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 FOGGIAN •• There's light even in the darkest places

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MessageSujet: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyJeu 23 Juin - 11:39



There's light even in the darkest places.
ft Franklin P. Nelson; Josie's Bar - Hell's Kitchen



Deux semaines. A moins que ça ne soit trois. La notion du temps est toujours quelque chose d'étrange quand on est en fuite. Sur les routes, dans les motels plus ou moins miteux, sous les ponts, dans les bars. Cela doit faire presque trois semaines, au vu de la date sur le journal corné et sur lequel on a dut renverser un ou deux verres. Trop longtemps loin de New York à son goût.  Pas assez au goût de Logan sans doute. Mais elle devait revenir. Cette ville lui manquait. Ses amis encore plus.
Passer sa vie à fuir n'est pas la solution, Marian en est bien consciente. Pour autant, elle ne rentre pas directement chez elle. Si on peut appeler ainsi la chambre qu'elle occupe chez Vind et Asper. Elle espère que Vega et Cortez se portent bien. Si ce n'est pas la cas... Eh bien elle sera la seule à blâmer. Mais retourner directement comme cela à sa chambre est trop inconscient pour la sécurité de ses amis, et Marian préfère d'abord passer quelques jours en ville. Voir comment la situation a évolué depuis... Depuis... Quand est-ce que tout a vraiment dérapé ? A son départ explosif de l'Institut Xavier ? A la tentative des policiers de l'arrêter en pleine rue à cause de son lien avec Zain ? A l'enlèvement du Vice-Président ? A sa fuite du commissariat dans un bain de sang ? Les événements depuis son départ des X-Men se sont enchaînés si vite. Pour autant, elle ne regrette rien. Presque. Elle se passerai bien de la puce dans sa nuque qui la démange, bien que le phénomène soit purement psychologique. Au moins peut-être, cela aidera à faire bouger les choses, car Marian sait que nombreux de ses proches sont horrifiés de la situation. En colère. Et il y en a qu'il ne vaut mieux pas mettre en rogne.

Pucée de force. Au début, ça lui donnait envie de pleurer. De s'arracher la peau du cou avec les ongles. De se tirer une balle. Elle essayé, mais visiblement, ce n'était pas le bon moment. Au fil des jours, des cachettes et du temps passé avec Logan, la détresse de Marian s'est transformé en véritable rage. Cette loi, elle ne l'avait jamais approuvée. A sa petite échelle, elle avait tenté quelque chose. Tentative désespérée. Échec cuisant. Comment lutter contre une telle propagande. Comment lutter contre ceux qui ont tout ? Argent, pouvoir, influence, support publique et gouvernemental.

A ces pensées, Marian pousse un soupir en finissant par ôter sa veste. Il fait bien trop chaud en ce début juillet et particulièrement dans le bar où elle se trouve. Elle a arrêté de couper ses cheveux, les laissant dépasser les épaules. Cacher sa nuque. Tomber de part et d'autre de son visage. De loin, on dirait juste une jeune femme à la coiffure un peu négligée, au débardeur sale et au jean rapiécé. Il faut dire qu'en fuyant avec Logan, elle n'avait rien. Et pendant ces semaines, difficile de faire du shopping discrètement. C'est donc les mêmes vêtements que ceux portés lors de l'enlèvement de Stevenson, lavés dans les chambres d'hôtel, parfois remis encore mouillés alors qu'il fallait partir plus tôt que prévu. L'avantage dans tout ça, c'est qu'elle sait maintenant que les sous-vêtements c'est un peu superflu. Un faible sourire étire ses lèvres tandis qu'elle pense ça, se souvenant l'avoir annoncé à Logan en riant dans une chambre miteuse alors que l'élastique de sa culotte avait rendu l'âme après moult lavages, et que les baleines de son soutien-gorge tentaient de lui crever les seins en s'échappant du tissus. Il n'y a pas eu que des mauvais moments, pense la jeune femme en terminant la bière commandée plus tôt.

Marian quitte la table la plus éloignée qu'elle a choisi en arrivant, se dirigeant vers le bar, son verre vide dans une main et sa veste en cuir dans l'autre. Un tabouret de libre accueille la jeune femme qui pose son verre terminé sur le bois du bar, collant de ceux qui ont renversés leurs boissons. Au bout de quelques instants, on récupère son verre.

« La même chose ? »

Le regard de Marian, bien que celle-ci garde la tête baissée, glisse sur la femme qui tient l'établissement. Quel est son nom déjà ? Un coup d'oeil à l'enseigne lumineuse. Josie's.

« Un bourbon, sans glace, » demande la brune avant d'ajouter : « S'il vous plait. » On oublie vite les bonnes manières et la politesse, quand on est fugitive.

En attendant sa nouvelle boisson, Marian regarde un peu à droite, à gauche. Observe les gens en triturant machinalement un trou dans son jean, à hauteur de sa cuisse, qui laisse voir une cicatrice soignée avec les moyens du bord : de la vodka et une pince à cheveux. Souvenir d'une balle prise au commissariat.
La bonne humeur est bien présente dans ce bar qu'elle a choisi au hasard, ne connaissant guère les environs de Hell's Kitchen. Femmes et hommes boivent, discutent. Certains chantent, d'autres regardent tant bien que mal les images défilant sur la télé.

La brune remercie la femme alors que son bourbon est déposé devant elle. Ses doigts fins s'enroulent autour du verre dans lequel elle plonge son regarde noisette. Sur sa gauche, elle entend Josie discuter de sa voix forte. Sans curiosité mal placée, juste par ennui, Marian tourne légèrement la tête en portant son verre à ses lèvres. Le client à qui s'adresse la femme semble déjà bien imbibé. Sans savoir pourquoi, la vision de cette personne la fait sourire. Elle n'entends que des bribes de phrases, des demi-mots, mais un geste de Josie avec un sourire amusé fait tourner le regarde de l'homme dans sa direction. La brune détourne immédiatement le visage à l'opposé. Non pas qu'elle se sente gênée à l'idée de se faire prendre à regarder quelqu'un -après tout, on est libre de regarder où l'on veut. Il est seulement plus prudent de se faire discrète. De boire son verre seule dans son coin. De n'attirer l'attention de personne.
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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyJeu 23 Juin - 23:43

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Foggian
Il est des jours où tout va de travers. Un beignet qui tombe par terre alors qu’on me bouscule, une tâche de café en prime sur ma chemise, découvrir que la chemise de rechange que je laisse chez Nelson and Murdock s’est faite bouffée par les mites, décider de préférer la tache de café plutôt que la chemise trouée, le silence du lieu. Pas un client, pas de Karen, pas de Matthew. Juste moi. La journée n’avait été qu’attente frustrante, le silence n’étant ponctué que par les quelques klaxons que la circulation porte parfois jusqu’aux fenêtres du bureau. Dans la journée, je m’occupe de quelques factures qu’on ne peut pas se permettre de payer… Finalement, je craque et je plaque tout là. Je ferme le lieu désert et je me rends directement chez Josie. Dépenser de l’argent là-bas ne m’aidera pas à payer mes factures mais dans cette journée où tout va mal, j’ai besoin de ce point fixe. Quelque chose qui n’a pas changé… en dehors du fait que j’y vais maintenant seul.

Pas de Karen, pas de Matthew, c’est en solitaire que je sirote des bières chez Josie. Je fais mettre ça sur notre ardoise à Matt et moi. Celle que j’avais fermée il n’y a pas si longtemps. Comme quoi, je vent du changement, il tarde à arriver. Cette sensation que tout allait bien aller après l’histoire du Punisher s’était effondrée d’elle-même et depuis, je peine à maintenir Nelson & Murdock à flot. Peut-être devrais-je arrêter les frais là et essayer de me trouver un poste ailleurs. Si je n’ai pas détruit ma carrière avec le fiasco qu’a été l’affaire Punisher. Quand je pense qu’on était à ça de gagner… Et ce crétin à tout fait foiré.

Je commande une nouvelle bière. Ça en fait combien maintenant ? Je ne sais pas, j’ai arrêté de compter. Je n’aurais peut-être pas dû venir seul ici. L’absence de Karen et Matt se fait encore plus ressentir. De notre petit groupe, il ne reste pratiquement rien aujourd’hui. Je vide le fond de ma bouteille de bière d’une traite et je commande quelque chose de plus fort. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois avant que Josie ne me dépose une bouteille et un verre, me laissant me débrouiller comme l’habitué que je suis. Le monde tangue un peu mais peut-être que l’alcool brulant la gorge va finir par me faire oublier ce sentiment d’abandon. Et je continue à boire en solitaire. La nuit a commencé à tomber dehors.

Josie me parle. Je relève le nez et je grimace un peu alors que je me sens gourd. J’ai peut-être trop bu. J’ai du mal à ma tenir droit sur mon tabouret. Dans mon équilibre précaire, je m’affale sur le comptoir pour être sûr de rester stable. Josie me pointe une cliente du doigt. Quand mes yeux se posent sur elle, elle détourne le regard. La patronne m’assure que j’ai un ticket, je ne suis pas d’humeur à l’écouter et je retourne à mon verre avant de me rendre compte que je me rendrais bien aux toilettes. J’entreprends alors la dangereuse descente du tabouret sauvage. Dans ma manœuvre, je perds l’équilibre et en essayant de me rattraper pour ne pas tomber, je rentre dans un groupe de gars portant des vestes en cuir et faisant au moins une tête en plus que moi. Je m’excuse sans trop les regarder et je continue ma route vers les toilettes

Du moins, j’aimerais… Une main agrippe le col de ma chemise tâchée de café et je le sens tiré en arrière. Un son étranglé m’échappe alors que l’inconnu me tire dehors. Je ne résiste pas vraiment. Toute ma concentration part dans mes jambes pour arriver à suivre le rythme et évité de me faire étranglé. L’air devient plus frais, comme une claque en plein visage et avant que je ne comprenne ce qu’il m’arrive, je me sens voler… l’espace de quelques secondes. La réalité du sol bien trop solide et douloureux contre mon cul et sur l’arrière de ma tête me ramène au présent, me dégrisant un peu. Whoa, je vais vraiment me faire tabasser devant chez Josie parce que je suis rentré dans le mauvais gars ?

Je veux me relever mais un coup de pied me percute les côtes. Je lâche une plainte alors que je me recroqueville sur le sol, essayant de protéger mon visage. Je n’entends pas ce que les brutes crient ou disent. J’essaye juste de me protéger de la pluie de coups. Puis, sans raison, elle s’arrête. Il me faut quelques secondes pour me sortir la tête des bras. Malgré que j’ai réagi vite, je sens une douleur pulser sur ma pommette gauche. Je profite de l’occasion pour me remettre sur mes pieds, une plainte de douleur m’échappant dans la manœuvre.


