu'il lève les yeux vers elle. Difficilement.

« Et, pour être parfaitement honnête avec toi Marian… Je l’ai tout de suite su. Tout comme je l’ai tout de suite su pour Sarah. Mais je ne sais pas ce que tu es réellement capable de faire. C’est… C’est con. J’aime pas beaucoup en parler… Le plus simple est encore de le montrer…  »

Wow. Ne sachant pas à quoi s'attendre, Marian pense l'espace d'un instant que c'est une mauvaise idée. Au moment où elle ouvre la bouche pour émettre une objection, Niall tend sa main libre. Rapidement, l'épiderme se couvre de glace, des ongles jusqu'au poignet, avant que tout ne disparaisse. Connaissant le pouvoir de son amie, Marian comprends dans les grandes lignes en quoi consiste la mutation de Niall avant même que ce dernier ne détaille la chose.

«  ... remarque tout de suite lorsqu’il y a un mutant à côté de moi. »

Ces mots piquent un peu Marian à vif, mais les suivant sont au final les plus important, n'est-ce pas ?
Qu'importe que Niall n'ai pas révéla sa nature, qu'importe qu'il ai feint de ne pas connaître celle de la jeune femme. Au final, ce qui comptait, c'était qu'il aille bien. Le reste n'est que des convenances, de la politesse de surface depuis longtemps inutile. Le problème n'est pas que Niall soit mutant, ou que Marian soit mutante. Le problème qui semble maintenant se poser, c'est qu'ils sont dans deux camps se faisant la guerre depuis de longues années.
Sans même s'en rendre compte, Marian se mord la lèvre en même temps que Niall avant qu'il ne parte sur les explications de sa présence ici. A son récit, la jeune femme s'horrifie, bouche entrouverte qu'elle cache de sa main libre, sourcils froncés. Elle n'est pas choquée des morts, ou de la destruction du laboratoire. Elle se révolte de l'expérience. Ce n'est sans doute pas la première, ni la dernière, mais on ne s'habitue jamais vraiment à l'horreur. Surtout pas Marian, qui se tourne vers Sarah.

«  Tu étais au courant de l'existence de ce lab... » La brune s'interrompt en voyant le visage pâle de son amie. «  Sarah ma belle, va te coucher. Je refuse de nettoyer ton éventuel vomi. » Le ton se veut humoristique, mais sans appel. Pourtant, Sarah hausse les épaules. Bon.
Marian repose le regard vers Niall, toujours sous le choc de ses révélations. Le mutant, quant à lui, se masse l'épaule et s'adresse finalement à la blonde.

«  Je vais avoir le déplaisir de croiser Vince aussi ou notre réunion nocturne se limitera a trois participants ? »

En chœur, Marian et Sarah réponde un «  Non »  avec le même petit sourire en coin. En parlant de Vince, cela rajoute un poid sur les épaules de la brune, et ses mensonges envers Sarah pour la protéger sont plus douloureux que jamais. Mais ce n'est pas le moment. Marian fini son hot-dog et se lèche les doigts en réfléchissant à quoi dire en premier pour réagir à tous les aveux de Niall, quand celui-ci en rajoute une couche.

«  C’est à croire que je connais vraiment trop de monde dans le coin pour un Confrériste… »

La jeune femme manque de s'étouffer en avalant sa dernière bouchée mais heureusement, Sarah ne semble pas s'en rendre compte. Elle se lève et Marian fait de même pour la soutenir.

«  Tu vois bien qu'il faut que tu ailles au lit, allez, oust, » souffle-t-elle en escortant son amie jusqu'à la porte. Un baiser sur son front, un petit sourire, et Marian entre son code pour refermer la porte une fois que Sarah se soit éloignée.

Soudainement, c'est comme un petit soulagement. Difficile de parler librement devant elle car malgré toute son affection, Sarah n'est pas au courant pour Zain planqué dans sa chambre. En revanche, Niall lui, semble très au courant de la situation.
Marian revient prendre place auprès de l'ancien SDF, se mettant cette fois à côté de lui pour appuyer son dos contre le mur, plus agréable avec son bras emplâtré. Le petit silence s'installe mais la jeune mutante ne le laisse pas durer.

«  Je ne sais même pas par où commencer... » avoue Marian en ramenant ses jambes contre elle. La pièce est froide, et son short de pyjama ainsi que ses pieds nus ne sont pas l'idéal. «  La piste de ce soir, comment l'as tu trouvée ? Tu penses que c'était un piège de... de Poor ? A cause de ce qui s'est passé avant ? » Les sourcils de Marian se froncent. C'est incompréhensible. Si en tant que X-Men ils essaient aussi de protéger les civils et de faire le moins de blessés dans une opération, ce n'est pas une raison suffisante pour capturer un mutant parce qu'il cherche à en libérer d'autre.

«  C'est scandaleux. Je ne m'attendais pas à ça de sa part, » murmure Marian plus pour elle-même qu'autre chose. La déception à propos de sa mentor est perceptible et son collier de doutes aussi lourd qu'une chaîne tinte autour de son cou fatigué. Plus les jours passent, moins elle se sent à sa place. Elle avait déjà le pressentiment que les choses allaient devenir compliquées et dangereuses pour ses proches à cause du Registration Act et de la haine envers les mutants : Zain et Niall venaient de lui donner une double-preuve.
L'espace d'un instant, elle ferma les yeux. Sans même s'en apercevoir réellement à vrai dire. Quelques secondes. La jeune femme se retrouve dans ce bureau déserté après la réunion des X-Men concernant le Registration Act. Elle est seule dans la pièce. Elle sent le velours des coussins sous ses doigts alors qu'elle les remets en place. Le froissement de son jean, l'oiseau qui se pose sur la fenêtre à se moment là, et le silence. Oppressant. Sans doute tombe-t-elle un peu dans la paranoïa, mais elle le sent. C'est plus fort qu'elle. Elle sent arriver les jours sombres. Elle sait que les gens qu'elle aime seront en danger. Oppressés. Elle sent que son propre tour arrive. C'est plus qu'une simple peur, c'est une certitude qui tord ses entrailles.
Marian ouvre les paupières. Moins de dix secondes ont dut s'écouler, mais du revers de la main elle s'essuie les yeux en soufflant à nouveau. Il n'est pas rare que son pouvoir se manifeste alors qu'elle réfléchit un peu trop, mais le fait qu'un sentiment de révolte fasse surgir ce souvenir là ne signifie qu'une chose : le pire est à venir.
Elle se racla la gorge et glisse les yeux vers Niall.

«  Les expériences, tu as des dossiers, n'importe quoi ? Sur quoi cela portait ? Une arme ? Une évolution de la puce ? » Marian en oublie presque qu'elle n'est pas dans le même camps que lui. A ce moment, elle ne prête guère attention aux affiliations et aux convictions personnelles. Car encore plus avec les révélations du mutant, elle doute avoir choisi le bon côté. En parlant de côté, maintenant que Sarah est partie se coucher, elle peut parler de son petit secret.

« Et oui, comme tu dis, tu connais pas mal de monde dans le coin. Ceci dit, je connais aussi pas mal de gens de par chez toi... » Petit sourire en coin, un peu ironique, mais quand même affectueux. « Zain est dans ma chambre. C'est pas l'idéal comme cachette, mais au moins je peux veiller sur lui et il est en sécurité. » La jeune femme se mord les lèvres. «  Je pensais que tu étais blessé mais si tu me dis que tu vas bien, je pourrais le faire descendre pour que vous puissiez vous voir et discuter. Il est clairement hors de question que tu restes ici. Je parlerai à Poor aussi. Si elle n'a pas de bonne raison... Non, même si elle en a. On ne capture pas les nôtres. » Un soupir. «  Même si la prochaine fois tu devrais quand même penser à un moyen moins douloureux pour t'enfuir que de sauter par la fenêtre ! » Son ton est faussement outré. « Heureusement que c'était avec Poor que tu étais, tu imagines sinon ? Tu ne t'en serais pas sortit aussi facilem... » Marian s'interrompt à nouveau toute seule, brusquement. Elle plisse un peu les yeux, comme suspicieuse, et reprend la parole avec un peu moins d'entrain, comme si elle réfléchissait en même temps. «  Dis moi... Ta mutation... Elle est assez avancée ? Je veux dire... Tu as put soigner tes blessures toutes fraiches mais... Est-ce que c'est suffisant pour réparer des cellules plus en... profondeur ? »

Si elle ne se trouve pas elle-même très clair, le sujet est assez délicat pour ne pas être abordé de but en blanc. Mais au fond d'elle, l'espoir naît. Petite lueur chaude qu'au final, cette journée n'est peut être pas si terrible que cela. Qu'au final, les choses ne sont peut être pas si horribles. Et qu'il y a toujours du positif dans ce monde qui part en flammes de toutes part.


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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyLun 25 Avr - 0:50

Shit Happens
Marian ∞ Sarah ∞ Niall
La porte se referme, laissant Sarah aller prendre un repos bien mérité. Je ne me suis jamais douté que ces deux femmes puissent être aussi complices. Difficile en effet vu que je viens tout juste d’apprendre que Marian est une X-Woman… Une X-Woman putain… Fondamentalement, je n’ai rien contre les X-Men… Juste… Ils sont aveugles. Ils se laissent bercer par leurs illusions, croyant encore à un futur ou homos sapiens et homos superior pourront vivre côtes à côtes, dans la paix et le calme. Non, ce genre de chose n’est pas possible. Les mutants ne trouveront la paix que lorsqu’ils seront débarrassés du joug des humains. Non, fondamentalement, je n’ai rien contre ces rêveurs qui ont peur de se salir les mains pour le bien commun.

Mais ils sont dans l’erreur. Et je ne peux m’empêcher d’y penser alors que ces deux femmes auxquelles je tiens viennent de me démontrer leur complicité et leur amitié. Parce que, en dehors de nos divergences d’opinons, Confrérie et X-Men ne sont au final pas si différent que cela. Deux groupes de mutants luttant contre l’adversité. Deux familles. Dommage qu’ils soient tellement aveugle, tellement naïfs. Le monde appartient à ceux qui n’ont pas peur de se salir les mains.

Je suis sorti de ma réflexion par la présence de Marian, de nouveau à mes côtés. «  Je ne sais même pas par où commencer... » Je laisse mon regard retomber sur le sol et j’attends la suite. Maintenant que nous sommes seuls, on peut parler à cœur ouvert. Je ne voudrais pas compliquer la situation de Zain par des mots malheureux au mauvais moment. Je pousse un long soupire. Même si cela remonte à un moment maintenant, la présence de la brune à mes côtés a toujours un effet apaisant. Alors que je me sais en territoire ennemis, en captivité, les muscles de mon dos se détendent un peu au fait de savoir Marian à mes côtés. C’est idiot mais je suppose que c’est ce qu’on appelle la nostalgie.

«  La piste de ce soir, comment l'as tu trouvée ? Tu penses que c'était un piège de... de Poor ? A cause de ce qui s'est passé avant ? » Je passe une main dans mes cheveux. Il y a un peu de sang séché dedans. J’aurais bien besoin d’une douche… Et de vêtements de rechange. L’odeur ferreuse du sang embaume mes narines et je ne peux faire autrement que de le supporter. «  C'est scandaleux. Je ne m'attendais pas à ça de sa part. » Je ne peux retenir un léger rire nerveux. « Peut-être. Mais c’était bien joué de sa part. Je ne l’ai pas vu venir. Finalement, vous autres, les X-Men, vous n’êtes peut-être pas si naïfs et inefficaces que cela… » Je tente une plaisanterie… Même moi je trouve la tentative plutôt ratée.

Un blanc s’installe entre nous. Comme cela pouvait parfois arriver lorsqu’on se croisait dans le parc. Je ferme les yeux et je peux presque entendre les enfants jouer au loin. Je peux presque sentir la brise sur mon visage, entendre Graeme aboyer. Rien que cette épaule contre la mienne me ramène à ces moments calmes, à ces moments de respiration. Des moments de paix. Avec la soirée que je viens de me taper, c’est reposant. Et je savoure ce silence, cette parenthèse dans notre discussion. Je ne veux pas rouvrir les yeux, revenir à cette sale froide et impersonnelle. Je préfère m’imaginer adossé à l’un des arbres de Central Park, profitant d’une fin d’après-midi avec cette étrange jeune femme qui drague les SDF.

