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 We're not that different [Gordon & Robbie]

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Stan Lee

Stan Lee
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MessageSujet: Re: We're not that different [Gordon & Robbie]   We're not that different [Gordon & Robbie] - Page 2 EmptyDim 9 Oct - 22:06

Le membre 'Gordon Kent' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Pile ou Face' :
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MessageSujet: Re: We're not that different [Gordon & Robbie]   We're not that different [Gordon & Robbie] - Page 2 EmptyLun 10 Oct - 19:27


We're not that different
Gordon Kent & Robert Aylen


Un battement de paupière et s’est terminé. Il disparaît. Au début, je ne le réalise pas. Gordon le comprend bien avant moi. Je m’obstine à fixer l’endroit où le jeune et la téléporteuse se trouvait. Un peu comme si à force de regarder dans cette direction, ils allaient finir par revenir. Mon collègue s’énerve et rage littéralement sur place alors que je demeure assis par terre, près des corps des trois autres Confréristes. Je suis déçu. Déçu de moi-même. Une sorte de tristesse étrange remplace la colère que j’aurais normalement manifestée en une telle situation. Je porte mes mains à mon visage et je frotte mes yeux un moment avant de maintenir la pression contre eux. Mes yeux manifestent leur mécontentement assez rapidement et je dois cesser mon acharnement comme le mal de cœur me prend. Je tente de respirer plus calmement, d’empêcher les émotions contradictoires de s’exposer au grand jour. Quand je pense que le gamin s’est mis en danger pour essayer de nous sauver la vie. Et il l’a fait. Il m’a donné une chance de déjouer les trois épaves autour de moi en les maintenant immobile. Il a fait ça pour moi? Pour nous? Pour lui-même? Je ne suis plus capable de réfléchir de manière censée. Je secoue donc la tête pour me dérouillé un peu. Je vois alors Gordon s’éloigner du groupe. Qu’est-ce qu’il fait au juste? La pression de sa manipulation gravitationnelle ne se fait pas sentir de notre côté, mais elle se voit très bien. Les arbres qui se tordent dans une plainte douloureuse. Les objets pêle-mêle qui s’harmonise dans leur souffrance. Gordon leur réserve tous le même sort, le goût de sa colère. Je le fixe un instant en silence, sentant même d’ici qu’il va vraiment mal. Il est celui sur qui ARES place les attentes. Moi, je ne suis qu’un clown, si j’échoue, ça n’a pas d’importance. Mais lui, c’est différent. On lui accorde de la valeur et rater une mission de la sorte est une faute qu’on pourrait lui reprocher. Mais, il n’est pas responsable, je le sais. Puisque c’est moi qui ait mis ces idées de cowboy dans la tête de Nathan. C’est moi qui l’aie poussé à me suivre pour sauver mon coéquipier. Je l’ai incité à m’imiter et il l’a fait. Pour plusieurs raisons. Parce que ça le rendait fière, parce qu’il se sentait véritablement utile, pour aider aussi, tout simplement. Mais d’abord et avant tout parce que c’est un bon gars. Et je l’ai poussé directement vers ce terrible destin. Et maintenant, je m’en veux pour cette erreur.

Je tourne la tête en direction des renforts qui fixent Gordon avec crainte. Je siffle pour qu’il me regarde moi à la place, provoquant des sursauts chez certains. Je leur fais un signe de tête pour qu’il fasse un peu leur boulot. Ce coup de fouet mental les faits s’activer et ils viennent entre autre récupérer les corps. On leur administre un tranquillisant pour sécuriser le transport. Je me contente de leur lever un pouce en signe de remerciement. Je me suis occupé du plus gros après tout, commencer à leur dire « bon boulot » à haute voix demande un effort qu’ils ne méritent pas vraiment à la vue de ce désastre. Je les somme ensuite de partir, tous. On ne me laisse pas le répéter deux fois. Je me relève. Je m’approche lentement de Gordon. Mes pas lourds habituels contre le sol vont lui signaler assez facilement mon approche. Mais je décide de garder une distance de sécurité, cinq mètres pour être exact. Je m’arrête là et je mets les mains dans mes poches, fixant son dos.

-Tu sais, si tu comptes refaire la déco, je n’ai rien contre. Mais je pense que la compagnie d’assurance ne sera pas très contente en voyant la facture.

