Drôle de rencontre dans un drôle d'endroit ? - Feat Vanessa

Drôle de rencontre dans un drôle d'endroit ?

Poor & Vanessa

Parfois, il faut faire des choses bizarres, et cela donne une drôle de rencontre dans un drôle d'endroit. En cette après-midi, je crois que cela était sur le point d'arriver. Quelle mouche m'avait piqué de vouloir visiter le Musée de Brooklyn ? En plus, j'étais arrivée juste après un gros groupe qui était là pour une petite visite guidée d'une partie du musée. Non parce qu'il faut se rendre compte que ce musée est tout simplement énorme, gigantesque, comme un peu le Louvre à Paris, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne savais pas pourquoi je me trouvais ici, j'avais besoin de distraction sans doute, à moins que ça ne soit une simple envie d'évasion, je ne saurais tellement dire, mais c'était quelques choses dans ce genre là, assurément. Ou alors, j'avais un pressentiment sur ce qui pourrait se passer dans ce musée, dans les heures à venir, un attentat, ou une attaque de mutants malveillants ? Non, je n'en savais rien du tout, je n'ai aucun don pour débusquer cela quoiqu'il arrive, mais peut être que cela serait le cas. En tout cas, j'étais bien là pour suivre cette visite et mine de rien, je me rendais compte que je connaissais beaucoup de choses dans la partie où nous nous trouvions puisque j'en avais vécue personnellement. Alors cette visite me paraissait soporifique, et encore le mot était faible, pourtant tout ces touristes étaient là, et d'autres venaient se joindre aux groupes qui devenait de plus en plus volumineux au fil des allers et venus dans le musée. Après tout, la visite guidée ne coûte pas plus chère que la visite individuelle, alors les gens voulant en savoir plus s'agglutinaient autour du pauvre guide qui essayait de parler fort pour que tout le monde puisse entendre. Heureusement, il disait suffisamment de choses pour ne pas avoir de questions embarrassantes sur les bras. Je me tournais alors vers une jeune femme qui semblait suivre la visite aussi distraitement que moi.

" J'aurais pensée que cette visite serait plus palpitante que ça, pas vous ? "

Je lui disais cela parce qu'elle semblait autant s'ennuyer que moi même si elle ne devait pas avoir vécu les mêmes choses que moi durant sa vie. Je ne savais cependant pas ce qu'elle allait me répondre, mais j'avais une furieuse envie de décrocher et de me poser là, pour observe la foule, pour tenter de capter qui pourrait potentiellement mal agir dans ce musée qui contenait de belles œuvres d'art.

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Qu’est-ce que je peux bien venir faire dans un musée, vous vous demandez? Et bien, il est bon de savoir que l’un de mes profs d’art de mon temps de petite écolière adorait nous trainer de force dans ce genre de lieux. À vrai dire, j’appréciais ces moments. Ça changeait des journées entières assis sur un banc d’école et du creusage de neurones. J’aime le calme de cet endroit, la fascination qui naît en moi devant certaines toiles. Je ne comprends pas la moitié du temps, mais ça n’a pas vraiment d’importance. Je me tenais devant une toile de Morris Graves depuis un bon cinq minutes. J’observais l’étrange corbeau qui fixait la Lune de cette toile brillamment nommé « Moon Mad Crow in the Surf ». Je trouvais quelque chose de très attirant dans le regard de l’oiseau. Je ne saurais dire. À force de le regarder, c’est presque comme s’il me semblait se reposer d’une longue journée. Je pouvais me relater à lui aisément en ayant cette image en tête. Je me fais distraire par un groupe de touristes suivants un guide. Je me retourne et les observe un moment. Je ne suis jamais venu dans ce musée auparavant. Je ne connais donc que peu de choses de l’endroit. Sans vraiment m’en rendre compte, je m’avance vers eux et je me retrouve à les suivre, mais en demeurant en retrait. Je garde ma liberté de mouvements et j’admire bien souvent une toute autre toile que le guide explique. Je me fiche pas mal de ce qu’il a à dire. Je laisse mes yeux être absorbés par ce qui attire mon attention, boudant le reste. Je ne déroge pas par contre des directions prises par le groupe. Si ça continue à être d’un total ennui, je vais peut-être agir et sortir de la masse. Sauf que pour l’instant, j’apprécie la longueur des arrêts dans les galeries, me permettant d’observer tous ce qui me tente. Je n’ai donc pas encore de motif suffisant pour retourner explorer en solo.

Les paroles de la femme à côté de moi me font décrocher les yeux de « Everlasting Waterfall » de Pat Steir. Je la regarde avec curiosité, la sentant étrangement sur la même longueur d’onde que moi en cet instant. Voilà qui est intéressant, surtout compte tenu des circonstances de notre rencontre. Je sens ensuite le groupe avancer lentement et cela me fait me mouvoir à leur suite. La femme qui m’a parlé imite mon geste et nous suivons donc la visite guidée même si elle n’a aucune utilité pour nous deux apparemment. Je me décide ensuite à lui répondre, me sentant dégourdis pour parler, étant silencieuse depuis près d’une heure à présent :

-Je me fiche pas mal de cette visite guidée en fait, je suis surtout là pour la période de questions de la fin.

Je reste vague sur le sujet puisque nous faisons un nouvel arrêt. J’écoute attentivement pour une fois le guide. Il se débrouille bien, mais sans plus. Il manque de charisme et je pourrais très aisément m’endormir avec ce ton monocorde. Il mériterait que je m’avance vers lui et que je lui baisse son pantalon devant tout de monde pour espérer avoir un changement dans l’expression de sa voix. En plus, ça me ferait bien marrer d’assister à ça. Le groupe reprend du mouvement et je poursuis ma petite conversation d’arrière groupe avec cette femme.

-Il y a toujours une période de questions à la fin et je rêverais de lui couper le sifflet à celui-là avec un truc sur lequel il ne pourrait pas répondre.

Aller, je ne suis pas méchante! Je cherche seulement un peu de divertissement en cette belle journée au musée. Ce n’est pas de ma faute si j’ai des désirs tordus à l’occasion.

Drôle de rencontre dans un drôle d'endroit ?