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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyVen 24 Juin - 10:05



There's light even in the darkest places.
ft Franklin P. Nelson; Josie's Bar - Hell's Kitchen



Si Marian détourne la tête, cela ne l'empêche pas d'entendre. Les bruits précédant une baston dans un bar son étrangement reconnaissables, tirant un soupir à la jeune femme qui tente de rester concentrer sur son verre. Elle vient de rentrer, elle ne doit pas se faire remarquer, ne pas intervenir quoi qu'il se passe, et si ça dégénère trop, partir comme si de rien n'était. Mais ce n'est pas elle. En dépit de sa bonne volonté, elle glisse un coup d'oeil en biais, juste à temps pour voir que l'homme bien ivre sur son tabouret se fait jeter dehors par des gros malabars en blouson de cuir. Une seconde. Deux secondes.

« Aš elgiuosi kaip kvaiša, » peste la jeune femme en descendant de son propre tabouret. Un cul sec de son bourbon et elle se met à fouiller frénétiquement ses poches à la recherche du premier billet qu'elle trouvera. Ses doigts finissent pas toucher le doux papier et elle se décale un peu pour faire face à Josie, lui enfournant le billet froissé dans la main. « Gardez la monnaie. »

Sans plus tergiverser Marian se rue vers la sortie, en oubliant sa veste en cuir sur son tabouret. Alors que ses doc's martèlent le sol du bar, elle se traite d'idiote, d'inconsciente, de stupide. Mais elle a beau s'insulter, le résultat est le même. La porte du bar s'ouvre à la volée sur la jeune femme, accueillie par l'air frais de la nuit.
Les agresseurs n'ont même pas pris la peine d'emmener l'homme plus loin et sont là, juste devant le bar, à l'assaillir de coups de pieds en riant de la situation. Nausée. Dégoût. Et après c'est elle qui se retrouve avec une puce dans la nuque. Elle n'as jamais tabassé quelqu'un pour une bousculade dans un lieu publique. Ils ne sont que trois, ne font pas attention à cette simple femme sortie du bar, et la brune n'hésite pas.

La brune en attrape un par le col de son blouson pour le tirer vers elle et avant que la surprise ne s'efface sur le visage de l'homme, elle lui brise le nez dans un craquement sinistre. Sa plainte fait arrêter la pluie de coups sur la victime au sol, attirant l'attention de ses deux camarades. Plus grands, plus costauds. Et plus en colère. Le premier tient son nez en sang et Marian enfonce brutalement son pied dans un de ses genoux pour le déséquilibrer, l'une de ses main venant effleurer son front avec une tendresse étrange. Immédiatement, les yeux du caïd se voilent et il se laisse tomber sur le trottoir en geignant douloureusement, sans doute en train de revivre le traumatise infantile qui a fait de lui un adulte violent et exécrable.

Il n'en faut pas plus pour que les deux autres, bien que la peur soit visible au fond de leurs prunelles, se jettent sur Marian. L'alcool ingurgité le long de la soirée doit accentuer leur témérité. L'un des hommes la ceinture par l'arrière, bloquant ses bras dans son dos. Le second s'approche par devant et dès qu'il est à portée, Marian appuie ses pieds sur le sol pour prendre de l'élan afin de relever son bassin ainsi que ses jambes dont elle se serre pour attraper l'homme par le cou. Profitant de cet élan, elle envoie sa tête en arrière avec force pour déstabiliser celui qui la tient. Une fois, deux fois, au bout de la troisième et après un craquement, il fini par lâcher Marian qui termine au sol en entraînant le second homme avec elle.
Si le premier a lâché la jeune femme, c'est pour mieux sortir un couteau, sans doute de sa veste ou sa ceinture. L'éclat des lampadaires sur la lames tire un grognement à Marian. Ces humains...
L'homme au sol avec elle, que la brune tient toujours entre ses jambes, a profité de son inattention pour également sortir une arme blanche. Agitant ses bras, il entame la jambe de Marian qui étouffe une exclamation douloureuse. Très bien, puisque c'est comme ça. L'homme se pense libéré des cuisses de la jeune femme mais ce n'est que pour recevoir un coup de pied sur le visage. Les mains douces de Marian sont la dernière chose qu'il sent sur son crâne avant qu'elle ne tourne sa tête d'un geste vif et précis. Elle culpabilisera plus tard. Elle culpabilise toujours. Pour l'instant, elle doit accueillir le troisième et dernier homme qui se jette sur elle pour la plaquer au sol. Le poids de l'enflure et le choc du trottoir dans son dos lui coupe le souffle, fait danser des étoiles devant ses yeux. D'une main il essaie de la tenir immobile, aidé par son corps, de l'autre il tente d'enfoncer le couteau sous sa gorge. La lame entame sa peau en la faisant grimacer. Marian réussi à libérer une de ses mains et la lève difficilement jusqu'au visage de l'homme, dans un premier temps pour le repousser. Puis, voyant qu'elle ne fait clairement pas le poids, elle plonge également celui-ci dans un souvenir des plus douloureux. Le corps s'affaisse, la pression de la lame s’amenuise.

La brune repousse l'homme dans un état proche de la catatonie, comme son premier collègue, et se relève péniblement. Bien. Rester discrète. Ne pas se faire remarquer. Elle est à nouveau à New York depuis.. .Trois heures, et déjà deux traumatisés et un cadavre. Bien Marian. Félicitations.
Le sarcasme dont elle s'afflige silencieusement est acide, elle le mérite. Elle décide cependant de garder sa séance de flagellation pour plus tard et se fait quelques pas vers l'homme débarrassé de ses agresseurs. Evidemment, il recule d'un pas, ce qui arrête immédiatement la jeune femme, levant les mains en évidence en signe de paix. Il est normal qu'il se méfie.

« Excuses-moi je... » Quoi, tu ne voulais pas en tuer un ? Peut-être que si. Et c'est bien ça le problème. Marian se racle la gorge en reculant d'un pas. « Vous allez bien ? Vous.. Votre pommette saigne. »

Elle retient un soupir à sa propre intention en se mordant la lèvre. Ses mains tremblent, l'adrénaline qui redescend, l'alcool aussi d'ailleurs. Elle prendrait bien un autre verre, une bouteille entière. Pourquoi n'est-elle pas resté accoudée au bar ? Pourquoi s'est-elle jeté au secours de cet inconnu ? Machinalement, son regard détaille l'homme à la pommette qui enfle. Derrière son visage soucieux, aux cernes fatiguées et aux pupilles dilatées par l'alcool, elle devine quelqu'un de profondément... Gentil. Franc. Il possède, en dépit des apparences ce soir, cette lueur pure que peu de personnes peuvent se vanter d'avoir. Et il n'a pas l'air de s'en rendre compte. Marian elle, l'a vu. Cette étincelle dans l'obscurité. Cette flamme au fond de l'âtre noirci. Attirée comme un papillon par la lumière, c'est sans doute ce qui l'a poussé à voler à son secours, quelles qu'en soient les conséquences pour elle-même ensuite.

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyVen 24 Juin - 14:59

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Foggian
La scène qui se joue sous mes yeux est juste délirante. J’observe une brune mettre les trois brutes en déroute. Un couinement m’échappe lorsque je vois une arme blanche être dégainée. Du regard, je cherche désespérément quelque chose pour aider la jeune femme, pour lui venir en aide. Mais je ne trouve rien qui pourrait faire office de batte ou d’objet contondant. Les bruits de coups résonnent dans mon dos, les craquements des os aussi. Peut-être devrais-je retourner dans le bar et demander à Josie d’appeler la police ? Je tente de les contourner mais mes jambes ont du mal à enchainer les pas. Alors je reste impuissant, coincé derrière le combat.

Quand je porte mes yeux sur la brune qui doit sans doute passer un mauvais moment, c’est pour réaliser avec stupeur qu’elle est en train de se relever, les trois brutes à terre. Je ne sais pas que dans le tas, l’un d’eux est mort. Je ne sais pas que c’est une mutante en fuite qui s’est servi de ses dons pour me venir en aide. « Excuses-moi je... » Par reflexe, je recule d’un pas. Pas que je me méfie d’elle mais je sens encore la douleur irradier de mon corps. Voilà qui va laisser des bleus. « Vous allez bien ? Vous... Votre pommette saigne. » Je porte une main à mon visage et, effectivement, je constate, un peu surprit que j’ai été blessé au visage.

Je relève la tête vers elle et je ne peux me retenir de couiner lorsque je vois la marque sur sa gorge. « Oh mon Dieu, vous avez été blessée. Je suis désolé. » Je m’approche finalement d’elle bien que je n’ai pas envie de me tenir plus proche que ça des corps geignant à terre. Je reconnais alors la jeune femme. C’est celle qui me regardait à l’intérieur. Une chance qu’elle était là. D’habitude, c’est Matt ou Karen qui désamorce ce genre de situation quand ça arrive. Je crois que je ne me suis jamais fait frapper chez Josie avant. Journée de merde…

« Laissez-moi regarder à ça pour vous remercier. Vous allez bien ? Ils ne vous ont pas fait mal ? Vous n’auriez pas dû me venir en aide. Ils ne s’en seraient pas pris à vous sinon. Je suis tellement désolé. Laissez-moi vous aider à mon tour. Je m’en voudrais de vous laisser partir avec juste un merci. J’ai tout ce qu’il faut pour m’occuper de ce genre de blessure chez moi et je n’habite pas loin. » Le flot de parole incessant s’échappe de mes lèvres. Mon cœur bat encore trop vite, la panique et l’adrénaline sont encore présentes. Je n’arrive pas à m’arrêter de parler. Quand la brune accepte, je me met en route. J’ai du mal à marcher droit mais au moins l’adrénaline m’a fait un peu dégriser. Je sors un mouchoir de ma poche et je commence à éponger le sang qui coule sur mon visage en grimaçant sous la douleur.

On ne tarde pas trop à arriver chez moi. J’ouvre la porte de mon appartement, final directement à la salle de bain. « Mettez-vous à l’aise au salon, j’arrive tout de suite avec de quoi m’occuper de ces blessures. » Je vais directement à la salle de bain et ouvre le tiroir que j’avais intégralement vidé quand j’avais appris que Matt est le démon de Hell’s Kitchen. Je l’avais remplit de fourniture médicale. Même si je ne suis pas médecin, je préfère être préparé au cas où mon ami fini par échouer chez moi en mauvais état. Il vaut mieux ça que de risquer de ne pas savoir quoi faire et de ne pas avoir de matériel pour l’aider si cela venait à arriver.