«  Les expériences, tu as des dossiers, n'importe quoi ? Sur quoi cela portait ? Une arme ? Une évolution de la puce ? » Sa voix brise malgré tout l’illusion et je rouvre les yeux à contrecœur. Et voilà. De retour au présent. Malgré notre passé commun, je ne peux m’empêcher de me méfier. Marian serait encore bien la seule à arriver à me faire déballer mon sac. Après tout, c’était la base même de notre relation à l’époque. On parlait de tout, de rien. Surtout de rien. Mais on parlait, on échangeait, on se posait des questions. L’envoyer me parler serait la solution de facilité pour obtenir des aveux. Quels qu’ils soient. Et ce serait un excellent calcule car je ne peux en effet m’empêcher de lui répondre, malgré ma méfiance. « J’ai pas trouvé grand-chose… J’étais pressé par le temps. J’ai ramassé deux trois dossiers mais les expériences qu’ils ont fait là-bas… De toute évidence, ils bossaient sur le génome X. Et cela n’augure rien de bon. J’sais pas si c’était pour nous copier ou pour étouffer nos pouvoirs, mais il y avait des plans… Des schémas… Bordel, c’était à gerber tellement leur victime ont dû souffrir. J’ai peut-être tué des hommes en allant sauver mes frères et sœurs mutants, mais je ne le regrette pas le moins du monde. Qu’on le veuille ou non, la guerre est ouverte. Et dans ce genre de conflit, si on ne se salit pas un minimum les mains, on ne peut que se faire écraser. »

« Et oui, comme tu dis, tu connais pas mal de monde dans le coin. Ceci dit, je connais aussi pas mal de gens de par chez toi... » Je tourne la tête pour la regarder et je ne peux m’empêcher de répondre à son sourire. Deux personnes au moins. Y en a-t-il d’autres ? Il faut dire, X-Men et Confrérie sont connus pour se taper dessus. C’est même plutôt incroyable qu’on ne se soit pas croisé plus tôt. Il faut dire que Raven a tout de même fait son possible pour me tenir loin des combats compte tenu de mon manque de maîtrise quand elle m’a ramassé. « Zain est dans ma chambre. C'est pas l'idéal comme cachette, mais au moins je peux veiller sur lui et il est en sécurité. Je pensais que tu étais blessé mais si tu me dis que tu vas bien, je pourrais le faire descendre pour que vous puissiez vous voir et discuter. Il est clairement hors de question que tu restes ici. Je parlerai à Poor aussi. Si elle n'a pas de bonne raison... Non, même si elle en a. On ne capture pas les nôtres. Même si la prochaine fois tu devrais quand même penser à un moyen moins douloureux pour t'enfuir que de sauter par la fenêtre ! Heureusement que c'était avec Poor que tu étais, tu imagines sinon ? Tu ne t'en serais pas sorti aussi facilem... » Je l’interroge du regard. Pourquoi ce soudain arrêt en pleine phrase ?

Elle me lance un regard suspicieux. Je ne peux m’empêcher d’être perplexe. Je ne comprends pas la raison pour laquelle elle s’est tue, la raison pour laquelle elle me lance ce regard. C’est déstabilisant. Presque pesant. Je m’apprête à lui demander ce qu’il se passe lorsqu’elle prend enfin à nouveau la parole. «  Dis-moi... Ta mutation... Elle est assez avancée ? Je veux dire... Tu as pu soigner tes blessures toutes fraiches mais... Est-ce que c'est suffisant pour réparer des cellules plus en... profondeur ? » Il me faut un bref moment pour réaliser ce dont elle est en train de me parler.

Après les quelques secondes d’assimilation, il faut que je me remette du choc. En effet, j’y ai moi-même déjà songé. Et il y a effectivement un mieux dans mon état… Mais est-ce les effets secondaires de la mutation de la rousse sur moi ou est-ce réel ? Toute trace de sourire disparait de mon visage. Je deviens songeur. Dire que cela ne me tourmente pas un minimum serait mentir. « Je n’en sais rien. Je note un mieux. De là à affirmer que j’en suis débarrassé pour de bon… Je crois qu’il faudrait une analyse médicale pour en être sûr. Je préfère ne pas me réjouir trop vite. »

Un ange passe. Le silence précédemment si agréable est devenu lourd, pesant. Alors je tente un sourire. Je ne suis moi-même pas convaincu par ce dernier mais je n’aime pas que le sujet s’attarde trop. Je ne veux pas parler de l’espoir qui me sert douloureusement le cœur alors que je prie tous les dieux de ma connaissance pour que mon corps aient eut le temps de se débarrasser de cette merde. Je donne un doux coup de coude à Marian. « Et je n’aurais jamais sauté du haut du quatrième étage si je n’avais pas pris la rouquine avec moi. Et si je n’avais pas eu le choix. Je ne suis pas suicidaire non plus. » Une petite voix au fond de moi me demande si, effectivement, je suis sûr de ne pas avoir été un peu suicidaire ces dernières semaines. A prendre les missions les plus dangereuses, à prendre les risques à la place de mes confrères. Je la repousse et je choisis de l’ignorer.

« Plus sérieusement, j’ai un plutôt bon contrôle. Je sais quand je copie, et je contrôle l’utilisation d’une mutation copiée. Cela n’a pas toujours été le cas. D’après Mystique, je suis de classe 3. Quand ils m’ont recruté, j’étais un classe 2 qui peinait à ne pas utiliser accidentellement tous les pouvoirs des mutants qu’il croisait. » Je m’autorise un léger rire en me remémorant tous ces moments de gêne intense. « Cela n’a pas toujours été un cadeau mais si je me fie au fait que je pense avoir été momentanément paralysé suite à ma chute et que maintenant, tout va bien, je dirais que je me débrouille pas trop mal. Bon. Ok, il m’a fallu du temps pour m’en remettre, d’où le fait que la rouquine en a profité pour m’attacher et me trainer ici. »

Mon regard remonte vers le plafond, vers les bourdonnements émis par les mutations des élèves et professeurs de l’école. Il y en a tellement… Cela m’en donne le vertige. « Vous êtes tellement nombreux ici. Je n’ai pas l’habitude de côtoyer autant de mutants en même temps… C’est vertigineux. J’en aurais presque la nausée. Je doute de pouvoir marcher droit avec tous ces bourdonnements dans mes oreilles. Ou même d’arriver à fermer l’œil. » Je soupire et je baisse le regard. Je tombe sur les jambes nues de Marian. Elle doit avoir froid. Je retire mon pull pour le déposer sur ses jambes. « Désolé pour le sang. Il a eu le temps de sécher depuis. Mais couvres toi. Tu vas attraper la mort. »

J’étends mes jambes sur le sol et laisse ma tête reposer contre le mur. Je la tourne légèrement pour voir la brune. Une question me taraude depuis tout à l’heure. J’ai bien conscience de la bonté de Marian. J’en ai moi-même profité très longtemps lorsque j’étais à la rue. Mais je ne peux retenir plus longtemps cette question qui s’était perdue dans mon étonnement. « Marian… Pourquoi les X-Men ? J’avoue ne pas comprendre comment vous espérez pouvoir vivre en paix avec les sapiens. Il suffit d’ouvrir les yeux, de les voir chercher à nous recenser, à nous coller des stéréotypes sur le front. Ils ont déjà fait leur choix. Ils ne veulent pas de nous à leur côté. On leur est supérieur et cela leur fait peur. L’homme a toujours réagit bêtement face à la peur. Marian… » Je laisse un blanc, le temps de trouver les mots, mon regard se perd un peu dans le vague alors que les horreurs que j’ai vu voir se jouent à nouveau dans mes esprit. « J’ai vu de ces atrocités… Faite en le nom sacré de la science… Mon cul ouais… Des putains de scientifiques fous. Ils ne comprennent pas. Ils ne comprendront jamais. Ils ne s’arrêteront pas tant qu’ils n’auront pas trouvé un moyen de nous détruire ou de nous canaliser pour de bon. Comment peut-on vouloir d’un futur pareil ? Comment peut-on encore avoir l’espoir de voir la Terre tourner rond ? Les choses sont écrites d’avance et on ne peut plus rien y changer. Comment vous faites pour ne pas le remarquer ? »

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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyLun 25 Avr - 11:56



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier





Malgré ses questions sur la mission, et les informations du laboratoire, Marian se seraient attendue à un silence ou un refus poli. Après tout, comme le dit si bien Niall, elle est une X-Men et lui, un Confrériste. Ils sont sensés être ennemis. Comme le dirait un de ses personnages de fictions préférés elle «  fraternise avec l'ennemi ». Mais ne l'as t-elle déjà pas fait depuis des mois ? D'abord en gardant le contact avec Vind malgré son départ de l'institut et ses tentatives d'influences pour qu'elle fasse de même. Ensuite Zain... Zain c'est un peu le pompon, la cerise sur le gâteau dont elle reprendrait bien une part après chaque repas. Et maintenant Niall, qui même lui, simple sans abri qu'elle a essayé de draguer sans savoir son orientation, qui se révèle également Confrériste. C'est déjà beaucoup, trop pour qu'au final ce ne soit que des simples coïncidences.
Mais le mutant lui répond, ignorant l’océan entre eux. Le sautant comme si ce n'était qu'une simple flaque. Marian lui est reconnaissante de lui accorder à nouveau cette confiance qu'ils partageait autrefois. Sans compter qu'il est beaucoup plus facile de raconter des choses à quelqu'un qu'on pense ne jamais revoir, sur un banc, au milieu de la foule New Yorkaise.

Une sorte de nausée s'empare de Marian aux réponses de Niall concernant le laboratoire. Son visage s'assombrit à la dernière phrase, celle qui parle de se salir les mains. Marian est la première volontaire pour se lancer dans des opérations... Encore faudrait-il qu'il y en ai. Celle de ce soir ? Secrète, elle n'en avait pas entendu parler. A ce stade, l'Institut Xavier ressemble plus à une maison de retraite pour adolescents, qu'à une institution de mutants prêts à défendre leurs idées.

Les derniers mots qui ont été prononcés par la jeune mutante semblent faire réfléchir Niall. Soucieux, son sourire s'efface.

« Je n’en sais rien. Je note un mieux. De là à affirmer que j’en suis débarrassé pour de bon… Je crois qu’il faudrait une analyse médicale pour en être sûr. Je préfère ne pas me réjouir trop vite. »

Marian se mord nerveusement l'index en fronçant les sourcils d'un air songeur, mais elle ne peut s'empêcher de répondre par un sourire à celui que Niall lui adresse. Il ne semble pas vouloir s'attarder sur le sujet, et la jeune femme s'en veut un peu de l'avoir abordé. En secret, elle se promet de faire des recherches sur le sujet. La guérison de Niall serait la bienvenue et rien que cette perspective réchauffe le coeur de Marian, faisant un peu rosir ses joues. Mais elle comprend que l'espoir du mutant est trop fragile, dans cette peur de déception. Alors elle ne dit plus rien sur le sujet, et se permet même de rire à son coup de coude suivit de son affirmation concernant son saut dans le vide avec Poor. Tant mieux. Ce n'est pas le moment de jouer les fous.

Si elle n'en attendait pas tant, la brune est ravie des paroles de Niall sur sa mutation. L'espace d'un instant, alors qu'ils discutent de son pouvoir comme ils pouvaient discuter auparavant, Marian se retrouve presque sur ce banc. Si elle ferme les yeux, les néons se transforment en soleil sur son visage. Il y a même l'odeur des hot-dogs. On entendrait presque le bruissement des feuilles au dessus de leurs têtes, et les voix étouffées des passants par centaines.
Mais l'instant semble moins agréable pour Niall, sur lequel Marian pose un regard inquiet alors qu'il lève les yeux vers le plafond.

«  Vous êtes tellement nombreux ici. Je n’ai pas l’habitude de côtoyer autant de mutants en même temps… C’est vertigineux. J’en aurais presque la nausée. Je doute de pouvoir marcher droit avec tous ces bourdonnements dans mes oreilles. Ou même d’arriver à fermer l’œil. »

A nouveau, Marian se mord le doigt. Mauvaise habitude qui démontre son inquiétude.

«  Je pourrais peut-être aller te chercher quelques petites choses. De quoi te faire un lit d'appoint déjà, et vu l'infirmerie qu'on a, il y a sans doute de quoi t'aider à dormir. Tu en aurais bien besoin. Je ne sais pas ce que compte faire Poor en te gardant ici mais... Tu ne peux pas rester comme ça. Je te ramènerai tout ce dont tu as besoin.  Elle sait déjà que je suis ici, alors peu importe. Si nous traitons les nôtres comme des animaux, que pouvons nous espérer du comportement des autres ? »

Un soupir de la part de Niall, et la jeune femme esquisse un petit sourire quand il dépose son pull sur ses jambes dénudées.