Poor & Vanessa

Pourquoi avais-je pensé cela de la sorte ? Je ne saurais dire, mais peut être que je n'aurais pas du me trouver ici à vrai dire, que les musées ne sont plus fait pour moi, parce que j'en ai vu de nombreux depuis ma naissance et que parfois, il y avait des erreurs historiques concernant certains événements, mais bon ces erreurs n'étaient pas évitables, parce que les personnes retraçant tout cela n'ont pas pleinement vécus les événements. Alors quand on est obligé de composer une histoire par rapport à ce qu'on nous a raconté, parfois, on brode, parfois on use de certains raccourcis qui n'ont pas lieu d'être comme certaines réflexions aussi. Je pense notamment à certains documentaires sur les guerres ou d'autres événements. Mais bon, je pensais m'amuser en faisant cette visite, en suivant ce guide dans ce lieu remplis d'objets d'art. Mais non ça ne me plaisait pas plus que ça, je trouvais sa voix monocorde, nasillarde même, si bien qu'il m'ennuyait. J'osais espéré ne pas être aussi soporifique dans mes cours d'histoire. J'essayais de les rendre vivant, de parler de ce que j'avais pu vivre moi-même. Ce guide donnait des informations qui semblaient correctes, mais je n'écoutais que d'une oreille distraite tellement j'avais l'impression qu'il me racontait la même chose pour chaque oeuvre. La jeune femme me dit alors qu'elle était là pour la question de la fin, enfin la période à la fin de la visite où nous posions nos questions visiblement. Cela me fit sourire, elle semblait en savoir beaucoup, sur pas mal de choses, et elle voulait en boucher un coin à ce petit guide qui faisait finalement ce qu'il pouvait dans cette visite soporifique.

" C'est la première fois que je participe à ce genre de visite, je ne savais pas pour la période de questions à la fin, mais je pense que ce serait drôle de le voir bouche bée, ne sachant pas quoi répondre à une question. J'aimerais bien voir ça. Vous avez l'intention de lui poser quoi ? "

Parce que moi aussi, j'en connaissais un rayon, plus que ça même puisque j'avais quelques 127 années d'expérience derrière moi. Je me demandais ce qu'elle pourrait lui poser comme question pour lui clouer le bec. Mais la visite touchait techniquement à sa fin, alors le temps arrivait pour qu'elle pose sa petite question.

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L’idée n’est pas de le battre sur les points historiques et techniques, mais plutôt de le dérouter. De le rendre si mal à l’aise qu’il ne saurait quoi répondre. Surtout si en plus j’use de mes talents d’actrices pour lui faire croire que ma question est véridique. Une loi non-écrite stipule que le guide doit répondre à n’importe quelle question, même les plus idiotes. Ça faisait partie de leur boulot de confronter toutes sortes de gens, en particulier des novices de l’art. Il ne pouvait donc pas porter de jugement. Je suis persuadé que c’est écrit dans son contrat quelque part. Imaginons un peu qu’une personne pose une question et que le guide éclate de rire. Non, il se ferait virer illico. Pire encore, poursuivre par la personne ayant posé la question bizarre. Je me contente donc de garder pour moi mon idée pour confronter l’employé du musée, souriant avec malice à la femme qui se demande ce que j’ai derrière la tête. La visite touche à sa fin peu de temps après. Nous sommes revenus au hall d’entrée et le guide se retourne vers nous. Il nous indique la boutique souvenir de la main. Il profite également de notre attention pour faire quelques annonces sur les expositions à venir du musée. Je tape du pied avec impatience. Vient enfin le moment que j’attends. Il termine son monologue par un « Est-ce que vous avez des questions ? ». En bonne élève que je suis, je lève la main bien haute. Les gens devant moi se retournent lorsque le guide m’autorise à parler. Les nombreux regards sur ma personne ne me dérangent guère. Le guide se rapproche même un peu de son attroupement, comme je suis en fin de groupe. Il doit vouloir être sur de m’entendre. Heureusement pour lui, j’ai l’intention de parler bien fort. Et avec l’écho présent dans le hall, il n’y a pas que lui qui va m’entendre. Je prends un air innocent, presque d’écolière qui se questionne sur le sens de la vie :

-Oui, j’aimerais avoir votre opinion sur l’omniprésence dans le musée d’œuvres à caractère phallique. J’ai remarqué, en particulier dans la salle 6 et la salle 17, que les toiles ou les sculptures les évoquant se faisaient toujours face. Est-ce que c’est intentionnel?

Les gens me regardent d’abord sans réagir. Par la suite, j’entends deux gamins rigoler. Un parent avisé les fait taire en un regard menaçant. Quelques personnes murmurent entre elles. Sauf que je ne lâche pas le guide des yeux. Il ne rigole pas. Il cherche un truc à dire. Voir la panique dans son regard est presque jouissif pour moi. Nous ressentons tous son malaise. Puis, il se défige. Ah, très bien! Il a trouvé une réponse à me dire. Il rame et tente d’expliquer à la vingtaine de paires d’yeux sur lui que les intérêts du musée sont la diversité et la représentation de l’art de certaines périodes et qu’aucune œuvre n’est discriminée ou du moins, volontairement disposé afin de se faire face. Il évite de me regarder dans les yeux. Je n’ai aucun mal à admettre que je vois des pénis partout, si ça lui pose un problème à lui, je ne peux rien y faire. Il essai de se racheter au mieux devant les parents ou les personnes âgés présentent dans le groupe. Il parle de certaines des œuvres que j’évoque dans les deux salles. Lui aussi il a donc remarqué leur « similitude ». Je ne l’écoute pas vraiment, me concentrant sur ses mains qui se frottent frénétiquement. J’ai réussi mon coup, mais j’aurais pu faire mieux. Le pauvre, je ne voulais pas frapper trop fort non plus. Même s’il est ennuyant, il ne m’a rien fait de mal. Il termine ses explications promptement et demande s’il y a d’autres questions. Il évite de me regarder, de peur que je lui lance une autre bombe en pleine figure, j’imagine. Sauf que je le sens encore capable de jongler. Je me retourne donc vers ma voisine et lui fais un signe pour qu’elle pose une question. Je ne savais pas si elle allait répondre positivement à mon offre, mais j’ai comme l’impression qu’elle pourrait elle aussi lui faire mal si elle se lançait. Critiquer la visite ou le guide fait aussi partie des questions ou commentaires que l’on peut évoquer à la fin d’un tour du musée. Je pense même que l’homme dans le coin d’une porte au loin est un gérant à en voir le complet cravate. Intéressant.

