Sujet: just give me a reason • ft Demyan Dim 14 Fév - 18:32
JUST GIVE ME A REASON
Elyana & Demyan
Une nouvelle journée à New York commence à peine, que déjà mes voisins décident de se faire entendre en faisant des travaux. Enroulée dans ma couette, je lance plusieurs injures dans ma barbe, je ne peux décidément pas dormir plus de cinq heures ici. Mes voisins oublient souvent que je travail principalement de nuit, et qu'une matinée calme sans entendre de perceuse ou bien d'enfants hurler, c'est ce dont j'ai besoin pour être aimable, mais c'est trop leur demander. Je fixe le plafond, en imaginant l'agitation qu'il peut y avoir au dessus de ma tête. J'ai bien envie de les taquiner un peu, et de jouer avec leur tuyauteries, ou bien inonder une pièce de leur appartement, juste comme ça, pour me défouler. Je quitte finalement mon lit pour me diriger lentement vers ma cuisine, afin boire ce liquide corsé qui me permet de tenir le coup, et surtout m'empêcher de faire un massacre à l'étage du dessus. Je suis bien trop jolie pour me retrouver en prison à porter une de ces combinaisons horribles. Cafetière en route, je passe par la salle de bain pour jeter un coup d'oeil dans le miroir … cheveux totalement ébouriffés partant dans tous les sens, de petites cernes qui commencent à apparaître sous les yeux, et un teint plutôt blafard; quoi que ça je l'ai depuis mon enfance. Un soupire m'échappe, avant d'attraper ma brosse pour essayer de dompter cette crinière sauvage. Des cris résonnent au dessus, les enfants sont en train de se chamailler pour savoir qui allait prendre sa douche en premier, ridicule. Ces voisins me conforte dans mon idée de ne pas avoir d'enfant. J'essaie d'écouter la réaction des parents, et de ce que je peux entendre, ils sont totalement dépassés par la situation. Une sonnerie me tire de mes pensées, mon portable. Où est-il encore ? Je lâche ma brosse pour courir dans ma chambre et chercher ce foutu appareil. Je le retrouve finalement sous le lit … je chercherais la raison de sa place ici plus tard. Le numéro d'une de mes collègues de travail est affiché, je décroche, toujours aussi aimable; mais tant que je n'ai pas de caféine dans le corps je déteste le monde. Je l'écoute me raconter ses déboires nocturnes, et son soucis avec sa nouvelle voiture. Ah c'est beaucoup moins drôle, étant donné que ce soir c'est à son tour de me conduire au travail et de me déposer par la suite. Je la sens totalement en panique, sa voix tremblant à travers le micro. Je me propose donc de l'aider, la moindre des choses vu qu'elle joue le chauffeur de temps à autre pour moi et me prête également sa voiture quand j'en ai besoin -il serait temps de m'en acheter une-. Rendez vous donné, je raccroche puis retourne dans la cuisine siroter mon café. Je regarde par la baie vitrée du salon, et constate un ciel gris. Un temps bien pourri en perspective. Une fois la tasse vide, je la pose dans mon évier et cours prendre une douche et m'habiller pour la rejoindre.
Après avoir marché une vingtaine de minutes pour rejoindre le point de rendez vous, je retrouve ma collègue et sa jolie voiture de luxe. Mettre autant d'argent dans ce genre de voiture pour les voir lâcher aussi rapidement par la suite, et payer une fortune leur réparation. Un peu plus aimable que tout à l'heure au téléphone, je lui propose de pousser la voiture jusqu'au garage le plus proche. Par chance, elle a été intelligente sur ce coup là et en a chercher un en attendant mon arrivée, et de nouveau par chance, il se trouve qu'il y en a un à quelques rues d'ici, parfait, ça nous évitera de payer la dépanneuse. Pardon ? On a l'argent pour acheter une voiture de luxe mais pas pour payer une dépanneuse ? Mais ces choses là c'est de l'arnaque ! Et si c'est pour payer un vieux brisquard pour nous reluquer tout le long du trajet, non merci, je préfère encore pousser. Ou pas. Une fois l’initiative prise, j'ouvre la portière côté chauffeur, pose mon sac à main sur le siège, desserre le frein à main, et dirige la voiture à l'aide du volant tout en poussant, tandis que ma collègue pousse à l'arrière. Des klaxons résonnes, des hommes d'affaires macho qui sont amusés de voir deux nanas pousser une voiture alors qu'eux sont confortablement installé dans leur siège en cuir. Un majeur m'échappe alors que je continue de pousser jusqu'au garage. Il est plutôt petit, mais bien entretenue. Après tout, la taille ne fait pas tout comme on dit. On rentre la voiture dans l'enceinte, la laissant en plein milieu du parking. Personne, bizarre, il était pourtant presque onze heures. Je laisse ma collègue aller chercher un possible employer, tandis que je me pose contre le capot de la voiture, portable en main pour vérifier mes mails.