Je ne m’ennuie pas avec les détails et je retire carrément le tiroir du meuble, le prenant avec moi en direction du salon. Lorsque j’y arrive, je dépose le tiroir sur la table basse du salon et m’installe en face de la brune. J’attrape directement une compresse et du désinfectant. Mes gestes sont un peu lents et maladroits à cause de l’alcool que j’ai passé l’après-midi à ingérer et je commence avec la boite de compresse, n’arrivant pas à l’ouvrir. Cette dernière me résiste stupidement et j’en viens à me dire qu’il vaudrait peut-être mieux pour Matt qu’il ne débarque jamais à moitié mort chez moi. Parce que si je n’arrive même pas à ouvrir une foutue boite de compresse, comment puis-je espérer qu’avoir du matériel chez moi puisse être utile d’une quelconque façon ? Et alors que j’essaye d’ouvrir la boite de cette compresse, je sens la détresse émotionnelle m’envahir. Depuis plusieurs mois, tout se casse la gueule. Et je peine à empêcher les choses importantes de ma vie de s’effondrer. Et, pour couronner le tout, je ne suis même pas capable de soigner les blessures de cette inconnue alors que c’est de ma faute si elle a été blessée.


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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyVen 24 Juin - 16:19



There's light even in the darkest places.
ft Franklin P. Nelson; Josie's Bar - Hell's Kitchen



Légèrement haletante, Marian lève le visage vers le ciel pour reprendre son souffle, main sur les hanches. Encore une fois, pour la discrétion, on repassera. Mais la situation est grisante, et tire un bref rire nerveux et soulagé que ça soit fini à la jeune femme. Au moins, l'inconnu ivre ne finira pas à l'hôpital ce soir. D'ailleurs, il couine, ce qui reprend la brune qui porte à nouveau son regard sur lui.

« Oh mon Dieu, vous avez été blessée. Je suis désolé. »

« Ce n'est rien, vraiment, » affirme t'elle, se retenant elle-même de reculer quand l'inconnu s'approche à son tour. Réflexe stupide. S'en suit alors un flot de paroles que la jeune femme a du mal à suivre.

« Laissez-moi regarder à ça pour vous remercier. Vous allez bien ? Ils ne vous ont pas fait mal ? Vous n’auriez pas dû me venir en aide. Ils ne s’en seraient pas pris à vous sinon. Je suis tellement désolé. Laissez-moi vous aider à mon tour. Je m’en voudrais de vous laisser partir avec juste un merci. J’ai tout ce qu’il faut pour m’occuper de ce genre de blessure chez moi et je n’habite pas loin. »

Après un léger silence pendant lequel Marian lève les deux sourcils en entrouvrant la bouche, s'apprêtant à refuser... L'air de l'inconnu la force à accepter. Ainsi que je fait qu'elle ne sait pas où elle ira cette nuit pour panser ses plaies. Son coeur. Sa culpabilité dévorante. La brune fini par suivre les pas de l'homme, les mains dans les poches de son jean. Elle surveille sans même s'en rendre compte la trajectoire de l'individu alcoolisé mais dont le choc a visiblement aidé à retrouver ses esprits. Plus les pas rapprochent Marian du domicile de l'inconnu, plus elle culpabilise. De s'incruster dans sa vie ainsi alors qu'il n'a rien demandé. Certes, elle accepter de se faire soigner, va s'assurer qu'il va bien... Et s'en ira aussitôt. Pas question de s'éterniser. Cela ne mènera à rien de bon. « Rien de bon pour toi ou pour lui, hein ? » se demande intérieurement la jeune femme avec un certain sarcasme. Sans doute un peu des deux. Mais pour la seconde fois, elle ne résiste pas à la lumière qui s'échappe de l'inconnu. Jamais elle n'avait perçu ce genre de chose chez quelqu'un auparavant.
Finalement, elle pénètre dans l'appartement à la suite du maître des lieux.

« Mettez-vous à l’aise au salon, j’arrive tout de suite avec de quoi m’occuper de ces blessures. »

« Je vais bien je vous ass... » Mais les mots pourtant plein de conviction meurent quand l'homme disparaît au détour d'un couloir.

Comme on l'invite à le faire, Marian passe doucement dans le salon, ne pouvant s'empêcher de regarder autour d'elle. Machinalement, elle frotte brièvement sa nuque d'une main tremblante. Elle ne devrait pas être ici, pas avec les problèmes qui lui collent aux basques et dans lesquels elle risque de le mêler, lui qui a l'air si tendre, si gentil, si... Oh. On se calme. Après avoir côtoyé Logan pendant quelques temps et puis avoir passé des journées, des nuits à échapper aux gros bras des forces de l'ordre, il est vrai que Marian apprécie de se confronter à une personne plus douce. Elle frémit et se rend compte alors qu'elle est en débardeur, et se maudit d'avoir oublié sa veste au bar dans la précipitation.
Faisant lentement le tour du salon d'un pas lent en se frictionnant les bras, ses doigts passant sur la cicatrice qui en orne un depuis la confrontation avec les X-Men, la brune fini par s'arrêter devant un meuble où un cadre photo attire son attention. Légèrement penchée en avant, elle observe le visage d'une femme a l'air très doux, celui souriant de son hôte et un troisième, familier. Elle met une seconde avant de laisser échapper un juron en lituanien. La troisième personne est l'homme présent avec elle par pur hasard quand les policiers ont tenté de l'arrêter une première fois en plein New York. Elle reconnaîtrait ce visage et ces lunettes entre mille. Se frottant le front en soupirant, elle se souvient avoir retrouvé le nom complet de l'individu et avoir déposé à son cabinet une boite de donuts accompagnée d'un mot d'excuse. Visiblement, les deux hommes se connaissent et elle remercie l'alcool et sans doute le choc, qu'entre ça et sa tête diffusée au journal de vingt-heures (c'est Wagner qui avait dut s'en mordre les doigts) ainsi que dans la presse, l'homme ne l'ai pas reconnue.

C'est au moment où il revient que Marian vient juste de s'installer sur le canapé, au bord du coussin, comme pour ne pas déranger. Il a dans ses bras le tiroir complet de sa pharmacie qu'il dépose sur la table basse maladroitement, ce qui ne manque pas de tirer un sourire attendri à la brune malgré sa situation précaire. Que fera-t-il si il fini par la reconnaître ? Et elle, que fera-t-elle en conséquence ? Marian repousse cette éventualité dans un coin de sa tête. Cela ne sert à rien d'y penser maintenant.
Son regard noisette glisse sur les doigts de l'homme qui peine à ouvrir la boite de compresse, l'alcool n'aidant pas, l'adrénaline retombant encore moins.

« Laissez, je m'en occupe, » intime la brune en posant doucement ses mains sur celles de l'homme afin de récupérer la boite qu'elle ouvre d'un geste. « Vous en avez plus besoin que moi. » Elle esquisse un sourire, tendre malgré elle, et se penche vers la table basse pour fouiller dans le tiroir et en sortir une bouteille d'alcool de pharmacie. Une compresse sortie et imbibée, elle se tourne vers l'homme en prévient avec une moue d'excuse : « C'est ouvert alors ça risque de piquer un peu... » Sa main libre vient se poser sur le cou de l'individu, du côté opposé à la blessure, tandis que l'autre vient appliquer doucement la compresse sur la petite plaie ornant la pommette. Malgré une petite protestation, elle raffermit doucement la pression de sa main sur le cou, le pouce remontant vers la joue. « Teu teu, on ne bouge pas. » Marian fait mine de froncer les sourcils d'un air autoritaire qui contraste avec le sourire en coin qu'elle abhorre par la suite en retirant la compresse. Elle va même jusqu'à chercher des strips de sutures adhésives pour en poser trois sur l'ouverture afin qu'elle se referme naturellement. « Et voilà. »

Depuis quand n'a-t-elle pas put prendre soin de quelqu'un ainsi ? La solitude est quelque chose qui ne convient guère à la jeune femme, plutôt de nature à vouloir s'occuper des autres que d'elle même.
Une fois les strips posés, Marian passe le bout de son pouce pour effleurer cet endroit, avant de se reprendre. Son autre main quitte le cou de l'homme alors qu'elle se racle la gorge.

« Je ne pouvais pas vous laisser faire frapper à mort, » réplique Marian en réponse à l'une des phrases prononcées par l'homme un peu plus tôt. A nouveau, son regard détaille légèrement l'homme près d'elle. Passant des cheveux en désordre à cause des événements, au petit nez rougit par l'alcool. Non, elle ne pouvait vraiment pas le laisser se faire tabasser.

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyJeu 30 Juin - 2:31

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Foggian
« Laissez, je m'en occupe, » Ses mains se posent sur les miennes avec douceur et délicatesse. Je relève la tête pour voir son expression douce et avenante. Et dire qu’il existe encore des gens qui aident spontanément les autres. Un léger sourire me monte aux lèvres alors que je récupère un peu foi en l’humanité. Il y a encore des gens bien dans ce bas monde et cela, ça fait chaud au cœur. « Vous en avez plus besoin que moi. » Je l’observe faire avec attention, désireux d’apprendre pour ‘le cas ou’. Tout ça, ce n’est tellement pas mon domaine, je n’y connais tellement rien. « C'est ouvert alors ça risque de piquer un peu... » Elle applique la compresse sur ma pommette et j’ai un mouvement de recul malgré moi, une légère plainte s’échappant de mes lèvres. « Teu teu, on ne bouge pas. » Je ne peux m’empêcher de sourire à cette femme juste incroyable. Qui a dit qu’on devait forcément porter un costume et risquer sa vie pour sauver des gens et faire de Hell’s Kitchen un quartier plus sur ? La suite se passe vite et je dois avouer que je suis impressionné par les aptitudes de la brune en ce qui concerne les premiers soins. Mais cela ne change pas mon dilemme ; je n’ai toujours rien fait pour lui dire merci. « Et voilà. »

La douceur dans ses gestes me sidère. Cette main dans mon cou est douce, chaude et agréable. Je suis presque triste quand je la vois s’éloigner. « Je ne pouvais pas vous laisser faire frapper à mort. » Essayant d’imiter ses gestes mais avec beaucoup moins d’assurance qu’elle, je parviens cette fois ci à ouvrir le paquet de compresses. « Beaucoup de monde à Hell’s Kitchen l’aurait fait. » C’est un constat un peu amer mais je le lance avec un léger sourire. Maladroitement, j’imbibe la compresse de désinfectant et du bout du doigt, je lui fais relever le menton pour pouvoir jeter un œil à sa blessure. C’est plus léger que ce que j’avais cru mais je me sens tellement responsable que j’applique tout de même la compresse dessus, délicatement, effleurant presque la peau au lieu d’appliquer le produit dessus. « Vous me dites si je vous fais mal. » Mais oui Foggy, tu vas faire mal à cette femme qui a foutu trois malabars à terre à elle toute seule.