-C’est ton baptême, lance-toi, je l’encourage tout bas.

Personne d’autre ne parle. Le groupe est sur le point de se rompre. Le guide est impatient d’aller s’éclabousser le visage d’eau dans les toilettes. Il est rouge comme une tomate. Je n’aurais jamais cru avoir visé aussi juste en l’imaginant être pudique.

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Poor & Vanessa

Je ne sais pas ce que la jeune femme a derrière la tête pour rendre fou le guide du musée, mais j'ai bien envie de voir ça, parce qu'elle semble sûre d'elle, plus que ça même alors ça promet d'être terriblement drôle, je vous jure, ça me fait déjà sourire par avance. En tout cas, la visite touche enfin à sa fin, bientôt, elle pourra entrer en scène et lui faire fermer son clapet, ou simplement s'amusera-t-elle à le mettre mal à l'aise, mais cela ne sera que pure justice puisqu'il a tenté de nous endormir tout au long de cette visite soporifique. Oui, parfois, il m'en fallait peu pour réclamer un préjudice, mais là, je m'estimais clairement lésée par rapport à pas mal de choses qu'il avait pu dire. La visite se termine et il nous demande alors si nous avons des questions, et la jeune femme brune lève aussitôt la main, parce qu'elle a une question à poser. Je souris de façon irrémédiable, parce que je sens que ça va être drôle. Et sa question ne manque pas de piquant. Je ne suis pas loin d'elle et j'étouffe un petit rire. Elle a du culot, mais genre vraiment, elle me plait, j'aime ce genre de femme qui n'a peur de rien, ou qui donne cette impression là en tout cas. Le guide tente donc de s'expliquer à propos de ces objets à caractère phallique qui se font face, comme si cela avait été fait de manière totalement volontaire. Cela se voit, il n'est pas à l'aise du tout, mais il réponds, comme il peut à la question essayant de faire bonne figure, pourtant, je ne suis pas plus convaincue de cette réponse que de la visite entière, mais elle a visé tellement juste. Une fois une réponse donnée, il redemande bien entendu s'il y en a d'autres mais il semblerait que ça ne soit pas le cas. La brunette me dit alors que c'est à mon tour de poser une question car le groupe est sur le point de se dissoudre. Je souris donc et lève à mon tour la main pour lui poser une question. Le guide voyant que je me trouvais à côté de la jeune femme semblait presque dépité mais me donna la parole. Mais je n'eus pas le temps de poser ma question que je me retrouvais au sol, soufflée par une explosion venant de quelques mètres derrière moi. Je n'avais rien vu venir, mais ma tête avait frappée le sol à la vitesse du son. J'étais proche de cette bombe, et le carnage ne faisait que commencer, sans doute ... Qu'est ce qu'il venait de se passer ? Je n'en savais rien, strictement rien, mais ceci ne pouvait pas être anodin, j'en mettrais ma main à couper.

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J'observe la femme à mes côtés, tout excité de la voir lever la main pour achever le guide. Il est visiblement à bout de nerfs. Il n'a pourtant pas le choix. Il ne peut refuser de répondre à l'une des personnes sous sa charge, même si la visite était en théorie terminée. Je fais donc la navette entre le guide et ma nouvelle meilleure amie, dans l'attente de la suite. Un sourire s'étire faiblement sur mes lèvres lorsqu'il lui accorde la parole. Je fixe ces lèvres qui s’entre-ouvrent pour parler. Puis, je me retrouve projeter contre le sol. Je ne saisis pas du tout ce qui se passe. Ma tête se cogne contre le plancher de marbre, me faisant aussitôt voir noir. L'espace d'une seconde, je perds connaissance. Mais, je parviens à m'extirper du néant et à conserver mon contact avec la réalité. Ma vision reste brouillée toutefois et le bourdonnement dans mes oreilles est oppressant. Ma tête est si lourde, mon seule désire est de la déposer au sol pour qu'elle se repose. Sauf qu'une violente montée d'adrénaline achève de me réveiller. Je me retrouve à quatre pattes, combattant une nausée secondaire au traumatisme crânien, j'imagine. Je ne saisis pas immédiatement que je me suis retrouvé dans cette position à cause d'une bombe. C'est en me retournant pour voir où était la jeune femme que je constate le branle-bat de combat autour de nous. Les gens courent, crient. Il y a de la fumée partout, déclenchant les gicleurs au plafond justement. L'eau froide qui tombe sur mon crâne brûlant me fait lever les yeux vers le plafond. Pourquoi il y a des gicleurs dans un musée? Ce n'est pas dangereux pour les œuvres? À moins que le fait que nous soyons dans le hall d'entrée, dépourvue de précieuses peintures ou encore de sculptures âgées, explique ce choix. Je m'attarde un peu trop sur ce détail. Ne remarquant pas tout de suite les pompiers qui déboulent à l'intérieur. Fumée = feu = désastre pour la collection d'un musée. Les pompiers doivent donc avoir cet endroit sous haute surveillance dans leur temps libre, au cas où justement ils seraient obligés d'être déployé sur les lieux. D'autres hommes en uniforme entre et commence à porter assistance au gens par terre. Tout en cherchant la jeune femme de tout à l'heure, je me souviens que j'ai en mémoire le pouvoir de Deadpool. En une seconde, je guéris mes égratignures et je soulage ma tête lourde. Je me lève ensuite frénétiquement, ressentant le besoin de fuir d'ici. Je la vois toutefois tout près. Je ne réfléchis pas et je me dirige vers elle. Je n'ai pas à lui tendre de main, car elle est déjà debout, comme moi. Je la regarde rapidement. Elle semble en parfaite état, même pas une coupure sur la peau. Je ne cherche pas vraiment à comprendre à vrai dire :

-On bouge, je lui dis en me mettant à marcher vers la sortie.

