Sujet: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Jeu 25 Fév - 1:19
Je n’ai été amoureux qu’une seule fois dans ma vie. Et par là, je veux dire follement amoureux, pas une simple petite relation sympathique avec une fille. Mon cœur n’a véritablement aimé qu’une seule fois. Et c’était avec la femme de mon frère. Donc, autant dire que j’ai la poisse en amour. Depuis leur divorce, je n’ai jamais revu ma belle-sœur. Elle est assez sage pour se tenir loin de moi, sachant que je suis de la même famille que son ex-mari. Mon frère Kane n’a jamais su pour cette petite histoire entre moi et elle, mais je sais au fond de moi que c’est bel et bien cela qui a détruit leur mariage déjà fragile. Je m’en veux, parce que je n’ai jamais voulu que ça se termine comme ça. C’est simplement arrivé et notre triangle amoureux entier a été la victime de ma stupidité. Cela fait déjà plusieurs années que cette histoire est derrière moi. Sauf qu’aujourd’hui je suis à Boston pour le camp d’entraînement. Et chaque fois que je mets les pieds dans cette ville, le souvenir de cette femme me revient à l’esprit. Je n’ai jamais su l’oublier, surtout à cause du fait qu’elle représente mon premier amour, j’imagine. C’est plus difficile d’oublier quand on n’a rien d’autre à quoi l’opposer.
Je soupire en terminant d’écrire ma note de suivi dans le dossier d’un footballer. Il s’est disloqué une épaule il y a deux semaines et la rééducation avance bien. Je suis confiant qu’il va pouvoir reprendre le jeu incessamment. Il suffit qu’il respecte mes consignes et pratiques ses exercices quotidiennement et il va s’en sortir comme un champion. Je signe mon nom et mon numéro de pratique à la fin du paragraphe par réflexe, puis je referme le dossier. Un coup d’œil au coin de mon ordinateur m’informe qu’il est midi passé. J’ai encore une fois loupé l’heure du repas. Je me lève donc avec lassitude et attrape mon manteau avant de sortir à l’extérieur du bâtiment. Je ne croise personne en chemin, même à la réception, ce qui est une fois de plus un signe que je suis anormalement toujours au travail. J’ai l’habitude de fréquenter ce petit casse-croûte au coin de la rue du camp d’entraînement lorsqu’on l’équipe se trouve à Boston. Sauf qu’en arrivant à l’édifice, je suis contrait de changer mon plan puisque l’endroit est plein à craquer. Je n’aurais même pas eu de place assise. Je grogne et continue ma route donc pour trouver un restaurant un peu moins achalandé. Sauf qu’ils le sont tous à cette heure là. Je repère un resto de fastfood et je décide de m’en contenter. Je fais attention de ne pas tomber avec la glace le long de l’entrée. Je me commande un hamburger et des frites pour emporter. Je sais qu’il y a des bancs le long de la Rivière Charles et ce n’est qu’à deux minutes de marche d’ici. Je m’y rends donc avec mon sac de fastfood à la main. Heureusement pour moi, les gens ont tendances à déserter cet endroit l’hiver à cause de la température et du vent en provenance de l’eau. Je me trouve donc un banc immédiatement. J’y prends place et me dépêche de manger mon hamburger. Ce n’est pas ce que je voulais, mais il est un peu tard pour les regrets à présent que la moitié est avalée. Je le termine en à peine deux autres bouchées. Je mange mes frites et bois mon soda en prenant davantage mon temps. Je regarde d’ailleurs intensément la rivière à moitié gelée lorsque je perçois du mouvement à ma gauche. Je tourne la tête.
Elle est tellement belle. Ses cheveux dans le faible vent et son visage parfait affichant une sérénité divine. J’en ai le souffle coupé. Je me retrouve à la fixer, incapable de détacher mon regard de sa beauté. Mon cœur bat à tout rompre et ça me rappelle vaguement quelque chose. Lorsque je la vois se déplacer hors de ma vue, j’abandonne tout pour la suivre. C’est en me pressant derrière elle pour ne pas qu’elle m’échappe que je comprends ce que je ressens. Non, je ne peux pas. Les coups de foudre ça n’existe pas. Je la rattrape et arrive essoufflé à sa hauteur. Oui et maintenant je fais quoi? Je la supplie de m’aimer en retour? -Tu es magnifique, ma bouche dit toute seule, se battant pour respirer.
Quoi? Pourquoi j’ai dis ça moi? Je suis en train de perdre mes moyens et je ne sais absolument pas quoi faire pour les retrouver. J’appuie ma révélation ridicule d’un sourire doux. J’imagine que ça doit paraître dans chaque centimètre de ma figure que je suis amoureux de cette femme.
-On ne peut profiter de la beauté de la rivière qu’en grimpant sur la rambarde. On a presque l’impression de tomber si on se penche vers l’avant.
Tentative lamentable de la garder près de moi. Mon air naïf pourrait me faire gagner des points par contre. Parce que c’est le cas de le dire, j’ai vraiment l’air d’un enfant voulant montrer une chose à un adulte en ce moment. Je souris davantage malgré moi. Bon sang, mais qu’est-ce que j’ai?
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Jeu 25 Fév - 20:58
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Boston… Une très jolie ville, je devais bien l’avouer et bien différente de New York. Si je me trouvais ici aujourd’hui, c’était pour le Parti Collectif, tout simplement. Ces différentes réunions ne m’intéressaient guères, mais elles étaient nécessaires pour mon objectif final. Il fallait bien avouer que les histoires des Midgardiens ne m’intéressaient pas du tout, mais il fallait que je m’y intéresse, que je me fonde dans le décor, que je me fasse passer pour une jeune femme comme celles que je pouvais croiser dans cette ville. Mes talons résonnèrent sur le sol alors que je m’avançais doucement dans la ville, mes cheveux blonds suivant le trajet du vent qui venait me caresser le visage, parfois un peu trop violemment. La beauté et la douceur d’Asgard me manquaient beaucoup, surtout en cette période maussade qu’était l’hiver. Je devais troquer mes jolies robes pour des tenues plus couvertes. Je ne craignais pas le froid, mais c’était pour éviter les futures remarques du genre « Tu n’as pas froid ? ». Parfois, les Midgardiens pouvaient être ennuyants. Très ennuyants.
Alors que je me baladais près de la rive d’un cours d’eau, j’entendis des bruits de pas derrière moi, jusqu’à entendre la voix d’un homme qui venait de me rattraper et de me dire que j’étais magnifique. Je m’étais arrêtée et je m’étais tournée légèrement dans sa direction en le regardant. A Asgard, j’aurais simplement levé la main pour jeter cet homme dans l’eau s’il n’était même pas digne de me lécher les bottes. Mais sur Midgard, j’étais plus clémente, car je ne voulais pas attirer l’attention et il fallait bien avouer que, derrière sa bêtise, ce Midgardien me semblait quelque peu… Intéressant. De ce que j’avais appris sur les hommes, c’est que la plupart n’osaient pas aborder les demoiselles de la sorte, sauf s’ils avaient bus. Mais lui, il n’avait pas hésité. Et ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il avait abordé une Déesse. Il reprit la parole en essayant de se rattraper et je pris, à mon tour, la parole.
« Et vous espérez que je tombe pour venir me sauver, tel le prince charmant que l’on peut lire dans les Contes ? » Dis-je avec un petit sourire malicieux, sentant bien que cet homme était sous mon charme. Il n’avait pas été le premier et il ne serait certainement pas le dernier. « Néanmoins, merci pour le compliment, même si… C’est rare de se faire aborder de la sorte. » Et ça l’était, j’avais rencontré pas mal d’hommes dans ma vie et il était rare que l’on m’aborde de la sorte, même pour les personnes qui ne savaient pas qui était l’Enchanteresse.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Jeu 25 Fév - 23:57
Mes yeux s’écarquillent lorsqu’elle me répond. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me parle pour être honnête. Cela me confirme du coup qu’elle n’est pas une hallucination secondaire à ma consommation de fastfood. Sur ces premières paroles, mon sourire se fade un instant. Je réalise alors comment macho ma façon de l’aborder a été. Je m’en veux terriblement. Mes pensées deviennent agitées à la manière de me reprendre (une fois de plus) sans m’enfoncer davantage. Ma panique se calme lorsqu’elle me remercie finalement. Ouf, elle voit cela comme un compliment plutôt que comme une insulte. Je ravive mon sourire, mais décide de m’excuser de mon attitude tout de même :
-Je suis sincèrement désolé, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je n’ai pas réfléchis avant d’exprimer le fond de ma pensée. Mais c’est la vérité, je n’ai jamais vu de femme plus sublime que vous.