J’essaye sincèrement de m’appliquer, me penchant de plus en plus sur la blessure au fur et à mesure que je me concentre dessus. Finalement je me redresse et je vais chercher l’un de ces trucs adhésifs qu’elle m’a mis sur la pommette. J’en place deux malgré moi, échouant lamentablement à ma première tentative. Sous la concentration, je ne remarque pas qu’un bout de langue s’échappe de mes lèvres. Finalement, je me redresse à nouveau, fier de mon travail. Bon, il n’est pas aussi précis que le sien et cela m’a demandé plus de temps qu’à elle mais, au moins, j’avais pu me charger de ça. Et c’est là que je remarque l’état lamentable de ses vêtements. Les mos sortent avant même que je n’ai le temps d’y réfléchir. « Vos vêtements sont dans un sale état. On a des machines à laver au sous-sol si jamais vous voulez en utiliser une. »

Il y a un banc de quelques secondes et je rougis furieusement quand je me rends compte que mes propos auraient pu être interprétés autrement. « Enfin, je… non… Ce n’est pas ce que je voulais dire… Je ne vous suggère pas de vous mettre nue chez moi mais je… Enfin… Vos vêtements m’ont l’air fort abimés et un peu sale… Et je vous suis tellement reconnaissant pour tout à l’heure… Bien sûr, si vous prenez le temps de faire votre linge, je vous prêterais des vêtements… Juste… Nous n’avons pas la même corpulence de toute évidence et… » Je retrousse mon nez en riant, me moquant de moi-même. « Je suis totalement en train de m’enfoncer. Pardon. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous remercier ? »

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyJeu 30 Juin - 13:34



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Jouer ainsi l'infirmière improvisée fait du bien à Marian. Un instant, alors qu'elle s'occupe de la pommette de l'homme, elle en oublie presque tout le reste. Cela ne dure pas mais, pour les quelques instants où c'est le cas, la brune se sent légèrement apaisée. Elle esquisse un sourire en coin quand à son tour, l'homme reprend les compresses.

« Beaucoup de monde à Hell’s Kitchen l’aurait fait.  »

« Je suis Chicagoane, » réplique la brune avec un haussement d'épaule et son sourire s'élargissant. Il n'y a pas besoin d'être très malin pour percevoir l'amertume de la remarque et c'est pour cela que Marian a essayé d'opter pour de l'humour.

Même si elle n'a qu'une légère entaille, la mutante ne rechigne pas aux soins de l'homme qui a l'air de beaucoup y tenir. Elle lève le menton comme il lui intime doucement avec son doigt, son sourire ayant du mal à quitter ses lèvres. En cet instant, elle-même ne sait guère pourquoi elle continue de sourire.

« Vous me dites si je vous fais mal. »

« C'est parfait, » souffle la brune avec douceur. Ce n'est pas pour le rassurer, être gentille ou le ménager. Loin de là. Elle apprécie juste pleinement le fait qu'on s'occupe d'elle ne serait-ce que pour une égratignure. Enfin, de son point de vue et comparé aux cicatrices laissés dans son dos par l'accident de train moins de deux semaines auparavant, cette blessure est bénigne. Son regard se baisse, étant donné son visage relevé, vers l'homme qui s'improvise médecin.

Son air concentré touche Marian plus que de raison. De toute évidence, il est surement en train de penser qu'elle n'est qu'une jeune femme parmi tant d'autres, à la vie normale qui se trouvait là par pur hasard. Elle n'ose pas demander son prénom, de peur qu'il ne demande le sien. Fatiguée rien qu'à l'idée de mentir à cet homme qui l'a accueillie dans son appartement sans aucune crainte ni soupçon. C'est à ces pensées que le sourire de Marian se fane peu à peu. Elle n'est guère une adepte du mensonge en temps normal, mais ce soir, l'idée d'induire en illusions l'homme qui prends soin d'elle sans qu'il n'ai aucune obligation de le faire... Cela lui serre le coeur.

Les soins sont terminés et pour échapper à un tissu de mensonges éventuel, Marian pense à se lever, remercier, s'en aller.

« Vos vêtements sont dans un sale état. On a des machines à laver au sous-sol si jamais vous voulez en utiliser une. »

« Je... » commence la jeune femme avant de s'interrompre avec une moue quelque peu perplexe. Ce qui a pour conséquence le rougissement de l'homme qui s'empresse de se lancer dans un petit monologue paniqué.

« Enfin, je… non… Ce n’est pas ce que je voulais dire… Je ne vous suggère pas de vous mettre nue chez moi mais je… Enfin… Vos vêtements m’ont l’air fort abîmés et un peu sale… Et je vous suis tellement reconnaissant pour tout à l’heure… Bien sûr, si vous prenez le temps de faire votre linge, je vous prêterais des vêtements… Juste… Nous n’avons pas la même corpulence de toute évidence et…  » Il retrousse son nez, son rire bien que moqueur envers lui-même est des plus agréables à entendre. « Je suis totalement en train de m’enfoncer. Pardon. Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous remercier ? »

En dépit du petit sourire revenu sur son visage suite à ce dernier échange, Marian baisse les yeux, se tordant nerveusement les doigts. Elle hésite. Elle essaie de se convaincre qu'il faut qu'elle s'en aille, pour le bien de cet homme décidément trop généreux avec elle. Trop gentil pour son propre bien-être. Mais la perspective de... Quoi donc ? Du linge qui sent la lessive ? De la compagnie agréable et terriblement apaisante ? Faiblesses. Peut-être qu'elle va le regretter plus tard mais pour l'instant, cela ne l'engage à rien après tout.

« J'utiliserai volontiers l'une de vos machines à laver, » souffle Marian en relevant les yeux vers le new yorkais, une moue presque désolée du dérangement sur le visage tandis qu'elle ajoute : « Et des vêtements... » La jeune femme rit doucement en baissant à nouveau les yeux sur ses propres habits en piteux état. Pas la meilleure des tenues pour faire bonne impression.

Dans sa générosité qui serre à nouveau le coeur de Marian, l'homme s'empresse de quitter la pièce pour aller chercher de quoi vêtir temporairement son invitée surprise. La brune se frotte machinalement les bras et grimace en voyant ses ongles sales. Si ses vêtements sont lamentable, il est en de même pour sa propre personne.
Son hôte revient rapidement et c'est avec un certain soulagement que les doigts de Marian se referment sur le tissu du tee-shirt propre accompagné d'un bas de jogging, soufflant un merci débordant de reconnaissance. Rien que le contact des habits propres sous ses mains lui donne envie de pleurer de bonheur.

« Et, hum, si ce n'est pas trop demander aussi... » La jeune femme hésite, lève une main pour placer une mèche de cheveux derrière son oreille. « C'est possible de vous emprunter la salle de bain quelques minutes ? » Sa demande est sans doute déplacée mais Marian ose quand même, les joues rougissantes alors qu'elle serre machinalement les vêtements pliés contre sa poitrine. Elle a besoin de se laver. De frotter sa peau jusqu'à ce qu'elle rougisse. D'effacer l'odeur de la mort qui ne la quitte pas.
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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyVen 22 Juil - 16:40

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J’observe en silence la jeune femme hésiter. Je m’apprête à lui dire qu’elle n’a pas à hésiter plus longtemps, que cela ne me dérange pas que, même, je suis son obligé mais sa voix hésitante bien que toujours aussi douce s’élève dans mon salon. « J'utiliserai volontiers l'une de vos machines à laver, et des vêtements...» Je souris, ravis de voir que je n’aurais pas à insister. Je n’aurais tout simplement pas pu la laisser partir dans cet état. Pas alors qu’elle m’a sauvé d’un tabassage en règle, pas alors qu’elle a été blessée pour protéger un parfait inconnu. Quelque part, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec Matt, tout au fond de moi. « Je vais vous chercher ça tout de suite. »

Un peu mal à l’aise par le parallèle que je n’arrive pas à me sortir de la tête, je file dans ma chambre où je vais essayer de lui trouver quelque chose qui pourrait lui aller. Ce que je reproche à Matt, je l’idolâtre chez la jeune femme. Je me retrouve un peu confus. L’alcool ingurgité un peu plus tôt doit y être pour quelque chose. J’ai crié sur Matt pour ses activités nocturnes. A chaque fois que les informations passent à la télévision, je sens mon estomac se tordre à l’idée qu’on puisse y mentionner la mise à mort du démon de Hell’s Kitchen. Et soudainement, je culpabilise. Je culpabilise d’idéaliser cette femme. Car, à une échelle différente, elle fait ce que je reproche de faire à mon ami.

Je pousse un profond soupire. Se mettre en danger pour protéger des inconnus. Un acte louable mais il y a des personnes dont c’est le métier. Il vaut mieux le leur laisser à eux. Je ferais n’importe quoi pour mes amis, pour mes proches mais ce n’est pas pareil, ce n’est pas la même chose. J’aiderais intuitivement un inconnu qui a besoin d’aide dans la rue, si je me retrouve face à la scène mais je n’irais jamais chercher après le crime comme Matt peut le faire. Maintenant, cette jeune femme… Présence hasardeuse ou héroïne volontaire ?

Elle ne semble plus avoir mis un pied chez elle depuis longtemps comme en témoignent ses vêtement usés et odorants, ses cheveux noués tirant vers le gras. Je devrais peut-être lui proposer de passer par la salle de bain aussi. Je me reprends et je ramasse le t-shirt et le joggigng que j’ai sortis de mes armoires. Je retourne au salon et je lui donne les vêtements avec un sourire avenant. Un remerciement s’envole dans l’air et la reconnaissance qui s’en échappe me force à sourire davantage. Effectivement, cela à l’air de faire un moment qu’elle n’a plus vu de la lessive propre. « Et, hum, si ce n'est pas trop demander aussi... C'est possible de vous emprunter la salle de bain quelques minutes ? » Je marque un temps de pose, légèrement charmé par l’air ennuyé et les pommettes rougissantes de la jeune femme.

Après quelques secondes de blancs, je finis cependant par me reprendre. « Excusez-moi pour ça… Il n’y a absolument aucun souci. J’allais justement vous proposer d’aller faire un brin de toilette. Pendant ce temps, j’irais lancer une lessive avec vos vêtements. Laissez-moi vous montrer la salle de bain. Et je vous en prie, vous pouvez m’appelez Foggy et me tutoyer. » Je la dirige donc vers la salle de bain de mon appartement. Lorsque la porte se referme, j’attends un bref instant derrière cette dernière avant qu’elle ne se rouvre légèrement, laissant simplement dépasser un bras dénudé qui me tend du linge. Je m’en saisis sans demander mon reste et j’en profite pour ramasser quelques affaires à moi avant de descendre au sous-sol, ne voulant pas faire tourner une machine pour si peu.