Je l'inclue dans ma fuite parce qu'elle est sympathique, rien de plus. Je me sens étrangement menacé, comme si la bombe m'était destiné personnellement. Je ne peux donc pas retenir mes jambes qui accompagnent les visiteurs affolés qui suivent les instructions d'évacuation. Je me fais toutefois attraper par le bras au moment de passer la porte. Un homme en uniforme noir me retient. Je suis tellement surprise par son geste que je ne me défends même pas. Je le regarde dans les yeux, cherchant à comprendre ce qu'il me veut. Il doit constater la panique commune à chacun dans mon œil car il me relâche et je ne me fais pas prier pour poursuivre ma route. Je rejoins les gens attroupés à l'extérieur et lorsque je me retourne vers le bâtiment, je suis estomaqué par son état. Il y a littéralement un trou dans le toit du musée. Une fumée noir s'en échappe. La bombe à du faire énormément de dégâts à l'intérieur. Heureusement, elle n'était pas suffisamment proche de nos fesses pour nous griller de la surface de la Terre. Je ne saurais dire la même chose pour tout le monde, visiteurs comme employés.

-C'est quoi cette merde, je murmure pour moi-même.

D'autres policiers arrivent en renfort. Des hommes surgissent et nous crient de reculer encore un peu. Nous sommes toujours trop proche de la structure. Si une autre bombe explose, la façade pourrait nous ensevelir. Je me retourne afin de suivre docilement la masse. Je sais que si je me sauve en douce ça va paraître suspect. La dernière chose que je veux c'est qu'on m'accuse de cet attentat. La progression est congestionnée, comme les gens de devant n'avance pas assez vite. Je jette un coup d’œil derrière, fixant les pompiers qui entrent et sortent à la vitesse de l'éclair. La majorité des visiteurs semblent avoir été évacué puisque personne outre des hommes en uniforme ne traversent les portes d'entrée. Je m'impatiente d'être en queue de la foule. Ça n'avance absolument pas! Mais qu'est-ce qui peut bien bloquer! Je me mets sur la pointe de mes pieds pour tenter de voir plus loin. Je n'ai pas le temps d'analyser davantage la situation. Une seconde bombe explose dans mon dos, plus forte que la première.

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Poor & Vanessa

Le pauvre guide va nous maudire, enfin, il a déjà maudite la brune à mes côtés, et c'est maintenant moi qu'il va maudire, du moins, c'est ce qu'il aurait du faire, si nous n'avions pas mieux à faire à présent puisque nous sommes soufflées par une explosion non loin de nous. Est ce que nous en sommes la cible ? Est ce que l'explosion est proche ? Je ne sais rien de tout cela, en tout cas, cette explosion nous as tous séché ou presque. Bien entendu, pour moi, ce n'est presque rien, comme si finalement, on avait réussi à me donner un coup suffisamment puissant pour que je tombe au sol, mais autour de nous, c'est le chaos ou presque. Aussitôt, je me demande pourquoi cela a eu lieu. Le musée est en effet une cible facile, charriant beaucoup de monde, autrement dit le nombre de victime pourrait s'avérer élevés. Mais pour le moment, je ne sais pas qui est encore en état et qui ne l'est pas. Même si je n'ai déjà plus mal nul part, il faut que je réagisse à ce qui vient de se passer, concrètement, que je réalise tout ça afin de m'extirper de ce mauvais pas. En tout cas, il y a de la fumée partout, les gens en état de marcher, et de courir le font le plus vite possible pour partir d'ici. Est ce que les murs ont été fragilisé ? Le bâtiment risque-t-il de s'écrouler ? Je n'en sais rien, mais cela me rappelle un peu les événements de Noël avec les cabanes en flamme. Est ce que c'est la même chose ? J'en doute, je ne sais pas trop, je me dis peut être que c'est un acte de vandalisme pour lutter contre le registration act. Ce n'est pas le premier et ça ne sera pas le dernier sans doute, même si pour moi, ce n'est pas la bonne solution d'agir de la sorte. Mais je fais peut être fausse route, même si c'est la première réflexion qui me vient à l'esprit en voyant tout cela. L'arrosage automatique se mets alors en route, il semblerait que le musée soit en feu, ou qu'une partie de celui-ci le soit même si je trouve cela bizarre qu'un tel système existe. Les oeuvres mouillées risquent d'être encore plus abimées surtout si le feu n'est pas à proximité, alors peut être que les arroseurs au plafond ne se trouve que dans l'entrée du musée ou quelques choses dans ce genre là. Je ne sais pas, et cette question est finalement sans importance pour le moment. Il faut évacuer les lieux. Ma nouvelle amie vient alors me trouver, me disant qu'il était tant de bouger d'ici. Elle semble être en bonne état, mieux que je ne l'aurais penser visiblement, aurait-elle un pouvoir comparable au mien ? Je ne saurais dire, mais j'aurais sans doute l'occasion de le découvrir bien assez vite. Nous sortons donc le plus rapidement possible du lieu dévasté. De nombreuses questions se posent alors que les secours commencent déjà s'organiser pour que tout aille au mieux pour un maximum de personne. Je ne sais pas combien de victimes il y aura à déplorer mais sans doute un certain nombre, il ne faut pas en douter. Nous arrivons donc dehors, constatant un trou béant dans le toit du bâtiment. Visiblement l'explosion a bien endommagé l'édifice. Elle me demande alors ce que c'est que tout ça. Enfin, elle ne me parle pas directement, mais je perçois ce qu'elle me dit.

" Je ne sais pas, mais je crois qu'on appelle ça un attentat ou quelques choses dans le genre. "

Je me secoue alors un peu les cheveux qui sont pleins de poussières alors qu'on nous demande d'évacuer encore plus loin les lieux, comme si le bâtiment allait s'effondrer sur nous qui étions encore à proximité. Mais il y a tellement de monde que ce n'est pas facile d'avancer. Il va falloir prendre son mal en patience. Derrière nous, il n'y a visiblement plus de civils qui sortent du bâtiment, soient parce qu'ils sont morts, soient qu'ils sont en train d'être secouru, je ne saurais dire, mais le gros des personnes qui se trouvaient dans le bâtiment se trouvent là dehors. Et si un kamikaze se trouvait là ? Et s'il se faisait sauter au milieu de cette foule apeuré ? C'est une possibilité, mais je préfère ne pas y penser, pour le moment. Je n'ai pas eu le temps de savoir comment s'appelait ma nouvelle amie du jour, mais je crois que ça n'a plus d'importance, surtout qu'une nouvelle explosion se fait ressentir dans notre dos. Il y a des policiers et des pompiers à l'intérieur du bâtiment. Ils sont peut être blessés à leur tour, je ne sais pas, mais je ne peux pas rester et attendre ici sans rien faire. Ma mutation me permettra de survivre dans ces conditions dantesques. Je dis alors la jeune femme.