Voilà, je recommence. Elle va finir par croire que j’ai un problème mental. Si ce n’est pas déjà fait. Ce genre de comportements bizarres, je n’en ai jamais manifestés avec ma belle-sœur. Oui, je l’ai aimé au premier coup d’œil, mais j’arrivais à me contenir. On aurait presque dit qu’elle m’était indifférente lorsque d’autres étaient autour. C’est pour cette raison que mon frère n’a jamais rien soupçonné. Mais là, je perds tous mes moyens à simplement me tenir à un mètre d’elle. C’est incompréhensible. Je devrais peut-être m’éloigner, afin de laisser mon corps se remettre du choc de sa beauté. Sauf que je sais que j’en serais incapable même si j’y mettais toute ma volonté. Je suis présentement emprisonné dans sa gravité, comme la Lune autour de la Terre. Il me faudrait un très grand bouleversement pour m’en retirer. Du genre que soit moi qui tombe dans la Rivière Charles à la place. Oui, je crois que ça pourrait fonctionner. Mais ça doit être frigorifiant de baigner là-dedans en février… Autant m’en tenir loin, au cas où ma maladresse actuelle finisse par m’entraîner je-ne-sais-comment dans l’eau.
Mes yeux enrobent les traits de son visage. Si près, j’arrive à la détailler et ça me crée encore plus de palpitations. J’en ai la tête qui tourne. Ok, je sens que je vais tomber à la renverse si je ne décroche pas mon regard de là. Je recule d’un pas par réflexe et cela me permet de dévier mon regard vers un bâtiment derrière elle. J’inspire un instant pour me donner du courage et je lui offre alors mon bras :
-Peut-être que le bord de la rivière n’est pas une bonne idée effectivement. Et si je vous offrais un petit tour du centre-ville? Je connais bien Boston et j’ai comme le pressentiment que vous n’y êtes pas familière. Ai-je raison?
Je donne l’impression d’être en contrôle, mais je cris à l’intérieur à l’idée qu’elle accepte de rester un peu avec le con que je suis. Ma façon de la regarder, je paierais cher pour pouvoir la voir d’un point de vue extérieur. Ça doit être de l’or. Si mon frère Kane me voyait comme ça, c’est lui en personne qui me pousserait dans cette rivière pour que je m’y noie. J’efface en vitesse cette pensée de ma tête et je me concentre sur le sourire tendre que je fais à cette femme. Aller en balade avec elle ne serait pas si difficile que ça si j’arrive à contenir mon esprit de divaguer comme il a l’habitude de le faire. Et pour ce qui est de mon travail, j’avais finis de toute façon. Enfin non, il me reste encore l’évaluation d’équipe de la semaine à faire, mais je la ferais demain matin. Ou n’importe quand d’autre. Présentement, je suis avec elle. Et je ne veux être nulle part d’autre qu’à ses côtés.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Mer 2 Mar - 10:10
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Cet homme était sous mon charme. Totalement, même. Je pouvais le voir, il avait difficile à le cacher. Les hommes n’étaient pas vraiment discrets à ce sujet, que ça soit sur Midgard ou dans un autre monde. Cela semblait une constante universelle dans tout l’Univers. Mais cet homme que j’avais en face de moi était un cas particulier, car il perdait totalement tous ses moyens et pourtant, je ne le rejetais pas comme j’aurais pu le faire avec n’importe quelle personne qui aurait agi de la sorte avec moi. Il m’intriguait. Il s’excusa de ce qu’il avait fait, me complimentant à nouveau, disant qu’il n’avait jamais trouvé une femme aussi sublime que moi.
« Allons. C’est une technique habituelle que chaque homme dit à chaque jolie femme qu’il croise. » J’avais vécu assez de temps pour le savoir. Mais il fallait bien avouer que je savais que j’étais belle. Certainement l’une des plus belles femmes d’Asgard mais aussi l’une des plus dangereuses, car je pouvais être perfide et machiavélique. Mais sur cette Terre, je ne cherchais pas le chaos comme aurait pu le chercher Loki. Non, je cherchais tout simplement autre chose. Je voulais que Thor retourne sur Asgard et accepte sa place de souverain en me prenant comme reine. C’était aussi simple que cela.
Mes yeux s’étaient éloignés quelques instants de ce jeune homme, mais ils revinrent sur lui lorsqu’il me proposa un petit tour en ville, soupçonnant que je n’étais pas familière à cette ville. Je fis un léger petit sourire. Pourquoi pas, il était important de bien connaître l’endroit dans lequel on se trouvait.
« En effet, je viens de New York. Alors oui, je veux bien d’un guide. » Ajoutais-je en passant une main dans mes cheveux. « Au fait… Je me présente. Je m’appelle Helen. » Il s’agissait de mon nom d’emprunt que j’utilisais sur Midgard depuis quelque temps. Cette fausse identité me permettait de jouer une parfaite petite humaine. Je le regardais dans les yeux, attendant de voir ce qu’il allait décider, même si je savais très bien qu’il allait m’emmener découvrir tous les charmants coins de cette ville qu’était Boston. Je sentais bien que je pouvais faire ce que je voulais avec cet homme, sans avoir besoin de le contrôler. De plus, il fallait bien avouer qu’il était charmant. Mais était-il intéressant ? C’était deux critères de choix. Les hommes banals ne m’intéressaient guères.
BY .SOULMATES
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Jeu 3 Mar - 1:20
J’eus un sourire lorsqu’elle m’apprit que mon insistance à la complimenté était commun à tous les hommes. J’imagine bien. La grande majorité des hommes cherchent à séduire, à plaire à celles qu’ils trouvent de leur goût. Ils vont offrir des verres aux dames attirantes, afin d’avoir leur attention. Puis, ils vont tourner autour de leur proie jusqu’à converser avec elle. Avec un peu de chance, ils ne seront pas seul le soir. Je dois l’avouer, j’ai déjà usé de ces techniques pour me trouver de la compagnie. Le problème, c’est que je n’en faisais pas usage maintenant. Son commentaire me fais réfléchir sur comment instinctif mon comportement est depuis quelques minutes. Il s’agit d’une succession d’actes sans irraisonnés, tous dans le but de faire plaisir à cette femme. Je n’ai aucun contrôle sur rien. Si je me mets à penser, je réalise comment étroit mon esprit est devenu. Les choses ayant de l’importance avant n’en on plus. Le travail par exemple, je ne m’en fait plus avec mon obligation à y retourner. C’est presque comme être sous un charme, on dirait. Prisonnier d’une puissante hypnose peut-être aussi. Je ne suis plus moi-même et pourtant je n’ai jamais été aussi authentique de toute ma vie. Ça devrait me préoccuper, mais absolument pas. Je souris comme un niais à cette belle femme. Je lui propose de la guider, même si je n’ai aucune idée d’où me rendre. L’anxiété que m’aurait causée habituellement une telle marche vers l’inconnue n’est pas présente aujourd’hui. C’est à la fois libérateur et terrifiant.
Ça se calme un peu dans ma tête lorsqu’elle se présente à moi. Comme toujours lorsqu’on me nomme un prénom, je fouille dans mon esprit à savoir si je peux l’associer à d’autres personnes. J’ai déjà croisé deux autres Helen, de mémoire. L’une est la femme d’un de nos anciens joueurs de l’équipe et l’autre… L’autre est la mère de quelqu’un? Je ne me souviens plus de qui, mais je pourrais jurer sans me tromper que c’est bien la mère d’une autre personne que j’ai connu. Un vieil ami d’université probablement. Par la suite, je décide de me présenter aussi :
-Je suis Alek. Je ne suis pas de Boston, mais j’y travaille. J’habite dans une ville pas très loin d’ici.
Hum, ça ne me semble pas très pertinent comme information. Je choisis donc d’enchaîner avec la dite visite guidée. Je décide de longer la rivière afin d’atteindre le pont le plus proche (qui est quand même bien visible d’ici). De là, j’ai l’intension de nous faire traverser pour atteindre une partie de la ville plus animée. Je suis sur qu’elle va apprécier l’architecture des quartiers, la diversité des boutiques et restaurants et la multitude de couleurs apportés par les gens et le bourdonnement d’activités. Plus nous progressons, plus je sens ma confiance revenir. Elle n’était jamais vraiment partie, juste qu’elle se tenait en retrait le temps que le choc de la présence d’Helen passe. À présent, je pouvais me sentir plus en contrôle de moi. Même si chaque regard en sa direction me donne l’impression de replonger sous son hypnose. Malgré l’effet que ça me fait, je ne me prive pas de la regarder ou de lui sourire. Comme je le fais avec tout le monde (mais particulièrement avec elle), je souhaite qu’elle se sente bien. Je reste donc attentif au moins signe de fatigue ou autre afin de combler ses besoins en conséquence. Je ne songe pas à utiliser mon pouvoir, à moins bien sûr que nécessaire. J’ai peur plus que jamais d’être repoussé si je lui transmets de l’énergie. C’est étrange que ça me fasse ça. Ça me rend nerveux rien que d’y penser.