Je comprends sa réaction. Je pense que c’est bien qu’il évacue un peu toute cette colère. Mais il doit se calmer à présent. Notre mission ici est terminée. Le résultat importe peu, on ne peut plus rien y changer. On a fait ce qu’on pouvait, même si des erreurs sont présentes. Pour l’heure, on doit plier bagage, rentrer au QG et réfléchir un peu à tout ça. Laisser le temps guérir nos remords et nos blessures. Mon collègue me tourne toujours le dos. Je fronce les sourcils, soucieux de son état émotionnel actuel. Ne me dite pas qu’il n’a jamais perdu quelqu’un? Que Nathan s’est sa première expérience du genre? Je retiens un soupire. Il n’a pas besoin de mon exaspération en ce moment.

-Gordon.

Je me contente de prononcer son nom sur un ton neutre, dans l’espoir de le ramener un peu dans notre réalité. Je ne peux pas vraiment faire plus. Le toucher risquerait de créer encore plus de colère en lui. Je ne veux pas qu’en plus il s’en prenne à moi. Ça serait bien le pire qui pourrait arriver.

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MessageSujet: Re: We're not that different [Gordon & Robbie]   We're not that different [Gordon & Robbie] - Page 2 EmptyMar 11 Oct - 21:46



We're not that different
Robbie ξ Gordon

Je passe rageusement une main dans mes cheveux. Tout ça, c'est de notre faute. Nathan serait encore là si on avait fait correctement notre boulot. On devait le protéger, on avait réussi à le protéger, il était sain et sauf… Mais il est revenu, deux fois ! Là, c'était ma faute, je pensais les renforts capables de l'empêcher de revenir mais la première fois, ils sont revenus car Robbie a contesté les ordres. S'il les avait suivis comme je lui avais dit, Nathan serait toujours là. Je ne sais pas ce qu'il a raconté à ce gamin mais ça avait l'air suffisamment convaincant pour qu'il fonce tête baissée. Sauf que les ordres n'étaient pas de faire de Nathan un héros mais bel et bien de le mettre en sécurité le temps que je faisais diversion. Je viens de me prendre en pleine face une leçon que je suis pas prêt d'oublier, je ne peux pas faire confiance à Robbie. On lui dit quelque chose, il fait l'inverse et voilà le résultat. C'est la preuve que notre tandem ne marche pas, si avec ça, les dirigeants d'ARES comprennent pas que ce mec n'a pas sa place dans cette unité, je ne sais pas ce qui leur faut. Incapable de suivre un ordre pourtant pas compliqué : protéger Nathan. Le premier débile venu aurait pu le faire. Au final, tout part de là, Robbie est un abruti et Nathan en a payé le prix.

Justement, quand on parle d'abruti, le bruit sourd qui accompagne ses pas m'alerte de sa présence. Il est resté à distance, il fait bien parce que là, je suis vraiment en rogne contre lui. « Tu sais, si tu comptes refaire la déco, je n’ai rien contre. Mais je pense que la compagnie d’assurances ne sera pas très contente en voyant la facture. » « Je peux t'assurer, Robert, que tu préfères largement que je refasse la déco plutôt que je m'énerve contre toi » Parce que oui, je le tiens pour responsable de ce massacre. Autour de moi, tout ce qui peut être tordu et brisé subit ce sort, ça passe de l'arbre qui se tord douloureusement sur lui-même au barbecue réduit à l'état de tas de ferrailles cabossées. « Et j'emmerde la compagnie d'assurances, c'est pas elle qui ramènera Nathan » Non, vraiment, j'ai pas envie de rire. Ça a l'air de bien le faire rire en tout cas. En même temps, ça ne doit pas être sa première fois, il doit avoir l'habitude. Pas de foirer une mission, non, car je suis sûr, qu'au fond, mes supérieurs seront ravis d'avoir trois Confréristes violents au lieu d'un mutant sans histoires. Non, non, mais je parle de sacrifier une vie pour accomplir quelque chose parce que c'est comme ça que je le vois. Il n'a pas hésité une seule seconde à mettre la vie de Nathan en danger alors qu'à la base, au tout début de cette histoire, c'était lui qu'on devait protéger. Au final, on a protégé personne.