" Je vais retourner à l'intérieur, avec cette nouvelle explosion peut être qu'il y a encore plus de blesser. "

Et sans l'attendre, je me retourne et remonte dans le sens inverse la foule qui s'était agglutinée derrière nous. Il y a énormément de poussière, je vois quelques flammes, et des morceaux de béton, de pierre un peu partout. J'entends alors un cri, sans doute quelqu'un qui est blessé, coincé, je ne sais où. Plus j'avance, et plus le cri se fait pressant et fort, c'est alors que je vois un jeune homme allongé sur le sol, il tente de se relever, mais sa jambe est coincée sous un morceau assez conséquent de béton. Je regarde autour de moi, si je ne pourrais pas trouver une barre de fer ou quelques choses dans ce genre là pour faire levier. Il doit bien y avoir quelques choses, non ?

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La seconde explosion nous secoue tous violemment. La foule tombe comme un seul homme. Je suis le mouvement sans pouvoir y faire grand-chose. La façade part en morceaux, mais heureusement, elle ne s'effondre pas jusqu'à nous. Nom de Dieu, mais qu'est-ce qui se passe? Il y a une chaleur terrible dans mon dos l'espace d'un instant. Puis, ça se calme. Le bruit causé par l'explosion me rend une fois de plus sourde. Je tente de m'orienter. Je me relève avec peine, devant me faire violence pour ne pas repousser les corps autour de moi qui me plaque au sol. Je parviens à me redresser. Je regarde derrière moi et j'en perds le souffle. Comment peut-on s'en prendre à un endroit si riche en connaissance? La ou les personnes responsables n'ont vraiment pas de coeur. J'ai encore un peu de mal avec mon ouïe lorsque mon amie du musée me dit qu'elle retourne à l'intérieur. Je ne comprends pas sa réaction dans un premier temps. Qu'est-ce qu'elle peut faire exactement? Elle est peut-être médecin ou quelque chose comme ça. Mais encore là, on ne sait pas s'il reste dans le bâtiment d'autres bombes qui ont été programmé pour exploser à tour de rôle. Si ça se trouve, le danger n'est toujours pas écarté complètement. Et elle s'enfonce, comme ça, à l'intérieur des décombres pour secourir des gens. L'action est noble, mais folle surtout. Une seconde me suffit pour déterminer quel peut être mon rôle dans la suite des évènements. Et ce n'est pas dans ce qui reste du musée. J'ai beau posséder en mémoire le pouvoir de Wade, si une seconde détonation me dégomme trop violemment et que je n'ai plus la force d'activer la copie de sa mutation, je suis morte. S'il se trouvait avec moi et que j'avais accès à sa peau en tout temps, je ne dis pas. Mais là, je ne pouvais pas risquer autant, même si mon aide n'aurait pas été de trop. Je décide donc d'agir ici. Les survivants sont désorganisés, paniqués. Les autorités qui les dirigeaient précédemment semble pour la plupart avoir périt dans la seconde explosion. Quelqu'un doit les unir pour les faire bouger de là. La façade tient à peine, si elle s'écroule davantage, de nombreuses vies risquent d'être prises. Je repère donc un bloc de béton qui se trouve là pour je ne sais quel raison (probablement pour délimiter le stationnement dans lequel nous nous trouvons) et je demande l'attention de la foule :

-Écoutez-moi, nous devons nous réfugier au centre du parc juste-là (je pointe une direction en oblique). Nous ne pouvons pas rester ici. Je vous en pris, rester calme et avancer lentement afin que personne ne tombe. Surtout, évitez de courir.

Les gens me regardent avec crainte. Ils sont trop affolés pour envisager ce que je leur propose. Toutefois, je reçois de l'aide inespérée. Deux hommes portant un uniforme d'employé du musée parmi la foule appui mes dires et presse les gens à avancer. Finalement, la foule emboîte le pas. Tous reste calme et même si la progression est lente, au moins ils avancent vers la sécurité. Je me retourne vers le musée. Elle n'est toujours pas sortie, je me demande ce qu'elle fout la dedans. J'hésite un instant à me lancer avec elle dans les décombres. Sauf qu'un enfant chute non loin de moi. Il pleure en tombant au sol. Je cherche sa mère ou son père du regard, mais comme personne ne vient vers lui, je me porte volontaire. Je le prend dans mes bras en tentant de le calmer. Il me serre très fort en retour, bien qu'il ne cesse pas ses larmes. Je le rassure du mieux que je le peux tout en me dirigeant dans la même voie que la foule. Je suis finalement rassuré d'entendre d'abord, puis de voir des équipes d'intervention accourir pour nous porter main forte. Je n'ai jamais été aussi heureuse de voir des policiers de ma vie. Sauf que leur uniforme me semble un peu différent maintenant qu'ils se rapprochent. L'un d'eux sort son arme de service et je le vois avec effroi tirer sur notre foule. Les gens les plus proches de lui sont ses victimes et il ne semble pas faire de distinction entre hommes, femmes ou enfants. La foule réagit immédiatement, se mettant à courir pour fuir. Le chaos est total. Je suis effrayé moi aussi en voyant d'autres « policiers » sortir leur arme et descendre de pauvres innocents. Avant que j'ai le temps de faire quoique se soit, le mouvement de foule me bouscule vers l'avant. Je n'ai pas le choix de suivre sinon je vais me faire piétiner. Je serre le petit garçon contre mon sein, dans l'espoir de le protéger au péril de ma vie si nécessaire. Je tente de garder un œil sur ces terroristes, afin de ne pas être prise au piège par l'un d'eux. C'est ainsi que je vois l'un des leurs sortir de son uniforme ce qui me semble être une grenade. Je n'en crois pas mes yeux, mais en le voyant retirer sèchement la goupille puis le lancer au centre de notre attroupement, je plonge au sol pour ne pas foncer droit dans sa direction. Je cris à plein poumon lorsque des gens me piétinent, juste avant que tout saute autour de moi.