À la hauteur du pont, je commence à lui parler de l’histoire de Boston. Ça me vient tout naturellement, mais j’évite d’aller dans les détails trop spécifiques pour ne pas la perdre ou l’ennuyer. Je lui explique d’ailleurs l’importance de l’eau pour la ville. Je me mets à lui ressasser une anecdote amusante concernant ce pont en particulier que nous venons de commencer à emprunter. Je finis par dévier de la partie drôle de l’histoire pour tomber malgré moi dans le drame :
-… Les ouvriers malheureux avaient comme lieu de suicide de prédilection ce même pont. Les conditions étaient durs et le salaire ridicule pour leurs besoins. Surtout pour les ouvriers célibataires. Je ne me souviens plus du nombre exact, mais ils furent les principales victimes des vagues de pauvreté. Je comprends leur douleur. Être seul en plus d’être sans espoir et sans ressource, c’est terriblement souffrant. On a l’impression de ne jamais en voir la fin. Que peut importe ce qu’on fera, que rien ne va s’améliorer. C’est très triste.
Je m’arrête de parler. Nous sommes à mi-chemin du pont. Je réalise alors comment morose j’ai sonné et je me retourne vers elle en lui faisant de grands gestes des mains :
-Mais, je vais très bien, il ne faut pas s’inquiéter! Je ne suis pas pauvre, ni sans espoir. Ce n’est pas un cri du cœur que je voulais faire. J’ai tendance à me laisser distraire par des détails et à partir sur un sujet sans me rendre compte de ce que je débite. J’imagine que ce n’est pas vraiment ce que vous aviez envi d’entendre à propos du pont sur lequel nous marchons. Je vous jure que j’ai des anecdotes joyeuses sur ce que nous nous apprêtons à voir de l’autre côté.
Je ris pour moi-même, mais aussi parce que je suis un peu nerveux de foirer à nouveau devant elle. Je n’ai pas envie qu’elle me trouve insignifiant à vrai dire. Mais je ne cherche pas à l’impressionner non plus. Je ne sais pas ce que je veux. Ni ce que je dois faire. Je pointe les lumières et les drapeaux au loin pour lui indiquer notre prochaine destination. Toujours en souriant, je lui dis cette fois :
-Oh et si jamais je retombe dans le mélodramatique sans m’en rendre compte, n’ayez pas peur de me ramener à l’ordre. Sans frapper trop fort bien sûr.
Je lui fais un grand sourire et secoue la tête devant mon idiotie. Je vais finir par la faire fuir en courant.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Lun 7 Mar - 11:38
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Nous avancions, calmement, en direction du pont que l’on pouvait voir, à quelques dizaines de mètres de nous. Il semblait vouloir le traverser pour nous diriger vers un quartier bien plus vivant que celui-ci. Comme dans toutes les villes, il y avait des quartiers bien plus mouvementés que d’autres, c’était toujours comme cela. Je scrutais quelques regards de sa part dans ma direction et je faisais comme si je ne les voyais pas. Mais une femme ressentait ce genre de chose, quand elle faisait face à des regards qui les déshabillaient. Mais je n’étais pas du tout déstabilisée par cela, je voyais très souvent ce genre de regard. Je dois dire que ça me changeait d’Asgard où je voyais souvent des regards d’admiration, mêlé à de la méfiance. Car oui, contrairement à ici, j’avais ma réputation sur le Royaume d’Odin et elle n’était pas très appréciable. Mes yeux se reposèrent sur Alek, car tel était son nom, lorsqu’il m’expliqua l’histoire de Boston et de ce pont. Mes yeux regardaient le pont tout en écoutant cet homme me parler de ce qu’il savait. Il semblait cultivé, une chose intéressante et parfois mal perçue. Je préférais largement les personnes cultivées aux brutes épaisses. Je devais avouer que le mélange des deux me faisait craquer. Mais c’était plutôt rare.
Je fis un léger sourire en écoutant son histoire de suicide avant de le voir se rattraper en m’expliquant qu’il avait également des anecdotes joyeuses en réserve. « Vous frapper fort ? Allons, je n’ai pas votre musculature. » Bien entendu, c’était ironique ce que je disais. Non pas qu’il n’avait pas une musculature appréciable, mais je pouvais le mettre à terre sans aucun problème, car ma physiologie Asgardienne était bien différente de celles des personnes de ce Royaume, bien trop faibles et éphémères. « Mais je le ferai si cela doit se faire. » Je lui fis un léger petit sourire en passant une main dans mes cheveux pour chasser une mèche qui s’était placée devant mes yeux à cause du vent présent en cet endroit. «Même si je suis certaine que vous avez des choses bien plus joyeuses à me montrer que des suicides et la solitude. » Dis-je en gardant mon sourire. Cela me plaisait plutôt de le voir essayer de se justifier ou de rattraper chaque chose qu’il pensait être une gaffe parce qu’il semblait avoir peur que je tourne les talons pour aller voir ailleurs. C’était un risque, même si je trouvais cette personne particulière et que j’avais envie d’en découvrir un peu plus sur lui. Ça ne semblait pas difficile vu comment il était sous mon charme. Je n’avais même pas besoin de forcer… Je n’avais même pas besoin d’un baiser. Il semblait apprécier ma présence, tout simplement.
Je repris la marche afin de terminer notre traversée du pont, le vent me gênant quelque peu. J’étais curieuse de voir quels endroits Alek allait me faire découvrir. Il voulait me garder à ses côtés, visiblement.
BY .SOULMATES
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Lun 7 Mar - 23:58
Le pont mène à un quartier reconnu et apprécié de Boston. On pouvait vraiment y sentir comment spécial était la ville une fois qu’on a prit le temps de s’y perdre. Comme nous sommes à une heure achalandée, ça va vraiment pouvoir nous faire sentir correctement le pouls de l’endroit. Helen va apprécier, j’en suis sur. Ces paroles me rassurent, une fois de plus. Je ne sais pas pourquoi je me prends la tête sans arrêt avec elle. Elle semble parfaitement saisir que je ne le fais pas exprès, qu’il n’est pas nécessaire de me conduire dans un hôpital psychiatrique. Cette compréhension qu’elle a de moi et surtout la douceur de sa voix quand elle me répond termine de me rassurer. Je me permets même de rire lorsqu’elle affirme qu’elle ne me frappera que si je le mérite. À mon avis, je l’ai mérité à plusieurs occasions depuis le début de notre rencontre. En commençant par la dite rencontre où je lui ai presque fait une demande en mariage. J’ai de la chance que mon apparent « coup de foudre » soit tombé sur Helen. Une autre femme m’aurait fort probablement giflé bien solidement. Et j’en aurais été tellement sonné (surtout à cause de la chute de mon petit nuage que de la claque elle-même) que je me serais effondré au sol. Pourquoi je me fais des scénarios hypothétiques sur ce qui n’est pas arrivé? Je suis auprès d’Helen, là. Je dois garder le focus. Un coup d’œil dans sa direction m’indique que le vent la tourmente :
-Le quartier que je veux te faire visiter est juste devant, les immeubles vont coupés le vent.
Il ne nous reste que la traversée d’une rue comprenant un passage piétonnier sécuritaire (vue le nombre de chauffards impatients). J’ai le reflexe de regarder des deux côtés de la rue même si les feux sont rouges. Nous traversons donc en même temps que plusieurs autres personnes. Une fois l’autre côté atteint, nous prenons à gauche. Il ne nous reste que quelques mètres à parcourir sur le trottoir bordé d’un immense gratte-ciel à notre droite et d’une filée de voitures stationnées à notre gauche. On sent déjà que c’est plus animé ici que de l’autre côté de la rivière. En arrivant au coin d’une nouvelle rue, le décor chance complètement. Une zone commerciale s’ouvre à nous, comme s’il s’agissait d’un tunnel percé à même un gratte-ciel vertigineux. Cette rue est uniquement piétonnière. Il nous est donc plus aisé d’y circuler sans avoir le constant va-et-vient d’automobiles autour. Les commerces dépassent les limites de leur carré de vente, s’étendant dans la rue. Il y a donc des terrasses et des décorations partout. Le but est d’attiré l’œil de futurs clients après tout, rien n’est trop extravagant pour y parvenir. Même si nous sommes en hiver, il y a des gens partout, les terrasses étant remplies de personnes qui mangent et qui rient. Le soleil perce bien dans cette zone, malgré les murs qui la délimite. Cela nous réchauffe d’ailleurs vue que le vent lui ne se rend pas jusqu’en bas. Étant l’ambassadeur de cet endroit, je me dois de l’introduire à Helen :
-Je te présente « Le cœur de Boston », je lui dis en souriant, utilisant mon appellation personnelle de l’endroit.