«  Désolé pour le sang. Il a eu le temps de sécher depuis. Mais couvres toi. Tu vas attraper la mort. »

«  Ne t'en fais pas, je suis sûre que c'est la prochaine collection automne/hiver 2016 : affichez le sang de vos ennemis sur vos vêtements, » se permet Marian dans un élan d'humour un peu noir, mais qui la fait rire un peu quand même. «  Merci, » souffle-t-elle doucement avec plus de sérieux, en entourant ses jambes couvertes avec son bras libre. Son menton repose sur ses genoux.

«  Marian… Pourquoi les X-Men ? J’avoue ne pas comprendre comment vous espérez pouvoir vivre en paix avec les sapiens. Il suffit d’ouvrir les yeux, de les voir chercher à nous recenser, à nous coller des stéréotypes sur le front. Ils ont déjà fait leur choix. Ils ne veulent pas de nous à leur côté. On leur est supérieur et cela leur fait peur. L’homme a toujours réagit bêtement face à la peur. Marian… J’ai vu de ces atrocités… Faite en le nom sacré de la science… Mon cul ouais… Des putains de scientifiques fous. Ils ne comprennent pas. Ils ne comprendront jamais. Ils ne s’arrêteront pas tant qu’ils n’auront pas trouvé un moyen de nous détruire ou de nous canaliser pour de bon. Comment peut-on vouloir d’un futur pareil ? Comment peut-on encore avoir l’espoir de voir la Terre tourner rond ? Les choses sont écrites d’avance et on ne peut plus rien y changer. Comment vous faites pour ne pas le remarquer ? »

Voilà, la bombe est lancée. Au final, jamais personne ne lui avait demandé pourquoi ce choix, qui au final n'en est pas vraiment un. Le coeur de Marian se sert en même temps qu'il s'emballe, résonnant sourdement dans sa poitrine. Les mots de Niall s'enfoncent un à un comme des couteaux. Douloureuse vérité qu'elle essaie en vain d'ignorer depuis plusieurs mois. Elle soupire doucement, pour essayer de rester calme malgré le tremblement qui nait dans ses mains. Difficile de répondre sans commencer par le début.

«  C'est le professeur qui est venu me chercher, il y a quinze ans, » souffle Marian, le regard dans le vide. «  J'étais à l'hôpital, je risquais la maison de redressement puis la prison, pour avoir rendu ma mère... Littéralement folle, presque délibéremment. » Les mots ont du mal à sortir de la gorge de la jeune femme. C'est la première fois qu'elle parle de sa mère depuis son séjour à Chicago avec Zain, où ce dernier a effacé sa mémoire pour que Marian n'existe plus. « Le professeur m'as expliqué que je n'étais pas une monstruosité, et j'ai accepté de le suivre ici. Je n'avais que treize ans, et pour la première fois depuis la mort de mon père, je me sentais chez moi. J'ai rencontré des gens formidables, ou que je pensais formidables en tout cas... » Mention spéciale Poor. Malgré tout, le visage de Marian semble un peu plus détendu, lumineux, alors qu'elle parle de ses premières années à l'Institut. «  C'était vraiment soulageant, rassurant de vivre ici. Je n'ai même pas les mots pour l'expliquer. Je n'avais plus peur, je n'étais plus seule. Le regard des gens était totalement différent de celui que me lançait ma mère quand elle remarquait ma présence. J'ai appris à aimer à nouveau, à prendre soin des autres. Et aussi à contrôler mon pouvoir pour qu'il ne blesse plus jamais personne. »

La jeune femme ferme les yeux. Petit sourire triste sur le visage, sa voix est un peu rauque quand elle reprend.

« Je ne sais pas... Quand tout à basculé. J'imagine que cela s'est fait lentement, puis tout d'un coup, comme on s'endort. Il y a à peu près un an, Ørvind est partit, pour vous rejoindre. » La brune tourne à cet instant son regard vers Niall, elle est désormais certaines que les deux mutants se connaissent, et ne pose même pas la question. « Son départ... Je l'ai très mal vécu. Il avait été mon professeur, mon ami proche... Malgré ce que je voyais comme une trahison, je n'ai pas pour autant renoncé à ce respect que j'ai pour lui encore aujourd'hui. Ni à mon amitié à son égard. Je suis bien consciente de tout ce que tu me dis.... Il me l'a dit avant toi. J’espérais seulement... Pouvoir faire changer les choses ici. » Un petit rire triste s'échappe de la jeune mutante, défaitiste. «  Après le vote de la loi sur le recensement, j'ai eu un rendez-vous avec Vind, et l'après-midi même, une réunion ici. Avec les X-Men. Je... Je ne sais pas. Certains ont un avis sur le sujet, mais ne semblent pas décidés à agir. Ils... Attendent, je ne sais pas quoi, que ça passe, j'en sais rien. » Marian le sait, elle s'embrouille dans ses mots, a l'image du bordel dans sa tête. «  Certains se sont même fait pucer comme des animaux, et ils trouvent cela normal. Plusieurs fois j'ai tenté de les secouer, de leur faire comprendre que cela ne s'arrêterait pas à de simples puces GPS mais... Ils doivent tous penser que je suis folle, une parano qui tombe dans l'extrémisme. Je ne sais pas si ils se rendent compte... On est censé protéger des enfants ici, influençables, fragiles. Des enfants qui sont notre futur, et que leur enseigne-t-on ? A se laisser marcher dessus comme des nuisibles, a se plier au gouvernement. A courber l'échine. » Désormais, ce ne sont plus seulement les mains de Marian qui tremblent, mais son corps entier. Et le froid n'a rien à voir avec ça. La colère pointe dans sa voix douloureuse. «  Je ne sais même pas ce que je fais encore ici, pour être honnête avec toi... Quand Zain a débarqué après son altercation avec la police... J'ai fais comme d'habitude, j'ai souris, je me suis occupée de lui. Je l'ai soigné, et lui ai assuré que je serais toujours là. Mais au fond de moi je n'avais qu'une envie... Hurler, briser tout ce qui me tombait sous la main, aller voir mes collègues et leur dire que je les avaient prévenus, et que nous serions tous les prochains... Je ne sais même pas si ça aurait servi à quelque chose, à part que Zain se fasse enfermer à la cave comme toi. »

Marian détourne le regard de Niall, ferme les yeux en soupirant. Elle est sur les nerfs. Ce qu'elle vient de dire, ça tourmente son esprit depuis longtemps, mais jamais elle n'en avait parlé à qui que ce soit. Jamais, même pas Zain. Même pas Sarah. Peut être que le professeur à sut lire son doute, mais il n'en a jamais parlé. L'angoisse, la colère, la révolte. Tout cela ajouté aux émotions précédentes et aux révélations de ce soir, c'est un peu trop pour Marian. Malgré tous ses efforts, des larmes perlent aux coins de ses yeux quand les ouvre à nouveau pour le poser sur Niall.

« Je ne sais plus ce que je dois faire... J'ai envie de protéger les gens que j'aime, et même tous les autres que je ne connais peut-être pas et que je ne connaîtrais sans doute jamais... Mais je ne sais pas si j'aurais la force d'abandonner cet endroit, et de toutes façons, je ne vois pas où je pourrais aller... » Elle lève les yeux au plafond. «  Les enfants, ma famille... C'est le seul endroit où j'ai réellement vécu. » Et pourtant, le mot famille sonne bien creux depuis quelques temps au fond de Marian. Elle s'accroche à ce qui ne semble être un souvenir. Comme elle l'as toujours fait.



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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyLun 25 Avr - 13:18

Shit Happens
Marian ∞ Sarah ∞ Niall
«  C'est le professeur qui est venu me chercher, il y a quinze ans, j'étais à l'hôpital, je risquais la maison de redressement puis la prison, pour avoir rendu ma mère... Littéralement folle, presque délibérément. » Oh… Je ne savais pas… A vrai dire, nous avions assez peu parlé de nos passés respectifs. Nous parlions surtout du présent et du futur à l’époque. Le passé n’avait pas grande importance. Nous n’étions au final que des inconnus l’un pour l’autre. « Le professeur m'as expliqué que je n'étais pas une monstruosité, et j'ai accepté de le suivre ici. Je n'avais que treize ans, et pour la première fois depuis la mort de mon père, je me sentais chez moi. J'ai rencontré des gens formidables, ou que je pensais formidables en tout cas... »

Je sens une pointe d’amertume dans sa voix et, bizarrement, je me sens coupable de venir bouleverser son monde. Je fixe le vide, essayant de m’assurer que je ne viens pas de détruire toutes les convictions de cette personne que j’estime beaucoup plus que je ne serais prêt à l’admettre de vive voix. Et quelque part, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle entre son histoire et la mienne. Ma vie aurait-elle été différente si j’avais été ramassé par les X-Men et non pas par la Confrérie ? Si Marian avait été celle qui m’avait tendu la main, à la place de Vind ? Mes idéologies seraient-elles différentes ? Aurais-je rejoins l’Institut ? Défendu ces valeurs mollassonnes et naïves ?

Non, cela ne me ressemble pas du tout… Et puis, je n’aurais pas pu vivre ici… J’aurais été un danger public avec ma faible maîtrise de l’époque. J’aurais fait sauter l’école sans le vouloir. Je n’ai pas de connaissances particulières, pas de quoi enseigner tout du moins. Au mieux, j’aurais pu laver le sol pour justifier ma présence. Et j’ai trop de fierté pour ça. «  C'était vraiment soulageant, rassurant de vivre ici. Je n'ai même pas les mots pour l'expliquer. Je n'avais plus peur, je n'étais plus seule. Le regard des gens était totalement différent de celui que me lançait ma mère quand elle remarquait ma présence. J'ai appris à aimer à nouveau, à prendre soin des autres. Et aussi à contrôler mon pouvoir pour qu'il ne blesse plus jamais personne. » J’acquiesce doucement. J’ai aussi découvert à nouveau le plaisir d’avoir des amis, des personnes auxquelles je tiens. Et au plus elle me raconte son expérience, au plus je ne peux m’empêcher de comparer Confrérie et X-Men. Nous n’avons peut-être pas d’école, de logement pour tous, on ne roule pas sur l’or. Mais on assemble les morceaux comme on peut, on vit avec.

Et, tant qu’on est ensemble, on peut passer au-dessus de tellement de choses. Des regards de dégouts ou de pitié pour le sans abri que j’étais, j’avais vu des regards amicaux, intéressés. La Confrérie m’a plus que probablement sauvé la vie. Et je n’aurais de cesse de les remercier tous autant qu’ils sont pour cela. C’est un lien fort. Et je comprends parfaitement comment Marian peut se sentir par rapport à ce lieu où elle vit depuis si longtemps maintenant. « Je ne sais pas... Quand tout a basculé. J'imagine que cela s'est fait lentement, puis tout d'un coup, comme on s'endort. Il y a à peu près un an, Ørvind est partit, pour vous rejoindre. » Sa voix sonne un peu rauque et je croise maladroitement les bras. Je n’aime déjà pas la voir si émotive. La mention de Vind me surprend mais cela ne m’étonne pas tant que cela… Elle a déjà dit connaître pas mal de monde par chez nous aussi. Mais je ne savais pas qu’il avait été un X-Men. A vrai dire, nous n’en avions pas parlé du tout. C’est une découverte pour moi. Mais par respect pour Marian et ses émotions, je me la ferme et je continue de l’écouter.

Je la laisse donc m’expliquer la manière dont elle a vécu le départ de Vind. Je pince un peu les lèvres. Je suppose que je devrais lui dire que c’est lui qui m’a sorti de la rue, que c’est lui la main tendue qui m’a permis d’avoir un toit au-dessus de la tête. Doucement, elle digresse, elle me parle de ses collègues, de la manière dont ils semblent voir les choses. Et cela me choque. Je sens la colère monter alors que, effectivement, je ne peux qu’appuyer les mots de Marian. Ils devraient montrer l’exemple à ces enfants, les protéger, leur apprendre qu’ils sont supérieurs et que si un humain leur marche dessus, ils sont tout à fait en droit de recadrer les choses, de leur montrer notre supériorité.

«  Je ne sais même pas ce que je fais encore ici, pour être honnête avec toi... Quand Zain a débarqué après son altercation avec la police... J'ai fait comme d'habitude, j'ai souris, je me suis occupée de lui. Je l'ai soigné, et lui ai assuré que je serais toujours là. Mais au fond de moi je n'avais qu'une envie... Hurler, briser tout ce qui me tombait sous la main, allé voir mes collègues et leur dire que je les avais prévenus, et que nous serions tous les prochains... Je ne sais même pas si ça aurait servi à quelque chose, à part que Zain se fasse enfermer à la cave comme toi. » J’hoche doucement la tête. Je ne peux retenir la question qui me brûle les lèvres. « Comment va-t-il ? On a assez peu de nouvelles depuis qu’il est en cavale. »

Une petite voix au fond de moi me souffle de profiter de cette faiblesse que Marian m’a montré. De continuer à la travailler pour qu’elle cède face à ses idéaux. Car oui, cela me semble évident, ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle n’ouvre pour de bon les yeux sur la situation. Et si je n’avais pas pensé mettre ses doutes au grand jour avec mes grands discours, je vois là une possible ouverture pour une évasion. Mais cela voudrait dire arracher à Zain son seul refuge. Et je ne sais pas si je suis assez égoïste que pour lui faire cela, en plus de briser les illusions familiales de Marian.