Alors que, un peu plus tard, je suis en train de rajouter de la poudre à lessiver dans la machine, je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur l’état de la jeune femme. J’essaye de deviner ce qui a pu faire qu’elle en soit arrivée là. Les scénarios se multiplient dans ma tête et alors que je lance la machine, j’en suis toujours au même point qu’avant. Nulle part. Bravo Foggy. Bel esprit de déduction. Je pince les lèvres, mécontent de moi alors que je remonte vers mon appartement.

La seule choses dont je suis sûr, c’est que la jeune femme est dans les ennuis. Alors que j’arrive à nouveau dans mon salon, j’entends toujours l’eau de la douche couler. Mon regard se porte vers la cuisine et je m’y dirige avant même d’avoir pu réfléchir à quoi que ce soit. J’ouvre le frigo partiellement vide. Difficile de proposer un repas sur le pouce à mon invité dans ses conditions. Je ne sais pas d’où elle vient, ce qu’elle a vécu mais, pour ce que j’en vois, elle pourrait très bien être sans domicile ou en fuite. Mon esprit trop fertile reste fixé sur cette interrogation alors que je sors de quoi bricoler quelques sandwichs pendant qu’elle finit sa douche.

Quand je reviens au salon, deux assiettes sur lesquels trônent des sandwichs au poulet je l’y retrouve, portant mon t-shirt beaucoup trop grand pour elle et tenant le jogging d’une main pour ne pas qu’il tombe. Effectivement, nous sommes loin d’avoir les mêmes carrures. Je dépose les sandwichs improvisés sur la table du salon et je lui lance un sourire. « Je suis désolé de ne pas pouvoir vous proposer des vêtements à votre taille. Je vous ai fait un sandwich pendant que vous finissiez votre douche. Je peux vous proposer quelque chose à boire avec cela ? »

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyLun 1 Aoû - 17:37



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Marian le sait très bien, au final une douche ne changera pas grand chose. Si elle sera détendue sur l'instant par l'eau chaude coulant sur son corps fin, le poids de la culpabilité reviendra rapidement peser sur ses épaules. Pas celle d'avoir tué, non. Avec les semaines, c'est devenu étrangement facile d'ôter la vie de certaines personnes. Peut-être est-ce cela que l'on appelle l'instinct de survie. Le meurtre parait tout de suite moins horrible quand il s'agit de sauver sa propre peau. Ou celle des autres en l'occurrence.
Non, la culpabilité qui reviendra la brune, c'est celle d'y avoir quelque peu prit goût. A cette violence. A cette adrénaline. A cette certitude que lorsqu'elle en arrive à cette extrême, c'est un risque en moins pour elle-même.
Mais en dépit de tout ceci, Marian se languit d'une douche. Ne serait-ce que pour apaiser un peu son esprit quelques instants.

« Excusez-moi pour ça… Il n’y a absolument aucun souci. J’allais justement vous proposer d’aller faire un brin de toilette. Pendant ce temps, j’irais lancer une lessive avec vos vêtements. Laissez-moi vous montrer la salle de bain. Et je vous en prie, vous pouvez m’appelez Foggy et me tutoyer. »

La jeune femme sourit largement et emboîte le pas de Foggy jusqu'à la salle de bain de l'appartement. Elle lui adresse un nouveau sourire reconnaissant et entre dans la salle d'eau pour se déshabiller. Entrouvrant la porte, elle donne son linge sale mais quand même plié en vitesse à son hôte, ayant pris soin d'ôter son téléphone de la poche du jean. Les vêtements prêtés par l'homme sont déposés de côté et sans attendre, la brune s'invite dans la douche. Elle n'y reste pas trop longtemps, par respect pour la facture d'eau et le temps précieux de celui qui l'accepte chez lui sans poser de question. Elle pourrait être n'importe qui. Elle est n'importe qui. Dans le mauvais sens du terme. Celui qu'on emploie pour désigner les criminels ou les psychopathe.
Marian secoue la tête en soupirant et utilise le gel douche pour frictionner son corps et ses cheveux avec force. Rincée, elle ne résiste pas à l'envie et au plaisir de rester quelques instants de plus sous le jet brûlant et se fait violence pour respecter son engagement personnel de ne pas rester trois heures dans la pièce. En coupant l'eau, son regard balayant la salle de bain, elle hésite sur la serviette à utiliser. Cela peut paraître idiot mais c'est quelque chose de relativement intime, une serviette de bain. Au bout de quelques instants elle fini par envoyer les conventions au diable et s’emmitoufle dans la première serviette sur laquelle sa main se pose. Elle se sèche en quatrième vitesse, frottant un peu sa tignasse brune pour la désengorger d'eau, et enfile les vêtements de prêt. Quand elle se croise dans le miroir, elle sourit d'un air amusé. Le tee-shirt lui retombe sur une épaule et elle doit tenir le jogging d'une main. Il faut dire qu'elle n'est pas bien épaisse à la base, et les quelques semaines de fuites derrière elle n'ont pas été sous le signe des restaurants ou des buffets à volonté, mais plutôt des paquets de chips ou des sandwichs. Et un peu trop d'alcool.
Un dernier regard au miroir, un haussement d'épaule, et c'est tenant le jogging que Marian quitte la salle de bain.

« Je suis désolé de ne pas pouvoir vous proposer des vêtements à votre taille. Je vous ai fait un sandwich pendant que vous finissiez votre douche. Je peux vous proposer quelque chose à boire avec cela ? »

A nouveau, Foggy provoque un sourire chez la brune qui prend place sur une chaise de la table du salon, ramenant une jambe contre elle, posant négligemment son téléphone devant elle.. La vue des sandwich déclenche un léger gargouillement de son estomac.

« De l'eau, ce sera plus raisonnable. Et si je peux t'appeler Foggy et te tutoyer, tu peux en faire de même, et m'appeler Mari. » Pas besoin de donner son prénom en entier, après tout, le prénom Marian est assez peu répandu chez le sexe féminin, autant ne pas tenter le diable. Même si il aurait put l'interpréter comme Marianne. Ou Marie-Anne. Le diminutif est plus sûre. Mari. Marie. Mary. Ce n'est rien, mais ça la rassure. Et elle n'as pas eu le coeur de lui donner un prénom totalement faux. Pas avec la gentillesse et les égards de bienveillance dont Foggy fais preuve depuis le début de leur rencontre hasardeuse. « Je ne sais pas comment te remercier pour tout ça, Foggy; » confesse la jeune femme en prenant son sandwich, mordant dedans à pleines dents. « Hm, ch'est ch'ucculent, » laisse-t-elle échapper, la bouche pleine. Le poulet est toujours une valeur sûre. Savourant son met en silence pendant quelques instants, la mutante finit par prendre une gorgée du verre d'eau apporté par son hôte, avant de laisser sa curiosité reprendre le dessus. « Qu'est-ce que tu fais, dans la vie ? » Curiosité mais pas innocente. Le cadre qu'elle a vu précédemment lui trotte dans la tête et elle aimerait bien savoir comment Foggy est-il lié à l'aveugle qu'elle a failli faire accuser de quelque chose à sa place. Elle s'en veut toujours pour cela, malgré la boite de donuts et la lettre d'excu... Sans crier gare, Marian avale de travers une bouché de sandwich et tousse pour la faire passer sous le regard inquiet de Foggy. « Ce n'est rien, je mange trop vite... » rassure-t-elle alors qu'au fond d'elle, des connections se font toutes seules. La lettre d'excuses en question, elle l'as signée en tant que Marian, à l'époque n'étant pas recherchée pour divers meurtres. Or, Matt est aveugle et quelqu'un lui a sans doute lu cette lettre. A la proximité de Foggy et Matt sur la photo, il se pourrait que ce soit en effet Foggy qui ai lu les quelques mots destinés à l'avocat. Et si il fait le rapprochement... Sans s'en rendre compte, Marian devient blême et termine son sandwich pour reprendre contenance. Elle prie pour que seule sa paranoïa lui permette de tel raisonnements, et pour que Foggy ne fasse pas le lien entre les différents éléments.
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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyLun 1 Aoû - 18:37

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Le grondement de l’estomac de la brune arrive à mes oreilles et je me félicite d’avoir pris les devants sur ce point. Tout dans la manière dont elle est habillée et se comporte transpire la fuite. De quoi, je ne sais pas encore. Mais je doute qu’une personne ayant eu le courage de s’interposer dans une bagarre pour préserver un inconnu d’un mauvais quart d’heure soit fondamentalement mauvais. Je me fais peut-être des films mais j’imagine cette jeune femme prise au piège dans une situation qui la dépasse, devant fuir malgré elle. Ce genre de profils, j’en ai connu beaucoup depuis l’ouverture du cabinet de Nelson & Murdock. « De l'eau, ce sera plus raisonnable. Et si je peux t'appeler Foggy et te tutoyer, tu peux en faire de même, et m'appeler Mari. » Mary ce sera donc. Un sourire monte sur mes lèvres alors que j’ai enfin un nom à mettre sur ce visage salvateur. Sans un mot de plus, je me lève et je vais nous chercher un verre d'eau à chacun, faisant un aller-retour supplémentaire pour ramener une cruche d'eau avec quelques glaçons et rondelles de citrons dedans.

« Je ne sais pas comment te remercier pour tout ça, Foggy. » Je secoue doucement la tête. A mes yeux, c’est moi qui suis en train de la remercier. Je n’allais pas juste lui balancer un merci et m’enfuir comme un voleur. Pas alors qu’elle a été blessé pour me protéger alors qu’elle ignorait jusqu’à mon prénom. Ce genre d’attitude est plutôt rare de nos jours. Voir que je ne suis pas le seul à me battre à mon échelle pour faire de ce monde un endroit meilleur et plus juste, ça fait chaud au cœur. « Hm, ch'est ch'ucculent. » Je ne peux m’empêcher de rire doucement, réellement heureux de voir avec quelle honnêteté elle savoure ce sandwich qui n’est pourtant qu’un composé rapide de ce qui trainait dans mon frigo. « Je t’en prie Mary,  c’est moi qui te remercie. Sans toi j’aurais sans doute finit aux urgences ce soir. Et puis, j’aime partir du principe que tendre la main à quelqu’un ne signifie pas forcément attendre quelque chose en retour. »

En voyant l’appétit de la brune, je pousse doucement mon assiette vers elle. J’ai déjà mangé ce soir, elle a l’air d’en avoir plus besoin que moi. « Qu'est-ce que tu fais, dans la vie ? » Je vais pour lui répondre quand elle manque s’étouffer. Je manque me relever pour aller l’aider mais elle me rassure d’une parole. « Ce n'est rien, je mange trop vite... » Il faut vraiment que j’arrête de couver les gens que je décide d’aider. Mais j’ai toujours été comme cela. Trop généreux, trop désireux de voir la justice être respectée, trop désireux de voir les pauvres pouvoirs se défendre face aux riches. Un idéal que j’ai un peu perdu de vue ces derniers temps, depuis que Matt a pris de la distance, que Karen travaille pour le journal. Un idéal, ça ne paye pas les factures. Si les choses continuent ainsi, je vais probablement devoir fermer pour de bon Nelson & Murdock. Et Matt qui ne répond pas à mes appels… Je retiens un soupire. Je suis reconnaissant à Mary sur bien des points ce soir. Bien plus que ce à quoi j’aurais pu m’attendre dans un premier temps. Elle m’a rappelé pourquoi je pratique la loi.