Je me mets ensuite à m’enfoncer dans cette rue vivante et colorée. Mon regard est attiré partout. Je n’ai pas assez d’yeux pour tout voir et ce même si je ne suis nouveau ici. J’ose donc imaginer comment la jeune femme se sent. Je ne laisse pas trop de distance entre nous, afin de ne pas la perdre lorsqu’on traverse des nuages de gens. Je suis content de constater que la place n’est pas non plus surpeuplée. Nous avons une bonne liberté de mouvements. La plupart des concentrations se trouvent sur les terrasses des restaurants, en raison de l’heure qu’il est. Plus nous progresserons, moins il y aura de ce genre d’établissements. Nous n’aurons donc pas à endurer cela trop longtemps. Je me rapproche d’Helen pour lui dire :
-Si tu as envie de visiter une boutique, sens-toi libre de le faire. Ce n’est pas ça qui manque ici. On peut trouver tous et n’importe quoi, même des choses auxquels ont ne s’y attend.
Je dis cette dernière phrase lorsque mon regard se fixe à une boutique ésotérique. Dans les vitrines, il y a des gargouilles et des chandelles allumées. La magie noire ce n’est pas trop mon truc. Les choses surnaturelles non plus. Déjà que je suis une bête de foire, j’ai largement mon quota de bizarreries. Je souris à la jeune femme. Le soleil vient d’auréoler son visage et ses cheveux. Je dois dire que ça me perturbe de la voir ainsi encore plus belle qu’avant. Comment c’est possible qu’une telle femme existe?
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Jeu 10 Mar - 8:44
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Nous continuions à marcher. Il me disait que le quartier qu’il voulait me faire visiter était non loin d’ici et que le vent allait bientôt s’arrêter. Tant mieux, je n’aimais pas trop le vent, même si c’était quelque chose de naturel. Nous arrivions donc à une rue commerciale. Le décor venait de changer radicalement, laissant place à une rue piétonne où les commerces étaient nombreux. Il y avait vraiment de tout et c’était un endroit très charmant. Ici, aucun véhicule ne pouvait venir déranger les personnes qui souhaitaient faire du shopping ou tout simplement venir se balader en famille. Mes yeux balayèrent l’horizon d’un bref regard avant de se poser sur Alek qui venait de me présenter le quartier.
« Le cœur de Boston… Pas mal. » Dis-je avec un léger petit sourire avant de faire quelques pas et de regarder. Nous avançons doucement dans une rue et j’écoutais Alek me parler que l’on pouvait trouver de tout et de rien. Il me proposait même de visiter une boutique si je le souhaitais en me disant que l’on pouvait trouver de tout et de rien. Mes yeux se posèrent, comme les siens, sur une petite boutique bien spéciale. Il s’agissait d’une boutique ésotérique dans laquelle il y avait certains objets liés au surnaturel. « Hum… Ce genre de boutique ? Ce ne sont que des attrapes. » Dis-je avec un petit sourire. Oh oui, Midgard n’était pas un lien où la magie était foisonnante. Ces lieux-là n’étaient que des attrapes pour la bêtise humaine. Il existait peut-être quelques endroits où la magie était présente, mais certainement pas dans ce genre d’endroit commercial. Ici, c’était simplement pour vendre et non pour la qualité des produits. Ce genre de boutique de magie se trouvait dans des petits villages isolés. Je reposai mes yeux sur Alek « Et puis, il me semble que les hommes n’apprécient pas forcément de faire les boutiques, surtout pour les vêtements. Enfin, tu es peut-être une exception à la règle, non ? » Dis-je en souriant. J’avais vécu assez longtemps pour savoir que les hommes n’aimaient pas vraiment cela. S’il y allait, c’était par obligation ou pour faire plaisir.
« Mais par contre, je ne suis pas contre un café. » Dis-je en souriant. Je pensais qu’il préférait m’offrir un café plutôt que de me voir essayer des nouvelles paires de chaussures. Au moins, nous aurions l’occasion de discuter tout en était confortablement installés. Après, ce n’était qu’une proposition, je lui laissais libre choix de faire ce qu’il voulait. J’étais simplement curieuse d’en découvrir davantage sur lui car il était particulier. J’en étais certaine.
BY .SOULMATES
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Ven 11 Mar - 3:25
Mon combat est féroce pour m’arracher à cette vision divine que m’offre cette auréole lumineuse autour de son visage. J’en viens à ne plus sentir rien d’autre. Mon corps est comme paralysé par cette vision de beauté. Il doit s’agir du manque d’air à mon cerveau qui finit par me ressaisir. Heureusement, Helen ne semble pas le remarquer. Cela à du donc être suffisamment discret pour m’éviter de perdre à nouveau la face devant elle. Par contre, quelques minutes de plus et je serais tombé inconscient. Je cligne des yeux et inspire profondément. Je tourne la tête, me retenant de faire la grimace devant toute la tension présente dans les muscles de mon cou et de mes épaules. Il faut que je trouve un moyen de décompresser. Sa voix me permet de penser à autre chose qu’à mon état actuel. Elle semble croire que tous les hommes ont horreur de faire les boutiques. Elle n’a pas tout à fait tord. En général, ils ne font qu’être accompagnateur de leur conjointe et porte-bagage désigné pour l’occasion. Je ne suis pas vraiment comme ça. Je choisis donc de lui confier cela :
-Oui, je ne suis pas un grand fan de ce genre d’activités. Mais, je suis curieux. J’aime découvrir de nouvelles choses, toucher aux tissus et admirer les trucs trop chers avec envie. Ma mère devait constamment me réprimander petit parce que je touchais à tout et que souvent je cassais des choses. Je suis encore un peu comme ça, sauf que j’évite les objets fragiles, par précaution.
Je ris de moi-même. En vérité, ma curiosité est surtout de prendre dans mes mains une chose et de voir comment elle fonctionne si elle est mécanique par exemple. Et comme le guide d’utilisation n’est jamais disponible tout près, j’avais tendance à tenter au hasard de trouver comment ça marche. Le résultat était d’une fois sur deux une réussite. Pour ne pas me faire réprimander, je me dépêchais de remettre la proportion d’objets que je cassais à leur place, comme si de rien n’était. J’avais et j’ai toujours une naïveté caractéristique qui fait en sorte que je ne réalise qu’après coup que je n’aurais pas du toucher. Ne voulant pas mal faire, je camouflais mes accidents. Aujourd’hui, la même curiosité étrange m’habite, mais j’ai appris à la contenir pour arrêter de faire des bêtises. Je me contente donc en général de fixer ce que je trouve intéressant et d’imaginer comment il fonctionne. C’est déjà toute une évolution. Donc oui, je ne vois pas d’objection à l’accompagner dans n’importe quelle boutique qui attire son regard, sauf que je vais éviter de toucher.
Sa proposition d’un café me semble excellente. Je connais justement un producteur artisanal un peu plus loin dans cette rue. J’approuve donc son idée d’un hochement de la tête et l’invite à me suivre vers l’endroit auquel je pense. Je ne vais pas trop vite, au cas où elle aurait envie de bifurquer quelque part en route. Dans le pire, rien ne nous empêchera de revenir sur nos pas par la suite. Nous passons les grandes terrasses de l’entrée de ce lieu. Nous débouchons dans une percée plus largue de l’espace. Elle forme une sorte d’ovale en sa circonférence et le centre est habillé d’une scène occupé par des marcheurs qui prennent une pause déjeunée. Il y a aussi des arbres dénudés de leurs feuilles au milieu, eux qui en été sont majestueux par leur feuillage. Dommage que nous soyons en hiver, puisqu’ils sont impressionnants avec leur robe verte. Il faudra qu’Helen revienne dans quelques mois pour saisir ce que je veux dire.