« Je ne sais plus ce que je dois faire... J'ai envie de protéger les gens que j'aime, et même tous les autres que je ne connais peut-être pas et que je ne connaîtrais sans doute jamais... Mais je ne sais pas si j'aurais la force d'abandonner cet endroit, et de toutes façons, je ne vois pas où je pourrais aller... Les enfants, ma famille... C'est le seul endroit où j'ai réellement vécu. » Je passe un bras autour de la brune et je la tire légèrement à moi pour une semi-étreinte se voulant réconfortante. « On veut tous protéger les gens que l’on aime. Il y a juste une différence entre ceux qui s’en donnent les moyens et ceux qui se ligotent eux même avec leur propre règles. »

Je frotte doucement son épaule dans un geste purement affectif dans le sens amical du terme. « Et pour ce qui est du logement… Crois-moi, on trouve toujours une solution. Et c’est un ancien SDF qui te dit ça. Je sais à quel point cela peut faire peur de partir en laissant tout derrière soi. Je l’ai fait quand j’ai quitté l’Écosse en catastrophe, il y a plus de dix ans. Cela s’est peut-être mal passé pour moi une fois arrivé à New York mais si tu choisis de partir pour être en paix avec tes convictions, tu ne seras pas seule. Vind est celui qui m’a aidé à sortir de la rue, à me trouver à logement. Et je n’étais personne pour lui. Juste un clochard qui a copié sa mutation par hasard. Si vous avez effectivement étés amis, je ne vois pas pourquoi il ne t’aiderait pas à ton tour. Et au pire, je suis là. »

Je marque une pause. Je ne sais plus trop quoi dire. Mon avis sur le sujet est tranché et net. Marian semble coincée entre deux eaux. Je ne peux pas juste la pousser à s’éloigner de toutes les personnes qu’elle aime et auxquelles elle tient. « Mais c’est un choix que tu devras faire seul. Abandonner foyer, famille et amis, ce n’est vraiment pas facile à vivre. Tu connais mon point de vue sur la lutte qui nous oppose aux sapiens. Cependant, je respecte ce que tu as ici car j’ai trouvé la même chose à la Confrérie et je sais à quel point cela est important. Je pense que la véritable question est plutôt… Dans quelle situation te sentirais-tu le plus heureuse ? Ici, à les regarder s’enfoncer dans leurs idéologies naïves en essayant désespérément de les réveiller ou devenir une paria à leurs yeux mais en vivant en accord avec ta manière de voir le monde ? »

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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyLun 25 Avr - 23:12



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier





C'est comme faire un bon de plus de six mois en arrière. Discuter ainsi avec Niall réconforte Marian, la fait se sentir plus légère. Même si les sujets sont bien différents de ceux qu'ils abordaient autrefois. Autrefois, rien n'avait de conséquences, rien n'était personnel. Aujourd'hui c'est tout le contraire. Mais malgré l'enjeu des mots qui sont échangés, cela fait un bien fou. De se confier, de pouvoir simplement parler en sachant qu'on ne la juge pas. Savoir qu'on l'écoute. Savoir qu'en un sens, Niall la comprends.

« Comment va-t-il ? On a assez peu de nouvelles depuis qu’il est en cavale. »

Marian esquisse un petit sourire en haussant à peine les épaules.

«  Bien, je crois. En tout cas, physiquement ça va. Il sait que pour le moment, il est en sécurité ici mais... Je crois qu'il s’ennuie. Ce qui est tout à fait légitime, mais je ne peux pas le laisser se balader librement dans les couloirs en plein jour. » La jeune femme soupire avant d'ajouter : « Même si sa présence est sans doute détectée par le professeur, bien qu'il ne m'en ai rien dit à ce jour. Peut-être attend t-il de voir ce que je compte faire par la suite... Mais ça ne pourra pas durer éternellement, je le sens. » Un petit sourire en coin, un peu malicieux, accompagne les mots suivants : «  Même si c'est agréable de l'avoir près de moi tous les jours. Surtout après ce qu'il s'est passé avec les flics... »

Le Confrériste passe un bras autour de la jeune femme, qui ne peut qu'apprécier ce geste, surtout en cet instant. Elle le sait, cette marque d'affection est purement amicale, et c'est justement ce dont a besoin Marian.

« On veut tous protéger les gens que l’on aime. Il y a juste une différence entre ceux qui s’en donnent les moyens et ceux qui se ligotent eux même avec leur propre règles.  »

La jeune femme pousse un soupir, elle ne peut qu'approuver ce que vient de dire Niall. Alors qu'il continue de parler, se voulant à la fois rassurant mais ferme concernant le fait que le choix ne tient qu'à elle. Sa curiosité est également satisfaite quand il lui parle à son tour de son passé, ses origines, son arrivée. Marian sourit à la mention de Vind, elle le reconnait bien là. Au fond d'elle, elle est heureuse que les deux hommes se soient rencontrés et s'entendent bien. Après tout, c'est toujours plus agréable quand deux amis qui se rencontrent par hasard, s'apprécient.

« Mais c’est un choix que tu devras faire seul. Abandonner foyer, famille et amis, ce n’est vraiment pas facile à vivre. Tu connais mon point de vue sur la lutte qui nous oppose aux sapiens. Cependant, je respecte ce que tu as ici car j’ai trouvé la même chose à la Confrérie et je sais à quel point cela est important. Je pense que la véritable question est plutôt… Dans quelle situation te sentirais-tu le plus heureuse ? Ici, à les regarder s’enfoncer dans leurs idéologies naïves en essayant désespérément de les réveiller ou devenir une paria à leurs yeux mais en vivant en accord avec ta manière de voir le monde ? »

Si elle ne tremble plus grâce à l'étreinte réconfortante et aux mots justes de Niall, la mutante doute toujours. Même si pour la première fois depuis longtemps, il lui semble voir une petite lueur au bout du tunnel. Elle penche la tête sur le côté, la posant sur l'épaule de Niall en toute innocence, les paupières closes.

«  Je refuse de rester sans agir. Avant, malgré les différents entre les mutants et les hommes, je ne craignais pas pour ma vie, ou celle de mes proches. Mais les choses ont tellement empiré... J'en viens à avoir peur, alors que je sais que je ne devrais pas. »

A nouveau, elle soupire, laissant un petit silence s'installer. Quand elle ouvre les yeux, son bras mobile se tend et sa main vient effleurer l'une des siennes, recouverte de sang séché. Une seconde, Marian semble songeuse puis elle se décide d'un coup : ses doigts passent entre ceux de Niall et elle se relève, le tirant également pour qu'il se mette debout.

«  Bon, tu ne peux pas rester ainsi. »

Et sans même vraiment attendre une réponse, elle tire le mutant. Le pull qu'il lui a donné précédemment par dessus son épaule, Marian ne lâche sa main que pour composer le code de la porte, puis elle la reprend. Ce geste est totalement innocent, un peu comme une soeur tiendrait la main de son frère.

«  Poor ne risque pas d'apprécier, mais elle n'avait qu'à pas me laisser descendre, » souffle la jeune femme en menant Niall jusqu'à l'ascenseur. L'engin métallique s'élève et quand les portes s'ouvrent au troisième sous-sol, un étage en dessous de celui où ils se trouvaient. «  Je t'aurais bien emmené dans ma chambre, mais je ne fais pas ça le premier soir, » plaisante Marian avec un petit rire. C'est plus fort qu'elle, elle ne peut s'en empêcher. Elle espère juste que Niall comprend que c'est sa façon à elle de décompresser, et que cela fait un moment qu'elle n'est plus intéressée bien entendu.
« Plus sérieusement, » reprend t'elle avec une petite moue, « je m'en étonne un peu moi même, mais je suis plus d'accord avec toi et les convictions que tu défends, qu'avec celles que je prônais jusqu'à présent. C'est assez perturbant, de douter tout à coup de ce en quoi on a cru toute une vie, mais je dois bien me rendre à l'évidence... Je ne serais utile à personne en restant ici. » Un petit silence avant qu'elle n'ajoute : « Et je ne suis pas dupe. Ce n'est qu'une question de temps avant que l’École ne devienne une cible principale. Je refuse d'assister à ça auprès de gens qui refusent de se sacrifier pour le bien de tous. »

Tout en parlant, Marian a entrainé Niall le long d'un couloir menant à une double-porte. Elle pousse les battants, et appuie sur un interrupteur. La lumière éclaire la pièce, qui se révèle être une sorte de vestiaire au sol carrelé, les sols couverts de casiers. Marian les ouvre un à un, et fini par dénicher des vêtements oubliés là.

« Je ne sais pas à qui ils sont, mais au moins c'est propre, » annonce la mutante en donnant les vêtements à son ami. : « Les douches sont juste là, normalement il y a une armoire avec des serviettes et des produits. Fait comme chez toi, je serais juste là, » ajoute-t-elle en désignant une porte à l'opposé de l'entrée des douches.

Une fois Niall partit se décrasser de tout ce sang séché, Marian passe la porte qu'elle lui a indiqué un peu plus tôt, et se retrouve face à la piscine. Aussi grande que celles qu'on peut voir pour les entrainement olympique, et c'est tant mieux quand on voit les mutations aquatiques de certains élèves. Il fait noir, mais la mutante ouvre le boitier électrique, et pousse le boutons des lumières au fond de l'eau. Elle apprécie beaucoup à venir ici la nuit, quand tout le monde -ou presque- est endormi.  

Elle observe l'eau tranquille, appréciant la sérénité des lieux. Cela a quelque chose d'apaisant. Marian sursaute un peu en entendant Niall venir dans sa direction et, prise d'une envie de gamine, elle se planque dans un coin.
Marian avance à pas de loup vers Niall qui fait désormais face à la piscine. Le plus discrète possible, elle arrive dans son dos et lance un petit « Bouh ! » enfantin avant de pousser Niall dans l'eau sans remord.

La suite des évènements ::



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Stan Lee

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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyLun 25 Avr - 23:12

Le membre 'Marian E. Carson' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMar 26 Avr - 1:20

Shit Happens
Marian ∞ Sarah ∞ Niall
Sa tête se pose sur mon épaule et cela m’arrache un sourire. Ce genre de relation entre nous est-il vraiment possible compte tenu du fait que nous sommes censés nous opposés ? Mais Marian… Marian est Marian. Je me vois mal la repousser et me battre contre elle. Elle représente un moment de pause, une éclaircie dans un ciel nuageux. Je déteste la savoir X-Woman. Je déteste savoir que, un jour, il n’est pas impossible que l’on doive s’affronter. Parce que je ne pourrais pas. Même si je sais très peu de choses sur elle, même si nous en sommes encore plus ou moins au stade de connaissances, malgré tout cela, elle est l’une des choses bien qui me sont arrivées dans ma vie. Et à moins qu’elle ne me provoque ouvertement, je ne pense pas avoir la force de m’opposer physiquement à elle.

«  Je refuse de rester sans agir. Avant, malgré les différents entre les mutants et les hommes, je ne craignais pas pour ma vie, ou celle de mes proches. Mais les choses ont tellement empiré... J'en viens à avoir peur, alors que je sais que je ne devrais pas. » Par chance, nos opinions semblent se rejoindre. Peut-être mes craintes ne verront-elles jamais le jour. Je l’espère. Je laisse le silence embaumer la pièce, en prendre possession. C’est de nouveau agréable. Juste elle et moi. L’espace de quelques secondes, j’en oublie déjà la situation pourrie qui nous a amené à nous recroiser.

Sa main effleure la mienne et je rouvre un œil. Je n’ai même pas conscience de les avoir fermés tiens. Je veux lui rendre ce frôlement amical –elle est parfaitement au courant de mon gout pour la gente masculine- mais ses doigts se faufiles à travers les mien. Cela pourrait paraitre étrange, déplacé. Mais avec Marian, avec tous ces petits moments que nous avions partagés, cela à l’air tout à fait naturel. Comme retrouver une bonne amie des années après l’avoir perdue de vue. On se rend compte à quel point on a ressenti l’absence de l’autre sans même le remarquer. Elle se lève et me tire avec elle.