« Parfois je me le demande. » Un léger rire désabusé franchit mes lèvres alors que je m’accoude à la table, mon menton venant trouver appuis dans le creux de ma paume. « Je tiens un cabinet d’avocat avec mon meilleur ami. Du moins j’essaye… C’est pas vraiment une période facile et je me retrouve un peu seul aux commandes d’un bateau qui coule pour le moment. Je t’en prie, prends le deuxième sandwich, tu as l’air d’en avoir plus envie que moi. » Sans souffrir d’aucun refus, je pousse une nouvelle fois l’assiette vers la brune, la plantant juste devant elle. « Je voulais créer un truc unique. Un cabinet qui est centré sur l’individu et qui pratique la vraie justice. Aider les particuliers contre les grosses entreprises en tout genre. Mais certains événements ont fait qu’on a fini par défendre le Punisher. Je suppose que tu es au courant de comment le procès s’est terminé. Depuis, on se casse un peu la gueule et on a mauvaise presse. Ca plus d’autres problèmes… »

Je prends une profonde inspiration. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? Comme si cela pouvait l’intéressée mes histoires de déprimes au boulot. « Et toi ? Si ce n’est pas indiscret, je t’avoue que je suis un peu curieux de savoir comment tu en es arrivé à me défendre dans ce bar. » Alors que cela fait visiblement un moment que tu n’as plus mit les pieds chez toi. Mais la fin de cette phrase, je la garde pour moi. Parce que ce serait trop intrusif et que, si ça se trouve, elle va mal prendre ma question. « Si tu as des ennuis, je peux peut-être faire quelque chose pour toi. Et si tu n’as pas de quoi payer, on peut toujours s’arranger. J’ai souvent été payé en tartes, fruits et autres. »

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyMer 3 Aoû - 21:50



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La paranoïa est un véritable poison au quotidien. Elle s'insinue dans les veines, fais sursauter à la moindre de chose, véritable haleine putride qui effleure la nuque dans un frisson de dégoût. Déjà en début d'année, Marian en avait fait la malheureuse expérience suite à une possession étrange, son invité parasite lui provoquant des peurs irrationnelles qui l'avait conduite à une méfiance de sa propre ombre. Aujourd'hui encore, c'est un parasite dans son corps nourrissant cette effroyable peur qui lui tord le ventre et faisant grandir sa méfiance un peu plus chaque jour. Cette paranoïa a la particularité singulière de représenter autant une ennemie qu'une amie. Pesante, lourde, épuisante. Mais qui agit souvent comme un signal d'alarme bienfaiteur pour prendre la tangente.

Ce soir, l'alarme a sonné plusieurs fois. Au bar, quand son regard a brièvement croisé celui de Foggy. Dans la ruelle, quand elle s'est interposée entre lui et les brutes qui s'apprêtaient à le tabasser. Ici même, dans son appartement, quand ses doigts se sont emparés du cadre où traînait déjà un regard familier. Encore une fois maintenant alors qu'elle se présente à moitié et s'enquit sur sa vie. Et à nouveau, comme depuis le début de la soirée, Marian ignore ce signal d'alarme. Pourquoi ? Elle n'en a aucune idée. Enfin, maintenant, elle peut dire que c'est à cause de la gentillesse de Foggy, son air doux, son sourire reconnaissant. Mais en premier lieu ? Il n'y avait rien de tout ça, au bar. Rien qu'un inconnu discutant avec Josie, et dont elle a une demi-seconde croisé le regard. Pourquoi s'est-elle donc sentit obligée de voler à son secours comme elle le ferait pour un ami ? Elle n'en sais rien. Pourtant, c'est Foggy lui même qui lui apporte la réponse à cette question, sans même s'en douter.

« Je t’en prie Mary,  c’est moi qui te remercie. Sans toi j’aurais sans doute finit aux urgences ce soir. Et puis, j’aime partir du principe que tendre la main à quelqu’un ne signifie pas forcément attendre quelque chose en retour. »

Les derniers mot de l'homme tirent un sourire à Marian, sourire qui s'élargit quand il lui pousse l'assiette avec le second sandwich. Elle meurt de faim, mais n'ose cependant pas prendre plus que sa portion. De soif. Surtout après s'être étouffée en mangeant à cause des machinations de son esprit. L'eau fraîche est bienfaitrice, et c'est étrangement un peu plus sereine qu'elle écoute Foggy répondre à sa curiosité dévorante.

« Parfois je me le demande. » La brune hausse un sourcil curieux, observant l'homme en face d'elle qui reprend la parole. « Je tiens un cabinet d’avocat avec mon meilleur ami. Du moins j’essaye… C’est pas vraiment une période facile et je me retrouve un peu seul aux commandes d’un bateau qui coule pour le moment. Je t’en prie, prends le deuxième sandwich, tu as l’air d’en avoir plus envie que moi. » Il pousse à nouveau l'assiette vers elle, ses joues rougissent, et finalement elle se décide à prendre le second sandwich en murmurant humblement : « Merci, Foggy. » A nouveau, elle mord avec bon appétit dans la nourriture gracieusement offerte, mais ne quitte cependant pas l'avocat des yeux. Avocat, comme Matt, sans doute le meilleur ami en question. Plus ça va, plus Marian se sent mal à l'aise vis à vis des souvenirs de sa rencontre inopinée avec Matt. Mais rapidement, Foggy capte à nouveau son attention. « Je voulais créer un truc unique. Un cabinet qui est centré sur l’individu et qui pratique la vraie justice. Aider les particuliers contre les grosses entreprises en tout genre. Mais certains événements ont fait qu’on a fini par défendre le Punisher. Je suppose que tu es au courant de comment le procès s’est terminé. Depuis, on se casse un peu la gueule et on a mauvaise presse. Ça plus d’autres problèmes…  »

La brune a hoché la tête pour acquiescer à la mention de l'affaire du Punisher. Evidemment qu'elle est au courant, même si cela se passait à Hell's Kitchen, toute la ville en a entendu parler. A la fin de sa tirade, elle perçoit le soupir retenu de son interlocuteur qui lui tire une petite moue compréhensive. Sur l'instant, Marian ne sait que répondre. Foggy semble définitivement faire des parties de ces bonnes personnes que l'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie. Et que la vie prend malin plaisir à faire tomber, encore et encore. La petite lueur qu'elle a vu plus tôt dans la soirée, cette étincelle dans l'obscurité, elle s'en souvient maintenant, c'est ça qui l'a poussée à voler à son secours. Cet éclat qu'il ne faut jamais laisser ternir, cette flamme qu'il faut à tout prix entretenir.

« Et toi ? Si ce n’est pas indiscret, je t’avoue que je suis un peu curieux de savoir comment tu en es arrivé à me défendre dans ce bar.  » La mutante sursaute, inconsciente de s'être laissée aller à ses pensées sans quitter Foggy du regard. « Si tu as des ennuis, je peux peut-être faire quelque chose pour toi. Et si tu n’as pas de quoi payer, on peut toujours s’arranger. J’ai souvent été payé en tartes, fruits et autres. »

Prise au dépourvu, elle laisse quelques secondes passer, la bouche entrouverte en fixant l'avocat d'un air hagard. Ébahie devant cet homme qui ne sait rien d'elle, et qui propose de l'aider dans ses ennuis. Le coeur de Marian se serre. Elle n'a jamais été du genre menteuse, quelle que soit la situation. Marian est honnête, elle dit les choses comme elles lui viennent même si cela n'est pas toujours très judicieux.
Mais en cet instant, que dire à Foggy ? Quelles excuses trouver ? Quel mensonge mettre en place ? Son esprit fait chou blanc, et elle se sert de l'eau citronnée pour trouver quelque chose à faire de ses mains avant de se mettre à masser sa nuque, geste devenu véritable tic nerveux depuis quelques semaines.

« Eh bien, comme je te l'ai dis, je ne pouvais décemment pas te laisser ainsi, » souffle-t-elle en haussant les épaules d'un air qui se veut désinvolte. « C'est peut-être monnaie courante dans le coin, ou même ailleurs, mais ça n'en reste pas moins de la non assistance à personne en danger. » Elle est belle, la Marian, à parler de justice et de loi. Sa propre ironie la fait sourire et elle ajoute, presque avec légèreté : « Je ne pouvais pas les laisser abîmer un nez si mignon. » Là, elle est presque elle, Marian. Mais c'est bien ça le danger. Baisser sa garde, se laisser aller. Elle retient un soupir et reprend en faisant un geste vague de la main. « Ne t'en fais pas, j'ai juste eu un petit soucis de loyer en retard, mon proprio m'as mis à la porte il y a quelques jours. » Oublier qui elle est. Mensonge.  « Et puisque je suis très responsable oui, j'ai dépensé mes derniers sous dans un bar. » Mensonge. Fermer les paupières. « J'vais passer encore quelques jours dehors et j'irais ramper chez papa et maman avec la bouche en coeur. » Mensonge. Mais comment lui dire que tout est noir, comment elle craint, comment elle a peur. Comment elle a froid. A la mention furtive d'une potentielle famille, le coeur de Marian se serre à nouveau. Depuis que ses comptes ont étés bloqués, les virements automatiques pour l'hôpital psychiatrique de sa mère ont dut s'arrêter. Sa mère à qui elle a effacé tous les souvenirs. Il ne reste guère que Jackson, mais il l'a déjà beaucoup aidé au Canada, pendant sa fuite. Hors de question de l'embêter de nouveau, encore moins de le mettre en danger.