En quittant l’ovale, nous retombons dans une rue classique, mais toujours sans la moindre voiture pour venir nous perturber. Le café que j’ai en tête est juste à notre droite dans un demi-kilomètre. En route, je lui parle de certains commerces que nous croisons. Rien de très élaboré, juste une brève description pour piquer sa curiosité sur ce qui est unique sur chaque boutique que je désigne. Si son séjour à Boston perdure un moment, ces connaissances pourraient lui être utiles. Arriver dans une nouvelle ville, on n’a aucun point de repère. Lorsqu’on a besoin d’une chose très précise, cela devient donc plus ardu de la trouver. Je lui donne pour cela des outils afin que ça ne lui arrive pas, ou le moins possible du moins.
Finalement, nous atteignons le petit café. Petit, c’est le mot. Il est constitué de son espace de production du café à gauche (un long comptoir sur le sens de la longueur qui va jusqu’au font de la pièce rectangulaire) et d’une dizaine de tables le long du mur, à droite. Nous sommes également les seuls clients présent, ce qui me fait me questionner sur l’heure. Nous devons avoir dépassé midi et commencé l’après-midi. Les gens sont retourné au travail, sauf moi évidemment puisque je suis là. J’ignore cette pensée et me dirige vers la petite femme derrière son comptoir. Je commande un simple café avec une crème et me retourne vers Helen pour écouter son choix. Je décide de lui payer son breuvage, comme de toute façon ce n’est rien sur un budget. Je ne suis pas si pauvre que ça! Je lui laisse choisir la table qu’elle préfère et j’y prends place en m’accordant un moment pour relaxer. Aussitôt que j’engloutie la première gorgée chaude, je me sens déjà mieux. Je lui souris, étant content qu’elle soit toujours à mes côtés malgré mes nombreuses maladresses.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Lun 14 Mar - 16:58
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
J’avais envie d’un café. Ce n’était plutôt pas trop mal comme idée, je trouve. Je lui avais proposé cette idée et il semblait apprécier cela. C’était une bonne idée, je trouve ! Au moins, cela allait nous permettre de faire plus ample connaissance et j’allais pouvoir en découvrir un peu plus sur cet homme qui avait été quelque peu maladroit avec moi, mais cela avait rendu les choses amusantes. C’était rare, d’ailleurs, mais il avait quelque chose de spécial qui me plaisait pas mal. Pourtant, il avait dit qu’il n’était pas dérangé à essayer de nouvelles choses, mais je n’avais pas envie d’essayer des vêtements, de toute façon. Certains vêtements Midgardiens n’avaient pas vraiment de style. Je préférais largement les vêtements qui venaient de mon monde, à vrai dire. Quoi qu’il en soit, nous nous dirigions donc vers un petit café. Le jeune homme semblait savoir parfaitement dans quelle direction nous emmener. Je le suivais donc sans sourciller, l’écoutant me parler de certains endroits de la ville où nous passions, comme s’il était un grand connaisseur. C’est vrai, il connaissait pas mal de choses sur la ville.
Je marchais calmement, alors que mes yeux passaient à droite et à gauche afin de contempler les différentes boutiques. Certaines semblaient bien jolies, d’autres semblaient bien monotones. Ce genre de décor était typique à Midgard, je ne retrouvais pas cela ailleurs, dans d’autres Royaumes. C’était très différent de ce que j’avais pu voir. Mais chaque Royaume avait sa particularité, ses qualités et ses défauts. Asgard avait aussi ses défauts, mais cela résidait surtout à ses résidents et avant tout à son Roi… Odin… Un homme que je détestais plus que tout et que je voulais voir brûler. J’avais un seul souhait, c’est que Thor prenne sa place avec moi à ses côtés. Nous arrivions au café qu’Alek voulait me montrer. Nous approchions du comptoir et je commandai la même chose que lui avec un petit sourire avant de prendre mon café et de m’installer à une table, en face de lui. Je posai mon café sur cette dernière, croisant doucement les jambes et en posant mes yeux sur lui.
« Alors, Alek… Parle-moi un peu de toi. Je suis certaine que derrière cette maladresse se cache un homme particulier. » Dis-je avec un petit sourire, penchant doucement ma tête sur le côté. Oui, je voulais qu’il me parle de lui, je voulais en découvrir un peu plus sur lui, je voulais savoir ce qu’il avait à me dire sur lui. Il y avait certainement des choses intéressantes. Je bus une légère gorgée de mon café avant de reposer mes yeux sur lui, attendant de savoir ce qu’il avait à me raconter. C’était l’occasion de parler, ce petit café ? Non. Alors qu’il n’hésite pas. J’étais tout ouïe.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Lun 14 Mar - 23:32
Plus je la regarde et plus je ne comprends rien. Il est évident que je suis sous son charme, qu’un éclair m’a frappé en la voyant et qu’à présent je suis à la merci d’un sentiment bien semblable à l’amour. Sauf que plus je passe de temps auprès d’elle et plus je retrouve ma liberté de penser. J’arrive à me questionner sur ce phénomène qui m’a frappé. En tentant d’analyser le tout, je réalise qu’il n’y a rien à comprendre. Mon cœur à simplement choisit cette personne. Ma tête n’a rien à voir avec cette décision. Sauf qu’il y a tellement de questions sans réponse. La plus importante étant probablement : « Pourquoi elle? ». Sa beauté, sa douceur et sa gentillesse me plaisent énormément, certes. Mais, il doit bien y avoir autre chose? Je me souviens que ma mère m’avait déjà raconté un jour que notre âme choisit nos âmes sœurs pour nous. Que c’est quelque chose sur lequel nous n’avons aucun contrôle. Une simple attirance de notre âme vers une autre. J’aime croire en cette idée même si elle est très naïve. Helen possède donc une âme qui a attiré la mienne. À un point tel que tout ce qui était important pour ma tête ou pour mon corps ne l’a plus été l’espace d’un instant. Un vrai coup de foudre. Mais bon, je dois arrêter de dire ça. Je dois faire face à cette situation plutôt que de la sur-analyser. Cela ne sert à rien de comprendre pourquoi c’est arrivé. Je dois plutôt me concentrer sur comment préserver ce lien étrange qui nous uni. Voilà qui risque d’être ardu si je ne me concentre pas. Justement, elle semble m’offrir des opportunités de rester dans la réalité sans même s’en rendre compte. Elle me demande que je lui parle de moi. Sauf que je ne fais que ça parler, depuis notre rencontre. Je suis réticent à lui casser les oreilles à nouveau. Mais, quelque chose me dit qu’elle n’en à pas marre de m’entendre jacasser. Elle veut en savoir plus sur qui je suis. Ce qui me fait sourire. Je ne suis pas un fan de parler de moi, puisque outre mon pouvoir que je garde pour moi d’ordinaire, il n’y a rien de pertinent à raconter. Ainsi, je finis toujours par m’arrêter en riant nerveusement au bout de deux phrases. Je relance ensuite la question à l’autre personne pour avoir la preuve que ma vie est vraiment ennuyante comparé à la sienne. Sauf que je ne pouvais pas utiliser cette formule sur elle. Je ne voulais pas la décevoir en me révélant inintéressant et réticent à révéler cette vie inintéressante. Par contre je sais que je vais la décevoir de toute façon en lui disant tout ce qu’il y a à dire. Je n’ai rien d’extraordinaire. Je suis juste Alek. Le gars qui perd la face devant les jolies filles. Le mutant qui cherche toujours à aider les autres, même si personne ne lui demande de le faire. Un homme pathétique, quoi!
Je bois une gorgée de café pour me donner du courage. Je ne sais pas comment structurer ma pensée pour que je sonne aussi à l’aise que lorsque je lui parlais du quartier. Sauf que je n’ai plus de temps pour ça, elle va finir par se demander si je n’ai pas avalé ma langue. Je la regarde donc dans mes yeux. Ils sont si beaux. Si brillant d’intelligence. Elle va comprendre si mes mots ne sont pas aussi glorieux que je le voudrais. Elle a été si compréhensive avec moi jusque là. Je ne vois pas pourquoi le vent tournerait. J’ai confiance en elle. Je peux donc être véritablement honnête. Et quand je dis véritablement, je veux dire sans retenu. Ça passe ou ça casse :
-Et bien, j’ignore ce que tu veux savoir. Mais, je suis physiothérapeute sportif. Je m’occupe de la supervision et de la rééducation de footballeurs, ici à Boston. Lors de la saison régulière, je suis mon équipe à travers les États-Unis. J’aime bien voyager, je trouve ça stimulant. Par contre, ma ville préférée reste Boston. Outre le travail, je suis plutôt du genre solitaire et tranquille. Ça peut être ennuyant pour certains, mais pas pour moi. J’aime le calme que ça apporte. Ça change de la frénésie des matchs de football! Ça me permet surtout de réfléchir. D’apprendre aussi, comme tu as pu le remarquer. Je suis passionné par un tas de sujets sans lien apparent. J’aime ne pas me limité. Hum, je crois que ça fait pas mal le tour de qui je suis…
Je fais une pause, hésitant à aller plus loin dans mes révélations. Une part de moi veut me lancer et lui dire pour ma mutation. Mais une part de moi encore plus grande à peur de la faire fuir (oui, c’est un sentiment récurrent, je dois dire). Je ne peux pas me jeter autant à l’eau, pas de suite du moins.