La tête me tourne mais je me redresse moi aussi sur mes deux pieds. «  Bon, tu ne peux pas rester ainsi. » Incrédule, je l’observe insérer le code pour ouvrir la porte. Je ne suis pas bien sûr de ce qu’il est en train de se passer. Alors je ne dis rien, je me contente de la laisser me guider. «  Poor ne risque pas d'apprécier, mais elle n'avait qu'à pas me laisser descendre. » On marche dans les couloirs du sous-sol et je me surprends à détailler les murs, les lieux. Inconsciemment, je commence à dresser un plan mental. Au moins la route de la pièce où ils me gardent à l’ascenseur. Le minimum quoi. Mais alors qu’on arrive devant le dis ascenseur, je ne peux m’empêcher d’avoir le tout petit espoir que Marian va m’ouvrir les portes de l’école, ramasser Zain, ses affaires et que nous allions simplement partir d’ici.

«  Je t'aurais bien emmené dans ma chambre, mais je ne fais pas ça le premier soir. » Je souris à la plaisanterie mais cette remarque étouffe la pointe d’espoir qui venait de naître en moi. « Comme si c’était notre premier rendez-vous… » Appuyer en ce sens me permet de camoufler ma déception. C’est normal en même temps… Même si elle doute, elle reste ce qu’elle est. Et nous restons… ennemis. Ennemis… Je n’aime pas ce mot entre elle et moi. Nous n’avons rien d’ennemis. Que du contraire même. « Plus sérieusement, je m'en étonne un peu moi-même, mais je suis plus d'accord avec toi et les convictions que tu défends, qu'avec celles que je prônais jusqu'à présent. C'est assez perturbant, de douter tout à coup de ce en quoi on a cru toute une vie, mais je dois bien me rendre à l'évidence... Je ne serais utile à personne en restant ici. » Cette fois ci mon sourire devient sincère, même tendre.

Ses paroles font écho à mes propres pensées. Peut-être que si j’avais été d’une quelconque manière attiré par les femmes, je l’aurais renversé contre un mur pour l’embrasser à cet instant, en dépit de sa relation avec Zain. A la place, je resserre doucement mes doigts autour des siens, essayant d’être, comme toujours avec elle, la présence qui écoute sans juger et qui soutient lorsqu’elle le peut. « Et je ne suis pas dupe. Ce n'est qu'une question de temps avant que l’École ne devienne une cible principale. Je refuse d'assister à ça auprès de gens qui refusent de se sacrifier pour le bien de tous. »

Je ne sais pas quoi répondre à ses tourments. Je ne suis pas vraiment objectif dans l’histoire. C’est sa vie, c’est à elle de prendre ses propres décisions. Et le dédale de couloir continue de s’enchaîner. Les bourdonnements sont un peu moins forts. Je le sens car mon oreille interne est moins déstabilisée que tout à l’heure. On a dû descendre d’un étage ou deux. Cela fait du bien. Un peu comme lorsque l’on monte trop vite en altitude et qu’on s’arrête le temps de laisser son corps s’y habituer.

Comme le silence s’est installé, j’en profite pour me laisser aller à savourer cette sensation. Je le sens toujours mais de manière plus étouffée. C’est reposant. « Je ne sais pas à qui ils sont, mais au moins c'est propre. » J’attrape les vêtements que Marian me tend sans vraiment avoir réalisé où nous sommes. Ni même pourquoi elle me passe des vêtements. « Boah… J’ai été sans abris… Je peux vivre sans vêtements propres tu sais… » « Les douches sont juste là, normalement il y a une armoire avec des serviettes et des produits. Fait comme chez toi, je serais juste là, » Oh. Réveilles-toi Niall. Tu es quand même en territoire ennemi. Je lui souris, prenant enfin conscience qu’elle est en train de me donner la possibilité de ne plus être couvert de sang et même d’avoir des vêtements propres. « Merci pour ça Marian. »

Je ne demande pas mon reste et je file à la douche. Autant pour la pudeur –Marian se rincera l’œil si elle le désire-, je retire mes vêtements tâchés de sang sur la route de la douche. Lorsque j’arrive dans les douches communes, je suis déjà nu. Les vêtements propres sont posés en un petit tas pas très loin, mes affaires sales sont… éparpillées sur le sol. J’allume une douche au hasard et je ferme les yeux pour accueillir l’eau chaude sur mon corps. Un soupire d’aise m’échappe. Je reste une ou deux minutes ainsi à profiter simplement de l’eau chaude massant mes muscles et finalement je me rends enfin compte que j’ai oublié tout ce qui peut plus ou moins porter le nom de savon.

Je soupire lourdement et je ne m’embarrasse pas de cacher ma nudité pour aller chercher ce que j’ai instantanément oublié à l’idée d’une douche chaude. J’en profite pour rapprocher une ou deux serviettes. Elles ne sont pas aussi douces que chez Graham… Je m’arrête et fixe les serviettes quelques secondes. Bordel. Faut croire que je me suis habitué à mon confort… Je marmonne une insulte à l’encontre de mon colocataire et je retourne me doucher. Cette fois ci, je me savonne, faisant partir les croutes de sang séché.

Cela me donne l’agréable sensation d’effacer cette soirée. Alors que j’observe le sang partir dans le siphon je ne peux m’empêcher de me rassurer, de me dire que demain ira beaucoup mieux. Je vais trouver une solution et me tirer d’ici. Quelque part, il est tentant de ramasser les affaires que Marian m’a sorties et de tenter de me tirer d’ici. J’observe l’eau rouge couler sur le sol alors que le doute m’envahi. « Et merde… » Je me savonne énergiquement les cheveux alors que je décide de ne rien tenter ce soir. Marian est suffisamment dans le doute comme cela. Je ne veux pas qu’elle ait en plus des ennuis par ma faute.

Je finis de me laver et je ne m’attarde pas trop. Je me sèche et enfile les vêtements –un poil trop petits pour moi-. Presque à contrecœur, je la rejoins à la porte qu’elle m’a indiquée. Je jette un dernier regard désolé vers ce qui pourrait être la sortie et je débouche enfin dans la piscine. J’observe la piscine, sentant Marian dans mon dos. « Bouh ! » Je me sens poussé vers l’avant et sans même y réfléchir, j’attrape le poignet qui vient de me bousculer dans le bas du dos.

Je pivote dans ma chute et alors que je peux percevoir un sourire sur le visage de Marian. Moi, je ne souris pas, je ne ris pas. La sensation de chute est courte mais suffisante pour me rappeler le traumatisme vécu plus tôt. Je percute l’eau. Cela sonne comme une délivrance. Un peu paniqué, je remonte à la surface. Marian s’accroche à moi et je nous ramène vers le bord, le temps de ralentir un peu mon rythme cardiaque s’affolant totalement. Tout va bien Niall. Tu es dans une piscine. Tout va bien. La chute de quatre étages, c’est du passé.

Je m’accroche au bord d’une main. Je suis en un morceau, je n’ai mal nulle part. Je peux bouger. Tout va bien. Je lâche un soupire. Quelque part, j’ai un peu honte d’avoir paniqué pour une chute aussi ridicule. Un rire nerveux m’échappe, rejoignant ceux de la brune. Cela fait du bien de rire un peu. Finalement, mon rire finit par devenir plus franc et j’envoie un peu d’eau au visage de la brune. « Cela valait bien la peine que je me sèche et enfile de nouveaux vêtements tiens. » Je m’adosse au bord et je jette un œil à cette fameuse piscine. Clairement… Niveau installations… Cela n’a rien à voir avec ce que l’on a à la Confrérie. Il faut dire, nous n’avons pas pour but d’être une terre d’accueil. Juste de nous battre pour nos convictions.

Mais juste l’espace d’un moment, je veux laisser toute cette merde sur le côté. Juste profiter d’avoir retrouvé la brune. Ouvrir une petite parenthèse, le temps de quelques minutes, loin de tout ce joyeux bordel, de toutes ces questions, de toutes ces interrogations. J’en ai envie mais rien ne vient. Toutes les discussions que l’on a pu avoir sur tous ces petits sujets sans importance, je n’arrive plus à remettre les mots dessus.

Mon rire se  tait de lui-même, étouffé par le constat du présent ayant fini par reléguer le passé à ce qu’il est réellement. Le passé. Je grimpe sur le bord et je retire le haut qui était déjà trop petit. Maintenant qu’il est trempé, il me colle encore plus désagréablement à la peau. Je jette le tissu mouillé plus loin derrière moi. Je me passe une main dans les cheveux et je soupire. Rire un peu m’a fait du bien l’air que rien. Je lui lance un sourire. « Merci. Ça m’a fait du bien. » Je ne sais pas trop si je parle de la douche ou du fou rire. Probablement des deux.

Sans que je ne m’en rende compte, mes jambes battent lentement dans l’eau. « C’est dingue comme le monde peut être petit parfois… Tout en étant suffisamment grand que pour que l’on ne se recroise pas pendant tout ce temps. Je suis passé plusieurs fois au parc où l’on se retrouvait depuis que j’ai quitté la rue… Je n’espérais pas trop t’y recroiser… Le hasard aurait été quand même grand… Mais j’allais parfois m’asseoir sur notre banc avec Graeme. Je m’achetais un hot dog et je laissais juste le temps filer pendant une ou deux heures avant de m’en retourner à ma vie… J’aurais dû laisser un mot. Tu as du t’imaginer deux trois scénarios catastrophe à ne plus me trouver… »

Contre toute attente, mon sourire me revient. Et il est chaleureux et remplit de cette affection que j’ai pour la brune. « Je suis vraiment content que tu m’ais abordé le jour de notre rencontre. C’était un peu délirant mais je tiens beaucoup à notre relation. Aussi étrange puisse-t-elle paraitre de l’extérieur. » Je ris un peu. « Dire que ce genre de grandes déclarations, ce n’est pas trop mon genre… Surtout qu’au final, on ne se connait pas tant que cela. Mais… Je pense que c’est important de le dire. »

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Shit happens •• Niall | TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMar 26 Avr - 17:44



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier




La chute est courte : en moins de cinq secondes, l'eau engloutit Niall et Marian, dont la blague s'est retournée contre elle. L'arroseur arrosé, littéralement pour le coup. Pourtant, une fois cette chute minime et leurs têtes hors de l'eau, Marian perçoit l'air de panique sur le visage de son ami. Fugace, tandis qu'il les ramène au bord où la mutante s'accroche d'une main. Elle n'a pas le temps de s'excuser de son comportement enfantin qu'enfin, le Confrériste semble rassuré et joint son rire au sien.
C'est agréable d'entendre Niall rire malgré tout, il en a bien besoin. Au final, même si des mots torturent l'esprit de la jeune femme concernant leurs camps respectifs opposés, elle ne peut s'empêcher de penser qu'à une chose : le bien être de son ami. Quel que soit son allégeance. Comment pourrait-elle le blâmer d'avoir trouvé une famille au même titre qu'elle ?

« Cela valait bien la peine que je me sèche et enfile de nouveaux vêtements tiens. »

« Désolée, j'ai pas résisté, » s'excuse humblement Marian avec un petit sourire plein de malice.

La piscine semble intriguer le mutant, dont le visage se pare d'un air songeur alors qu'il s'assoit sur le rebord, jambes restant dans l'eau. Marian le détaille sans même s'en rendre compte et une petite voix lui souffle qu'elle n'aurait jamais dut le laisser sortir de sa pièce sécurisée. Qu'elle n'aurait jamais dut lui montrer cet endroit. D'ailleurs, la petite voix s'étonne qu'il n'ai pas tenté de s'enfuir pendant que Marian le laissait seul pour prendre une douche. Il aurait largement put, la mutante n'avait même pas eu l'esprit effleuré par cette idée. Il aurait put sortir des vestiaires, fouiller les sous-sol en quête d'une arme, d'informations, de documents. Il aurait put monter à l'étage et s'enfuir sans demander son reste.

« Merci. Ça m’a fait du bien. »

Marian esquisse à nouveau un petit sourire. Les mots qui viennent de sortir du coeur de Niall dévastent son esprit, écrasent ses doutes, déciment la petite voix suspicieuse qui continuait de déblatérer sur l'inconscience de sa propriètaire. Elle sait qu'elle peut lui faire confiance. Malgré et envers tout. Elle vient d'en avoir la meilleure preuve. Cela touche la jeune femme, et elle fait mine d'essuyer l'eau sur son visage pour effacer les larmes d'émotions qui perlent à ses yeux.

« Je suis là pour ça, tu n'as pas besoin de me remercier, » souffle la mutante avec une douceur au fond de la voix.