« Gordon. » « Quoi ?! » Ma voix est sèche, violente. Je me surprends un peu moi-même, ça ne m'était jamais arrivé avant d'être aussi en colère. « Bon, écoute, apparemment, t'as envie de discuter mais je vais la faire courte. » Je finis par me retourner vers lui et je m'approche lentement, franchissant un peu plus les cinq mètres qui nous séparaient « Ce qu'il vient de se passer, c'est inadmissible. Tu as désobéi aux ordres et résultat, une Confrériste a enlevé Nathan. Ça ne serait jamais arrivé si tu l'avais mis en sécurité sans discuter. » Je me rapproche encore un peu et, emporté dans ma colère, c'est à lui que je m'en prends. Puisant dans une énergie nouvelle, l'énergie de la rancœur, j'arrache des morceaux de roches et je lui lance au visage « Alors oui, je pose sur la faute sur toi parce qu'on m'a chargé de jouer la nounou et devine qui va se faire taper sur les doigts parce que t'as merdé. C'est moi. Mais tu vois, ça encore, ça me passe vraiment au-dessus. C'est le fait que tu ais délibérément mis en danger la vie de Nathan ! S'il n'avait pas été là, j'aurais rien dit et j'en aurais peut-être pas fait mention dans mon rapport mais aujourd'hui, tu n'étais pas tout seul, Robert ! » Perdu dans une colère qui me dépasse et qui m'empêche de réfléchir correctement, j'augmente encore plus la cadence avec l'intention honteuse et inavouée de le blesser « A cause de toi, Nathan est peut-être décédé et on ne le saura sûrement jamais ! Tu as pensé à ses parents ? Tu as pensé à sa famille, ses amis ? Non, bien sûr, parce que t'es qu'un con égoïste ! »

Un éclair de lucidité me fait reconnecter à la réalité. Il faut que je me calme, il faut que je me calme, je vais finir par le tuer si je ne m'arrête pas tout de suite. Je relâche tout et je me recule, le visage déformé par la culpabilité « Oh mon dieu, Robbie, je suis désolé... » Je le suis vraiment, je me suis emporté, je n'aurais pas du… « Je voulais pas, j'ai... » Je n'arrive pas à y croire que j'ai essayé de le blesser intentionnellement. Ce n'était pas... Je le regrette, je le regrette tellement. J'espère vraiment ne pas avoir réussi à le toucher, je m'en voudrais encore plus de savoir qu'en plus d'avoir essayé, j'ai réussi.

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MessageSujet: Re: We're not that different [Gordon & Robbie]   We're not that different [Gordon & Robbie] - Page 2 EmptyJeu 13 Oct - 2:50


We're not that different
Gordon Kent & Robert Aylen


La colère est un sentiment que je connais bien. J’ai flirté avec la rage tellement de fois par le passé, aimant la sensation de chao qu’elle engendrait chez moi. Je ne suis pas aveugle, je sais reconnaître de la colère lorsqu’elle se pointe chez quelqu’un. Je n’ai par contre jamais vu Gordon s’emporter auparavant. S’énerver et me crier dessus oui, bien évidemment. Mais porter la rage au point d’en utiliser l’énergie négative, c’est une première. On m’a apprit une chose très importante au fil de ma vie de mercenaire : ne jamais faire confiance à la colère. Avoir des émotions n’est pas proscrit, mais accorder trop d’importance aux sentiments négatifs va altérer le jugement. Le plus simple pour ma part n’était donc pas de filtrer la gamme des émotions, mais de les éloigner tous le temps de la mission. En voyant Gordon me faire des reproches, je ne peux pas retenir ce vieux réflexe. Mon regard le fixe et pourtant, il ne transmet rien. Je l’écoute, mais je ne laisse rien m’atteindre. Mon visage est sans expression, parfaitement stoïque face à la situation. J’arrive à anticiper la tempête, sentant la colère l’enivrer excessivement. Ses paroles n’ont pas de valeur pour moi alors qu’il est dans cet état. Il a beau me dire les pires insultes du monde, je ne verserais aucune larme.

Je me tiens solidement en face de lui, attendant que sa rage s’extériorise à nouveau. Des pas soudain dans ma direction. La distance sécuritaire qui est brisée, malgré un léger mouvement naturel de recul de ma part. J’ai beau être sans intention offensive présentement, je ne suis pas non plus fou au point de prendre le risque que lui m’attaque. Les pas de Gordon progressent plus rapidement que mon éloignement. J’ai beau retrouver la distance de cinq mètres au bout d’un moment à faire cette danse, les morceaux de roches qu’il détache du sol fusent tout de même. Il vise mon visage. J’arrive à éviter les premières salves qui manquent de précision ou de réelle volonté de vengeance. Son discours devient par la suite plus accusateur, plus agressif dans son ton. Les roches sont projetées avec plus de vivacité vers moi et leurs coins pointus me déchirent la peau au passage. Sur mes joues, sur mon front, sur mes tempes et dans mon cou, se sent ma peau être coupée. L’intensité de l’attaque devient trop importante pour que mes tentatives d’esquives soient fructueuses. Je cesse donc de bouger, encaissant une roche plus importante contre mon front. Le morceau arrache quelques fragments de peau avant de glisser douloureusement contre mon cuir chevelu et de poursuivre sa course au loin. En silence, je fixe le sol, attendant qu’il termine son verdict de culpabilité.