-Sinon, qu’est-ce qui t’amène à Boston? Je lui demande avec un sourire, voulant en apprendre davantage sur les raisons de sa venue ici.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Dim 20 Mar - 9:38
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Les hommes étaient souvent trop faibles, trop influençables et pourtant, ils étaient souvent considérés comme le sexe fort. Mais moi, j’avais une autre conception. Les hommes étaient facilement manipulables… J’avais vécu assez longtemps pour le confirmer. Il suffisait de jouer de son charme, qu’il soit naturel ou pas, afin de les avoir à ses pieds et pouvoir demander ce que l’on désirait. Oui, j’avais souvent utilisé mon charme au fil des siècles pour obtenir ce que je désirais de la part des hommes que je rencontrais. Je savais très bien qu’avec cet homme, je me retrouvais dans le même schéma que je connaissais si bien. Il semblait m’apprécier, être sous mon charme et je sentais que je pouvais lui dire ce que je voulais et qu’il boirait mes paroles quoiqu’il arrive. Que ça soit Midgard, ou Asgard, ou un autre Royaume, c’était toujours la même chose, en fait. Mais ça ne me déplaisait pas. Au moins, je pouvais avoir ce que je désirais avec un simple petit sourire ou si cela ne suffisait pas, je pouvais encore utiliser des charmes magiques qui étaient quasiment impossibles à contrer sans en connaître l’origine.
J’avais donc demandé à ce jeune homme de me parler un peu de lui et je posai mes yeux sur lui tout en l’écoutant parler. En gros, il menait sa petite vie tranquille en mêlant travail et vie privée, comme le faisait la quasi-totalité des personnes vivant ici. Il était donc un physiothérapeute sportif, un métier intéressant à vrai dire. Je lui fis un petit sourire en lorsqu’il me demanda ce que j’étais venue faire ici. Je bus une gorgée avant de répondre à sa question.
« La curiosité, tout simplement. » Dis-je d’une voix simple. Bien entendu, je mentais, comme souvent d’ailleurs. Mais je mentais tellement depuis des siècles que cela me semblait naturel. Je ne voulais pas lui dire que je faisais du Parti Collectif car j’avais des doutes sur sa physiologie, pensant vraiment qu’il était un mutant. Et puis, leurs histoires de chasse de mutant ne m’intéressaient guère, car moi, ce qui m’intéressait, c’était Thor et uniquement lui. Les Midgardiens n’avaient qu’à se débrouiller avec leurs problèmes. J’en avais déjà assez comme cela. Mais s’il s’agissait bien d’un mutant, cela allait certainement le rebuter de savoir que je faisais partie du Parti Collectif. « Tout comme toi, j’aime beaucoup voyager. J’ai vu pas mal d’endroits au cours de ma vie. » Et ce n’était pas si peu dire. J’avais vécu pas mal de temps et dans ma vie, j’avais découvert de nombreux endroits, que ça soit sur Asgard ou d’autres Royaumes. J’avais foulé le sol de quasiment chaque Royaume bien que j’évitais certain comme le Royaume d’Helheim qui ne m’intéressait guère. Oui, je tenais à ma vie quand même. « Mais, lors de mes nombreux voyages, je n’ai pas toujours eu l’occasion de rencontrer un charmant guide. » Dis-je avec un petit sourire, me voulant charmeuse et envoutante, comme à mon habitude. C’était ce genre de comportement qui me rapportait toujours ce que je désirais.
BY .SOULMATES
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Dim 20 Mar - 15:26
Découvrir qu’elle aime voyager me fit énormément plaisir. Je n’avais pas visité grand-chose dans ma vie, le plus extravagant étant mon séjour au Brésil afin de diversifier mon pouvoir avec la forêt Amazonie. Cela fut toute une expérience, me permettant autant d’évoluer à titre de personne, que de mutant. Mais, elle reste vague au sujet des endroits qu’elle a visités. Cela pique ma curiosité. Je réalise aussi du coup que la plupart de ses réponses sont de ce type. Je ne m’en fais pas trop avec cela, puisqu’elle ne désire peut-être tout simplement pas s’exposer complètement. Je comprendrais ça. Sauf que j’ai besoin de quelques détails pour constituer un souvenir plus tangible d’elle si jamais nous ne nous revoyons jamais par la suite. Je ne veux pas me souvenir d’Helen comme n’ayant été qu’une vision, qu’un rêve éveillé. Je veux lui donner un aspect réel, un vécut qui me prouve qu’en ce moment je ne suis pas simplement endormi sur mon bureau au travail et que je m’imagine tout ça. Je me sens donc obligé de la questionner :
-Boston est effectivement une ville intrigante. Je comprends d’où peux te venir cette curiosité de l’endroit. Par contre, je me demande, quels autres lieux as-tu visité? Il y a tellement de merveilles dans ce monde et tellement de possibilités.
Quand je suis nerveux, j’ai tendance à jacasser inutilement. Elle a dut le remarquer, mais j’ai littéralement du me faire taire en buvant une gorgée de café parce que je serais encore en train de parler. Les monologues ne sont pas vraiment la bonne façon de poser des questions, c’est une évidence. La raison de ma nervosité? J’imagine que c’est de m’être mis en tête la réalité de la perdre. De ne plus jamais la revoir après notre balade à Boston. Ça me rend anxieux. Mais, autant je dois éviter de me faire des scénarios passés sur ce qui aurait pu arriver, autant je dois proscrire d’en faire sur l’avenir. Est-ce si difficile que ça de me concentrer sur le présent? Apparemment oui. Mon esprit à tendance à beaucoup trop s’emballer lorsqu’il est face à une situation aussi incertaine que maintenant. J’aimerais pouvoir faire pencher la balance du côté d’une liaison entre nous. Pas nécessairement amoureuse, juste de pouvoir lui téléphoner par exemple si l’envi me prend. Qu’elle reste accessible à moi. Ça me rend anxieux de ne pas savoir si je compte suffisamment à ses yeux pour ça. Qu’elle me complimente de « charmant guide » me permet de relâcher la pression. Je me permets un sourire et un rire à sa remarque. Je me considère nul comme guide, mais je fais de mon mieux. Si je disposais de tout le temps du monde, je la guiderais partout où elle le désire. Et si je me retrouve face à l’inconnu, j’improviserai, avec mon sens de l’humour légendaire. Lui arracher un rire me ferait chaud au cœur à vrai dire.
Je la fixe un instant. Je me détends à force de pensées rassurantes et orientés vers la contemplation de son visage. Je laisse ma bouche parler, réalisant avec ma tête en cours de route ce que je raconte, ce qui me fait hésiter légèrement vers la fin :
-J’ignore si je suis un si charmant guide que ça, mais je fais mon possible afin de te plaire. J’ai à cœur que tu ais un souvenir mémorable de ton séjour dans ma ville préférée. Je ferais n’importe quoi pour te voir heureuse.