Le nouveau petit récit de Niall fait à la fois sourire et rire doucement la jeune femme qui ne peut qu’acquiescer, battant lentement des jambes dans l'eau, son bras libre restant accroché au rebord. Elle qui ne devait mouiller son plâtre, c'est rappé. Elle ira en ville demain pour le faire changer.
Un nouveau sourire fait son apparition sur le visage du mutant et il déclenche celui de Marian, le plus beau qu'elle puisse offrir, celui qui fait légèrement plisser son nez et les coin de ses yeux.

« Merci, » se contente-t-elle de dire avec une certaine émotion. Elle non plus n'est pas du genre à s'épancher de a sorte, mais elle reprend toutefois, par principe d'égalité : « Je ne m'attendais pas du tout à ... Tout ça. Surtout après avoir eu tes messages. Malgré tout, même si c'est un peu égoïste vu la situation, je suis heureuse de te revoir Niall. »

Sur ces mots, la jeune femme décide de sortir de l'eau à son tour. Elle demande silencieusement l'aide du mutant en lui tendant sa main libre pour qu'il la hisse hors de l'eau, car il n'est pas facile de grimper le rebord en étant aussi handicapée qu'elle est en ce moment. Un regard vers les vêtements trempés de Niall et elle rit légèrement avant de se rendre compte que son propre pyjama mouillé laisse peu de place à l'imagination. De toutes façons, la mutante n'est pas du genre pudique et elle rit de sa propre situation en haussant les épaules, faisant volte-face vers les vestiaires.

« Viens, il ne faut pas non plus s'éterniser, » conseille Marian une fois dans les-dits vestiaires où elle prend possession d'une grande serviette. Elle enlève d'abord son gilet qu'elle jette à Niall avec une fausse mine outrée : « Tourne toi, pervers ! » rit-elle devant le ridicule de la chose. Marian se débarrasse donc de son tee-shirt et son short trempés pour s'enrouler dans la serviette si grande qu'elle peut faire deux fois le tour. « Je viendrais nettoyer les douches tout à l'heure, » précise la jeune femme en tournant les talons pour revenir vers l'ascenseur en compagnie de Niall. Ses cheveux mouillés gouttent sur ses épaules laissées nues par la serviette qu'elle serre autour d'elle, et ses pieds également font des traces sur le sol froid.

De retour face à la pièce où se trouvait Niall, elle compose rapidement le code et se tourne vers le mutant.

« Je suis désolée, je dois te demander de rentrer à nouveau à l'intérieur, » murmure t-elle avec une certaine culpabilité, « mais je reviens dans dix petites minutes, je vais te chercher de quoi dormir un peu mieux qu'à même le sol.... »
Sur ces mots, Marian attends que Niall entre dans la pièce, lui adressant un petit sourire d'excuse alors qu'elle referme les portes sécurisée. Son coeur se serre sous la culpabilité et dès que le visage du mutant disparait, elle retourne vers l'ascenseur.

Au final, il faut une bonne quinzaine de minutes avant que Marian ne fasse à nouveau irruption dans la prison de Niall, légèrement essoufflée.

« Désolée, je devais faire doucement dans la chambre pour ne pas réveiller Zain, » précise-t-elle en déposant au sol le sac qu'elle tenait à la main, et un deuxième qui était posé sur son épaule. Le premier est comme ces sacs de randonnée avec un tapis de sol roulé sur le devant. « Je t'ai trouvé quelques petites choses, » annonce Marian en présentant les sacs à Niall. « Tu as un sac de couchage et un oreiller dans le sac là, avec le tapis de sol, ça sera plus confortable. Et dans le second je t'ai mis des vêtements appartenant à un ex, plus grand que Zain donc ça devrait bien t'aller. » Marian ne peut s'empêcher de rire un peu avant de reprendre. « Il y a aussi de quoi boire, et manger... » finit-elle avec la voix qui s'éteint.
A l'entendre, Niall doit sans doute penser qu'elle veut qu'il reste ici. Son visage redevient sérieux alors qu'elle s'approche de lui pour prendre amicalement une de ses mains dans une étreinte qu'elle veut rassurante.

« Pour le moment, je ne peux rien faire de plus, » souffle la mutante avec une amertume. « Il est tôt, je vais essayer de me renseigner auprès de Poor, savoir pourquoi elle t'as emmené ici. Je vais parler de ta présence à Zain dès son réveil, si tu le souhaites je peux même envoyer un message à Vind... » Marian se mord les lèvres en baissant brièvement les yeux avant de les plonger dans ceux de son camarade. « C'est peut être beaucoup t'en demander mais pour le moment, je te demande de me faire confiance, Niall. D'oublier qui je suis censée être, et de ne penser qu'à ce que je suis vraiment. Et avant tout, je suis ton amie. Je te promets de tout faire pour que tu sortes d'ici rapidement. Je dois juste... Faire ça bien, pour ne pas mettre les autres en dangers, les élèves, et même toi-même. » L'insouciance de Marian s'est envolée depuis un moment, et une boule serre sa gorge alors qu'elle reprend. « Il suffit juste que tu me fasses confiance. J'ai besoin que tu crois en moi,» termine Marian en serrant doucement sa main sur celle de Niall.


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Shit happens •• Niall | TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMer 27 Avr - 1:57

Shit Happens
Marian ∞ Niall
Marian accueille mes mots avec émotion. Je malgré leur véracité, je ne peux m’empêcher de me sentir comme un horrible opportuniste. Lui dire cela maintenant… Dire qu’il n’y a pas une part de calcul, qu’il n’y a pas une pointe d’espoir que la sensiblerie mentale puisse affecter rapidement son jugement quant au fait de me libérer d’ici volontairement, eh bien… Ma foi, ça serait totalement mentir. Je pense sincèrement les mots que je lui ai dits. J’ai été sincère… Aussi sur le fait que ce n’est pas mon genre de choses de faire ce type de déclarations. Voir que cela marche, ça fait un peu mal. Je me déteste parfois. Parce que je ne veux pas la mettre dans cette position délicate, parce que je ne veux pas tenter de la manipuler, parce que je ne veux pas que mes discours la pousse à abandonner son foyer. Mais je veux aussi me tirer d’ici.

Peut-être aurait-ce été plus simple de partir après ma douche… Ramasser les vêtements de rechange et retourner à l’ascenseur, trouver mon chemin vers la sortie… Si tant est que la forte concentration de mutant ne m’empêche pas de marcher droit… Ou de marcher tout court. Malgré cette difficulté, je regrette de ne pas avoir tenté ma chance. Cela aurait toujours été plus facile pour moi que d’avoir le sentiment de forcer la main d’une amie, de chercher à lui inspirer de la pitié. « Merci. Je ne m'attendais pas du tout à ... Tout ça. Surtout après avoir eu tes messages. Malgré tout, même si c'est un peu égoïste vu la situation, je suis heureuse de te revoir Niall. » Ce n’était très probablement pas volontaire mais ces mots sont douloureux. Parce que l’amitié de Marian, aussi étrange que cela puisse paraitre, est importante pour moi. Et que je trahis cette amitié en comptant sur cette dernière pour me sortir de la merde… dans laquelle je me suis moi-même fourré. Il y a des jours où je ne m’apprécie pas beaucoup…

Je l’aide à sortir de l’eau, le cœur lourd. « Rassures toi. Tu es loin d’être la plus égoïste de nous deux. » Du moins, je l’espère. Je n’ose même pas imaginer à quel point je détesterais être en train de me faire avoir en cet instant. Mais cela n’a pas l’air d’être le genre des X-Men… Ni même celui de Marian. Ce n’est pas le genre de la femme qui m’a abordé tout sourire dans un parc en me demandant pratiquement un rencart. Elle rit en voyant l’état des vêtements qu’elle m’a passé plus tôt, je souris malgré moi. Je me rends compte à quel point les instants de rires passés un peu plus tôt seront importants dans les jours à venir. Et à quel point ils ont pu être libérateurs. Parce que nous n’allons pas tardés à devoir reprendre nos rôles respectifs… Et devenir ennemis… Peut-être pour de bon.

Elle se lève et je l’imite. Je frissonne à cause de l’eau froide sur ma peau et, alors que je lui emboite le pas, je me frotte un peu les bras, cherchant un peu de chaleur. Mon pantalon me colle et semble peser une tonne. « Viens, il ne faut pas non plus s'éterniser. » Effectivement, à tout instant, n’importe qui pourrait venir vérifier la pièce où ils sont sensés me garder… pour ne pas m’y trouver… Pire, quelqu’un pourrait tomber sur nous ici… Et cela pourrait rapidement dégénérer… Et je ne suis pas sûr de vouloir me retrouver dans une situation délicate avec Marian au milieu de tout ce foutoir.

Je me mange un vêtement dans la gueule et je sursaute, arraché à mes pensées sombres. Je récupère le tissu trempé et je tombe sur le regard outré à l’exagération de la brune. « Tournes-toi, pervers ! » Elle rit… Ce rire… Quand cessera-t-il de m’arracher des sourires ? J’attrape une serviette de taille moyenne et je lève les mains au ciel dans un signe exagéré de paix. Je me retourne pour lui laisser son intimité –bien qu’il ne reste plus grand-chose à imaginer- et je me sèche pour la seconde fois en dix minutes. Je fais tomber pantalon et boxer à leur tour et je cercle ma taille de la serviette prise plus tôt. Bon… Parfaitement nu en territoire ennemis… On dirait une aventure que Graham aurait pu vivre… Ou Vind… ça marche aussi.

« Je viendrais nettoyer les douches tout à l'heure. » Je prends cela pour le signal qu’elle en a fini et je me retourne juste à temps pour la voir partir, elle aussi simplement vêtue d’une serviette. C’est à croire qu’elle essaye volontairement de me perdre dans le dédale de leur sous-sol. Le trajet se fait en silence et je dois bien avouer que cela me convient aussi… La situation est juste trop… étrange… Il faut bien avouer que pendant que la rouquine ramassait mon corps paralysé sur le pavé plus tôt, je ne m’imaginais pas du tout finir la soirée en serviette après avoir piqué une tête dans la piscine des X-Men en compagnie d’une amie. Et… Maintenant que je mets le doigt dessus… Oui… C’est vraiment bien trop bizarre…

Bien trop tôt, on se retrouve devant la porte de ce qui me sert de cellule. « Je suis désolée, je dois te demander de rentrer à nouveau à l'intérieur. » La culpabilité irradie d’elle et je dois prendre sur moi pour ne pas jouer de cette corde sensible, pour ne pas lui proposer de me trouver des vêtements, ramasser Zain et de se barrer d’ici tous ensemble en douce, au beau milieu de la nuit. Voir même, pourquoi pas, avec leur précieux jet. Cela pourrait même être amusant. « Mais je reviens dans dix petites minutes, je vais te chercher de quoi dormir un peu mieux qu'à même le sol.... »

Je sais que la culpabilité serait trop grande à porter. Alors je soupire et je décide de jouer le jeu. Au pire, il sera toujours temps de tirer sur la corde sensible plus tard. « Essaye de ne pas oublier de prendre de quoi me tenir chaud… Je suis aussi nu que toi… Sauf que je n’ai pas de garde-robe dans ma chambre attirée. » Je lui lance un sourire, elle y répond mais cela sonne comme une excuse. La porte se referme et me voici à nouveau seul dans cette pièce vide et froide. Sauf que cette fois ci je n’ai plus qu’une paire de chaussettes, de chaussures et une serviette… Et qu’il ne fait pas vraiment chaud non plus…

Mais bon, Marian a dit dix minutes… Donc je m’adosse à un mur. N’ayant rien de mieux à faire, j’observe les murs, réprimant une envie de fumer. Il va falloir que je demande à Marian si elle ne sait pas m’amener des cigarettes en douce… Sinon je vais vraiment devenir fou… Déjà, avec la soirée que j’ai passée, je m’en serais déjà grillé pas mal… Jusqu’à présent, j’avais eu l’esprit suffisamment occupé que pour ne pas y penser… Mais maintenant que les choses retombent un peu… Je ne peux penser qu’à cela.

Le temps semble s’étirer et j’ai l’impression d’attendre depuis une éternité lorsque la porte s’ouvre à nouveau. Je m’arrête, ayant commencé depuis au moins cinq bonnes minutes à faire les cents pas, essayant de ne pas penser à la cigarette… Sans grand succès, vous vous en doutez bien. « Désolée, je devais faire doucement dans la chambre pour ne pas réveiller Zain. » J’observe le matériel qu’elle dépose au sol et je la laisse m’exposer ce qu’elle a pu ramener de son expédition. Et alors qu’elle me présente tout le matériel qu’elle m’a amené, j’ai un peu la sensation d’être un petit garçon qui va partir faire du camping pour la première fois et d’écouter ma mère m’expliquer que, dans la poche externe gauche du sac, elle m’a mis une barre au chocolat au cas où j’aurais un petit creux.