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Poor & Vanessa

Nous allions donc prendre des chemins différents elle et moi, pour quelques minutes au moins, parce qu'elle ne semblait pas en état de me suivre après la seconde explosion qui m'avait fortement inquiétée. Il y avait du monde l'intérieur, des sauveteurs qui étaient en train de secourir des personnes, en train de sécuriser les lieux. Qui ne nous dit pas qu'il va y avoir une troisième explosion ? C'est simplement impossible à prédire à moins d'avoir un don de prémonitions mais je n'avais personne à proximité capable d'un tel prodige. Je laissais donc ma nouvelle amie prendre soin d'elle, mais il ne faisait pas de doutes que je reviendrais dans sa direction. Pour le moment, il n'y avait pas de troisième explosion en vue, mais cela ne voulait pas dire que le mal était terminé, au contraire, cela ne faisait peut être que commencer, pauvre musée. Enfin, le musée n'était pas ce qui était le plus important, c'était plutôt toutes ces personnes qui étaient blessées, sans compter celles qui devaient déjà être mortes à l'heure actuelles, celles qui étaient proches des explosions n'avaient pas pu survivre, parce que tout simplement, elles ne s'appelaient pas toutes Poor Sirius. J'étais donc retourné à l'intérieur du bâtiment, décidée à faire preuve d'un courage inhumain, pour aider ce qui pouvait encore l'être. Et j'étais tombé sur ce jeune homme. Il était coincé sous un gros morceau de béton, du moins une partie de sa jambe gauche. Il ne pouvait pas la bouger, c'était bien coincé mais elle ne semblait pas être brisée. Il y avait une autre pierre qui contrebalançait le tout mais si on la bougeait trop fort, sa jambe serait complètement écrasé, il serait bon pour l'amputation à vif, ou quelques choses dans ce genre là. Malgré la poussière, je trouvais une barre de fer qui était sortie de je ne sais trop où. La marge de manoeuvre était quand même faible, mais c'était tout ce que j'avais pour le tirer de là. Je réfléchissais à la meilleure façon de procédé et après avoir analyser les choses, je lui donnais mes consignes.

" Je vais tenter de soulever ce morceau de béton avec cette barre. La marge de manoeuvre est faible, mais je n'ai pas trouvé mieux. Votre rôle, ça sera de tirer votre jambe dès qu'elle sera libre, l'espace de quelques secondes avant que le morceau de béton ne retombe. "

Je le regardais dans les yeux, il avait bien compris ce que je pouvais lui dire, tant mieux. Et je poussais libérant sa jambe quelques instants et il la tira suffisamment vite pour qu'elle soit libérée. Elle était bien écorchée mais je ne voyais pas de fractures ouvertes, c'était bon signe, il pourrait se rétablir sans trop de soucis, en théorie. C'est alors que j'entends des coups de feu venant de dehors. J'ordonne au jeune homme de rester ici. Il semble être en sécurité, plus ou moins, ne sachant pas ce qui se passe dehors. Pourquoi est ce qu'il y a des coups de feu ? Cela n'est pas du tout logique, absolument pas. Je réalise donc avec effroi que des "policiers" tirent sur la foule. Je dis bien policier mais en vérité, ils sont infiltré dans leur rang, avec un uniforme semblable au leur, mais ce sont des terroristes, cela ne fait aucun doute. Je sors alors en furie du musée. Cela me fait remonté des souvenirs de guerre que je n'aime pas plus que ça, mais peu importe, je vais avoir mal, je vais me prendre des coups, mais je dois les arrêter. Je ne sais pas combien ils sont, un certain nombre, mais ils vont être étonné de voir qu'une jeune femme rousse ne va pas s'arrêter avec quelques balles dans le corps. Je saute donc sur le premier venu, lui donnant un coup à l'arrière du crâne et il tombe à la renverse. Je m'attaque au second qui m'aperçoit et me tire dessus. Je me prends une balle dans l'épaule, une seconde dans l'abdomen, une troisième dans le crâne avant d'arriver à sa hauteur pour lui donner un coup de tête, alors que celle-ci était à peine reconstituer. Rien ne risque de m'arrêter, je poursuis ma route pour qu'ils arrêtent de tirer sur la foule et de faire des victimes. Ils sont encore une bonne dizaine, et comme une mouche est attirée par du vinaigre, ils viennent vers moi voyant que j'étais plus résistante que les autres. J'essaye d'esquiver les projectiles au mieux mais je suis touchée à de multiples reprises. Heureusement, ma régénération est tellement forte que je les recrache presque aussitôt, tentant d'arrêter ceux qui me font ça. Au moins, la foule à terre a un moment de répit.

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En ouvrant les yeux, je réalise que j’ai mal. Je suis tellement confuse, la situation étant hors de contrôle. Le petit garçon que je protège avec mon corps pleure toujours. Réalisant que plus personne ne me marche dessus, je me redresse rapidement. Trop rapidement puisque mon mal de crâne reprend. Je dois cligner des yeux à plusieurs reprises pour éclaircir mon champ de vision. Je commence à observer autour de moi. Tout le monde est couché au sol, pétrifié par la peur. Il y a du sang et de la fumée partout, limitant mon analyse des lieux. Sauf qu’à mon plus grand étonnement, il n’y a presque plus de coups de feu. La foule est épargnée, sans que je sache pourquoi. La réponse me vient en me retournant. Ma nouvelle amie du musée, elle est en train de se battre seule contre les terroristes. Elle leur botte le cul. Je n’arrive pas à le croire. Je ne sais même pas comment réagir. Lorsque je tente de me relever, ma jambe produit un terrible craquement, m’arrachant un cri de douleur. Je pense qu’elle est cassée. Je tente de m’étirer afin de remettre l’os droit, ce qui n’est pas évitant vu l’espace limité que je possède, entouré par des dizaines de corps paniqués. Je parviens à l’aligné une seconde. Ça me suffit pour activer ma mémoire et me régénérer avec le pouvoir de Wade. Je souffle un peu. Cette fois, je dois agir. Je ne peux pas la laisser ce faire tuer pour nous sauver tous. Je confis le garçon à ma voisine et elle le cueille sans rouspéter. Les gens se relève peu à peu, m’imitant. Beaucoup se mettent ainsi à courir hors de porter des tireurs, toujours nombreux. Je suis la seule à progresser en sens inverse. Je vais vers le danger plutôt que de le fuir. En tentant de camoufler mon approche, j’intercepte un faux-policier sur le point de tirer une balle dans la tête de la jeune femme et je le neutraliser d’un bon coup au visage. J’esquive de justesse la réplique de son collègue, avant de le faire s’écrouler par un classique coup dans les parties génitales. Je me charge d’achever ses envies de répliquer en le faisant s’endormir comme le précédent. Je ne suis pas aussi efficace que mon amie du musée, mais à deux, nous parvenons à venir à bout de ceux près de nous. Aussitôt le travail achevé, je me précipite pour constater son état. Ses vêtements ainsi que sa peau sont couvert de sang, mais pourtant, il n’y a aucune blessure visible. Je souris, comprenant à présent d’où lui vient son sang-froid :