Une seconde déclaration d’amour… Je vais un peu trop loin là. Si mon plan est de la faire partir pour de bon, je suis vraiment en train de réussir. Mais le problème, c’est que ce que j’ai dis, je le pense vraiment. Sauf que je n’aurais pas du l’exprimer à haute voix. Pas à une femme que je connais à peine. C’est inapproprié. Tout comme lui dire qu’elle est magnifique comme moyen de m’introduire à elle, d’ailleurs… Je patauge dans ce qui est inapproprié à dire à une femme depuis le premier instant. Et je ne sais même pas pourquoi je suis aussi maladroit! Je termine mon café afin de m’empêcher de parler davantage. Puis, je me lève pour poursuivre la visite.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Mer 23 Mar - 20:15
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Boston était une ville intrigante, remplie d’histoires et d’anecdotes, j’étais bien d’accord avec Alek. Il y en avait des choses à raconter sur cette ville, mais ça restait une simple ville en comparaison avec ce que j’avais déjà pu découvrir par le passé. Il existait de nombreux endroits bien plus incroyables que celui-là et pas forcément sur Midgard. Les habitants de ce Royaume n’avaient qu’une vision limitée des beautés que l’on pouvait découvrir dans l’Univers. « J’ai eu l’occasion de visiter certaines belles villes en Europe. » Dis-je en souriant à Alek, afin de répondre à sa question, car il semblait en vouloir savoir un peu plus sur moi. Je ne mentais pas à ce sujet, j’avais déjà eu l’occasion de me rendre à Rome ou encore à Paris pour certaines affaires, mais également à certaines époques. Mais il fallait que je reste quelque peu vague concernant cela, car Alek ne pourrait pas comprendre et je ne voulais pas lui dire que j’étais une Asgardienne. Et puis, je lui fis un petit compliment et je vis que ça lui faisait plaisir et j’eus un léger sourire suite à sa remarque concernant mon séjour à Boston. « Attention, une femme pourrait profiter de cette offre, à tes dépens. » Dis-je avec un petit clin d’œil. Bien entendu, je faisais partie de ce genre de femme qui pouvait largement profiter de la faiblesse des hommes. Je faisais cela depuis tant d’années, désormais… C’était quelque chose qui me plaisait, car c’était tellement facile de corrompre les hommes et pouvoir s’en servir comme je le souhaitais. Je terminai mon café en bougeant légèrement, mon pied venant effleurer la jambe d’Alek alors qu’il était temps de partir pour continuer la visite. Il s’agissait d’un simple petit contact pour entretenir cette flamme qui animait le jeune homme afin de pouvoir en tirer un maximum profit.
« As-tu d’autres endroits à me faire découvrir, afin que je n’oublie pas cette petite visite ? » dis-je avec un petit sourire, me voulant quelque peu charmeuse comme je savais très bien le faire depuis des millénaires. Il était sous mon charme, déjà. C’était presque trop facile, d’ailleurs, c’est pourquoi je voulais m’amuser un peu de la situation afin de rendre la chose bien plus intéressante. Mes yeux étaient posés sur ce jeune homme, attendant de voir sa réponse et de voir ce qu’il avait encore à me faire découvrir pour que mon séjour soit totalement « inoubliable ». Les choix étaient très vastes, à vrai dire. Il y avait tellement de choses que cette phrase pouvait dire.
BY .SOULMATES
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Jeu 24 Mar - 2:05
Sa remarque sur comment une femme pouvait profiter de moi si je consens aussi facilement à être à son entier service, me fit réfléchir. Je ne suis pas aussi exposé d’ordinaire. Je ne fais pas ce genre d’offre couramment. En fait, je crois que c’est la deuxième fois que je le fait. La première étant avec la toute première femme que j’ai aimée, l’épouse de mon frère. Cela voudrait-il dire que je répète les mêmes erreurs, en ce moment même? Puisque fréquenter cette femme m’avait causé des souffrances telles que j’avais amèrement regretté de lui avoir ouvert mon cœur. Je ne souhaitais en rien revivre cela. J’avais espoir qu’Helen fasse partie de mon futur, mais je ne me faisais pas trop d’illusions non plus. Si je m’emballe trop, je vais avoir mal inutilement si en fin de compte je ne la revois jamais après aujourd’hui.
Lorsqu’elle me frôle la jambe, j’ai le réflexe un peu stupide de sursauter puis de m’excuser. Mon sourire se fade ensuite, réalisant qu’elle avait établis ce contact exprès. J’ai peine à cacher ma surprise. J’espérais qu’elle soit attiré par moi et ce dès le départ. Mais là, être confronté à un véritable geste en ce sens, je ne sais comment réagir. Qu’elle m’aime s’était imposé à moi comme un rêve fou à force de la côtoyer. À présent que c’est une réalité que je peux saisir, je me fige. Je la regarde un instant dans les yeux. Comme si ça pouvait me révéler le sens de son geste, alors que je le connais très bien. Je persiste jusqu’à ce qu’elle me demande si j’ai d’autres endroits à lui faire découvrir. Je suis pris de court. Je retiens mes mots, les sentant être des bégaiements et des bafouilles maladroits si je les laisse sortir. Je me contente de me lever afin de me permettre de me ressaisir. Le mouvement me permet en effet de sortir de mon état étrange. Je lui souris et l’invite à me suivre en retrouvant ma chaleur habituelle :
-Et bien, on peut commencer par terminer cette allée. Ensuite, on tombe dans des quartiers plus touristiques. Donc, si les foules ne te dérange pas, on peut emprunter cette route jusqu’à la rue des théâtres. On est encore tôt dans la journée, mais avec un peu de chance on tombera sur une représentation en cours ou une prévue pour bientôt. Je ne sais pas combien de temps tu peux consacrer encore à cette visite guidée, mais si tu peux tenir jusque là, je te jure que les théâtres présentent toujours des perles.
Je lui explique ce plan de match pendant que nous sortons du café. Dès que la lumière extérieure pénètre nos yeux, je plisse les miens. On s’habitue assez rapidement au changement de luminosité, mais cela réussi à me désorienter momentanément. Une fois mes yeux accoutumés, je lui indique le chemin vers la concentration touristique. On peut déjà la voir d’ici. Nous marchons sans nous presser. Je me sens mal à l’aise à l’occasion, lorsque je me remémore son pied sur ma jambe surtout. Ça ne dure qu’un moment à chaque fois, mais c’est suffisant pour me faire perdre ma concentration et le fil de mes idées du coup. Je deviens moins bavard par conséquent, voulant éviter de me retrouver complètement perdu au milieu d’une anecdote. Ça deviendrait ainsi trop évident que je suis perturbé. Heureusement, le changement de décor nous faisant passer du cœur de Boston à l’une de ses artères principales nécessite toute notre concentration afin que la foule ne nous sépare pas. Par chance, je connais la direction à adopter, parce qu’avec autant de monde ça devient étourdissant de s’orienter, même pour un habitué. Ce n’est qu’un bref obstacle à passer. Aussitôt que nous tombons dans la rue des théâtres, le tout ce calme d’un coup. Je prends une grande inspiration et regarde dernière nous un instant :
-Il y a beaucoup de monde aujourd’hui, je commente à haute voix.
Je fais ensuite signe à Helen de poursuivre vers l’avant. Notre tournée des théâtres débutent donc par le premier juste au coin de la rue. Il y en a environ une vingtaine répartie d’un côté et de l’autre de cette rue, d’où son surnom. Il n’y a pas que ça ici, comme je l’explique à Helen alors que je regarde par la vitrine les heures de la représentation du jour. Il y a aussi quelques commerçants mineurs et deux petits musées. Mais, les gens viennent ici pour les théâtres. Il nous suffisait d’en trouver un à notre goût et d’espérer pouvoir nous faufiler à l’intérieur pour y découvrir ce qu’il cache. J’avais espoir qu’on tombe sur une représentation diurne. Mais, peut-être pas avec ce premier là. Je recule et souris à Helen en croisant son regard. Je me dirige ensuite vers le second en conservant mon sourire.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Lun 28 Mar - 11:45
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
J’avais bien senti que mon simple geste avait suffi à le déstabiliser complètement. Et cela me plaisait beaucoup, d’autant plus que je ne laissais rien paraître. Je sentais que j’avais de l’emprise sur cet homme, mais je ne voulais pas brusquer les choses, car cela ne m’intéressait pas de le faire. Je préférais garder ma couverture de Midgardienne et ne pas utiliser mes dons magiques sans que cela soit vraiment nécessaire. Nous sortions donc de table tous les deux et mes yeux se posèrent sur lui alors qu’il m’expliquait la suite du programme. Je me contentais de lui sourire, car je lui laissais toute liberté pour le choix du trajet. Ce n’était pas moi qui allais choisir, ne connaissant en rien Boston et ses environs. Enfin… Je connaissais les grands coins de tête, mais sans plus. Je marchais calmement en suivant Alek qui était particulièrement calme contrairement à ce qu’il avait pu me montrer avant. Il s’agissait d’un changement de comportement radical. J’étais persuadée que cela avait un rapport avec ce qu’il s’était passé tout à l’heure.
Mes yeux parcouraient les environs alors que mes pas suivirent harmonieusement les siens. J’avais hâte de voir ce qu’il avait à me montrer, car il semblait vouloir m’impressionner. Malheureusement pour lui, il ne savait pas que j’étais difficilement impressionnable. Après tout… Après avoir vécu autant de temps, c’était quelque chose de normal. J’avais déjà vu des choses merveilleuses durant ma longue vie et il était difficile de trouver des choses du même niveau, surtout sur Midgard qui restait un Royaume quelque peu primitif contrairement à l’étendue d’Asgard et des autres Royaumes. Je l’entendis dire qu’il y avait du monde aujourd’hui et mes yeux se posèrent à nouveau sur lui.