La comparaison me fait sourire. Car, si Marian est une amie, depuis le premier jour, en dehors de la fois où elle m’a dragué, elle s’est comportée comme une mère inquiète avec moi. « Pour le moment, je ne peux rien faire de plus. Il est tôt, je vais essayer de me renseigner auprès de Poor, savoir pourquoi elle t’a emmené ici. Je vais parler de ta présence à Zain dès son réveil, si tu le souhaites je peux même envoyer un message à Vind... C'est peut être beaucoup t'en demander mais pour le moment, je te demande de me faire confiance, Niall. D'oublier qui je suis censée être, et de ne penser qu'à ce que je suis vraiment. Et avant tout, je suis ton amie. Je te promets de tout faire pour que tu sortes d'ici rapidement. Je dois juste... Faire ça bien, pour ne pas mettre les autres en dangers, les élèves, et même toi-même. Il suffit juste que tu me fasses confiance. J'ai besoin que tu crois en moi. »

Je souris et je lui donne une pichenette sur le front. « Je ne veux pas que tu te mettes en danger à cause de moi, idiote. Si je suis dans cette situation, c’est à cause de ma propre connerie. Et si j’avoue avoir hésité à foutre le camp tout à l’heure, je sais que cela te mettrait dans une situation délicate. Et je ne parle même pas de Zain. Tu en fais déjà beaucoup pour moi. Plus que je n’aurais espéré recevoir quand je me suis rendu compte qu’on m’amenait au fameux Institut Xavier. »

Croire les gens sur parole, sans acte de foi, c’est pas vraiment mon truc. Ca ne l’est pas du tout. Il me faut toujours un temps dingue avant de me laisser aller à accorder ma confiance à quelqu’un. Mais ce soir, Marian en a déjà beaucoup fait. Elle m’a exposé ses faiblesses et ses doutes. Indéniablement, nous nous sommes rapprochés. Et je pense que je peux avoir confiance en elle. « Je vais placer ma confiance en toi mais… à une seule condition… » Je laisse planer un blanc dramatique avant de reprendre. « Pitié, trouves un moyen de m’amener des clopes… Je vais devenir fou si je ne peux pas fumer. Crois-moi, tu ne veux pas me voir en manque de nicotine. »

Mon sourire s’agrandit un peu. Décidément, mon humour est très mauvais. Je tends un bras et je l’attire dans une douce étreinte. « Merci pour tout Marian. Ça fait du bien au moral de savoir que je ne suis pas seul. » Je la lâche et me recule un peu. Je m’accroupis près du sac et je jette un œil plus attentif à tout ce qu’elle m’a apporté. « Si tu pouvais prévenir Vind, ça serait effectivement pas trop mal. Surtout que mon colocataire est du genre à flipper rapidement en ne me voyant pas rentrer. Je te parle même pas de la première fois où j’ai découché parce que j’avais un ticket avec un plan cul. Quand je suis rentré, j’ai retrouvé des avis de recherche à mon nom dans la rue… Donc tu pourras dire à Vind de rassurer son amant sur le fait que je suis toujours en vie, que je vais bien et que ce n’est qu’une question de temps avant que je me tire d’ici… Même si je ne devrais pas parler de volonté d’évasion devant toi. »

Je ris doucement alors que je tire un t-shirt des vêtements que Marian m’a amenés. Je l’enfile et bien que la partie basse de mon corps se balade encore pratiquement à l’air libre, je me sens déjà un peu plus couvert. « Juste… Si tu parles à Zain et Vind… Ne leur dis rien par rapport à mon état de santé. Ils ne sont pas au courant. C’est… plus facile comme ça. » Je n’arrive pas à soutenir son regard très longtemps et, pour m’occuper, je m’intéresse soudainement au tapis de sol. Je le déroule et je l’étends sur le sol. Je fais de même avec le sac de couchage et l’oreiller. Ensuite, je m’assis sur le tout et je tapote la place à côté de moi.

Je sais que je devrais la laisser rejoindre Zain… Qu’elle doit probablement avoir une longue journée derrière elle et besoin de se reposer. Mais je n’ai pas envie de retrouver la solitude de cette pièce tout de suite. Alors, lâchement, je l’invite à faire la conversation. Pour combler le trou, le manque. « Racontes-moi un peu comment ça se passe le quotidien ici… Je dois avouer que je suis curieux d’en apprendre un peu plus sur le mode de vie des gens de l’Institut… Je me demande ce qu’aurait donné ma vie si Vind m’avait ramassé du temps où il vivait ici. »

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MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMer 27 Avr - 12:55



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier





Heureusement, personne n'a croisé Marian nue, seulement enroulée d'une serviette et les cheveux trempés. Au pire, elle aurait put dire avoir eu envie de se baigner, mais avec son plâtre ce n'était pas très crédible. Dans sa chambre, elle eu toutes les peines du monde à préparer des affaires pour Niall dans le plus grand silence... Et le plus grand noir aussi. Elle mit cette visite à profit pour enfiler quelque chose de plus chaud, en l'occurrence un bas de jogging et un sweat rose assez large pour passer par dessus son plâtre. Elle essaya de penser à ce qui pourrait être utile à Niall cette nuit, pour ne pas avoir froid, ni faim, ni soif. En balançant les sacs sur son épaule, elle eut un petit sourire attendri. La situation est tellement étrange, mais à l'heure actuelle, elle ne peut rien faire de plus.
Il ne faut pas agir dans la précipitation, sinon rien de bon n'arrivera. Marian le sait, elle même si c'est dur pour Niall, elle espère qu'il pourra faire preuve d'un peu de patience malgré tout.

Au final, le mutant semble plutôt content de ce que lui ramène la jeune femme. Il prend même plutôt bien ce que lui explique Marian concernant le fait que pour le moment, il doit être patient et lui faire confiance.

« Je ne veux pas que tu te mettes en danger à cause de moi, idiote. Si je suis dans cette situation, c’est à cause de ma propre connerie. Et si j’avoue avoir hésité à foutre le camp tout à l’heure, je sais que cela te mettrait dans une situation délicate. Et je ne parle même pas de Zain. Tu en fais déjà beaucoup pour moi. Plus que je n’aurais espéré recevoir quand je me suis rendu compte qu’on m’amenait au fameux Institut Xavier. »

Marian rit à la pichenette et se frotte machinalement le front. Elle remercie intérieurement Niall d'être honnête avec elle concernant son hésitation à avoir prit ses jambes à son cou. Et elle le remercie encore plus d'avoir également pensé à la situation de Zain ainsi que la sienne.

«  Je vais placer ma confiance en toi mais… à une seule condition… » Un silence pendant lequel Marian hausse un sourcil un peu curieux et inquiet à vrai dire. «  Pitié, trouves un moyen de m’amener des clopes… Je vais devenir fou si je ne peux pas fumer. Crois-moi, tu ne veux pas me voir en manque de nicotine. »

La sentence tombe, et la jeune femme femme répond par un rire doux à cette touche d'humour tandis que Niall la prend brièvement dans ses bras, la remerciant au passage pour tout. Elle secoue la tête en frottant son dos d'une main.

« Tu pourras toujours compter sur moi, » souffle Marian avec son petit sourire habituel, « je ne te laisserai jamais tomber. »

Niall explore un peu les affaires rapportées par Marian, tout en lui expliquant qu'il lui serait reconnaissant de prévenir Vind et son colocataire. L'histoire des avis de recherches la fait bien rire, et elle hoche la tête en souriant.

« Pas de soucis, je ferais ça sans faute, » promet Marian, dont le sourire devient un peu triste quand Niall lui demande le silence concernant son état de santé. Mais elle ne peut que comprendre, et même si le mutant détourne les yeux, Marian hoche la tête.
Son lit de fortune installé, Niall s'y assoit et tapote la place à côté de lui.

«  Racontes-moi un peu comment ça se passe le quotidien ici… Je dois avouer que je suis curieux d’en apprendre un peu plus sur le mode de vie des gens de l’Institut… Je me demande ce qu’aurait donné ma vie si Vind m’avait ramassé du temps où il vivait ici. »

La jeune femme rejoint les côtés de son ami, s'installant en tailleur sur le sac de couchage, un petit sourire en coin alors qu'elle lance un regard en biais à son ami.

« Eh bien... C'est plutôt simple la vie ici, on a de la chance d'être dans un cadre merveilleux, alors au final la vie est plutôt paisible... C'est sans doute ça le piège, on se laisse vivre, on oublie le monde... On oublie d'avoir peur. » La voix de Marian s'éteint sur un petit silence qu'elle brise quelques secondes plus tard avec un petit rire gêné. « Sinon, en dehors de ça. Les matinées sont réservées aux cours... Normaux si je puis dire. On fait en sorte que les élèves puissent continuer un cursus scolaire standard, anglais, histoire, mathématiques, bref, tout ce qui est plutôt important. Surtout pour ceux désirant réintégrer un système d'études supérieures normales, comme l'Université, pour avoir des diplômes. L'après-midi, c'est les activités relatives aux pouvoirs principalement. On les aide avec leurs mutations, on leur apprend à s'en servir sans faire du mal aux autres, ou à eux-mêmes. On passe du temps avec les enfants, on leur montre qu'on sera toujours là pour eux. » Elle esquisse un petit sourire, levant les yeux vers le plafond. « L'été, on organise de temps en temps des petites excursions, suivant les âges. L'année dernière on est partit en expédition au grand canyon, on avait loué un petit bus et emporté des tentes, tout ce qu'il fallait. On a mis quatre jours pour y arriver. » Les yeux de Marian pétillent à ce souvenir alors qu'elle continue : « Le soir où on est arrivés, on a installé nos tentes et on a fait un feu, les nuits sont étonnement fraiches dans le désert. On a mangé de la viande grillé, le ciel était tellement dégagé qu'on voyait la moindre petite étoile. Au retour, le moteur du bus nous a lâché et nous avons dut attendre deux jours à Saint Louis. » La jeune femme tourne le visage vers Niall, nostalgique. « J'ai l'impression que c'était il y a des années... Le monde a tellement changé depuis. Ou alors il a toujours été comme ça et je ne m'en suis même pas aperçu tellement j'étais aveuglée par cet endroit... »

Au fond d'elle, Marian se demande si elle a fait le bon choix en choisissant la voie des X-Men. Avec ses études ici, son parcours, ses amis, cela lui semblait être la meilleure chose à faire. Elle pensait ainsi pouvoir aider ses frères et soeurs mutants. A vivre, à ne pas se cacher. A être heureux. Au final, elle a juste l'impression d'avoir participé à leur affaiblissement. Avec les derniers évènements, Marian ne peut décemment plus être une des représentantes de la parole du professeur Xavier. Elle ne peut plus se poser auprès des autres avec qui elle est en permanent désaccord. Car même si certains ont approuvés ces paroles lors de la réunion, cela n'est pas allé plus loin. Or, la jeune femme a besoin que les choses bougent. Elle a besoin d'agir.

« Comme je te l'ai dit, tout de suite c'est beaucoup trop tôt, mais je t'aiderai à partir d'ici. Je partirai également. Je trouverai un autre endroit pour Zain. » Les sourcils sont froncés d'un air soucieux, mais ce serait mentir que de prétendre n'avoir jamais pensé à quitter les lieux. La preuve, elle a déjà pensé à des solutions matérielle : « Je ne roule pas sur l'or mais j'ai des économies, et je pourrais toujours vendre ma voiture au besoin. Il suffirait que je trouve un appartement en ville, cela serait même peut être moins oppressant pour Zain que de se terrer ici sans pouvoir sortir. Son visage est connu de la police mais quand on voit qu'ils n'arrivent pas à attraper de simples voleurs à l'étalage, je ne m'inquiète pas trop. »

Malgré son faible sourire de façade, Marian est très angoissée à l'idée de quitter tout ce qu'elle a toujours connu. Mais la perspective de rester ici à tourner en rond pendant que les siens ne font rien pour agir, et capturent même des frères mutants, est encore plus insupportable. Et puis, peut-être que donner enfin raison à Vind n'est pas la pire des choses à faire. Depuis longtemps son ancien professeur essaye de la convaincre de quitter l’École pour rejoindre la Confrérie. L'influence de Zain et Niall joue beaucoup dans la décision de la jeune femme mais d'un autre côté, ce ne sont que des habitudes et des repères qui la rattachent à cet endroit. Elle ne se reconnait plus en ses collègues et ne trouve plus sa place parmi eux. Alors il est peut-être temps.
Demander l'avis de Niall n'est peut être pas des plus avisé, compte tenu de son camp, mais la jeune femme le fait quand même d'un simple regard interrogateur.