Ses doigts font doucement tourner le verre sur la table. Un instant, Marian se demande pourquoi elle ment. Après tout, peut-être Foggy pourrait-il vraiment l'aider. En dépit de la façon dont s'est clos l'affaire Punisher, ils l'ont défendus jusqu'au bout. En dépit de tout. Peut-être... Non. Ce n'est pas une solution. Ce n'est même pas envisageable. Que penseraient ses confrères si elle se rendait ainsi sans se battre ? Mais Marian est fatiguée, épuisée. Elle n'est pas faite pour ce genre de chose. Elle est faite pour offrir son sourire au monde et le prendre dans ses bras. En tout cas, elle le pensait jusqu'il y a peu. Désormais, son existence semble vouée au secret, à la fuite. A la lutte et à la violence. Voilà pourquoi elle ne peut se résoudre à dire la vérité à Foggy. Lui qui depuis le début de la soirée, semble la prendre pour un ange tombé du ciel. Comment pourrait-elle être responsable de la disparition de cette lueur au fond de lui ? Elle ne peut pas. Alors elle lui ment. Elle lui ment, Marian, en se faisant passer pour ce qu'elle n'est plus depuis longtemps. Une bonne personne. Elle lui ment en se persuadant que, bientôt, leurs chemins se sépareront à jamais. Peut-être, dans quelques jours, Foggy fera le lien entre la petite Mary des sandwichs et Marian la criminelle recherchée. Elle sera responsable de sa frustration, peut-être se pensera-t-il stupide, idiot, aveugle. Naïf. Mais il ne faudra pas, car elle est la seule fautive ce soir. La seule coupable.



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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyMer 3 Aoû - 22:44

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« Eh bien, comme je te l'ai dit, je ne pouvais décemment pas te laisser ainsi. C'est peut-être monnaie courante dans le coin, ou même ailleurs, mais ça n'en reste pas moins de la non-assistance à personne en danger. Je ne pouvais pas les laisser abîmer un nez si mignon. » La remarque me fait rougir et rire légèrement. Je n’ai pas l’habitude de me faire complimenter sur mon physique. J’ai beau en rigoler avec Matt et Karen, cela reste un  poil désarçonnant quand cela vient d’une personne que l’on connait à peine. Et me voilà déjà en train d’essayer de démêler le pourquoi du comment. Me fait-elle cette remarque sans la moindre arrière-pensée un peu comme on dirait d’une peluche qu’elle est mignonne ou y a-t-il plus ? Parfois, j’envie le don de Matt. Lui au moins, il sait y faire avec les filles. Moi, je me retrouve à chaque fois un peu plus paumé.

« Ne t'en fais pas, j'ai juste eu un petit souci de loyer en retard, mon proprio m'as mis à la porte il y a quelques jours. Et puisque je suis très responsable oui, j'ai dépensé mes derniers sous dans un bar. J'vais passer encore quelques jours dehors et j'irais ramper chez papa et maman avec la bouche en coeur. » Sans que je ne puisse m’en empêcher, ma bouche s’ouvre et je passe en mode avocat miséricordieux. « Légalement parlant, elle n’est pas en droit de te mettre à la porte, même si tu es en retard pour ton loyer. Pas si tu n’as nulle part où aller. Si tu as vidé les lieux on ne peut plus rien faire pour que tu récupères ton appartement mais légalement, il y a vice de procédure et donc tu peux porter plainte si tu le désires. » Déjà, mon esprit est focalisé sur sa situation, sur comment je pourrais parvenir à l’aider. Il faudrait que je me replonge dans les textes de loi qui parlent de la location dans l’Etat de New-York.

Je me lève et je vais chercher ma tablette, je reviens le nez sur l’écran, faisant défiler du texte, cherchant les édits qui m’intéressent dans ce cas-ci. Je me rassis à table et je bois un peu d’eau. Puis, quelque chose me revient en tête. Je quitte ma tablette des yeux, captant le regard de Mary. « Tu ne vas pas retourner à la rue quand même… ?! Je ne peux pas laisser faire ça sans rien faire Mary. Tu peux rester dormir ici le temps que ta situation s’améliore si tu veux. Je prendrais le canapé. Cela ne me dérange pas. Ca me ferait même plaisir. J’ai beaucoup trop l’impression de ne plus être utile à personne pour le moment. »

Mon léger sourire disparait légèrement alors que je me rends compte que mes mots pourraient être mal interprétés. Je m’empresse donc de me reprendre. « Enfin, pas que je sois dépendant de la sensation d’aider quelqu’un. C’est juste que j’aime à penser que, à mon échelle, je pourrais faire une différence et… Ca y est. Tu me prends pour un dangereux psychopathe qui essaye de te séquestrer pour abuser de toi c’est ça ? » Je grimace un peu, ma voix étant à l’humour. L’ambiance est un peu tendue. Peut-être que la faire rire un peu pourrais lui faire du bien, pourrais la pousser à s’ouvrir un peu plus à moi. Ainsi je pourrais peut-être aider Mary, cette jeune femme courageuse qui m’a sauvé d’un quart d’heure s’annonçant plus que douloureux.


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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyJeu 4 Aoû - 13:46



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Au léger rire de Foggy à propos du compliment, à ses joues rougissantes, Marian ne peut s'empêcher de sourire d'un air à la fois tendre et amusé. Elle ne pensait pas que cela le ferait réagir un peu, ayant surtout laissé échapper ses mots dans un élan de sincérité et pour détendre un peu l'atmosphère. Non pas que celle-ci soit tendue, mais avec sa nervosité, la brune se sent mal à l'aise partout. Étrangement avec Foggy, elle semble se détendre plus facilement. Quelque chose en lui pousse à la confiance, et malgré le danger que représente le moindre laisser aller, Marian cède doucement.
Rapidement, la nature et le métier de Foggy semblent le rattraper au galop, renforçant le culpabilité de la brune.

« Légalement parlant, elle n’est pas en droit de te mettre à la porte, même si tu es en retard pour ton loyer. Pas si tu n’as nulle part où aller. Si tu as vidé les lieux on ne peut plus rien faire pour que tu récupères ton appartement mais légalement, il y a vice de procédure et donc tu peux porter plainte si tu le désires. »

Il marche à fond dans ses histoires, réfléchissant déjà à des solutions pour elle, et si la situation n'était pas tant complexe, elle lui avouerais tout de suite son mensonge. Mais c'est impossible. La mutante ouvre quand même la bouche pour l'interrompre, lui dire que ce n'est rien, qu'elle sait se débrouiller, mais déjà, l'avocat se lève. Tablette en main, visage éclairé par des pages défilantes, il semble si concerné que Marian n'a pas le coeur de lui demander d'arrêter. Elle se contente de l'observer en se mordant la lèvre nerveusement, continuant de faire tourner le verre vide entre ses doigts.

« Tu ne vas pas retourner à la rue quand même… ?! Je ne peux pas laisser faire ça sans rien faire Mary. Tu peux rester dormir ici le temps que ta situation s’améliore si tu veux. Je prendrais le canapé. Cela ne me dérange pas. Ca me ferait même plaisir. J’ai beaucoup trop l’impression de ne plus être utile à personne pour le moment. » A nouveau, Marian tente d'ouvrir la bouche mais l'avocat reprend précipitamment. « Enfin, pas que je sois dépendant de la sensation d’aider quelqu’un. C’est juste que j’aime à penser que, à mon échelle, je pourrais faire une différence et… Ca y est. Tu me prends pour un dangereux psychopathe qui essaye de te séquestrer pour abuser de toi c’est ça ? »

Un léger silence s'installe sous le regard ébahi de Marian qui fini par rire doucement. La fraîcheur de Foggy lui met du baume au coeur et elle a dut mal à s'arrêter de rire. Ses mains viennent cacher le bas de son visage un instant alors que comme l'avocat précédemment, ses joues rougissent.

« Et qui te dis que ce n'est pas moi la psychopathe qui veut abuser de toi depuis que je t'ai repéré dans ce bar, à te saouler comme au dernier jour du monde ? » réplique la brune avec un sourire un peu railleur, bien que la partie concernant le fait qu'elle soit la psychopathe et non lui ne soit pas si éloignée de la vérité. Elle cesse de tripoter son verre et reprend un peu d'eau citronnée sans se départir de son sourire. Depuis qu'ils ont commencés à discuter, elle passe de la méfiance aux sourires, ne sachant guère où donner de la tête. « Plus sérieusement, Foggy... Je sais que tu n'attends rien en retour de ta gentillesse mais tu comprendras que je me sentirais quand même redevable. Je me sens déjà redevable en fait... Tu laves mon linge sans voler ma petite culotte -je le remarquerai de toutes façon, tu me prêtes ta salle de bain sans m'espionner par la serrure et en plus, tu me fais des super sandwich au poulet. Je ne sais déjà pas comment te remercier pour tout ça. » Bien que la mutante use de l'humour, la vérité est là, derrière ses mots. La bienveillance de Foggy est sans nom, elle se lit dans sur son visage, dans son sourire. Marian passe une main dans ses cheveux humides d'un air qui se veut désinvolte. « J'ai entendu parler d'un foyer, sur Lexington Avenue. Tu sais le genre d'endroit où on passe la nuit, un repas, un lit, des dizaines d'inconnus malodorant. Tu ne dois pas t'inquiéter pour moi, Foggy... » Si elle arrête sa phrase ici, la brune n'en pense pas moins. Il ne doit pas s'inquiéter pour elle, cela ne lui apportera rien de bénéfique. La phrase sonne d'ailleurs plus comme un avertissement. Attention Foggy, tu ne sais pas où cela risque de t'emmener.

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyVen 5 Aoû - 1:13

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Le rire de Mary est joli et très agréable à entendre. Je souris en l’observant se détendre un peu. C’est déjà ça. C’est dommage d’avoir un visage si soucieux quand on a un sourire aussi joli que le sien. C’est pour ça que je m’efforce d’être quelqu’un de souriant et d’avenant. Dégager des énergies positives, ça permet d’obtenir ce genre de petites choses. Des petits riens mais qui, accumulés, peuvent faire du bien. Je préfère cette Mary là à celle qui hésitait à accepter de prendre une douche chez moi. Même si ce n’est que pour une soirée, je me dis que lui apporter quelques rires et sourire, ça pourrait faire du bien à son quotidien qui n’a pas l’air des plus simples.