« Cela prouve que cet endroit est apprécié. » Je lui fis un petit sourire en continuant ma marche. C’était tout à fait logique… Si cet endroit n’était pas apprécié, il n’y aurait pas autant de monde que maintenant. Je l’écoutais me parler des représentations qu’il pouvait y avoir dans le coin. « A ce sujet, je te fais confiance. Tu dois certainement mieux connaître la chose que moi. » Je lui fis un petit clin d’œil complice en gardant mon petit sourire. « Enfin, à toi de voir si tu veux t’arrêter un peu ici ou continuer la visite. Tu as peut-être d’autres choses à me montrer ? » Demandais-je d’une petite voix en le regardant dans les yeux, étant toujours quelque peu séductrice dans mes gestes et ma façon de parler. C’était mon style et lorsque je souhaitais quelque chose, c’était de cette manière là que je fonctionnais.
BY .SOULMATES
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Lun 28 Mar - 16:28
Elle semble avoir une totale confiance en moi. Confiance en mes capacités de guide, en tout cas. Elle me donne carte blanche et cela me met encore plus la pression pour choisir LA bonne représentation. Je ne connais pas ses goûts et je suis quelque peu gêné de lui demander. Elle m’a suivit jusque là, approuvant mes choix à chaque fois. Mais là, il ne faudrait pas que je me trompe sur la dernière destination de la visite. Puisque, je sens soudainement que tout est sur le point de se terminer. Tout simplement parce que nous avons fait le tour de ce qu’il y avait à voir dans ce quartier de la ville. Pour découvrir autre chose, il va falloir prendre un taxi ou bien un transport en commun. Le déplacement nécessaire pour arriver là nous éloignerait considérablement de mon lieu de travail et de son hôtel peut-être. J’imagine que sa chambre n’est pas très loin, sinon elle ne se serait pas aventuré aussi profondément dans l’inconnu avec moi. Enfin, j’imagine que c’est le cas. Je dois donc lui offrir une dernière merveille à voir. Et tomber sur la bonne pour ne pas la décevoir me semble ardu alors qu’elle ne m’oriente vers rien de précis. Je dois donc me contenter de mes goûts personnels, en espérant que cela va lui suffire. Le premier théâtre n’offre rien dans l’immédiat, cela conduit donc nos pas à son voisin. Je regarde l’affiche à l’entrée. Une pièce est en cours, ayant commencé il y a un peu moins de vingt minutes. Le titre ne m’évoque rien de très attrayant, alors je décline l’offre. Je commence à désespérer un peu en voyant que le troisième théâtre n’offre des représentations qu’en soirée. Je ne laisse pas paraître mon état à Helen, ayant plutôt une idée soudaine qui rallume mon espoir. Nous traversons la rue et après une minute de marche, nous atteignons un théâtre bien spécial. Il offre uniquement des spectacles de danse en tout genre. Je croise les doigts mentalement et me penche pour voir ce qu’indique l’horaire. Je souris en voyant qu’une représentation de danse contemporaine est sur le point de débuter. Une personne au guichet que je peux voir de l’extérieur du théâtre est d’ailleurs à son poste pour distribuer les billets. Je consulte Helen du regard avant de nous diriger à l’intérieur.
Je prends deux places et nous suivons ensuite un couple devant nous pour trouver l’entrée de la salle. L’endroit est d’une architecture particulière. Beaucoup de bois peint, de moulures sculpté et de tapisserie aux motifs intriguant. Je connaissais l’endroit de réputation, mais je n’y avais jamais mit les pieds. Je suis surpris par son aspect ancien. Il doit dater de la fin du dix-neuvième siècle, à l’œil. Si j’y pense, je vais poser la question à un membre du personnel en sortant de la représentation. La salle est petite, environ deux cent sièges maximum. Mais sa disposition fait en sorte qu’on se sent à proximité de la scène peu importe où on se trouve et cela me convient parfaitement. Je laisse la jeune femme choisir les places qui lui conviennent. Aussitôt assis, la lumière se tamise. J’ose un coup d’œil autour pour compter le nombre de personnes présentent. La salle est presque à moitié pleine, ce qui me surprend je dois dire. Je ramène mon attention vers l’avant. Je me concentre sur le mouvement des danseurs, sur leur grâce et sur la douceur de chaque geste. Je suis tellement absorbé par ce que je vois que j’en oubli qu’il y a du monde autour de moi. J’en oubli presque ma compagne. J’aime bien l’art de la danse. Tout dépend quel style, mais la fluidité de celui-ci et sa sensibilité m’accroche aussitôt. Les danseurs sont comme des acteurs par moment, réussissant à nous transmettre une émotion très forte. La représentation me semble être à propos de trahison et de la peine engendrée par la perte d’un amoureux. Je ne réalise qu’une fois aux applaudissements que ce n’est peut-être pas une bonne première « sortie de couple » avec un sujet pareille. J’évite le regard d’Helen jusqu’à ce que nous atteignions l’extérieur. Le spectacle a duré presque deux heures, ce qui fait que je pense avoir prit assez de son temps pour aujourd’hui. Je la regarde finalement et m’émerveille toujours devant ses yeux sublimes. Comment un gars comme moi c’est retrouvé à accompagner une fille pareille? Je ne la mérite franchement pas. J’ose par contre espérer encore un peu :
-Je pense que se sera tout pour cette fois, je lui dis avec un peu de regret dans la voix. Ça m’a fait plaisir d’être ton guide, même si ça n’a été que peu de temps. Si tu as envie de découvrir autre chose de la ville durant ton séjour ici, peut-être que je pourrais te laisser mon numéro. Et toi, le tiens. Enfin, seulement si tu veux.
J’ai un petit rire nerveux. Je sens que nous sommes dans une partie critique de notre rencontre. Puisque si elle accepte de me donner son numéro, cela ouvre la porte à des rencontres futurs. Si elle refuse, cela clôt notre moment ensemble. Définitivement. Je vais respecter son choix, peu importe ce qu’il sera. Je vais repartir de mon côté après sa décision. Je n’insisterai pas si elle ne se sent pas suffisamment à l’aise pour qu’on garde contact. Tout dépend d’elle en fait, puisque ce que je veux est évident.
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Sujet: Re: Le cœur à ses raisons [Alek & Amora] Mar 29 Mar - 12:06
Alek Young & Amora Incantare Le cœur a ses raisons
Je suivais Alek. Je lui faisais confiance pour trouver un petit coin qui pouvait nous convenir. Visiblement, les pièces de théâtre qu’ils regardaient ne semblaient pas l’intéresser ou il y avait peut-être une autre raison, je n’en savais rien puisque j’étais restée silencieuse à ce sujet. Finalement, le jeune homme réussit à trouver un spectacle qui semblait lui convenir, il s’agissait d’un spectacle de danse. Cet art était millénaire sur Midgard et parfois curieux. C’était un bon choix, je trouve. Je suivis donc le jeune homme avant de m’installer à côté de lui, croisant les jambes et contemplant ce que j’avais sous les yeux. Nous étions tous les deux silencieux, admirant simplement ce que nous avions sous les yeux. Que ça soit sur Midgard ou ailleurs, l’art était quelque chose d’universel bien qu’il prenait des formes très diverses. En un sens, la magie pouvait être considérée comme de l’art. Et à mon sens, l’une des formes d’art les plus pures et les plus belles. Mais Midgard n’était pas un royaume où la magie était répande. Il s’agissait que d’un leurre, en général. Je savais simplement qu’il existait que quelques magiciens, mais sans plus.
Le spectacle se termina au bout de deux heures dans un flot d’applaudissements. Je me levai en suivant Alek jusqu’à l’extérieur. Cela semblait être la fin de notre petite rencontre. Je lui fis un petit sourire en posant mes yeux sur lui alors qu’il souhaitait échanger nos numéros. C’était une bonne idée pour garder contact, mais je le faisais parce que je ne savais pas encore tout ce que je voulais savoir sur ce jeune homme. « Faisons cela. » Dis-je en échangeant mon numéro avec lui. Bien entendu, je n’allais pas rappeler, j’allais le laisser faire. Ce n’était pas mon genre de faire le premier pas. Je préférais me faire désirer. Je m’approchai de lui en déposant un baiser sur sa joue, proche de ses lèvres avant de reculer. « A bientôt. » Dis-je avec un petit sourire, étant certaine qu’il me rappellerait un jour ou l’autre. J’avais tout fait pour en tout cas et il passerait à table à un moment où un autre afin que je découvre s’il était bien ce que je pensais. Je tournai les talons après un dernier petit regard mêlé à un sourire avant de quitter cet endroit et de retourner à mes occupations.