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Shit happens •• Niall | TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyVen 29 Avr - 15:18

Shit Happens
Marian ∞ Niall
En silence, je l’écoute me raconter son quotidien ici, comment les jours s’écoulent, comment ils se constituent, les voyages. Je souris doucement à l’évocation de ces doux sourires. Je ne peux le nier, l’Institut est quelque part indispensable. Pour l’aide qu’elle fournit aux jeunes mutants, pour la normalité qu’elle leur offre au quotidien. C’est clairement l’une des bonnes choses qu’ils ont à offrir. Mais le problème… C’est l’aveuglement dont ils font preuve. Combien de temps encore pourront-ils se permettre ce genre d’excentricité ? Surtout depuis que le Registration Act a été voté. Cela aurait dû être le pilier de guerre autour duquel tous nous rassembler. Mais à la place, ils ont choisi l’inaction. La passivité. Combien de temps avant que le gouvernement ne déboule ici, le gaz lacrymogène à la main ? Combien de temps la sécurité un peu aléatoire de l’Institut va-t-elle encore tenir dans le schéma actuel ?

J’aurais cru que le Registration Act puisse nous rassembler tous sous une même bannière, que cela leur ouvre les yeux sur la nécessité de se battre contre la radicalisation, de refuser de se faire pucer comme des animaux. De l’importance de mener la guerre aux Sapiens. « J'ai l'impression que c'était il y a des années... Le monde a tellement changé depuis. Ou alors il a toujours été comme ça et je ne m'en suis même pas aperçu tellement j'étais aveuglée par cet endroit... » Je ne réponds pas tout de suite. Pour moi il semble évident que, baigner dans les valeurs naïves des X-Men depuis son enfance, elle n’ait pas vu la réalité du dehors, la manière dont les autres nous regardent, qu’elle n’a jamais entendu ces couards apeurés nous traiter de monstre ou d’erreur de la nature. Si l’Institut lui a offert une bulle où se développer loin des conflits, cela n’en reste pas moins une bulle. Il faut obligatoirement que, un jour ou l’autre, elle explose.

Le moment semble venu pour Marian. L’illusion des années passées ici s’effacent et il ne reste que l’amertume de la vérité. Celle qui nous souffle au creux de l’oreille que, quoi que l’on face, la guerre est inévitable. Autant prendre les armes, autant lutter contre cette humanité qui ne veut pas de nous. Personnellement, je préfère avoir une chance de faire une différence que de rester le cul dans une salle de classe à espérer que le gouvernement fera le bon choix et ne se radicalisera pas trop vis-à-vis de la population mutante.

« Comme je te l'ai dit, tout de suite c'est beaucoup trop tôt, mais je t'aiderai à partir d'ici. Je partirai également. Je trouverai un autre endroit pour Zain. Je ne roule pas sur l'or mais j'ai des économies, et je pourrais toujours vendre ma voiture au besoin. Il suffirait que je trouve un appartement en ville, cela serait même peut être moins oppressant pour Zain que de se terrer ici sans pouvoir sortir. Son visage est connu de la police mais quand on voit qu'ils n'arrivent pas à attraper de simples voleurs à l'étalage, je ne m'inquiète pas trop. » Ses yeux interrogateurs se posent sur moi et je me rends compte qu’il est temps de sortir de mon mutisme. Je ne connais pas son âge mais elle me semble en être au point de se poser des questions sur sa vie, sur la direction qu’elle a prise, sur la justesse de ses choix. Je ne suis peut-être pas le meilleur des ainés pour la guider, ma vie ayant été une succession d’échecs mais si c’est ce dont elle a besoin, je ne peux pas vraiment me contenter de lui dire que mon avis importe au final assez peu.

« Tu n’es pas obligée à m’aider à sortir d’ici tu sais. S’il le faut, je m’en sortirais seul. Ça ne sera pas une nouveauté pour moi. » Un ange passe et je ne peux retenir un soupire. « Marian, c’est de ta vie dont il s’agit. De tes choix, de tes opinions. Si effectivement, tu ne te sens plus à ta place ici, il faut que tu prennes ton envol. Mais il est important que tu saches que le monde n’est pas aussi idyllique que ce qu’ils ont bien pu essayer de te faire croire. L’Institut est un endroit sûr et sécurisant. Mais ça n’est qu’une illusion. Dehors, le monde est remplit de radicalistes qui voudraient tous nous voir enfermés. C’est une réalité largement différente que celle que l’on t’a vendu ici toutes ces années. Il faut aussi voir si tu te sens apte à faire face à ce monde. Voir, pourquoi pas, à lutter pour tes frères et sœurs mutants.

Ce n’est pas une réalité facile à voir, à vivre, à supporter. Et peut-être que la sécurité qu’apporte l’Institut te conviens mieux que la vie de mutante indépendante en ville. C’est quelque chose que tu ne dois pas oublier dans ta prise de décision. Je sais ce qu’il en est pour moi, je sais comment je vis et ressens les choses. Mais nous sommes tous différents. J’ai passé de longues années à arpenter les rues, à observer le quotidien des autres, à voler pour vivre. Ma morale est déjà tordue de base et je n’ai jamais connu la sécurité que tu as pu avoir ici. Je sais très bien comment on peut se sentir par rapport à toutes ces conneries, à voir les X-Men rester passif alors que le gouvernement lui-même a commencé les hostilités. Mais c’est un choix important qui ne souffrira pas de retour en arrière. Si tu m’aides à m’échapper d’ici Marian, c’est un aller simple. Il n’y aura pas de retour possible.  »


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Shit happens •• Niall | TERMINE Empty
MessageSujet: Re: Shit happens •• Niall | TERMINE   Shit happens •• Niall | TERMINE EmptyMar 3 Mai - 21:34



SHIT HAPPENS



    feat Niall Southway; Institut Xavier





La vie aurait put être vache. Elle aurait put définitivement séparer Niall et Marian, qu'ils ne se revoient jamais, qu'ils ne se parlent plus. Qu'ils ne savent rien de l'existence l'un de l'autre. Qu'elle ne le rencontre jamais dans cette avenue New Yorkaise. Qu'elle ne tente pas de le draguer sans honte aucune. Qu'elle ne revienne pas la semaine d'après pour s'excuser. Qu'elle ne revienne pas tous les dimanches avec des hot-dogs. Qu'elle ne rencontre pas son toutou en compagnie des siens. Tout ça aurait put ne jamais exister. Et même sans penser à ça, quelles étaient les chances pour qu'ils se retrouvent ainsi des mois plus tard ? Quelles étaient les chances pour qu'ils passent outre leurs camps, leurs idées, pour réussir à profiter quelques instants de la joie simple de se revoir ? Peu de gens auraient été capables de cela.
Et c'est cela, à l'instant présent, qui montre à Marian qu'elle ne s'est pas trompé sur son ami. Il a beau dire, parler de sa morale tordue, il est de loin l'une des meilleure personne que Marian a eu la chance de rencontrer. Au final, c'est en cherchant un amant qu'elle avait trouvé comme un frère, à l'inverse de sa relation avec Zain où elle avait trouvé un amant en cherchant un frère.

« Tu n’es pas obligée à m’aider à sortir d’ici tu sais. S’il le faut, je m’en sortirais seul. Ça ne sera pas une nouveauté pour moi. »

Un silence pendant lequel Marian laisse échapper un petit rire jaune qu'on peut traduire par « Cours toujours ». Mais Niall reprend rapidement les mots. Des mots que Marian écoute attentivement, pesant chacune des syllabes. Les paroles de Niall ont toujours eu une certaine importance pour elle, même alors qu'ils n'étaient que des étrangers sur un banc de la ville. Comme si elle avait toujours su quelque part, qu'il deviendrait important à ses yeux.

A la fin de la tirade de Niall, la jeune femme esquisse un petit sourire, d'une beauté triste, laissant un silence s'installer à nouveau. Il est difficile d'arriver à ce moment de sa vie où l'on se rend compte que les quinze dernières années sont peut être une immense erreur. Mais il est encore plus difficile de prendre la bonne décision pour que les années à venir n'en soient pas une également. Marian ferme les yeux. Parfois, elle se demande où en serait sa vie si son père n'était pas mort dans ce stupide accident de la route. Peut-être l'aurait il acceptée, et sa mère aussi, une fois le chagrin et l'alcool ôtés de sa vie. Peut-être aurait-elle acceptée la dernière demande en mariage qu'on lui a faite il y a cinq ans. Peut-être aurait-elle un enfant à ce moment, peut-être aurait-elle la maison, la voiture, le jardin bien propre. Peut-être aurait-elle tout ce dont une femme, dans cette société, est sensée désirer. Peut-être que la vie serait plus facile, les seuls soucis étant les impôts, dans quelle école envoyer le gosse, et quel repas préparer pour le dimanche entre voisins.
L'odeur de chlore. La lumière des néons. Le duvet et son bras dans le plâtre. La chaleur de Niall près d'elle. Cela ressemble presque à un souvenir, mais c'est bel et bien la réalité. La vraie vie. Celle que Marian a plus ou moins choisi. Et finalement, elle préfère cet instant, loin d'être parfait, loin d'être simple, à toutes les vies parfaites qu'elle aurait peut-être put avoir. Elle préfère ce moment, la présence de son ami, son étreinte passée, leurs rires résonnant dans la piscine, son humour et son sourire. Ces petites choses concrètes.
Ces petites choses pour lesquelles Marian a envie de se battre.

« Tu sais, les derniers  messages que je t'ai envoyé sont toujours valables. Je n'ai jamais été obligée de t'aider, et je ne le suis toujours pas. C'est ça l'important. » La jeune femme offre un sourire tendre à son ami, sincère. « Personne ne me force. Je fais ce choix toute seule. Je ne te laisserai pas tomber, Niall. Je refuse. » Elle hausse les épaules en continuant : « Tant pis pour le reste. C'est sans doute facile à dire comme ça, sans savoir, mais au diable la sécurité, mon lit bien chaud et tout le reste. Qu'on me traite en paria, je n'en ai cure. Je pense que le plus important au final, c'est mon intégrité. Et je ne pourrais jamais être en paix avec moi même si je reste ici désormais. Pas avec leur attitude. Pas avec ce qu'ils te font. Pas avec tout ça. » Et presque pour elle même, Marian ajoute dans un souffle : « De toutes façons, je n'aurais pas put cacher Zain dans mon lit l'éternité... »

Marian laisse un silence s'installer à nouveau. Il se fait tard, et de toutes façons, il est évident que Niall lui a donné son opinion quant à ses doutes. De son côté, elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour lui ce soir : lui changer un peu les idées, lui apporter un minimum de confort. Pour autant, elle a du mal à se lever, dire bonne nuit, et quitter la pièce. Alors elle reste encore un peu. Elle ferme les yeux, et au bout d'un moment, les ouvre en sentant la tête de Niall rencontrer doucement son épaule. Le regard en biais, Marian sourit en voyant que son ami a fini par s'endormir. Bien, il en a le plus grand besoin. Délicatement, la jeune femme se retire du lit de fortune tout en soutenant le mutant pour ne pas qu'il tombe d'un coup sans son support humain. C'est avec douceur qu'elle accompagne Niall dans sa position allongée, refermant le duvet autour de lui.
Elle ne sait pas si à ce stade, Niall l'entend ou pas, mais elle souffle quand même :

« Je reviens demain, » promet-elle tout bas, en venant déposer un baiser sur son front. Le geste est purement amical, voir presque maternel, et Marian l'accompagne d'un sourire bien que son camarade ne puisse pas le voir.

Les lumières éteintes, Marian quitte la pièce. Avant de remonter dormir, elle passe aux vestiaires de la piscine. Ramasse les vêtements en sang, nettoie un peu, met de l'ordre, éteint les lumières. Une fois toute preuve de leur passage effacée, elle prend le chemin de sa chambre. La pièce est chaude, confortable, avec son petit bordel presque rassurant. Ôtant son pull et son jogging, Marian se glisse dans les draps, venant se blottir contre le dos du mutant qui occupe déjà le lit. Son nez dans sa nuque, là où l'odeur de sa peau se mélange à celle de ses cheveux, elle espère que Zain ne réagira pas trop excessivement en apprenant la présence de Niall le lendemain. Les jours prochains s'annoncent compliqués, lourds en émotions et en décisions, mais plus que jamais, Marian se sent prête à agir comme elle pense qu'il est juste d'agir. Pour ses amis. Pour les gens qu'elle aime. Qu'importent les conséquences.



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