Soudain, les projections cessent et Gordon recule de quelques pas. Je relève la tête vers lui, un regard particulièrement froid qui croise ses prunelles teintées de remords. Je le fixe alors qu’il s’excuse, complètement de marbre. J’analyse son langage corporel. Je tente de déterminer si effectivement la colère est passée. Sur mon nez, les traces de sang en provenance de mon front s’accumulent et finissent par former des goûtes, tombant l’une après l’autre au sol. Si au début le sang était plutôt discret, à présent il parsème la majeure partie de mon visage. Sans un mot, j’utilise ma manche pour enlever le plus gros. Il demeure des traces, en particulier le long des coupures fines. Mais le plus impressionnant est à présent sur mon uniforme. J’observe toujours Gordon. Je ne lui ai pas offert de réaction jusqu’à présent. Il doit se demander quel plan de vengeance je concocte en silence. En voyant son air de culpabilité, je sais que ma vengeance est déjà accomplie. Le remord est une douleur beaucoup plus grande et beaucoup plus durable qu’une quelconque blessure physique. Contrairement à une coupure au visage, on ne guérit pas avec facilité de ce qui l’habite si intensément. À quoi ça me servirait de lui faire mal d’ailleurs? Je suis celui des deux que l’on qualifie d’instable, mais cette dernière notion est relative. La mort, la perte, la souffrance, le sang, ce sont des choses que j’ai appris à vivre avec au quotidien. Étant mercenaire, je provoquais la mort en appuyant sur la gâchette d’une arme ou en tranchant une gorge avec un couteau. Chacune de ces actions me procurent des émotions particulières, familières. Mais parmi la liste, ça n’inclue pas remord et tristesse. Oui, perdre Nathan me fait profondément chier. Mais la mission est terminée. Il est temps de passer à autre chose. Gordon n’est pas fait de la même fibre. Il n’a pas cette habitude de laisser aller les choses qu’on ne peut pas contrôler et de se contenter du résultat obtenu. Mes missions, il m’arrivait souvent que j’en manquais. Parce que ma cible fuyait ou pour une multitude d’autres raisons. Le contrat était alors donné à un autre. Apprendre à laisser les choses aller, c’est une façon de se protéger soi-même. Des deux, je suis celui ayant le moins mal actuellement et pour une raison bien simple : je suis déjà prêts pour la prochaine mission. Encore et toujours des nouvelles missions. Leur nombre n’a pas d’importance. C’est ce qu’on décide d’en faire et comment on les oublie par la suite. Nathan Turing n’est plus d’un souvenir désormais. Bientôt le nom lui-même n’aura plus de signification. Il sera remplacé par un autre nom. Celui de notre prochaine cible. Mes yeux s’animent enfin d’une émotion. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je secoue la tête en le fixant derechef.

-Pourquoi tu t’excuses, Kent? Tu viens seulement de nous révéler à tous les deux la véritable différence entre toi et moi…

Je m’approche et j’entoure ses épaules de mon bras. Je le force à avancer avec moi, en direction des autres membres qui sont un peu plus loin. La pression que j’exerce sur lui pour le maintenir en mouvement n’est pas forte, mais mon bras forme une sorte d’étau solide autour de son cou. S’il tente quoique se soit, sa nuque se retrouvera en miette avant même qu’il ne réalise que je suis l’auteur du coup. En me tournant pour obtenir un contact visuel, je souris toujours.

-… Moi, je n’aurais pas hésité à te tuer.

Je le relâche subitement et je tape un bon coup dans son dos avant de prendre les devants. Nous avons à présent en visuel les autres hommes qui nous observent avec méfiance. Sans regarder Gordon, j’avance encore un peu plus vite et en voyant la voiture nous étant destinés, je ne cache pas ma joie.

-J’ai faim. Je prendrais bien un de ces burgers des restaurants de fastfood, vous savez ceux qui vous dégoulinent toujours dans les mains.

Je suis en grande forme, joyeux alors que les autres fonds la gueule. Bah quoi, eux non plus ils ne savent pas comment passer à autre chose? C’est décidément la faiblesse des agents d’ARES. Voyant que Gordon traîne un peu de la patte, je me retourne vers lui.

-Viens, je te paye ce que tu veux.

Je lui souris une ultime fois, avant d’entrer le premier dans la voiture. Cette mission a été de la merde, mais la prochaine ne le sera pas. Ça, je vais m’en assurer.

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