-Tu te régénères comme mon copain, je lui dis en l’aidant à se relever.

En me retournant, je suis soulagé de constater que d’autres équipes de secours (des vraies cette fois), s’affaire auprès des blessés. Je suis toutefois triste de constater le nombre de corps inerte. Je refuse de les compter, ça serait trop horrible pour l’instant. Un hélicoptère se fait entendre au-dessus de nos têtes. Elle semble là pour terminer de sécuriser le périmètre. Un pompier s’approche de nous, nous demandant de suivre la foule de survivants afin que des ambulanciers nous examinent.

-Il faut d’abord mettre aux arrêts ces hommes, ce sont les responsables de ce carnage, je lui dis avec la mine grave.

Il fait signe à des policiers de s’approcher et je sais que nous pouvons leur laisser ça entre les mains. Je regarde la jeune femme. J’ignore quel est son plan à présent, si elle souhaite retourner à l’intérieur pour porter assistance à nouveau. Mais pour mon cas, je pense que je vais obéir au pompier et rejoindre les gens dans le parc. Je suis épuisé d’un coup.

Drôle de rencontre dans un drôle d'endroit ?

Poor & Vanessa

J'ai mal, mais je m'amuse tellement, du genre vraiment. Cela faisait quelques années que je n'avais pas eu à être autant blessée tout en bottant autant de derrière. Mais nous sommes sur un champs de bataille, du genre, c'est eux ou moi, je le sais clairement, alors je n'hésite pas le moins du monde. Alors que je frappe, encore et toujours, la foule derrière les tireurs et devant moi commence à faire en sorte de partir et de s'évacuer d'elle-même un peu plus loin. Il va falloir faire le ménage, parce que rien ne me dit qu'il n'y aura pas encore d'autres faux policiers dans le coin. Je ne sais pas qui a organisé cela, mais très honnêtement, c'était un peu trop bien organisé, et si je n'avais pas été là, je ne sais pas ce qui aurait pu se passer. Je n'ai rien pu faire face aux explosions, mais avec ces terroristes là, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'un maximum soit jugés et prenne une bonne séance à l'ombre dans une prison. Mais pour le moment, pas question de jugement, je continuais à agir, et plus j'avançais, moins il en restait, en apparence, parce que certains avaient peut être voulu partir, foutant le camps pendant qu'ils le pouvaient encore, parce que j'ai blessé, je n'ai pas spécialement eu de pitié alors si certains ont été blessé mortellement, ce n'est pas ce qui me restera longtemps sur la conscience. Je n'éprouve plus vraiment de remords, parce qu'il y a des années, j'ai tué tellement de personnes pour m'en mettre plein les poches, ou simplement parce que j'étais là et que j'avais envie de m'amuser, combattant pour un camp ou un autre selon mes envies. Mais là, j'étais une X-Woman, je devais donc lutter pour le bien, du moins pour que le bien puisse régner un minimum malgré le chaos ambiant. Je fus cependant étonnée de voir mon amie du musée revenir vers moi alors que les autres personnes s'efforçaient de partir le plus loin possible d'ici. Mais visiblement, elle savait bien se battre, plus que je ne l'aurais penser au premier abord. Qui était-elle exactement ? Je ne savais pas, mais c'était une mutante, et je possédais la même capacité que son petit ami qui pouvait donc se régénérer. Apparemment, nous avons réussi à exterminer les méchants, pour le moment. Mes vêtements sont tachés de sang, mais aucune blessure n'est visible, pourtant c'est bien mon sang qui se trouve sur mes propres habits. Il y a des trous par ci par là, mais ce n'est pas si grave que ça. Je jetterais ces vêtements une fois à la maison, tout du moins à l'Institut. Les secours arrivent alors en renforts. Cette fois-ci ce sont des vrais, il semblerait que le carnage vienne de prendre fin grâce à moi, grâce à nous en quelques sortes. Mais les pertes vont être lourdes, plus lourdes que je ne le voudrais, mais moins lourdes que si je n'avais pas été là. Je ne vais pourtant pas me glorifier et crier sur tous les toits que j'ai réussi à faire cela. Je ne suis pas quelqu'un qui doit être mise en lumière, parce qu'il y a quelques années, j'aurais très bien pu être de l'autre côté de la barrière, mais ce n'est plus le cas. Mon amie me dit alors qu'il faut mettre aux arrêts ces hommes, mais je n'en ai pas plus envie que ça. La vraie police fera bien son travail. De toute façon, il doit bien y avoir des caméras de sécurité qui ont filmé tout ça. Je m'attends à être interrogée par la police, mais je n'ai rien à craindre, je suis officiellement fichée sur leur registre donc ils ne devraient pas s'étonner de m'avoir vu affronter ces personnes.