« Et qui te dis que ce n'est pas moi la psychopathe qui veut abuser de toi depuis que je t'ai repéré dans ce bar, à te saouler comme au dernier jour du monde ? » Je me penche vers elle et je fais mine de la détailler des pieds à la tête. Après un bref silence pendant lequel elle se resserre un verre d’eau, je réplique. « Nan, j’y crois pas. Aucun psychopathe n’a des yeux de biches comme les tiens. Et même si tu as l’air plus costaud que moi, tu ne pourras pas abuser de moi. Je crie et je mords. » Je lève les sourcils avec un sourire en coin l’air de dire ‘tu t’y attendais pas à cette technique d’auto-défense millénaire hein ?’. Mais il semblerait que l’ambiance ne soit plus tant que cela à la rigolade…

« Plus sérieusement, Foggy... Je sais que tu n'attends rien en retour de ta gentillesse mais tu comprendras que je me sentirais quand même redevable. Je me sens déjà redevable en fait... Tu laves mon linge sans voler ma petite culotte -je le remarquerai de toutes façon, tu me prêtes ta salle de bain sans m'espionner par la serrure et en plus, tu me fais des super sandwiches au poulet. Je ne sais déjà pas comment te remercier pour tout ça. J'ai entendu parler d'un foyer, sur Lexington Avenue. Tu sais le genre d'endroit où on passe la nuit, un repas, un lit, des dizaines d'inconnus malodorant. Tu ne dois pas t'inquiéter pour moi, Foggy... » Je secoue la tête. Non, la laisser s’empêtrer là-dedans, même si nous ne nous connaissons pas… Ce n’est pas le genre de chose que je laisserais faire sans réagir au moins un minimum.

On ne peut accueillir toute la misère du monde mais si chacun ouvre sa porte le moment opportun, on peut déjà en récupérer pas mal. « Franchement, je t’assure que cela ne me dérange pas. Ca me fera un peu de compagnie le soir et ça m’évitera d’aller retourner me saouler chez Josie parce que j’ai le sentiment de perdre le contrôle de ma vie. J’ai l’impression qu’on a tous les deux autant besoin l’un que l’autre d’un endroit où se poser et souffler un peu en bonne compagnie. Je sais qu’on ne se connait pas et que ça parait totalement insensé, que je ne peux pas accueillir toute la misère du monde mais on ne peut espérer que le monde aille mieux si on n’essaye pas de le faire changer à son échelle personnelle. Laisse-moi te tendre la main Mary. Même si ce n’est que quelques jours, le temps que tu contactes tes parents, que tu trouves une solution, un endroit où aller. »

Je bois quelques gorgées d’eaux, essayant de trouver quelques arguments supplémentaires pour la faire rester quelques jours. Depuis la trahison de Matt, j’ai l’impression de perdre tous mes repères, de ne plus savoir me raccrocher à rien. Aider quelqu’un gratuitement, ça m’aiderait à me retrouver, à retrouver cette ligne de justice qui a toujours été la nôtre à Matt et moi… Du moins, avant qu’il de décide d’aller faire justice lui-même, enfilant le masque de juge, jury et bourreau en même temps qu’il enfile son masque de démon de Hell’s Kitchen. « D’un psychopathe à un autre, je serais plus rassuré de te savoir ici, au moins pour ce soir. »

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptySam 6 Aoû - 17:24



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ft Franklin P. Nelson; Foggy's Flat - Hell's Kitchen




La bonne humeur de Foggy est contagieuse pour la brune si stressée, et c'est avec joie qu'elle accueille rires, sourires et touches d'humour. Elle a presque l'impression d'être quelqu'un de parfaitement normal, ordinaire, lambda. Des yeux de biches ? Elle en rougit, Marian, ayant bien vu son reflet dans le miroir de la salle de bain, et sachant pertinemment qu'on peut difficilement associer en ce moment son regard cerné et fatigué à celui de l'animal gracieux dont l'avocat fait mention. Mais elle prend le compliment comme il vient, avec un sourire doux et le rouge lui montant aux joues.
La brune sait pourtant que cela ne peut pas durer. Ne doit pas durer. Pour son propre bien, mais surtout pour celui de Foggy. Même si ce dernier semble fermement camper sur sa position, et sa proposition.

« Franchement, je t’assure que cela ne me dérange pas. Ca me fera un peu de compagnie le soir et ça m’évitera d’aller retourner me saouler chez Josie parce que j’ai le sentiment de perdre le contrôle de ma vie. J’ai l’impression qu’on a tous les deux autant besoin l’un que l’autre d’un endroit où se poser et souffler un peu en bonne compagnie. Je sais qu’on ne se connait pas et que ça parait totalement insensé, que je ne peux pas accueillir toute la misère du monde mais on ne peut espérer que le monde aille mieux si on n’essaye pas de le faire changer à son échelle personnelle. Laisse-moi te tendre la main Mary. Même si ce n’est que quelques jours, le temps que tu contactes tes parents, que tu trouves une solution, un endroit où aller. »

Marian ne retient pas un soupir. Un soupir de faiblesse face aux paroles de l'homme qui s'adresse à elle en soutenant son regard. Au final, elle le sait depuis le début, qu'elle finira par craquer. Ne pas résister à ces attentions, ces sourires, ces mots gentils. Elle garde encore cependant le silence alors que Foggy boit à nouveau, l'imitant de son côté en se maudissant elle même. Sans parler de ces migraines imprévisibles qui surgissent d'un instant à l'autre. Sans doute le manque de sommeil, l'abus d'alcool. La fatigue, tout simplement. Cela commence toujours par une sensation de tiraillement sur sa nuque, lourdeur de la tête. C'est ce qui se passe en ce moment. Il suffirait d'une phrase pour qu'elle laisse tomber la résistance, et bien évidemment, l'avocat ne se fait pas prier par le ciel pour la prononcer.

« D’un psychopathe à un autre, je serais plus rassuré de te savoir ici, au moins pour ce soir. »

« Très bien, » souffle Marian en levant les paumes des mains, accompagnant le tout d'un petit rire, « je capitule, Maître Foggy. J'accepte à une condition. » Son sourire lui fait légèrement plisser le nez alors qu'elle ajoute : « C'est moi qui dors sur le canapé. Non, je ne veux pas entendre de "mais" ou de protestation. Ni de prétexte d'une quelconque galanterie, sûrement pas. Je prends le canapé, et c'est tout. » Sur ces mots, Marian se redresse en désignant l'assiette des sandwichs, vide, ainsi que les verres et le pichet. « Si je dois rester, tu me montres la cuisine ? Que je ne te fasse pas faire la vaisselle en plus de... » Une seconde d'interruption pendant laquelle la brune retient un fronçement douloureux des sourcils, sa migraine commençant à vraiment pointer le bout de son nez. « ... de laver mes vêtements et me préparer à mang.. Merde. » L'injonction lui échappe dans un murmure. Comme il n'est pas rare que ça lui arrive depuis près d'un mois, son nez se met à saigner de façon coordonnée avec les migraines, et plutôt abondamment. Par réflexe, Marian porte sa main à son visage, se rendant alors compte qu'elle tâche le haut qu'elle porte, des gouttes de sang étant tombées sur le tee-shirt. « Oh merde, Foggy, pardon ! » Elle lève la tête en arrière pour éviter de tâcher encore plus le tee-shirt, confuse et embarrassée au possible. Heureusement qu'elle est assise, car le fait de lever la tête accentue sa migraine en lui provoquant un léger vertige. Un rire nerveux lui échappe et elle lance dans une tentative d'humour. « Heureusement que j'ai accepté de rester parce qu'à ce stade, je crois que tu m'aurais séquestrée même si j'avais continué de refuser. »

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places EmptyMer 10 Aoû - 22:05

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« Très bien. » Un large sourire monte sur mes lèvres alors que je pense avoir gagné ce bras de fer de politesses. Me voilà rassuré. Les rues d’Hell’s Kitchen ne sont pas sures à une heure pareille, même si Mary m’a prouvée qu’elle savait se défendre. « Je capitule, Maître Foggy. J'accepte à une condition. C'est moi qui dors sur le canapé. Non, je ne veux pas entendre de "mais" ou de protestation. Ni de prétexte d'une quelconque galanterie, sûrement pas. Je prends le canapé, et c'est tout. » « Mais… » Je me mords la lèvre, décidant de respecter le souhait de la brune de ne pas m’entendre me plaindre. Je l’observe se relever, relevant la tête vers elle alors que, pendant ce temps, j’éteins ma tablette avec des gestes devenus mécaniques par l’habitude. « Si je dois rester, tu me montres la cuisine ? Que je ne te fasse pas faire la vaisselle en plus de... »

J’accueille le silence de manière dubitative, observant l’expression douloureuse qui tire les traits de mon invitée. Je me relève, prêt à aller lui chercher un antidouleur dans ma pharmacie. « ... de laver mes vêtements et me préparer à mang.. Merde. » Dès que je vois le sang couler, je file chercher un paquet de mouchoirs ainsi qu’un petit bol. « Oh merde, Foggy, pardon ! » Je la vois renverser la tête en arrière. Un geste commun dans les cas de saignement de nez mais largement pas la bonne solution. « Heureusement que j'ai accepté de rester parce qu'à ce stade, je crois que tu m'aurais séquestrée même si j'avais continué de refuser. » Les sourcils froncés, je tire une chaise juste à côté d’elle et je m’y installe à califourchon.

« De quoi tu t’excuses ? Ce sont des choses qui arrivent. Redresse la tête. Penchée ainsi, tu vas faire couler le sang dans tes sinus et ça va finir dans ton estomac. C’est pas bon pour la digestion. Il vaut mieux laisser couler naturellement et laisser le sang s’évacuer du corps par lui-même. » Prit par un élan de je ne sais pas quoi, je dépose mon matériel sur la table pour ensuite lui faire redresser lentement la tête. Eh bien, si on m’avait dit ce matin que ma journée serait aussi mauvaise et qu’elle se finirait ainsi, je ne l’aurais probablement pas cru. « Ne t’inquiète pas pour le t-shirt. Ce n’est qu’un bout de tissus. Et, entre nous, tu ne seras pas la première à me ruiner un haut avec du sang. » Un long frisson me parcourt alors que je repense à la balle que j’ai prise, la balle dont Matt a essayé de me sauver. S’il n’avait pas agi, je serais probablement mort ce jour-là.

J’attrape un mouchoir et je vais le poser sous le nez de la brune. « Mais bon, ce sont les risques du métier je suppose… Maintiens-le comme ça. Ne fais pas bouchon sur ta narine avec. Sinon, si ça t’ennuie, j’ai aussi pris un bol dans lequel laisser couler le sang. Ca tache un peu plus mais ça évite de changer le mouchoir toutes les minutes. Cela t’arrive souvent ? » Je la laisse prendre ses propres soins en main et je me lèvre pour débarrasser rapidement la table, mettant la vaisselle sale dans l’évier. Je m’en occuperais demain. Je retourne rapidement au salon pour retrouver mon invitée. « Cela peut venir d’une mauvaise alimentation ou d’un problème plus grave… Je connais un médecin qui me doit quelques consultations gratuites depuis que je l’ai aidé avec son souci de logeur. »

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MessageSujet: Re: FOGGIAN •• There's light even in the darkest places   FOGGIAN •• There's light even in the darkest places Empty

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