" Laissons faire la police, la vraie avec tous ces malfrats. Nous avons fait ce que nous pouvions pour sauver le plus de personnes possibles, nous ne pouvons rien faire de plus. Au fait, nous n'avons pas eu le temps de nous présenter je crois. Moi, c'est Poor, enchantée malgré les circonstances désastreuses, mais bon, nous ne pouvions pas le prévoir. "

Tout du moins, je ne voyais pas comment le prévoir puisque je n'avais pas de dons de prémonition. Mais si j'avais été prévenue, j'aurais fait en sorte que les bombes n'explosent pas, enfin si ce sont des bombes évidemment, peut être que c'était des kamikazes après tout, je ne saurais vous le dire.

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Connaître son nom et faire les présentations me ramène un peu de normalité. Tout ce qui vient de se passer est tellement hors du commun. J’ai encore du mal à me convaincre que ça vient bel et bien de se passer. Le calme me permet de reconstituer les évènements dans l’ordre. J’ai fait des trucs dingues, surtout en dernier. J’ai encore l’adrénaline dans les muscles pour me le prouver. Mon souffle n’est pas encore totalement repris, j’ai besoin de prendre une pause bien méritée. Les policiers prennent la relèvent auprès des terroristes comme nous leur indiquons. Je ne m’attends pas à des remerciements et nous n’en recevons d’ailleurs pas. Comment ces hommes en mission de sauvetage pourraient se douter des exploits que nous avons accomplis? Ils n’étaient pas là à ce moment-là. On nous pousse plutôt à rejoindre les autres survivants. Je ne me le fais pas dire deux fois, je marche lentement vers la foule agglutinée au parc près du musée. La jeune femme m’a révélé son nom. Tout naturellement, je lui nomme le mien et lui serre la main :

-Je suis Vanessa, c’est un plaisir également.

J’ai un petit sourire complice. Après tout, les circonstances de cette rencontre sont effectivement exceptionnelles. De quoi s’en souvenir longtemps. Pendant que nous progressons vers la zone sure, je crains toujours qu’un autre danger se dresse devant nous. Je me calme finalement en voyant que tous semble être convaincu que l’attentat est bel et bien terminé. Je prends place sur un banc vide du parc avec la mutante et j’observe les ambulanciers passer d’une personne à l’autre. Il y a beaucoup de blessés mineurs. Mais le principal fléau est davantage de l’ordre psychologique. Beaucoup sont ou vont être traumatisé par les évènements. Surtout que les tireurs s’en sont pris à la foule sans merci. Je suis moi-même fébrile par les évènements. Je me retourne vers la jeune femme et tente de me changer les idées par un peu de conversation :

-Tu sembles habitué à te battre, d’après ce que j’ai vu. C’est assez impressionnant. J’imagine que comme mon copain, tu es immortel. Depuis combien de temps vis-tu exactement?

La question est posée sans arrière-pensée. Je ne cherche pas vraiment à la juger. Je veux uniquement comprendre à qui j’ai à faire, après les prouesses auxquelles j’ai assistées, plusieurs questions demeurent. Un ambulancier s’approche de nous. Je décline d’abord son aide, mais il insiste pour m’examiner tout de même, pour savoir si je ne suis pas en état de choc. Je trouve le tout ridicule, mais je ne proteste pas davantage afin de ne pas paraître suspecte. Il passe une lumière dans mes yeux et me posent quelques questions pour déterminer si je suis orienté. Il en vient à la conclusion que je vais bien, même si je suis un peu secoué. Il passe à Poor une fois qu’il en a fini avec moi.

Drôle de rencontre dans un drôle d'endroit ?

Poor & Vanessa

Je suis persuadée que cette rencontre aurait pu se finir autrement s'il n'y avait pas eu ces attentats à l'encontre du musée, j'en étais même plus que persuadée, parce que le feeling avec Vanessa était excellent et comme elle n'était pas trop moche, cela aurait être d'une autre oraison, mais heureusement pour nous elle ne sera pas funèbre. La situation était folle mais à présent, tout cela semblait s'apaiser. Mon rôle a été important, mais je ne vais pas m'en glorifier pour autant. Je sais que certaines personnes doivent me regarder avec un certain dégoût. J'étais en partie exploser contre ces terroristes, je n'étais pas belle à voir, d'ailleurs mes vêtements sont le seul reflet des stigmates que j'ai pu avoir à ce moment là. Des trous et un peu de sang voilà ce qu'il reste de ce combat acharné contre le mal. Pourtant aux yeux de nombreux, je représentais moi-même le mal, étant supérieur à ces simples humains. Durant un temps, je m'étais un peu prise pour une déesse, mais ce temps était à présent bien révolu. Je suis une jeune femme capable de me régénérer, capable de prodige, mais je reste humble, agissant dans l'ombre la plupart du temps. J'avais sauvé la vie de certains élèves à l'Institut, me prenant des charges à leur place et aujourd'hui, j'avais fait mon possible pour réduire les pertes humaines au minimum. Bien entendu, il y a des blessés, physique, mais surtout psychologique. Cela peut vous changer complètement d'avoir à vivre ce genre d'événements. Je suis habituée, j'ai vu tellement de choses dans ma vie, trop de choses même, mais c'est ainsi, je n'ai pas 127 ans pour rien à vrai dire. J'ai fait le mal durant un temps, mais aujourd'hui, je fais le bien, du moins, je m'efforce de le faire. Vanessa me demande alors mon âge. Cela ne se fait pas de demander l'âge à une dame. Je lui souris cependant. Son copain est comme moi, je doute que ce soit Wolverine, mais nous ne sommes pas les seuls régénérateurs de la ville, sans doute en existe-il d'autres.

" Je suis sur terre depuis sans doute trop longtemps, plus d'un siècle. J'ai vu deux guerres mondiales, et des centaines de batailles. Alors oui, je sais me battre, mais je sais surtout bien encaisser les coups. Cela a toujours été un avantage que les autres ne voyaient pas venir, un peu moins à présent. Bref, je suis persuadée qu'on se reverra Vanessa. Prenez soin de vous. "

Je me lève et viens déposer un baiser sur sa joue puisqu'elle a un copain. J'aurais bien tenter quelques choses d'autres, mais ça ne se fait pas, pas dans ce genre de circonstances. Et je laisse la foule qui est là prendre son mal en patience pour certains, alors que d'autres sont secouru. Je serais bien resté pour parler un peu plus avec elle, mais j'ai des choses à faire, ailleurs, à l'Institut notamment.

Fiche codée par NyxBanana

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